Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / Ouverture du Centre africain de résilience aux épidémies (CARE)

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / Ouverture du Centre africain de résilience aux épidémies (CARE)

    Dakar, 20 jan (APS) – Le Centre africain de résilience aux épidémies (CARE) ouvert par l’institut Pasteur de Dakar (IPD) se veut un instrument de lutte contre les épidémies grâce à la formation de ressources humaines qualifiées, a dit son administrateur, Amadou Sall.

    « Au-delà de la biologie, nous avons créé une première Chaire appelée (santé et diplomatie). Elle va enseigner aux biologistes, aux parlementaires, le rôle de la diplomatie, comment il peut permettre de lutter contre les épidémies. Donc, Care c’est la formation, la diplomatie et l’ensemble des informations dont on a besoin pour gérer une épidémie ou la prévenir », a souligné M. Sall.

    « Quelque 1000 étudiants seront formés dans diverses disciplines dans ce centre » a t-il ajouté, vendredi, lors de la cérémonie d’ouverture du CARE.

    Dr  Sall a expliqué que pour « le volet formation et production de vaccins, il y aura des cohortes de 300 à 800 personnes ».  »Quand on forme les gens avec des outils digitaux, il faut avoir une très grande capacité », a t-il souligné.

    Il a annoncé qu’Africa CDC vient de leur remettre une certification signifiant que le Sénégal peut former en biosécurité et bio sureté de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest. « Nous avons une grande capacité, avec des cohortes, de former plus de 200 personnes par an. Ce qui fait  une très grande capacité », a-t-il indiqué.

    Cette volonté, selon lui, découle des leçons apprises lorsqu’est survenue la pandémie à Covid-19.  « L’expérience de la Covid-19 doit être capitalisée dans des centres comme CARE et, si demain une épidémie se présente, cela nous permettra de pouvoir répondre mieux et vite », a dit M. Sall.

     »Le CARE va travailler sur les épidémies en assurant qu’il y ait une certaine résilience dans la durée pour que nous puissions prévenir les épidémie, les prédire et apporter une réponse. Pour ce faire, nous allons former des étudiants sur la biologie que ce soit toutes les disciplines relatives aux épidémies, comment communiquer, détecter et soigner le malade », a t-il informé.

    Le lancement du Centre africain de résilience aux épidémies (CARE) marque aussi la célébration du centenaire de l’IPD créé sous le nom de l’Institut Pasteur en 1924.

    NSS/SKS/SBS/OID

  • SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Vers une montée en puissance du centre d’hémodialyse de Liberté 6, à Dakar

    SENEGAL-SANTE-PERSPECTIVES / Vers une montée en puissance du centre d’hémodialyse de Liberté 6, à Dakar

    Dakar, 16 jan (APS) – La ville de Dakar et le ministère de la Santé et de l’Action sociale ont signé mardi une convention de partenariat portant sur la gestion médicale du centre d’hémodialyse situé à Liberté 6 et aux termes de laquelle cette structure devrait voir ses capacités augmenter pour prendre en charge jusqu’à 240 patients.

    « Le centre dispose de 40 générateurs et équipements mobiliers et accessoires nécessaires pour assurer un service de qualité. Dans le schéma d’optimisation, le centre pourra fonctionner progressivement jusqu’à prendre près de 240 patients », a déclaré la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, lors de la cérémonie de signature de cette convention.

    Selon la ministre, ce partenariat scellé entre son département et la ville de Dakar vise le renforcement de l’offre de soins du centre d’hémodialyse de Liberté 6 et le déploiement en sein de ressources humaines de qualité.

    « Le centre de dialyse de Liberté va très vite déborder. C’est pourquoi nous saluons les efforts qui sont en train d’être faits pour une réorganisation de la file d’attente. Je salue les efforts du maire de Dakar consistant à enrôler plus de malades dans la prise en charge de la dialyse », a-t-elle dit.

    Sur ce point, « tout l’accompagnement technique nécessaire se fera pour assurer une prise en charge de qualité », a assuré le ministre de la Santé et de l’Action sociale, ajoutant que dans ce cadre, les prestations du centre de dialyse de Liberté 6 « seront gratuites ».

    Elle a toutefois ajouté que « ceux qui peuvent payer, doivent aider […] pour que ceux qui ne peuvent pas payer entrent dans la corvée, il s’agit de la solidarité agissante », avant d’inviter les acteurs à renforcer la sensibilisation et la prévention des facteurs de risque.

    Le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias, a souligné l’importance de l’approche multisectorielle dans le domaine de la santé. Il a réitéré son ambition de mettre à la disposition des populations dakaroises « un plateau technique adéquat » pour leur prise en charge sanitaire.

    « J’ai été très choqué de voir comment les populations sénégalaises souffrent pour avoir accès aux soins de dialyse », a relevé l’édile de la capitale sénégalaise.

    Sous ce rapport, il invite les autorités sanitaires à rendre gratuite la prise en charge de la dialyse. « Je le dis parce que mon rêve, c’est que ce centre de dialyse puisse offrir des dialyses gratuites ».

    Dans la mesure où tout le monde ne pourrait peut-être pas bénéficier de cette gratuité, la mairie de Dakar va « voir quels sont les critères éligibles et les conditions adéquates pour permettre éventuellement aux populations les plus vulnérables de pouvoir accéder à ces soins sans avoir à débourser un franc », a poursuivi Barthélemy Dias.

    NSS/BK/AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Un chercheur recommande la promotion des énergies renouvelables pour réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Un chercheur recommande la promotion des énergies renouvelables pour réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre

    Dakar, 13 jan (APS) – Le Dr Cheikh Diop, chercheur au laboratoire de climatologie et d’environnement (LCE) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a recommandé de promouvoir les énergies renouvelables pour réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre à l’orée de l’ère du pétrole et du gaz au Sénégal.

    ‘’Comme l’exploitation du pétrole et du gaz va s’accompagner d’une émission de gaz à effet de serre, on peut contrebalancer cela en développant les énergies renouvelables’’, a dit le docteur Diop lors d’un panel portant sur les changements climatiques, organisé par l’Amicale des anciens élèves de l’école Wiliam Ponty.

    De l’avis du spécialiste en climatologie, la promotion de telles énergies implique des investissements dans le solaire et l’éolien, ce que le gouvernement a déjà commencé, selon lui.

    ‘’En augmentant ces investissements, on peut tendre vers la neutralité carbone’’, a-t-il expliqué.

    Ce qui est l’important selon lui, c’est de ‘’pouvoir contrebalancer ces émissions en investissant massivement dans le solaire et l’éolien’’.

    Le docteur Cheikh Diop, enseignant-chercheur au département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, rappelle que l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques.

    Selon lui, il y a plusieurs impacts dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et la santé.

    ‘’Concernant l’agriculture, on peut noter des changements dans le domaine du démarrage de la saison pluviométrique annuel. Tous ces changements ont des impacts sur les rendements des céréales et de l’arachide’’, a-t-il expliqué.

    Dans le domaine de la pêche, dit-il, on peut citer les stocks de poissons, les changements de la température de l’eau à la surface océanique. Il explique que c’est ce qui fait que ‘’certaines espèces migrent vers d’autres côtes’’, poussant les pécheurs à ‘’aller de plus en plus loin en mer’’.

    Pour ce qui concerne la santé, dit-il, elle dépend des ‘’’conditions environnementales’’. Aussi lorsque des changements climatiques surviennent, cela se répercute-t-il sur l’environnement et indirectement sur la santé, a-t-il fait observer.

    ‘’Dans certaines zones, on peut avoir une augmentation des cas de paludisme, une recrudescence de maladies comme la dengue qui sont des maladies à vecteur’’, a-t-il mis en garde.

    Le Dr Diop fait aussi état d’impact au niveau des zones côtières qui sont vulnérables et sont frappées par l’érosion.

    ‘’Avec l’élévation marine, ces zones sont menacées alors qu’il s’agit de zones où il y a beaucoup d’investissements, car étant des zones touristiques et de loisirs’’, fait-il remarquer.

    Beaucoup de capitales africaines sont menacées par l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion, d’où l’intérêt de développer des solutions palliatives, comme le développement des énergies renouvelables, a suggéré Dr Cheikh Diop.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les décideurs invités à ériger le changement climatique en « une priorité absolue »

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les décideurs invités à ériger le changement climatique en « une priorité absolue »

    Dakar, 13 jan (APS) – Le Professeur Modou Ndiaye, enseignant à la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a appelé samedi les décideurs à faire de la question du changement climatique une priorité absolue pour ‘’éviter au monde une catastrophe’’.

    ‘’Il faut éviter au monde une catastrophe en mettant en jeu la survie humaine. Pour y arriver, il faudra que les décideurs fassent de la question des changements climatiques la priorité des priorités. Des voix doivent s’élever pour des comportements de résilience’’, a exhorté Pr Ndiaye, président de l’Amicale des anciens de l’école normale Wiliame Ponty.

    Il prenait part à une conférence intitulée : ‘’Changements climatiques : causes, impacts et stratégies d’adaptation en Afrique’’. La rencontre s’est tenue à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef).

    Le Pr Ndiaye pense que ce thème doit constituer une priorité pour l’Afrique et le monde entier. ‘’(…) tout récemment, il y a eu la rencontre de la Cop 28 [la Conférence des parties sur le climat de l’ONU]. Quels que soient les commentaires qui ont pu être faits en termes d’avancées, le fait est qu’en réalité cette rencontre a été un échec cuisant’’, a-t-il jugé.

    Il prédit que l’objectif de réduction de la pollution atmosphérique, ‘’une exigence en 2025 pour éviter la catastrophe vers laquelle on s’achemine (…) ne pourra pas être atteint à l’évidence’’.

    Il tire son argumentaire sur le fait que ‘’’les grands pays industriels et pétroliers disent très clairement qu’ils ne peuvent pas atteindre cet objectif avant 2035 en ce qui concerne le charbon et avant 2050 ou 2060 en ce qui concerne le pétrole et le gaz, puisqu’il s’agit des énergies fossiles’’.

    De l’avis du président de l’Amicale des anciens de Wiliame Ponty, ce sont des dates qui sont ‘’tardives’’. ‘’Ce qui signifie que le monde est menacé par une apocalypse, le mot n’est pas de trop’’, a-t-il alerté. ‘’Et à ce moment-là, les conséquences seront incalculables.

    Or, en cas d’aggravation du réchauffement climatique, ‘’il y aura la montée des eaux et cela provoquera des inondations, des tempêtes, et les ouragans vont devenir de plus en plus violents’’.

    Il ajoute que ‘’des pays insulaires risquent de disparaitre’’ pendant que ‘’d’autres pays deviendront des zones désertiques’’. Pour lui, ‘’tout cela ressemble à une catastrophe’’.

    Face à cette situation, Modou Ndiaye estime qu’il est urgent de sensibiliser les populations à des actions de résilience, ‘’faire en sorte qu’on ait des rues sans soleil, des écoles sans soleil’’.

    ‘’Parce que lorsqu’il fera trop chaud, et il fera très chaud sous peu, il faudra des arbres pour que les élèves puissent réviser et au dehors, permettre aux gens de circuler librement dans nos rues’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Et c’est dans cet esprit que nous avons décidé de distinguer les écoles les mieux reboisées de Dakar. Il s’agit de Mass Massaer Niane 1 et Mass Massaer Niane 2 comme étant les établissements les mieux reboisés’’, a indiqué M. Ndiaye.

    C’est, à son avis, une manière d’encourager et d’inciter les populations à de nouveaux comportements résilients. ‘’Et nous appelons les maires, les délégués de quartier, les associations culturelles et sportives (ASC), les élèves et les étudiants, dans le cadre de leurs clubs, à intensifier les activités de reboisement’’, a lancé le professeur d’université.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Saisie à Dakar de 135,106 tonnes de produits impropres à la consommation

    SENEGAL-CONSOMMATION / Saisie à Dakar de 135,106 tonnes de produits impropres à la consommation

    Dakar, 13 jan (APS) – Le service national d’hygiène annonce avoir saisi, dans différents marchés dakarois, 135,106 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation d’une contre-valeur de 76 millions 041 mille 400 francs CFA, dont une importante quantité de lait.

    ‘’Au total, nous avons saisi 135,106 tonnes de produits retirés de la vente chez les commerçants, soit au total 76 041 400 FCFA. Une saisie très importante », a déclaré le commandant de la brigade d’hygiène de Dakar, l’adjudant Abdourahmane Gueye. Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’opération ‘’Wagni sa mbalite’’ (diminuer les ordures en wolof), a-t-il précisé.

    Joint par téléphone, il a expliqué que ses services ont effectué une descente sur les marchés du département de Dakar, notamment Tilène, Gueule Tapée, Castors et Grand-Dakar.

    ‘’On a eu à saisir une quantité très importante d’aliments avariés comme le lait +Panani+. On a saisi 150 sacs de 10 kg dont le prix unitaire est de 23 000 FCFA, ce qui fait un total de 3 111 000 FCFA. Concernant le lait importé, on a pris 10 sacs de 25 kilos, dont le prix unitaire est à 67 000 FCFA, soit un total de 670 000 FCFA », a-t-il détaillé.

     »Pour le lait en poudre +Vitalait+, on a prix 43 sachets de 500 grammes, à 1300 FCFA le prix unitaire, ce qui fait un total de 55 900 FCFA. Nous avons saisi 11 cartons de 24 kilos de poulets de chair à un prix unitaire de 47 000 FCFA pour un total de 517 000 FCFA’’, a-t-il ajouté.

    L’adjudant Gueye explique que ses équipes travaillent sur la base de ‘’deux piliers’’ ou  »disques » dans le jargon du service de l’hygiène. ‘’On a deux disques parce qu’il s’agit de produits. On a saisi des sacs de lait sous instruction. On est en train de faire des enquêtes judiciaires pour savoir la provenance’’, a-t-il expliqué.

     »Le premier disque concerne 4735 sacs de 5 kilogrammes. Le prix unitaire est 12 500 Fcfa, soit au total 59 187 500 FCFA. Le deuxième disque sous enquête, concerne 480 sacs de 10 kilos. Chaque sac coûte 25 000 FCA, ce qui fait un total de 12 000 000 de FCFA’’, a-t-il souligné.

    Les opérations de contrôle ont débuté en novembre et se sont achevées le 4 janvier 2024.

    Selon l’adjudant Guèye, les commerçants se livrent à une  »tromperie sur la qualité » des marchandises en vendant des produits dont la date de péremption a expiré.

    La consommation de ces produits comporte des risques, avec des effets pouvant aller ‘’des vomissements à la diarrhée sans oublier les intoxications alimentaires, des conséquences pouvant aller jusqu’à la mort’’, a-t-il alerté.

    Il a invité les populations à d’abord vérifier l’étiquetage des produits, avant l’achat de tout article. Ce sont des ‘’mesures préventives’’ que les consommateurs doivent prendre, a-t-il conseillé.

    NSS/OID/AB/ASG

  • SENEGAL-SANTE-REFORMES / Marie Khémesse Ngom Ndiaye insiste sur l’importance de comprendre les textes régissant le système sanitaire

    SENEGAL-SANTE-REFORMES / Marie Khémesse Ngom Ndiaye insiste sur l’importance de comprendre les textes régissant le système sanitaire

    Dakar, 11 jan (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale Marie Khémesse Ngom Ndiaye  a insisté jeudi sur l’’importance de comprendre les textes régissant le secteur de la santé par tous les acteurs avant de prétendre aller à des réformes du système sanitaire.

    ‘’Si on ne comprend pas, on ne pourra pas aller vers des réformes. Les réformes, c’est comprendre les textes du système sanitaire pour pouvoir proposer des améliorations’’, a-t-elle expliqué lors de la  réunion du comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire (PNDSS) 2019-2028.

    ‘’Il faut se pencher sur les textes pour comprendre ce que l’on dit », a-t-elle préconisé, soulignant qu’elle a consacré de son côté  »beaucoup de temps pour comprendre le budget-programme ».

    ‘’S’il n’y a pas eu de réaction cela veut dire que vous n’avez pas compris. Je vous invite à le faire pour qu’on puisse aller vers des explications’’, a lancé le ministre à l’endroit des acteurs de la santé, au membres du Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras) prenant part à la réunion.  Ella a  assuré que ‘’le cabinet du ministre est dans les dispositions pour échanger avec tout le monde’’.

    Elle a appelé à aller vers des réformes pour mieux encadrer les recrutements.  »La France qui est notre exemple est à 63 réformes. Donc, faisons bouger les choses parce que le pays en a besoin’’, a-t-elle fait valoir.

    Le docteur Jean Marie Yamego, représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Sénégal, a pour sa part estimé que le Comité interne de suivi élargi est un moment ‘’privilégié’’ d’échanges sur les problématiques majeures qui interpellent le secteur de la santé et de l’action sociale.

     »Les partenaires encouragent cette bonne pratique d’échange qui participe à l’amélioration de la bonne gouvernance et de l’appropriation des politiques et des  programmes par les parties prenantes de la santé », a-t-il salué, indiquant qu’ au Sénégal,   »les indicateurs de santé sont sur la bonne route et sont bien renforcés’’.

    Des défis sont relevés, des opportunités et des progrès majeurs sont déjà entrepris. C’est pourquoi, le Sénégal doit être appuyé dans le secteur de la santé et de l’action sociale pour être au rendez-vous de 2030’’, a plaidé le chef de file des partenaires techniques et financiers.

    M. Yamego, assure que certains indicateurs pourront être ‘’atteints’’ lorsque nous restons ensemble à travers des forums pour conduire l’agenda de la santé jusqu’à l’évaluation des Objectifs de développement durable (ODD).

    ‘’Je vous appelle à  l’action concertée pour un monde juste et prospère où tous les peuples peuvent inverser leurs droits et vivre longtemps et en bonne santé’’, a-t-il lancé, assurant de son soutien au Sénégal en tant que nouveau représentant de l’OMS.

     »Soyez rassurés que nous serons toujours ensemble pour parler du secteur de la santé et de l’action sociale’’, a déclaré Jean Marie Yamego.

    NSS/AB

  • SENEGAL-SANTE / La ministre de la Santé appelle à améliorer la disponibilité des médicaments et produits d’urgence

    SENEGAL-SANTE / La ministre de la Santé appelle à améliorer la disponibilité des médicaments et produits d’urgence

    Dakar, 11 jan (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a appelé, jeudi, à améliorer dans les plus brefs délais le taux de disponibilité des produits et médicaments d’urgence afin d’assurer une prise en charge correcte des urgences sanitaires.

    ‘’38% de disponibilité pour les produits d’urgence, c’est un réel problème que nous devons régler en obtenant plus que cela. Il nous faut veiller à rendre les médicaments disponibles en urgence dans les semaines à venir’’, a-t-elle déclaré lors de la deuxième réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019-2028.

    Elle estime que les patients ne peuvent pas aller dans les structures sanitaires  »sans trouver de produit ».

    ‘’Nous nous sommes battus pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) ait les moyens. Donc, nous devons veiller à ce que les produits soient au rendez-vous. S’il y a rupture, il faut parler avec les fournisseurs. Mais si le produit est disponible, il faut également communiquer pour dire aux populations qu’il est disponible’’, a-t-elle exhorté à la PNA et à l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP).

    Elle dit regretter à ce sujet que ‘’tous les produits ne rentrent pas dans ce circuit (PNA)’’, citant les produits anti-cancéreux.  »Alors que les 2/3 de ces produits anti-cancéreux qui sont actuellement dans nos structures sanitaires viennent de partout. C’est un véritable problème », a-t-elle relevé.

    La ministre a appelé à  »règlementer ce problème au plus tard d’ici peu de temps ».

     »Il y a beaucoup plus de rupture de médicaments dans le privé que dans le public. Si on n’a pas médicaments on ferme boutique’’, a-t-elle tranché, rappelant  qu’ ‘’au début on parlait de +diégué si na+ et aujourd’hui c’est +Yekk si na+; donc on ne doit plus avoir un problème de rupture de médicaments même dans les régions les plus reculées’’.

    Pour elle,  »les urgences ne peuvent pas attendre. Il faut trouver un moyen pour que quand-même dans nos structures d’urgences qu’on puisse avoir les produits ou bien les substitues des produits ».

    ‘’Si le malade vient à l’hôpital, qu’il ne trouve pas de produits d’urgence pour se soulager, il n’a pas besoin de venir à l’hôpital. Le malade a besoin qu’on le soulage’’, a ajouté le ministre.

     ‘’Il y a trop de ruptures de médicaments essentiels’’

    Mme Ndiaye a déploré le fait qu’ il y a ‘’trop de ruptures de médicaments essentiels’’ , aussi bien dans le privé que dans le public.

    ‘’On s’est tellement battu pour que la PNA monte en puissance donc il ne faut qu’elle revienne à l’ancien système », a-t-elle fait valoir, relevant qu’ aujourd’hui,  »il y a des personnes qui n’ont rien n’a voir avec la pharmacie et qui vendent pourtant des médicaments bien présents dans nos structures sanitaires’’.

    ‘’On est en train de contrôler les produits entrant de tous les côtés. Mais nous devons règlementer ces gens-la sinon, ne parlons plus de Yeksina’’, a-t-elle fait savoir, estimant que ‘’si on parle de la santé publique, c’est parce que le produit de santé et le médicament sont au cœur du système ».

     »Si on n’a pas de produit ne parlons de système’’, a-t-elle précisé, admettant qu‘’actuellement on est sur une faillite à cause du manque de produits, de médicaments et même des dispositifs’’.

    NSS/AB/OID

  • SENEGAL-SANTE / Lonase : les secrétaires veulent collecter 200 poches de sang pour soutenir le CNTS

    SENEGAL-SANTE / Lonase : les secrétaires veulent collecter 200 poches de sang pour soutenir le CNTS

    Dakar, 10 jan (APS) – L’Amicale des secrétaires de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) a organisé, ce mercredi, une journée de don de sang dans le but de collecter 200 poches, pour venir en aide aux femmes qui en ont souvent besoin et soutenir par ricochet le Centre national de transfusion sanguine (CNTS).

    ‘’En tant que des mères, nous savons ce que c’est que le manque de sang dans les hôpitaux. Certaines d’entre nous ont déjà eu à rencontrer le problème. C’est ce qui nous a motivés à organiser cette journée’’, a déclaré Ndèye Dioum Niang, présidente de l’Amicale des secrétaires de la Lonase.

    ‘’ Notre amicale est composée naturellement de femmes. Notre objectif à travers cette activité est de pallier le manque de sang au Centre national de transfusion sanguine. Ils [responsables du CNTS] sont tout le temps confrontés à un manque de sang, les hôpitaux aussi font face à la rupture de sang’’, a expliqué Mme Niang.

    L’Amicale dit vouloir collecter 200 poches de sang.

    ‘’Les gens ont répondu favorablement à notre appel. C’était le but en organisant cette collecte dans une structure décentralisée. Les collègues (…), les populations riveraines aussi ont répondu favorablement à notre appel (…) »’, s’est réjouie sa présidente.

    Saluant cette initiative, le directeur général de la Lonase, Abdourahmane Baldé, a souligné que  »donner de son sang est l’acte le plus important qu’un homme puisse faire’’. ‘’Nous faisons preuve d’humanisme, les bénéfices et les actions que la Lonase tend à faire sont destinées aux populations (…) », a déclaré M. Baldé.

     »Au-delà du travail, il y a d’autres choses qui nous lient tous. Nous sommes dans une Nation et nous ne pouvons que faire des actions de cette nature-là’’, a ajouté le directeur général de la Lonase.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-ENJEUX / La Cosydep donne les clés pour un meilleur enseignement des mathématiques au primaire

    SENEGAL-EDUCATION-ENJEUX / La Cosydep donne les clés pour un meilleur enseignement des mathématiques au primaire

    Dakar, 2 jan (APS) – Le succès du programme d’amélioration des mathématiques au Sénégal, que la tutelle compte introduire dans le cycle primaire, repose sur « une mise en cohérence des contenus éducatifs avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays », a dit à l’APS le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie des actions pour la défense de l’école publique (Cosydep), Cheikh Mbow.

    Pour réussir à faire de l’enseignement des mathématiques une réalité au niveau de l’enseignement primaire, Cheikh Mbow insiste notamment sur la nécessité de faire en sorte que « les contenus éducatifs soient en cohérence avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays ».

    « Cet enseignement requiert des conditions spécifiques que le système éducatif doit satisfaire », a-t-il avancé, en faisant allusion à l’amélioration de l’enseignement-apprentissage des mathématiques à partir du cycle primaire, comme prôné par les autorités en charge de l’éducation nationale.

    « Cette intention exige que les moyens de sa réalisation soient disponibles. L’Etat doit encore consentir des efforts dans la formation des enseignants et dans l’acquisition de supports pédagogiques et didactiques convenables », a-t-il poursuivi.

    De l’avis de Cheikh Mbow, les mathématiques font partie des « savoirs fondamentaux et leur enseignement, tout en étant structuré, peut s’appuyer sur des contenus dynamiques, vivants, en lien avec des questions de société et des enjeux contemporains ».

    Selon lui, « il est évident que cette rupture dans les pratiques ne saurait se réaliser sans une amélioration sensible de l’environnement des apprentissages et des compétences des enseignants ».

    Le directeur exécutif de la Cosydep mise également sur une implication des communautés et de la société civile, notant qu’il s’agit d’une affaire dans laquelle « la société entière doit s’engager en vue d’arriver à une rénovation des curricula ».

    Les mathématiques, à côté des questions linguistiques, figure parmi « les préoccupations les plus importantes de tous les systèmes éducatifs », a-t-il fait observer, en allusion à la manière de penser, de raisonner et de prouver la validité d’une proposition, telle qu’enseignée par cette discipline scientifique.

    Il s’y ajoute que les mathématiques font partie de ces « disciplines fondamentales qui permettent à l’enfant de construire les bases de sa scolarité ».

    Cheikh Mbow, revenant sur les enjeux liés à l’apprentissage des mathématiques, a rappelé l’importance de la géométrie, du calcul pour le commerce, de l’agriculture, du recensement, de la navigation, toutes choses conférant à cette discipline une « utilité pratique ».

    NSS/SMD/BK

     

     

  • SENEGAL-SANTE / lutte antivectorielle : un pharmacien crée un répulsif contre les moustiques avec un effet d’une durée de 8 h

    SENEGAL-SANTE / lutte antivectorielle : un pharmacien crée un répulsif contre les moustiques avec un effet d’une durée de 8 h

    Dakar, 30 déc (APS) – Le docteur Doudou Tamba a présenté, vendredi, à la Faculté de médecine de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), un répulsif de moustiques grâce à la transformation d’une plante qui se développe en Casamance en un diffuseur d’intérieur anti-moustique trois fois plus efficace que les produits disponibles actuellement sur le marché.

    ‘’Sous couvert de TAMBA Labs, une start up spécialisée dans le développement de biotechnologies issues de plantes médicinales africaines et de médecine traditionnelle nous avons mis en place ce répulsif de moustiques qui dure 8h 30 minutes soit 3 fois plus efficace que les produits existants sur le marché européen’’, a déclaré le docteur Doudou Tamba qui animait une conférence de presse.

    Le pharmacien explique que ce diffuseur intelligent anti-moustiques qui demeure le premier dispositif à gérer précisément la libération d’ingrédients actifs’’ a été mis en œuvre à partir d’une plante qui se développe en Casamance.

    Se voulant plus explicite à ce sujet, le docteur Tamba informe que ‘’le diffuseur intègre des capteurs avancés très sensibles qui surveillent en permanence la nouvelle molécule répulsive naturelle brevetée dans l’air’’.

    Selon le pharmacien, les utilisateurs ont un contrôle facile grâce à une application mobile intuitive qui fournit des mises à jour en temps réel sur les niveaux de répulsif garantissant ainsi une protection optimale en permanence.

    ‘’Les actifs innovants ainsi obtenus sont spécifiquement destinés à l’industrie pharmaceutique, marquant ainsi une contribution significative à l’avancement des solutions thérapeutiques’’, a dit Doudou Tamba.

    Il espère démarrer ses activités en 2024 mais souhaite l’appui de l’Etat.

    Pour y arriver, M. Tamba renseigne qu’un brevet d’invention français a été déposé en mars 2023, avec une extension mondiale prévue dès 2024.

    ‘’En mai 2023, une autorisation de mise sur le marché en France a été obtenue, constituant une première mémorable pour un chercheur sénégalais dans ce domaine de santé où aucune innovation majeure n’avait été apportée depuis près de 30 ans à l’échelle mondiale’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Mon objectif est de mettre en lumière ces trésors de la nature en créant des solutions innovantes destinées aux industries pharmaceutiques’’, a défendu Doudou Tamba.

    Il rassure que  »la matière première est disponible à foison ainsi que la main d’œuvre. Cela veut dire qu’on peut fournir un marché mondial qui fait 6500 milliards en espérant que le Sénégal va devenir leader dans ce segment de produits que sont ces répulsifs de moustiques’’, a-t-il avancé.

    ‘’On espère démarrer l’industrialisation dès 2024 parce que dans l’intelligence industrielle, il y a l’espionnage d’où l’importance d’aller très vite. Mais industrialiser un produit demande de gros moyens surtout celui-ci qui va avoir un impact mondial avec autant de chiffres d’affaires possibles, il faut qu’on ait nécessairement le soutien de l’Etat, un soutien institutionnel’’, a-t-il lancé comme invite.

    Pour sa part, le professeur Williame Diatta estime que le projet va être porteur dans la lutte contre le paludisme. Pour ce faire, il invite le chercheur à trouver des champs en Casamance afin de produire et cultiver la plante.

    NSS/AKS