Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-ECONOMIE-GOUVERNANCE / La transparence préconisée pour prévenir les conflits dans les zones d’exploitation des ressources naturelles

    SENEGAL-ECONOMIE-GOUVERNANCE / La transparence préconisée pour prévenir les conflits dans les zones d’exploitation des ressources naturelles

    Dakar, 16 fév (APS) – La prévention des conflits dans les zones d’exploitation de ressources naturelles passe par une gouvernance transparente, de l’octroi des licences à la distribution des revenus, estime le conseiller territorial Abdou Aziz Diop.

    ‘’Il faut une bonne gouvernance et la transparence sur toute la chaîne de valeur du secteur, de l’octroi des licences à la distribution des revenus’’, pour prévenir les conflits dans les zones d’exploitation de ressources naturelles, a dit M. Diop, membre de la commission des ressources naturelles au Haut Conseil des collectivités territoriales.

    Il prenait part à un atelier de formation des acteurs de l’État sur la prévention et la gestion des conflits dans les zones extractives au Sénégal.

    L’atelier est organisé par l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles.

    Selon M. Diop, un ancien membre de la commission chargée de la communication de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, pour que les ressources naturelles soient ‘’une bénédiction’’, il faut une exploitation responsable et respectueuse des droits des communautés.

    Il a insisté sur la nécessité d’arriver à ‘’une répartition équitable’’ des revenus générés par le gaz, les mines et le pétrole.

    Abdou Aziz Diop estime que le Sénégal, sur ce plan, ‘’est sur la bonne voie pour que les dispositions institutionnelles soient une réalité pour les populations, parce que les réformes ont précédé l’exploitation’’.

    Il regrette toutefois que ‘’la dimension anthropologique n’ait pas été prise en compte dans les codes’’ élaborés pour régir le secteur minier et l’environnement.

    Selon M. Diop, si les populations vivant dans les zones d’exploitation des ressources veulent certes accéder à un mieux-être, elles restent tout autant attachées à leur terroir.

    Pour Abdou Aziz Diop, cette dimension de la question de l’exploitation des ressources naturelles ‘’ne peut être prise en charge que dans le cadre d’une concertation et d’une négociation’’.

    Abondant dans le même sens, Wouré Ndiaye, facilitatrice de la formation, estime que l’écoute de la communauté est la clé de la prévention des conflits dans ce secteur.

    ‘’Ce qui ressort de tout cela, c’est le manque de prise en compte des préoccupations des communautés en amont et en aval’’, principalement avant la phase de conception et de mise en œuvre des initiatives d’exploitation.

    Il en résulte, dit-elle, qu’une attention particulière doit être réservée à ‘’la prise en compte de la dignité de toutes les parties prenantes’’.

    ‘’Il faut éviter de mettre l’accent seulement sur les besoins des communautés’’ et rappeler en même temps que ‘’les entreprises qui sont là pour leur travail ont un rôle prépondérant dans l’économie du pays et l’économie de ces communautés-là par ricochet’’.

    Mme Ndiaye note à ce sujet que les préoccupations des entreprises concernées doivent être également prises en compte en raison du rôle qu’elles jouent, de la même manière que le rôle de l’État, en tant que régulateur, doit également bénéficier de l’attention des acteurs.

    Mamadou Yéro Baldé, chef du projet USAID Traces- ‘’Seytou Momel’’, a parlé de l’importance de cette formation. Il assure que l’État ‘’fait beaucoup d’efforts’’ pour les journalistes et la société civile, de même que les parlementaires.

    NSS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / La présidentielle devrait pouvoir se tenir avant le 2 avril, selon ‘’Aar Sunu élection’’

    SENEGAL-POLITIQUE / La présidentielle devrait pouvoir se tenir avant le 2 avril, selon ‘’Aar Sunu élection’’

    Dakar, 16 fév (APS) – La plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ (Protégeons notre élection), saluant la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février, milite pour la tenue de ce scrutin le 3 mars ou le 10 du même mois, le mandat du président sortant devant prendre fin le 2 avril.

    ‘’On ne peut rien faire après le 2 avril’’, date correspondant au dernier jour du mandat du président sortant, a déclaré Babacar Guèye, un militant de la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’, au cours d’une conférence de presse, vendredi, à Dakar.

    ‘’Le président de la République ne peut pas prendre tout son temps parce que la question a été prise en compte par le considérant 20 de la décision du Conseil constitutionnel’’, qui a invité les autorités à organiser l’élection ‘’dans les meilleurs délais’’, après avoir constaté l’impossibilité de tenir le scrutin le 25 févier.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    ‘’Une première victoire historique’’

    M. Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    Il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    La décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection ‘’est une première victoire historique’’, estime Babacar Guèye.

    Cette décision ‘’réconcilie la justice avec le peuple sénégalais et rehausse l’image du Sénégal’’, un pays considéré comme une ‘’vitrine de la démocratie’’ en Afrique de l’Ouest.

    ‘’Le processus électoral reprend, les candidats restent. Parce que la décision est insusceptible de recours si on se réfère à l’article 80 de la Constitution’’, a précisé Babacar Guèye, spécialiste du droit constitutionnel.

    ‘’Nous avons fait plusieurs simulations et nous nous sommes rendu compte que l’élection peut se tenir le 3 mars ou le 10 mars 2024’’, a ajouté ce responsable de la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’.

    Elimane Kane, un autre militant de la même plateforme, a insisté sur l’intérêt de ‘’maintenir la mobilisation et la dynamique citoyennes’’ autour de cette question.

    ‘’La marche de demain sera une fête pour la démocratie’’

    ‘’Le Conseil constitutionnel ne pouvait pas faire autrement. Mais il ne s’agit pas d’une panacée, parce que nous n’avons pas atteint nos objectifs. Il faut qu’un rendez-vous soit pris’’ pour cette élection, a dit M. Kane.

    Aussi a-t-il annoncé le maintien de la marche que la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ a décidé d’organiser ce samedi en guise de protestation contre le report de l’élection présidentielle et la prolongation du mandat du chef de l’État sortant.

    ‘’Nous n’avons pas encore reçu de lettre de la part du préfet de Dakar, mais nous pouvons espérer que sa réponse sera positive’’, a-t-il dit, concernant cette marche initialement prévue mardi 13 février.

    Cette manifestation a été interdite par le préfet de Dakar. L’autorité administrative a argué que la marche pourrait ‘’perturber gravement’’ la circulation.

    Le préfet de Dakar a ensuite invité les organisateurs à lui proposer un autre itinéraire.

    ‘’La marche de demain sera une fête pour la démocratie’’, l’occasion de ‘’dire que le peuple est debout et a le droit de dire ce qu’il pense’’, a déclaré Elimane Kane.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’Ordre des avocats appelle au respect de la constitution pour préserver l’Etat de droit

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’Ordre des avocats appelle au respect de la constitution pour préserver l’Etat de droit

    Dakar, 15 fév (APS) – L’Ordre des avocats du Sénégal, se prononçant sur la crise née du report de la prochaine présidentielle, appelle à « remettre le citoyen et la République au centre des préoccupations », en vue de « préserver les fondements de l’Etat de droit » par le « respect scrupuleux » de la Constitution et des droits qu’elle consacre au citoyen.

    « Le barreau du Sénégal appelle au respect scrupuleux de la loi fondamentale et des droits qu’elle consacre au citoyen », écrit l’Ordre des avocats du Sénégal dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS.

    Pour ce faire, ajoute le communiqué, « il ne suffira pas d’ouvrir des concertations entre seuls acteurs de la classe politique ni de trouver des solutions ponctuelles à des questions structurelles profondes ».

    « Il s’agit surtout, pour préserver les fondements de l’Etat de droit, de remettre le citoyen et la République au centre des préoccupations afin de trouver autour de l’intérêt supérieur de la nation les raisons de taire les divergences partisanes et de rendre compatibles les ambitions proclamées pour le peuple sénégalais », peut-on lire dans ce communiqué.

    « Une nouvelle fois, le jeu et les enjeux politiques convoquent les organisations et les institutions républicaines de notre pays mais aussi et surtout le peuple profond, silencieux et majoritaire à démontrer leur capacité à démontrer leur capacité à appréhender cette crise et à en sortir le peuple sénégalais indemne et uni », estime l’Ordre des avocats, en allusion à la situation politique prévalant actuellement au Sénégal.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    « Soucieux de la préservation des valeurs de l’Etat de droit et rigoureusement attaché aux principes de légalité, le Barreau du Sénégal proscrit toute atteinte à l’ordre constitutionnel qui viole les principes démocratiques et pourrait installer le pays dans un cercle de violence et d’insécurité majeure », lit-on encore dans ce communiqué.

    L’Ordre des avocats, rappelant la « longue tradition de légalité » du Sénégal, dit condamner « vigoureusement toute violence dans l’espace social » et déplore les dégâts matériels ainsi que les pertes en vies humaines, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées.

    « Le constat intangible dans la situation que nous vivons actuellement est que le citoyen, le peuple, n’est qu’une variable d’ajustement pour les acteurs politiques qui rusent avec les principes du vivre en commun », déplore la structure disciplinaire et déontologique des avocats. 

    Or, fait valoir l’Ordre des avocats du Sénégal, les intérêts du peuple sénégalais « ne peuvent se mesurer à l’aune des objectifs et attentes politiques ou des défaillances dans l’application de la règle de droit ».

    NSS/BK

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / Macky Sall veut une mise en opération optimale de l’unité flottante FPSO Léopold Sédar Senghor

    SENEGAL-HYDROCARBURES / Macky Sall veut une mise en opération optimale de l’unité flottante FPSO Léopold Sédar Senghor

    Dakar, 14 fév (APS) – Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre, mercredi en Conseil des ministres, de tenir une réunion d’évaluation avec les acteurs publics et privés concernés, en vue d’assurer la mise en opération optimale de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) Léopold Sédar Senghor, un bâtiment qui lance le processus d’exploitation des ressources pétrolières et gazières du Sénégal.

     »Le Président a ainsi demandé au Premier Ministre de tenir une réunion d’évaluation avec tous les acteurs publics et privés concernés, notamment le Secrétariat du COS-PETROGAZ, en vue d’assurer la mise en opération optimale du FPSO Léopold Sédar Senghor », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Une unité flottante de production, de stockage et de déchargement est un bâtiment pour le traitement et le stockage des hydrocarbures produits en mer.

    Macky Sall a évoqué les préparatifs de l’exploitation des ressources en hydrocarbures du Sénégal, en saluant « l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalaises du navire FPSO (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) ou unité flottante de production, de stockage et de déchargement Léopold Sédar SENGHOR dans le cadre du projet Woodside SANGOMAR FPSO Sénégal ».

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, il a félicité le gouvernement, « notamment les ministres chargés des Finances et du Pétrole, PETROSEN HOLDING SA et toutes les parties impliquées, pour le pilotage réussi de cette opération de grande envergure, avec ce bâtiment qui lance le processus d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières ».

    La Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) a annoncé, dans un communiqué, que cette unité flottante de production, de stockage et de déchargement est arrivée sur site, samedi, « après des dizaines de jours de voyage à travers les océans Pacifique et Atlantique », en provenance de Singapour.

    Petrosen précise que « l’arrivée du FPSO LSS dans les eaux sénégalaises marque une étape significative vers le démarrage de la production de pétrole au Sénégal, prévu pour mi-2024 ».

    D’une longueur de 372 mètres pour une largeur de 58 mètres, avec une capacité de stockage de 1.300.000 barils, le navire sera amarré dans le champ Sangomar, à une profondeur d’eau d’environ 780 mètres, pour assurer la production d’environ 100.000 à 125.000 barils de pétrole brut par jour, avait indiqué Pétrosen.

    Le champ pétrolier Sangomar, découvert en 2014, est situé à 100 km au sud de Dakar. Il contient à la fois du pétrole et du gaz. 

    Les travaux du développement du champ Sangomar ont démarré au début de l’année 2020 et la première production de pétrole est prévue pour 2024.

    NSS/OID/BK

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Macky Sall réclame au gouvernement une évaluation des mesures de sécuritaire routière de l’année dernière

    SENEGAL-TRANSPORTS / Macky Sall réclame au gouvernement une évaluation des mesures de sécuritaire routière de l’année dernière

    Dakar, 14 fév (APS) – Le président de la République a demandé au gouvernement, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, de procéder à une évaluation des mesures de sécurité routière prises l’année dernière.

    « Le chef de l’État est revenu sur […] l’exécution des mesures de sécurité routière en demandant au Premier ministre et aux ministres chargés de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports terrestres […] de faire l’évaluation de l’application des mesures de prévention et de sécurité routières prises » début 2023.

    Macky Sall leur a recommandé aussi de « renforcer le déploiement des forces de sécurité sur les axes routiers » où il arrive souvent des accidents, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    Une vingtaine de mesures de sécurité routière ont été prises en janvier 2023, à la suite d’un accident de la route ayant fait une quarantaine de morts dans la région de Kaffrine (centre).

    La circulation des bus devait être interdite la nuit entre les villes et les villages, l’importation de pneus usagés également.

    Des centres de contrôle technique des véhicules devaient être ouverts dans plusieurs régions.

    Le gouvernement avait aussi décidé de limiter à 90 kilomètres par heure la vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises.

    Concernant le mémorial de Gorée, le chef de l’État a demandé au gouvernement de « prendre toutes les dispositions » nécessaires « pour accélérer les travaux d’édification » de ladite infrastructure, selon le communiqué du Conseil des ministres.

    Macky Sall a procédé au lancement des travaux du mémorial de Gorée, le 6 janvier dernier.

    NSS/ESF/BK

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Vers une  »concertation-revue » pour un « déroulement normal » des enseignements

    SENEGAL-UNIVERSITES / Vers une  »concertation-revue » pour un « déroulement normal » des enseignements

    Dakar, 14 fév (APS) – Le chef de l’Etat a demandé mercredi au gouvernement de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin d’assurer le déroulement normal des enseignements dans les universités sénégalaises, a-t-on appris de source officielle.

    Macky Sall, présidant la réunion hebdomadaire du gouvernement, a « demandé, au Premier ministre et aux ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales ».

    Il a rappelé, à cette occasion, « la priorité qu’il accorde au secteur de l’éducation en générale », selon le communiqué du Conseil des ministres.

    A cet égard,  ajoute la même source,  »le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de veiller au bon fonctionnement des universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national ».

    Il a demandé aux ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de « faire un point hebdomadaire, en Conseil des ministres, sur la situation pédagogique et sociale dans les écoles et universités ».

    Macky Sall a notamment souligné « l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) », indique le communiqué.

    Il note que le président de la République  »a, par ailleurs, rappelé l’importance primordiale qu’il accorde à la finalisation intégrale des infrastructures de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) et au lancement des travaux de construction de l’Université Souleymane NIANG de Matam et de l’Université du Sénégal oriental ».

    NSS/OID/BK

  • SENEGAL-SANTE / Le médecin Cheikh Tacko Diop nommé directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle

    SENEGAL-SANTE / Le médecin Cheikh Tacko Diop nommé directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle

    Dakar, 14 fév (APS) – Le médecin Cheikh Tacko Diop a été nommé directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle, en remplacement de Bocar Mamadou Daff, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi.

    Agrégé de santé publique (option économie de la santé), il très réputé avec ‘’une solide expérience’’ en plus d’être un homme du sérail.

    le médecin était jusque là directeur de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff.

    Auparavant, il avait dirigé pendant  12 ans le Centre hospitalier universitaire de Fann à Dakar.

    L’Agence de la couverture maladie universelle a été créée en janvier 2015.

    Son ex-directeur général, Bocar Mamadou Daff, a pris sa retraite, selon le communiqué du Conseil des ministres.

    L’ANACMU a en charge toutes les initiatives de gratuité telles que la prise en charge des enfants de 0 à 5ans, la césarienne, la dialyse et les personnes âgées entre autres.

    NSS/ESF/BK/SKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    Dakar, 14 fév (APS) – Des candidats à l’élection présidentielle membres du Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) proposent au président de la République, Macky Sall, d’organiser une concertation nationale en lieu et place du dialogue national annoncé, dans le but de réviser surtout la loi électorale.

    ‘’Au président de la République nous lançons un appel à organiser dans les meilleurs délais, non pas un dialogue national, mais une concertation nationale sur la réforme de la loi électorale et des institutions chargées de sa mise en œuvre, et la relance du processus de l’élection présidentielle’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio, leader du Mouvement panafricain et citoyen Luy Jot Jotna.

    Il prenait part à une conférence de presse du FDPEI, une entité de l’opposition regroupant plusieurs candidats qui se disent spoliés par le Conseil constitutionnel lors du contrôle des parrains collectés pour la constitution de leur dossier de candidature.

    ‘’La loi électorale du Sénégal a atteint ses limites. Outre les 20 candidats ayant fait valider leurs parrains, 40 autres estiment qu’ils devraient réussir ce contrôle eux aussi. Il faut réviser’’ la loi électorale, a soutenu M. Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères.

    S’exprimant au nom du FDPEI, il estime qu’une concertation nationale devrait conduire à ‘’une gestion concertée de la transition, de la mise en place d’une feuille de route pour la réconciliation nationale, pour une élection présidentielle apaisée, crédible et inclusive’’.

    De même, a-t-il ajouté, ‘’la controverse sur la durée de la transition devrait trouver un compromis acceptable et raisonnable pour tous, pendant [cette concertation nationale]’’ prônée par les responsables du Front démocratique pour une élection inclusive.

    Cheikh Tidiane Gadio, membre du FDPEI

    M. Gadio juge que c’était ‘’une erreur grave de confier le contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel’’.

    ‘’D’autres instances plus habilitées’’ que cette institution à le faire devraient s’en charger, a-t-il proposé en donnant l’exemple de la Commission électorale nationale autonome.

    ‘’Le Sénégal a atteint le summum, avec un nombre impressionnant de candidats à la présidentielle’’, d’où la nécessité, selon lui, de ‘’voir le profil de ceux qui veulent diriger le pays’’.

    Selon Cheikh Tidiane Gadio, ce problème doit être résolu dans les meilleurs délais pour que les citoyens puissent élire un président de la République ‘’le plus vite possible’’.

    ‘’Si les gens s’empressent d’aller à l’élection, ils le feront avec un fichier électoral qui comporte des irrégularités’’, a prévenu Mamadou Diop Decroix, un membre du FDPEI.

    Le Front démocratique pour une élection inclusive dit par ailleurs attendre du président de la République ‘’des gestes forts d’apaisement’’ consistant par exemple à libérer les personnes arrêtées pour des activités ou des manifestations politiques.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Mamadou Diop Decroix, l’un des leaders du FDPEI

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à ‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié’’.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    NSS/BK/ESF/AKS

  • SENEGAL-UNIVERSITE-VIOLENCES / Alpha Yéro Tounkara : le SUDES/ESR décrète un arrêt total de travail, mardi et mercredi

    SENEGAL-UNIVERSITE-VIOLENCES / Alpha Yéro Tounkara : le SUDES/ESR décrète un arrêt total de travail, mardi et mercredi

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), section enseignement supérieur, appelle ses membres à « un arrêt total de travail », mardi 13 et mercredi, pour manifester leur deuil suite à la mort de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara.

    Ce dernier, étudiant en licence de géographie à l’université Gaston Berger (UGB), est décédé, vendredi, à l’hôpital régional de Saint-Louis, où il avait été acheminé après avoir été blessé durant les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.

    « Prenant la pleine mesure de la gravité de la situation, le Bureau National du SUDES/ESR appelle tous les militants à observer, en signe de deuil, un arrêt total de travail le mardi 13 et le mercredi 14 février 2024 », peut-on lire dans un communiqué reçu de ce syndicat, lundi.

    « Le SUDES/ESR condamne vigoureusement ces actes ignobles et exige de l’État que toute la lumière soit faite rapidement sur cette affaire extrêmement grave », ajoute le communiqué. Il demande aussi que « les coupables soient traduits devant les tribunaux et que justice soit rendue ».

    Selon le texte, le SUDES/ESR « exprime sa stupeur, sa consternation et son indignation face à cette tragédie. Il s’incline pieusement devant la mémoire du disparu et présente ses sincères condoléances à sa famille éplorée et à toute la communauté universitaire ».

    Il rappelle que l’étudiant Alpha Yéro Tounkara a trouvé la mort alors que les étudiants manifestaient contre le report de l’élection présidentielle qui était prévue le 25 février 2024.

    « Malheureusement, une fois encore, l’Université sénégalaise perd un de ses étudiants », déplore le syndicat, selon lequel Alpha Yéro Tounkara « rejoint la liste déjà trop longue des étudiants décédés dans les confrontations entre étudiants et forces de l’ordre dans les universités sénégalaises ».

     

    NSS/BK

  • SENEGAL-SANTE / Prévention des cancers : un spécialiste mise sur le plaidoyer et la vaccination

    SENEGAL-SANTE / Prévention des cancers : un spécialiste mise sur le plaidoyer et la vaccination

    Dakar, 9 fév (APS) – Le président de la Société sénégalaise de coloscopie et de pathologie liée au papillomavirus, Omar Gassama, mise sur le plaidoyer pour éliminer les cancers ou les éviter grâce à la vaccination des enfants.

    « En faisant le plaidoyer sur les cancers, on peut les éliminer ou les éviter par la vaccination des enfants », a dit le professeur Gassama, selon lequel la vaccination protège contre l’hépatite B autant qu’elle aide à la prévention du cancer du col de l’utérus par la vaccination contre le papillomavirus.

    Il intervenait lors de la célébration de la Journée mondiale du cancer, jeudi, à Dakar, sur le thème « Des soins plus justes ». Cette manifestation, initialement prévue le 4 février dernier, s’est déroulée sous l’égide de de la Société sénégalaise de coloscopie, de concert avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Le professeur Gassama a insisté sur l’importance de la sensibilisation et le rôle de la communauté dans l’amplification de « la prévention primaire » contre ces maladies, en jouant sur les facteurs de risques sur les comportements alimentaires.

    Les cancers « font partie des maladies non transmissibles » et sont donc « évitables par la modification de notre manière de vivre et par la vaccination, c’est le cas du cancer du col de l’utérus et celui du foi », a indiqué le gynécologue, rappelant que la vaccination contre le col de l’utérus a été introduite en 2018 au Sénégal.

    Selon docteur Gassama, le pays a atteint « un taux de couverture vaccinale de 33% » dans ce domaine, ce qui, ajouté à la « rupture de vaccins » constatée, signifie que « les populations commencent à adhérer » à la vaccination contre le cancer du col de l’utérus.

    Le spécialiste estime que la lutte contre cette pathologie « est victime de l’ignorance des décideurs, des prestataires et des malades ». Il juge par exemple « inadmissible en 2024 » qu’un dépistage avec un frottis utérin ne se fasse pas en entreprise.

    « La plupart des femmes en entreprise sont âgés de 30 ans et plus. Et à partir de cet âge, [les employeurs] doivent proposer aux femmes le test viral HPV correspondant à un examen de dépistage du cancer du col utérin », a-t-il indiqué, précisant qu’entre 25 et 29 ans, les femmes « peuvent faire le frottis ou l’inspection visuelle ».

    Il signale que le test pour le cancer du col de l’utérus « est vendu à Dakar entre 27 000 francs et 47000 francs CFA ».

    Selon lui, la multiparité, une ménopause tardive, la puberté précoce sont des facteurs de risques du cancer du sein, de même que les « risques génétiques […] liés à des mutations des gènes qui font que le cancer apparaît dans un âge jeune ».

    « Il est possible de rechuter en matière de cancer, raison pour laquelle les malades doivent être surveillés même si elles sont traitées dans les cinq premières années pour déceler les récidives », a explique le gynécologue.

    Il y a plus de 20 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde et plus de 9 millions de décès dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

    NSS/BK/OID