Auteur/autrice : Ndèye Suzanne Sy

  • SENEGAL-SANTE / Diabète : une spécialiste met en garde contre les conséquences du stress

    SENEGAL-SANTE / Diabète : une spécialiste met en garde contre les conséquences du stress

    Dakar, 7 nov (APS) – La directrice du centre de prise en charge du diabète Marc Sankalé, Dr Maimouna Ndour Mbaye, a attiré l’attention, jeudi, sur l’impact du stress sur la santé physique et surtout mentale des personnes souffrant de cette pathologie chronique.

    ‘’Le diabète affecte grandement la santé physique et mentale des personnes. De manière générale, sur trois diabétiques, il y en a au moins un qui vit une détresse, une véritable détresse dès la détection de la maladie’’, a déclaré Mme Mbaye.

    Elle prenait part à une conférence de presse de l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad). Cette rencontre avec la presse est organisée en prélude de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, prévue le 14 novembre, sur le thème ‘’Diabète et bien-être’’.

    Le Dr Mbaye soutient que le diabète est une source de stress. ‘’Un diabétique sur trois vous dira qu’il a du mal à rester positif face à cette maladie. Deux diabétiques sur trois vous diront qu’ils redoutent les complications et que cela affecte leur qualité de vie’’, a-t-elle expliqué.

    ‘’Donc, dès son annonce, le sujet fait un deuil de sa bonne santé. Le diabète, par ses manifestations, peut être dangereux pour un individu’’, prévient-elle.

    Elle avertit que ‘’le stress va augmenter ce qu’on appelle les hormones, comme le cortisol’’, tandis que ‘’l’adrénaline élève la glycémie’’.

    ‘’Chez le sujet diabétique, la glycémie va rester élevée longtemps, parce qu’il y a déjà un terrain pour lequel les hormones qui devraient faire baisser cette glycémie sont déficientes’’, a-t-elle ajouté.

    Cette situation résulte selon le Dr Maimouna Ndour Mbaye de l’aggravation de la maladie qu’entraine le stress lui-même. Cela survient de manière indirecte, parce qu’un sujet stressé peut être moins motivé à s’occuper de sa maladie et à suivre son traitement, explique-t-elle.

    ‘’Le sujet qui est stressé va également démissionner de la prise en charge de cette infection, ou être dans un état de

    détresse morale. Les sujets atteints peuvent réagir de manière très différente face au diabète. Il y a des sujets qui vont s’isoler et être dans le déni de la maladie’’, a-t-elle expliqué.

    ‘’Nous rencontrons beaucoup qui sont dans le déni de cette infection chronique et qui, malheureusement, vont s’exposer aux complications. D’autres vont être dans la détresse, dans la déprime. D’autres, par contre, vont être plutôt dans le refus, le refus de l’acceptation de la maladie’’, a-t-elle ajouté.

    Entre outre, elle indique qu’‘’il y a certaines personnes qui vont dramatiser de manière excessive, dramatiser et analyser, d’autres qui vont banaliser. Ce qui n’est pas propice à une bonne gestion de cette infection’’.

    Face à cette situation Mme Mbaye estime qu’’’il est important qu’ensemble, nous puissions, de manière collective, nous unir pour lutter contre cette maladie’’.

    ‘’Nous lançons un appel aux autorités pour remplir cette mission de service public parce que la santé est un droit dévolu aux autorités qui doivent aujourd’hui venir en aide à cette communauté’’, a lancé Baye Oumar Guèye, le président de l’Assad.

    ‘’Nous voulons que les autorités fassent du diabète, une maladie sociale’’, a plaidé M; Gueye, journaliste.

    ‘’Soixante-quinze pour cent des membres de l’association sont issus d’une couche vulnérable’’, a-t-il informé, pour justifier l’intérêt de leur venir en aide.

    Il a rappelé à cet égard la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre 1975, qui recommande au Sénégal d’assurer la prise en charge de la communauté diabétique.

    NSS/ASG/ADL

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Migrations et changement climatique : « L’urgence, c’est de définir une politique d’adaptation » (expert)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Migrations et changement climatique : « L’urgence, c’est de définir une politique d’adaptation » (expert)

    Dakar, 5 nov (APS) – La mise en place d’une politique d’adaptation représente la question la plus urgente à laquelle doit s’attaquer le Sénégal dans son combat contre les conséquences du changement climatique, affirme Youssouf Sané, chef du service changement climatique à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal (Anacim).

    « Aujourd’hui, le changement climatique constitue un facteur d’émigration de plus en plus important. Mais l’urgence, c’est une politique d’adaptation », a déclaré M. Sané.

    Il prenait part lundi au lancement du projet « Migrations humaines induites par le changement climatique en Afrique : Analyse prédictive et big data » (Climb).

    Ce projet vise à développer une approche holistique pour mieux comprendre le lien entre le climat et la migration.

    Selon l’expert en changement climatique, dans le cadre de la politique d’adaptation, les nouvelles autorités sénégalaises souhaitent mettre en place des pôles territoires, lesquels devraient contribuer à sédentariser les populations au niveau local ».

    Il estime que « cela passe [par] un développement vert, un développement inclusif et résilient ».

    Selon Abdou Karim Cissé de la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, « l’environnement, la dégradation de l’environnement, les changements climatiques sont à l’origine des causes de départ par rapport à une migration souvent irrégulière ».

    Il juge dès lors important de « prendre en compte ces éléments », rappelant que dans le document de politique nationale de migration, « il est clairement spécifié au niveau des domaines d’activité stratégiques des questions liées à l’environnement, aux changements climatiques ».

    C’est la preuve selon lui qu’ »il y a un lien, une relation très forte entre le fait de migrer et les changements climatiques qui sont intervenus ».

    « Ce qui s’est passé avec les crues du fleuve Sénégal montre à suffisance que tous ces aspects-là doivent être, je ne dirais pas planifiés, mais que les politiques publiques doivent s’adapter quand il y a ces questions-là », a-t-il fait savoir.

    Abdou Karim Cissé appelle à rendre disponibles des données fiables sur les évènements climatiques, ce qui permettrait d’aller vers des prévisions « beaucoup plus précises et réelles ».

    « Au-delà d’une présentation de projet, la rencontre avait pour objectif de mettre ensemble des acteurs du changement climatique et des migrations […] », a expliqué Laure Tall, directrice de recherche à l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE / Défis sanitaires : une universitaire souligne la part de la recherche pour des réponses adaptées

    SENEGAL-SANTE / Défis sanitaires : une universitaire souligne la part de la recherche pour des réponses adaptées

    Dakar, 4 nov (APS) – Le recteur par intérim de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Aminata Niang Diène, a souligné lundi l’apport de la recherche dans la prise de décision pour des réponses adaptées aux besoins de santé des populations.

    « Les défis sanitaires transcendent les frontières administratives, la recherche et la formation s’avèrent essentielles pour accompagner les droits humains et les communes », a-t-elle soutenu.

    « Les décisions doivent intégrer une dimension territoriale dans l’écologie publique, et particulièrement dans la mobilité publique, l’interaction sociale mondialisée et le changement climatique, qui ont des intérêts avérés sur la santé humaine », a ajouté professeur Aminata Niang Diène, géographe de la santé.

    Elle prenait part aux journées scientifiques ouvertes le même jour au Centre international de recherche en génomique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS). Cette manifestation, prévue pour deux jours, porte sur le thème « Approches territoriales et santé publique : concepts, méthodes et applications ».

    Aminata Niang Diène juge qu’il est essentiel de comprendre les interactions entre les territoires, les configurations spatiales, démographiques, économiques, environnementales, sociales.

    « Les états de santé sont sans doute indispensables dans toute action de l’éducation. Qu’il s’agisse de questions de gouvernance, dans le cadre du réseau sanitaire, des défis de risques partiels ou de risques importants pour la santé, les recherches doivent contribuer à la construction de réponses adaptées aux besoins humains », a fait valoir la spécialiste.

    « Les processus de transmission et de diffusion des maladies, qui résultent d’un facteur multidimensionnel, démontre ainsi que le dialogue est indispensable et demande de la recherche et des actions chargées des cours de santé et d’action sociale », explique le professeur Aminata Niang Diène.

    Venu présider la cérémonie d’ouverture de ces journées, le docteur Habib Ndiaye, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a rappelé que « les inégalités de santé ne se résument pas à des thèmes domestiques, mais reflètent des réalités complexes où s’entremêlent facteurs biologiques, économiques, environnementaux et sociaux ».

    « La compréhension de ces disparités exige une approche multisectorielle, multidimensionnelle où la dimension géographique du Nord est fondamentale », a-t-il soutenu.

    « Ces analyses nous permettent de mieux cibler nos interventions, particulièrement dans un contexte où les ressources sont limitées et doivent être optimisées », a relevé Habib Ndiaye.

    Le professeur Coumba Touré Kane, recteur de l’université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse (USSEIN), a pour sa part insisté sur l’importance de l’approche holistique pour la prise en charge de ces questions.

    « Nous avons vu que beaucoup de maladies, surtout les maladies infectieuses, émergentes et ré-émergentes, sont dues à des pathologies qui sont véhiculées via l’environnement », a-t-elle expliqué, notant que les géographes de la santé « ont un rôle avant-gardiste à jouer par rapport au système de surveillance ».

    « Si les géographes mettent en place un bon système de surveillance, ce système de surveillance pourra permettre aux décideurs de prendre les bonnes décisions qui pourront permettre d’endiguer même la pandémie avant sa déclaration », a fait savoir la chercheure.

    NSS/SKS/BK/ADL

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / La CNLTP invite à s’imprégner de la réalité et de la gravité de la traite des personnes

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / La CNLTP invite à s’imprégner de la réalité et de la gravité de la traite des personnes

    Dakar, 30 oct (APS) – La Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), invite les acteurs communautaires et les médias en particulier, à s’imprégner de la réalité et de la gravité de la traite des personnes en Afrique et au Sénégal, a déclaré son secrétaire permanent; Mody Ndiaye.

    ‘’Il est important que l’ensemble des acteurs, y compris les portions des médias, s’imprègnent de la réalité de la traite des personnes en Afrique et au Sénégal. La question de la traite des personnes est une question extrêmement grave, puisqu’elle constitue une des formes de criminalité les plus violentes au monde’’, a-t-il dit.

    Mody Ndiaye participait à un atelier de formation des professionnels des médias sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.  

    Il a souligné que la traite des personnes est  »un sujet lié à des vies bafouées, à des vies brisées, à des drames humains qui se déroulent sous nos yeux, souvent avec notre complicité passive ou active ».

    ‘’Aucun pays, aucune région n’échappe, ne fait exception à ces formes de criminalité qui gangrènent les Etats et qui brisent des vies humaines’’, a-t-il fait valoir.

    ‘’Nous inscrivons ainsi cet atelier dans le cadre de notre plan d’actions avec comme principal axe, l’enjeu de la connaissance. Nous ne pouvons pas combattre une criminalité que nous ne connaissons pas, nous ne pouvons pas parler d’un fait que nous ne connaissons pas’’, a-t-il expliqué.

    Mody Ndiaye dit être convaincu que ‘’la grande difficulté à laquelle est confrontée la plupart des acteurs, c’est d’identifier la traite des personnes’’, une pratique qui a des conséquences dramatiques. ‘’L’identification, la poursuite et la répression contre la traite sont encore insuffisantes’’, a dénoncé le secrétaire permanent de la CNLPT.

    ‘’Il faut une réelle volonté politique pour éradiquer la traite des personnes’’

    Aminata Kébé, spécialiste des droits de l’homme au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, déclare constater ‘’une recrudescence de cette problématique de la traite des personnes, surtout chez les enfants, et les migrants’’.

    Selon elle,  ‘’la population n’est pas bien informée de ce qu’est exactement la traite des personnes, le trafic des migrants’’. Une situation rendue plus difficile par  »l’inexistence de chiffres » se rapportant à ces pratiques et le caractère ‘’compliqué et complexe’’ du sujet. Mais en dépit de l’absence de données, elle estime que le phénomène est ‘’visible’’, citant la mendicité forcée des enfants en exemple. Il s’agit là, a-t-elle dit,  d’une ‘’forme de traite’’, à cause de l’exploitation des enfants ».

    Mme Kébé a rappelé qu’une étude du CDLP a montré qu’il y a 30. 000 enfants talibés à Dakar.  »Imaginez vous ces 30 000 talibés, si chaque talibé vient avec 500 francs par jour. Ça fait 15 millions de francs par jour. Et sur l’année, ça fait presque 5 milliards francs par an. Vous voyez ce que ça donne. Donc, c’est vraiment une forme de traite’’, se désole la spécialiste des droits de l’homme.

    Ainsi,  elle invite les Etats, à prendre en main cette question. ‘’Il est important que les Etats prennent en charge de manière plus importante cette problématique pour l’éradiquer. Il faut vraiment une réelle volonté politique pour éradiquer cette question là’’, a insisté Aminata Kébé.

    Ouvert mardi à Dakar l’atelier à pris fin ce mercredi.

    NSS/AB

     

  • SENEGAL-SANTE / Lutte contre la mortalité maternelle et néonatale : Ibrahima Sy appelle à poursuivre les efforts

    SENEGAL-SANTE / Lutte contre la mortalité maternelle et néonatale : Ibrahima Sy appelle à poursuivre les efforts

    Dakar, 29 oct (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a souligné, mardi, la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts afin de mettre en pratique des interventions efficaces en faveur de la santé maternelle et néonatale.

    M. Sy intervenait à l’atelier de validation politique du Plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, de l’adolescent et de la nutrition 2024-2028 et du Plan d’action national budgétisé de planification familiale 2024-2028.

    Il estime que  »les progrès enregistrés ne doivent pas occulter la réalité de la persistance de défis au niveau de la santé néonatale ».

    Aujourd’hui, a-t-il relevé, les perspectives à moyen terme sont marquées par l’évaluation des objectifs de développement durable (ODD), et la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent 2016- 2030.

     »Les interventions retenues visent la consolidation des acquis et la synergie des actions pour l’élimination des décès évitables des mères et des nouveau-nés », a-t-il expliqué.

    Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a souligné que  »cette option exige de nouveaux impératifs tendant à plus de mobilisation de ressources humaines et financières, plus de proximité dans la gestion pour assurer la disponibilité et la qualité du paquet d’interventions efficaces pour la mère et le nouveau-né. Cela à tous les niveaux du système de soins, une amélioration de la gouvernance et une adaptation des interventions communautaires dans les zones rurales et enclavées’’.

    Selon lui,  »ces interventions visent à prodiguer des soins et des services centrés sur le citoyen et qui répondent à ses besoins dans des délais acceptables ». Il s’agira de mettre l’accent sur  »des interventions autour d’objectifs’’ permettant le continuum de soins, la réduction des inégalités et la maîtrise de la lutte contre les causes évitables de la mortalité maternelle et néonatale à la lumière des évidences scientifiques dans ce domaine, a dit Ibrahima Sy.

    Il a rappelé que la démarche est fondée d’abord sur  »l’investissement dans le capital humain », mais aussi sur  »une disponibilité durable des ressources. Elle repose enfin sur  »la redevabilité par le développement d’un cadre commun de suivi-évaluation ».

    Le docteur Amadou Doucouré, directeur de la santé, de la mère et de l’enfant (DSME), estime que même si « des efforts sont faits »,  »de réels défis » demeurent encore.  »C’est pour vous dire que la problématique de la mortalité maternelle et néonatale est un combat de tous les jours », a-t-il estimé.

    Pour relever ces défis, dit-il,  »il faut des intrants, des ressources humaines, des médicaments, un bon système d’information sanitaire, un bon système de suivi et d’évaluation ».

     »Notre ambition, c’est d’atteindre les 110 décès maternels en 2030, mais aussi de diminuer la mortalité infantile à 29,7 %, la mortalité infantile à 29 %, et la mortalité infantile à 20 %. L’objectif, c’est de contribuer à l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant, du nouveau-né (…) », selon le directeur de la DSME.

    Ces plans stratégiques, qui constituent le référentiel unique du Sénégal en matière de santé reproductive, maternelle et infantile, feront l’objet d’une revue à mi-parcours. Les plans, qui fon t l’objet de validation, vont coûter globalement 354 milliards 872 millions 101 mille 323 francs CFA. 

    NSS/ASB/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Pathologies pédiatriques : un spécialiste insiste sur le dépistage précoce pour éviter la lourde mortalité

    SENEGAL-SANTE / Pathologies pédiatriques : un spécialiste insiste sur le dépistage précoce pour éviter la lourde mortalité

    Dakar, 24 oct (APS) – Le professeur Ousmane Ndiaye, président d’honneur de la Société sénégalaise de pédiatrie, a souligné, jeudi, l’importance d’un dépistage précoce des pathologies pédiatriques afin d’éviter la lourde mortalité qui plombe les objectifs de développement durable (ODD).

    ‘’Dans nos pays, souvent, il y a un retard de dépistage ou de diagnostic de ces pathologies qui empêche le progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable’’, a déclaré le pédiatre, membre du conseil d’administration de l’Association des pédiatres de langue française.

    Il intervenait dans le cadre du 10e  congrès de la Société sénégalaise de pédiatrie (Soseped), couplé à celui de l’Association des pédiatres de langue française.

    Plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces deux congrès : la néonatologie, l’endocrinologie-diabétologie-métabolisme, la pneumologie-allergologie, la néphrologie, la gastro entérologie, la nutrition, les maladies infectieuses et la vaccinologie, la cardiologie, l’hématologie et l’oncologie.

    D’après le professeur Ndiaye, ils offrent l’occasion de mutualiser les connaissances et les compétences.

    Le dépistage précoce de ces pathologies permet de mettre en place très tôt des stratégies pour les prendre en charge afin d’éviter cette lourde mortalité.

    Le pédiatre précise que l’objectif des deux congrès vise à passer en revue beaucoup de pathologies, des thématiques extrêmement importantes pour la survie d’un enfant.

    Le professeur Ousmane Ndiaye a également rappelé le problème lié aux ressources humaines.  »D’ailleurs, c’est le principal problème en ce qui concerne les médecins, mais surtout les pédiatres, où nous ne parviendrons pas à couvrir tous les besoins au niveau du territoire national’’, a t-il dit.

    Il espère que, ‘’dans les années à venir (…), nous pourrons quand même couvrir la plupart des zones prioritaires et essayer de limiter les problèmes qui sont dans ces zones’’.

    Il a rappelé que  »l’accès à des soins de qualité en pédiatrie en général est un droit » et par conséquent,  »une question d’équité ».

    Ndeye Ramatoulaye Diagne Guèye, présidente de la Soseped, a souligné l’importance de renforcer le partenariat avec les sociétés savantes.

    Elle a invité à réfléchir sur les pistes permettant de mettre en place un système de santé pérenne mais surtout des solutions  »adaptées à notre pratique quotidienne et à nos réalités socio-culturelles ».

    ‘’Au Sénégal et partout en Afrique subsaharienne (….), la mortalité néonatale, infantile, juvénile, reste encore élevée (….) », a-t-elle souligné. Pour réduire ce fardeau lié à la mortalité infantile, la pédiatre a insisté sur la nécessité d’un renforcement de la formation et des partenariats entre les universités et les structures hospitalières.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Elaboration du budget : un projet ambitionne de mettre les citoyens davantage à contribution

    SENEGAL-ECONOMIE / Elaboration du budget : un projet ambitionne de mettre les citoyens davantage à contribution

    Dakar, 23 oct (APS) – L’organisation non gouvernementale BudgIT Sénégal a lancé, mercredi, une application mobile dénommée « Tracka », permettant de disposer des données budgétaires en temps réel, a constaté l’APS.

    Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet visant une participation des citoyens dans l’élaboration des budgets, pour que leurs préoccupations soient davantage prises en compte dans la gestion des finances publiques.

    « Aujourd’hui, nous avons lancé l’application Tracka qui travaille principalement sur le leadership communautaire et la participation citoyenne. Et on le met en lien avec les finances publiques, notamment le budget, pour promouvoir ce qu’on appelle le contrôle citoyen de l’action publique », a déclaré Abdoulaye Samb, directeur pays de BudgIT.

    Il intervenait à l’occasion du lancement du projet « Promouvoir le leadership communautaire et la participation civique des communautés vulnérables dans la gestion des finances publiques au Sénégal ».

    M. Samb dit avoir constaté « plusieurs problèmes » liés à la question du budget.  »En premier, nous avons le problème technique, c’est-à-dire que c’est un document technique très lourd qui ne peut pas être exploité par le citoyen, à cela s’ajoute une autre dimension relative à la participation citoyenne » 

    Selon lui, l’Enquête sur le budget ouvert (EBO), la plus ancienne mesure indépendante de la transparence budgétaire, de la participation publique et du contrôle au niveau du gouvernement central, a donné une note de zéro au Sénégal par rapport à la participation des citoyens à l’élaboration du budget.

    « Il s’agit d’une mauvaise note pour le Sénégal. Ce qui montre que les communautés, notamment les citoyens, ne sont pas intégrés dans l’élaboration du budget. Ce qui fait que leurs besoins ne sont pas pris en compte dans le budget », a regretté M. Samb.

    Dans le budget 2024, a-t-il fait savoir, « l’accent avait été mis plus sur la construction, la réfection de stades et de routes alors qu’actuellement, au Sénégal, les besoins sont ailleurs », a-t-il souligné.

    C’est dans ce sens, dit-il, que  »BudgIT souhaite renforcer la capacité des acteurs grâce à l’application technologique mobile ‘Tracka’, qui permet principalement aux citoyens, les jeunes et les femmes, d’avoir accès à temps réel à l’élaboration du budget et à tout ce qui concerne les finances publiques au Sénégal », a expliqué Abdoulaye Samb.

    Il a évoqué d’autres contraintes liées à la barrière linguistique.  »C’est la raison pour laquelle nous avons traduit le TRACAS en français, et nous avons aussi le budget en wolof avec des capsules vidéo ».

    Pour assurer le succès du projet, BudgIT fonctionne selon plusieurs approches, dont celle de la simplification des données. Donc, le document de budget de 154 pages a été simplifié à 11 pages, en utilisant plus d’images que de chiffres », explique Abdoulaye Samb.

    « Ensuite, il y a l’utilisation des vidéos en langue locale. Donc, on a une vidéo en wolof, qui simplifie le budget, et une vidéo en français. Nous avons aussi des réunions communautaires que nous organisons avec les communautés », a-t-il ajouté.

    Il par ailleurs parlé du volet formation, soulignant que des sessions sont organisées, dans les six régions où ce projet est mis en œuvre, à savoir Dakar, Saint-Louis, Diourbel, Thiès et Ziguinchor.

    « Nous avons maintenant cette application mobile, technologique, que nous allons lancer aujourd’hui, qui va permettre à tout le monde, à temps réel, d’avoir accès aux données en temps réel », a annoncé Abdoulaye Samb.

    Ce projet, qui en est à sa phase pilote, prévoit de toucher toutes les autres régions au terme des trois années de son exécution.

    NSS/SBS/BK

  • SENEGAL-SANTE / Cancers : un spécialiste alerte sur les risques d’anémie

    SENEGAL-SANTE / Cancers : un spécialiste alerte sur les risques d’anémie

    Dakar, 22 oct (APS) – Le cancérologue Mamadou Diop a alerté ce mardi sur les risques d’anémie liés au cancer, une pathologie dont la prise en charge requiert la disponibilité de sang en quantité suffisante.

    « Le cancer en soi consomme du sang, parce que le cancer lui-même, la tumeur, va produire des facteurs qui vont faire qu’il y a une néovascularisation qui se crée. Donc, le sang est détourné vers la tumeur. Et donc, en principe, il y a une anémie, une potentielle anémie, un potentiel manque de sang qui s’installe avec cette maladie », a déclaré le professeur Diop.

    Le vice-président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) prenait part à une journée de sensibilisation sur les cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate organisée par la présidence de la République.

    « La plupart des tumeurs, la plupart des cancers, leurs symptômes, c’est le saignement. Donc, dans notre contexte, pour prendre en charge ces maladies, il nous faut du sang pour les opérer. Déjà l’intervention même. La chirurgie des cancers est une chirurgie lourde. Et on a besoin, pendant l’intervention, d’avoir du sang », a-t-il expliqué.

    Selon le spécialiste, « parfois, il est nécessaire même de transfuser avant » l’intervention chirurgicale.

    « Il y a un traitement qu’on appelle la chimiothérapie, le plus courant, surtout dans les cancers qui sont avancés. Dans la chimiothérapie, les médicaments ne distinguent pas les cellules cancéreuses des autres cellules. Son objectif, c’est de détruire toutes les cellules qui se multiplient vite, et les cellules du sang en font partie », a-t-il expliqué.

    D’après le professeur Mamadou Diop, les malades ayant recours à la chimiothérapie viennent déjà avec un statut d’anémie, une situation qui fait qu’ils ont besoin forcément d’être transfusés.

    Le cancérologue souligne par conséquent que « le besoin de sang est extrêmement vital ».

    Selon le professeur Saliou Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), « des mesures ont été prises précocement pour rendre disponible et de manière sécurisée le sang dans tout le pays ».

    « Il y a toujours des problèmes liés à la disponibilité du produit. Sur un besoin de 180 000 poches, nous n’avons pu avoir que 120 000 en 2023. Ce qui constitue un gap structurel de 30, voire 40% », a-t-il déploré.

    Il affirme que cette quantité est en-deçà des besoins des structures sanitaires. « Nous n’avons pas encore le nécessaire pour mener toutes les activités médicales. Tous les jours, des patients attendent qu’on leur donne du sang et en grande partie des malades du cancer », a noté professeur Diop.

    « Cette situation fait que les femmes souffrant des cancers du sein ou de l’utérus ont besoin d’être souvent transfusées », relève le directeur du CNTS.

    Cheikh Oumar Diagne, le directeur des moyens généraux de la présidence de la République, a justifié la tenue de cette journée par le fait que « la sensibilisation et l’éducation sont des armes puissantes dans la lutte contre ces cancers ».

    A travers cette initiative, dit-il, le président de la République souhaite ainsi « mobiliser » le personnel de la présidence, afin de « mieux le protéger contre ces problématiques sanitaires ». 

    Selon lui, il s’agit  »d’encourager nos proches à se faire dépister et à prendre leur santé en main. Le don de sang est un geste humanitaire qui permet chaque jour de sauver des vies ».

    NSS/SKS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE / Exercice illégal de la médecine vétérinaire : l’Etat invité à sévir

    SENEGAL-SANTE / Exercice illégal de la médecine vétérinaire : l’Etat invité à sévir

    Dakar, 21 oct (APS) – Le secrétaire général du Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal (Smvs), Alioune Badara Kane Diouf, a appelé, lundi, les autorités à prendre des mesures pour mettre fin à l’exercice illégal de la médecine vétérinaire, lequel, dit-il, comporte beaucoup de risques de décès et de survenue de maladies chez les humains.

    ‘’Nous appelons, le président Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre et l’ensemble des acteurs qui travaillent dans ce domaine, pour que des mesures soient prises pour arrêter ce phénomène qui risque de causer énormément de morts dans ce pays’’, a déclaré M. Diouf.

    Il prenait part à une conférence de presse organisée par le Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal (CNVPS).

    Le conseil a décidé de tenir cette rencontre avec la presse pour alerter sur la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal de la profession vétérinaire.

    ‘’Il y a le problème de résidus de médicaments. Ces agissements représentent un danger pour la santé des humains au-delà de celle des animaux », a expliqué Alioune Badara Kane Diouf.

    Il a indiqué que les résidus de médicaments vétérinaires présents dans les denrées alimentaires, constituent un problème de santé publique. Selon le vétérinaire, cela ‘’peut même conduire à (…) la résistance aux antimicrobiens’’.

    Il a promis que le conseil va accompagner les vétérinaires.

    ‘’Désormais, nous serons présents partout où il se doit, pour lutter contre ce fléau qui gangrène actuellement notre société’’, a-t-il lancé.

    ‘’Les maladies réémergentes qui sont des maladies qui avaient disparu, mais qui, malheureusement, reviennent. Et donc, 60 à 70% de ces pathologies chez l’être humain sont d’origine animale’’, a rappelé le docteur Isma Ndiaye, secrétaire général du Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal.

    ‘’Nous disons : assez, c’est trop. On mettra en œuvre tout ce qui est possible pour arrêter ces pratiques et même saisir la justice’’, a averti le docteur Ndiaye.

    Pour le médecin, ‘’le premier acte, c’est cette conférence de presse, mais d’autres actions vont suivre, cela afin de protéger les populations’’, a-t-il ajouté.

    Selon lui,  »les faux vétérinaires manipulent des médicaments en mettant en danger les populations qui encourent des risques d’avortement, des cancers et des insuffisances rénales’’.

    Le Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal dit avoir recensé 475 cabinets vétérinaires au Sénégal.

     »Ce qui demeure relativement faible, vu la demande croissante des populations pour des soins destinés aux animaux de compagnie et d’élevage », a dit le Dr Ndiaye.

    NSS/SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Un ophtalmologue appelle à faire de la greffe de la cornée  »une chirurgie de routine »

    SENEGAL-SANTE / Un ophtalmologue appelle à faire de la greffe de la cornée  »une chirurgie de routine »

    Thiès, 14 oct (APS) – L’ophtalmologue, professeur Robert Ndiaye, membre du Conseil national du don et de la transplantation (Cndt), a souligné, lundi, à Thiès (ouest), l’importance de faire de la greffe de la cornée  »une chirurgie de routine », pour permettre à 4000 patients de retrouver la vue.

    ‘’Il est important que la greffe de corne, soit une chirurgie de routine, qu’on puisse la faire tous les jours pour le bonheur des populations. Ce qui permettra à 4 000 individus qu’il faut greffer de retrouver la vue’’, a déclaré l’ophtalmologue lors de l’atelier d’élaboration de supports de communication pour le don et la greffe de la cornée.

    La greffe de cornée est une technique chirurgicale des ophtalmologistes, a expliqué le praticien, soulignant qu’il s’agit d’une procédure essentielle pour restaurer la vision chez les patients souffrant de diverses pathologies cornéennes.

    Appelée aussi cataplasme, la greffe de corne n’intéresse que la lésion qui siège au niveau de la corne, a-t-il indiqué.  »Le sujet peut avoir d’autres maladies oculaires », a-t-il précisé.

    Revenant sur les objectifs de la rencontre, l’ophtalmologue a souligné qu’il s’agit de faire comprendre à la population qu’il y a beaucoup de malades qui sont aveugles et qui sont susceptibles d’être traités.

    Il s’agit d’informer les patients qu’il y a possibilité de traitement en leur faisant comprendre que donner par exemple un organe pour sauver quelqu’un et lui permettre de retrouver la vue est un acte de charité humaine, a-t-il dit.

    A l’endroit des médecins, le but est de leur faire comprendre que le Sénégal est en train de faire des efforts dans ce domaine, a-t-il ajouté.

     »La maladie peut intéresser la cornée. Et en ce moment-là, le remplacement de leur cornée leur permettra de retrouver une bonne vision et d’avoir une activité professionnelle ou bien une activité lucrative qui leur permettent de vivre’’, a-t-il expliqué.

    Pour une réalité de la greffe de la cornée au Sénégal, le praticien mise sur la communication.

    ‘’Le vivant peut aider le vivant, mais le décédé peut aider le vivant. Et ce message-là doit être compris. C’est pour cela que si on parvient à faire comprendre aux populations qu’un parent décédé peut donner sa corne et permettre à quelqu’un de retrouver la vue, nous aurons atteint notre objectif’’, a-t-il défendu.

    Dans cette perspective, Mamadou Moustapha Diop, directeur de la lutte contre la maladie a souligné la nécessité d’avoir un bon plan de communication.  »Les Sénégalais ne connaissent pas très bien la transplantation. Nous devons tirer les leçons du don de rein. Il faut que la communication soit beaucoup plus intensive’’, a plaidé M. Diop.

    ‘’Contrairement à la greffe du rein qui nécessite un sujet en vie et bien portant, la greffe de la cornée nécessite un prélèvement du sujet qui n’est plus en vie. Ce qui implique une spécificité particulière. Si on rate la communication rien ne marchera. Nous sommes dans un pays où il y a beaucoup de rumeurs d’où l’intérêt d’élaborer de bons messages pour les populations’’, a pour sa part souligné le professeur Fary Ka, président du Conseil national du don et de la transplantation.

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