Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Epilepsies : les autorités invitées à rendre les traitements accessibles

    SENEGAL-SANTE / Epilepsies : les autorités invitées à rendre les traitements accessibles

    Dakar, 13 fév (APS) – La Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, par la voix de sa secrétaire générale, a lancé, jeudi, un appel aux autorités afin qu’elles facilitent l’accès au traitement contre les épilepsies qui demeurent hors de portée de beaucoup de malades à cause de leur coût onéreux.

    « Nous profitons […] de l’occasion pour lancer un appel aux autorités, parce que les médicaments qui sont utilisés dans le cadre du traitement des épilepsies, sont des médicaments qui restent encore peu accessibles, qui coûtent cher », a déclaré Marième Soda Diop, lors d’une « journée portes ouvertes » du service neurologique de l’hôpital de Fann.

    « Les médicaments sont disponibles, mais ils coûtent très cher. [Leur coût tourne] autour de 50.000 francs le mois, et c’est énorme pour une famille », a-t-elle déploré au cours de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale consacrée à l’épilepsie.

    Elle a rappelé que les épilepsies nécessitent « un traitement long » dont le coût « peut être très important ».

    « Il y a eu une initiative lancée depuis le début de la mise en place de la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie, qui consistait à mettre en place une banque de médicaments essentiels pour la prise en charge des crises d’épilepsie et de l’état du malade qui est en forme grave », a-t-elle signalé.

    Elle observe que « cette initiative n’a jamais vu le jour », relevant que les médicaments d’urgence « ne sont absolument pas disponibles au Sénégal ».

    En plus des médicaments, la praticienne évoque aussi le souci de l’exploration pour une meilleure connaissance de la maladie.

    « Le deuxième point, c’est de faciliter la formation des techniciens électroencéphalographes parce que vous le savez, l’exploration essentielle pour poser le diagnostic d’une épilepsie, c’est l’électroencéphalogramme », a-t-elle rappelé.

    La neurologue informe par ailleurs que dans le cadre du diplôme universitaire (DU) d’épileptologie, il y a une formation des médecins, neurologues et autres spécialistes dans la prise en charge de l’épilepsie et de son diagnostic.

    « Nous n’avons pas assez de techniciens, ils sont formés sur le tas et distribués dans les régions qui disposent d’appareils de diagnostic. Mais il n’existe pas de structure ni de formation formelle de ces techniciens-là, donc c’est un appel que nous faisons également dans ce sens », a-t-elle lancé.

    Elle recommande en même temps de « faciliter les échanges entre les patients, faire en sorte par exemple que des associations de patients regroupent, au-delà des praticiens, des médecins traitants, les patients. Parce qu’on s’est rendu compte que cela facilite l’expansion, l’écoute et l’accessibilité de certains produits », a-t-elle conclu.

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Pour Bassirou Diomaye Faye, la sécurité routière doit être au ‘’premier rang du plan d’action du gouvernement’’

    SENEGAL-TRANSPORTS / Pour Bassirou Diomaye Faye, la sécurité routière doit être au ‘’premier rang du plan d’action du gouvernement’’

    Dakar, 12 fév (APS) – Le chef de l’État, constatant ‘’la recrudescence des accidents de la route’’, a demandé au Premier ministre, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, de ‘’placer la sécurité routière au premier rang du plan d’action du gouvernement’’.

    Il a recommandé aussi au chef du gouvernement et aux ministres concernés de veiller à ‘’l’application rigoureuse des décisions prises’’ à ce sujet, rapporte le communiqué du Conseil des ministres en citant la circulaire administrative du Premier ministre visant à prévenir les accidents de la route. 

    ‘’Face à la recrudescence des accidents de la route, le chef de l’État a demandé au Premier ministre de veiller à l’application rigoureuse des décisions prises, notamment la circulaire [administrative] de recadrage et d’orientation destinée à prévenir les accidents de la route et à assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les forces de défense et de sécurité’’.

    Il est demandé au chef du gouvernement d’y associer les ministres chargés des Transports terrestres, des Forces armées, de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Vers une ‘’évaluation rapide des projets routiers’’

    Le président de la République a ‘’rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières’’.

    M. Faye a appelé les ministres concernés à ‘’accélérer le renouvellement des [véhicules] de transport et des [camions] ‘gros-porteurs’‘’, à ‘’évaluer les actions […] de l’Agence nationale de la sécurité routière’’.

    Il a demandé au Premier ministre et au ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens de ‘’finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement du nouveau Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier’’.

    ‘’Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers, au développement maîtrisé de la société publique ‘Autoroutes du Sénégal’, entité déléguée par l’État pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Consolider les programmes

    Le communiqué du gouvernement ajoute que ‘’le président de la République a signalé l’urgence, pour l’État, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal, en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement’’.

    Bassirou Diomaye Faye appelle en même temps les ministres concernés à réexaminer les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien.

    ‘’À cet égard, il a demandé au ministre des Infrastructures et des Transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier intégrant la réhabilitation des ouvrages de franchissement, qui se sont […] dégradés durant l’hivernage.’’

    Le Premier ministre va ‘’veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire’’, qui aide à assurer ‘’la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays’’.

    Le chef de l’État a ‘’souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et [d’ouvrages de] voirie urbaine’’.

    ‘’Il a dit au gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et d’[ouvrages] de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’État en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    NSS/BK/ADL/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Poliomyélite : huit cas détectés en 2024 dans les sites de surveillance environnementale (responsable PEV)

    SENEGAL-SANTE / Poliomyélite : huit cas détectés en 2024 dans les sites de surveillance environnementale (responsable PEV)

    Dakar, 12 (APS) – Huit cas de poliomyélite ont été détectés en 2024, dans les sites de surveillance environnementale, a révélé le Docteur Alassane Ndiaye, responsable de la gestion des données au Programme élargi de vaccination (PEV).

    ‘’La poliomyélite sévit encore au niveau mondial. Au Sénégal, en 2021, nous avions eu 18 cas, ce qui avait entrainé l’organisation de deux campagnes de vaccination au niveau du pays durant la période de décembre 2021 à février 2022. L’année dernière, 8 cas ont été détectés au niveau des sites de surveillance environnementale’’, a dit le docteur Ndiaye.

    Il intervenait dans le cadre des ‘’mercredis de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) ». Cette journée est organisée en partenariat avec la Fondation Bill et Mélinda Gates’’, sur les nouveaux défis de la poliomyélite.

    Le docteur Alassane Ndiaye a rappelé que  »la poliomyélite est une maladie virale qui touche plus les enfants, et plus particulièrement les moins de 5 ans’’. Il déclare que ‘’cette résurgence des cas de poliomyélite s’explique par un certain nombre de défis ».

    Ces défis  »sont la vaccination de routine, l’acceptation de la vaccination qui a pris un coût depuis l’avènement de la Covid-19, les cas de refus et de réticence’’, a-t-il précisé.

    Il s’y ajoute  »la surveillance épidémiologique et l’absence de financement devant permettre de faire des campagnes’’.

    Il signale que  »des stratégies sont toutefois déroulées pour lutter contre la poliomyélite durant la période 2022-2026 ».

    Il encourage à favoriser un sentiment d’urgence et de responsabilisation pour obtenir une volonté politique plus forte mais aussi favoriser l’acceptation du vaccin par un engagement des communautés adapté au contexte.

    En autres stratégies, il appelle à l’accélération des progrès en développant les efforts d’intégration avec une gamme plus large de partenaires dans les domaines de la vaccination.

    NSS/SKS/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Violences basées sur le genre et santé de la reproduction : le ministère de la Santé lance deux projets   

    SENEGAL-SANTE / Violences basées sur le genre et santé de la reproduction : le ministère de la Santé lance deux projets   

    Dakar, 11 fév (APS) – Le docteur Samba Cor Sarr, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a salué les ‘’approches innovantes’’ du Projet intégré de renforcement de la santé reproductive des femmes, des jeunes et des adolescentes, et du Projet d’élimination des violences faites aux femmes, qui ont été lancés, mardi, à Dakar, pour permettre au pays d’atteindre quelques-uns des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030.

    ‘’Si nous voulons être au rendez-vous de 2030, cela nécessite des approches innovantes comme les projets que nous venons de lancer aujourd’hui’’, a dit M. Sarr.

    Les deux projets englobent des dimensions santé et développement économique et social.

    Ils doivent permettre au Sénégal de réduire la mortalité maternelle, d’éradiquer la lutte contre les violences dont les femmes sont victimes, d’assurer leur autonomisation et celle des filles, quelques-uns des objectifs de développement durable à atteindre d’ici à 2030.

    ‘’Nous sommes loin du taux indiqué, pour la mortalité maternelle surtout’’, a souligné Samba Cor Sarr, rappelant que le Sénégal et les autres pays concernés par les ODD doivent avoir moins de 70 décès pour 100.000 naissances vivantes, d’ici à 2030.

    ‘’Il va falloir recourir à des approches innovantes’’, pour y arriver, a-t-il dit, estimant que le lancement des deux projets est une ‘’étape majeure’’ de l’accès universel aux services de santé de qualité, sans aucune forme d’exclusion.

    M. Sarr assure que ‘’la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune occupe une place prépondérante dans les priorités du gouvernement du Sénégal’’.

    ‘’En dépit des efforts […] fournis par notre pays pour inverser la tendance, des [progrès] importants restent à faire’’, a-t-il souligné en espérant que les deux nouveaux projets permettront, par leurs ‘’approches innovantes’’, d’‘’accélérer la cadence vers l’atteinte de ces objectifs’’.

    Le projet baptisé ‘’Thiendiya’’, destiné à la réduction de la mortalité maternelle, cible les régions de Kédougou (sud-est), Kolda, Sédhiou (sud), Tambacounda (est) et Ziguinchor (sud), de même que les districts sanitaires de Popenguine (ouest) et Dakar-Sud. Sa durée d’exécution est de cinq ans, son budget s’élève à 15 milliards de francs CFA.

    L’autre projet, dont la durée d’exécution est de sept ans, sera mis en œuvre dans ces mêmes régions et districts sanitaires pour éradiquer les violences basées sur le genre.

    Il cible 438.069 femmes ayant atteint l’âge de la reproduction, 400.000 adolescents, dont 205.440 élèves.

    Ce projet, dont le budget est estimé à 10,7 milliards de francs CFA, sera mis en œuvre par 782 prestataires de services de santé de la reproduction. Des soins obstétricaux et néonatals d’urgence seront offerts aux bénéficiaires.

    NSS/ADL/HK/ESF

  • SENEGAL-GENRE / VBG : la lutte doit être un combat collectif, selon une responsable

    SENEGAL-GENRE / VBG : la lutte doit être un combat collectif, selon une responsable

    Dakar, 11 jan (APS) – Astou Fall, conseillère technique au ministère de la Famille et des Solidarités, a souligné mardi que le combat contre les violences basées sur le genre doit être  »collectif », appelant à  » une collégialité dans les interventions » pour une réduction de ces types de violences aux conséquences multiples.

    ‘’La lutte contre les VBG doit être un combat collectif. Nous avons besoin de l’engagement de toutes les parties prenantes’’, a-t-elle déclaré.

    Elle prenait part au lancement de deux projets visant à réduire les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi que l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des filles.

    Selon Mme Fall, l’implication de tous permettra de bâtir une société ‘’inclusive’’, où chaque fille pourra vivre en paix et en sécurité pour participer au développement du pays. Elle a cependant rappelé à cet égard que les défis restent ‘’immenses’’.

    ‘’Les statistiques révèlent encore des taux alarmants de violences faites aux femmes et aux filles sous diverses formes, particulièrement dans certaines régions du pays’’, a fait savoir la conseillère technique.

    ‘’Une femme victime de violences voit son accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi sévèrement compromis, réduisant ainsi son potentiel de contribution à la prospérité nationale. C’est pourquoi, au-delà des efforts institutionnels, il faut une implication des organisations de la société civile’’, a-t-elle préconisé.

    Un avis que partage Tracey Hébert Seck, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) au Sénégal.

    ‘’Ensemble, aux côtés du gouvernement, nous bâtirons une alliance résolue à éradiquer les inégalités du sexe’’, a-t-elle lancé.

    Considérant que des violences sont encore exercée sur des femmes et des filles, Mme Everset prévient que ‘’cette situation exige de nous une mobilisation, une innovation constante ».

    NSS/ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Les légumineuses jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Les légumineuses jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques (médecin)

    Dakar, 10 fev (APS) – Les légumineuses jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques, a-t-on appris du docteur Djiby Samb, diététicien, nutritionniste et spécialiste en éducation et promotion de la santé, invitant à les consommer régulièrement.

    ‘’Les légumineuses sont des piliers de l’alimentation et jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques. Leur consommation régulière contribue à une meilleure santé cardiovasculaire, une régulation du diabète et une alimentation équilibrée’’, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS dans le cadre de la Journée mondiale des légumineuses célébrée, le 10 février de chaque année.

    Le thème de cette édition est  : ‘’Les légumineuses apportent un grain de diversité dans les systèmes agroalimentaires’’.

    Il a indiqué que les légumineuses : lentilles, petit pois, niébé, arachides, entre autres, sont riches en fibres, protéines végétales, vitamines et minéraux et que leur consommation régulière est associée à divers bénéfices pour la santé.

    ‘’Pour les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le cancer, les maladies rénales, etc., un apport suffisant et de qualité en protéines peut améliorer la gestion des symptômes et ralentir la progression de la maladie’’, a recommandé le diététicien.

    Il a expliqué que les protéines jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé musculaire, immunitaire et métabolique, et assurent également une fonction de prévention de la sarcopénie, c’est-à-dire une perte musculaire, et de régulation du métabolisme et de la glycémie (Diabète de type 2, Syndrome métabolique).

    ‘’Les protéines ralentissent l’absorption du glucose, évitant ainsi les pics de glycémie. Elles augmentent la sensibilité à l’insuline, contribuant à un meilleur contrôle du diabète. On en trouve dans les légumineuses comme le poisson, la viande maigre, les œufs et les produits laitiers faibles en gras’’, a-t-il relevé.

    Prévention et gestion des maladies cardiovasculaires

    Pour le spécialiste en éducation et promotion de la santé les protéines animales maigres (poisson, volaille) sont préférables à la viande rouge riche en graisse saturée.

    ‘’Elles permettent la gestion du poids et de l’obésité en favorisant la satiété, réduisant ainsi les fringales et l’apport calorique total, en renforçant le système immunitaire par la production d’anticorps et la réparation cellulaire’’, a-t-il dit.

    De plus, elles aident à préserver la fonction rénale contre l’insuffisance chronique, d’où l’intérêt, selon lui, d’accorder la priorité aux protéines végétales et animales maigres.

    Interpellé sur la consommation de certaines légumineuses incriminées dans certaines maladies, Djiby Samb précise que ‘’l’arachide est un aliment de base consommée au Sénégal, mais elle est souvent contaminée par des aflatoxines, des toxines produites par des champignons du genre Aspergillus. Ces substances sont hautement toxiques et peuvent provoquer des problèmes de santé’’.

    Face à cette situation, il recommande des stratégies de prévention, qui passent par de bonnes pratiques agricoles, comme la sélection des semences résistantes, l’utilisation des variétés tolérantes aux champignons et la récolte au bon moment, en évitant que les gousses ne restent trop longtemps dans le champ après maturité.

    Pour la conservation des graines d’arachide, le diététicien suggère d’utiliser des sacs hermétiques et des greniers bien ventilés, mais surtout de procéder à l’élimination des graines moisies, abîmées ou décolorées avant la consommation ou la vente.

    Il n’a pas manqué d’appeler à la sensibilisation des producteurs et consommateurs sur les dangers des aflatoxines, les incitant à la recherche de méthodes naturelles de lutte contre les champignons.

    Les légumineuses préviennent certaines carences

    Le spécialiste en diététique et nutrition rappelle que ‘’les légumineuses jouent un rôle important dans l’amélioration de la qualité nutritionnelle globale des régimes alimentaires ».

    ‘’Elles peuvent contribuer à atténuer certaines carences en micronutriments, même si elles ne sont pas des sources universelles pour tous ces micronutriments, comme la vitamine A ou l’iode’’, a fait savoir Djiby Samb.

    ‘’Les légumineuses, lentilles, haricots, niébé, etc, sont une source intéressante de fer non héminique. Ce type de fer, bien que moins bien absorbé que le fer héminique d’origine animale, peut contribuer à réduire la prévalence de l’anémie ferriprive si l’alimentation est par ailleurs bien équilibrée et riche en vitamine C, favorisant ainsi l’absorption du fer’’, a expliqué le spécialiste.

    ‘’Elles contiennent également des quantités appréciables de folate, essentiel pour la formation des globules rouges et le bon fonctionnement du système nerveux. Un apport adéquat en folate est particulièrement important pour les femmes en âge de procréer’’, a-t-il ajouté.

    Le spécialiste note aussi que ‘’les légumineuses apportent du zinc, qui contribue au renforcement du système immunitaire, ainsi que du magnésium, impliqué dans de nombreuses réactions enzymatiques du corps’’.

    ‘’Elles fournissent aussi des vitamines B comme la thiamine, la riboflavine et la niacine, qui participent à la production d’énergie et au maintien du système nerveux’’, a-t-il souligné.

    ‘’Intégrer les légumineuses dans un régime diversifié permet de bénéficier de leurs apports en fer, folate, zinc et autres vitamines du groupe B, tout en complétant le régime avec des aliments riches en vitamine A et en iode’’, a insisté le docteur Samb. Cette complémentarité est essentielle pour lutter efficacement contre les carences en micronutriments’’, a-t-il fait valoir.

    En réponse aux impacts des effets du changement climatique sur les légumineuses, le spécialiste en éducation et promotion de la santé propose une approche intégrée.

    ‘’L’adaptation aux effets du changement climatique sur la production de légumineuses passe par une approche intégrée. Il s’agira de combiner des innovations technologiques et agronomiques : variétés résistantes, techniques de conservation, gestion de l’eau, avec un soutien institutionnel fort, une formation continue des agriculteurs’’, a-t-il indiqué.

    De l’avis de Djiby Samb, ces stratégies permettront non seulement d’assurer une production durable de légumineuses, essentielle pour la sécurité alimentaire, mais aussi de renforcer la résilience globale des systèmes agricoles face aux défis futurs de l’environnement.

    NSS/SKS/ABB/AB

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies : un acteur communautaire souligne l’importance de la prévention

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre les maladies : un acteur communautaire souligne l’importance de la prévention

    Dakar, 6 fev (APS) – Le président du réseau des acteurs communautaires pour la promotion et la prévention dans le domaine de la santé (ROCBAS), Baytir Samb, a rappelé, jeudi, l’importance de la prévention dans la lutte contre les maladies.

    ‘’Tant qu’il n’y a pas la prévention déjà, on aura toujours des malades. Donc, si les médecins le comprennent, jusqu’à dire qu’on va aller réduire les malades, discuter avec, connaître leurs croyances, connaître leurs comportements, voir leurs économies, cela va faciliter la prise en charge’’, a déclaré Baytir Samb, président du ROCBAS.

    Il prenait part à la 1ère édition du concept « Taataan ci Maam » , une initiative innovante visant à renforcer les relations intergénérationnelles en valorisant les expériences et les connaissances de nos aînés. Le thème choisi portait sur les fondamentaux de l’engagement communautaire.

    ‘’Tant qu’on investit plus sur des équipements, des ressources humaines, nous voyons de plus en plus que les gens sont exposés aux maladies, il y a une rupture de communication entre les chercheurs scientifiques et les communautés’’, a expliqué l’acteur communautaire.

    De l’avis du président du réseau des acteurs communautaires, ‘’la santé n’est pas toujours  le médical ».  »Mais la santé, c’est le bien-être, et le bien-être, c’est aussi la dimension sociale, économique, environnementale », a t-il relevé.

     »C’est cela qui nous amène à réellement coconstruire aujourd’hui, avec les différents acteurs qui sont là, pour voir comment développer des stratégies de co-construction et d’analyse, pour pouvoir proposer à l’État du Sénégal, au plus haut niveau, des réponses adaptées, mais en participant, accompagner les populations, dans tout ce qui est plus de décision’’, a-t-il fait valoir.

    NSS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-SANTE / Amadou Gallo Diop alerte sur la fuite des cerveaux dans le secteur de la médecine

    SENEGAL-SANTE / Amadou Gallo Diop alerte sur la fuite des cerveaux dans le secteur de la médecine

    Dakar, 6 fev (APS) – Le professeur Amadou Gallo Diop, ancien chef de service de neurologie de l’hôpital de Fann, a invité, jeudi, les autorités à mener une réflexion sur le phénomène de la fuite des cerveaux dans le secteur de la médecine afin d’y apporter des solutions appropriées.

    ‘’Les médecins partent. C’est extrêmement grave. Il faut qu’on s’arrête là-dessus, qu’on mène une réflexion. Sinon, après avoir perdu des ingénieurs, des économistes, des différentes professions, nous sommes en train maintenant de perdre des gens des professions de la santé’’, a déclaré le médecin-neurologue.

    Il prenait part à la 1ère édition du concept « Taataan ci Maam », une initiative visant à renforcer les relations intergénérationnelles en valorisant les expériences et les connaissances des aînés.

    ‘’Les structures de santé, dans la grande majorité, ne sont pas dans les normes internationales. Les conditions de rémunération et de leur progression dans la vie socio-économique ne sont pas bonnes du tout’’, a déploré Amadou Gallo Diop.

    Il a rappelé qu’il y a environ 25 à 30 ans,  »il était exceptionnel et rarissime au Sénégal de voir un docteur en médecine qui cherche à émigrer pour exercer sa profession’’. Selon lui, ‘’les médecins étaient systématiquement recrutés avec un niveau de revenu qui était en adéquation avec la cherté de la vie’’.

    ‘’Ces dernières années, nous voyons des docteurs en médecine qui soutiennent une thèse après huit années d’études dans des conditions difficiles, mais qui sont très formateurs, qui cherchent dans le mois ou dans l’année à aller sur l’émigration’’, a relevé le neurologue.

    En listant les causes du phénomène de la fuite des cerveaux, le médecin a indiqué que ‘’le maintien des revenus des médecins est devenu extrêmement faible par rapport à la vie actuelle’’.

     »Quand vous vous rendez compte que quelqu’un peut faire huit ans d’études en médecine et docteur d’université en médecine, pharmacie et autres et se retrouver avec des salaires d’environ 200 000 francs par mois, c’est un scandale’’, s’est désolé l’ancien directeur de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

    Selon lui,  »cette situation fait que nous voyons de plus en plus de jeunes docteurs en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire formés à Dakar qui, maintenant, prennent la voie de l’émigration vers l’Europe, le Canada, les Etats-Unis, les pays arabes’’.

    Il a ajouté que  »le mouvement a été forcément accéléré à la suite de la mort de pratiquement 150 000 personnels de la santé à cause de l’épidémie du Covid-19, qui fait que la demande est devenue extrêmement forte dans les pays développés’’.

    ‘’Ils n’ont pratiquement plus le choix. Ils acceptent des médecins formés dans de bonnes villes comme Dakar (…). C’est inquiétant pour nos populations’’, s’est-il alarmé.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVENTION / Réchauffement climatique: des acteurs non étatiques outillés pour la mise en œuvre du JETP  

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVENTION / Réchauffement climatique: des acteurs non étatiques outillés pour la mise en œuvre du JETP  

    Dakar, 5 fév (APS) – Des acteurs non étatiques ont bénéficié mercredi d’un renforcement de capacités pour la mise en œuvre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) au Sénégal, une initiative majeure du gouvernement initiée pour lutter contre le réchauffement climatique.

     »Les acteurs non étatiques (société civile, organisations communautaires, presse, etc.), en raison de leur implication auprès des communautés, peuvent jouer un rôle essentiel pour garantir une mise en œuvre inclusive, efficace et durable, du JETP au Sénégal », a dit Fatima Diallo, directrice exécutive du Centre de recherche et d’action sur les droits économiques, sociaux et culturels (Cradesc), à l’initiative de cette session de formation.

    Elle s’exprimait lors du lancement officiel du projet de renforcement des capacités des acteurs non étatiques pour la mise en œuvre du Partenariat pour une Transition Energétique Juste (JETP) au Sénégal.

     »Il est essentiel d’impliquer ces acteurs pour lutter contre le changement climatique, à travers une transition énergétique juste et équitable », a-t-elle soutenu. 

    Elle a souligné que les défis en matière de transition énergétique au Sénégal sont entre autres liés au problème d’accès au financement, au développement des capacités locales à mener des projets d’énergie renouvelable, au transfert de compétences, et à la formation.

     »A cela s’ajoute la difficulté de garantir l’accès à l’électrification à toute la population sénégalaise à partir des projets développés dans ce secteur », a relevé Mme Diallo, faisant allusion à  »l’écart entre le taux d’électrification en zone urbaine et rurale ».

    Yaye Catherine Diop, coordonnatrice de la cellule transition énergétique du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, a assuré que dans le cadre de la mise en œuvre du JETP,  »l’accent sera forcément mis en zone rurale pour permettre de corriger ces disparités, parce qu’on parle de transition juste’’.

    Elle a indiqué que le JETP est un projet majeur pour le gouvernement du Sénégal mais également, pour les populations sénégalaises.

     »Du côté de l’Etat du Sénégal, il va accroître la contribution des énergies renouvelables à 40% du mix énergétique d’ici 2030 », a-t-elle souligné, relevant que  »le mix énergétique du Sénégal est aujourd’hui à environ 30% ». 

     »Au profit des populations sénégalaises, ce programme va augmenter l’accès universel à l’énergie dans le pays, avec l’objectif d’atteindre 100% d’accès universel à l’énergie à l’horizon 2029, conformément à l’agenda national de transformation Sénégal 2050’’, a-t-elle ajouté.

    Il permettra par ailleurs, de suivre l’impact des projets développés pour les populations sénégalaises, a-t-elle encore relevé, annonçant qu’un consultant a été recruté par appel d’offres pour appuyer l’ élaboration  d’un plan d’investissement du JETP.

     »Ce dernier, a-t-elle indiqué, a commencé ses travaux depuis le mois de juillet 2024 et doit livrer ce plan d’investissement du JETP, aujourd’hui, le 5 février 2025 ».

    Yaye Catherine Diop,  a assuré que ce plan d’investissement sera partagé avec toutes les parties prenantes qui représentent le comité de pilotage du JETP, dont les acteurs de la société civile.

     »Ils auront donc la possibilité de donner leurs observations sur le document d’ici la fin du mois de février, c’est à dire avant sa validation’’, a-t-elle fait valoir.

    Le partenariat pour une transition énergétique juste, a été conclu entre le Sénégal, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union Européenne pour permettre à Dakar d’atteindre 40 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030.

    Ce partenariat, signé le 2 juin 2023 avec des partenaires du G7 (Allemagne, France, UE, Royaume-Uni, Canada), mobilise 2,5 milliards d’euros sur 3 à 5 ans.

    NSS/AB/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Emploi des jeunes: un chercheur invite les autorités à créer les conditions d’émergence d’une « startup-nation »

    SENEGAL-ECONOMIE / Emploi des jeunes: un chercheur invite les autorités à créer les conditions d’émergence d’une « startup-nation »

    Dakar, 4 fév (APS) – Le directeur du Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Croissance et coordonnateur scientifique du Consortium pour la  recherche économique et sociale (CRES), François Joseph Cabral, a invité, mardi, les autorités à changer de paradigme, en créant les conditions d’émergence d’une ‘’start-up nation’’ permettant ainsi aux jeunes d’avoir un travail qualifié.

    ‘’Il s’agit pour l’État de créer un environnement pour qu’il y ait assez de jeunes qualifiés afin d’inverser la tendance’’, a-t-il déclaré lors de la présentation de son livre intitulé: ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’.

    L’expression ‘’start-up nation’’ ou ‘’nation start-up’’ en français est un concept vantant la volonté d’un gouvernement de créer les conditions d’un pays prospère, faisant émerger de nombreuses entreprises innovantes, des entrepreneurs, notamment dans le domaine du numérique.

    Sur 180 pages présentées en 7 chapitres, l’auteur de ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’ met l’accent sur les ‘’individus qui ne sont jamais allés à l’école, ou s’ils y sont allés, l’ont abandonnée très tôt’’.

    ‘’La seconde étape, c’est de mettre en place les ingrédients pour aller vers ce que j’appelle un pays start-up, une nation start-up, qui fasse que les jeunes qui sortent de l’École supérieure polytechnique à Dakar, de l’Institut supérieur de management, ou ailleurs, tirent leurs semblables’’, a indiqué le professeur François Joseph Cabral.

    Selon lui, la recherche de travail, étant dominée par des non qualifiés, ‘’rencontre une offre qui est également dominée par des gens n’ayant jamais fait l’école ou l’ayant abandonnée très tôt ».

    Face à cette situation, ‘’deux horizons temporels’’ sont à prendre en compte, selon le chercheur qui se demande ce que les pouvoirs publics et le privé peuvent-ils faire à court terme pour arriver à cette ‘’start-up nation’’ qu’il appelle de ses vœux.

    ‘’Nous avons un bassin de jeunes technophiles très bons. Nous avons également une diaspora qui est dominée par des gens très qualifiés, qui opèrent dans les multinationales de la technologie’’, a-t-il fait observer.

    Relevant, par ailleurs, un ‘’dysfonctionnement’’ né d’une ‘’trajectoire de croissance disqualifiante’’ au Sénégal, le coordonnateur scientifique du CRES estime qu’il y a ‘’urgence à réinventer le modèle éducatif sénégalais et à faire du pays une société de savoirs.

    Pour y parvenir, l’auteur de ‘’Sénégal, quand la trajectoire de croissance de l’économie +disqualifie+ les qualifiés’’, préconise dans son livre l’émergence d’une économie tournée vers l’innovation, à l’instar de beaucoup de pays asiatiques sortis du sous-développement.

    NSS/HB/OID/ABB/SBS