Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE-FISCALITE / Plaidoyer pour un relèvement du taux de taxation du tabac

    SENEGAL-SANTE-FISCALITE / Plaidoyer pour un relèvement du taux de taxation du tabac

    Dakar, 12 oct (APS) – Le Forum civil préconise un relèvement du taux de taxation des produits du tabac, actuellement de 23 % au Sénégal, pour le porter « à des niveaux acceptables », les standards fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étant d’environ 70 pour cent.

    « Il faut augmenter le seuil de la taxation pour diminuer l’addition du tabac et allouer des ressources importantes » qui permettraient de « financer et impacter positivement le système de santé sénégalais », a déclaré Abdou Malicky Bousso du Forum civil.

    Il intervenait jeudi lors d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur l’impact de la taxation du tabac sur les politiques de santé au Sénégal, où le taux de taxation du tabac est d’environ « 23 %, là où les standards sont fixés à environ 70 % par l’OMS ».

    Le Forum civil dit avoir « un plan » pour arriver à relever le taux de taxation des produits du tabac au Sénégal, selon M. Bousso.

    « Nous croyons que ce plaidoyer va permettre aux acteurs de travailler dans le sens de rehausser la taxation sur le tabac à des niveaux acceptables », a-t-il dit, précisant que le Forum civil veut aller au-delà de la taxe spécifique actuellement en vigueur pour « d’autres systèmes de taxation ». Cela « va impacter sur le système de santé », a assuré Abdou Malicky Bousso.

    Le Sénégal « a très peu de ressources tirées du tabac, de son industrie et de sa commercialisation », alors que les ménages, les familles et l’Etat « consacrent des ressources extrêmement importantes à traiter les impacts et conséquences du tabac », a de son côté souligné l’expert fiscal Elimane Pouye, selon lequel en 2022, le tabac engendré 32 milliards de francs CFA de recettes.

    A l’en croire, il urge de mettre en place des dispositifs de traçabilité et de suivi de la taxation du tabac et de conduire un plaidoyer pour le renforcement de la taxation de ce produit, en faisant valoir que l’industrie du tabac « nous prend 122 milliards au moment où l’Etat supporte 71 milliards de francs CFA de charges liées aux problèmes de santé », les populations supportant « 55 milliards de francs CFA ».

    NSS/BK/ASG/MTN

  • SENEGAL-FORMATION / Plus de 136 000 personnes accompagnées par le 3FPT en 2022 (directrice)

    SENEGAL-FORMATION / Plus de 136 000 personnes accompagnées par le 3FPT en 2022 (directrice)

    Dakar, 10 oct (APS) – Au total cent trente six mille sept cent quarante sept personnes ont bénéficié de l’accompagnement du Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT) au courant de l’année 2022, a révélé mardi sa directrice Sophie Diallo.

    ‘’En 2022, nous comptabilisons 136 747 personnes à travers notre premier guichet,’’, a informé Sophie Diallo, mardi à Dakar à l’ouverture de l’atelier de renforcement des compétences du personnel du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (AFRO).

    Cet appui a pu se faire grâce à la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCI) prélevée chez les entreprises à hauteur de 3% et reversée au 3FPT, a  t -elle expliqué.

    Au Sénégal, a t-elle précisé,  »c’est 100% de cette taxe qui est dédiée à la formation professionnelle’’.

    Il s’agit  »d’une manne financière (…) et nous nous assurons à travers la formation de leur personnel que ces entreprises et en ce sens-là soient durables, viables, compétitives et productives qu’elles ne ferment pas et qu’elles ne soient pas en faillite’’.

    Pour la rentrée 2023-2024, le 3FPT a lancé l’enrôlement pour des bons de formation sur sa plateforme avec 9 000 demandes enregistrées sur une offre de 2000 bons.

    Cela prouve, selon Sophie Diallo,  »l’interêt que les jeunes ont pour la formation professionnelle, en se réveillant très tôt pour aller au niveau des pôles emploi pour accéder à la formation’’.

    Selon la directrice du 3FPT, le digital est entré aujourd’hui dans nos foyers et l’ensemble des régions sont couvertes. ‘’On a la domotique maintenant, on parle même de digital énergie, ce qui signifie qu’il y a des dimensions à prendre en compte’’, a-t-elle souligné.

    A travers cette approche par les compétences, le 3FPT par la voix de sa directrice générale dit avoir ‘’des métiers majeurs essentiels’’ nécessitant la poursuite  »d’une démarche standardisée et harmonisée’’.

    ‘’C’est dans cette même veine qu’il nous faut veiller à avoir une standardisation des coûts’’, a énoncé Sophie Diallo. Parce que, soutient-elle, la formation professionnelle est aujourd’hui un’’ levier incontournable’’ de développement.

    NSS/ADL/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-FORMATION / Mamadou Mounirou Ly : « 60% des métiers de l’avenir sont encore méconnus »

    SENEGAL-AFRIQUE-FORMATION / Mamadou Mounirou Ly : « 60% des métiers de l’avenir sont encore méconnus »

    Dakar, 10 oct (APS) – Le directeur général de l’Office national de formation professionnelle (ONFP) a indiqué ce mardi que 60% des métiers de l’avenir sont encore méconnus.

    ‘’Soixante pour cent des métiers de l’avenir ne sont pas encore connus. En tant que structure de formation, nous devons nous projeter vers cela. (…)’’, a déclaré Mamadou Mounirou Ly.

    Le DG de l’ONFP prenait part à l’ouverture d’un atelier de renforcement des compétences du personnel du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO), qui se tient du 10 au 20 octobre 2023, à Dakar.

    Pour réussir ce pari, M. Ly a insisté sur la nécessité d’harmoniser les pratiques dans une approche sous régionale. ‘’Nous allons être efficaces dans ce que nous allons faire et utiliser les fonds à bon escient’’, a-t-il assuré.

    Il a insisté sur la nécessité de convaincre les Etats africains, afin qu’ils se dotent davantage de structures en charge de la formation professionnelle. « La solution aujourd’hui en Afrique, c’est la formation professionnelle’’, a estimé le DG de l’ONFP.

    Il pense que le Sénégal l’a bien compris, soulignant que ce qui se fait dans notre pays doit être ‘’le projeté orthogonal’’ de ce qui va se faire au niveau du RAFRO.

    ‘’Ces 10 jours seront mis à profit pour le devenir de la formation. Cet atelier sera pour nous un cadre d’échanges et de réflexion sur le devenir du RAFRO et de la formation professionnelle dans nos pays’’, a-t-il dit.

    « Il faut aller vers le savoir-faire, le savoir devenir et le savoir être », a insisté Mamadou Mounirou Ly. Selon lui, ‘’beaucoup de nos jeunes sont dans le secteur informel, [mais] n’ont pas de cursus scolaire’’.

    ‘’Nous devons les trouver là où ils sont dans leur domaine de prédilection en les tirant vers la formation. C’est pourquoi l’approche par les compétences est importante pour nos pays’’, a-t-il fait valoir.

    Il a rappelé que la validation des acquis de l’expérience demeure ‘’importante’’ pour l’ONFP. ‘’On n’est pas là uniquement pour faire des formations, [mais] pour réfléchir sur les goulots d’étranglement qui existent aujourd’hui dans le secteur de la formation professionnelle et qu’on puisse, dans le cadre de l’harmonisation de nos pratiques, faire en sorte que ce qui se fait ici puisse être fait ailleurs’’, a souligné le DG de l’ONFP.

    Il considère que c’est ‘’une condition nécessaire et suffisante pour qu’on puisse circuler librement dans notre espace et avoir des métiers correspondants ».

    NSS/ASB/ASG

  • SENEGAL-MONDE-SANTE / Les maladies non transmissibles responsables de 74% de la charge de morbidité (expert)

    SENEGAL-MONDE-SANTE / Les maladies non transmissibles responsables de 74% de la charge de morbidité (expert)

    Dakar, 6 oct (APS) – Les maladies non transmissibles sont responsables de 74% de la charge de morbidité, a révélé vendredi, à Dakar, le professeur Ibrahima Seck, président de la commission scientifique du forum Galien.

    ‘’Leur caractéristique principale, c’est qu’en plus d’être responsables de 74% de la charge de morbidité, elles sont responsables de décès prématurés’’, a dit M. Seck à l’ouverture de la sixième édition du Forum Galien Afrique, qui se tient à Dakar (3-7 octobre) sur  le thème ‘’Maladies non transmissibles, l’Afrique en lutte’’.

    Elles entrainent des conséquences socio-économiques chez les populations atteintes et les populations affectées directement ou indirectement, a indiqué Ibrahima Seck, par ailleurs, secrétaire général de l’association Galien Afrique.

    Cette année, dit-il, les organisateurs ont choisi de parler des maladies non transmissibles et du rôle de l’Afrique, puisqu’en réalité « le continent fait face à un double fardeau ».

    Le président de la commission scientifique du forum Galien a évoqué ‘’l’habitude de lutter contre les maladies infectieuses d’origine bactérienne, virale, parasitaire (…) et qui sont responsables des épidémies ».

    Il souligne à ce sujet que ‘’ce qu’on ignore ou sur quoi on ne met pas beaucoup l’accent, ce sont ces tueuses silencieuses que constituent les maladies non transmissibles’’.

    A en croire le praticien, ‘’une fois diagnostiquées, elles s’installent à vie chez l’être humain et si une bonne prise en charge n’est pas faite, elles vont intolérablement évoluer vers le décès’’.

    Durant la Covid-19, a rappelé le professeur Ibrahima Seck, beaucoup de cas de diabète ont été dépistés à tel point que l’OMS a demandé aux pays, de mettre en place un programme national de lutte contre cette pathologie.

    ‘’Ce sont autant de raisons qui nous ont poussé à mettre en avant le rôle de l’Afrique pour lutter contre les maladies non transmissibles’’, a-t-il fait valoir.

    Pour le cas du Sénégal, M. Seck estime qu’’’il y a des statistiques disponibles mais il s’agit de données hospitalières et elles ne reflètent pas réellement l’ampleur au niveau national’’.

    En 2015, a-t-il rappelé, une enquête avait montré une prévalence de l’ordre de 11% sur l’hypertension artérielle et le diabète. ‘’Mais ce sont des chiffres à considérer entre griffes’’, a recommandé le président de la commission scientifique du forum Galien.

    NSS/ASB/SBS/ASG

     

  • SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Lutte contre les maladies non transmissibles : l’OMS pour une approche intégrée

    SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / Lutte contre les maladies non transmissibles : l’OMS pour une approche intégrée

    Dakar, 6 oct (APS) – La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), docteur Matshidiso Moeti, a préconisé, vendredi, « une approche intégrée » pour donner plus d’impact à la lutte contre les maladies non transmissibles.

    « Nous devons porter l’attention sur la nécessité immédiate de combler les lacunes en matière de prévention, de dépistage et de prise en charge du cancer. Pour y parvenir, nous devons adopter une approche intégrée », a-t-elle dit à l’ouverture de la sixième édition du Forum Galien Afrique, qui se tient à Dakar (3-7 octobre).

    Selon docteur Matshidiso Moeti, l’approche intégrée dans la lutte contre les maladies non transmissibles implique « l’intensification des programmes de vaccination contre le papillomavirus humain ».

    « Nous savons ce que nous devons faire. Nous comprenons l’importance de la prévention, du diagnostic précoce et des soins et traitements appropriés », a soutenu la directrice régionale de l’OMS, ajoutant que le continent africain « supporte une charge inégale » des maladies non transmissibles, thème de la 6ème édition du Forum Galien Afrique.

    Les cancers, par exemple, constituent « une autre source d’inégalités » en Afrique. « Les femmes de la région supportent la plus lourde charge mondiale due au cancer du sein et au cancer du col de l’utérus », a ajouté Matshidiso Moeti.

    L’impact des maladies non transmissibles se ressent sur l’économie de la région, au-delà de la santé, a indiqué docteur Moeti, en donnant l’exemple de l’Afrique du Sud où les coûts associés au diabète de type 2 devraient avoisiner « 1,9 milliard de dollars des États-Unis d’ici à 2030, si aucune mesure n’est prise pour réduire considérablement le nombre de cas ».

    « Une leçon importante que nous avons apprise au fil des décennies concerne la corrélation qui existe entre les situations d’urgence et les maladies transmissibles et non transmissibles », a-t-elle souligné, évoquant la période de pandémie de COVID-19, au cours de laquelle « les personnes souffrant de comorbidités étaient les plus exposées au risque de développer une forme grave de la maladie et d’en décéder ».

    « Nous utilisons ces connaissances pour renforcer les capacités en matière de soins de santé primaires dans le cadre de l’ensemble OMS d’interventions essentielles, pour lutter contre les maladies non transmissibles (…). », a ajouté Matshidiso Moeti.

    Le chef du gouvernement, Amadou Ba, a présidé  l’ouverture officielle de la 6ème édition du Forum Galien Afrique, qui porte sur le thème « Les maladies transmissibles, l’Afrique en lutte ».

    NSS/BK/AB

  • SENEGAL-GAMBIE-AVIATION / Transport aérien : un accord de partenariat scellé entre Dakar et Banjul pour une baisse des redevances

    SENEGAL-GAMBIE-AVIATION / Transport aérien : un accord de partenariat scellé entre Dakar et Banjul pour une baisse des redevances

    Dakar, 6 oct (APS) – Le Sénégal et la Gambie ont signé, à Paris, un accord de partenariat stratégique en vue de ‘’revoir les redevances appliquées, notamment la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA) à la baisse, indique l’AIBD SA, dans un communiqué parvenu à l’APS.

    ‘’(…) des échanges fructueux avec le ministre gambien en charge du tourisme, M. Hamat Bah, ont permis de conclure un accord de partenariat stratégique entre le Sénégal et la Gambie en vue de revoir les redevances appliquées, notamment la RDIA à la baisse (domestication de la desserte aérienne entre Dakar et Banjul)’’, indique le texte.

    Cet accord, conclu au salon Top Resa, qui s’est tenu à Paris du 3 au 5 octobre,  ‘’offre ainsi de nouvelles facilités de voyage aux usagers’’, souligne le communiqué.

    Il indique que ‘’la destination gambienne bénéficiera désormais d’avantages similaires aux vols domestiques et l’application de cette décision sera mise en œuvre très prochainement par les compagnies aériennes’’.

    AIBD SA a pris part au salon Top Resa aux côtés des acteurs du secteur touristique sénégalais.

    ‘’Défis et résilience’’ est le thème autour duquel était articulée l’édition 2023 de ce salon. ‘’Ce conclave explore ‘’les réponses apportées’’ par l’industrie du tourisme face aux challenges des dernières années et aborde ‘’une réflexion sur ceux de demain’’, souligne le communiqué.

    Le salon ‘’Top Reza’’, qui a été initié en 1979, se tenait à Deauville et ‘’était spécialiste de la cible loisir’’. Il a opéré un grand virage en 2008, changeant de nom pour s’appeler ‘’IFTM Top Resa’’. La manifestation, qui est délocalisée à Paris, est devenu un salon multi-cibles couvrant tous les motifs de déplacements : loisirs, affaires, MICE & événementiel, groupe & digital.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-SANTE-OBJECTIFS / La Lisca compte dépister 10.000 femmes pour « Octobre Rose »

    SENEGAL-SANTE-OBJECTIFS / La Lisca compte dépister 10.000 femmes pour « Octobre Rose »

    Dakar, 5 oct (APS) – La Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a l’ambition de dépister cette année quelque 10.000 femmes et d’offrir 2.000 bons de mammographie dans le cadre de la campagne « Octobre Rose » démarré ce mois, a-t-on appris jeudi de sa présidente, docteure Fatma Guénoune.

     »La Lisca prévoit de dépister 10.000 femmes et offrir 2.000 bons de mammographie à celles qui ont des lésions précancéreuses [..] » et les accompagner, a dit Mme Guénoune, lors d’une conférence de presse qui s’inscrit dans le cadre de la campagne « Octobre Rose », débutée le premier octobre dernier.

    Selon la présidente de la Lisca, il a été constaté que « le cancer du sein touche des femmes de plus en plus jeunes. Donc, il faudrait apprendre aux femmes comment faire l’auto-examen des seins à partir de 40 ans ».

    « Il s’agit d’un moment de sensibilisation pour pouvoir impacter beaucoup plus la population féminine. Et nous faisons appel aux femmes qui ont 40 ans et plus à venir se dépister. Si le cancer est détecté tôt, il peut être guéri dans 90% des cas », a-t-elle lancé à l’endroit des femmes.

    « Il y a des cas à des stades très avancés malheureusement, c’est ce que nous ne voulons pas. Nous avons dépisté des cas de cancer sur des femmes qui viennent avec de volumineuses tumeurs, qui ont commencé à faire des métastases », a-t-elle expliqué, ajoutant que le dépistage, « ce n’est pas pour consulter des femmes, c’est pour examiner les femmes qui ne sentent rien ».

    Aussi la Lisca veut-elle sensibiliser les femmes pour dire que le cancer se guérit s’il est détecté tôt, mais détecté tard, « on ne peut malheureusement que les accompagner à la mort », a signalé la présidente de la Lisca, selon laquelle  »le cancer du col de l’utérus tue beaucoup plus que le cancer du sein ».

    Le cancer du sein est le deuxième type de cancer « en termes de prévalence et de mortalité, avec 1800 nouveaux cas et 951 décès par an. C’est énorme », a ajouté docteure Guénoune.

    A ses yeux, les femmes doivent pouvoir bénéficier d’une mammographie, d’un dépistage, tous les deux ans, notant que cet examen est considéré comme « une radiographie du sein qui permet de voir les tumeurs de très petite taille », étant entendu que dans ce cas, « la femme n’a même pas besoin de faire de la chimiothérapie qui altère son organisme. Elle n’a pas besoin d’être amputée de son sein » non plus.

    Pour faciliter l’hébergement des malades venues des régions, la Lisca ambitionne de mettre en œuvre un projet dénommé « la Maison de vie », a annoncé sa présidente.

    « Pour la Maison de vie, nous attendons de l’Etat – c’est une promesse ferme du président de la République -, nous attendons d’avoir le terrain, nous avons déjà le financement qui est disponible depuis 3 ans. Il n’y a que le terrain qui tarde à être livré. Il s’agit d’un besoin pour les malades », a lancé Fatma Guénoune.

    NSS/SKS/BK/AB

     

     

     

  • SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour la mise en place d’un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus

    SENEGAL-SANTE / Plaidoyer pour la mise en place d’un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus

    Dakar, 5 oct (APS) – Le directeur de l’institut Joliot-Curie de lutte contre le cancer, le Professeur Mamadou Diop, a invité jeudi les autorités à mettre en place un programme national de dépistage  pour arriver à réduire le cancer du col de l’utérus.

    ‘’Nous pouvons  faire reculer ce cancer en mettant en place un programme national organisé de dépistage pour y arriver’’, a dit le professeur Mamadou Diop en marge d’un point de presse organisé par la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca).

    ‘’Il faut que les gens sachent que pour le cancer du col de l’utérus, dans les pays où il y a des programmes de dépistage, ce cancer est l’un des cancers les plus rares, c’est le cas des Etats-Unis, de la France,  de l’Europe de l’Ouest’’, a  précisé le cancérologue.

    Selon le professeur de cancérologie,  »le col de l’utérus ce n’est pas comme le sein ».

    ‘’Les yeux  ne peuvent pas  voir la glande mammaire, il faut une mammographie, a-t-il expliqué, ajoutant que ‘’le pré-cancer on ne peut pas le détecter, on ne peut le faire qu’avant les lésions cancéreuses alors que pour le col de l’utérus il est visible’’.

    ‘’Les lésions précancéreuses  s’installent pendant 10-15 ans. Le cancer du col est à notre portée’’, a-t-il signalé.

     »Nous avons les compétences et cela ne demande pas beaucoup d’investissements’’, a lancé Pr. Diop.

    NSS/SKS/ASG

  • SENEGAL-SANTE / L’état de santé des femmes, des enfants et des adolescents, reflet de l’efficacité des systèmes de santé (responsable)

    SENEGAL-SANTE / L’état de santé des femmes, des enfants et des adolescents, reflet de l’efficacité des systèmes de santé (responsable)

    Dakar, 8 août (APS) – L’état de santé des femmes, des enfants et des adolescents est un ‘’reflet patent’’ de l’efficacité des systèmes nationaux de santé, a estimé mardi le chef du bureau pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    ‘’L’état de santé des femmes, des enfants et des adolescents est un reflet patent de l’efficacité des systèmes nationaux de santé et un prédicteur fiable de l’avenir de nos Etats’’, a déclaré Vincent Sodjinou.

    Il est par conséquent nécessaire pour les Etats africains de mobiliser des ressources locales et internationales pour la mise en œuvre des interventions, a-t-il estimé.

    Il prenait part à la quatrième réunion régionale annuelle de la communauté de pratique intégration de la planification familiale postpartum (PFPP), soins maternels, néonatales et infantiles (SMNI) et nutrition en Afrique de l’Ouest francophone.

    ‘’Notre plaidoyer à l’endroit de tous les pays ici présents et du Sénégal est de renforcer la mobilisation des ressources locales et internationales pour la mise en œuvre des interventions de la communauté des pratiques’’, a-t-il poursuivi.

    Selon M. Sodjinou, l’intégration des services privilégiant les fonctions de soins primaires et de santé publique, les politiques et actions multisectorielles et l’autonomisation des individus et des communautés sont les trois composantes du concept moderne des soins de santé primaires (SSP)’’.

    En s’appuyant sur ce nouveau concept moderne des SSP et ses composantes ainsi que sur la Stratégie mondiale 2016-2030 pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, la CDP a pour rôle de soutenir les pays dans ‘’l’accélération du passage à l’échelle de l’intégration des soins centrés sur la personne, notamment l’intégration des services de planification familiale du post partum (PFPP), de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de nutrition (SRMNI-N).

    Il a indiqué que ces initiatives ont été prises pour ‘’stopper les décès maternels, néonatals et infantiles évitables et relever les défis de la PFPP dans la région’’.

    Le représentant de l’OMS au Sénégal précise que ‘’la stratégie, le financement et la prestation de services sont guidés par les meilleures connaissances scientifiques disponibles sur l’efficacité des interventions, l’efficacité des programmes, et les politiques qui peuvent permettre l’atteinte des cibles ambitieuses de l’ODD3 (…)’’.

    ‘’Pour cela, la CDP vise ainsi à favoriser la synergie et la complémentarité des acteurs et des sources de financement existantes mais aussi des nouveaux mécanismes de financement innovants à échelle et durable’’, a ajouté Vincent Sodjinou.

    Il espère que la rencontre débouchera sur ‘’la redynamisation des mécanismes nationaux et régionaux de leadership dans la mise en œuvre du programme de passage à grande échelle des interventions à haut impact, permettant de réduire les décès évitables des mères et des enfants’’.

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-SANTE  / Les Etats africains invités à prévenir les décès évitables

    SENEGAL-SANTE / Les Etats africains invités à prévenir les décès évitables

    Dakar, 8 août (APS) – Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Serigne Mbaye, a invité mardi les Etats africains à accentuer leurs efforts pour prévenir les décès évitables dans l’optique notamment de réaliser les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

    ‘’La situation de la région en matière de santé maternelle et néonatale reste donc préoccupante et nous appelle à plus d’efforts pour accélérer les progrès afin de réaliser nos engagements d’une couverture universelle en soins de santé primaires essentiels et d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) en 2030’’, a-t-il déclaré.

    Il a lancé cet appel à la quatrième réunion régionale annuelle de la communauté de pratique intégration de la planification familiale postpartum (PFPP), soins maternelles, néonatales, infantiles (Smni) et nutrition (n) en Afrique de l’ouest francophone. Cette rencontre se tient de mardi à mercredi à Dakar.

    ‘’Mutualiser les efforts pour le passage à grande échelle de l’intégration des services de la Planification Familiale du Post Partum, Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, Infantile et Nutrition pour accélérer les progrès vers l’atteinte des ODD en 2030 en Afrique de l’Ouest’’ est lme thème de cette rencontre qui se tient à Dakar de mardi à mercredi.

    Serigne Mbaye souligne que l’Organisation mondiale de la santé recommande la fourniture de ‘’soins intégrés centrés sur la personne’’ pour mettre fin aux décès évitables, dans les milieux à faibles ressources.

    ‘’Ainsi, nous devons œuvrer à faire de cette recommandation une réalité nationale et régionale’’, a-t-il exhorté.

    Il estime que ‘’l’amélioration de la santé maternelle, néonatale, et infantile constitue une priorité et fait l’objet d’une grande détermination’’ dans chacun des neufs pays francophones de l’Afrique de l’Ouest ayant pris part à la rencontre. Il a relevé que durant ces dernières décennies, ‘’beaucoup d’efforts [ont été] consentis et des progrès significatifs enregistrés dans ces différents pays et dans notre région’’.

    Des progrès insuffisants

    Il estime toutefois que ces progrès se sont avérés ‘’insuffisants’’, rappelant qu’en Afrique de l’Ouest francophone, ‘’les femmes continuent de mourir chaque jour de causes de décès évitables’’. Il s’y ajoute que ‘’les taux de mortalités restent encore très élevés, trop élevés (…)’’.

    S’appuyant notamment sur les projections des objectifs de développement durable (ODD) dans la région ouest africaine, il indique qu’en 2021, ‘’la mortalité maternelle était estimée à 347 décès pour 100 000 naissances vivantes’’ et ‘’la mortalité néonatale à 31
    nourrissons pour 1000 naissances vivantes’’.

     

    Il relève que les taux de malnutrition chronique restent élevés ‘’élevés’’, variant entre ‘’21,2 % et 42,2 % dans la sous-région. Il a aussi fait état d’un taux de retard de croissance de 29,9%’’. ‘’L’anémie chez les femmes enceintes reste toujours élevée à 63,6 %, et le taux d’allaitement exclusif qui varie de 19,2% à 47,8% selon les pays, est à améliorer’’, a-t-il poursuivi.

    Sur la base de toutes ces considérations, Serigne Mbaye estime que des pratiques comme telles que ‘’l’intégration des services de la planification familiale du post partum, santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutrition en Afrique de l’Ouest doivent continuer à être développées au bénéfice des cibles les plus vulnérables’’.

    NSS/ASG/OID