Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / La Sonatel, unique attributaire d’une licence 5G à titre provisoire

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / La Sonatel, unique attributaire d’une licence 5G à titre provisoire

    Dakar, 17 juil (APS) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué de ‘’manière provisoire’’ une seule licence 5G, a annoncé lundi son directeur général, Abdou Karim Sall, précisant que le groupe Sonatel est l’heureux attributaire.

    La Sonatel a présenté une offre de 34,5 milliards de francs CFA pour cette norme de réseau de téléphonie mobile, a dit M. Sall lors d’une conférence de presse.

    ‘’La commission d’attribution de la 5G a attribué de manière provisoire une licence à la Sonatel’’, a-t-il déclaré.

    Un décret d’approbation de la licence attribuée à cet opérateur sera signé par le président de la République, selon le directeur général de l’ARTP.

    Abdou Karim Sall affirme que le Sénégal fait partie des pays pionniers de la 5G en Afrique de l’Ouest.

    Trois opérateurs, dont Free et la Sonatel, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la quatrième génération, la 4G.

    NSS/ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le secteur contribue à hauteur de 200 milliards aux recettes de l’Etat (syndicaliste)

    SENEGAL-ECONOMIE / Le secteur contribue à hauteur de 200 milliards aux recettes de l’Etat (syndicaliste)

    Dakar, 14 juil (APS) – Le secteur primaire contribue à hauteur d’au moins 200 milliards de francs CFA par an aux recettes de l’Etat sénégalais, a indiqué vendredi le secrétaire administratif des travailleurs de l’Intersyndicale du secteur de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, Oumar Dramé.

    ‘’Chaque année, on peut renflouer les caisses de l’Etat à hauteur minimum de 200 milliards’’ de francs CFA, a déclaré M. Dramé lors d’un entretien avec l’APS.

    Il a indiqué que les agents du secteur ont ‘’travaillé sur toutes les niches’’ permettant d’alimenter les caisses de l’Etat.

    Il estime qu’’’il devrait y avoir’’ en retour ‘’un pourcentage’’ dont devraient ‘’se partager’’ les travailleurs, à l’image des fonds communs que reçoivent ceux d’autres secteurs. Il estime qu’il n’est pas normal qu’il n’en soit pas ainsi au vu de l’importance des agents du secteur.

    Oumar Dramé a rappelé que les fonds communs sont ‘’extrabudgétaires’’, car ne faisant pas partie du budget de l’Etat. ‘’C’est pourquoi nous, en tant que [travailleurs du secteur], on s’est réuni en fonction des départements ministériels pour dénicher ces niches’’.

    Il a signalé qu’un travail a été mené dans ce sens et un document envoyé au ministère de la Fonction publique.

    Selon lui, l’intersyndicale souhaite que les autorités prennent ‘’à bras le corps’’ leur mouvement d’humeur de 48h, en vue de la reprise des travaux devant déboucher sur la mise en place des fonds communs du secteur primaire.

    Il a indiqué que les travailleurs interpellent le Premier ministre, Amadou Ba, qui a en charge le ministère de l’Elevage, afin qu’il prenne en main  ce dossier.

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / La grève de ses acteurs va engendrer d’‘’énormes conséquences’’ sur le secteur primaire, selon un syndicaliste

    SENEGAL-ECONOMIE / La grève de ses acteurs va engendrer d’‘’énormes conséquences’’ sur le secteur primaire, selon un syndicaliste

    Dakar, 14 juil (APS) – La grève de plusieurs jours de ses acteurs va engendrer d’‘’énormes conséquences’’ sur le fonctionnement du secteur primaire, dont la suspension des exportations des produits halieutiques, a dit à l’APS le syndicaliste Oumar Dramé.

    ‘’Cette grève a d’énormes conséquences sur le secteur primaire’’, a déclaré M. Dramé, secrétaire administratif de l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire.

    Parce que le secteur primaire concentre 70 % des activités économiques au Sénégal, selon lui, sa grève ‘’peut engendrer beaucoup de conséquences’’ sur l’économie nationale.

    ‘’Dans le secteur de la pêche, tous les produits halieutiques à exporter ne le seront pas, dans la mesure où les certificats […] de salubrité ne seront pas délivrés’’, a soutenu Oumar Dramé dans un entretien avec l’APS.

    La grève va entraîner des ‘’risques de pénurie du poisson’’, a ajouté le syndicaliste.

    ‘’Le carburant subventionné, qui permet aux pêcheurs d’aller en mer, c’est nous qui le livrons’’, a poursuivi M. Dramé.

    Les prix de certains produits halieutiques risquent de chuter aux dépens des exportateurs, en conséquence de la grève, selon lui.

    Des techniciens de l’agriculture étant concernés par la grève, il peut y avoir un retard de la distribution des semences subventionnées par l’Etat aux agriculteurs, a dit le syndicaliste.

    Dans le sous-secteur de l’élevage, la grève concerne les techniciens vétérinaires chargés de contrôler les abattoirs et la qualité de la viande. ‘’Si ces derniers sont en grève, ces produits peuvent ne pas être contrôlés…’’

    Le secrétaire administratif de l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire affirme que ‘’des milliards de francs CFA peuvent être perdus’’ à cause de la grève.

    Oumar Dramé souhaite que les pouvoirs publics discutent avec les acteurs du secteur primaire des revendications à l’origine de la grève. ‘’Nous ne réclamons ni indemnités ni augmentations. On veut juste que l’Etat respecte le protocole d’accord’’ qui le lie aux acteurs du secteur primaire, a précisé Oumar Dramé.

    Les travailleurs en grève réclament des ‘’fonds communs’’ aux pouvoirs publics, selon M. Dramé. ‘’Ces fonds communs, c’est nous qui les produisons’’, a-t-il argué.

    NSS/ESF/MTN

  • ENEGAL-ECONOMIE/ / Les pays francophones en développement face à l’équation de la mobilisation des ressources domestiques

    ENEGAL-ECONOMIE/ / Les pays francophones en développement face à l’équation de la mobilisation des ressources domestiques

    Dakar, 14 juil (APS) – Les pays francophones en développement se trouvent dans des « situations extrêmement difficiles en termes de mobilisation de ressources domestiques », a révélé, jeudi, Thialy Faye, responsable du programme justice économique à Oxfam.

    S’exprimant lors d’une rencontre portant sur ce sujet, il a souligné que cet atelier « a révélé qu’au niveau de nos États, on a énormément de déficit en termes de politique fiscale. Et les pays francophones sont dans situations extrêmement difficiles en termes de mobilisation de ressources domestiques », a-t-il relevé, lors d’un atelier de partage de connaissance sur la fiscalité, organisé par Oxfam.

    Concernant les négociations en matière de politique fiscale au niveau international, il a signalé que « le Sénégal est membre du cadre inclusif » dont ne font toutefois pas partie « les autres pays du Sahel ».

    Il estime qu’il est important d’avoir « une masse critique » au sein de l’Organisation de développement et de coopération économique OCDE, pour pouvoir peser sur la balance ». « C’est cela qui nous a valu cet atelier », a-t-il justifié.

    Il explique que les administrations fiscales africaines ont constaté que le modèle de l’OCDE n’est pas un modèle « approprié, favorable » aux pays en voie de développement.

    En guise de solution, « les administrations fiscales africaines se sont retrouvées autour d’ATAF [Forum africain d’administration fiscale, modèle de convention pour l’élimination des doubles impositions sur le revenu et la prévention de la fraude et de l’évasion fiscale] pour créer leur propre modèle ». Il dit espérer que les prochaines conventions fiscales qui seront signées, soient faites sur la base du modèle de l’ATAF.

    Pour sa part, Alioune Thioune, inspecteur principal des impôts et domaines, souligne que « ce cadre s’inscrit dans la réflexion sur les systèmes fiscaux et les limites à surmonter pour une mobilisation renforcée des recettes domestiques par les administrations fiscales ».

    Il a rappelé que « la Dgid [Direction générale des impôts et domaines] s’était engagée dans une phase de réformes de son dispositif fiscal aussi bien en matière de fiscalité internationale qu’en matière de fiscalité interne ».

    Il se dit convaincu que « les conventions fiscales sont des outils qui permettent d’améliorer les relations économiques entre les États ». C’est ce qui démontre selon lui l’intérêt de prendre en compte les propositions de toutes les parties prenantes dans le cadre d’une « démarche inclusive ».

    « Les missions d’information et de partage de renseignement [dans lesquelles] la direction de la législation et de la coopération internationale de la Dgid est actuellement engagée (…) ne visent qu’à asseoir une taxation plus efficace en vue d’une plus grande mobilisation des ressources », a fait observer l’inspecteur principal des impôts et domaines.

    Il signale que les informations dans le tableau des opérations financières de l’État soulignent « le rôle prépondérant de l’administration fiscale » dans la mobilisation des recettes intérieures. « Elle est au cœur du financement de la mise en œuvre de toutes les politiques publiques », a-t-il conclu.

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE / L’absence d’évaluation des conventions fiscales, un frein aux politiques (expert)

    SENEGAL-ECONOMIE / L’absence d’évaluation des conventions fiscales, un frein aux politiques (expert)

    Dakar, 13 juillet (APS) – L’absence d’évaluation des conventions fiscales constitue un frein aux politiques en la matière, estime Alioune Thioune, l’inspecteur principal de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).

    ‘’Oui, l’absence d’évaluation des conventions fiscales entrave la mise en œuvre des politiques fiscales’’, a déclaré M. Thioune, à l’ouverture d’un atelier de partage de connaissance sur la fiscalité, organisé par Oxfam. Il a cependant signalé que la DGID était en train d’aller dans ce sens’’.

    ‘’Le résultat [des conventions fiscales], c’est qu’il y a beaucoup plus d’investissements dans nos pays parce que c’est des entreprises. (…) c’est des entreprises qui veulent travailler avec le Sénégal. Elles passent par leurs Etats pour pouvoir signer des conventions avec le Sénégal. Donc forcément, il y a des retombées économiques’’, a expliqué M.Thioune.

    Selon Elimane Pouye, chef du bureau des études bilan des convictions fiscales, le Sénégal  totalise 13 conventions fiscales bilatérales en vigueur, qui ont été ‘’signées, ratifiées, promulguées’’ (France, Belgique, Canada, Espagne, Norvège, Mauritanie, Qatar, Tunisie, Maroc Liban, Malaisie, Taiwan, Luxembourg), ainsi que huit ‘’conventions bilatérales’’ signées mais non ratifiées (Koweït, Egypte Iran, Portugal, Royaume Uni, EAU, Turquie, République Tchèque).

    Il a aussi cité six conventions fiscales bilatérales paraphées non signées (Arabie, Saoudite, Inde, Indonésie, Afrique du Sud, Turquie, Pays-Bas), quatre signées ratifiées et promulguées (UMOA, OCAM et instrument multilatéral OCDE…). Celle avec l’île Maurice fait l’objet d’une dénonciation après une dizaine d’années d’application, dit-il.

    Restrictions des droits fiscaux des pays en développement

    Il a relevé que plusieurs défis se dressent sur la route de l’atteinte de ces objectifs. Il préconise ‘’une démarche prudente de conclusion des conventions fiscales, jugeant que ces dernières restreignent les droits fiscaux des pays en développement, même si elles  »peuvent faciliter l’installation d’investisseurs avec des effets induits sur l’emploi et la création de valeurs et de richesses’’.

    Il a rappelé le défi que constituent la soumission de la négociation, la ratification et l’évaluation des conséquences des conventions à un examen public. ‘’Cela en publiant les objectifs politiques cherchés à travers les conventions fiscales ; les études d’impact réalisés avant toute signature prenant en compte le manque à gagner fiscal et les autres aspects ».

    Il a par ailleurs préconisé de « renforcer les capacités institutionnelles de l’administration fiscale (ressources humaines, approche pluridisciplinaire dans la négociation des conventions fiscales)’’.

    Si le Burkina, le Niger et le Sénégal partagent les mêmes problèmes en matière de politique fiscale, le constat est que le Sénégal est en avance par rapport au nombre de conventions signées dans le cadre des investissements, selon les différents intervenants lors de l’atelier.

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-FISCALITE / Accroissement des ressources domestiques : un responsable prescrit de nouveaux impôts

    SENEGAL-ECONOMIE-FISCALITE / Accroissement des ressources domestiques : un responsable prescrit de nouveaux impôts

    Dakar, 13 juil (APS) – L’inspecteur principal des impôts et domaines Alioune Thioune a suggéré jeudi que le Sénégal envisage d’’’augmenter’’ ses taux d’imposition ou ‘’la création de nouveaux impôts’’ afin d’accroître ses ressources domestiques.

    ‘’(…) il faut envisager d’augmenter les taux d’imposition ou la création de nouveaux impôts pour répondre aux besoins de financement’’, a recommandé Alioune Thioune, à l’atelier régional de partage de connaissance sur la fiscalité, organisé par Oxford Committee for Relief Famine (Oxfam).

    M. Thioune estime que dans le contexte de crise occasionnée par la pandémie de Covid 19 et aggravé par le conflit ukrainien, ‘’les États ont l’obligation de poursuivre et de renforcer la mobilisation de ressources domestiques’’. Le but doit consister à couvrir les charges domestiques et réduire considérablement les inégalités, a-t-il précisé.

    Il considère qu’il est plus que jamais urgent de trouver des ressources additionnelles ou ‘’les niches qui permettront l’accroissement des ressources’’.

    ‘’Au demeurant, pour notre administration, on va se tourner résolument vers une taxation plus équitable des multinationales qui, le plus souvent par l’effet des conventions fiscales internationales, arrivent à ne supporter qu’une petite contribution qui ne reflètent point l’étendue de leur activité économique’’, a dit Alioune Thioune.

    Il estime qu’‘’un point d’honneur’’ doit être mis sur la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales en améliorant la cohérence des représentations.

    Pour étayer ses propos, l’inspecteur principal des impôts et des domaines rappelle que durant la phase 1 du plan d’action prioritaire du Plan Sénégal émergent (Pse) 2014-2018, ‘’les 5 700 milliards acquis sont constitués de plus de 56% de ressources internes’’.

    Dans ce cadre, dit-il, ‘’les administrations fiscales, la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) en particulier ont un rôle de premier plan au regard de notre mission’’. Il a relevé que sur la période 2014-2018, correspondant à la phase une du Pse, ‘’les recettes fiscales recouvrées par la DGID ont progressé de 38%’’.

    Dans le même temps, dit-il, les recettes sont passées de 938 milliards de francs CFA en 2014 à 1297 milliards de francs CFA en 2018.

    Quant aux besoins de financement des projets et des réformes du plan d’action prioritaire 2 du Pse couvrant la période 2019-2023, ‘’il est estimé 14 088 milliards, FCFA dont les 4248 milliards doivent provenir des ressources internes’’, a précisé M.Thioune.

    ‘’On s’aperçoit dès lors de la nécessité pour la DGID, si elle veut suivre la cadence de financement des politiques publiques, d’amorcer une nouvelle phase dans sa stratégie de mobilisation des ressources’’, a lancé Alioune Thioune.

    NSS/ASG/OID

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Attribution des licences 5G : le dépouillement des offres aura lieu vendredi prochain, selon l’ARTP

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Attribution des licences 5G : le dépouillement des offres aura lieu vendredi prochain, selon l’ARTP

    Dakar, 11 juil (APS) – Le dépouillement des offres faites par les opérateurs de téléphonie mobile pour obtenir des licences 5G aura lieu vendredi 14 juillet, a annoncé, mardi, à Dakar, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall.

    ‘’Un appel à candidatures a été lancé. Vendredi, nous allons procéder au dépouillement. Et dans les jours suivants, nous allons procéder à l’attribution des licences aux opérateurs dont la proposition a été acceptée’’, a précisé M. Sall à l’ouverture d’un atelier de l’ARTP et du GSMA, une association de quelque 750 opérateurs et fabricants de téléphones mobiles de plusieurs pays.

    La connexion 5G est ‘’10 fois plus’’ plus rapide que la 4G, ‘’on peut aller jusqu’à 1 gigabit par seconde, soit près de 1 milliard de bits par seconde’’, a souligné le directeur général de l’ARTP, ingénieur en télécommunications. ‘’C’est sans commune mesure.’’

    La télévision, la médecine, le commerce électronique, l’activité gouvernementale et d’autres secteurs peuvent tirer profit de la 5G, a-t-il dit.

    L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes s’apprête à se lancer dans le roaming national, une innovation qui va permettre aux abonnés d’utiliser le réseau des concurrents de leur opérateur pour recevoir des messages et des appels vocaux, a rappelé M. Sall.

    Cette innovation ‘’sera effective’’ au Sénégal à partir du 31 juillet prochain, a assuré le directeur général de l’ARTP.

    Le roaming national va permettre aux usagers se trouvant dans une zone non couverte par leur opérateur de recevoir des appels, selon Abdou Karim Sall.

    Quand un usager ‘’est dans une zone non couverte par son opérateur, il peut ne pas s’en rendre compte. Il utilise le réseau des autres opérateurs pour recevoir des appels ou se connecter à Internet’’, a-t-il expliqué.

    Le directeur général de l’ARTP rappelle que le roaming national concerne en même temps les données mobiles.

    ‘’Nous allons discuter, durant cet atelier, d’un événement majeur qui aura lieu à Dubaï. Ce sera une tribune pour la gestion des fréquences de manière générale’’, a-t-il ajouté.

    NSS/ESF/ASG

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 continue de réclamer la libération des ‘’détenus politiques’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Le F24 continue de réclamer la libération des ‘’détenus politiques’’

    Dakar, 7 juil (APS) – Le Mouvement des forces de la nation F24 a réclamé, jeudi, à Dakar, la libération des ‘’détenus politiques’’, la ‘’suppression des artifices […] entravant l’éligibilité de certains candidats’’ à l’élection présidentielle, la ‘’levée du blocus sur le domicile d’Ousmane Sonko’’ et la création d’une commission d’enquête indépendante sur les violences meurtrières de juin dernier.

    ‘’Les citoyens épris de paix et de justice attendent de lui (le président de la République, Macky Sall) un changement de démarche dans sa gouvernance, qui doit conduire à la libération des nombreux détenus politiques et à la suppression des artifices juridico-politiques entravant l’éligibilité de certains candidats’’, a dit son coordonnateur, Mamadou Mbodj, lors d’une conférence de presse.

    Le mouvement qu’il dirige réclame aussi ‘’la levée du blocus sur le domicile d’Ousmane Sonko et la mise en place d’une commission d’enquête indépendante chargée de situer les responsabilités’’ sur les violences meurtrières de début juin dernier – 16 à 30 morts ont été dénombrés, selon diverses sources.

    Selon l’opposant Ousmane Sonko, ‘’presque 700’’ personnes arrêtées lors de récentes manifestations de l’opposition sont actuellement en détention.

    Le procureur du tribunal de grande instance de Dakar a annoncé mi-juin l’arrestation de 410 personnes au cours de manifestations de l’opposition.

    En parlant de ‘’blocus sur le domicile d’Ousmane Sonko’’, le Mouvement des forces vives de la nation F24 fait allusion aux visites interdites par les forces de l’ordre aux proches, militants et avocats de l’opposant à son domicile à Dakar.

    Le F24, constitué de partis politiques, de syndicats de travailleurs et d’organisations de la société civile, fait de l’‘’organisation d’une élection présidentielle inclusive, transparente et apaisée en 2024’’ une revendication.

    La démocratie sénégalaise ‘’redore son blason’’ avec la décision de Macky Sall de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, selon le F24. Il juge cette décision ‘’salutaire’’.

    ‘’Macky Sall s’est finalement [abstenu] de suivre les ministres, maires et militants qui, pendant plusieurs mois, l’invitaient à renoncer au respect de la parole donnée’’ pour présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel, a dit M. Mdodj.

    Le mouvement qu’il dirige invite les Sénégalais à ‘’rester mobilisés et vigilants pour défendre les acquis démocratiques’’ du pays.

    Macky Sall a annoncé sa décision ne pas être candidat en 2024 dans un contexte de vives tensions préélectorales accentuées par la volonté qui lui était prêtée de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat en cours.

    NSS/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / El Hadj Makhtar Diagne, nouveau Ndeye dji reew de Dakar

    SENEGAL-SOCIETE / El Hadj Makhtar Diagne, nouveau Ndeye dji reew de Dakar

    Dakar, 6 juillet (APS) – El Hadj Makhtar Diagne a été élu « Ndèye dji reew » de Dakar en remplacement d’El Hadj Mégouby Diagne, décédé, annonce un communiqué du Grand Serigne de Dakar transmis ce jeudi à l’APS.

    Selon l’organisation politique de la communauté léboue, à côté du djaraaf, sorte de chef de gouvernement, il y a le « Ndèye dji reew », un statut équivalant quasiment à celui de ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères.

    « Sous la direction d’El Hadj Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar, chef supérieur de la collectivité Léboue, les instances des douze pinths de Ndakarou constituées de dignitaires, de chefs de pinths et de Diambours se sont réunis ce jeudi 6 juillet 2023 au Pinths Santiaba, siège social de la collectivité Léboue de Dakar », explique le communiqué.

    Au terme de la rencontre, ajoute-t-il, « El Hadj Malick Diagne a été élu à l’unanimité pour occuper le poste de +Ndeye dji reew+ de Ndakarou en remplacement de El Hadj Megouby Diagne décédé ».

    En attendant la fixation de la date de son intronisation, Hadj Malick Diagne a « pris fonction ce jour, jeudi 6 juillet 2023, comme nouveau Ndeye dji reew de Ndakarou et fait désormais partie du collège des dignitaires ».

    NSS/ASG/BK

     

     

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Macky Sall demande au gouvernement de s’atteler à la reprise effective des enseignements universitaires

    SENEGAL-UNIVERSITES / Macky Sall demande au gouvernement de s’atteler à la reprise effective des enseignements universitaires

    Dakar, 5 juil (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au Premier ministre et au ministre de l’Enseignement supérieur de s’atteler à la ‘’reprise effective’’ des enseignements dans les universités publiques.

    S’exprimant en Conseil des ministres, Macky Sall a évoqué ‘’la continuité des enseignements dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics’’.

    Il a ensuite demandé au Premier ministre et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de ‘’prendre toutes les mesures appropriées, en relation avec les recteurs, pour assurer la programmation de la reprise effective des enseignements dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics’’.

    Les enseignements ont été suspendus dans plusieurs universités en raison des pillages dont ces infrastructures ont été l’objet lors de violentes manifestations survenues dans certaines villes du pays entre le 1er et le 3 juin.

    Le chef de l’Etat a invité par ailleurs le ministre concerné à ‘’veiller au renforcement académique, administratif et financier de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture’’ de Thiès (ouest), selon le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Le président de la République a adressé ses félicitations, ses encouragements et ses meilleurs vœux de succès aux candidats à l’examen du baccalauréat’’, a écrit M. Fofana dans le communiqué du Conseil des ministres.

    NSS/ESF