Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-AFRIQUE-NUTRITION- / Les pays africains invités à « asseoir des systèmes alimentaires adaptés et durables »

    SENEGAL-AFRIQUE-NUTRITION- / Les pays africains invités à « asseoir des systèmes alimentaires adaptés et durables »

    Dakar, 20 nov (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national pour le développement de la nutrition (CNDN) a invité lundi les pays africains à ‘’poursuivre’’ leurs efforts ‘’visant à asseoir des systèmes alimentaires adaptés et durables’’.

    ‘’Pour une amélioration durable de la situation nutritionnelle dans nos pays, nous devons poursuivre nos efforts visant à assoir des systèmes alimentaires adaptés et durables’’, a déclaré Aminata Ndoye Diop.

    Elle s’exprimait à l’ouverture de la 5e Conférence de la Fédération africaine des sociétés de nutrition, qui se tient du 19 au 24 novembre à Dakar.

    Le thème de la conférence est : ‘’Approche multisectorielle pour renforcer les systèmes alimentaires et atteindre les objectifs nutritionnels durables en Afrique’’.

    Elle a indiqué que ‘’pour matérialiser notre appropriation de l’objectif mondial visant à disposer d’un capital humain durable, le Sénégal a élaboré (…) la politique nationale de développement de la nutrition ainsi que le plan stratégique multisectorielle de la nutrition’’.

    Les deux documents ont été conçus ‘’dans le sillage du Plan Sénégal émergent (PSE), cadre de référence de nos politiques publiques’’, a-t-elle précisé.

    Elle estime que la garantie d’une bonne nutrition des populations africaines passe par l’agro-industrie face à la croissance démographique, à l’urbanisation et au changement climatique.

    Cela requiert aussi la mise en place de politiques publiques capables de développer des systèmes alimentaires durables et simples.

    La mobilisation des ressources, principal défi

    ‘’Aujourd’hui, nous sommes dans une approche multisectorielle pour pouvoir mieux adresser les déterminants de la malnutrition’’, a informé la secrétaire exécutive du CNDN.

    Elle estime que la ‘’mobilisation des ressources pour la nutrition’’ constitue aujourd’hui le principal défi à relever.

    ‘’Cela montre que le plan n’était pas mis en œuvre en intégralité. Donc, le défi aujourd’hui, c’est la mobilisation des ressources destinées à la nutrition’’, a-t-elle insisté.

    Le docteur Valérie Ndiaye, présidente de l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS), affirme que compte tenu de l’existence au Sénégal d’’’une approche multisectorielle’’, il convient de ‘’passer au financement de tous ces plans qu’on élabore et mettre en pratique ce qu’on a écrit dans les plans d’actions’’.

    Elle relève que ‘’la nutrition n’est pas bien financée’’, contrairement à d’autres programmes comme ceux relatifs à la vaccination, au paludisme, au sida.

    Cette situation semble paradoxale à ses yeux, étant donné qu’’’une personne bien nourrie, bien alimentée pourrait résister correctement à beaucoup de maladies’’.

    ‘’Nous lançons un appel aux partenaires pour qu’ils financent les programmes, parce qu’il s’agit du gros défi aujourd’hui’’, a conclu le docteur Ndiaye.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-NUMERIQUE / Données personnelles : un équilibre à trouver entre la protection de la vie privée et le partage des données (universitaire)  

    SENEGAL-NUMERIQUE / Données personnelles : un équilibre à trouver entre la protection de la vie privée et le partage des données (universitaire)  

    Dakar, 7 nov (APS) – Le coordonnateur du projet Max Planck Research Partner group, Mor Bakhoum, a souligné, la nécessité de trouver un équilibre entre la protection de la vie privée des individus et la facilitation de l’accès et du partage des données.

    ‘’Il faudra mettre la protection des données à caractère personnel en rapport avec le développement de l’économie numérique et l’innovation. Cela implique de trouver un équilibre entre protéger la vie des individus (…) faire de sorte que l’accès et le partage des données soient facilités’’, a déclaré M. Bakhoum par ailleurs enseignant-chercheur à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UNCHK).

    Il prenait part lundi à une conférence-atelier portant sur le thème : ‘’Régulation des données à caractère personnel au Sénégal et économie numérique : enjeux et perspectives’’.

    ‘’On assiste à un développement fulgurant de l’économie numérique avec des start-up, des business modèles qui créent des solutions innovantes dans divers secteurs’’, a-t-il relevé.

    Sous ce rapport, il indique que la conformité ne doit pas être un lourd fardeau pour les business modèles. D’où la nécessité selon lui de trouver ‘’cet équilibre là en termes de régulation’’, a-t-il préconisé.

    Pour arriver à réaliser cet équilibre, M. Bakhoum dit avoir pris comme exemple le secteur de l’agriculture avec des business modèles qui sont développés dans le secteur financier qui facilite le transfert d’argent.

    ‘’Ce qu’on a constaté, c’est que ces business modèles sont basés sur la collecte, le traitement et le partage de données à caractère personnel’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Et sur le plan réglementaire, a-t-il poursuivi, on a réfléchi sur la question de savoir est-ce que le cadre est idoine pour développer ces business modèles-là’’.

    Il a indiqué que l’étude a fait ressortir l’existence d’’’une loi sur la protection des données à caractère personnel, ce qui est un pas important dans la dynamique de protection de la vie privée’’.

    Mor Bakhoum estime que c’est ‘’un débat très actuel, parce qu’on est dans une dynamique de révision de la loi sur les données à caractère personnel’’.

    ‘’Cette question doit être pris en charge par le législateur pour faire de sorte que l’aspect vie privée soit préservé et que l’innovation soit un facteur clé. Parce qu’il s’agit d’un facteur de développement de l’économie numérique’’, a-t-il fait valoir.

    Le professeur Jean-Louis Corréa, directeur des études, de la recherche et de l’innovation de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) estime qu’il faut permettre à l’économie africaine, et plus précisément l’économie sénégalaise, dans les secteurs clés tels que le secteur financier ou l’agriculture, de pouvoir tirer profit de ce nouveau mode de vie qui fait que nous laissons des  »traces partout’’.

    Il ajoute que ‘’ces traces-là peuvent être exploitées à des fins économiques’’.

    Selon M. Corréa, l’université numérique a pour objectif, dans le cadre de ce projet de recherche, de voir comment ‘’nous pouvons mettre à profit toute cette manne qui est une manne économique’’. Une manne qui, selon lui, ‘’met en relation l’économie avec la nécessité de protéger l’humain, de protéger la vie privée des personnes’’.

    NSS/ASG/AB

  • SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Plaidoyer pour une utilisation des produits alimentaires locaux

    SENEGAL-SANTE-NUTRITION / Plaidoyer pour une utilisation des produits alimentaires locaux

    Dakar, 3 nov (APS) – L’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS) a appelé, vendredi, à faire de la consommation des produits locaux une réalité afin de prévenir les maladies non transmissibles.

    ‘’Le consommer local de nos produits alimentaires ne doit plus être un slogan. Le consommer local doit être une réalité. Nos produits locaux sont bio naturellement donc sans danger’’, a défendu le docteur Valérie Ndiaye, présidente de l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal lors d’un atelier d’information des médias en prélude de la cinquième conférence des Sociétés africaines de nutrition.

    Pour arriver à changer les comportements liés à notre consommation, l’ANAS et la Fédération africaine des sociétés de nutrition (FANUS) organisent cette cinquième conférence du 19 au 24 novembre 2023 à Dakar sur le thème  »Approche multisectorielle pour le renforcement des systèmes alimentaires et la réalisation d’objectifs de nutrition durables en Afrique’’.

    A en croire le docteur Ndiaye, les bouillons sont des ‘’additifs alimentaires qui ne nourrissent pas ».

    ‘’Le problème avec ces bouillons, c’est le problème de la publicité et des messages qui jouent sur la psychologie des femmes alors qu’ils sont sources de problèmes de santé’’, a alerté la nutritionniste.

    A la place, elle a  recommandé de préparer les mets avec des épices ‘’naturelles et bonnes pour la santé’’.

    Pour sa part, le professeur Adama Diouf secrétaire général de l’ANAS, a fait savoir qu’une étude menée en 2021 sur les emballages ultra combinés avait révélé que ‘’70% de ces produits n’avaient pas d’autorisation marketing’’. Ces produits étaient ‘’très sucrés, très salés et très gras. Il s’agissait de produits ultra transformés’’.

    Selon le spécialiste,  »notre système alimentaire dépend de l’environnement alimentaire’’. D’où l’impératif de ‘’réduire les chocs’’ dus aux changements climatiques ».

    Face à cette situation, le professeur à la faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a  estimé que ‘’la nutrition est une priorité mondiale ». Au Sénégal,  »elle est inscrite dans le Plan Sénégal émergent (PSE), ce qui reste à faire c’est de vulgariser les bonnes pratiques », a-t-il dit.

    Selon le professeur Adama Diouf, par ailleurs président de la commission scientifique de la conférence, l’activité servira de plateforme pour partager les connaissances, les compétences, les bonnes pratiques et tous les efforts déployés afin de relever les défis et de réfléchir à un plan d’actions pour accélérer l’atteinte des cibles mondiales et les Objectifs de Développement Durable (ODD).

    Pour inciter les pays à recourir aux bonnes pratiques nutritionnelles, l’ANAS compte remettre la distinction de ‘’champion de la nutrition en Afrique’’ compte tenu des réalisations pour la souveraineté alimentaire.

    La conférence se déroulera sous forme de sessions plénières, de symposiums et d’expositions axés autour de 14 sous-thèmes. 122 communications orales, 8 symposiums et 11 sessions sont prévus entre autres activités. Près de 500 participants sont attendues à Dakar.

    NSS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-SANTE / Un officiel évoque une baisse « plus lente » et « en dents de scie » de la mortalité néonatale

    SENEGAL-SANTE / Un officiel évoque une baisse « plus lente » et « en dents de scie » de la mortalité néonatale

    Dakar, 2 nov (APS) – Le Directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme) a fait part  jeudi à Dakar, d’une baisse « plus lente » et « en dents de scie » de la mortalité néonatale au Sénégal en dépit « des nombreux efforts » consentis dans le domaine.

    « Selon les différentes Enquêtes démographiques de santé continue (EDS-C), la mortalité infanto- juvénile a baissé, de 59% en 2015 à 37% en 2019, avec une mortalité néonatale qui a connu une baisse plus lente et en dents de scie de 21 % en 2015 à 28% en 2017 et à 21% en 2019 », a déploré  docteur  Amadou Doucouré.

    Il représentait le ministre de la Santé et de l’Action sociale au symposium sur les nouveaux nés, petits et vulnérables (SVN) ouvert à Dakar, le même jour.

    « Malgré ces efforts importants, des défis subsistent encore et sont relatifs à  l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) qui est la réduction du taux de décès néonatal à au moins  12 pour 1000 naissances vivantes », a souligné Dr Doucouré.

    Le médecin a ajouté que  »la mortalité néonatale diminue plus lentement et représente près de la moitié de la mortalité totale des moins de 5 ans au Sénégal ».

    « Les naissances prématurées, le faible poids à la naissance (FPN) et le retard de croissance contribuent pour une part non négligeable à cette mortalité précoce », a expliqué le directeur de la santé de la mère et de l’enfant.

    Le docteur Pape Birame Mbodj, chef de la division survie de l’enfant à la Dsme a noté de son côté que  »le Sénégal fait face à beaucoup de défis ».

    « Il y a  une insuffisance dans la qualité de l’offre et de la demande. A cela s’ajoute la difficulté d’accès aux services de santé, les problèmes liés à la distribution des médicaments », a-t-il dit.

    Le docteur Mbodj  a évoqué aussi  le déficit d’infrastructures et installations dédiées, le manque d’unités de néonatalogie, de même que de ressources humaines qualifiées.

    Face à cette situation, Amadou Doucouré a signalé qu’ »un plan d’amélioration de la santé néonatale a été élaboré et mis en œuvre ».

    « Ce plan arrivé à terme, et dans une perspective d’élaboration d’un nouveau plan pour les 4 prochaines années, il nous a paru opportun d’avoir des données probantes et évidences scientifiques », a-t-il souligné.

    Ce qui justifie, selon lui, la pertinence de la tenue du symposium, visant à sensibiliser les acteurs clés en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Amérique latine sur le fardeau constitué par la mortalité des SVN mais surtout des possibilités de prévention.

    Pour sa part, Elisabeth Liyong Diallo, fondatrice de l’institut de recherche clinique Likak Research, a magnifié l’importance de disséminer ce groupe de chercheurs au nombre de 150 depuis 4 ans pour fournir des informations que « nous adoptons à notre contexte ».

    Parmi les recommandations formulées par les chercheurs, Mme Diallo cite la supplémentation en nutriments pour les femmes enceintes.

    « On supplémente déjà en médicaments antipaludiques mais ils recommandent d’autres suppléments en aliments et en micronutriments », a-t-elle dit.

    Il est également recommandé « des visites de meilleure qualité, les femmes aillent beaucoup plus tôt et qu’on les serve mieux lorsqu’elles vont dans les structures de santé », a-t-elle conclu.

    NSS/SKS/ADL/ASB//OID

  • SÉNÉGAL-SANTE / Recherche : Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye préconise de s’appuyer sur l’éthique

    SÉNÉGAL-SANTE / Recherche : Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye préconise de s’appuyer sur l’éthique

    Dakar, 26 oct (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, a souligné jeudi l’importance de mener, dans le cadre de la réalisation des projets de développement, des recherches basées sur l’éthique dans l’optique d’aider les décideurs à prendre de bonnes décisions.

    ‘’Nos Etats essaient de prendre en charge les différents défis pour implémenter un développement durable à travers la recherche’’, a-t-elle rappelé en présidant la célébration de la certification ISO 9001-2015 du Comité national d’éthique pour la recherche en santé (CNERS).

    Elle a toutefois rappelé que ce processus est jalonné  »d’intempéries’’ qui, si des dispositions ne sont pas prises, pourraient freiner ‘’notre marche vers le développement ou le déshumaniser’’.

    En dépit de cela, dit-elle, l’existence au Sénégal d’un comité d’éthique en phase avec les standards internationaux et certifié ISO 9001 permet  »d’avoir de l’espérance quant au développement d’une recherche basée sur une intégrité scientifique’’.

     Et même si en biotechnologie le risque zéro n’existe pas, les chercheurs sont invités à se souvenir que ‘’la science doit être soumise à la moralité pour éviter les débordements’’, a-t-elle déclaré.

    Elle a rappelé que le continent africain se dote de plus en plus de laboratoires de hautes technologies au sein desquelles de grandes manipulations sont faites. ‘’Nous appartenons à un monde de transdisciplinarité et de networking. Cela fait que tout ce qui apparaît quelque part dans le monde ne laisse pas indifférents les autres espaces de vie’’, a-t-elle expliqué.

     Au moment où en Europe les Etats légifèrent sur l’euthanasie, la vente d’organes, le choix du sexe de l’enfant, la procréation médicalement assistée, le clonage humain, le développement fulgurant de l’anthropologie génétique, la médecine personnalisée, etc., ‘’l’Afrique doit se préparer pour ne pas être surprise’’, a-t-elle préconisé.

    Le ministre a estimé que la mise en place de comités nationaux de bioéthique, qui sont des instances hautement stratégiques dans l’éclairage des décisions de politiques publiques, doit être complétée par un dispositif d’accompagnement des différents comités de gestion opérationnelle des problèmes de bioéthique.

    Il s’agit d’avoir, à différents niveaux, des référentiels pour émettre des avis en cohérence avec les valeurs humaines et l’orientation sociétale de nos pays, a-t-elle précisé.

    ‘’Il reste néanmoins établi que la capacité de notre système législatif et règlementaire à faire face aux risques de dysfonctionnement est fortement atténuée par la vitesse avec laquelle apparaissent les dérèglements et dérapages’’, a souligné Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye.

    Sur cette base, le ministre de la Santé et de l’Action sociale estime qu’il est nécessaire de prévoir un dispositif de transition, d’anticipation et d’accompagnement. Les comités nationaux d’éthique jouent à ce niveau un rôle capital.

    ‘’Au-delà des mutations sociales et sociétales, dit-elle, l’avancée de la science déclenche des alertes pour la préservation de la dignité humaine et la promotion d’un transhumanisme éthique’’, a-t-elle conclu.

    NSS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Certification : 1 228 protocoles examinés et 336 délibérations effectuées (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Certification : 1 228 protocoles examinés et 336 délibérations effectuées (officiel)

    Dakar, 26 oct (APS)-Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé (CNERS) du Sénégal a examiné, dans le cadre de ses interventions, 1 228 protocoles et tenu 336 sessions de délibération entre 2009 et 2023, a appris l’APS jeudi de sa vice-présidente, professeur Aissatou Touré.

    ‘’Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé certificat ISO 9001-2015 a examiné dans le cadre de ses interventions 1 228 protocoles et 336 sessions de délibérations tenues de 2009 à nos jours’’, a fait savoir Mme Touré.

    Elle prenait part à la cérémonie de présentation de la certification du CNERS. Cette structure est un organe de régulation de la recherche créée par la loi 2009-17 du 9 mars 2009 et portant code d’éthique pour la recherche en santé.

    Dans le cadre de ses réalisations, le comité a constitué une base de donnée électronique des protocoles de recherche en santé dans le but d’améliorer et de relever le système de revue éthique.

    Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé a également permis la réalisation depuis 2009 en collaboration avec la division de la recherche du ministère de la Santé et de l’Action sociale, d’annuaires statistiques de la recherche en santé entre 2019 et 2022.

    “Cet organe traduit une conformité de l’institution. Il s’agit d’une exigence fondamentale dans la mesure où la certification permet le renforcement des capacités avec l’internationalisation des bonnes pratiques’’, a expliqué Aissatou Touré.

    ‘’Il y a une absence de personnel dédié pour assurer un fonctionnement optimal. Ce qui fait que le CNERS s’appuie depuis sa création sur la Division de la planification, de la recherche en santé en termes de personnel et la logistique’’, a relevé Mme Touré.

    Elle a aussi déploré l’absence de véhicule pour mener des activités de supervision et d’inspection conformément aux missions du CNERS.

    “A cela s’ajoute l’obsolescence de certains textes qui rendent difficile le département du CNERS et la mise en adéquation de ses missions et des exigences actuelles pour une gouvernance optimale de la recherche’’, a-t-elle mentionné.

    La vice-présidente du CNERS a par ailleurs fait part d’une émergence de nouvelles thématiques génomiques avec le développement dans la recherche d’outils à l’image des systèmes d’intelligence artificielle et de nouvelles technologies vaccinales.

    Pour sa part, le docteur Jeff Kabinda Maotela coordinateur des politiques de santé à l’Organisation mondiale de la santé estime que la recherche-développement et l’innovation constituent un ‘’des accélérateurs identifiés pour impulser les stratégies afin d’atteindre les cibles de l’ODD3 (objectif du développement durable) relatif à la santé’’.

    Il a magnifié le ‘’pas de géant’’ franchi par le CNERS en devenant une référence par son obtention de la certification ISO 9001comme le premier comité national africain d’éthique de la recherche (NREC).

    NSS/MTN

     

  • SENEGAL-ENSEIGNEMENT-AFRIQUE-TIC / Enseignement virtuel: le modèle sénégalais inspire en Afrique (Recteur)

    SENEGAL-ENSEIGNEMENT-AFRIQUE-TIC / Enseignement virtuel: le modèle sénégalais inspire en Afrique (Recteur)

    Dakar, 26 oct (APS) – Des pays africains veulent s’inspire du modèle sénégalais d’enseignement à distance, a confié le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex-Université virtuelle du Sénégal, UVS).

     »La plupart des pays africains sont en train de s’inspirer du modèle sénégalais de l’université virtuelle’’, a déclaré le professeur Mousso Lo qui était l’invité de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS).

     »C’est le cas de la Cote d’Ivoire, du Burkina qui est même allé plus loin que la Cote d’Ivoire qui a entamé la construction des Espaces numériques ouverts ENO. Il y a le Gabon, le Mali, le Niger qui n’a pas encore démarré, et le Congo’’, a-t-il ajouté.

    L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane a un rôle  »de leader à jouer » dans ce réseau, selon M. Lô, estimant aussi que  »c’est une occasion pour partager des expériences ».

    Selon lui,  »il y a des choses qu’on arrive à faire peut-être mieux ici qu’en Côte d’Ivoire, Mali ou vice versa ou l’inverse ».

    ‘’Il s’agit de voir ce qui se fait de mieux quelque part de le copier pour que les autres puissent s’en inspirer. On est dans cette dynamique-là’’, a-t-il renchéri.

     »'(…). Nous avons déjà une convention signée avec l’université virtuelle de la Cote d’Ivoire, une convention avec celle du Burkina. Nous sommes en train de travailler vers un réseau beaucoup plus large d’une université virtuelle francophone pour pouvoir partager des expériences’’, a dit Pr Moussa Lo.

    NSS/OID/ASB

  • SENEGAL-ENSEIGNEMENT-NUMERIQUE / Sept régions et un tiers des départements disposent d’Espaces numériques ouverts (recteur)

    SENEGAL-ENSEIGNEMENT-NUMERIQUE / Sept régions et un tiers des départements disposent d’Espaces numériques ouverts (recteur)

    Dakar, 25 oct (APS) – L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane compte aujourd’hui  une douzaine d’Espaces numériques ouverts (ENO) en  couvrant ainsi sept régions sur 14 et prés d’un tiers des départements du Sénégal, a déclaré mercredi son recteur Pr Moussa Lo.

    ‘’Nous couvrons la moitié des régions du pays, soit sept déjà régions couvertes et un tiers des départements du Sénégal’’, a signalé M. Lo qui était mercredi l’invité de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS) à l’ENO de Mermoz à Dakar.

    ‘’Je pense que d’ici quelques années, les ENO seront complets. Une couverture nationale sera effective pour donner beaucoup plus de présence de l’université au niveau national afin de davantage participer à l’aménagement numérique du territoire’’, a assuré le recteur de l’université numérique.

    L’ambition des pouvoirs publics c’est d’avoir 50 Espaces numériques ouverts ‘’mais il y a quand même beaucoup de retards dans le processus de construction ce qui fait que seuls 12 ont été livrés entièrement’’, a-t-il souligné.

    Le recteur de l’UNCHK a précisé que d’autres espaces numériques sont ‘’en chantier avec un nouveau programme constitué de bâtiments de dernière génération’’.

    Il a cité l’ENO de Mermoz qui fait partie des premiers qui ont été livrés. ‘’Mais avant son ouverture un bâtiment avait été pris en location. C’est aujourd’hui le cas à Keur Massar, Kaolack et  Ziguinchor où on a loué des bâtiments pour permettre à l’ENO de fonctionner en attendant que l’ENO définitif soit livré’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui cette location d’espaces dédiés à l’enseignement à distance a des conséquences sur le fonctionnement de l’université numérique.  ‘’Quand on loue un bâtiment, il n’est pas forcément adapté aux réalités et aux besoins mais on fait de notre mieux pour mettre en relief ce dont on a besoin pour le faire fonctionner’’, a fait observer M. Lo.

    Il a aussi relevé des difficultés avec la répartition de 60 000 étudiants dans 17 ENO.

    ‘’La difficulté c’est que certains ENO, ont souvent des rushs.C ’est le cas des ENO de Dakar où la taille d’une classe peut dépasser la capacité d’accueil physique de l’ENO en cas d’évaluation’’, a expliqué Pr Moussa Lo.

    ‘Nous essayons de trouver des solutions palliatives à ces difficultés-là qui sont liées au retard noté dans les chantiers’’, a rassuré le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.

    NSS/ADL/MTN

  • SENEGAL-UNIVERSITE-ORIENTATION / « Le modèle pédagogique de l’université numérique permet d’améliorer le processus d’apprentissage », dit le recteur de l’UNCHK

    SENEGAL-UNIVERSITE-ORIENTATION / « Le modèle pédagogique de l’université numérique permet d’améliorer le processus d’apprentissage », dit le recteur de l’UNCHK

    Dakar, 25 oct (APS) – Le modèle pédagogique de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane contribue à améliorer le processus d’apprentissage à travers la personnalisation du parcours de l’apprenant et une stratégie institutionnelle axée sur la recherche et l’innovation, a indiqué son recteur, le professeur Moussa Lo.

    Le modèle pédagogique de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane « tient compte des nouvelles techniques existantes », comme « l’intelligence artificielle générative qui permet d’améliorer le processus d’apprentissage », a expliqué le professeur Lô, dans un entretien avec la rédaction de l’APS dont il était mercredi l’invité.

    « Il y a un modèle d’organisation qui est venu compléter l’existant, parce qu’il y avait un décret qui datait de 2016 et qui avait mis en place une certaine organisation qui a permis d’améliorer le processus d’apprentissage », a-t-il dit.

    « Cela concerne la méthode d’évaluation mais aussi la personnalisation du parcours de l’apprenant. Cela, en tenant en compte son profil et de la prise en compte de la stratégie institutionnelle de recherche et d’innovation adoptée au mois de décembre 2022 avec le conseil d’administration », a ajouté le professeur Moussa Lo.

    Le recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane note que cette stratégie institutionnelle a été prise en compte dans le nouveau plan stratégique, sans compter que le conseil d’administration a été selon lui renforcé avec le nouveau décret portant sur le fonctionnement de l’institution.

    Plusieurs représentants du monde socio-économique ont ainsi fait leur entrée au sein du conseil d’administration. « Ce qui implique une réorganisation de la pédagogie et de la recherche au sein de l’institution, avec trois pôles de formation dont un pôle de recherche », a relevé le professeur Lo.

    « Nous sommes à un moment où le numérique est devenu incontournable. Les entreprises du numérique dominent l’économie mondiale. La transformation numérique ne laisse en tout cas aucun secteur indifférent », a-t-il dit.

    « Je pense que dans ce contexte-là, réaffirmer le caractère numérique de l’institution, en le mettant en exergue dans la dénomination, c’est quelque chose qu’il faut saluer », a dit le recteur de l’université numérique, se félicitant que son institution soit baptisée du nom de Cheikh Hamidou Kane, « un illustre Sénégalais que tout le monde connait […] ».

    Il a insisté sur les avantages à tirer du fait d’avoir Cheikh Hamidou Kane « comme référence et modèle à donner aux étudiants et à la communauté [de cette institution de manière générale] », dans la mesure où cela constitue « un atout sur lequel [s’appuyer] pour davantage véhiculer des valeurs autour de ces jeunes et développer l’institution à travers les valeurs qu’incarnait l’illustre parrain ».

    Il est revenu sur un autre « aspect important » lié à l’insertion professionnelle des étudiants. « Nous avons déjà commencé à y travailler avec un bailleur qu’est le Master Card, dans le cadre du programme FORCE-N (Formation ouverte pour le renforcement des compétences pour l’emploi et l’entrepreneuriat dans le numérique) », a signalé le recteur de l’université numérique.

    Un autre volet est « lié à la gestion de ressources additionnelles, nous avons aujourd’hui un modèle économique principalement basé sur la subvention de l’Etat. Mais ce qui est sûr, c’est que dans les années à venir, nous comptons renforcer nos ressources propres pour prendre en compte nos ambitions », a annoncé Moussa Lo.

    NSS/BK/MTN

  • SENEGAL-UNIVERSITE-LOGISTIQUE / Besoins d’ordinateurs des étudiants : un recteur suggère une usine d’assemblage d’outils numériques

    SENEGAL-UNIVERSITE-LOGISTIQUE / Besoins d’ordinateurs des étudiants : un recteur suggère une usine d’assemblage d’outils numériques

    Dakar, 25 oct (APS) – Le recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane suggère « une planification bien maîtrisée au niveau national », pour répondre aux besoins en ordinateurs des étudiants en mettant sur pied une usine d’assemblage d’outils numériques.

    « Il faut qu’on arrive à rassembler nous-mêmes les ordinateurs en fonction des besoins exprimés », a préconisé le professeur Moussa Lo, invité mercredi de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    « La solution qui nous semble la plus pérenne, c’est d’aller vers une usine d’assemblage au niveau national, qui nous permettra de prendre en compte et automatiquement une planification bien maitrisée au niveau national pour avoir ces outils à temps et surtout avoir des outils plus adaptés », a-t-il dit.

    Selon le recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, cela permettrait en même temps de « prendre en charge d’autres besoins », au regard de la « forte demande » en ordinateurs et outils numériques, mais aussi de « créer de l’emploi ».

    « Il s’agit d’une option sur laquelle nous sommes en train de travailler, et nous espérons y arriver dans quelques années », a-t-il lancé.

    « On distribue 22.000 ordinateurs à des étudiants cette année dans certaines filières, lesquels sont demandeurs de beaucoup de cas de performance et disent que les ordinateurs dont ils disposent ne leur permettent pas de faire ce qu’ils doivent faire », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que les ordinateurs destinés aux apprenants doivent répondre aux « attentes » de ces derniers.

    Le professeur Moussa Lo note que cette question impacte le fonctionnement de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane et sur le calendrier académique. Il dit travailler avec le ministère concerné par ce problème « pour trouver une solution plus pérenne ».

    D’autant que pour acquérir autant d’ordinateurs à l’étranger, « il y a toujours des délais et des aspects qu’on ne maitrise pas ».

    Il rappelle par ailleurs que l’enseignement à distance a toujours existé au Sénégal avec l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD), ainsi que la Fastef, Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation de la formation de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, mais aussi à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    « Ce qui a changé avec l’université numérique, c’est de s’adresser à un public beaucoup plus jeune », sans compter qu’apprendre à distance constitue quelque chose de nouveau par rapport aux habitudes des étudiants.

    « Cela les déroute et déroute leurs parents aussi. Comme on a l’habitude de dire, le parent est content lorsqu’il voit son enfant se lever le matin pour aller à l’école pour apprendre », a souligné Moussa Lo.

    Il considère en outre que le numérique offre l’opportunité « d’avoir accès à tout là où on est », même si « tout changement nécessite une période d’appropriation ».

    « Il fallait d’abord que les gens s’habituent à ce nouveau modèle. La Covid nous a permis de nous rendre compte des opportunités offertes par le numérique », a-t-il soutenu.

    NSS/BK/MTN