Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-ECONOMIE-SOCIAL / Le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise suspend sa grève prévue lundi

    SENEGAL-ECONOMIE-SOCIAL / Le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise suspend sa grève prévue lundi

    Dakar, 8 fév (APS) – Le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise annonce avoir décidé de suspendre son mot d’ordre de grève générale devant entrer en vigueur le 12 février, en attendant la réponse des pouvoirs publics à ses revendications.

    « Le Premier ministre a promis de nous revenir le vendredi pour une réponse », après avoir reçu une délégation du collectif, le 6 février dernier, lit-on dans un communiqué rendu public par cette structure syndicale regroupant les travailleurs du secteur primaire (agriculture et élevage).

    Le collectif ajoute que dans ce sillage, « la grève générale de l’administration qui était projetée pour le 12 février est mise en suspens en attendant d’avoir la réponse du Premier ministre », Amadou Ba.

    Selon les syndicalistes, cette audience avec M. Ba fait suite aux instructions données par le président de la République au chef du gouvernement pour que ce dernier discute avec eux de leurs points de revendication, au nombre de sept et dont le plus important est la généralisation de l’indemnité de logement.

    « Le Premier ministre s’est réjoui de cette rencontre et promet d’apporter des réponses nécessaires sur nos préoccupations », indique le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise dans son communiqué, ajoutant que le chef du gouvernement « a saisi les différents ministères concernés pour la satisfaction complète des points de revendication » de leur plateforme.

    « C’est dans ce sens [que le Premier ministre] a saisi le ministre des Finances et du Budget car les points saillants ont une incidence financière » pour évaluer leur impact budgétaire, et « c’est à partir de là, que le gouvernement dira s’il va accéder oui ou non à nos requêtes ».

    Le collectif dit féliciter le Premier ministre pour l’audience accordée à ses dirigeants. Il estime que les préoccupations des travailleurs concernés « doivent être résolues totalement, car elles sont légitimes et justifiées ».

    « Le collectif, fidèle au dialogue et à sa ligne de conduite, va toujours continuer dans ce sens, tant que les autorités sont en mesure de discuter, mais prendra aussi toutes les mesures pour poursuivre le combat en cas de rupture de la discussion », ont indiqué ces syndicalistes.

    NSS/BK/AKS

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES annonce un plan d’action en plusieurs « points essentiels » dont la fuite des cerveaux

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Le SAMES annonce un plan d’action en plusieurs « points essentiels » dont la fuite des cerveaux

    Dakar, 6 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé mardi avoir retenu de dérouler, « dans les jours à venir », un plan d’action visant à amener l’Etat du Sénégal à se pencher sur sa plateforme revendicative portant sur plusieurs « points essentiels » dont la fuite des cerveaux.

    « Dans les jours à venir, nous allons dérouler un plan d’action national pour obliger l’Etat du Sénégal à venir s’asseoir à la table des négociations et à mettre en œuvre les points essentiels », a déclaré Mamadou Demba Ndour, son secrétaire général, au cours d’une conférence de presse, à Dakar.

    « Jusqu’à présent, on est en face d’un dilatoire sans précèdent. Dans notre plateforme de revendications, nous avons une panoplie de modes d’action mais nous avons jugé nécessaire de nous limiter dans un premier temps au respect des urgences », a expliqué le syndicaliste.

    Il a ajouté, sur ce point : « On va aller vers la centralisation des urgences, par exemple on peut décider qu’à Dakar, une seule structure va s’occuper des urgences, et les patients vont converger vers cette structure ».

    L’avènement de la Covid 19 a montré que la question de la santé doit être souveraine, a-t-il souligné, avant de revenir sur la problématique de la fuite des cerveaux.

    « La mobilité des intellectuels est un acquis pour l’humanité, et c’est très bien comme cela. Cependant, pour pouvoir maintenir nos ressources humaines de qualité au Sénégal et affronter cette fuite des cerveaux, le gouvernement du Sénégal a l’obligation de se prononcer sur le mal-être des médecins sénégalais », a relevé M. Ndour.

    Le secrétaire général du SAMES soutient que chaque sortie de promotion de médecins est suivie d’une « saignée que nous remarquons que nul ne peut expliquer », sans compter que certaines spécialités, comme les chirurgiens-dentistes par exemple, « ne s’épanouissent plus dans l’exercice de leur art ».

    « Les salaires sont faibles, les conditions de travail sont drastiques, et pire, il n’y a pas la protection et l’égard qu’on doit avoir pour les médecins. On ne le retrouve pas de la part des autorités », s’est-il désolé.

    « C’est pourquoi des médecins sont emprisonnés ou en garde à vue, les médecins sont [également] malmenés dans leur lieu de travail », a dénoncé le syndicaliste, ajoutant que sur cette question, sa centrale syndicale se veut intransigeante et demande aux pouvoirs publics de travailler à « fixer les ressources humaines ».

    « Il n’y a pas à réinventer la roue, il faut de bons salaires, de bonnes conditions de travail, il faut des mesures incitatives. Mais il faut surtout plus de considération pour ce corps qui, à l’image de son sermon, doit être au service exclusif des populations », a conclu Mamadou Demba Ndour.

    NSS/BK/AKS

  • SENEGAL-SANTE-COVID / L’immunité vaccinale collective, un objectif toujours pas atteint (médecin)

    SENEGAL-SANTE-COVID / L’immunité vaccinale collective, un objectif toujours pas atteint (médecin)

    Dakar, 2 fév (APS) – Le docteur Ibou Guissé du Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEISS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19 dont le taux est de 30 pour cent au Sénégal, ce qui ne permet pas au pays d’atteindre l’immunité vaccinale collective, correspondant à un taux de vaccination de 70%.

    « Pour atteindre l’immunité vaccinale collective, il faut que 70% de la population soit vaccinée. Actuellement, le taux vaccinal est de moins 30% mais on ne peut pas considérer cela car la protection ne dure que 6 mois », a déclaré le médecin.

    Le docteur Guissé s’exprimait en marge d’un atelier d’information et de partage sur l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et du projet USAID Breakthrough Action.

    « En un moment donné, tout le monde s’est relâché, même dans nos structures sanitaires, on ne faisait plus le Test de diagnostic rapide [TDR] », a déploré le médecin, selon lequel le virus de la Covid-19 « a besoin de nous pénétrer, de se fixer, d’utiliser le matériel génétique qui se trouve sur nos cellules pour se multiplier ».

    « Nous avons mené une enquête de prévalence qui a montré que 90% de la population était en contact avec le virus. Plus les gens sont vaccinés, plus la circulation du virus est moyenne », a-t-il dit, en faisant état d’un « nouveau virus de la Covid-19 qui fait que la personne ne tousse pas, n’a pas de fièvre ».

    Il note toutefois, pour rassurer, que le vaccin contre la COVID 19 est intégré dans le programme élargi de vaccination (PEV).

    « Nous avons eu à faire avec un virus qui est un micro-organisme qui n’est pas visible à l’œil nu, malgré qu’il soit redoutable et qu’il a réussi à détruire le tissu socio-économique mondial », note-t-il.

    « La circulation des rumeurs n’a pas facilité les choses, et cela a créé le flou chez les populations. Malgré tout, il a été démontré que ces vaccins sont inoffensifs, sûrs et efficaces. Le seul but de ces vaccins est d’aider le corps humain à développer des anticorps » a expliqué docteur Guissé.

    Le vaccin n’est pas obligatoire, cependant il faut aider les gens à prendre conscience de l’importance de cette vaccination, dit-il.

    Eugène Kaly, président de l’Association des journalistes en santé population et développement, a rappelé que « le rôle du journaliste, c’est toujours d’informer ».

    « Cette session de formation est une opportunité pour tous les membres de [cette association] de pouvoir sensibiliser davantage les populations sur la vaccination contre la COVID 19. Il faut rappeler aux Sénégalais que la maladie est là et qu’il est important de se faire vacciner’’, a insisté le journaliste.

    NSS/BK/SKS

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Une étude veut aider à prévenir la survenue et l’aggravation du pied diabétique

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Une étude veut aider à prévenir la survenue et l’aggravation du pied diabétique

    Dakar, 1 fév (APS) – Une étude conduite par le ministère de la Santé et de l’Action sociale à partir d’un échantillon de 450 malades diabétiques met en exergue l’importance de la sensibilisation et des mesures de prévention, dans le cadre d’un projet de recherche sur l’évaluation des facteurs de risque podologique de survenue et d’aggravation du pied diabétique.

    Ce projet vise, à terme, l’élaboration d’un nouveau modèle innovant de prise en charge des patients diabétiques au Sénégal. Sa première phase a concerné des patients du centre anti-diabète Marc Sankalé de l’hôpital Abbas Ndao (Dakar) et du centre de prise en charge des diabétiques de Kaolack.

    « Cette étude est assez importante car elle va permettre d’harmoniser et de décentraliser la prise en charge. Ils ont commencé par Kaolack mais j’espère que cela va s’étendre à tout le pays, de sorte qu’un patient ne va plus faire 400 ou 500 kilomètres pour venir à Dakar pour se faire amputer », a déclaré professeure Anna Sarr, en service au centre anti-diabétique Marc Sankalé.

    Elle intervenait jeudi lors d’une cérémonie de réception d’équipements médicaux d’une valeur de 40 millions de francs CFA, dans le cadre de ce projet de recherche sur l’évaluation des facteurs de risque podologique de survenue et d’aggravation du pied diabétique.

    Les résultats de cette étude « multicentrique » et de type descriptif marquent « une étape importante » dans la prise en charge du diabète en amont, sur la base d’un bilan vasculaire du membre inférieur, selon Mme Sarr.

    « La prévention, c’est aussi la sensibilisation sur les mesures de prévention pour éviter qu’il y ait une lésion au niveau du pied », a estimé la praticienne, signalant que ce projet initié par le ministère de la Santé bénéficie de l’appui de LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. 

    Il consiste à « faire l’état des lieux d’abord sur les lésions du pied au niveau de deux centres : Marc Sankalé et le centre régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. La première phase est passée, 450 malades ont été inclus en faisant le point sur l’état des pieds sans lésion », a-t-elle expliqué.

    C’est dans ce cadre que s’est tenue une cérémonie de réception d’appareils médicaux pour le renforcement des plateaux techniques de ces deux centres, un appui d’un montant global de 40 millions de francs CFA entièrement déboursé par la coopération luxembourgeoise (LuxDev) qui a aussi financé l’étude.

    Ce matériel « va permettre de faire l’état vasculaire déjà, de faire des prises en charge en amont qui vont éviter que le pied s’installe », a indiqué Anna Sarr, avant de revenir sur les résultats de l’étude qui ont montré que « la prévention est efficace ».

    Le pied diabétique « est source d’amputation », a-t-elle assené, en précisant que la majeure partie des amputations non traumatiques sont liées à l’atteinte du pied chez le diabétique.

    « Malheureusement, a ajouté professeure Anna Sarr, nous constatons que les patients arrivent à l’hôpital avec des lésions avérées qui vont nécessiter une prise en charge très chère qui doit être multidisciplinaire et qui dans la majeure partie des cas va aboutir à des amputations mineures ou majeures ».

    Une telle situation n’est pas sans conséquence, puisqu’elle contribue à grever les budgets des familles et de l’Etat, sans compter qu’elle induit un « retentissement psychologique important puisque le sujet va être handicapé ».

    Selon ses initiateurs, ce programme devrait contribuer à faire du centre hospitalier El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack un hub de prise en charge du diabète dans la zone centre du Sénégal.

    NSS/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-GENRE / Un chercheur montre la voie d’une meilleure présence des femmes dans les instances de décision

    SENEGAL-POLITIQUE-GENRE / Un chercheur montre la voie d’une meilleure présence des femmes dans les instances de décision

    Dakar, 31 jan (APS) – Un chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), un institut de recherche rattaché à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a invité, mercredi, les partis politiques à se doter de cadres réglementaires devant leur permettre d’être en phase avec les « normes sexo-spécifiques » de la loi sur la parité, en vue d’arriver à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision.

    « Une loi est très importante mais elle ne suffit pas. Au-delà de la loi, du point de vue des rapports de pouvoir, dans la société, dans l’espace politique, il faut que les femmes puissent être renforcées au sein de la gouvernance des partis politiques, que les partis politiques puissent avoir des cadres réglementaires qui puissent être en phase avec ces normes sexo-spécifiques », a déclaré Saliou Ngom.

    Il prenait part à une séance de travail avec le candidat à la présidentielle Cheikh Tidiane Dièye, dans le cadre d’un programme de participation politique des femmes piloté par l’IFAN et le Caucus des femmes leaders.

    D’un point de vue arithmétique, la loi sur la parité, datant de 2010, « a renforcé l’espace politique sénégalais tant au plan national que local », mais il subsiste dans sa mise en œuvre « beaucoup de difficultés, d’obstacles et de résistances sociales, culturelles, politiques constatées lors des élections législatives », estime le chercheur.

    Il recommande aux acteurs concernés de s’attaquer à ces « défis », « pour faire en sorte que tous ces acquis soient renforcés et pour améliorer [la] participation politique » des femmes.

    Cela justifie à ses yeux l’importance de ce programme de participation politique des femmes piloté par l’IFAN et le Caucus des femmes leaders, dont l’ambition est de faire en sorte que « tous les acquis en matière de démocratisation, d’égalité dans l’espace politique entre les hommes et les femmes soient consolidés ».

    « Ce qu’on est en train de faire, c’est de rencontrer les candidats pour que les engagements de ces candidats puissent renforcer ces acquis et qu’ils puissent prendre des engagements pour améliorer, renforcer la participation des femmes », a-t-il expliqué.

    Le leader du mouvement « Avenir Sénégal Biñu Bëgg », Cheikh Tidiane Dièye, a salué cette initiative, jugeant que c’est une idée « extrêmement bonne ».

    « C’est comme cela qu’on peut réussir à avancer. Nous sommes allés plus loin en disant qu’au-delà de la parité dans les instances de décision comme l’Assemblée nationale et les collectivités territoriales, on peut envisager d’augmenter la présence des femmes dans toutes les structures de l’administration publique », a-t-il dit.

    Il considère qu’une « grande présence [de femmes] donne plus de facilité ou de convivialité dans les relations entre les citoyens et leur Etat, et on verra qu’il y a un équilibre entre les genres. Et c’est cela que nous voulons mettre en application », a insisté le candidat à la prochaine présidentielle.

    NSS/BK

  • SENEGAL-SANTE-TIC / Les données sanitaires seront désormais hébergées au Sénégal grâce à la digitalisation

    SENEGAL-SANTE-TIC / Les données sanitaires seront désormais hébergées au Sénégal grâce à la digitalisation

    Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal  hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.

    « Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.

    « En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins » a dit M. Bakhoum.

    Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».

    « Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.

    Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».

    « Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes » a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».

    « Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba » a énuméré Mme Ndiaye.

    A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).

    Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.

    NSS/BK/SMD

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / MTN : les autorités appelées à soutenir les campagnes de distribution de médicaments

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / MTN : les autorités appelées à soutenir les campagnes de distribution de médicaments

    Dakar, 29 jan (APS) – Le coordonnateur du programme Maladies tropicales négligées (MTN) au sein de l’organisation  »Speak up Africa » a invité, lundi, à Dakar, les pouvoirs publics à soutenir davantage le programme national de lutte contre ce groupe d’affections, en vue d’assurer la pérennité des campagnes de distribution de médicaments lesquelles sont coûteuses mais utiles pour arriver à les éliminer.

    « Chaque année, il y a des campagnes de distribution de médicaments dans les régions qui coûtent très chères. Il faudrait que cela puisse être soutenu par les partenaires et l’Etat », a dit Pape Momar Touré.

    Il assistait à un concours de slam et d’art plastique sur les MTN au centre culturel Blaise Senghor, dans la capitale sénégalaise.

    « On veut que l’Etat s’engage davantage et que les partenaires apportent plus de financements pour qu’on puisse faire les campagnes chaque année, aider les populations surtout dans les zones comme Ziguinchor, Kédougou, Tamba et les régions du centre », en vue d’aller vers l’élimination des maladies tropicales négligées, a plaidé M. Touré.

    Selon le coordonnateur du programme MTN de Speak up Africa », en plus des régions précédemment citées, celle de Matam est également fortement touchée par les maladies tropicales négligées.

    Pour ne pas rater le rendez-vous de l’élimination de ces maladies à l’horizon 2030, note-t-il, « l’Etat doit mobiliser les financements ainsi que les partenaires, afin d’aider le programme, parce que ces maladies sont sous-financées, ce qui constitue un problème pour leur élimination ».

    Pour y arriver, des activités de sensibilisation ont été initiées par Speak Up Africa, signale-t-il, ajoutant que ce concours de slam et d’art plastique vise à accroître leur visibilité et à promouvoir un financement durable pour leur élimination.

    « Le slam a été choisi pour parler de ces pathologies méconnues en Afrique. Quand vous parlez de MTN, les gens pensent plus au réseau téléphonique alors qu’il s’agit de maladies qui touchent 40% des Africains », a-t-il avancé.

    « Si les jeunes sont engagés et parlent des maladies tropicales négligées, cela renforce la visibilité », a expliqué le coordonnateur du programme MTN de Speak up Africa, selon lequel lors qu’une maladie « est visible elle peut être soignée et peut bénéficier de beaucoup de financements ».

    Ce concours de slam et d’art plastique sur les MTN a misé sur cinq slameurs pour parler aux familles, aux communautés et de manière générale « pour mobiliser les jeunes autour de cette problématique », a expliqué Pape Momar Touré.

    Les slameurs classés aux deux premières places à l’issue du concours vont recevoir des prix.

    Le président de l’association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les MTN, Pape Mamadou Diagne, a rappelé que le Sénégal enregistre à peu près 200 nouveaux cas de lèpre par an, dont les 20% sont des enfants.

    D’où l’importance de mettre en place des stratégies de sensibilisation et de communication, dit-il.

    Selon l’OMS, les maladies tropicales négligées (MTN) constituent un groupe diversifié d’affections qui sévissent principalement dans les populations pauvres.

    Elles sont dues à différents agents pathogènes (virus, bactéries, parasites, champignons ou toxines) et ont des conséquences sanitaires, sociales et économiques jugées dévastatrices.

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SANTE / Paludisme : face à la résistance bactérienne, un praticien souligne l’importance de se doter d’outils modernes

    SENEGAL-SANTE / Paludisme : face à la résistance bactérienne, un praticien souligne l’importance de se doter d’outils modernes

    Dakar, 25 jan (APS) – Le professeur Babacar Faye, chef du laboratoire de parasitologie médicale de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD), a souligné jeudi la nécessité pour le Sénégal de se doter d’outils modernes permettant de faire face à la résistance du plasmodium, la bactérie responsable du paludisme et développer des stratégies avant-gardistes de prévention.

    ‘’Nous devons avoir des outils de dernière génération pour pouvoir étudier cette résistance et permettre au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) de pouvoir développer des stratégies avant-gardistes pour prévenir cette résistance ’’, a notamment déclaré le professeur Faye.

    Il intervenait à la cérémonie de réception d’équipements offerts par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

    ‘’il s’agit d’un don d’équipements de biologie moléculaire constitué d’un séquenceur, un outil innovent de nouvelle génération permettant d’étudier l’ADN des êtres vivants, particulièrement pour cette activité du plasmodium responsable du paludisme, une des pandémies les plus endémiques et les plus meurtrières au niveau de notre pays’’, a expliqué M. Faye.

    Il n’a pas manqué d’évoquer d’autres outils du don, en citant par exemple des traqueurs d’ADN et des postes de sécurité microbiologiques qui permettent de travailler dans un environnement sécurisé.

    ‘’Ces équipements arrivent au bon moment car le Sénégal est arrivé à la croisée des chemins dans la lutte contre le paludisme », a salué le chef du laboratoire de parasitologie médicale de l’UCAD.

    Il a assuré que ces équipements allaient permettre d’étudier l’ADN parasitaire, comprendre sa dynamique et surtout approfondir l’étude du phénomène de résistance du plasmodium qui devient de plus en plus résistant contre les médicaments utilisés.

    ‘’Cette résistance est apparue dans d’autres contrées en Asie, en Afrique de l’Est et certainement cela va arriver au niveau de notre pays’’, a signalé Babacar Faye non sans insister sur le fait que ces nouveaux équipements allaient permettre de renforcer la formation des jeunes chercheurs afin de les rendre davantage performants.

    De son côté, Aboubacar Sadou, représentant de l’USAID à la cérémonie a rappelé l’engagement des Etats Unis d’Amérique dans la lutte contre le paludisme.

    ‘’Je voudrais souligner l’importance des recherches menées par le laboratoire de parasitologie de l’UCAD pour améliorer les connaissances sur les parasites en général et le plasmodium en particulier’’, a-t-il ainsi dit.

    NSS/SKS/AKS

  • SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT / Plaidoyer pour le financement de la lutte contre les MTN

    SENEGAL-SANTE-FINANCEMENT / Plaidoyer pour le financement de la lutte contre les MTN

    Dakar, 24 jan (APS) – La Coordonnatrice du programme national de lutte contre les Maladies tropicales négligées (MTN) a plaidé, mercredi, pour la prise en compte de ces pathologies dans les budgets en vue de leur élimination à l’horizon 2030.

    ‘’Nous avons au-delà de notre plan directeur, un plan de plaidoyer qui nous permet d’adresser la question surtout au niveau local et pour les dirigeants. Nous voulons un financement durable avec la prise en compte du financement de la lutte contre les MTN dans le budget’’, a dit Docteur Ndeye Mbacké Kane.

    Elle prenait part à la rencontre de partage avec les journalistes en prélude de la célébration de la Journée mondiale des Maladies tropicales négligées couplée avec la Journée mondiale de la lèpre.

    Ndeye Mbacké Kane a déclaré que ‘’si des actions sont faites, on peut éliminer’’ ces maladies.

    ‘’On doit faire pour mobiliser plus ressources pour résoudre le problème de recherche de financement’’, a insisté le docteur Kane.

    Pour réussir ce pari, elle a souhaité que l’engagement communautaire soit une ‘’réalité’’ parce qu’’’après les financements vont suivre’’.

    ‘’Nous allons mettre le focus sur la recherche parce que si ces maladies ont été négligées c’est parce qu’il n’y a pas eu assez de recherches et par la même occasion pas assez de médicaments’’, a tranché le médecin.

    De l’avis de la spécialiste, il y a deux types d’élimination. ‘’On peut parler d’élimination en tant que problème de santé publique et d’élimination pour avoir interrompu la chaîne de transmission’’, a-t-elle indiqué.

    Il s’agit, selon elle, de termes liés à la définition des cibles. ‘’Il faut plus d’efforts pour mener la sensibilisation et arriver à éliminer ces maladies’’, a défendu Mme Kane.

    La célébration de cette Journée prévue le 30 janvier prochain constitue, selon Ndeye Mbacké Kane, une occasion d’appeler  »chacun à soutenir l’élan grandissant pour le contrôle, l’élimination et l’éradication de ces MTN’’.

    La célébration de la 4éme édition de la Journée mondiale des MTN et de la 71ème de la journée mondiale de la lèpre a pour thème  »S’unir, agir, éliminer ».

    Selon la Coordonnatrice du programme national de lutte contre les MTN, cette journée offre l’opportunité de mener des actions de communication, de sensibilisation et de plaidoyer pour renforcer la mobilisation, l’engagement de toutes les parties prenantes à travers une approche multisectorielle et d’une seule santé.

    ‘’Il s’agit d’une campagne annuelle, unique et mondiale d’éducation et de sensibilisation sur les MTN et la lèpre qui permet de toucher des millions de personnes avec des messages de prévention’’, a-t-elle conclu.

    NSS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Un lot de pièces de lunettes de protection remis au ministère de la Santé

    SENEGAL-SANTE / Un lot de pièces de lunettes de protection remis au ministère de la Santé

    Dakar, 22 jan (APS) – L’Agence de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a remis lundi un don de 730 000 pièces de lunettes de protection au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a constaté l’APS.

    Ce don, qui s’inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), vise à contribuer à minimiser les risques d’accidents ou de maladies du travail, a indiqué le directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé.

    ‘’Dans le cadre de notre politique RSE, nous avons décidé de faire don d’équipements de protection sanitaire de 730 000 pièces de lunettes d’une valeur d’un million de dollars soit 600 millions de francs CFA au ministère de la Santé, pour protéger les yeux des différents risques de projection’’, a expliqué M. Baldé.

    Il a précisé que le matériel offert est constitué de ‘’deux lots’’. Le premier lot de 480.000 pièces de lunettes médicales de protection est déjà disponible. Le deuxième lot est constitué de ‘’250.000 visières de protection qui vous parviendront au courant de ce mois’’, a-t-il ajouté.

    Selon lui, il s’agit de lunettes ‘’réutilisables’’ et conçues pour protéger les yeux des différents risques de projection qui  ‘’permettront de doter nos structures sanitaires de matériels modernes plus adaptés’’, tout en ‘’améliorant leur fonctionnalité et minimisant les risques d’accidents ou de maladies du travail’’.

    ‘’Ce don symbolise notre volonté d’unir nos forces pour surmonter les défis actuels et construire un avenir plus résilient’’, a souligné Abdoulaye Baldé.

    Plus qu’un geste ‘’symbolique’’, ce don marque un ‘’engagement concret’’ pour ‘’la sécurité et le bien-être de nos concitoyens’’, a-t-il déclaré.

    ‘’Il s’agit d’une contribution à votre immense sacrifice, mais nous espérons qu’il apportera aux professionnels de la santé un peu de réconfort et de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions’’, a estimé M. Baldé.

    L’APIX demeure engagée à soutenir le Sénégal dans sa marche vers un avenir meilleur, où la santé et le bien-être de tous sont prioritaires, a-t-il assuré.

    Le docteur Habibou Ndiaye, secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, s’est réjoui de ce don. Celui-ci, dit-il, ‘’revêt une importance capitale, car comme vous le savez, la protection des agents de santé constitue une préoccupation majeure et est érigée en priorité par notre département’’.

    ‘’Nos agents à tous les niveaux doivent disposer d’équipements adéquats pour agir avec sécurité aussi bien pour eux-mêmes, leurs familles, les malades et la communauté toute entière’’, a dit le docteur Ndiaye.

    Il estime que ‘’ces lunettes vont renforcer la protection contre les projections et éclaboussures de liquides biologiques contaminants dans les yeux et ainsi contribuer au renforcement de la prévention et du contrôle des infections’’.

    Il a conclu en assurant que la répartition du matériel a été faite entre les différentes directions régionales de la santé (DRS) qui vont doter l’ensemble des structures dans leurs zones de responsabilité respective.

    NSS/SKS/ASG/ASB