Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-GENRE-POLTIQUE / Les femmes politiques invitées à maîtriser les fondamentaux de la République

    SENEGAL-GENRE-POLTIQUE / Les femmes politiques invitées à maîtriser les fondamentaux de la République

    Dakar, 8 mars (APS) – Les femmes qui s’engagent en politique doivent avoir une maîtrise des fondamentaux de la République afin d’être à même de défendre leur cause, a estimé l’ancienne ministre du Développement social, Pr Ndioro Ndiaye.

     »Il faut que les femmes s’éduquent, si elles veulent diriger le pays. Il y a beaucoup de travail à faire, il faut oser en parler. La République a des valeurs que l’on doit respecter’’, a déclaré Mme Ndiaye qui était l’invitée mercredi de la rédaction de l’APS, en perspective de la célébration de la Journée internationale de la femme.

    La professeure d’odontologie et de stomatologie a insisté sur l’importance de l’acquisition des compétences par les femmes pour mériter les postes à pourvoir. ‘’Les femmes qui veulent avoir un poste politique doivent faire le nécessaire pour le mériter », a t-elle dit.

    Elle a rappelé que lors d’une session de formation des candidates à la présidentielle de 2019, elle avait observé que ‘’là où le bât blesse c’est qu’il y a une méconnaissance des systèmes dans lesquels on vit quand on est en République’’.

    ‘’Comment voulez-vous être président de la République si vous ne connaissez pas comment marchent les Forces de défense et de sécurité ? et c’est quoi la différence entre ces corps ? », s’est t-elle interrogée.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour l’accès des citoyens à l’information sur les politiques de santé

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour l’accès des citoyens à l’information sur les politiques de santé

    Dakar, 7 mars (APS) – L’ONG Article 19, à travers son directeur au Sénégal et en Afrique de l’ouest, a plaidé, jeudi, pour un accès à l’information sanitaire afin de permettre aux citoyens de comprendre davantage les politiques de santé mises en œuvre par les pouvoirs publics.

     »Nous demandons aux autorités de libérer davantage l’information sanitaire pour que les citoyens puissent comprendre les politiques de santé et c’est à la responsabilité des autorités de mettre cette information à la disposition des citoyens’’, a déclaré Alfred Bulakali.

    Il prenait part à l’atelier de formation et de sensibilisation des journalistes et bloggeurs sur la production d’articles d’investigation axé sur la transparence des finances liées à la sécurité sanitaire et à la promotion d’un accès équitable aux vaccins au Sénégal.

    De l’avis de M.Bulakali, les populations doivent comprendre les mécanismes de participations qui leurs sont garanties c’est-à-dire le devoir des autorités de divulguer cette information et d’éduquer la population.

    Aussi, ajoute t-il, ‘’les citoyens doivent aussi avoir des comptes sur comment c’est fait et c’est leur rôle’’.

    D’après le directeur régional d’Article 19 Sénégal, il s’agit d’une responsabilité des autorités de pouvoir mettre à la disposition des citoyens cette information à travers les canaux officiels, les médias mais aussi à travers un échange direct avec le public.

    ‘’L’Etat aussi s’est fixé des objectifs et il faut les atteindre’’, a-t-il précisé.

    La santé est un droit pour les citoyens et un service public que l’Etat doit garantir à toutes les populations, a-t-il rappelé.

    ‘’Le fait qu’il y a un détenteur d’obligations et un détenteur de droits signifie qu’il faut qu’il y ait un pont qui permet la participation des uns et des autres à la définition des politiques sanitaires’’, a estimé M. Bulakali, soulignant qu’il  »y a un suivi de l’approvisionnement de ces services, de l’usage des ressources affectées aux services de santé’’.

    Concernant l’accès à l’information sanitaire au Sénégal, le directeur d’Article 19 pour le Sénégal et l’Afrique estimé qu’‘’il y a beaucoup à faire, parce qu’il y a beaucoup de paramètres à couvrir’’.

    S’agissant de l’information sanitaire, il faut que les citoyens soient sensibilisés sur les droits qui sont les leurs. Ils doivent aussi être sensibilisés et informés sur l’accès aux soins, la protection contre certaines maladies, a-t-il recommandé.

    De plus, il faut que le citoyen sache comment est gouverné le secteur de la santé, les services sociaux.  »Qu’est-ce que l’Etat a prévu ? Quelles sont les ressources qui sont allouées à ce secteur? Comment elles ont utilisées ? Ainsi à ce moment, il doit pouvoir demander des comptes pour les communautés respectives, pour les ménages et pour l’ensemble du pays’’, a -t-il préconisé.

    Il estime que les médias  »ont des rôles à jouer dans ce sens », car  »ils constituent les vecteurs de l’information qui donnent cette possibilité aux citoyens de s’informer d’abord mais aussi de pouvoir dialoguer avec les détenteurs d’obligations’’.

    NSS/OID/AB

  • SENEGAL-SOCIETE / Discriminations à l’égard des femmes : Pr Ndioro Ndiaye indexe la survivance du patriarcat

    SENEGAL-SOCIETE / Discriminations à l’égard des femmes : Pr Ndioro Ndiaye indexe la survivance du patriarcat

    Dakar, 6 mars (APS) – L’ancienne ministre du Développement social, Pr Ndioro Ndiaye, a estimé, mercredi, que la plupart des discriminations à l’égard des femmes en matière notamment d’accès à la terre et d’autorité parentale résultent de la survivance du patriarcat.

     »C’est le patriarcat. C’est notre éducation, notre civilisation et je pense qu’il ne faut pas en avoir honte, il faut l’assumer. C’est le patriarcat qui explique pourquoi les filles sont désavantagées à cause de leur physique (…) », a indiqué Pr Ndiaye, invitée de la rédaction de l’APS, en prélude de la célébration de la Journée internationale de la femme.

    Quoique des femmes aient fait leur preuve au sein des forces de défense et de sécurité, cette situation subsiste, a déploré Pr Ndioro Ndiaye, ancienne cheffe du département  d’odontologie et de stomatologie à la faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

     »Lorsqu’on fait l’évaluation des forces armées, il y a des femmes fortes qui sont reconnues comme telles par leurs collègues hommes », fait-elle observer.

    Elle estime que la plupart des discriminations relèvent d’un problème ‘’culturel’’. ‘’Ce sont les résidus du patriarcat’’, a-t-elle soutenu.

    L’ancienne ministre considère le féminisme actuel comme étant ou tendant à devenir « moins violent ». ‘ »Je le dis encore parce que le féminisme actuel tend ou est moins violent. Et c’est ce qui me plait chez ces jeunes filles : elles ne traitent pas la lutte contre les violences faites aux femmes comme nous on le faisait’’, a-t-elle analysé.

    Au début du combat féministe,  »c’était beaucoup plus violent », a-t-elle relevé. Elle explique que ‘’c’était notre début avec la remise en question de la prééminence de l’homme par rapport à la femme et tout ce que la femme pouvait avoir comme brutalité de la gent masculine’’. Elle estime néanmoins qu’’’il y a des problèmes à poser’’.

    Sous ce rapport, Ndioro Ndiaye recommande au ministère de la Femme de mettre en place  »un groupe qui travaille, qui doit inviter tout le monde pour sortir des propositions d’actions » à mettre en œuvre.  »Cela incombe aux hommes et aux femmes en même temps’’, a-t-elle lancé.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Yeumbeul  : une vingtaine de jeunes outillés sur la sécurité sanitaire et l’accès équitable aux vaccins

    SENEGAL-SANTE-COLLECTIVITES / Yeumbeul  : une vingtaine de jeunes outillés sur la sécurité sanitaire et l’accès équitable aux vaccins

    Dakar, 5 mars (APS) – Une vingtaine de jeunes de la commune de Yeumbeul, dans la banlieue de Dakar, ont bénéficié d’une formation sur la transparence des finances dans le secteur de la santé et l’accès équitable aux vaccins au Sénégal afin de servir de relais de sensibilisation auprès de leurs communautés.

    ‘’Cet atelier de formation et d’échanges avec les jeunes de 4 clubs d’écoute de la commune de Dakar s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de soutien à la transparence et à la redevabilité des finances dans le secteur de la sécurité sanitaire et l’accès équitable aux vaccins », a expliqué Alfred Boulakali, directeur régional de l’ONG Article 19 au Sénégal et en Afrique de l’ouest.

    Selon M. Boulakali, le projet vise à renforcer les capacités de la société civile, des défenseurs et des médias à s’engager activement dans la promotion de la transparence et la responsabilité des comptes dans le secteur de la sécurité sanitaire.

    ‘’Le projet vise aussi à travailler avec les médias pour promouvoir le journalisme d’investigation, la production et la publication d’articles basés sur cette investigation pour informer utilement les populations sur la conduite de la politique de santé dans les pays’’, a-t-il ajouté.

    Pour que ces politiques marchent, ‘’il faut des ressources’’, a estimé le directeur d’Article 19, relevant que  »les différentes parties prenantes participent également à soutenir le plaidoyer pour la mobilisation domestique des ressources pour le secteur de la sécurité sanitaire’’.

    Il a assuré que la formation leur  »permettra d’avoir des outils de la liberté d’expression et de l’accès à l’information pour participer activement à la gouvernance de ce secteur, notamment dans la définition des politiques et programmes au niveau de leurs communes respectives ».

    El Hadj Mor Sarr, étudiant en licence 1 en administration économique et sociale à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, a mis en exergue l’importance de cette formation.

    ‘’Il est question pour nous d’acquérir des connaissances parce qu’il s’agit d’un domaine que nous n’avons pas encore exploré. Cela nous permettra d’avoir des connaissances sur la sécurité sanitaire. Nous pourrons également participer à la sensibilisation pour une mobilisation domestique des ressources dédiées’’, a t-il dit.

    Fatima Léye, étudiante en licence 3 spécialisée en management des Petites et moyennes entreprises (PME) a souligné  »l’intérêt d’être formée en technique de plaidoyer pour atteindre les objectifs escomptés ». ‘’Nous voulons maîtriser les techniques de plaidoyer, essayer de sensibiliser pour faire des campagnes de sensibilisation parce qu’on a besoin de maitriser ce domaine’’, a t-elle fait part.

    ‘’Il faut informer et sensibiliser les populations parce que la plupart n’ont pas la bonne information. Elles ont  aussi le droit d’accéder aux vaccins’’, a conclu l’étudiante.

    NSS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Vers la création d’un Conseil national des femmes 

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Vers la création d’un Conseil national des femmes 

    Dakar, 2 mars (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a annoncé, vendredi, à Dakar, la création d’un Conseil national des femmes du Sénégal, une mesure parmi dix autres dont la mise en œuvre devrait se traduire par une plus grande autonomisation de cette frange de la population.

    La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants « prendra les dispositions utiles, en relation avec le ministre, secrétaire général du gouvernement, pour soumettre à validation le projet de décret portant création du Conseil national des femmes du Sénégal », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.

    Il présidait une réunion interministérielle portant sur l’évaluation et la définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes, rencontre sanctionnée par 11 recommandations.

    Une des recommandations retenues concerne l’institutionnalisation de la tenue annuelle d’un conseil interministériel sur genre et développement, lequel sera l’occasion de partager le rapport annuel sur l’autonomisation de la femme, la revue de la politique d’égalité homme-femme et la réponse aux violences faites aux femmes et aux enfants.

    La ministre de la Femme, en relation avec son collègue chargé des Finances, prendra également les mesures nécessaires pour la réalisation d’une « Maison de la femme » dans chaque département, en vue de soutenir les initiatives de développement socio-économique de la gent féminine, a indiqué Amadou Ba.

    Il a de même annoncé la mise en place d’un comité technique chargé de proposer au gouvernement « la révision de certaines dispositions du Code de la famille », sous l’égide de la ministre de la Femme, en relation avec le garde des Sceaux, ministre de la Justice, et le ministre, secrétaire général du gouvernement.

    Une autre recommande stipule que le ministère de la Femme prendra les dispositions qu’il faut pour procéder à la distribution de la « Carte Jaboot », présentée comme « un véhicule » de protection sociale, d’accès aux soins de santé, à l’éducation des enfants et à l’entrepreneuriat féminin au profit de deux millions de femmes, en 2024, pour le compte de la phase pilote de cette initiative.

    Selon Amadou Ba, il est aussi attendu du ministre du Commerce, en relation avec les ministres des Finances et de l’Économie, l’accentuation de l’assistance technique nécessaire pour atteindre 15 000 PME et PMI et coopératives dirigées par des femmes, dans le cadre programme du Programme d’accélération de la compétitivité et l’emploi (PACE).

    La ministre de la Femme, en relation avec celui des Finances, est par ailleurs appelé à prendre « les mesures utiles pour accompagner et faciliter l’accès » des PME dirigées par des femmes à la commande publique, pour atteindre « les 2% dédiés », a ajouté le Premier ministre.

    Il a annoncé que le ministre des Finances va en outre soumettre à validation une proposition de dotation spéciale de la ligne nano-crédit de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), pour une enveloppe de « 150 milliards FCFA en trois ans », dans le but d’accompagner les initiatives d’auto-emploi des femmes.

    Le ministre des Finances prendra en outre des dispositions « pour la sécurisation de la Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE) et la mobilisation de 30 milliards, sur trois ans, pour renforcer les moyens d’intervention du 3FPT [Fonds de financement de la formation professionnelle et technique] au bénéfice des femmes », a annoncé M. Ba.

    En relation avec ses collègues en charge de la Santé et de la Femme, le ministre des Finances « veillera au paiement de l’extension des motivations allouées aux Badiénou Gokh [marraines de quartier] », a conclu Amadou Ba.

    NSS/BK

  • SENEGAL-SOCIETE / Les femmes représentent 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise

    SENEGAL-SOCIETE / Les femmes représentent 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise

    Dakar, 29 fév (APS) – Le personnel féminin représente 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé, a-t-on appris, jeudi, à Dakar, du médecin colonel Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie du Val-de-Grâce (France).

    Le personnel féminin représente ‘’5 % des effectifs totaux de l’armée, avec une prédominance dans les services de santé’’, a-t-elle relevé en introduisant la leçon inaugurale de l’École d’application du service de santé des armées, sur le thème ‘’Personnels féminins des forces armées et engagement dans les opérations : défis et perspectives’’.

    ‘’La marine a la plus grande part après la généralisation, elle est suivie de l’armée de l’air et enfin de l’armée de terre où il y a actuellement 1,5 % de femmes’’, a déclaré Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie, titulaire de la chaire de chirurgie spéciale appliquée aux armées.

    ‘’Les femmes dans l’armée sénégalaise, c’est quarante ans d’existence’’, a rappelé cette agrégée de médecine du Val-de-Grâce, établissement militaire d’enseignement coordonnant l’ensemble des formations médicales et paramédicales du service de santé des armées françaises.

    Selon le médecin colonel, leur capacité d’adaptation a facilité la présence des femmes dans l’armée sénégalaise. Mais cette présence sera ‘’plus accrue’’ une fois les obstacles levés. 

    ‘’La formation se fait correctement, il est vrai que la demande ne peut pas suivre. Parce qu’il y a toujours [cette barrière socioculturelle liée] parfois aux femmes elles-mêmes, qui pensent que l’armée est réservée aux hommes, que le fait de s’y engager leur enlève une part de féminité…’’ a expliqué Ndèye Ndoumbé Guèye.

    ‘’Les femmes, clientèle privilégiée pour maintenir la paix’’

    Il s’y ajoute que dans les opérations militaires, a souligné le médecin colonel, ‘’il faut des infrastructures spécifiques pour accueillir beaucoup de femmes’’. ‘’Il faut qu’on puisse [aussi] les mettre dans certaines conditions, ce qui n’est pas toujours faisable, même si énormément d’efforts ont été déjà faits dans ce sens.’’

    Cela dit, la présence des femmes dans l’armée comporte des avantages, a souligné Mme Guèye.

    L’Organisation des Nations unies, par exemple, s’est rendu compte qu’il y a ‘’beaucoup d’avantages dans le maintien de la paix’’ avec des effectifs féminins, a-t-elle dit.

    Ndèye Ndoumbé Guèye fait valoir que ‘’la sensibilité des femmes et le climat de confiance qu’elles savent mettre en avant font d’elles une clientèle privilégiée pour le maintien de la paix’’.

    Les femmes ont su prendre des places de choix aux Nations unies, dans les opérations de maintien de la paix, où elles sont même ‘’très prisées’’.

    Pour renforcer la place des femmes dans l’armée, le médecin colonel préconise que la gent féminine soit davantage informée des programmes mis en place et des stratégies en œuvre, la stratégie sectorielle du ministère des Forces armées pour l’équité et l’égalité de genre, par exemple.

    De même invite-t-elle à protéger les femmes contre les violences sexuelles et celles liées au genre, en temps de guerre comme en temps de paix.

    ‘’Il faut également voter des budgets pour la sexospécificité, qui est très importante pour qu’on leur alloue des parts de budget rien que pour mettre à leur disposition des infrastructures adaptées à leur spécificité’’, a recommandé Ndèye Ndoumbé Guèye.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Vers un plan national dédié à la prise en charge des maladies rares 

    SENEGAL-SANTE / Vers un plan national dédié à la prise en charge des maladies rares 

    Dakar, 29 fév (APS) – Le directeur de la lutte contre la maladie (DLM) au ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, jeudi, à Dakar, l’élaboration prévue par ce département ministériel d’un plan national dédié à la prise en charge des maladies dites rares.

    ‘’Il faut noter, dans les perspectives, l’élaboration prochaine d’un plan national destiné aux maladies rares’’ et ‘’le renforcement des équipements en cours dans le domaine des explorations radiologiques et biologiques’’, a déclaré Mahamadou Moustapha Diop lors d’un point de presse, à l’occasion de la Journée mondiale des maladies rares.

    Selon M. Diop, avec l’élaboration de ce plan national dédié à la lutte contre les maladies rares, les facultés de médecine sénégalaises ‘’vont certainement contribuer au renforcement de la prise en charge des maladies rares dans notre pays’’.

    Il note que cette perspective ‘’va certainement ouvrir de réelles perspectives pour l’atteinte des objectifs nationaux dans la lutte contre les maladies rares’’.

    La particularité des maladies rares réside dans le ‘’faible niveau’’ de leur compréhension par les populations et le personnel sanitaire, ‘’avec comme conséquences l’errance et l’impasse diagnostique’’, a expliqué Mahamadou Moustapha Diop.

    ‘’D’importants efforts ont été faits’’

    Le directeur de la lutte contre la maladie ajoute que, par conséquent, ‘’la prise en compte des maladies rares est incontournable pour tendre vers la couverture sanitaire universelle’’.

    Il précise qu’une maladie rare, par définition, atteint moins d’une personne sur 2.000 en population générale, d’après la définition issue du règlement européen sur les médicaments orphelins.

    ‘’C’est donc rapporté à sa prévalence en population générale qu’une maladie est dite ‘rare’. Mais à l’échelle individuelle, pour chaque personne qui en est atteinte, c’est ‘sa maladie’, et donc son besoin unique de soins, de traitement et d’accompagnement’’, a soutenu Mahamadou Moustapha Diop.

    Il affirme que ‘’d’importants efforts ont été faits dans le cadre de la prise en charge de ces malades, mais des défis sont notés dans la satisfaction de la demande’’.

    ‘’La prise en charge des maladies rares dans les pays à revenu faible est fortement entravée par la question des ressources humaines spécialisées, la formation, le plateau technique, le financement, la recherche, etc. Le fossé est très grand entre le Nord et le Sud’’, a analysé M. Diop.

    Les moyens nécessaires pour la prise en charge des maladies rares ‘’sont coûteux et souvent inaccessibles pour la plupart de nos populations’’, a-t-il signalé.

    NSS/SKS/BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Un médecin propose un comité de pilotage multisectoriel pour assurer la redevabilité de la couverture sanitaire universelle

    SENEGAL-SANTE / Un médecin propose un comité de pilotage multisectoriel pour assurer la redevabilité de la couverture sanitaire universelle

    Dakar, 28 fév (APS) – Le docteur Farba Lamine Sall, conseiller en financement de la santé et chef du projet ‘’Bâtir un système de santé résilient’’ de l’USAID, a proposé, mercredi, à Dakar, la mise en place d’un comité de pilotage multisectoriel pour matérialiser l’ambition du Sénégal d’asseoir un cadre de redevabilité de la couverture sanitaire universelle (CSU).

    ‘’S’il n’y a pas un comité de pilotage fort permettant d’avoir une multisectorialité de redevabilité, la CSU, on en parlera mais cela ne se réalisera pas’’, a prévenu M. Sall en faisant une présentation sur la couverture maladie universelle dans le cadre d’une ‘’séance académique’’ organisée par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).

    En matière de couverture maladie universelle, ‘’la question des déterminants de la santé est aussi importante, [puisqu’on] ne peut pas dire qu’il manque de ressources et laisser prospérer les dépenses concernant les maladies évitables’’, estime Farba Lamine Sall.

    Sous ce rapport, le conseiller en financement de la santé pense qu’il faut ‘’travailler à mieux articuler cette coordination, qui devra exister entre le ministère de la Santé et les autres ministères en charge des déterminants’’.

    Il précise que cela doit se faire ‘’dans un cadre de redevabilité’’, d’où l’importance de la gouvernance du dispositif.

    ‘’J’ai bon espoir que les gens vont tirer des leçons de ce qu’on a vécu jusque-là et apporter les changements nécessaires pour qu’un comité de pilotage soit logé à la primature afin d’apporter les changements nécessaires’’, a insisté M. Sall.

    Le Premier ministre devant être ‘’le patron de la multisectorialité’’ dans un tel schéma, le ministère de la Santé sera ‘’d’égale dignité avec les autres ministères’’, chaque département ministériel devant ‘’avoir un cahier des charges, pour le développement sanitaire du pays’’. ‘’C’est à ce moment-là qu’on verra les retombées, les fruits, c’est l’économie nationale qui va en profiter’’, donc ‘’tout le pays’’, a souligné le spécialiste du financement de la santé.

    Il propose de promouvoir l’assurance maladie pour que les populations participent au financement de la santé, et cela, ‘’de la manière la plus supportable pour elles’’.

    La couverture sanitaire universelle ‘’implique des exigences et une offre de santé de qualité’’, a insisté Farba Lamine Sall.

    ‘’Il faut avoir une carte sanitaire […] Il faut insister sur la nécessaire synergie qui doit avoir entre l’offre privée et l’offre publique’’, a-t-il recommandé, ajoutant que cela devrait induire ‘’cette complémentarité nécessaire’’, pour que l’offre puisse au mieux satisfaire les besoins de la demande.

    ‘’Il faut revoir la subvention, il faut financer davantage la santé. La CSU, c’est plus de ressources. On ne peut pas, avec le même niveau de financement, parler de CSU, il faut avoir les moyens de son ambition’’, a ajouté Farba Lamine Sall.

    Il conseille de ‘’passer du discours à l’acte’’. ‘’Il ne suffit pas de construire de grands hôpitaux, il faut mieux utiliser l’existant. Cela revient à construire des établissements de santé à la hauteur de l’offre actuelle, en tenant compte de la dimension des ressources qui sont disponibles pour les faire fonctionner.’’

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Loi d’amnistie : le Forum civil appelle plutôt à situer les responsabilités

    Dakar, 27 fév (APS) – Le Forum civil, se disant opposé au projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, appelle plutôt le gouvernement à situer les responsabilités sur cette question.

    Dans une déclaration parvenue mardi à l’APS, le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à « situer d’abord les responsabilités » relativement à ces évènements, pour poser le « socle indispensable d’une réconciliation nationale véritable ».

    Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national devant notamment arrêter une nouvelle date à la présidentielle initialement prévue pour se tenir le 25 février dernier avant d’être reportée sine die.

    Plusieurs leaders politiques, principalement de l’opposition, ont désapprouvé, la proposition d’une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».

    ‘ »Le Forum civil, section sénégalaise de Transparency International, demande que des enquêtes transparentes et indépendantes soient diligentées pour situer les responsabilités sur les +faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024+ », lit-on dans sa déclaration.

    Il réclame par ailleurs que « des enquêtes approfondies soient menées sur le système de recrutement des personnels de défense et de sécurité et les formations qui leur ont été dispensées de 2020 à nos jours ».

    De même le Forum civil fait-il part de son souhait de voir la presse et des initiatives citoyennes continuer à « collecter toute preuve permettant de faire jaillir la vérité », tout en appelant les parlementaires à refuser de « s’engager dans [la] voie sinueuse et compromettante que trace ce funeste projet de loi ».

    Le Forum Civil considère cette initiative « inappropriée du président de la République, comme une volonté manifeste d’ensevelir la vérité [et] de balafrer durablement l’image du Sénégal, en consolidant le règne de l’impunité ».

    « Pour ces motifs, le Forum civil dénonce avec vigueur le projet de loi d’amnistie proposé par le président de la République », faisant valoir que durant la période visée, à savoir entre 2021 et 2024, « des Sénégalais et des Sénégalaises ont vécu la terreur des violences extrêmes ».

    Il s’y ajoute que durant cette période, le secteur économique « a été violemment impacté et des centaines de personnes, violentées, emprisonnées et plusieurs tuées. L’image du Sénégal en a pris un sérieux coup. Les familles sont dans le désarroi et l’angoisse permanents », souligne l’antenne sénégalaise de Transparency International.

    « Le Forum civil rappelle aussi avoir reçu des victimes qui ont témoigné avoir subi des actes de tortures, de la part des forces de défense et de sécurité, des pratiques bannies par l’Etat de droit et l’esprit des lois de la République », peut-on lire dans cette déclaration.

    Selon le Forum civil, « les Sénégalais ont besoin de connaître la vérité, en situant les responsabilités sur les atrocités que des citoyens ont subies durant les événements survenus entre 2021 et 2024 ».

    NSS/BK/SMD

  • SENEGAL-SANTE / Le projet ISMEA exécuté à 85 % en fin 2023 (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Le projet ISMEA exécuté à 85 % en fin 2023 (responsable)

    Dakar, 21 fév (APS) – Le projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (ISMEA) a été exécuté à hauteur de 85 % en fin 2023, a déclaré, mercredi, son coordonnateur, docteur Oumar Sarr.  

    ‘’Nous avons fait beaucoup d’efforts et nous pensons être à 85 % de taux d’exécution en fin d’année 2023’’, a indiqué Oumar Sarr, à l’occasion de la quatrième réunion d’évaluation du projet au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Le projet ISMEA a pour objectif principal d’améliorer l’utilisation des services essentiels de la santé reproductive, maternelle, néonatale, enfants et adolescents et nutrition (SRMNIA-N) répondant aux normes de qualité dans les régions de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

    Docteur Sarr a indiqué que sur les 905 agents à recruter, le projet autorisé par la Banque mondiale en mai 2021, en a recruté 889.

    Selon lui, les ressources humaines ont été réparties dans les six régions d’intervention du projet : Kaffrine (159), Kédougou (107),  Kolda (171), Sédhiou (133), Tamba (163) et Ziguinchor (157).

    Il a souligné que dans le cadre de la convention avec  l’Agence de la couverture maladie universelle (ANACMU),  »’l’activité phare était de faire quitter les enfants du régime de gratuité qui posait beaucoup de problèmes à un régime d’assurantiel » pour les enrôler dans les mutuelles de santé.

     »Nous avons enrôlé tous les enfants âgés de 0 à 5 ans’’ a t-il précisé.

    Il  a signalé que  »le même procédé a été appliqué pour les femmes enceintes. Et pour les adolescents aussi c’est un volet d’autonomisation, parce qu’ils constituent une cible très vulnérable ».

    Selon Oumar Sarr,   »une dotation de 41 ambulances a été faite et une acquisition de 20 ambulances additionnelles en court d’achat ».

    Concernant la réhabilitation des blocs  »Soins pour le nouveau-né en urgence (SONU) », il a affirmé que  »l’axe Kolda, Sédhiou et Ziguinchor a été réceptionné ».

    153 687 enfants ont bénéficié d’une prise en charge précoce de la malnutrition

    Pour le volet renforcement de capacités, le projet a appuyé la formation de plus de 2300 agents, a renseigné son coordonnateur.

    Selon lui, ‘’153 987 enfants âgés de 6 à 59 mois ont bénéficié d’une surveillance nutritionnelle et d’une prise en charge précoce de la malnutrition’’.

    Docteur a souligné que ‘’les interventions du projet ont contribué à améliorer la réduction du taux de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans et à réduire la moyenne nationale’’.

    ‘’Le projet va arriver à terme le 30 octobre 2024. Dans l’accord de financement, l’Etat du Sénégal s’est engagé à continuer à prendre en charge le personnel et à les maintenir dans le système de santé’’, a rassuré le docteur Sarr.

    Il a demandé  »l’autorisation de prolonger le projet pour six mois » afin de l’exécuter intégralement.

    Revenant sur les défis, il a cité ‘’la réalisation des engagements des personnels, des marchés publics, des conventions ANACMU, de l’autonomisation des adolescentes et des femmes, de la convention CEA SAMEF, la mise en œuvre du PTBA 2024 prenant en compte toutes les priorités qui avaient été identifiées lors de la dernière mission d’appui de la banque mondiale ».

    NSS/SKS/OID