Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Cepiad : une file active de 4000 patients, 300 autres suivis pour les drogues injectables (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Cepiad : une file active de 4000 patients, 300 autres suivis pour les drogues injectables (responsable)

    Dakar, 28 déc (APS) – Quatre mille patients sont suivis au Centre de prise en charge intégré des addictions de Dakar (Cepiad) dont ils constituent la « file active », tandis que 300 autres sont enrôlés dans le cadre du programme « méthadone » ciblant les utilisateurs de l’héroïne, a révélé le coordonnateur dudit centre.

    ‘’Actuellement, nous avons une file active de près de 4000 patients qui sont suivis par le Cepiad. On a également le programme méthadone qui continue à y inclure les gens dépendant des opiacés, notamment l’héroïne. Et dans ce programme, nous avons enregistré 300 personnes’’, a dit le Professeur Idrissa Ba.

    Il s’exprimait lors des journées portes ouvertes du Cepiad, articulées autour du thème ‘’L’image négative du drogué au Sénégal : de la construction aux effets sociaux’’.

    Le psychiatre indique que depuis que le centre est ouvert en 2015, il reçoit annuellement 500 nouvelles demandes par an.

    Le responsable du Cepiad souligne que le programme méthadone ‘’est confronté à beaucoup de difficultés liées à la stigmatisation et la discrimination, qui font que les gens ont beaucoup de problèmes à avoir accès au programme mais surtout à y rester’’.

    Face à cette situation, M. Ba dit compter sur ‘’la communication, le respect des droits humains, les réformes de nos politiques pour faciliter l’accès aux soins’’.

    ‘’On a parlé aussi d’un engagement plus fort de l’Etat. Parce que nous sommes engagés dans un processus de décentralisation avec quatre autres structures, celles de Thiaroye, Mbour, Kaolack et Mbacké. Il faut que l’Etat et les autorités s’impliquent davantage pour que nous puissions faire face à cette demande de plus en plus croissante’’, a plaidé le psychiatre.

    Interpellé sur l’addiction chez les femmes, Idrissa Ba estime qu’elle ‘’n’est pas liée au sexe ou à l’âge’’.

     »Les femmes constituent l’une de nos préoccupations. Elles constituent 10% de nos populations. Nous savons qu’il y en a plus, il faut que nous mettions beaucoup plus le focus sur ces femmes’’, a-t-il suggéré.

    L’accent est mis sur les activités génératrices de revenus compte tenu du fait que ‘’dans l’addiction aussi, il y a un problème économique et social’’. ‘’Ce sont des femmes avec qui il faut faire des activités d’estime de soi comme la coiffure, la teinture, entre autres’’, a expliqué Idrissa ba.

    Il précise que ces activités visent à favoriser la fréquentation du Cepiad.

    Demba Koné, le directeur pays de l’Onusida’’, a souligné la nécessité de prévenir l’addiction. ‘’En revisitant la loi sur la drogue, nous pouvons faire des pas supplémentaires’’, a-t-il fait valoir.

    Au Sénégal, la consommation de drogue étant punie par le code pénal, les acteurs de la lutte contre le Sida souhaitent la révision de ce cadre juridique qui considère le consommateur de drogue comme un délinquant.

    NSS/ASG/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION / Pr Ibrahima Thioub dénonce la “mercantilisation et la marchandisation’’ de l’enseignement supérieur

    SENEGAL-EDUCATION / Pr Ibrahima Thioub dénonce la “mercantilisation et la marchandisation’’ de l’enseignement supérieur

    Dakar, 26 déc (APS) – L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) Pr Ibrahima Thioub estime que l’argent ne doit pas être le critère déterminant de l’accès ou du maintien des étudiants dans le système éducatif.

    “L’argent ne peut pas s’ériger en facteur d’accès ou de maintien dans le système éducatif’’, a déclaré Ibrahima Thioub, à l’occasion de l’amphi de rentrée et la cérémonie de remise des diplômes aux étudiants de la faculté des Sciences et Technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF).

    “L’éducation relève du service public, qu’elle soit publique ou privée. Ce service public peut être délégué à des tiers’’, a dit l’ancien recteur de l’UCAD, en prononçant la leçon inaugurale de cette amphi de rentée, placée sous le thème “Entre privatisation et service public : le Sénégal face au défi académique’’.

    Le Pr Thioub rappelle que l’intervention du privé reste encadrée par ce principe intangible qui est que “l’éducation n’est pas une marchandise’’.

    “L’accès doit être le plus large possible pour tous les citoyens et nul ne peut en être privé, du fait de la faiblesse de ses ressources financières’’, a tranché Ibrahima Thioub.

    Il estime qu’il est nécessaire de prendre un minimum de dispositifs pour avoir des coûts ‘’raisonnables’’ et non discriminatoires.

    ‘’La mercantilisation qui semble de plus en plus irréversible va à contre-courant des intérêts du pays, va à contre-courant du service public et en conséquence nécessite d’être corrigée’’, a affirmé l’universitaire sénégalais.

    Il suggère à cet égard la mise en place de cadres juridiques, mais également de dispositifs permettant d’assurer le respect de ces cadres juridiques.

    “Nous devons pouvoir laisser la liberté de choix à chaque famille de choisir le système où il envoie ses enfants. Mais le système public a l’obligation de mettre en place des infrastructures, des équipements, un dispositif qui couvre tout le territoire national, un système public performant qui oblige le privé à la qualité’’, a expliqué l’historien sénégalais.

    “Sans cela, dit-il, cette discrimination qui renforce les inégalités sociales va se perpétuer, va même s’approfondir et cela est porteur d’un certain nombre de dangers’’.

    Il estime que “la lutte doit porter sur le refus de la mercantilisation de l’éducation et particulièrement de la transformation de l’enseignement supérieur en marchandise qui obéit simplement à la loi de l’offre et de la demande’’.

    D’après Pr Ibrahima Thioub, l’éducation est trop sérieuse “pour être laissée exclusivement entre des mains privées, elle doit marcher sur ses deux jambes’’.

    Les deux systèmes peuvent cohabiter, les deux systèmes sont “nécessaires’’, a-t-il cependant relevé.

    L’ancien recteur de l’UCAD pense qu’il est aussi “nécessaire’’ de renforcer, aujourd’hui plus qu’hier, les investissements dans l’éducation.

    C’est ‘’la seule façon de sortir l’Afrique du sous-développement et de ses positions subalternes à l’échelle du monde’’, a estimé Ibrahima Thioub.

    NSS/ASG/ADL/MTN

  • SENEGAL-SANTE-RECOMMANDATION / Doudou Sène, coordonnateur du PNLP : « Tant que le paludisme n’est pas éliminé, les gens doivent utiliser des moustiquaires »

    SENEGAL-SANTE-RECOMMANDATION / Doudou Sène, coordonnateur du PNLP : « Tant que le paludisme n’est pas éliminé, les gens doivent utiliser des moustiquaires »

    Dakar, 20 déc (APS) – Les populations doivent continuer d’utiliser correctement les moustiquaires pour se protéger du paludisme tant que cette maladie n’est pas éradiquée au Sénégal, a répété, mercredi, à Dakar, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), docteur Doudou Sène.

    « Les défis pour nous, c’est de mieux sensibiliser les populations, tant que le paludisme n’est pas éliminé au Sénégal, les gens doivent prendre leurs dispositions pour se protéger en utilisant correctement les moustiquaires » a-t-il dit.

    Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme prenait part à une exposition tenue à la Foire internationale de Dakar (FIDAK) sur les interventions du PNLP concernant la prévention et l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).

    Selon Doudou Sène, l’utilisation de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action constitue la première arme de protection contre le paludisme.

    En cas de fièvre, il faut se rendre à l’hôpital « pour se faire dépister », a t-il recommandé en évoquant une tendance à se consulter dans les pharmacies, alors que ces dernières n’ont pas la capacité de faire un « diagnostic correct » du paludisme.

    Il a noté que la mobilisation de financements demeure un autre « défi » dans la lutte contre le paludisme « parce que plus on avance vers l’élimination du paludisme en 2030,  plus les enjeux financiers deviennent énormes » étant entendu que « vous mettez beaucoup plus de moyens pour traquer un seul cas de paludisme ».

    De sorte que si quelqu’un venait à attraper le paludisme dans une concession donnée, une équipe serait appelée à y faire une descente, « pour faire de l’investigation et traiter toute la concession, parce que le parasite doit être éliminé dans cette zone-là pour éviter que la transmission continue », d’autant que le paludisme demeure « un défi majeur » de santé publique, souligne le docteur Doudou Sène.

    Aussi le Programme national de lutte contre le paludisme a pris ses quartiers à la FIDAK où il dispose d’un stand, une « opportunité » pour davantage faire de la sensibilisation et toucher « le plus grand nombre » de personne possible.

    « Cela montre la transversalité de la lutte contre le paludisme, à savoir l’approche multisectorielle », incluant des secteurs comme le commerce et l’assainissement, « tout doit s’engager dans la lutte contre le paludisme », a-t-il dit.

    Il dit profiter de cette tribune pour expliquer davantage le processus de transmission du paludisme et la meilleure manière de se prémunir contre la maladie, afin que « les populations sénégalaises sachent qu’il y a un défi énorme par rapport à l’élimination du paludisme au Sénégal ».

    Il rappelle que le Sénégal a « presque » la phase d’élimination du paludisme dans certaines zones du pays, avec une prévalence de « moins de 1 cas pour 1 000 habitants » dans les régions de Saint-Louis, Matam, Louga (nord), une partie de la région de Thiès (ouest), à Fatick (centre) et une partie de la région de Ziguinchor (sud).

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Un spécialiste lie la qualité des soins chirurgicaux à la prise en charge pluridisciplinaire

    SENEGAL-SANTE / Un spécialiste lie la qualité des soins chirurgicaux à la prise en charge pluridisciplinaire

    Dakar, 18 déc (APS) – La prise en charge pluridisciplinaire contribue pour beaucoup à la qualité des soins chirurgicaux, a déclaré, lundi, le chef du département de chirurgie de la Faculté de médecine, pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’université de Dakar, Babacar Diao, faisant état de beaucoup d’amélioration dans ce domaine, même si des disparités demeurent entre régions.

    « Je pense qu’avec la prise en charge pluridisciplinaire, la qualité va avec. Si vous avez plus de monde, la pratique chirurgicale s’améliore », a déclaré M. Diao, au cours d’une conférence de presse qu’il animait, en prélude des 36ᵉ journées de chirurgie conjointes des départements de chirurgie du Sénégal.

    Prévues du 20 au 22 décembre, ces journées portent sur le thème « Démarche qualité et pluridisciplinarité dans les soins chirurgicaux ».

    Selon le spécialiste, la pratique de la chirurgie a beaucoup évolué dans ce pays, soulignant que désormais « dans toutes les régions du Sénégal, il y a de grands hôpitaux, et dans la grande majorité, vous allez trouver des anesthésistes réanimateurs, vous allez rencontrer beaucoup de chirurgiens dans plusieurs disciplines alors qu’avant, vous étiez dans une région, c’est vous qui faisiez tout ».

    « Ces 20 dernières années, la prise en charge chirurgicale des malades s’est beaucoup améliorée », a-t-il souligné en conséquence, même si, dit-il, des disparités demeurent entre les différentes régions du pays.

    « Nous ne sommes pas au même niveau partout, reconnait-il. Dakar, c’est autre chose, il y a tout ce que vous voulez : l’IRM, les plus grands laboratoires peuvent vous accompagner dans la prise en charge des patients. Dans les autres régions, ils ne sont pas encore à ce niveau ».

    Sur ce point, le chef du département chirurgie de la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar note que cette situation ne tient pas à « un problème de ressources humaines, mais [au fait que les structures hospitalières des régions] n’ont pas encore tous les équipements’’.

    « Je pense que ces équipements vont suivre, mais la prise en charge s’est beaucoup améliorée », a-t-il dit, ajoutant qu’à Kolda, par exemple, il y a quelques années, « on opérait dans une chambre, dans un centre de santé », alors que « Ziguinchor et Thiès ont leurs hôpitaux avec ce qu’il faut ».

    S’agissant de la question des ressources humaines dans cette discipline, Babacar Diao soutient qu’ »il n’y a pas assez de chirurgiens au Sénégal », en assurant que les universités travaillent à résorber le gap.

    « Vous êtes Sénégalais, vous voulez vous inscrire dans une discipline chirurgicale, votre dossier passe en priorité. Je pense que ce sont aux jeunes médecins sénégalais de s’intéresser à la chirurgie. Les sénégalais doivent être formés, dans les disciplines chirurgicales, ils sont prioritaires », a-t-il dit.

    Pour Mamadou Seck, président du comité d’organisation, l’attribution du « prix Adrien Diop », du nom d’un « grand maitre » de la chirurgie, est l’innovation des journées de chirurgie conjointes de cette année.

    Ce prix va être décerné à l’équipe chirurgicale du Sénégal qui aura fait preuve d’innovation, en amenant la chirurgie « à un niveau inimaginable ».

    « Les pionniers dans les régions seront également honorés, eux qui sont dans des zones pratiquement oubliées où pratiquer la chirurgie était la croix et la bannière », a-t-il dit.

    Le programme de la manifestation prévoit des communications sur l’orthopédie-traumatologie, la neurochirurgie, la chirurgie générale, l’urologie, la chirurgie plastique, la chirurgie infantile, l’anesthésie-réanimation, la chirurgie cardio-vasculaire, entre autres.

    « Cela permettra d’harmoniser nos pratiques afin de permettre à la population sénégalaise d’avoir des soins de qualité à la hauteur de nos ambitions », a conclu le chirurgien.

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Traitement du diabète: un spécialiste alerte sur les conséquences d’une rupture des médicaments

    SENEGAL-SANTE / Traitement du diabète: un spécialiste alerte sur les conséquences d’une rupture des médicaments

    Dakar, 17 déc (APS) – Le professeur Saidou Nourou Diop, spécialiste du diabète, a alerté samedi sur les conséquences d’une rupture des médicaments dans le traitement de cette pathologie.

    ‘’Les conséquences, ce sont des complications. S’il n’y a pas assez de médicaments, si les médicaments ne sont pas pris à bon escient, à moyen terme », la maladie pourrait connaitre des complications, selon le médecin, évoquant l’atteinte du cœur, des reins, entre autres.

    Saidou Nourou Diop prenait part au panel sur l’accès aux médicaments dans le traitement du diabète.

    Face à ces ruptures, Pr Diop a expliqué qu’il ‘’y a toujours des alternatives’’.

    Il a indiqué que ‘’les spécialistes font les bonnes choses qui sont attendues d’eux’’.

    ‘’Aujourd’hui, on parle de tradithérapie dans le diabète. Il y a du bon là-dedans mais il faut qu’on aille plus loin dans la recherche avant de dire nous avons des médicaments traditionnels, des plantes pour le diabète’’, a préconisé l’ancien directeur du Centre de prise en charge des diabétiques Marc Sankalé.

    Selon lui, ‘’il y a des médicaments, quand on les prend, il faut tenir compte de l’état du diabète, à quelle étape la maladie se situe, quel est l’âge du patient à qui on va les prescrire, est ce qu’il a déjà des complications au niveau du cœur, des reins, des yeux’’.

    Il a souligné que ‘’tous ces facteurs sont importants’’.

    ‘’C’est pourquoi, a-t-il soutenu, la disponibilité de l’ensemble de ces médicaments est importante pour nos malades et nous prescripteurs parce qu’on a des choix à faire’’.

    Saidou Nourou Diop a estimé aussi que ‘’l’accessibilité va avec disponibilité’’.

    ‘’Si le médicament n’est pas disponible, il devient cher. L’officine est obligée de l’importer ailleurs pour pouvoir le vendre et c’est ce qui se passe malheureusement de temps en temps’’, a-t-il déploré.

    Il estime que ‘’tant que l’insuline n’est pas sortie du circuit du Code des marchés, nous aurons des problèmes’’.

    Pr Diop a également souligné l’importance de la communication entre praticiens dans la prise en charge du diabète.

    ‘’On a l’habitude de faire de bonnes choses au Sénégal mais il n’y a pas de suivi’’, a regretté M. Diop, suggérant la mise en place d’un ‘’comité restreint’’ pour le suivi des débats sur le traitement du diabète.

    Il a relevé que le diabète est l’une des rares maladies pour lesquelles, chaque année, il y a un consensus international qui permet de pouvoir réadapter la prise en charge des malades en fonction de leur âge, de leur environnement, de l’évolution et de la durée de la maladie.

    NSS/OID

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Un universitaire relève la part de l’éducation dans la résilience

    SENEGAL-EDUCATION / Un universitaire relève la part de l’éducation dans la résilience

    Dakar, 15 déc (APS) – Le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF), Moustapha Sokhna, a appelé, vendredi, à davantage prendre en compte l’éducation comme facteur de résilience en situation d’urgence.

    « Lorsqu’une situation d’urgence se présente, on ne pense pas premièrement à l’éducation. Or, la résilience, c’est d’abord l’éducation », a-t-il déclaré au cours d’un symposium sur l’éducation en situations d’urgence, tenue à la FASTEF, à Dakar.

    Les situations d’urgence liées à la problématique de la résilience « demandent beaucoup de synergie d’actions. Lorsque nous nous penchons sur une crise, la première chose que les pays commencent à faire, c’est de trouver des nourritures pour les populations, de pouvoir les sauver et de trouver des médecins », a dit M. Sokhna.

    Or, « il ne faut pas attendre que ces questions surviennent pour disserter », mais plutôt y penser avant leur survenue, « puis espérer ne pas les vivre », a souligné Moustapha Sokhna. Il reconnaît toutefois que « se préparer en conséquence » aux situations d’urgence, « c’est extrêmement important ».

    « Les projections sur l’avenir, c’est déjà l’éducation. Le vivre ensemble, c’est l’éducation », soutient le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.

    Il considère par ailleurs que l’éducation en situations d’urgence, « c’est aussi prendre en compte d’énormes questions de diversité. Ces situations d’urgence peuvent être [en lien] avec des crises énormes qui peuvent se passer entre des pays, des guerres », par exemple, a relevé M. Sokhna.

    Il a évoqué « ce qui se passe actuellement à Gaza » et qui « est révélateur d’une situation de crise », en allusion à la difficile situation humanitaire prévalant dans cette bande de terre en territoire palestinien, soumis à d’intenses bombardements depuis plusieurs semaines, en représailles contre une attaque en territoire israélien du Hamas, une organisation palestinienne.

     

    Depuis, la population manque d’eau et de nourriture ainsi que de médicaments. La situation humanitaire s’est tellement dégradée que le commissaire-général de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, Philippe Lazzarini, a comparé ce qui se passe à Gaza à un « enfer sur terre ».

    « En situation d’urgence, on n’a pas le temps de développer un curriculum, on n’a pas le temps de le repenser, on n’a pas le temps d’organiser des évaluations », a fait valoir le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.

    Or, en prenant ces questions en amont, l’espoir est selon lui permis si les personnes chargées de la gestion de situations ont la possibilité de trouver et développer « des ressources disponibles qui puissent les accompagner », dans le cadre d’un « travail d’alerte » et d’un « dispositif proactif ».

    Cela suppose d’ »anticiper sur l’avenir et on doit anticiper sur des situations » de cette nature, a conclu le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.

    NSS/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Le hub des urgences vise à réduire de 45 à 3 jours le délai de réponse aux épidémies (OMS)

    SENEGAL-SANTE-AFRIQUE / Le hub des urgences vise à réduire de 45 à 3 jours le délai de réponse aux épidémies (OMS)

    Diamniadio, 15 déc (APS) – L’objectif attendu des centres régionaux des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de contribuer à réduire considérablement de 45 jours à trois, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence sanitaire, a indiqué la directrice régionale de l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé, docteur Matshidiso Moeti.

    L’objectif des centres régionaux des urgences « est de réduire considérablement de 45 jours auparavant à trois jours, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence efficace et vitale aux pays après la déclaration d’un événement de santé publique », a-t-elle déclaré, jeudi, lors de l’inauguration du centre régional de l’OMS pour les urgences basée à Dakar.

     »Ce délai est essentiel pour améliorer de manière significative la situation des personnes touchées par les crises et pour contrôler efficacement les épidémies et y mettre fin », a expliqué Matshidiso Moeti.

    Le centre régional de l’OMS basé à Dakar est le deuxième du genre, depuis que l’OMS et le gouvernement du Kenya ont lancé le centre des urgences sanitaires de Nairobi en 2022.

    La création d’un centre des urgences sanitaires à Pretoria (Afrique du Sud) « est prévue pour 2024 », a annoncé la directrice régionale de l’OMS, rappelant que l’ambition de son institution est d’en implanter trois en Afrique.

     »Le centre régional pour la gestion des situations d’urgence sanitaire rentre dans le cadre des efforts qui sont faits pour renforcer la capacité de la région africaine à mettre en place une riposte diligente et efficace aux crises sanitaires et pour sauver des vies », a-t-elle dit.

    « Avec les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19, l’OMS en Afrique a, au cours des deux dernières années, travaillé en étroite collaboration avec les pays de la région pour mettre en place des systèmes décentralisés d’intervention d’urgence afin de garantir une réponse efficace aux crises sanitaires », a insisté sa directrice régionale.

    Matshidiso Moeti note que chaque année, la région africaine « est confrontée au plus grand nombre de situations d’urgence sanitaire dans le monde », soulignant qu’en novembre 2023, elle « faisait face à plus de 130 épidémies de maladies ».

     »Dans le Sahel en Afrique de l’Ouest, plus de 33 millions de personnes réparties dans six pays ont besoin urgemment d’une aide humanitaire d’importance vitale », a-t-elle indiqué.

    Les centres des urgences sanitaires « servent également de centres d’excellence, visant à former plus de 3 000 experts africains, en les dotant de compétences techniques essentielles pour une réponse efficace aux urgences sanitaires », a-t-elle fait savoir.

    Celui du Sénégal est spécialisé dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, l’analyse des données, l’innovation et la gestion de l’information.

    Le centre du Kenya se concentre sur le développement du personnel médical d’urgence, tandis que celui de l’Afrique du Sud est spécialisé dans la recherche et le développement, ainsi que dans la surveillance génomique.

    Le centre régional de Dakar compte un entrepôt dédié au pré-positionnement du matériel et des équipements médicaux, un centre de formation ultramoderne, une unité de lutte contre les maladies infectieuses et d’un centre de simulation des interventions d’urgence.

    Il est aussi doté d’un camp de formation destiné aux intervenants de première ligne déployés en cas de situation d’urgence sanitaire.

    NSS/SKS/BK/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE-INFRASTRUCTURES / Le Centre régional des urgences de l’OMS inauguré à Diamniadio

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE-INFRASTRUCTURES / Le Centre régional des urgences de l’OMS inauguré à Diamniadio

    Diamniadio, 14 déc (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba a magnifié, jeudi, la mise en place du Centre régional des urgences de l’OMS à Diamniadio, estimant que c’est une étape cruciale dans le cadre de la lutte contre les crises sanitaires et humanitaires.

    ‘’Je voudrai saluer à nouveau la mise en place du Centre régional des urgences de l’OMS à Dakar, qui marque une étape cruciale dans notre combat contre les crises sanitaires, et humanitaires’’, a déclaré le Premier ministre du Sénégal (PM).

    Il présidait la cérémonie d’inauguration du hub régional des urgences de l’OMS qui va couvrir 27 pays d’Afrique de l’ouest et du centre.

    Amadou Ba dit souhaiter  »vivement que ce hub puisse très rapidement monter en puissance et devenir le hub des hub en Afrique ».

    Le chef du gouvernement dit être ‘’persuadé’’ que ce centre va améliorer la gestion des urgences sanitaires en Afrique, aussi bien dans la ‘’qualité’’ que dans la ‘’promptitude’’ des réponses aux épidémies.

    Ce centre est une formidable ‘’opportunité’’ de renforcement des capacités  »pour nos personnels », a t-il souligné.

    ‘’Fidèle à sa vocation de ville d’avenir, de modernité, d’expansion et d’ouverture, Diamniadio l’industrielle, la commerciale, la studieuse, la scientifique, la technologique, s’érige désormais comme siège de la gestion des urgences sanitaires en Afrique’’, s’est félicité le Premier ministre.

    Le hub doté de nombreuses composantes, parmi lesquelles le pré-positionnement stratégique des fournitures d’urgence, permettra au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique ‘’de venir en appui aux Etats membres touchés par des crises sanitaires ou humanitaires à travers une action plus rapide et mieux structurée’’, a expliqué M.Ba.

    Au plan technique, le centre constitue, selon le Premier ministre, le moteur d’un programme de formation et d’information sur les urgences sanitaires et l’évaluation des risques, qui reposera sur quatre piliers majeurs.

    Il a cité le renforcement des capacités de renseignements en santé publique afin de détecter précocement les événements sanitaires, les vérifier et évaluer les risques associés, l’amélioration de la surveillance épidémiologique et la riposte intégrée aux maladies.

    Le centre permettra aussi d’assurer ‘’le soutien aux activités de diagnostic et de surveillance génomique’’, a dit Amadou Ba, ajoutant que la modernisation des systèmes de gestion de l’information et d’analyse des données sera assurée pour une meilleure surveillance des maladies.

    Il a demandé aux différents départements sectoriels, sous l’impulsion de la ministre de la santé et de l’action sociale  »de poursuivre leur accompagnement afin de concrétiser la vocation de soutien logistique du hub de l’OMS’’.

    Amadou Ba a invité l’OMS à poursuivre la collaboration étroite avec le ministère de la Santé pour continuer à ‘’déployer les nombreux efforts’’ notés depuis la mise en place de la couverture maladie universelle au Sénégal.

    NSS/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Durabilité des villes : un universitaire propose d’aménager des espaces verts et des étangs d’eau

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Durabilité des villes : un universitaire propose d’aménager des espaces verts et des étangs d’eau

    Dakar, 13 déc (APS) – Le directeur du laboratoire de géographie humaine de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) propose la mise en place d’espaces verts et d’étangs d’eau afin de préserver la biodiversité dans les villes face aux chocs liés aux changements climatiques.

    ‘’Les villes font face à d’énormes pressions : démographique, foncière et infrastructurelle. Et en même temps, il faut conserver la biodiversité, il faut donc des espaces verts, il faut également des étangs d’eau’’, a plaidé Mamadou Boura Timéra.

    Il prend part au colloque international sur  »les trames vertes et trames bleues : enjeux économiques, socio-politiques et environnementaux et dynamiques d’acteurs », qui se tient du 13 au 14 décembre à l’institut Confucius de l’UCAD.

    Face aux multiples pressions démographiques, foncières et infrastructurelles, ‘’nous défendons la naturalité de la ville, gage de sa durabilité sans laquelle elle serait lugubre, sans âme et chaotique », a dit M. Timéra.

    Selon le professeur d’université, la tenue de ce colloque se justifie par le projet de renforcement des capacités des laboratoires de recherche en sciences sociales et humaines.

    ‘’La durabilité de la ville nous a motivés à placer le thème de notre colloque sur les trames vertes et trames bleues’’, a expliqué le géographe, soulignant que c’est cela qui contribue au bon fonctionnement des villes.

    ‘’Pour préserver la biodiversité, il faut associer le besoin d’infrastructures, les besoins fonciers avec un besoin d’aménager des espaces permettant à la ville de fonctionner et aux écosystèmes de bien fonctionner’’, a expliqué l’universitaire. Pour ce faire, Mamadou Boura Timéra estime qu’il faut concilier l’humanisation et la préservation de la nature.

    Face à la mise en œuvre de projets comme le Train express régional (TER) et le Bus transit rapid (BRT), M. Timéra rappelle que ‘’tout projet d’infrastructure est accompagné par un plan d’aménagement’’. ‘’Mais il faut savoir que souvent les plans d’aménagement tardent à se mettre en place, ce qui impacte l’environnement’’, a regretté le géographe.

    Pour sa part, Alioune Badara Kandji, doyen de la faculté des Lettres de l’UCAD, précise que les trois missions fondamentales de l’université sont :  »former les élites, apporter notre soutien aux communautés et mener la recherche dans nos laboratoires’’.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Prise en charge du diabète : 57 médecins venant de 15 pays formés par l’UCAD

    SENEGAL-SANTE / Prise en charge du diabète : 57 médecins venant de 15 pays formés par l’UCAD

    Dakar, 12 déc (APS) – Cinquante-sept médecins ont été formés à distance dans le domaine de la diabétologie et des maladies endocriniennes par l’Institut de prévoyance médico-sociale (IPMS) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    ‘’Cette formation à distance va permettre de fédérer autour d’une plateforme de formation à distance 57 praticiens de 15 pays différents, dont 17 Sénégalais’’, a déclaré Abdoulaye Lèye, directeur de l’IPMS et coordonnateur de la formation de spécialisation et du diplôme universitaire de diabétologie en formation ouverte et à distance.

    Il animait le précongrès de la Société sénégalaise d’endocrinologie diabétologie et nutrition (SOSEDIAN).

    Selon le professeur Lèye, la plupart des professionnels de santé qui sont sur le terrain sont confrontés à des problèmes liés à la ‘’prise en charge des malades et ont besoin de compétences supplémentaires certifiées’’.

    Dans ce cadre, la formation à distance via internet est un ‘’outil extraordinaire’’ pour pallier ce phénomène.

    Concernant la place du Sénégal dans ce projet, le diabétologue informe qu’il y a ‘’33 médecins formés à la diabétologie qui sont dans les différentes régions du pays’’. Au dernier décompte, dit-il, ‘’il y a eu 35 médecins qui ont la formation spécialisée en endocrinologie’’.

    Abdoulaye Lèye estime que la diabétologie est une sous partie de l’endocrinologie, rappelant que la formation est de quatre ans.

    Il juge ce nombre ‘’très insuffisant’’, mais se réjouit de voir que ‘’l’université est en train de jouer son rôle en aidant à la formation des diabétologues mais aussi à la réflexion au niveau africain’’.

    ‘’(…) Depuis 2019, on a pu enrôler 80 ou 90 personnes et 23 sont sortis et vont recevoir leur parchemin. Ils vont retourner dans leur pays (…)’’, a-t-il expliqué.

    Il a relevé que ‘’divers efforts sont faits par le ministère, certains ONG et structures’’ et que malgré cela, ‘’il reste beaucoup à faire’’.

    NSS/ASG/OID