Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Cancers : plus de 11.000 cas diagnostiqués en 2022

    SENEGAL-SANTE / Cancers : plus de 11.000 cas diagnostiqués en 2022

    Dakar, 4 fev (APS) – Au total, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022 avec 8.134 décès associés, a t-on appris, mardi, du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.

    ‘’Selon les estimations de GLOBOCAN, au Sénégal, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022, avec 8. 134 décès associés », a déclaré M. Mbaye.

    Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer dont le thème est : « Unis par l’unique ».

     »Les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus (17,4%), du sein (15,5%) et du foie (9,7%). Le cancer de la prostate est également significatif chez les hommes, représentant 7,7% des nouveaux cas’’, a t-il expliqué.

    Pour faire face à cette maladie, il a indiqué que le Sénégal a élaboré son plan stratégique 2025-2029.

    ‘’Ce plan vise à renforcer la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs liés au cancer », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’aligne aussi sur la Stratégie nationale de Développement (SND 2025-2029), visant à  »promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisées, viables et compétitives, pour jeter les bases de la souveraineté économique’’.

     »Ce plan, a-t-il encore relevé, prévoit, par ailleurs, le renforcement des capacités des professionnels de santé, l’amélioration des infrastructures médicales et la sensibilisation de la population aux facteurs de risque du cancer’’.

    Il a indiqué à ce propos qu’‘’une collaboration avec des partenaires internationaux, tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est envisagée dans le but de soutenir le développement des services de radiothérapie et de médecine nucléaire.’’

    Evoquant le sens du thème de cette Journée, Serigne Mbaye estime qu’il souligne l’importance de l’unité et de la collaboration dans la lutte commune contre cette maladie.

    Le professeur Mamadou Moustapha Dieng, directeur de l’institut du cancer et vice-président de la Société sénégalaise de cancer (Sosecan), a invité le ministère de la Santé, à aider les structures sanitaires à mieux faire face à cette maladie.

    ‘’Le gap est en train d’être résorbé au niveau de la formation. C’est au niveau des structures hospitalières qu’il faut agir », a-t-il suggéré, rappelant que » le volet le plus important, c’est la prévention’’.

    Le cancérologue a invité toutes les associations à avoir des conseillers pour mieux unir leurs actions dans la lutte contre le cancer. Selon lui,  »toutes les actions doivent se faire de manière concertée pour aboutir à un plan’’.

    ‘’Actuellement, a-t-il souligné, nous sommes à peu près à onze mille nouveaux cas de cancers chaque année mais nous allons passer à 15 mille nouveaux cas chaque année avec une hausse de la mortalité de 110 %, s’il n’y a pas une amélioration des plateaux techniques’’.

    Rose Guèye Ndao, vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a relevé à son tour que dans le cadre de la lutte contre cette maladie, ‘’il ne s’agit pas de se concentrer uniquement sur le traitement de la maladie, mais d’adopter aussi les perspectives et les expériences des individus, des soignants, des familles et des communautés (…) ».

    NSS/AB/OID/SKS

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Le chef de l’État préconise un approvisionnement correct des marchés en produits alimentaires

    SENEGAL-CONSOMMATION / Le chef de l’État préconise un approvisionnement correct des marchés en produits alimentaires

    Dakar, 29 jan (APS) – Bassirou Diomaye Faye a demandé au ministre de l’Industrie et du Commerce, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, de lutter contre toute spéculation sur les prix et d’approvisionner correctement les marchés en denrées et produits de consommation courante.

    ‘’Le chef de l’État a rappelé au gouvernement l’urgence de restructurer les systèmes d’approvisionnement du pays en produits alimentaires et en hydrocarbures, tout en tenant compte notamment du statut récent de pays producteur de pétrole et de gaz du Sénégal’’, annonce le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le président de la République est revenu sur la gestion préventive des approvisionnements du pays et de la stabilité des prix des produits de consommation courante dans le contexte des débuts prochains du ramadan et du carême’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Ces deux évènements sont des périodes ‘’de grande ferveur religieuse’’ et ‘’de forte consommation de denrées et de produits de première nécessité (riz, sucre, huile, lait, farine, pain, etc.)’’, ajoute M. Sarré en citant le chef de l’État.

    Dès lors, Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au ministre de l’Industrie et du Commerce de lutter contre toute rétention des stocks et spéculation sur les prix des produits, de mobiliser tous les moyens nécessaires à l’approvisionnement suffisant et correct des marchés en denrées et produits de consommation courante, selon les prix fixés des produits homologués’’.

    Il a invité aussi le ministre de l’Industrie et du Commerce, le secrétaire d’État chargé des PME/PMI aussi, d’intensifier la promotion du ‘’consommer local’’ en impliquant les industries alimentaires.

    Il faut, pour y arriver, une ‘’accélération de l’exécution des projets et initiatives de transformation […] de la production nationale’’, note Amadou Moustapha Sarré en citant le président de la République.

    ‘’Le chef de l’État a rappelé au gouvernement l’urgence de restructurer les systèmes d’approvisionnement du pays en produits alimentaires et en hydrocarbures, tout en tenant compte notamment du statut récent de pays producteur de pétrole et de gaz du Sénégal’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    NSS/ESF

  • SENEGAL-EDUCATION-RECHERCHE / La recherche peut être un vecteur de développement, selon Abdourahmane Diouf

    SENEGAL-EDUCATION-RECHERCHE / La recherche peut être un vecteur de développement, selon Abdourahmane Diouf

    Dakar, 28 jan (APS) – Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée.

    ‘’L’Afrique n’est pas handicapée par la recherche. Si elle est bien valorisée, elle peut être vecteur de développement. Nous avons besoin de recherche appliquée, c’est la nouvelle vocation de l’Afrique’’, a déclaré Abdourahmane Diouf.

    Il prenait part lundi, à la cérémonie de clôture du projet de Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest (Varriwa).

    Ce projet vise à relever les défis de valorisation des résultats de la recherche et du transfert de technologie dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo. Il s’appuie sur la création d’un environnement favorable à l’innovation et au transfert de technologie grâce à un financement de 4,942 millions d’euros (environ 3,2 milliards FCFA).

    ‘’Nous n’avons pas la même approche que les autres parce que nous sommes communautaristes. Ce qui explique qu’on n’est pas dans une logique de breveter. Le système de normalisation n’est pas notre monde. Or il nous faut entrer dans ce monde en capitalisant notre expertise traditionnelle’’, a suggéré le ministre.

    Il a avoué que cette ambition n’est pas encore à notre portée.

    ‘’Mais avec les nouvelles technologies, nous pourrons resserrer le gap. Il ne s’agit pas de prédisposition intellectuelle, il s’agit d’une question de moyens mais aussi en travaillant sur de pareils projets’’, a dit M. Diouf.

    Il estime qu’‘’il n’y a pas de valorisation de la recherche sans recherche’’. D’où, l’importance de développer la recherche appliquée, a-t-il encore souligné.

    Selon lui, ‘’si la recherche appliquée est bien entraînée, suivie, coachée, financée, elle peut produire des résultats de recherche, et prouver aux bons experts que vous êtes là pour assurer des résultats dans la valorisation de la recherche’’.

    ‘’Il ne s’agit pas d’une question de prédisposition intellectuelle. C’est une question d’outils de travail. C’est une question de technologie’’, a-t-il fait valoir.

    Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire francophone (Auf) a invité tous les acteurs à sortir de ‘’leur zone de confort’’. ‘’On considère la recherche comme une dépense et non de l’investissement », a-t-il déclaré.

    ‘’Il faut montrer que l’université est également un acteur ou agent économique. Il faut que les enseignants-chercheurs, soient conscients de cela. Il n’y a pas de résultat ou impact économique sans une ouverture. Il s’agit d’un prérequis important’’, a plaidé M. Khalbous.

    Varriwa a permis au Sénégal de mutualiser et accélérer le transfert des résultats de la recherche agricole et agroalimentaire, à travers le projet d’appui à la création d’un pôle d’excellence nationale (Apex). Il vise à former 30 chercheurs et innovateurs, finaliser 10 plans d’affaires et 4 demandes de brevets.

    Il a également permis de former 2.090 acteurs, et décerner 56 brevets et l’émergence de 90 entreprises qui ont pu générer 600 emplois.

    NSS/SKS/ASB/AB

  • AFRIQUE-SANTE-STRATEGIE / Lutte transfrontalière contre le paludisme :  huit millions de moustiquaires seront distribuées en Gambie et au Sénégal

    AFRIQUE-SANTE-STRATEGIE / Lutte transfrontalière contre le paludisme : huit millions de moustiquaires seront distribuées en Gambie et au Sénégal

    Dakar, 27 jan (APS) – Le Sénégal et la Gambie ont lancé lundi un programme global de synchronisation de la distribution de masse de huit millions de moustiquaires imprégnées, dans le cadre de la campagne pour l’élimination du paludisme à l’horizon 2030.

    « Ensemble, nous allons travailler à définir les activités communes et à finaliser les modalités de synchronisation nécessaires à la réussite de la campagne de distribution de moustiquaires en 2025. Il s’agit de huit millions de moustiquaires », a déclaré le directeur général de la Santé, professeur Ousmane Cissé.

    Il prenait part à un atelier transfrontalier portant sur les stratégies des deux pays dans la mise en œuvre conjointe et la présentation du programme global de synchronisation de la campagne de distribution de masse de moustiquaires.

    « Le problème peut survenir essentiellement si la Gambie commence et le Sénégal non, et vice versa. Les populations vont quitter la Gambie pour aller au Sénégal pour récupérer les moustiquaires, ou bien quitter le Sénégal pour aller en Gambie pour récupérer les moustiquaires, d’où l’intérêt de la synchronisation de cette distribution. On pense que l’on peut diminuer ces problèmes par rapport à nos populations », a-t-il fait valoir.

    Cette campagne a l’ambition de donner un élan à cette « ambitieuse initiative », a dit le professeur Cissé, ajoutant que plusieurs rencontres ont été initiée dans ce sens.

    « Celle-ci est la deuxième après la réunion organisée en Gambie au mois de décembre 2024, où nos deux équipes ont mis en place les bases d’un plan d’action transfrontalier de l’année 2025 », a-t-il signalé.

    Selon lui, cette initiative s’inscrit dans le cadre de « la collaboration exemplaire entre le Sénégal et la Gambie, une relation bâtie sur un objectif commun : éliminer le paludisme dans nos deux pays ».

    « Ces initiatives conjointes ont permis de toucher un maximum de ménages de part et d’autre de nos frontières, illustrant l’efficacité d’une approche harmonisée face à un ennemi commun », a souligné le directeur général de la Santé.

    « Ce moment est crucial pour consolider les acquis, renforcer notre collaboration et renouveler notre engagement dans la lutte contre le paludisme. Je suis convaincu qu’avec votre expertise, votre engagement et votre détermination, nous réussirons à faire de cette campagne un nouveau succès », a lancé Ousmane Cissé à l’endroit des acteurs concernés.

    « Nous devons unifier nos efforts, travailler en collectivité parce que nous devons éliminer la maladie en 2030 », a pour sa part indiqué le docteur Mamadou Niassy, directeur général de la Santé en Gambie.

    Il a ajouté que l’objectif de son pays est de « distribuer 1,5 millions de moustiquaires », pour une population de 2,5 millions d’habitants.

    S’agissant de la campagne pour l’élimination du paludisme, « nous partageons les données avec les autorités sénégalaises pour que nous puissions faire la surveillance ensemble », a conclu docteur Niassy.

    NSS/SKS/BK/MTN

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Violences faites aux femmes : des droits-de-l’hommistes invitent l’Etat du Sénégal à se conformer à ses engagements internationaux

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / Violences faites aux femmes : des droits-de-l’hommistes invitent l’Etat du Sénégal à se conformer à ses engagements internationaux

    Dakar, 24 jan (APS) – La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), de concert avec les organisations qui en sont membres au Sénégal, ont appelé, vendredi, à Dakar, l’Etat sénégalais à se conformer à ses engagements internationaux en matière d’avortement en cas de viol ou d’inceste, en particulier l’article 14 du protocole de Maputo autorisant cette pratique dans ces deux cas.

    L’article 14 du Protocole de Maputo engage les États-parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger « les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la sante mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus ».

    « On demande à l’Etat du Sénégal de se conformer à ses engagements juridiques internationaux [dans ce domaine]. Ce n’est pas compliqué », a assené Joseph Faye, secrétaire général de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH), au cours d’une conférence de presse visant à présenter les conclusions et recommandations d’un rapport consacré à ce sujet.

    Intitulé « Double peine : les survivantes de viol et d’inceste contraintes de poursuivre leur grossesse au Sénégal », ce rapport a été élaboré par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur la situation des violences faites aux femmes, en novembre 2024.

    « A mon humble avis, s’il y a quelque chose à redresser, ce sont les dispositions de l’article 305 de la Constitution sénégalaise que le juge national continue d’appliquer en écartant les dispositions de l’article 14 du protocole de Maputo, violant ainsi les dispositions de l’article 98 de la Constitution sénégalaise qui étaient claires, en disant que les traités régulièrement ratifiés avaient une valeur supérieure à la loi », a déclaré Joseph Faye.

    « Quand on parle de ce qui est droit, on fait référence dans notre contexte à la loi. Et dans ce cas-là, c’est l’article 98 de la Constitution sénégalaise, l’article 14 du protocole de Maputo et les dispositions de l’article 305 qui condamnent l’avortement sur toutes ses formes », a défendu M. Faye.

    Joseph Faye considère que « le juge national, en continuant à appliquer les dispositions de l’article 305, viole la Constitution annonce de l’article 92 ».

    « Nous souhaitons que l’Etat du Sénégal, qui a signé et ratifié le protocole de Maputo depuis 2004, puisse l’intégrer dans l’ordre juridique national. Ne serait-ce que pour les jeunes filles qui, le matin, en quittant leurs parents pour aller à l’école, sont agressées sexuellement en cours de route et sont obligées de suspendre leur scolarité et de subir une grossesse à cette période de leur vie », a plaidé Joseph Faye.

    Oulimata Sène, juriste consultante chargé de projet à l’Association des juristes sénégalaises (AJS), estime qu’en 2025, « il est urgent que le gouvernement s’exprime sur le sujet, garantisse le respect de l’État droit et mène des actions concrètes pour la promotion et une meilleure protection des droits des femmes ».

    Le Sénégal doit cela « aux petites filles et aux femmes du pays », a ajouté Mme Sène au cours de cette rencontre avec les journalistes.

    Elle ajoute que les organisations concernées demandent à l’Etat de prendre les dispositions législatives et judiciaires nécessaires pour une meilleure protection des femmes et des filles victimes de violences physiques, sexuelles psychologiques et économiques.

    Il est également attendu de l’Etat qu’il mette un dispositif efficace d’assistance juridique et judiciaire des victimes de viols et d’inceste, notamment par la mise en place d’un service d’assistance juridique spécifiquement dédié à leur accompagnement.

    La FIDH et ses organisations membres – LSDH, NDH, RADDHO -, en partenariat avec l’AJS, saluent « les militants et militantes au courage remarquable qui continuent leur combat pour la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal en cas d’inceste ou de viol, et luttent pour l’universalité des droits des femmes et des filles malgré les nombreuses menaces et attaques à leur encontre ».

    NSS/BK/SKS/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT / Lancement d’un plan pour « renforcer significativement » la sécurité routière

    SENEGAL-TRANSPORT / Lancement d’un plan pour « renforcer significativement » la sécurité routière

    Dakar, 23 jan (APS) – Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a lancé, jeudi, un plan en dix étapes pour renforcer  »significativement » la sécurité routière.

    Ce processus comprend d’abord la tenue de l’atelier national pour des routes plus sûres, le mapping de la sécurité routière, la revue de la politique sécurité routière.

    Il y aura ensuite les standards de conception routière, la mise en place d’auditeurs certifiés en sécurité routière, le programme d’évaluation des routes du Sénégal, le renforcement des capacités avec la formation et l’établissement d’un programme de communication.

    Samar Abouraed, la représentante de l’Organisation Internationale pour l’Évaluation des Routes (IRAP) et chargée des programmes en Europe et dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord,  a indiqué que l’ONU a mis en place un programme mondial pour améliorer la sécurité routière dans tous les pays.

    Selon elle, le Sénégal est un des pays qui a décidé de suivre cette vision et de revoir sa stratégie.

     »L’ONU a un programme dénommé Fonds de l’ONU pour la sécurité routière dédié au financement des programmes qui améliorent la sécurité routière et a choisi  de travailler avec l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER) au Sénégal pour améliorer la stratégie, avoir une vision pour la sécurité routière’’, a expliqué Mme Abouraed.

    L’objectif est de ‘’sauver les vies et réduire les accidents graves à l’origine de décès et de blessures graves. C’est un projet de trois ans, qui  comporte le plan en dix étapes’’, a t-elle ajouté.

    En Afrique francophone, le Sénégal est le premier pays à bénéficier dudit projet.

    Pour la chargée du programme, les autorités sont engagées à réduire le nombre de morts et de blessés graves sur les routes du Sénégal.

     »Il faut surtout un engagement des décideurs  avec des capacités déjà présentes, une stratégie et une volonté d’aller un peu plus loin pour des résultats concrets’’, a estimé Mme Abouraed.

    Le secrétaire général de l’ANASER, Boubacar Diop, a déclaré que  »le projet contribuera à améliorer la conception, la modernisation et la gestion de milliers de kilomètres nouveaux et existant du réseau routier du Sénégal, afin d’améliorer la sécurité routière aujourd’hui et à l’avenir’’.

    Il a relevé que des audits et des inspections ont décelé, entre autres, des problèmes liés au respect des normes, au comportement humain, à l’état des véhicules.  »Cet exercice d’audit de la sécurité routière a concerné tous les projets réalisés au Sénégal’’, a t-il dit.

    Parmi les résultats attendus de la mise en œuvre de ce plan demeurent en bonne place l’amélioration des connaissances sur les forces, les faiblesses et les possibilités d’amélioration de la gestion et la coordination de la sécurité des infrastructures routières.

    NSS/ADL/SKS/OID/ABB

  • SENEGAL-SANTE-TIC / L’absence de cadre réglementaire constitue un obstacle à la digitalisation des données médicales, selon un officiel

    SENEGAL-SANTE-TIC / L’absence de cadre réglementaire constitue un obstacle à la digitalisation des données médicales, selon un officiel

    Dakar, 22 jan (APS) – Le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), docteur Ibrahima Khalillouah Dia, a estimé, mercredi, que l’absence de cadre règlementaire constitue un obstacle à la digitalisation du système de santé.

    ‘’En l’absence de cadre réglementaire, on ne peut pas procéder à la digitalisation des données sanitaires. Donc, je pense que ça c’est quand même le premier défi à relever’’, a-t-il dit.

    Le docteur Dia s’exprimait ainsi au cours de la séance académique de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) dont le thème a porté sur: ‘’transformation numérique du secteur de la santé : états des lieux, contraintes et défis’’.

    Selon lui, un autre défi réside dans l’adoption d’une gouvernance efficace et la levée des cloisonnements entre les différents services pour arriver à une digitalisation efficace.

    ‘’Un diagnostic est en cours au niveau du ministère pour aller dans le sens de renforcer le concept de la santé numérique’’, a annoncé le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au MSAS.

    Il a par en ce sens rappelé le projet piloté par le ministère du numérique et financé par la Banque mondiale, qui va permettre de démarrer la numérisation des données médicales dans quatre ou cinq régions.

    ‘’Le ministre de la Santé est en train de voir comment trouver les financements pour élargir le projet à d’autres régions’’, a signalé Dr Dia, qui s’est par ailleurs réjoui de l’adhésion des soignants.

    ‘’Je pense qu’il faut saluer l’adhésion des soignants. La digitalisation des données leur apportera une valeur clinique dans l’exécution de leur travail’’, a-t-il ajouté, rappelant que la dématérialisation du système sanitaire entre dans le cadre de la souveraineté numérique.

    ‘’On ne peut pas digitaliser et laisser nos données en dehors du Sénégal. On ne peut pas aussi digitaliser tous les systèmes avec l’argent des étrangers’’, a défendu le médecin.

    Le Sénégal a pour ambition de numériser les dossiers médicaux dans 50% des centres de soins de santé d’ici 2029, pour un coût de 30 milliards de francs CFA.

    ‘’Un document sur un projet de loi et de décret sur la santé numérique a été transmis au Secrétaire général du gouvernement qui devra statuer sur la question’’, a en outre signalé le coordonnateur de la cellule de la santé numérique au MSAS.

    NSS/ABB/SKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    Dakar, 21 jan (APS)  Une étude  »transversale analytique » réalisée entre janvier et décembre 2023 au service de cancérologie du Centre Hospitalier National Dalal Jamm, fait état d’une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients admis dans ledit service.

    L’étude dont l’APS a eu connaissance a concerné 122 proches aide-malades, dont l’âge médian était de 35 ans (27-43) avec des extrêmes de 16 à 70 ans. Elle précise que 63,1 % étaient des femmes. La prévalence de l’anxiété était de 30,3 % et celle de la dépression de 26,2 %.

    L’étude a été réalisée par le psychiatre El Hadji Makhtar Ba, Amacoumba Fall, interne en cancérologie et Sidy Ka chef de service de cancérologie à l’hôpital Dalal Jamm.

     »Le cancer est une maladie chronique et complexe. Elle affecte profondément non seulement les patients, mais également leur entourage, en particulier les proches aidants. Ces derniers, en jouant un rôle central dans l’accompagnement physique, émotionnel et organisationnel des patients, font face à une charge psychologique considérable, souvent marquée par l’anxiété et la dépression », note le rapport de l’étude.

    Les jeunes de moins de 35 ans présentaient plus d’anxiété (36,7 % contre 23,3 %), tandis que la dépression était plus fréquente chez les aidants de 35 ans et plus (29 % contre 23,3 %), souligne le document.

    La même source soulignent que les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes, avec des taux d’anxiété et de dépression de 35,1 % et 32,5 %, contre 22,2 % et 15,6 % chez les hommes.

    Les médecins notent que ‘’les enfants des patients étaient les plus exposés, avec des prévalences d’anxiété et de dépression de 35,3 % et 31,4 %, tandis que les fonctionnaires et employés privés présentaient les taux d’anxiété les plus élevés (62,5 % et 43,8 %)’’.

    ‘’Notre objectif était d’étudier les facteurs prédictifs des troubles anxieux et dépressifs chez les proches aidants des patients hospitalisés en cancérologie’’, expliquent les auteurs de l’étude.

    Ils soulignent dans le document que les critères d’inclusion étaient d’être un accompagnant principal d’un patient en fin de séjour hospitalier.

    ‘’Les proches aidants étaient interrogés en fin de séjour hospitalier. L’anxiété et la dépression étaient évaluées avec l’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale).

    Les autres variables étudiées étaient les variables sociodémographiques des patients et des proches-aidants, et les variables relatives au séjour intra-hospitalier des proches aidants’’, selon les auteurs de l’étude.

    Ils sont arrivés à la conclusion que l’anxiété et la dépression constituent un problème majeur de santé mentale chez les proches-aidants en cancérologie.

     »A cet effet, un accompagnement psychologique spécialisé devrait être systématiquement apporté à tout proche aidant d’un patient hospitalisé en cancérologie’’, recommande le rapport.

    NSS/ADL/OID/SKS/SBS

     

  • SENEGAL-SANTE-GENRE / Dépression post-partum : une étude révèle une prévalence supérieure aux estimations mondiales

    SENEGAL-SANTE-GENRE / Dépression post-partum : une étude révèle une prévalence supérieure aux estimations mondiales

    Dakar, 20 jan (APS) – Une étude menée dans deux services de gynéco-obstétrique à Dakar révèle que 25,41% de femmes ont eu à subir une dépression post-partum (DPP) au cours de leur vie, un pourcentage élevé comparé à l’estimation mondiale comprise entre 10 et 15%.

    ‘’L’étude a inclus 122 participantes avec une prévalence élevée de DPP (25,41%) au Sénégal, significativement supérieure aux estimations mondiales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime sa prévalence entre 10 et 15% chez les femmes en post-partum’’, selon le rapport de l’étude réalisé par un groupe de chercheurs sénégalais en spécialisation en gynécologie.

    Le groupe de médecins est composé des docteurs Sokhna Seck, Djeinaba Bassine Baldé, Momar Camara et El Hadj Makhtar Ba.

    La dépression post-partum (DPP) constitue le trouble psychiatrique le plus fréquent de la période périnatale, explique le rapport.

    ‘’La tranche d’âge la plus représentée était celle de 24-29 ans. 40% des participantes étaient d’ethnie Peulh, suivie des Wolofs. Les femmes mariées représentaient 93% de l’échantillon. Le taux de scolarisation était de 89%. La majorité des participantes n’exerçaient pas d’activité professionnelle rémunérée. La violence conjugale était présente dans 14% des couples’’, informe le document.

    Selon l’étude, ‘’28% des mères ont déclaré avoir vécu un événement stressant pendant leur grossesse’’, alors que 22% des femmes présentaient une pathologie médicale chronique, dont 55% souffraient d’hypertension artérielle.

    Le rapport signale également que ‘’1% des femmes rapportaient des psychiatriques personnels et 5% des psychiatriques familiales’’.

    La plupart des femmes avait entre deux et quatre enfants vivants en bonne santé, note le document.

    En Afrique, particulièrement au Sénégal, les données épidémiologiques sur la DPP restent limitées. Cette étude vise à évaluer la prévalence de la DPP et à identifier les facteurs sociodémographiques et cliniques associés dans le contexte sénégalais, selon le groupe de chercheurs.

    Cette situation s’explique, selon eux, par plusieurs facteurs notamment ‘’l’insatisfaction du suivi prénatal et l’exposition à des événements stressants’’ pendant la grossesse.

    La grossesse était non désirée dans 17% des cas et 12% des participantes avaient eu une complication. Selon le rapport toujours,  »6% étaient insatisfaits de la qualité de leur suivi prénatal. Le taux de césarienne était de 18%’’.

    Concernant les facteurs associés, l’étude relève le statut matrimonial célibataire, le manque de soutien du conjoint, la violence conjugale, les conflits avec la belle-famille, l’apparition d’un événement de vie stressant pendant la grossesse, la présence d’antécédents médicaux personnels, l’insatisfaction du suivi de la grossesse et le mode d’accouchement par césarienne.

    ‘’Deux facteurs apparaissent particulièrement déterminants: ces résultats soulignent l’importance d’un dépistage systématique et d’une approche biopsychosociale intégrée dans la prise en charge périnatale’’, ont conclu les médecins.

    NSS/ADL/OID/SKS

  • SENEGAL-SOCIETE / Accidents de motos : près de 32,6 % des victimes sont des élèves et étudiants (étude)

    SENEGAL-SOCIETE / Accidents de motos : près de 32,6 % des victimes sont des élèves et étudiants (étude)

    Dakar, 17 jan (APS) – Une étude réalisée à l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) de Grand-Yoff révèle que les élèves et les étudiants sont les plus touchés par les traumatismes dus aux accidents causés par les deux roues avec un taux de  32,6%.

     »L’utilisation des deux-roues comme moyens de transport dans la ville de Dakar n’a fait qu’accroître la morbi-mortalité routière, plus particulièrement chez les piétons. Les élèves et les étudiants représentaient le groupe socioprofessionnel le plus touché, soit 32,6%’’, indique l’étude dont l’APS a eu connaissance.

    Il s’agit d’une analyse prospective analytique descriptive et monocentrique sur une période de six mois, allant du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023 et réalisée à l’hôpital de Grand Yoff.

    Elle a été présentée aux journées scientifiques du Collectif des médecins en spécialisation (Comes), qui se tiennent du 16 au 17 janvier à Dakar.

    D’après le résumé des communications de ces journées scientifiques, l’objectif de ce travail était d’étudier les aspects épidémiologiques et diagnostiques des traumatismes par accident de la circulation routière chez les piétons impliquant un motocycliste.

    Les accidents de la circulation routière constituent le thème principal de ces journées scientifiques. La lombalgie, les maladies émergentes et la santé mentale demeurent les sous-thèmes de ces journées qui se tiennent du 16 au 17 janvier, à Dakar.

    L’étude informe que durant cette période, 270 patients ont été internés à l’hôpital général Idrissa Pouye pour cause d’accident des deux roues.  »Le sexe prédominant dans notre série est le sexe masculin avec 60,37% », souligne l’étude.

    ‘’(…) Les tranches d’âge des adultes jeunes ont été les plus représentées avec 42,60 %’’, souligne le document.

    ‘’Les accidents survenaient le plus souvent entre 12h et 18h dans 31,11%. La collision par choc direct était le mécanisme le plus fréquent (88,10 %)’’, note la même source.

    L’étude montre que ‘’plus de la majorité des patients (84,80 %) avait été amenée par la famille ou un tiers. Les fractures étaient les lésions les plus fréquentes avec 40 %’’.

    ‘’Les lésions des membres inférieurs étaient les plus observées (68,89 %)’’, signale le rapport.

    NSS/SKS/OID/ASG