Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE-POINT / Drépanocytose : 4900 enfants suivis à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann (responsable)

    SENEGAL-SANTE-POINT / Drépanocytose : 4900 enfants suivis à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann (responsable)

    Dakar, 19 juin (APS) – L’unité de soins ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, à Dakar, suit actuellement 4900 patients de cette catégorie, a-t-on appris mercredi du professeur Hindou Dème Ly, responsable de ce service.

    « Aujourd’hui, au niveau de l’unité de soins ambulatoires pour les enfants et adolescents drépanocytaires de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, c’est au total 4900 enfants qui sont suivis », a déclaré la pédiatre.

    Elle prenait part à Dakar à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, axée cette année sur le thème « Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives ».

    Selon l’Organisation mondiale de la Santé, près de 5% de la population mondiale sont porteurs d’un gène responsable d’une anomalie de l’hémoglobine.

    La majorité des personnes concernées vivent en Afrique noire où le taux de prévalence varie entre 10 et 40 %, précise l’OMS.

    Au Sénégal, une personne sur dix porte le gène de la drépanocytose. Ils sont appelés porteurs du trait drépanocytaire (AS), et de leur union naissent les enfants porteurs de la drépanocytose homozygote (SS).

    Des statistiques officielles indiquent que 2500 enfants naissent chaque année avec la drépanocytose au Sénégal.

    Selon le docteur Malick Anne, responsable de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles, venu livrer le message du ministre de tutelle, « actuellement, près de 5000 enfants et 3000 adultes porteurs de la drépanocytose sont suivis dans les services [spécialisés] ».

    « C’est dire que la grande majorité des patients ne bénéficie pas d’une prise en charge adéquate, et que la drépanocytose contribue significativement à la mortalité infanto-juvénile dont la réduction est un des objectifs majeurs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 », a commenté le docteur Anne.

    Aussi, face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé d’inscrire la lutte contre la drépanocytose parmi ses priorités.

    « L’État du Sénégal, en collaboration avec les experts, les prestataires de santé, les partenaires et la société civile, met en œuvre des stratégies efficaces pour réduire la morbidité et la mortalité liée à cette pathologie invalidante », a souligné Malick Anne.

    « Des efforts sont en train d’être consentis, mais il n’en demeure pas moins que des défis subsistent », a relevé M. Anne, tout en assurant de l’engagement de son département à faire le nécessaire pour améliorer et à renforcer la prévention de la maladie.

    Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, le thème de cette journée, à savoir « Prise en charge de la drépanocytose au Sénégal : défis et perspectives », met en lumière les défis actuels auxquels le Sénégal se trouve confronté en matière de prise de cette maladie.

    Ce thème souligne en même temps les opportunités et les perspectives d’amélioration de la situation à travers des initiatives ciblées et des interventions appropriées, indique la tutelle.

    S’agissant de la lutte contre la drépanocytose, elle fait intervenir plusieurs acteurs, dont chacun « a un rôle à jouer, qu’il s’agisse des individus, de l’État, des experts, des partenaires techniques et financiers ou de la société civile », a indiqué docteur Anne en livrant le message du ministre Ibrahima Sy.

    « Il faudra des efforts combinés et une approche concertée pour parvenir à une prise en charge optimale », a-t-il conclu.

    NSS/BK/ADL

  • SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Vers une campagne de mobilisation de financements innovants pour la CSU

    SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Vers une campagne de mobilisation de financements innovants pour la CSU

    Dakar, 15 juin (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, dit réfléchir à la manière de rendre effective la couverture sanitaire universelle (CSU) par des financements innovants dont les sources seront identifiées par les acteurs du secteur.

    « Nous allons voir, avec ma collègue [en charge de la Famille et des Solidarités], comment lancer une campagne où on va associer plusieurs acteurs, identifier plusieurs sources de financement innovants pour que cette question du financement du secteur de la santé par la CSU soit définitivement réglée », a annoncé Ibrahima Sy.

    Il prenait part, jeudi, à une cérémonie de remise de chèques aux hôpitaux à Dakar, dans le cadre de l’apurement de la dette due aux structures sanitaires, en lien avec la couverture maladie universelle.

    Ibrahima Sy juge qu’il est important de travailler à atteindre la couverture sanitaire universelle, « sinon nous serons toujours là à parler des mêmes choses ».

    « Aujourd’hui, a-t-il fait observer, les soins coûtent chers, [alors que] nous faisons face à des problèmes de santé publique et aux maladies chroniques qui sont des pathologies que l’on est appelé à soigner jusqu’à la fin de la vie ».

    Le ministre de la santé et de l’Action sociale préconise donc de « jouer sur la solidarité » à travers la couverture sanitaire universelle.

    « Il faut essayer d’anticiper sur la maladie, de cotiser, et en cas de maladie, il y a un package qui nous permet d’être pris en charge », a-t-il indiqué, estimant qu’il s’agit là d’un dispositif bénéfique pour le système de santé et pour les ménages.

    Il est revenu sur les appels à l’aide par lesquels certains malades sollicitent le soutien de particuliers ou d’autorités, en déclarant : « Nous cotisons pour régler des problèmes, des fois c’est à coup de millions, et cela peut poser problème à certaines personnes qui font cet effort ».

    Pour sortir de ces problèmes, le ministre de la Santé et de l’Action sociale préconise une réforme du système de santé, notamment la gouvernance de la gestion des hôpitaux, des services et postes de santé.

     »Sinon, quel que soit l’argent que nous allons injecter dans la couverture sanitaire universelle, si on n’a pas une bonne redevabilité de la part des hôpitaux, on ira nulle part. Cela mérite une réflexion globale ».

    « Nous ne pouvons pas avoir une qualité de soins si les gens ne sont pas capables de payer, ou si les hôpitaux ne sont pas en mesure de s’autofinancer pour améliorer la qualité des services qui sont offerts », a insisté le Ibrahima Sy.

    La ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, a indiqué, pour sa part, que les réformes en cours du programme de la couverture maladie universelle devraient contribuer à « renforcer le système de protection sociale en santé du Sénégal, avec un accent sur une utilisation des ressources plus optimale ».

    Selon Mme Dièye, ces réformes visent à « créer un environnement où chaque Sénégalais peut accéder à des soins de santé de qualité, quelle que soit sa situation financière ».

    « J’engage [l’agence nationale de la couverture sanitaire universelle] à jouer pleinement son rôle dans cette transformation. En tant qu’assureur principal désormais, elle doit non seulement garantir des soins de qualité aux populations, mais aussi appuyer la coordination et l’harmonisation des différentes interventions de la protection sociale en santé », a-t-elle lancé.

    L’agence nationale de la couverture sanitaire universelle devra également jouer « un rôle actif dans la délivrance d’une carte nationale d’assuré individuelle, afin de faciliter l’accès aux soins pour tous les Sénégalais », a dit le ministre de la Famille et des Solidarités.

    L’ensemble de ces réformes visent à créer « un système de protection sociale en santé plus inclusif et plus équitable », assure Maimouna Dièye.

    NSS/SKS/BK

  • SENEGAL-SANTE / L’Anacmu mobilise 10 milliards de francs Cfa pour payer la dette due aux structures sanitaires

    SENEGAL-SANTE / L’Anacmu mobilise 10 milliards de francs Cfa pour payer la dette due aux structures sanitaires

    Dakar, 13 juin (APS) – L’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu) a annoncé, jeudi, par la voix de son directeur général, avoir mobilisé un montant de 10 milliards de francs Cfa pour payer la dette due aux structures sanitaires. 

     »On peut évaluer la dette que nous avons contractée auprès de ces structures de santé à 15 milliards. Aujourd’hui, nous avons décidé de mobiliser un montant de 10 milliards pour rembourser ces structures’’, a déclaré le professeur Cheikh Tacko Diop, directeur général de l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu).

    Il prenait part à la cérémonie de remise de chèques de paiement aux hôpitaux en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale et de son collègue en charge de la Famille et des Solidarités.

     »Depuis un bon moment, nous sommes en négociation avec les structures de santé et des hôpitaux et des districts de sanitaires », a indiqué le DG de l’agence.

     »Nous avons dû stabiliser la dette dans un premier temps, dans un deuxième temps, nous avons signé une convention d’apurement de la dette et enfin avec ces structures, nous avons signé des conventions d’achat de soins pour que nous puissions repartir sur des bases plus saines, plus solides », a expliqué le professeur Diop.

    Il a fait noter que depuis quelque temps  »certaines initiatives de gratuité n’étaient pas réellement mises en œuvre au niveau de ces structures du fait justement de ces dettes ».

    M. Diop a souligné que les hôpitaux étaient dans de réelles difficultés pour pouvoir prendre en charge les sujets âgés de plus de 60 ans.

    ‘’Ce qu’on appelle le plan sésame, les enfants de moins de 5 ans, les dialysés posent moins de problèmes parce qu’on a des kits régulièrement mais également les femmes enceintes. Il y a également ceux qui bénéficient de la carte d’égalité des chances ou de bourses de sécurité familiale. Tout ce beau monde avait des difficultés réelles pour accéder aux soins à cause des dettes’’, a expliqué Cheikh Tacko Diop.

    Il a annoncé que ‘’le travail va continuer pour que, dans les jours à venir,  on puisse tout solder et partir sur de nouvelles bases’’.

    ‘’Nous avons voulu le faire parce que nous sommes convaincus que pour développer ce pays, il faut une population en bonne santé. Il s’agit d’une population qui a accès à des soins de qualité pour cela il faudrait que les structures de santé soient aptes et que ceux qui sont censés payer payent’’, a justifié le professeur Diop.

     »Nous avons fait déjà une première cohorte, nous allons travailler avec 37 hôpitaux sur les 42’’, a t-il informé.

    Il a promis que cette procédure sera de mise dans les jours à venir pour évacuer le plus de districts sanitaires jusqu’à concurrence de 10 milliards.

    NSS/OID/AKS

  • SENEGAL-SANTE / Hôpital de Fann : inauguration d’un espace dédié au développement psycho-social des jeunes atteints du VIH

    SENEGAL-SANTE / Hôpital de Fann : inauguration d’un espace dédié au développement psycho-social des jeunes atteints du VIH

    Dakar, 11 juin (APS) – L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique, lesquels font face au double fardeau de la stigmatisation et de la discrimination.

    ‘’Toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH, toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH. La solidarité sanitaire pour des jeunes qui sont l’espoir de notre nation est donc nécessaire’’, a justifié le directeur du CRCF, docteur Karim Diop. Il prenait part à l’inauguration de ce centre situé dans l’enceinte de l’hôpital de Fann.

    Selon Dr Diop, dans ce lieu, les enfants pourront bénéficier de soins médicaux de qualité, de soutien psychologique, d’aide juridique. Ils auront aussi des lieux de rencontres entre pairs mais également un soutien scolaire et des activités génératrices de revenus. ‘’Ils pourront également participer à des activités récréatives, sportives et se mouvoir dans l’espace numérique’’, a-t-il poursuivi.

    Il a relevé que ‘’ce centre de prise en charge holistique des jeunes et adolescents répond aux besoins et aspirations partagés’’.

    L’international sénégalais Idrissa Gana Guéye, ambassadeur et co-fondateur de l’association « For hope », a rappelé que ‘’les jeunes qui vivent avec le fardeau de la maladie souffrent dans leur chair’’. ‘’Ils souffrent aussi du poids de la stigmatisation, de la discrimination. En effet, la plus petite différence d’ autres jeunes les met à l’écart à la maison, à l’école ou tout simplement pour pouvoir jouer avec les autres camarades’’, a expliqué le footballeur.

    ‘’Nous avons souhaité mettre en place cet espace pour permettre aux jeunes de s’épanouir, de se renforcer et de se développer dans un esprit d’équité, d’égalité et de solidarité’’, a-t-il expliqué.

    Il souligne que cet espace se veut un lieu de ‘’construction’’ pour une jeunesse en bonne santé, moderne et consciente. ‘’Tout jeune qui viendra ici, bénéficiera d’un renforcement de ses capacités et devra donc en sortir plus fort, et devenir un vrai Gaïndé [Lion en wolof]’’, a-t-il dit.

    ‘’Chers jeunes, cet espace est pour vous. Nous espérons que vous retrouverez ici le sourire’’, a lancé Idrissa Gana Gueye aux adolescents et jeunes.

    Venu présider la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a magnifié cet élan de solidarité envers le système de santé. ‘’A côté des pouvoirs publics, un devoir de solidarité nous incombe, par la mise en œuvre de stratégies innovantes axées sur l’implication communautaire, sans stigmatisation ni discrimination’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann’’, s’est réjoui le docteur Sy.

    D’après lui, c’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière que constituent les adolescents.

    NSS/ASG/AB

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Lutte contre la rage : un vétérinaire recommande la vaccination des animaux de compagnie

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Lutte contre la rage : un vétérinaire recommande la vaccination des animaux de compagnie

    Thiès, 4 juin (APS) – Le docteur vétérinaire Jérôme Sambou, en poste au Haut conseil national de la sécurité sanitaire, a insisté mardi la nécessité de vacciner tous les animaux de compagnie pour lutter plus efficacement contre certaines maladies dont la rage, très répandue.

    « Il est important de vacciner son animal de compagnie, d’assurer leur surveillance sanitaire de façon régulière, mais également notifier les cas suspects aux services compétents au besoin », a-t-il dit.

    Le docteur Sambou faisait une présentation dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur les zoonoses prioritaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), en partenariat avec le programme de Breakthrough Action de l’Usaid, l’Agence des États-Unis pour le développement international.

    La zoonose désigne toute maladie transmise à l’homme par un animal vertébré, a précisé le vétérinaire, précisant qu’il existe plusieurs maladies transmises par les animaux de compagnie, le chien transmettant la rage dans 90% des cas.

    Le chat « peut transmettre une maladie appelée la toxoplasmose qui peut entrainer des avortements chez la femme enceinte, a indiqué docteur Sambou.

    Il a précisé que la toxoplasmose est une pathologie parasitaire qui, lorsqu’elle est contractée pendant la grossesse, « peut affecter le fœtus, et dans certains cas, provoquer l’avortement ou des lésions au niveau du cerveau et des yeux ».

    Sous ce rapport, il a recommandé que les professionnels de santé exposés à la rage soient également vaccinés contre cette maladie. En cas de morsure, le lavage systématique de la plaie avec de l’eau et du savon est recommandée sur le champ avant d’aller en consultation.

    Pour réduire les risques d’attraper la rage, Jérôme Sambou invite les populations à « éviter d’être en contact avec un chien agressif ou suspecté d’avoir la maladie, tout en assurant une bonne gestion des ordures, parce que s’il n’y a pas d’ordures, on ne note pas la présence de chiens ».

    Selon M. Sambou, les zoonoses ont un fort taux de mortalité et affectent l’économie de pays dans lesquelles elles sont endémiques. Il cite l’exemple de la maladie à virus Ebola qui avait entrainé des mesures de sauvegarde avec la fermeture des frontières.

    Hamidou Dia, responsable du suivi et de l’évaluation au niveau de Breakthrough Action, a fait observer que « le Sénégal a priorisé six maladies zoonotiques » que sont la rage, la grippe aviaire hautement pathogène (IAHP), les fièvres hémorragiques Ebola et Marburg, l’anthrax, la fièvre de la vallée du Rift (Rfv) et la riposte contre la Covid-19.

    Il note que la lutte contre ces maladies passe par plusieurs à relever, selon M. Dia.

    Aussi a-t-il recommandé de « renforcer la visibilité des interventions sur les maladies zoonotiques prioritaires », mais aussi d’œuvrer à l’amélioration de l’engagement des communautés en assurant le renforcement de l’implication du secteur privé et de la société civile dans la gestion intégrée des données.

    Il a aussi évoqué « le partage des feed-backs entre les différents acteurs multisectoriels et la mobilisation des ressources financières ».

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / Une diminution de la prévalence du tabagisme est l' »objectif principal » du gouvernement (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Une diminution de la prévalence du tabagisme est l’ »objectif principal » du gouvernement (officiel)

    Dakar, 31 mai (APS) – Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a indiqué, vendredi, que la diminution du tabagisme demeure l »’objectif principal » des autorités, lesquelles souhaitent en faire un levier pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

    ‘’La diminution de la prévalence du tabagisme constitue notre objectif principal, elle doit être considérée comme un levier essentiel pour atteindre tous les objectifs de développement durable (ODD), particulièrement l’ODD 3 relatif à la bonne santé et au bien-être de la population’’, a déclaré Serigne Mbaye.

    Il présidait la cérémonie officielle de la journée mondiale sans tabac, édition 2024, dont le thème est : ‘’Protéger les enfants contre l’interférence de l’industrie du tabac’’.

    M. Mbaye rappelle qu’à travers le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT), le Sénégal est parvenu à une baisse considérable de la prévalence du tabagisme avec la mise en œuvre de la loi antitabac et des missions de supervision menée de façon régulière dans les lieux public afin de protéger les Sénégalais non seulement du tabac mais aussi du tabagisme passif.

    ‘’Les résultats de ces efforts sont encourageants. Cependant, nous allons continuer à renforcer nos efforts de sensibilisation et à garantir le respect strict de nos réglementations », a-t-il assuré.

    A cet effet, il a indiqué qu’un travail sera mené sur les nouveaux défis tels que l’essor des nouveaux produits du tabac qui ciblent essentiellement la jeunesse.

    ‘’L’enquête CAP réalisée au Sénégal en 2023 par le PNLT nous a révélé que les produits du tabac nouveau et émergent sont présents au Sénégal et vendus à plus de 60% dans les réseaux sociaux’’, a informé M. Mbaye.

    Sous ce rapport, il considère qu’il est du ‘’devoir’’ le plus sacré de garantir un avenir sain et prospère aux générations futures, cela non seulement en tant que ministère mais aussi en tant que parents, ceci malgré l’ingérence de l’industrie du tabac.

    ‘’Chaque jour, nos enfants sont les cibles de l’industrie du tabac qui fait la promotion de ses produits, dans les réseaux sociaux, ce qui les attirent vers le piège du tabagisme’’, a regretté le Secrétaire général.

    Face à cette situation, il a lancé un appel solennel à tous les partenaires technique et financiers, leur demandant de ‘’continuer à soutenir le Sénégal dans ses efforts pour un monde sans tabac’’.

    ‘’La lutte contre le tabac est une course de longue haleine, qui nécessite l’engagement de tous et ensemble nous y arriverons’’, a dit Serigne Mbaye.

    Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le docteur Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a invité les États membres de la région africaine à ‘’intensifier les efforts’’ pour protéger les jeunes de l’ingérence de l’industrie du tabac en prenant des mesures pour assurer le respect par les gouvernements de leurs obligations en vertu de l’article 5.3 de la Convention-cadre de l’OMS.

    Ladite convention  »les oblige à mettre en place des mesures de protection pour préserver les politiques de lutte antitabac de toute ingérence de l’industrie du tabac », a conclu le docteur Moeti.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Tabagisme chez les jeunes : un médecin préconise des  »mesures fermes » contre l’influence de l’industrie du tabac

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Tabagisme chez les jeunes : un médecin préconise des  »mesures fermes » contre l’influence de l’industrie du tabac

    Dakar, 30 mai (APS) – Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT), Oumar Ba, a préconisé, jeudi, des mesures règlementaires fermes pour protéger les enfants et les jeunes contre l’influence de l’industrie du tabac.

    ‘’Nous devons unir nos efforts pour protéger les enfants et les jeunes contre les dangers du tabac en continuant à sensibiliser et à prendre des mesures fermes contre l’influence de l’industrie du tabac’’, a-t-il déclaré.

    Le docteur Ba s’exprimait dans le cadre d’une journée d’information de la presse tenue dans les locaux du Service national de l’éducation et de l’information sanitaire, en prélude à la célébration vendredi de la Journée mondiale sans tabac.

    Par cette invite, il souhaite voir ‘’un Sénégal où chaque enfant peut grandir sans être exposé aux risques du tabagisme’’, afin d’avoir une génération en meilleure santé et plus consciente des choix de vie saine.

    La protection de la frange juvénile passe, à son avis, par ‘’une adaptation de la loi qui prendra en compte les nouveaux produits du tabac à savoir, la cigarette électronique, la chicha, entre autres, qui demeurent méconnues des parents et du corps professoral’’.

    Pour le coordonnateur régional de l’ONG Campaign for Tobacco Free Kids (CTFK), Bamba Sagna, en plus de ces ‘’produits émergents du tabac, cette loi doit comporter ‘’l’interdiction du conditionnement neutre, l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics, la suppression des fumoirs’’.

    Il appelle également à y intégrer, ‘’des sanctions plus sévères et des dispositions’’, tout en préconisant ‘’la sensibilisation, la formation et la communication sur cette nouvelle loi’’, qu’appellent de leur vœu les acteurs de la lutte contre le tabac.

    Ces ONG et membres de la société plaident en outre l’introduction de nouvelles dispositions, comme l’instauration d’une taxe parafiscale, dans la loi contre le tabac.

    ‘’La taxe parafiscale sur le tabac a un intérêt double. Elle permet d’avoir plus de recettes et, par la même occasion, de financer les problèmes de santé liés à la consommation de tabac comme les maladies non transmissibles’’, a expliqué le coordonnateur PNLT.

    ’L’âge moyen d’initiation à la cigarette est de 9 ans’’

    Les enquêtes et études réalisées montrent que les jeunes sont très exposés aux produits du tabac, disent-ils.

    ‘’9,2% des élèves utilisent des produits du tabac sous toutes ses formes, soit 11,6 % des garçons et 6,9% des filles’’, a rappelé Omar Ba, se référant à l’enquête globale sur le tabagisme chez les jeunes de moins de 15 ans (GYTS, en anglais) de 2020.

    La même étude souligne également que ‘’7,1% des élèves soit 9,8% des garçons et 4,5% des filles fument actuellement du tabac et que 13% des élèves sont exposés à la fumée de tabac à la maison’’.

    Se basant sur les résultats de cette enquête, le coordonnateur du PNLT a indiqué que ‘’l’âge moyen d’initiation à la cigarette est de 9 ans’’.

    Sur la base de toutes ces considérations, les acteurs de la lutte contre le tabac plaident pour l’augmentation de la taxe d’accise, c’est-à-dire l’impôt indirect sur la vente ou l’utilisation de certains produits comme le tabac ou l’alcool, de 65% à 75%.

    NSS/ABB/AKS

  • SENEGAL-FRANCE-FORMATION / Université Iba Der Thiam : lancement d’une filière en gestion, distribution et commercialisation de produits locaux

    SENEGAL-FRANCE-FORMATION / Université Iba Der Thiam : lancement d’une filière en gestion, distribution et commercialisation de produits locaux

    Dakar, 28 mai (APS) – L’Université Iba Der Thiam de Thiès et l’Université de Lille (France), en partenariat avec la multinationale française de grande distribution, Auchan, et le Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT), ont lancé mardi, à Dakar, une filière en gestion, distribution et commercialisation de produits locaux dont la première cohorte est composée de 35 étudiants.

    ‘’Le projet PEA Discom s’inscrit dans le cadre d’un partenariat académique qui vise à développer des formations de qualité en science de gestion, distribution et commercialisation de produits locaux. Il s’agit d’une formation qui concerne 35 étudiants pour la première cohorte’’, a déclaré Sidy Ba, directeur de la formation du 3FPT.

    Il prenait part au lancement de la formation en gestion, distribution et commercialisation de produits locaux.

     »Cette formation a été financée par le 3FTP grâce un appui de 26 millions de francs CFA. Il s’agit d’un travail d’au moins 2 ans de réflexion qui va répondre aux attentes des étudiants en assurant leur insertion directe, a assuré M. Ba.

                                                 »Projet formation-insertion »

    Selon lui, ‘’c’est le format du Bus transit rapid (Brt), c’est-à-dire former et insérer directement, qui va être conduit dans le cadre de ce projet ».  »Les diplômés vont être recrutés dans l’entreprise Auchan », a t-il dit.

    ‘’Nous voulons former utile, nous ne voulons pas financer les étudiants et ne pas les laisser eux-mêmes. Il s’agit d’un projet formation-insertion », a défendu M. Ba.

    Il a expliqué que ces formations dispensées à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) concernent différents niveaux : Licence, Master I et II, et Doctorat. Des enseignants de l’université de Saint Louis, de Dakar entres autres vont intervenir dans le cadre de la formation.

    Le directeur de la formation au 3fpt a souligné qu’il s’agit des formations professionnalisantes de qualité, innovantes et attractives pour des étudiants au niveau local, régional et international.

     »L’objectif est de permettre aux étudiants et aux professionnels d’acquérir des compétences adaptées aux besoins dans le domaine de la distribution et de la commercialisation des produits et services locaux », a-t-il expliqué.

                                 Des projets priorisés au niveau de 3FPT

    ‘’Les séjours en entreprises constituent un grand bond même pour l’entreprise mais également pour les étudiants qui se familiarisent avec la vie en entreprise », a magnifié le responsable de la formation au 3fpt.

    Pour sa part, Guillone Busin, professeur à l’université de Lille, formateur, a souligné que les formations proposées sont : licence 3 en distribution dont l’ouverture de la formation est prévue en avril 2024 ; Licence 3 E-commerce.

    Concernant les masters professionnels, il est prévu Master I et Master II :  »commerce & distribution » ; parcours : distribution et marchés émergents ; les Master I et Master II : commerce & distribution » ; parcours : e-commerce ».

    Les Master I et II en sciences des données et application ; parcours : audit et contrôle de gestion et Master II :  »Etudes, recherche et conseils sont également prévus, a conclu le formateur.

    Il s’agît d’un début et la formation dans d’autres domaines est prévue, a-t-il assuré.

    NSS/ASB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-FONCIER / L’Etat invité à favoriser l’accès des femmes à la terre

    SENEGAL-AGRICULTURE-FONCIER / L’Etat invité à favoriser l’accès des femmes à la terre

    Dakar, 27 mai (APS) – Ndiouk Mbaye, de l’Alliance nationale Femmes et foncier du Sénégal, a invité, lundi, les autorités sénégalaises à ‘’prendre des dispositions’’ en vue de permettre aux femmes, en particulier celles du monde rural, d’accéder à la terre, afin de contribuer à l’atteinte de l’objectif de souveraineté alimentaire poursuivi par le gouvernement.

    ‘’Il faut que le nouveau gouvernement prenne ses dispositions pour que les femmes, surtout celles du monde rural, accèdent à la terre’’, a déclaré Mme Mbaye, présidente de la Fédération nationale des femmes rurales du Sénégal (FNFRS).

    Elle intervenait à l’atelier national du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS).

    M. Mbaye pense que les femmes peuvent aujourd’hui contribuer à l’autosuffisance alimentaire, mais aussi à lutter contre l’émigration clandestine et l’exode rural de leurs enfants.

    ‘’Ce n’est pas normal que moins de 15 % des terres soient octroyées aux femmes. C’est inadmissible que les femmes ne puissent pas accéder à la terre’’, a t-elle déploré.

    ‘’On nous loue les terres à 75 mille, voire 100 mille francs CFA par hectare, nous le dénonçons’’, a-t-elle décrié, tout en espérant un changement de la part des nouvelles autorités.

    ‘’Aujourd’hui, le nouveau régime a fait le pari d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, mais cet objectif n’est possible que si les femmes rurales sont dotées de terres, du matériel agricole, des semences et de l’engrais’’, a-t-elle estimé.

    Mais elle considère que le contexte actuel n’est pas ‘’favorable’’ en raison des impacts du changement climatique. Ainsi, c’est la raison pour laquelle l’Etat doit accorder ‘’une attention toute particulière ‘’à l’autonomisation économique de la femme.

    Elle soutient que la situation laisse paraître qu’elles sont utilisatrices de la terre, pilier du développement agricole, mais que de façon générale, ‘’elles n’ont pas un accès sécurisé au foncier’’.

    ‘’Bien que les situations soient variées, les femmes ont majoritairement des droits restreints et provisoires’’, a-t-elle fustigé.

    ‘’Face aux enjeux fonciers, à la conjoncture économique, nous sommes dans l’urgence de relever les défis de la bonne gouvernance foncière qui, sans doute, nous conduira dans la perspective d’un développement durable bien au-delà de la souveraineté alimentaire’’, a indiqué Babacar Diop, le porte-parole du CRAFS.

    Il estime qu’il est nécessaire, pour les pouvoirs publics, de prendre en compte la difficulté pour les jeunes et les femmes d’accéder à la terre.

    ‘’Malgré la place importante qu’elles occupent sur toute la chaine de valeur agricole, des enquêtes ont révélé que moins de 15% des femmes ont accès à la terre. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment la persistance de la coutume’’, a-t-il diagnostiqué.

    L’objet principal de ce forum est d’échanger sur les enjeux et les défis majeurs liés à la gouvernance du foncier, un levier essentiel de la souveraineté alimentaire.

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Souveraineté alimentaire: vers une réforme foncière prenant en compte les exploitations familiales

    SENEGAL-ECONOMIE / Souveraineté alimentaire: vers une réforme foncière prenant en compte les exploitations familiales

    Dakar, 27 mai (APS) – Le Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement des paysans a souligné lundi, la nécessité d’aller vers une réforme foncière prenant en compte l’apport des exploitations agricoles familiales pour atteindre la souveraineté alimentaire. 

     »Nous savons qu’on ne peut pas parler de souveraineté alimentaire, sans parler de l’apport des exploitations familiales. Donc, il est important que leurs ressources productives de base soient sécurisées par elles-mêmes, d’où l’intérêt d’aller vers une réforme foncière », a déclaré Alpha Ba.

    Il présidait un atelier national portant sur ‘’la bonne gouvernance foncière, gage d’une souveraineté alimentaire du Sénégal’’, organisé par le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) qui se tient du 27 au 28 mai à Dakar.

    D’après M. Ba, 90% de la production agricole au Sénégal est assurée par ces exploitations familiales dont l’outil de base est le foncier.

     »Quand on parle de sécurisation de ressources productives, cela signifie pour nous, venir à ces genres de rencontres discuter avec eux, réfléchir avec eux pour prendre en compte leurs propositions. Et voir avec les orientations politiques de l’Etat comment aller vers un consensus qui puisse nous permettre d’aller vers une réforme foncière », a-t-il expliqué.

     »Le foncier est géré par la loi sur le domaine national qui date de 1964. Dans cette loi, certes il y a des aspects positifs mais il y a des aspects dont il faudrait interroger », a rappelé le Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement des paysans.

    Cet exercice est d’autant plus ‘’nécessaire’’ de l’avis de M. Ba dans la mesure où le régime sortant avait initié des réflexions qui avaient abouti à l’élaboration d’un document de politique foncière.

     »Et pour nous, c’est de voir en collaboration avec des organisations de la société civile, comment sortir ce document, là s’il y a lieu de l’actualiser, on le fait, s’il est à jour, qu’on part de ce document pour aller vers une réforme foncière voire une législation foncière’’, a expliqué Alpha Ba.

     »On parle d’une réforme foncière qui est inclusive, transparente et qui s’inscrit dans la durabilité des ressources naturelles », a-t-il précisé.

    Avant la réforme foncière, le Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan annonce la tenue du Conseil d’orientation agrosylvopastoral, une vieille revendication des organisations paysannes au Sénégal et de la société civile.

    Il a indiqué, avoir, dès sa nomination, affiché sa volonté pour que ce conseil puisse se tenir  »dans les plus brefs délais ».

     »Nous sommes en train de travailler avec toutes les organisations de la société civile pour aller vers la révision de la loi agrosylvopastorale qui constitue le cadre normatif de base de tout ce qui doit se faire dans le milieu rural », a informé Alpha Ba.

     »Nous pensons que si nous parvenons à aller vers une loi stabilisée dans les plus brefs délais, le président de la République pourra convoquer ce conseil afin de donner une place prépondérante à ceux qui constituent la mamelle du Sénégal à savoir les acteurs du secteur primaire », a défendu le Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan.

    Selon lui, le Conseil est un moment de transmettre sans intermédiaire les préoccupations au président de la République pour que l’Etat puisse s’atteler à les régler.  »C’est quelque chose d’important qui est prévu dans notre dispositif », a-t-il dit, concluant:  »Et nous espérons pouvoir le tenir avant la fin de l’année civile en cours ».

    NSS/OID