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  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : aucun cas détecté au Sénégal (médecin) 

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : aucun cas détecté au Sénégal (médecin) 

    Dakar, 24 août (APS) – Le chef de la division surveillance et riposte vaccinale à la direction de la Prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale,  docteur Boly Diop, a affirmé vendredi qu’aucun cas de Mpox n’a été détecté à ce jour au Sénégal. 

    ‘’Les rumeurs faisant état d’un cas venu du Ghana sont infondées pour la simple raison que ce pays n’a, à ce jour, connu aucun cas confirmé. Sur plus d’une dizaine de cas suspects prélevés, au Sénégal, tous sont négatifs », a dit à l’APS, le docteur Diop, lors d’un entretien. 

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché le 14 août dernier son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de Mpox en Afrique.

    Le Mpox appelé également variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme par le biais d’un contact physique étroit.

    Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées, au niveau du visage, des mains, des pieds, du corps, de la région périanale ou des organes génitaux.

    En Afrique, la maladie connait une recrudescence en République démocratique du Congo, au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Le Gabon a annoncé, vendredi, avoir détecté un premier cas.

     Dr Boly Diop, le gestionnaire de l’incident a indiqué que le Sénégal s’est mis en état d’alerte avec la ‘’mise en service d’un dispositif de surveillance à l’aéroport Blaise Diagne, au Port autonome de Dakar et dans 46 districts sanitaires dont la plupart sont situés dans des zones frontalières’’, depuis que  l’Organisation mondiale de la santé a catégorisé cette malade comme  »urgence de santé publique de portée internationale ».

    ‘’ A Touba, a-t-il signalé,  nous avons préconisé des actions prioritaires comme le renforcement du dispositif de surveillance sanitaire du Magal ».

     »Mais à l’heure où nous parlons, parmi les cas suspects prélevés, aucun n’a été confirmé’’, a-t-il réitéré, invitant les populations, à adopter les mesures préventives contre le Mpox, notamment le lavage des mains, le port et le changement systématique des gants pour les soignants.

    MYK/SK/AB/SKS

     

     

     

  • SENEGAL-HYDROLOGIE-HIVERNAGE / Risques de débordement du fleuve Sénégal : les populations riveraines et les producteurs invités à observer  »une vigilance maximale »

    SENEGAL-HYDROLOGIE-HIVERNAGE / Risques de débordement du fleuve Sénégal : les populations riveraines et les producteurs invités à observer  »une vigilance maximale »

    Dakar, 24 août (APS) – Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement invite les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords du delta et de la vallée du fleuve Sénégal à observer une ‘’vigilance maximale’’ au passage de ‘’l’onde de crue’’ et à prendre toutes les dispositions nécessaires contre les risques de débordement de ce cours d’eau.

    ‘’Le ministère invite les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords du fleuve Sénégal à entreprendre, à observer une vigilance maximale au passage de l’onde de crue et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés au débordement du cours d’eau’’, indique un communiqué parvenu à l’APS, vendredi.

    Le communiqué informe que ‘’le fleuve Sénégal est à 34 centimètres de la cote d’alerte de 10 mètres à Bakel, à 39 centimètres sur 08 mètres à Matam, et 50 centimètres sur 10 mètres à Kidira’’, selon les stations hydrologiques de ces zones.

    ‘’Par conséquent, si la tendance pluviométrique actuelle se poursuit, le seuil critique pourrait être atteint dans les prochaines heures. Ce qui entrainerait des débordements du fleuve par endroits, notamment dans la Vallée et le Delta du fleuve’’, prévient le communiqué.

    Selon la même source, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement rassure que ‘’dans le cadre de la prévention des inondations, un suivi permanent de la situation hydrologique des fleuves Sénégal et Gambie sera assuré, à travers les stations hydrométriques installées à cet effet’’.

    AB/SK

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le dispositif de surveillance renforcé à l’échelle nationale (responsable)

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le dispositif de surveillance renforcé à l’échelle nationale (responsable)

    Dakar, 23 août (APS) – Le chef de la Division surveillance et riposte vaccinale à la direction de la Prévention, le docteur Boly Diop a déclaré, vendredi, que le dispositif de surveillance, pour parer à l’éventualité  de l’apparition du virus du Mpox ou variole du singe a été renforcé.

    ‘’Le dispositif de surveillance est déjà en place à l’échelle nationale et a été renforcé au niveau des 46 districts prioritaires qui ont été identifiés’’ a déclaré le gestionnaire du dispositif de surveillance, le docteur Boly Diop dans un entretien avec l’APS.

    La plupart de ces districts se situent dans les zones frontalières, et ‘’le dispositif est renforcé au niveau du port et de l’aéroport’’, a-t-il ajouté.

    Le ministère de la santé a déjà activé, en début de semaine, le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), au niveau 3 (niveau faible), ‘’suite à la déclaration de l’urgence de santé publique de portée internationale sur le Mpox”, par l’Organisation mondiale de la Santé.

    Cette initiative vise, selon les autorités sanitaires sénégalaises à ‘’renforcer les mesures de prévention et de contrôle afin de protéger la population et de limiter la propagation du virus’’.

    Le responsable du dispositif de surveillance a, en outre, tenu à rassurer ‘’qu’aucun cas n’est déclaré au Sénégal’’, balayant ainsi d’un revers de main la rumeur faisant état d’une personne contaminée en provenance du Ghana; ‘’Cette rumeur n’est pas fondée pour la bonne et simple raison que le Ghana n’a non plus enregistré aucun cas de variole du singe’’, a tranché docteur Boly Diop, nommé également gestionnaire de l’incident.

    La Mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme, mais se transmet aussi par le biais d’un contact physique étroit. 

    Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées, au niveau du visage, des mains, des pieds, du corps, de la région périanale ou des organes génitaux. En Afrique, la maladie connait une recrudescence en RDC, au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda ; le Gabon a annoncé avoir contracté un premier cas. 

    MYK/ABB/ADC/SKS

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-REPORTAGE / Magal : le ‘’berndé’’, un symbole de solidarité et de générosité

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-REPORTAGE / Magal : le ‘’berndé’’, un symbole de solidarité et de générosité

    Touba, 23 août (APS) – Le Magal, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, est un grand moment de ferveur religieuse avec les prières et recueillements, mais également un moment de solidarité et de partage, illustré par le ‘’berndé’’, la préparation de repas copieux pour les nombreux pèlerins qui prennent d’assaut la ville de Touba à cette occasion.

    Ce geste de générosité incarne l’esprit de partage au cœur de cet événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).

    Le grand Magal de Touba célébré ce vendredi est une fête durant laquelle on doit rendre grâce à Dieu en lisant le Coran et les “Khassaïde” (les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba) mais surtout préparer des repas copieux pour les pèlerins, selon le responsable moral du Hizbut Tarqiyyah.

    Serigne Youssou Diop rappele que ‘’c’est une recommandation de Cheikh Ahmadou Bamba”.

    Le jour du Magal, dès les premières heures de la matinée, des centaines de bénévoles s’affairent autour de grandes marmites fumantes pour la préparation des repas succulents et en quantité offerts aux  pèlerins, un aspect non négligeable de l’évènement.

    Le même décor est visible dans toutes les grandes familles des dignitaires mourides jouxtant la grande mosquée de Touba. Comme à la résidence du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, située à Darou Miname.

    Les gestes des bénévoles chargés de préparer les ‘’berndé’’ sont précis, fruit de plusieurs années d’expérience et un profond dévouement à la tâche.

    ‘’Nous commençons les préparatifs bien avant le Magal’’, explique Yaye Dieynaba Diagne, coordinatrice de l’une des grandes cuisines installées dans le quartier de Darou Miname.

    ‘’Chaque année, nous accueillons de plus en plus de pèlerins, et notre mission est de veiller à ce que personne ne reparte sans avoir mangé’’, fait-elle savoir.

    Les cuisines géantes de Touba, souvent montées spécialement pour l’événement, rivalisent en taille et en efficacité.

    Des milliers de sacs de riz, accompagnés de viande de bœufs immolés pour l’occasion, sont cuisinés pendant la période du Magal et sont offerts aux milliers de fidèles qui rallient la ville sainte pour commémorer cet événement religieux.

    Les repas sont préparés dans de grandes marmites placées sur des foyers alimentés par du bois de chauffe, dégageant une odeur qui se répand dans les rues environnantes.

    Des bénévoles dévoués à la tâche

    Les bénévoles, pour la plupart des jeunes, hommes et femmes de la communauté mouride, travaillent en équipes. Pendant que certains s’occupent de la préparation des ingrédients, d’autres s’affairent à la cuisson, à la distribution des repas.

    ‘’Ce n’est pas seulement un travail, c’est une bénédiction de pouvoir servir les pèlerins en cette période de Magal’’, confie Ndèye Fatou Mbodj, étudiante de 21 ans qui participe à la préparation des repas.

    Logée non loin de la résidence du Khalife général, elle souligne que ‘’cela fait partie de notre devoir en tant que mouride’’.

    Chaque jour, des centaines de repas sont servis par les différents dahiras (regroupements religieux) et les foyers de Touba.

    Les plats comme le thiébou dieune (riz au poisson) et le lakh (bouillie de mil), sont préparés en grande quantité, confie l’étudiante.

    La distribution des repas est rapide et efficace ; les pèlerins, dont la plupart sont des jeunes, sont servis par groupe ou par rang.

    Khadim Gueye, un autre bénévole parle d’une ‘’récompense en soi’’ en lisant la joie sur le visage des pèlerins après avoir distribué des repas, des fruits et des canettes de boisson.

    Une logistique impressionnante

    La coordination de la distribution des repas lors du Magal repose sur une logistique bien huilée.

    Des camions chargés de provisions arrivent en grand nombre à la grande mosquée de Touba pour offrir des repas aux pèlerins.

    Les responsables de chaque dahira planifient soigneusement les quantités nécessaires en fonction du nombre de pèlerins qu’ils accueillent à bras ouvert.

    Des entreprises locales, des commerçants et des membres de la diaspora sénégalaise font aussi des dons pour contribuer la préparation des repas.

    ‘’La recommandation de Serigne Touba n’est pas seulement d’offrir des repas copieux aux pèlerins, c’est un acte de foi et de solidarité’’, a déclaré Mbagnick Diop, cofondateur d’une entreprise de distribution alimentaire qui offre chaque année des tonnes de riz et de sucre pour appuyer le comité d’organisation du grand Magal.

    Un acte de foi et de partage

    Pour de nombreux pèlerins, le ‘’berndé’’ est bien plus qu’une simple distribution de repas. Il incarne l’esprit de partage et de fraternité recommandé par Cheikh Ahmadou Bamba.

    Assis sous un arbre après avoir fini de prendre son déjeuner, Ibrahima Sy, la trentaine révolue, venu de Sédhiou, exprime sa gratitude.

    ‘’Ici, à Touba, personne n’est laissé en rade. Tout le monde reçoit, tout le monde partage. C’est ce qui rend cet événement si spécial‘’, se réjouit ce pèlerin.

    Pour Papa Alioune Thiam, étudiant en quatrième année d’Histoire, en cette journée de Magal, Touba offre au monde une leçon sur l’importance de la solidarité et du don de soi.

    ‘’Le berndé, en tant que symbole de cette générosité, continue de rappeler à chacun l’essence même de la foi mouride, notamment servir et partager‘’, soutient Thiam.

    AN/ASB/OID/ABB

  • SENEGAL-RELIGION / Pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté : ‘’Toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement’’, selon le président du CINPEC

    SENEGAL-RELIGION / Pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté : ‘’Toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement’’, selon le président du CINPEC

    Dakar, 23 août (APS) – Le président du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques du Sénégal (CINPEC), Monseigneur Paul Abel Mamba, a déclaré, vendredi, à Dakar, que toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement du pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté.

    ‘’Tout est fin prêt  pour le départ la nuit du 24 août 2024, et les toutes les dispositions prises pour un bon pèlerinage’’, qui va se dérouler du 24 août au 15 septembre, a assuré l’évêque du diocèse de Tambacounda, à la veille du départ des pèlerins. ‘’J’invite chaque pèlerin à donner le meilleur de lui-même pour qu’ensemble on puisse réussir ce pèlerinage’’, a dit le prélat, ajoutant que ‘’chacun a sa part de responsabilité’’ pour la réussite de l’évènement.

    Le thème spirituel de cette édition, ‘’Pèlerins de la paix’’, est une référence, a-t-il précisé, au verset biblique Jean 14 :27 : ‘’Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix’’. ‘’Ce thème est en lien avec les turbulences qu’a vécues le Sénégal en mars 2024 et avec ce que traverse Israël et la Palestine, mais aussi les autres pays dans le monde, dans le Sahel, au Soudan, en Russie et en Ukraine’’, a expliqué abbé Paul Abel Mamba.

    Pour l’édition 2024 du pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté, ‘’chaque pèlerin a déboursé 3 500 000 francs CFA tous frais compris grâce au soutien financier conséquent de l’Etat et des partenaires ’’, a-t-il ajouté.

    A l’étape de Rome, les 350 pèlerins, repartis en sept groupes de 50 personnes rencontreront le Pape François et célèbreront dans les quatre basiliques majeures de la ville italienne. ‘’Ils se rendront ensuite à Jérusalem et Nazareth (Terre sainte), à Bethleem (Palestine), à Lourdes (France), à Saint Jacques de Compostelle (Espagne) et enfin à Fatima (Portugal)’’, a détaillé Monseigneur Mamba.

    MYK/ABB/ADC

  • SENEGAL-ISLAM-COMMEMORATION / Touba dans la ferveur de la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba

    SENEGAL-ISLAM-COMMEMORATION / Touba dans la ferveur de la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba

    Touba, 23 août (APS) – Des dizaines de milliers de fidèles convergent depuis vendredi tôt le matin vers la grande mosquée de Touba pour prier et se recueillir à l’occasion de la célébration la 130e édition du grand Magal, en souvenir du départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

    L’évènement religieux se tient cette année encore en plein hivernage, ce qui a rendu difficiles les déplacements dans la cité religieuse en proie à des inondations en dépit de l’important dispositif de pompage des eaux mis en place par les autorités.

    La Police a déployé 4 331 agents et 144 véhicules pour assurer la sécurité des personnes.

    Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place un ”important dispositif” de surveillance épidémiologique de la variole du singe, assure le directeur régional de la santé de Diourbel.

    Conformément à la tradition, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars 2024, était à Touba, lundi, pour sa visite de courtoisie au Khalife général des mourides. Le chef de l’État s’est entretenu avec le guide religieux Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.

    Bassirou Diomaye Faye lui a réitéré sa volonté de régler les problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement à Touba.

    ‘’Mon premier projet pour les cinq ans à venir sera de régler les problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement de la cité religieuse de Touba”, a-t-il déclaré.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko a lui aussi rendu, mardi, une visite de courtoisie auprès du Khalife général.

    Les conférences et plateaux inscrits au menu de la 130ème édition du grand Magal de Touba portent sur le thème général ‘’L’éducation à l’ère de la mondialisation », a indiqué le président de la Commission culture et communication du comité d’organisation, Cheikh Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma.

     »Le Magal n’a jamais de thème. Mais chaque année, il y en a un qui est choisi pour les conférences et plateaux où on peut impacter sur le vécu des fidèles. Et pour cette année, c’est +l’éducation à l’ère de la mondialisation+, qui est retenu comme thème  », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec des journalistes de l’APS en déplacement à Touba en perspective de l’évènement religieux.

    Ce thème sera développé lors des différents plateaux et conférences organisés le jour-J par d’éminents savants et cheikhs soufis du Sénégal et de la quinzaine de pays invités, a précisé Cheikh Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma.

    ‘’On recevra 15 nationalités à Touba, cette année, pour le Magal […] et à peu près une quarantaine de personnalités », a dit Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaïndé Fatma. 

    Une quinzaine de pays dont l’Égypte, le Maroc, l’Algérie, le Burkina Faso, le Nigéria, le Ghana, la Guinée-Bissau, les Etats-Unis, la France, les Émirats arabes unis seront présents avec des délégations composées pratiquement que de ‘’soufis’’, un critère important pour le comité d’organisation.

    De plus, ‘’une centaine de délégations religieuses avec plus de 400 personnalités vont assister au Magal’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Beaucoup sont des universitaires, des personnes qui ont une certaine crédibilité, qui sont bien connues dans leur pays’’ et au retour elles ‘’vont faire un peu la promotion de l’islam tel qu’il est vécu au Sénégal’’, a-t-il avancé.

    Selon lui, de nombreux pays arabes notamment ne connaissent pas l’islam confrérique tel que pratiqué au Sénégal.

    Le Grand Magal de Touba, organisé sous sa forme actuelle depuis 1928, est un évènement religieux annuel commémorant le départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal.

    Né vers 1854, Cheikh Ahmadou Bamba s’est attribué le titre de Khadimou Rassoul, “serviteur du prophète”.

    Il est le fils de Mouhamad Ibn Abiballah, plus connu sous le nom de Mor Anta Saly, un serviteur de l’aristocratie princière, juriste-conseiller, un imam très respecté des musulmans et des rois. La mère de Bamba, Mame Diarra Bousso, surnommée “Diarratoullahi” ou “proche d’Allah”, était reconnue pour sa piété.

    Ahmadou Bamba qui préféra rester loin des palais dira : “si mon défaut est la renonciation aux vanités des princes, c’est là un précieux vice qui ne me déshonore point”.

    Il assimila le Coran et certaines sciences religieuses telles que la théologie, la prière et le droit musulman etc. Jusqu’en 1882, Ahmadou Bamba s’occupa de l’enseignement de son père tout en écrivant des ouvrages dans le domaine de la jurisprudence, de la théologie et le perfectionnement.

    Après la mort de son père, Ahmadou Bamba devient un guide et fonda la voie mouride dans un contexte de domination coloniale française. Ce qui était d’ailleurs vu d’un très mauvais œil par l’administration coloniale.

    Le colon français, craignant que les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, résistant anti-colonial, ne suscitent un soulèvement populaire, décide de l’exiler au Gabon entre 1895 et 1902.

    ‘’Le motif de mon départ en exil est la volonté que Dieu a eue d’élever mon rang jusqu’auprès de Lui, de faire de moi l’intercesseur des miens et le serviteur du Prophète Mohamed (PSL)’’, avait, selon la tradition, indiqué Cheikh Ahmadou Bamba.

    Khadimou Rassoul (serviteur du prophète Mohamed) est resté sept ans au Gabon, sur l’île inhospitalière de Mayombé, bravant toute sorte de dangers.

    Il y a supporté plusieurs brimades de la part du colonisateur français engagé dans une croisade contre l’islam au Sénégal. Des années de surveillance, de privation, de solitude et de persécutions, relatent des historiens.

    Ahmadou Bamba est mort en 1927 à Diourbel. Mais son héritage est perpétué par ses fils : Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké (1927-1945), El Hadj Falilou Mbacké (1945-1968), Serigne Abdoul Lahat Mbacké (1968-1989), Serigne Abdou Khadr Mbacké (1989-1990), Serigne Saliou Mbacké (1990-2007).

    La disparition en 2007 de Serigne Saliou Mbacké a ouvert l’accession des petits-fils au khalifat : Serigne Mouhamadou Bara Mbacké (2007-2010), Serigne Sidy Moctar Mbacké (2010-2018) et Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, qui est le Khalife général des mourides depuis 2018.

    Le Magal, terme wolof voulant dire rendre hommage, célébrer, magnifier, est commémoré en souvenir de cet exil qui marque le début d’une somme d’épreuves supportées en conscience par le Cheikh, suivant un pacte contracté avec son créateur.

    Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins prennent d’assaut la ville de Touba pour se recueillir et prier à l’occasion du Magal, qui est également un moment de convivialité et d’hospitalité à travers les ‘’berndé’’, ces copieux repas servis aux pèlerins.

    OID/ASB/ABB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal : ceintures, bracelets, chaussettes, sacoches, colliers, ces accessoires mourides prisés des pèlerins

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal : ceintures, bracelets, chaussettes, sacoches, colliers, ces accessoires mourides prisés des pèlerins

    Touba, 22 août (APS) – Les accessoires constitués principalement de ceintures, bracelets, chaussettes, sacoches, chapelets et colliers à l’effigie des guides de la confrérie sont les objets les plus prisés des milliers de fidèles mourides qui prennent part au grand Magal de Touba.

    Un tour chez des vendeurs installés aux abords de la grande mosquée de Touba suffit pour s’en convaincre.

    Installés dans leurs stands ou à même le sol, les vendeurs d’accessoires exposent à l’intention des milliers de pèlerins venus célébrer la 130e édition du grand Magal de Touba, évènement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, dit Serigne Touba.

    Debout derrière le comptoir, en pleine discussion avec des clients, Moussa Niane, la soixantaine, est un commerçant spécialisé depuis plusieurs décennies dans la vente de ces accessoires.

    Son magasin, situé à quelques mètres de la grande mosquée de Touba, inaugurée le 7 juin 1963 par Mouhammadou Fallilou Mbacké, le deuxième khalife général des mourides, ne désemplit pas. Il propose aux fidèles tous les articles qui permettent visuellement d’identifier le mouride, de par son accoutrement et les accessoires qui vont avec.

     »Cela fait 22 ans que je pratique ce métier qui a fait ma réputation et qui m’a tout donné’’, déclare Moussa, sourire aux lèvres, tout en se caressant la tête à la dense chevelure poivre et sel.

    Il propose à sa clientèle, entre autres, des chaussettes, bracelets, colliers, sacoches et ceintures en cuir, entièrement fabriqués au Sénégal, ainsi que des chapelets en bois d’ébène, provenant principalement du Burkina Faso. Des accessoires ‘’typiquement mourides’’, selon lui.

    Trouvé sur place, Malick Ba, un jeune pèlerin en provenance de Saint-Louis, vient d’acquérir, à 7 000 francs CFA, une sacoche en cuir en forme de collier communément appelé ‘’Makhtoumé.’’

    ‘’Si je l’ai achetée c’est pour d’une part garder mon argent, mais également pour montrer mon appartenance à la famille mouride », confie le fidèle, portant une grosse ceinture, à la taille, de même qu’un collier à l’effigie de Serigne Modou Kara Mbacké.

    ‘’Cet accoutrement, c’est pour me rappeler qui je suis à chaque fois que je serais tenté de commettre le mal ou quelque chose qui irait à l’encontre des recommandations de Dieu, de son prophète, Mouhamed (PSL) ainsi que celles formulés par Serigne Touba’’, soutient Cheikh Gningue, un autre pèlerin.

    Venue de la Gambie, Fatou Dieng a jeté son dévolu sur les chaussettes pour, dit-elle,  »mieux circuler avec aisance dans les lieux de cultes et de recueillement’’ où le port de chaussures est strictement interdit.

    ‘’Ces accessoires étaient à l’origine portés par les Baye Fall, des disciples mourides ayant prêté allégeance à Cheikh Ibra Fall, lui-même disciple de Cheikh Ahmadou Bamba’’, a fait savoir Makhtar Diop Baye Fall, un autre vendeur installé devant la mosquée.

    Vêtu d’un  »njaxas », c’est-à-dire ces tissus en patchwork, porté par les Baye Fall, il explique que si ces objets résistent aujourd’hui au temps et traversent ainsi les générations, c’est parce qu’ils sont  »indémodables et peuvent s’adapter à tout type d’accoutrement ».

    MK/OID

  • SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le ministère de Santé active le Centre des opérations d’urgence sanitaire

    SENEGAL-SANTE-PREVENTION / Mpox : le ministère de Santé active le Centre des opérations d’urgence sanitaire

    Dakar, 22 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a annoncé avoir activé le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), ‘’suite à la déclaration de l’urgence de santé publique de portée internationale sur le Mpox », également appelée variole du singe.

    Au vu ‘’des recommandations du Comité national de gestion des épidémies qui s’est réuni le 19 août 2024 et tenant compte de la situation épidémiologique du Mpox en Afrique, le Centre des opérations d’urgence sanitaire est activé au niveau 3 (niveau faible)’’, informe un communiqué reçu à l’APS.

    L’activation du COUS vise à ‘’renforcer les mesures de prévention et de contrôle afin de protéger la population et de limiter la propagation du virus’’, assure le MSAS.

    Le docteur Boly Diop, médecin-chef de la division surveillance et riposte vaccinale à la Direction de la prévention, est nommé gestionnaire de ‘’l’incident’’. Il est chargé, avec son équipe, de ‘’l’élaboration du plan de préparation et de riposte du MSAS contre le Mpox (variole du singe)’’, précise le communiqué.

    Vendredi dernier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait annoncé une série de mesures pour faire face à cette épidémie, qui a été déclarée ‘’urgence de santé publique de portée internationale’’ par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 14 août dernier.

    Le docteur Boly Diop, médecin-chef de la division surveillance et riposte vaccinale à la direction de la prévention

    NSS/ABB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SANTE / Magal de Touba : déploiement d’un hôpital de campagne des Armées sénégalaises pour la couverture médicale

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SANTE / Magal de Touba : déploiement d’un hôpital de campagne des Armées sénégalaises pour la couverture médicale

    Touba, 22 août (APS) – Les Armées sénégalaises ont déployé un hôpital de campagne et des postes médicaux, en guise de contribution à la couverture médicale du Grand Magal de Touba, prévu ce vendredi, a appris l’APS de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (DIRPA).

     »Grand Magal de Touba : les armées sénégalaises ont déployé un hôpital de campagne et mis en alerte un hélicoptère, en guise de contribution à la couverture médicale’’, informe la DIRPA sur le réseau social X (ex Twitter).

    Elle renseigne que des postes médicaux sont également déployés à Keur Serigne Touba, Keur Serigne Mourtada Mbacké, au quartier Guédé.

    Au cours de son déploiement, ajoute la DIRPA, l’équipe a porté secours à trois blessés dans un accident survenu sur l’autoroute à péage.

    Après les premiers soins, poursuit-elle, les blessés ont été remis aux Sapeurs-pompiers pour leur évacuation sur Thiès.

    La DIRPA informe qu’en plus de la couverture médicale, les armées ont déployé des unités de boulangerie, avec une capacité de dix mille pains par jour mais aussi une citerne d’eau de 10 000 litres pour soutenir les pèlerins.

    Le Grand Magal de Touba, événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon en 1895 de Cheikh Ahmadou Bamba sera célébré ce vendredi 23 août, correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar.

    CGD/ASB/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-FORMATION / CCAK-EF de Touba : vers la création d’un Institut du pétrole et du gaz (président)

    SENEGAL-UNIVERSITE-FORMATION / CCAK-EF de Touba : vers la création d’un Institut du pétrole et du gaz (président)

    Touba, 22 août (APS) – Les responsables du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF) ambitionnent de créer, sous l’impulsion du khalife général des mourides, un institut du pétrole et du gaz pour préparer les jeunes à jouer un rôle important dans l’exploitation des ressources d’hydrocarbures découvertes au Sénégal.

    ‘’Aujourd’hui les ressources naturelles de notre pays sont confiées à des étrangers alors que le Sénégal regorge de jeunes qui doivent s’orienter vers ce secteur. C’est pourquoi nous avons l’ambition de créer prochainement un institut du pétrole et du gaz pour former des jeunes capables de se positionner dans l’exploitation de ces ressources au bénéfice des populations’’, a-t-il déclaré.

    Dans un entretien avec une équipe de l’APS, il a indiqué que l’institut du pétrole et du gaz fait partie des projets de l’université Cheikh Ahmadoul Khadim (CCAK- EF) pour permettre aux étudiants d’être des acteurs principaux dans l’exécution des décisions à prendre dans un futur proche concernant les métiers du gaz et du pétrole.

    Le président du CCAK- EF, Ahmadou Badawi Mbacké a précisé que ‘’l’institut va former dans plusieurs dizaines de métiers liés au pétrole et au gaz des jeunes sénégalais pour permettre à notre pays de mieux profiter de ces ressources » en vue de son développement socio-économique.

    Il a insisté sur la nécessité de préparer les jeunes pour qu’ils jouent un rôle majeur dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal.

    ‘’Le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim peut former des jeunes qui peuvent être parmi ceux qui vont s’occuper de l’économie tirée des métiers du gaz et du pétrole’’, a-t-il fait savoir.

    ‘’Les étrangers qui sont en train d’exploiter nos ressources naturelles ne sont animés que par leurs intérêts afin de tirer profit de notre pétrole et gaz’’, a-t-il souligné.

    Ahmadou Badawi Mbacké a invité les pouvoirs publics à accompagner le processus de création de l’institut du pétrole et du gaz du complexe Cheikh Ahmadoul Khadim afin de permettre aux jeunes d’être au cœur du processus d’exploitation de ces ressources naturelles.

    MS/ASB/OID/AB