Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Gouvernance des données de santé : vers une loi type pour réguler le secteur

    SENEGAL-SANTE / Gouvernance des données de santé : vers une loi type pour réguler le secteur

    Dakar, 29 avr (APS) – Une consultation publique sur la loi type de gouvernance des données de santé s’est ouverte ce lundi à Dakar, a constaté l’APS.

    ‘’La loi type aussi propose une manière de réguler le secteur pour que tout le monde soit responsable, pas forcément de punir, d’envoyer les gens en prison, mais qu’il y ait une grande responsabilité des acteurs et du gouvernement lui-même’’, a déclaré Nnenna Nwakanma, assistance technique à Tranform health.

    Cette organisation est en charge du projet de loi type pour le secteur de la santé, dans les pays africains.

    La loi type s’adresse à la portabilité des données, a-t-elle précisé, soulignant qu’elle prend en compte ‘’les droits et les responsabilités de ceux qui génèrent les données, ceux qui les gardent et ceux qui les utilisent’’.

    ‘’On parle également des droits des autres citoyens qui vont à l’hôpital (…). Il est aussi question de notre sécurité et notre vie privée’’, a expliqué Mm Nwakanma.

    Elle a rappelé que ‘’les données sont aujourd’hui à la base de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes’’.

    ‘’On en parle aussi dans cette loi type. Il y a également la monétisation ou l’exploitation des données pour la création de richesses, il faut en parler peut-être. Finalement, il y a le domaine de la recherche, parce que les données servent de base de recherche pour l’amélioration du système sanitaire en général’’, a expliqué Mme Nwakanma.

    Elle précise que ‘’le projet concerne tous les pays où la santé est prioritaire (…)’’.

    Pape Djibril Ndoye, directeur adjoint de Enda santé, a rappelé que ‘’les travaux avec Transform Health ont débuté depuis un an dans le cadre de la gouvernance des données sanitaires pour appuyer le ministère de la Santé dans le cadre de la digitalisation du système de santé’’.

    ‘’Il n’existe pas encore de loi qui régit les données sanitaires au niveau national (…)’’, a-t-il fait remarquer. C’est qui explique d’après lui les consultations en cours afin de ‘’rédiger une loi type qui doit être approuvée par l’Assemblée mondiale de la santé’’.

    Il s’agit de présenter le futur projet de loi et recueillir le feedback des différents partenaires et législateurs dans le but d’avoir ‘’une architecture globale qui régisse toutes les donnes de santé en termes de loi au niveau des différents pays (…)’’, a expliqué M.ndoye.

    Les consultations ont déjà été entamées au Malawi, en Ouaganda, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

    L’assemblée mondiale de la santé aura lieu dans quatre semaines. Au Sénégal, les consultations nationales prendront fin ce mardi 30 avril. 

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE / Bassin arachidier : une prévalence de l’hépatite B de plus de 10% (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Bassin arachidier : une prévalence de l’hépatite B de plus de 10% (médecin)

    Dakar, 28 avr (APS) – La prévalence de l’hépatite B s’élève à plus de 10%, dans le bassin arachidier (centre), a indiqué le secrétaire général du cadre de concertation, de coordination et d’actions, de plaidoyer de la société civile pour la santé au Sénégal (3 Cap-Santé), Karim Diop.

    ‘’En ce mois d’avril, nous étions dans le bassin arachidier où la prévalence de l’hépatite B est à plus de 10%’’, a-t-il déclaré.

    Le docteur Diop animait, samedi, à Dakar, un panel organisé dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril dernier, sur le thème ‘’Notre santé, nos droits ». 

      »Les dépistages menés ont montré que l’hépatite B affecte beaucoup de jeunes leur causant la cirrhose, une inflammation chronique du foie qui détruit les cellules hépatiques », a-t-il expliqué.

    ‘’Malheureusement, si vous allez à Kaolack, vous verrez qu’au niveau des hospitalisations en interne, il y a beaucoup de jeunes qui présentent des cirrhoses, c’est-à-dire des cancers du foie’’, déplore le docteur Diop.

    Il a plaidé pour la ‘’mise en œuvre d’un programme ardu de dépistage, de prévention et de vaccination des enfants à la naissance contre l’hépatite B’’.

    Karim Diop, a annoncé qu’ une note conceptuelle sera transmise aux autorités avec des recommandations, pour apporter des solutions à ce problème de santé. ‘’L’Etat ne pourra pas tout faire, mais peut renforcer la dynamique qui est déjà développée’’, a-t-il souligné.

    NSS/ABB/AB

  • SENEGAL-SANTE / Ibrahima Sy tend la main aux acteurs pour construire un système « résilient et durable »

    SENEGAL-SANTE / Ibrahima Sy tend la main aux acteurs pour construire un système « résilient et durable »

    Dakar, 24 avr (APS) – La construction d’un système de santé durable et résilient passe par un effort collectif impliquant tous les acteurs du secteur, a soutenu, mardi, à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy. 

    « Si chacun met l’effort, les moyens et le sacrifice [nécessaires], on arrivera à avoir un système de santé de qualité », même s’il y a « des défis » à surmonter pour arriver à cet objectif, a-t-il déclaré.

    « La construction d’un système de santé qui va être durable, résilient se fera à travers le fruit de l’effort de tous les acteurs », a-t-il dit en marge d’une visite de prise de contact avec les agents des hôpitaux de Fann, Albert Royer et Abass Ndao.

    M. Sy, répondant aux interpellations de syndicalistes au cours de cette visite, a indiqué que le gouvernement prévoit de recevoir l’ensemble des organisations syndicales du secteur de la santé, pour discuter avec elles du cadre de leur action, afin de trouver la meilleure manière de prendre en compte leurs revendications.

    « Je ne peux pas me prononcer [sur les revendications], je suis en visite pour faire l’état des lieux. Mais ce qu’on a trouvé comme marge, c’est de voir ce qu’on peut satisfaire, trouver un moratoire par rapport aux besoins pressants et possibles à prendre en charge à travers un plan d’action de ces syndicats », a assuré le ministre, géographe de la santé.

    « Notre objectif, c’est de voir comment offrir un meilleur système de santé aux Sénégalais », a souligné Ibrahima Sy, en faisant observer que malgré les difficultés qu’il rencontre, le système de santé du Sénégal est resté « debout ».

    Si des pays « comme le Botswana, le Ghana et le Rwanda » ont réussi à construire un système sanitaire satisfaisant, « il n’y a pas de raison » que le Sénégal n’y parvienne pas.

    « Je pense qu’on doit travailler vers cela, et j’appelle tous les acteurs du secteur de la santé à se mobiliser [pour cet objectif] : le privé, les partenaires au développement, mais aussi les décideurs, pour travailler ensemble afin d’améliorer ce qui existe et voir comment rehausser le plateau technique médical », a-t-il insisté.

    Ibrahima Sy a rappelé que l’objectif poursuivi est de travailler à améliorer le plateau technique médical au niveau du Sénégal, ce qui ne peut se faire « sans améliorer les subventions au niveau des hôpitaux ».

    « La question, c’est par quelle approche, comment on va le faire et avec quels moyens. Je suis dans une dynamique de comprendre les choses, et une fois qu’on a compris, on fera des propositions concrètes, trouver les moyens pour y arriver, surtout par rapport aux besoins des hôpitaux », a expliqué Ibrahima SY.

    « On sait que l’offre de soins qu’on a au Sénégal ne peut être performante que si nos hôpitaux sont performants et là, on en est conscient », a-t-il conclu.

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Le ministre de la Santé préoccupé par la prise en charge des urgences

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Le ministre de la Santé préoccupé par la prise en charge des urgences

    Dakar, 24 avr (APS) – Le ministre de la Santé et l’Action sociale a assuré que la prise en charge des urgences fait partie des priorités de son action, estimant que la gestion de cette problématique constituera l’un des indicateurs du niveau de performance et d’efficacité du système sanitaire.

    ‘’Les urgences font partie des priorités qu’on se fixe parce que c’est là qu’une bonne partie des Sénégalais ont l’habitude se plaindre », a déclaré Ibrahima Sy, mardi, au terme d’une visite de trois structures sanitaires dakaroises.

    Sur le retard de la prise en charge des malades, le ministre a indiqué qu’une réflexion est en train d’être menée pour la production d’un document sur une refonte des urgences au niveau national.

    A cela s’ajoute, ‘’la volonté de faire en sorte que les urgences ne soient pas seulement une question du service d’aide médicale d’urgence (SAMU) ou une question de l’hôpital’’.  »Il s’agira d’une question qui sera prise en compte au niveau de toute la pyramide sanitaire du Sénégal’’, a t-il soutenu.

    L’urgence, c’est au niveau d’un village avec un poste de santé, a relevé M. Sy, estimant qu’il s’agira de former l’infirmier-chef de poste, lui donner un équipement pour une prise en charge en cas de complication, avoir une ambulance médicalisée pour la référence des malades.

    La gestion des urgences qui se fera  »de manière graduelle nécessite d’avoir le protocole, de le développer, de faire un programme des urgences (…) de refondre l’existant », a-t-il dit.

    Selon lui, le système de santé doit également être apte à répondre aux défis liés aux accidents de circulation et aux accidents vasculaires cérébraux (AVC).

    A l’hôpital Albert Royer de Fann, le ministre a dit vouloir  »donner un signal fort sur l’importance de la prise en charge des enfants ».

    ‘’L’enfance occupe une place extrêmement importante. Lorsqu’on parle de l’enfance, on parle de la santé et de l’éducation’’, a déclaré Ibrahima Sy qui a tenu à saluer les efforts du personnel de santé qui travaille dans des conditions souvent difficiles.

    NSS/ADL/OID

  • SENEGAL-SANTE / Le droit de la santé ne peut être effectif sans couverture maladie universelle, rappelle une spécialiste

    SENEGAL-SANTE / Le droit de la santé ne peut être effectif sans couverture maladie universelle, rappelle une spécialiste

    Dakar, 23 avril (APS) – Le droit de la santé ne peut devenir une réalité sans couverture sanitaire pour « toutes les populations, quels que soient les types de besoins, là où elles se trouvent », a soutenu, mardi, à Dakar, docteur Isseu Diop, directrice pays de New Partenerships Initiative (NPI), une initiative visant à accroître l’impact de l’USAID par de nouveaux partenariats.

    « On ne peut jamais parler du droit à la santé si on ne peut pas assurer une couverture sanitaire universelle à toutes les populations, quels que soient les types de besoins, là où elles se trouvent. Nous lutterons sans relâche pour y arriver », a-t-elle déclaré lors d’un point de presse.

    Cette perspective justifie, dit-elle, l’intérêt de plaider l’accessibilité des soins de qualité à moindre coût et « à tous les niveaux de la pyramide sanitaire sénégalaise ».

    « Le droit à la santé est reconnu par la Constitution du Sénégal. Cependant, il y a encore beaucoup de défis à relever », a-t-elle indiqué au cours de cette rencontre avec des journalistes, en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la santé, prévue le 27 avril prochain.

    Mme Diop note que « beaucoup de progrès » ont été réalisés dans ce domaine au Sénégal, à travers la politique de santé élaborée par le pays, se traduisant notamment par la mise en œuvre du Programme national de développement sanitaire (PNDSS) et d’autres actions visant à permettre que chacun puisse accéder « équitablement » à la santé.

    « Mais des défis persistent », a souligné docteur Isseu Diop, selon qui dans un secteur de développement comme la santé, toutes les structures publiques sont appelées à contribuer au développement de l’état de santé de la population.

    Elle a cité différents aspects de la question, tels que les routes, les ressources humaines. « Il y a beaucoup de chantiers. L’aspect financier est un élément très important dans le cadre des stratégies qu’il faut mettre en place », a expliqué Mme Diop.

    « La mobilisation de ressources internes est un élément déterminant dans la pérennisation », a insisté la directrice pays de New Partenerships Initiative (NPI).

    Selon le secrétaire général du Cadre de concertation, de coordination et d’actions de plaidoyer de la société civile pour la santé au Sénégal (3CAP-Santé), docteur Karim Diop, le droit à la santé est consacré dans la Constitution de l’essentiel des pays du monde dont le Sénégal.

    « Malheureusement, on a constaté que beaucoup de personnes, plus de la moitié de la population, n’accèdent pas correctement aux soins de santé comme elles l’auraient souhaité », a-t-il regretté.

    « C’est donc l’occasion pour nous de faire un plaidoyer pour que les populations sénégalaises en général puissent accéder à la santé comme elles l’auraient souhaité », a soutenu docteur Diop.

    Selon Karim Diop, cela signifie notamment avoir un meilleur accès géographique faisant fi des disparités qui existent au sein du pays, mais aussi permettre aux personnes les plus démunies d’accéder aux soins de santé.

    Il relève que cela veut également dire permettre aux populations les plus vulnérables, à savoir femmes, enfants et handicapés, « d’accéder à la santé parce que c’est leur droit ».

    « Nous ferons des recommandations à l’endroit des décideurs pour cela, parce que la loi recommande la santé comme un droit », a conclu le secrétaire général du Cadre de concertation, de coordination et d’actions de plaidoyer de la société civile pour la santé au Sénégal.

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Les AVC représentent « 25 à 30% » des activités du service neurologie de l’hôpital de Fann (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / Les AVC représentent « 25 à 30% » des activités du service neurologie de l’hôpital de Fann (spécialiste)

    Dakar, 19 avril (APS) – Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), première cause de mortalité et de handicap chez l’adulte, représentent également « 25 à 30% » des activités du service de neurologie du centre hospitalier national universitaire de Fann, à Dakar, a-t-on appris du docteur Mbagnick Bakhoum, président de l’Association sénégalaise de soutien aux familles de malades victimes d’AVC.

    « A Fann, l’AVC représente environ 25 à 30% des activités de la neurologie. C’est la première cause de consultation de nos malades en service de neurologie », a-t-il déclaré vendredi à l’occasion d’une journée portes ouvertes de cet établissement hospitalier, sur les signes de l’AVC et la prise en charge de la maladie.

    « Ce sont des chiffres assez parlants, en plus de la clameur populaire », signe que l’AVC « est ravageur » au sein de la population, a commenté le neurologue. L’AVC est une maladie que l’on doit prendre en charge avant même que le malade n’arrive à l’hôpital, a expliqué docteur Bakhoum, ajoutant que « c’est extrêmement important » de rappeler ce point.

    « Le pronostic vital et fonctionnel dépend essentiellement de celui qui vous prend en charge », et « si c’est un spécialiste qui vous prend dans une unité neurovasculaire », comprenant des ressources humaines formées, médecins, infirmiers et brancardiers, « rien qu’avec ceux-là, vous améliorez le pronostic de 20% », a-t-il indiqué.

    C’est dire que « le pronostic dépend du timing », et donc le malade a plus de chance de s’en sortir s’il est pris en charge suffisamment tôt.

    « Il est extrêmement important, dans le cas de l’AVC systémique par exemple », que le malade soit pris en charge « dans les 4 heures 30 minutes. Cela veut dire du début des symptômes, au moment où vous ressentez les premiers signes, jusqu’au moment où le médecin vous administre les soins », a précisé le neurologue.

    « C’est pourquoi on doit trouver un circuit pour que le malade puisse être acheminé dans les structures spécialisées et pris en charge correctement », a préconisé le médecin.

    Il rappelle que l’AVC est « une maladie grave qui survient brutalement » et dont la prise en charge, si elle survient « très tôt, peut permettre une récupération totale de la maladie ».

    Une prise en charge précoce « peut également permettre de sauver une personne », et c’est la raison pour laquelle « ces maladies-là doivent avoir une filière neurovasculaire », a plaidé Mbagnick Bakhoum.

    Il souligne cependant que toute prise en charge adéquate doit partir d’une reconnaissance des signes de l’AVC, soit par le patient lui-même, soit par son entourage.

    « Ces signes sont d’abord que la personne n’arrive plus à parler ou a des difficultés pour parler, des problèmes pour articuler le langage. Deuxièmement, il y a le déficit moteur », quand une personne rencontre des difficultés pour mobiliser son membre supérieur ou inférieur, ou le membre supérieur et inférieur d’un seul côté, gauche ou droit.

    « Il y a aussi la difficulté de ressentir quelque chose, quand vous touchez votre main », le fait de sentir mieux un côté par rapport à un autre, a poursuivi le président de l’association sénégalaise de soutien aux familles de malades victimes d’AVC.

    Il compte également, au nom des signes de l’AVC, une « installation brutale » de la difficulté de marcher, « vous titubez en marchant, cela est dû à des vertiges intenses, ou bien, vous avez des maux de tête que vous n’avez jamais eus de votre vie », ou alors une anomalie de la vision d’origine brutale intéressant un œil », a détaillé le neurologue.

    « Si vous avez ces signes, dites-vous probablement qu’il s’agit d’un AVC, vous devez appeler les urgences pour qu’ils vous conduisent dans les structures appropriées », a recommandé Mbagnick Bakhoum.

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / Les autorités invitées à développer des mécanismes de réduction des dommages associés à l’exploitation des hydrocarbures 

    SENEGAL-HYDROCARBURES / Les autorités invitées à développer des mécanismes de réduction des dommages associés à l’exploitation des hydrocarbures 

    Dakar, 18 avr (APS) – La responsable des programmes de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles (NRGI) au Sénégal, Aïda Diop Ndiaye, a insisté, jeudi, sur l’importance de développer des mécanismes de mitigation permettant de réduire les dommages associés aux enjeux et défis liés à l’exploitation du pétrole et du gaz.

     »Il est important que l’on commence, dès à présent, à développer des mécanismes de mitigation pour pouvoir adresser les défis et enjeux liés à l’exploitation du pétrole et du gaz », a-t-elle déclaré.

    Mme Ndiaye prenait part à un atelier de renforcement des capacités des médias, des communautés et des organisations de la société civile sur la nouvelle exigence de divulgation des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la norme ITIE et sur l’engagement des parties prenantes sur la réduction des émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier au Sénégal.

    Elle a indiqué que le Sénégal, avec l’exploitation du gaz du projet conjoint GTA avec la Mauritanie et Sangomar, doit intégrer ces urgences par rapport à la gouvernance des hydrocarbures.

    Selon la responsable des programmes de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles (NRGI),  »aujourd’hui, l’objectif est de voir quels sont les enjeux et les défis urgents et voir comment les adresser ».

     »Il ne faut pas attendre que les exploitations se fassent pour prendre des mesures, parce que ces exploitations impliquent des émissions de gaz et des installations peuvent prévenir des fuites mais également du torchage du gaz », a-t-elle conseillé.

    Cela passe d’après elle par la communication et la connaissance des acteurs, surtout de la société civile et des médias, qui peuvent jouer un rôle d’influence, d’alerte et de veille pour que les politiques et pratiques qui devraient être prises soient adaptées aux réalités locales.

    Elle a souligné qu’il existe un code de l’environnement mais dont les décrets d’application ne sont pas encore pris.  »Cela ne permet pas d’avoir aujourd’hui en termes de sanction, de mécanismes une clarté sur ce qui sera fait », a-t-elle expliqué.

    Sur ce point,  »on sait juste que le torchage de routine est interdit, mais il peut y avoir d’autres outils (…) », a-t-elle relevé, soulignant que  »le méthane est un gaz à effet de serre qui n’est pas à négliger ».  »Il est 80 à 90 fois plus puissant que le CO2 », a-t-elle fait valoir.

    Aida Diop Ndiaye estime qu’ »en tant que nouveau producteur du pétrole et du gaz, le Sénégal a cette chance et cette opportunité unique d’en décider sur les mécanismes de gestion des émissions de gaz à effet de serre ».

     »Cela passe par une maîtrise de ces sources d’émission pour pouvoir développer des mécanismes de mitigation et anticiper », a encore expliqué la responsable des programmes.

    Selon elle,  »la question des émissions de gaz à effet de serre est devenue un enjeu économique et un enjeu de développement », au-delà des enjeux climatiques.

    NSS/AB/ASB/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Pr Amadou Gallo Diop : « Pas de développement sans la recherche »

    SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Pr Amadou Gallo Diop : « Pas de développement sans la recherche »

    Dakar, 18 avr (APS) – Le directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) estime que le développement est indissociable de la recherche.

    ‘’Il ne peut pas y avoir de développement sans recherche. Il ne peut pas y avoir développement sans que les produits de cette recherche ne permettent de l’innovation dans tous les domaines’’, a déclaré le professeur Amadou Gallo Diop.

    Il prenait part jeudi à un séminaire régional intitulé ‘’Gouvernance et structuration de la recherche en Afrique de l’ouest’’. Cette rencontre est organisée à Dakar, par l’Agence universitaire francophone (AUF) et le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames).

    Ce qui impressionne sur le continent africain, dit-il, c’est ‘’le courage des jeunes africains dans tous les domaines’’.

    Mais, ‘’le facteur inhibiteur, c’est que les conditions de travail ne sont pas encore au top pour leur permettre d’exprimer tout ce savoir-faire’’, a-t-il déploré. Un état de fait dont, à l’en croire, ont pris conscience l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et le Cames. 

    Il estime que ‘’plus on est multilingue, plus on est multiculturel et plus les ponts se construisent plus facilement’’.

    Il prédit que ‘’les choses vont bouger [au cours des] vingt prochaines années’’. Il considère que l’‘’interconnexion entre les nations doit être le socle d’une nouvelle dynamique’’, insistant sur le fait que ‘’les choses vont bouger pendant les vingt prochaines années’’.

    Le professeur Ouidad Tebbaa, directrice régionale de l’Agence universitaire francophone (AUF), justifiant la tenue de ce séminaire, souligne qu’’’il se situe au cœur de la stratégie 2021-2025’’.

    ‘’L’Afrique doit être en avant sur la recherche & développement, sur la recherche & innovation, car il y a des chercheurs, des brevets. Il y a du travail qui a été fait. Il faut le structurer, il faut le mettre en avant, il faut mettre le monde socio-économique’’, a plaidé Mme Tebbaa.

    Elle estime que ‘’tout cela doit déboucher sur des impacts concrets pour nos pays’’.

    NSS/ASG/AB

  • SENEGAL-SANTE / Un officiel invite à investir dans l’accès à des services de santé adaptés aux besoins des adolescentes

    SENEGAL-SANTE / Un officiel invite à investir dans l’accès à des services de santé adaptés aux besoins des adolescentes

    Dakar, 17 avril (APS) – Le directeur général de la jeunesse, Abdoulaye Diallo, a souligné mercredi l’importance d’investir dans l’accès à des services de santé adaptés aux besoins des adolescentes afin de préserver la santé de cette couche de la population et prévenir les violences basées sur le genre (VBG).

    ‘’Nous savons à quel point les femmes sont le pilier des sociétés, sont des actrices incontournables du processus de développement. A ce titre, nous devons investir dans l’amélioration de leur accès à des services de santé adaptés à leurs besoins’’, a-t-il déclaré.

    Il prenait part à un forum de partage et d’échange avec les jeunes, organisé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). La rencontre s’inscrit dans le cadre du programme ‘’Amélioration de la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal’’ (ADOS).

    Abdoulaye Diallo pense qu’‘’il est plus que jamais crucial que nous unissions nos forces pour améliorer la prise en charge des adolescentes qui sont destinées à être les femmes de demain’’.

    Marie Glorieuse Ingabire, directrice du bureau régional Afrique centrale et de l’Ouest du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), relève que ‘’les interventions globales d’ADOS ont permis d’atteindre plus de 3359 personnes, dont 348 adolescents/es directement formés à la mobilisation et au plaidoyer pour la santé de la reproduction et la lutte contre les violences basées sur le genre’’.

    Parallèlement, ‘’plus de 40 mécanismes multi-acteurs ont été lancés pour favoriser l’engagement communautaire et celui des décideurs’’, a-t-elle signalé.

    Elle indique en outre que deux cohortes de 5 projets de recherche et 11 projets de jeunes travaillent respectivement à produire des ‘’données probantes’’ et à appuyer des réponses de leadership des jeunes, des décideurs et des communautés.

    Selon Mme Ingabire, les solutions développées avec l’appui du programme ADOS serviront à prévenir les mariages et les grossesses précoces, les violences sexuelles, ainsi que les problèmes de santé mentale chez les adolescentes.

    Le programme ADOS combine la recherche action-participative et l’engagement des jeunes en faveur de l’amélioration de la santé de la reproduction des adolescentes en tenant compte des interactions entre la santé de la reproduction des adolescentes (SRA) et les violences basées sur le genre (VBG).

    NSS/ASG/AB

  • SENEGAL-SANTE-GOUVERNEMENT / Ibrahima Sy mise sur une « réinvention » du système de santé sénégalais

    SENEGAL-SANTE-GOUVERNEMENT / Ibrahima Sy mise sur une « réinvention » du système de santé sénégalais

    Dakar, 12 avril (APS) – Le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a insisté, vendredi, sur la nécessité pour le système sanitaire sénégalais de se « réinventer » dans une perspective visant à répondre de manière adéquate aux besoins des Sénégalais en matière de santé et de bien-être.

    « Face aux défis sanitaires émergents auxquels fait face notre société, notre système de santé a besoin de se réinventer afin de répondre de manière adéquate aux besoins de nos concitoyens en matière de soins de santé et de bien-être social », a déclaré le géographe et spécialiste de la santé publique.

    S’exprimant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Ibrahima Sy estime que « nous devons diagnostiquer les maux de notre système de santé, comprendre globalement l’environnement de soins de nos malades et investir dans le secteur de la santé pour apporter des solutions efficaces, économiquement et socialement acceptables dans le cadre de l’équité territoriale en santé ».

    L’universitaire a cité « la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires, le recours à l’intelligence artificielle et la digitalisation dans notre système sanitaire », comme étant les « projets phares » qu’il compte dérouler à la tête de ce département ministériel.

    Font aussi partie de ses chantiers prioritaires, la souveraineté pharmaceutique, le renforcement de la gouvernance des établissements de santé et la promotion d’une politique de protection sociale pour une bonne prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.

    « Soyez rassurés que le gouvernement travaillera à apporter des réformes structurelles profondes de notre système de santé dans l’intérêt des populations et des acteurs sociaux », a insisté M. Sy.

    C’est à travers ce projet de société, dit-il, que les nouvelles autorités entendent bâtir « un Sénégal souverain, juste et prospère soutenu par un système sanitaire inclusif, performant, efficace, durable et à moindre coût ».

    « J’appelle solennellement l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, surtout nos vaillants médecins, infirmiers et infirmières, les sages-femmes, les auxiliaires de santé, les pharmaciens, les +badiénou gox+ [marraines de quartier] dans les structures de soins, les organisations syndicales, les associations communautaires, les partenaires au développement, les universités et centres de recherche, etc., à suivre la nouvelle feuille de route gouvernementale face aux nombreuses urgences qui nous attendent’’, a encore lancé Ibrahima Sy.

    Devant la ministre sortante, Marie Thérèse Ngom Ndiaye, il s’est félicité des « progrès importants » réalisés dans ce département notamment en matière d’amélioration de l’état de santé de la population, fruit selon lui, « de l’abnégation et de l’effort constant, soutenu et continu de l’ensemble des acteurs secteur ».

    « La santé et le bien-être n’ont pas de prix », a martelé la ministre sortante, notant qu’il reste à s’inscrire dans « la dynamique de l’innovation, de l’investissement dans les infrastructures de santé, du relèvement des plateaux techniques et du renforcement de nos politiques pour toujours répondre au mieux aux besoins croissants et ambitieux de notre population ».

    Mme Ndiaye a soutenu que, durant près de deux ans, elle a essayé, « avec des collaborateurs dévoués, de conduire, avec abnégation, le développement de notre système national de santé ».

    NSS/SMD/ASG