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  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / L’Institut du Coran et du Majalis, le “cœur battant” du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / L’Institut du Coran et du Majalis, le “cœur battant” du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim

    Touba, 22 août (APS) – L’Institut du Coran et le Majalis sont considérés comme le “cœur battant” du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’Éducation et la Formation (CCAK-EF), eu égard de la place que le fondateur du mouridisme avait accordée au livre sacré, a souligné son président, Serigne Ahmadou Badawi Mbacké.

    ‘’L’Institut du Coran et le Majalis constituent les fondements ou comme le cœur même du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF) », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Insistant sur l’importance de l’Institut du Coran et du Majalis au sein du complexe, il a indiqué qu’ils représentent des piliers essentiels pour non seulement apprendre, mais aussi comprendre le Saint Coran, considéré comme ‘’la base ultime de toute connaissance et de tout pouvoir ».

    Un parcours destiné à préparer les enfants sur le plan moral et spirituel

    Selon Serigne Ahmadou Badawi Mbacké, l’enseignement au sein du complexe commence par l’apprentissage du Coran, suivi du Majalis, une méthode structurée pour permettre aux enfants de maîtriser les écrits du livre sacré.

    ‘’Ce parcours éducatif est conçu pour préparer la jeunesse, en particulier les enfants, tant sur le plan spirituel que moral‘’, a-t-il assuré.

    Il a également salué l’évolution de l’apprentissage coranique, soulignant la rapidité avec laquelle les apprenants de l’institut maîtrisent aujourd’hui le livre saint de l’islam.

    ‘’(…) on m’a présenté un enfant talibé qui, en moins d’une année, a réussi à mémoriser 25 +hizb+ sur les 60 que compte le Coran. Parmi ces enfants talibés, certains parviennent même à mémoriser complètement le Coran en deux ou trois ans’’, a-t-il fait savoir avec le sourire.

    Serigne Ahmadou Badawi Mbacké a reconnu qu’il s’agit d’une prouesse extraordinaire, comparée aux générations précédentes, qui mettaient plusieurs années pour maîtriser le Coran.

    Le président du CCAK-EF a également rappelé que, malgré ces progrès dans les méthodes d’enseignement, la dimension spirituelle de l’éducation coranique reste immuable.

    Le Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim, avec ses 800 élèves inscrits à l’Institut du Coran et un nombre similaire au Majalis, continue de jouer un rôle fondamental dans l’éducation spirituelle et morale des jeunes.

    Serigne Ahmadou Badawi Mbacké précise que l’Institut du Coran et le Majalis sont des lieux où les élèves apprennent non seulement les connaissances religieuses, mais aussi les valeurs morales et éthiques de l’islam.

    Il a insisté sur le fait que ces institutions visent à former des individus capables de porter et de transmettre les valeurs islamiques aux générations futures.

    De même, a t-il dit, les apprenants ont la possibilité d’être des cadres supérieurs dans plusieurs secteurs d’activités grâce aux offres de formation diverses et variées du complexe universitaire.

     »Le cadre d’apprentissage et la prise en charge des apprenants favorisent un épanouissement spirituel, tout en permettant aux élèves de s’inspirer de la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba’’, s’est réjoui le président du complexe.

    L’admission au Majalis répond à plusieurs critères, notamment la mémorisation parfaite du Coran. Les diplômés reçoivent une formation en sciences islamiques, avec des débouchés vers des études supérieures, notamment à l’UFR des Études Islamiques et Arabes, ainsi qu’une spécialisation en finances islamiques.

    Le programme du Majalis au CCAK-EF se déroule en trois cycles de trois ans, permettant aux étudiants de progresser du niveau fondamental au supérieur, avec un diplôme équivalent à celui de l’enseignement secondaire général.

    MS/ASB/OID/ABB

  • SENEGAL-EAU-SECURITE / Des ‘’risques de débordement’’ du fleuve Sénégal, entre Bakel et Matam

    SENEGAL-EAU-SECURITE / Des ‘’risques de débordement’’ du fleuve Sénégal, entre Bakel et Matam

    Dakar, 22 août (APS) – Le directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau, Bakary Faty, a signalé, jeudi, des « risques de débordement » du fleuve Sénégal, entre Bakel (est) et Matam (nord).

    « À la date de ce jeudi 22 août 2024, le niveau de l’eau à Bakel, qui était de 9,52 mètres à 8 heures, est monté à 9,57 mètres à 12 heures, à 43 centimètres seulement de la cote d’alerte, qui est de 10 mètres », a-t-il noté dans un communiqué.

    « Par conséquent, a ajouté M. Faty, si la tendance pluviométrique actuelle se poursuit, le seuil critique pourrait être atteint dans les prochaines heures, ce qui entraînerait des débordements du fleuve par endroits, notamment sur l’axe Bakel-Matam. »

    En raison de « ces informations, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement invite les populations riveraines et [celles exerçant des] activités aux abords du fleuve Sénégal […] à observer une vigilance maximale », lit-on dans le communiqué.

    Il est recommandé aussi aux personnes vivant près de ce cours d’eau de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés [à son] débordement ».

    « Dans le cadre de la prévention des inondations, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement assure un suivi permanent de la situation hydrologique des fleuves Sénégal et Gambie, à travers les stations hydrométriques installées à cet effet », a assuré Bakary Faty.

    ESF/MTN/BK

  • SENEGAL-MONDE-BASKETBALL / Pré-qualification du Mondial féminin 2026 : le Sénégal l’emporte devant les Philippines et termine premier de son groupe

    SENEGAL-MONDE-BASKETBALL / Pré-qualification du Mondial féminin 2026 : le Sénégal l’emporte devant les Philippines et termine premier de son groupe

    Dakar, 22 août (APS) – L’équipe nationale féminine de basket du Sénégal, déjà qualifiée pour les demi-finales du tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026 à Kigali, a pris la première place du groupe C, après sa victoire sur les Philippines, 87 à 62, jeudi.

    Avant leur victoire contre les Philippines, les Lionnes du Sénégal avaient gagné de deux points (63-61) contre la Hongrie, avant de venir à bout du Brésil (69-59).

    Elles devaient remporter leur dernier match pour prendre la première place du groupe C et terminer en beauté ce tournoi de pré-qualification pour le Mondial 2026 prévu à Kigali.

    Les joueuses d’Ortis Hughley Jr ont brillamment atteint leur objectif en battant les Philippines avec un écart de 25 points.

    Après un début de premier quart-temps compliqué, lors duquel elles se sont fait surprendre, 2-11, les Lionnes ont très vite renversé la tendance pour virer en tête d’une courte tête, 22-20, à la fin des dix premières minutes du match.

    Bigué Sarr et ses coéquipières, alors lancées sur une belle dynamique, ont petit à petit pris l’ascendant sur leurs adversaires pour creuser l’écart à la pause, 45-32.

    Solides sur leurs appuis et en défense, déterminées à fond, les Lionnes ont continué à imprimer leur rythme à cette rencontre pour mener de plus de 20 points à la fin du troisième quart-temps.

    Le dernier quart-temps était à l’image des trois premiers, les vice-championnes d’Afrique confirment leur mainmise sur ce match, se payant même le luxe de lâcher un peu du lest à une minute de la fin du match.

    En perspective du Mondial 2026 prévu à Berlin, 16 nations prennent part à deux tournois de pré-qualification, à Kigali et Mexico City, chacune des deux recevant huit équipes divisées en deux groupes de quatre.

    À l’issue d’une phase de poule, les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour les demi-finales.

    Le vainqueur va obtenir le ticket pour les qualifications à la prochaine Coupe du monde féminine et rejoindre les 12 nations du tournoi de basketball féminin des Jeux olympiques Paris 2024, qui vont également disputer cette compétition.

    Ces qualifications vont regrouper 24 équipes, les deux vainqueurs des tournois de pré-qualification et 22 autres sélectionnées à partir des résultats des coupes continentales féminines FIBA 2025.

    Seize nations vont participer à la Coupe du monde féminine prévue en mars 2026. L’Allemagne, le pays organisateur de la compétition, en fait partie.

    L’équipe des États-Unis d’Amérique, nation la plus titrée avec 11 trophées, est la championne du monde.

    Le Sénégal n’a encore jamais pris part à une phase finale de Coupe du monde féminine de basket.

    SK/MTN/BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le Grand Magal de Touba, sujet en exergue comme attendu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le Grand Magal de Touba, sujet en exergue comme attendu

    Dakar, 22 août (APS) – Le Grand Magal de Touba, une manifestation religieuse annuelle dont la 130e édition sera célébrée vendredi, est l’un des sujets les plus en exergue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne

    « Rassemblement de la foi », affiche Sud Quotidien, en parlant de cet évènement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.

    « La cité religieuse de Touba sera le point de convergence des fidèles musulmans et particulièrement de la communauté mouride à l’occasion du Grand Magal », un « appel perpétué par des millions de fidèles […] », écrit Sud Quotidien.

    « C’est déjà l’effervescence à Touba ». Et même si les inondations « sont venues jouer les trouble-fête, avec des quartiers envahis, des routes coupées, des maisons abandonnées, des efforts sont faits pour un Magal sans trop de couacs », rapporte L’Observateur.

    Vox Populi développe un peu la même idée et fait état d’une pénurie d’eau dans certains quartiers de Touba. « Soif à Keur Niangue, quartier Mame Diarra, Alieu quartier Ndiané, arrondissement Darou Marnane, Poulailler, Mbacké Barri », détaille le journal.

    Les quotidiens font également remarquer que cette 130e édition du Magal de Touba coïncide avec le centenaire du rappel à Dieu de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la cité religieuse du même nom.

    « Sonko savoure sa revanche » à Touba

    « Cent ans après, le village Touba est devenu la deuxième ville du pays. Une ville fortement ancrée dans l’enseignement religieux, mais devenue moderne par la force des choses », constate L’Observateur. Ce qui conduit Tribune à s’exclamant : « Gloire à Cheikh Ahmadou Bamba, un excellent modèle de paix et de dialogue ».

    « Les hommes politiques passent, le Magal demeure », écrit L’As, ouvrant sur la visite du Premier ministre Ousmane Sonko dans la cité religieuse, une tradition bien entretenue par tous les régimes qui se succèdent à la tête du pays. En prélude au Grand Magal, le président de la République et son Premier ministre « ont respecté la tradition, faisant ainsi le déplacement pour rendre hommage au khalife général des mourides », rapporte le journal.

    L’As note que « Diomaye et Sonko ont été, à leur tour, reçus avec les mêmes honneurs et la même considération que les anciens chefs d’Etat et de gouvernement, malgré tout ce qui a été dit les années précédentes », comme le fait de les faire passer pour des dirigeants politiques opposés aux confréries, souligne le journal.

    « Sonko savoure sa revanche », lit-on à la une de Walfquotidien. Le Premier ministre, reçu par le khalife général des mourides, a non seulement pris « des engagements […] dans le cadre du développement socio-économique » de Touba, mais il a aussi « souligné sa volonté de remplir un +contrat moral+ qui le lie aux populations » de cette cité religieuse située au centre du Sénégal.

    « Nous avons un contrat avec Touba », assène le Premier ministre, cité à sa une par le quotidien Le Soleil, qui signale que concernant les préparatifs du Magal, les engagements pris par l’Etat ont été « exécutés à 96% ».

    « L’offensive du CEDEPS » contre la tutelle des médias

    Yoor-Yoor évoque la volonté exprimée par le Premier ministre de « réaliser les projets du président Diomaye à Touba », pendant que le quotidien Enquête rapporte que le khalife a demandé à Ousmane Sonko de « faire table rase du passé ».

    Ou encore, le journal Le Quotidien pointe certains « foyers de tension », plus de 100 jours après l’arrivée du duo Diomaye-Sonko au pouvoir, à l’issue de la présidentielle du 24 mars dernier. « ONAS, médias, entreprise, diplomatie…fronts en surchauffe », affiche la même publication.

    Au sujet justement de la presse et de la « crise » qui s’est emparée de ce secteur, Enquête rapporte que le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse au Sénégal a « exprimé son profond mécontentement » au sujet des dernières déclarations du ministre chargé de la Communication, relative à la situation fiscale des médias et à la gestion du fonds d’appui et de développement de la presse.

    « Le patronat dénonce la mauvaise foi et les manipulations du ministre de la Communication », écrit ce quotidien, avant de titrer sur « L’offensive du CEDEPS » contre Alioune Sall, le ministre de la Communication, qui « a bidonné ! », s ‘ s’exclame Bés Bi Le jour, en allusion aux chiffres avancés par la tutelle.

    La réplique est lieu de son précédent Moussa Bocar Thiam, dont les propositions sont rapportées par Source A.  »En 2023, dit-il, la dette fiscale de la presse publique et privée était de 10.337.595.510 FCFA en droits simples et 2.900. 000 FCFA de pénalités ».

    « Donc 50% de la dette fiscale est du chef des entreprises publiques qui ne subissent aucune pression de l’administration, donc pourquoi s’acharner sur les entreprises de presse privée ? », s’interroge Moussa Bocar Thiam. Il ajoute par ailleurs :  »Dire que sur 1.900.000 FCFA, les 800.000.000 FCFA ont servi à d’autres structures qui ne sont pas des entreprises de presse relève de la volonté de faire naître un soupçon de détournement de deniers publics ».

    Dans un communiqué rendu public mercredi, relève L’Observateur, Moussa Bocar Thiam « démonte les arguments et chiffres de son successeur sur la dette fiscale de la presse, mais aussi le fonds d’appui et de développement de la presse ».

    Les Echos, au regard de tout ce qui précède, affirment que la presse  »démonte Alioune Sall ». Et le journal d’évoquer une  »campagne de dénigrement, de diabolisation, de manipulation des chiffres » prononcée par les patrons de presse. 

    BK

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SECURITE / Magal de Touba: 4331 agents et 144 véhicules déployés par la Police nationale

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-SECURITE / Magal de Touba: 4331 agents et 144 véhicules déployés par la Police nationale

    Touba, 21 août (APS) – Au total, la Police a déployé 4331 agents et 144 véhicules pour assurer la sécurité des personnes et biens lors de la 130e édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, a appris l’APS du Commissaire spécial de Touba.

     »À ce jour, un effectif de 4331 fonctionnaires relevant des différents services et directions opérationnels de la Police nationale est déployé », a annoncé le Commissaire principal Diégane Sène.

    Lors d’un point de presse organisé au Commissariat spécial de Touba, il a précisé que ce dispositif est  »constitué de personnels du groupe mobile d’Intervention, de la compagnie de circulation, des services de police judiciaire et de renseignement, de la brigade d’intervention polyvalente, de ceux des commissariats qui sont au niveau de la région de Diourbel, ainsi que des éléments des services d’appui ».

    Sur le plan de la logistique, le Commissaire spécial de Touba a indiqué que  »d’importants moyens ont été également déployés ».  »Il s’agit de 144 véhicules, toutes catégories confondues et de 21 motos. Il y a aussi un dispositif de surveillance et technique qui a été déployé », a-t-il précisé.

    Au sujet de l’articulation, M. Sène a renseigné que  »la zone de compétence de la Police nationale a été répartie en 13 secteurs. Mais aussi, pour rapprocher les services de police des populations, 11 postes de police avancés ont été érigés, dont neuf dans la commune de Touba et deux dans la commune de Mbacké ».

    Dans la commune de Touba, ces postes sont installés, selon lui,  »dans des zones réputées criminogènes, à savoir Madiyana, Mbarya, Garage Darou Mousty, Corniche, Gadaye, Station Darou Khoudos, au niveau de la Grande Mosquée, au poste de contrôle de Khayra et au rond-point d’entrée Mbaké ».

    Le Commissaire spécial a par ailleurs annoncé que  »des innovations majeures ont été faites à travers la mise en place de deux postes médicaux du service de santé de la Police nationale offrant des soins et des médicaments gratuits au plein air, ainsi que deux ambulances médicalisées ».

    Diégane Sène a aussi fait état de banderoles de sensibilisation et d’appel aux populations pour une meilleure collaboration avec la police nationale.

    Il a invité les automobilistes à  »la prudence pour effectuer le Magal dans de meilleures conditions » et la population à  »une meilleure collaboration avec la Police nationale »’ en dénonçant  »tout acte jugé criminel afin qu’on puisse prendre les dispositions nécessaires ».

    MK/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-TRANSPORT / Tamba : les fidèles mourides déterminés à rallier Touba, malgré le manque de véhicules de transport

    SENEGAL-RELIGION-TRANSPORT / Tamba : les fidèles mourides déterminés à rallier Touba, malgré le manque de véhicules de transport

    De notre correspondant à Tambacounda, Abdoulaye Diallo

    Tamba, 21 août (APS) – A deux  jours de la célébration du grand Magal de Touba, les fidèles mourides de la ville de Tambacounda (sud-est) font montre d’une grande détermination à rallier la cité religieuse, en dépit des difficultés qu’ils rencontrent à la gare routière Dakar de Tambacounda, pour trouver un moyen de transport, a constaté l’APS.

    Sur place, c’est le grand rush ce mercredi matin, à 48 heures de la commémoration de cet évènement religieux marquant le départ en exil au Gabon, en 1895, du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).

    Malgré la forte pluie qui s’abat sur la ville, les fidèles se sont levés très tôt le matin pour rallier « garage Dakar », point de départ des transports en commun vers Touba. Parmi eux, Serigne Thiam, un fidèle mouride originaire de Kaolack et établi à Tambacounda, depuis plus de deux décennies.

     »Je suis arrivé ce matin à 7 heures à la gare routière à la recherche d’une voiture  de transport en commun pour rallier Touba », explique-t-il.

    Mohamed Cissé, un jeune fidèle mouride trouvé également à la gare routière, dit garder encore l’espoir d’embarquer vers la cité religieuse de Touba.

    Sur place, les moyens de transport en commun vers cette destination se font désirer de plus en plus pendant que la foule des clients en partance pour Touba  grossit de plus en plus. 

    Confrontés à cette situation, ces deux disciples de Serigne Touba restent néanmoins déterminés à rejoindre la cité religieuse, lieu de convergence de millions de pèlerins venus d’horizons divers, pour célébrer l’édition 2024 du grand Magal, prévue vendredi.

    ‘’Comme vous le constatez, c’est difficile de trouver un moyen de transport, mais pas question de se décourager. Nous resterons ici le temps qu’il faut, car nous sommes déterminés à aller à Touba’’, martèle Mohamed Cissé.

    ’’Dans les normes, on payait le prix du transport à 8 000 francs CFA pour les voitures de transport en commun appelés +sept places+, mais actuellement les chauffeurs ont revu à la hausse les prix habituels », se désole Serigne Thiam.

    Il indique par exemple que « les prix de transport de ces véhicules sont passés entre 10 000 et 12 000 francs CFA ». Il considère toutefois que  »le plus grand problème n’est pas la hausse des prix, mais celui de trouver un véhicule de transport pour Touba ».

     »Si j’arrive à trouver un moyen de transport, quel que soit le prix, je vais m’acquitter de la somme pour aller à Touba’’, insiste-t-il.

    Selon des témoignages recueillis sur place, à chaque Magal, les fidèles mourides de Tambacounda rencontrent beaucoup de difficultés pour rallier Touba. Une situation que déplorent certains voyageurs qui demandent  »des solutions urgentes » à ce problème récurrent.

    ‘’Nous déplorons vraiment cette situation. Il y a beaucoup de fidèles mourides à Tamba. Les autorités doivent mettre à notre disposition des bus de la société de transport urbain  Dakar Dem Dikk [DDD] comme cela se fait à Dakar, la capitale, et dans d’ autres régions ’’, plaide Mohamed Cissé.

    ‘’Entre Tambacounda et Touba, nous avons un véritable problème de transport, les nouvelles autorités doivent nous aider. Elles doivent doter la région de bus DDD en perspective du Magal. On l’a bien fait à Dakar, les autorités peuvent faire la même chose à Tambacounda’’,  lance à son tour Serigne Thiam.

    Thierno Guèye, un des nombreux fidèles trouvés à la gare Dakar de Tamba, dit se rendre chaque année à Touba pour la commémoration du grand Magal.

     » Aujourd’hui, dit-il, depuis plus de 2 heures, je suis ici à la recherche d’un véhicule en partance pour Touba. »

    Il déclare qu’il a trouvé avec les autres voyageurs  »une situation déplorable » à la gare routière. « Chaque année, nous vivons la même situation. Le Magal de Touba est un évènement de grande importance, un évènement international. Je ne comprends pas pourquoi ici à Tambacounda, les fidèles peinent chaque année à avoir un moyen de transport ‘’, s’interroge-t-il, visiblement offusqué par cette situation.

    ‘’Le ministre des Transports doit penser à Tambacounda qui est une région reculée. Normalement, chaque année, un dispositif de bus de DDD doit être mis en place pour faciliter le transport des fidèles’’, suggère-t-il.

    ABD/AB/ABB/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-SANTE / Variole du singe : un « important dispositif » de surveillance épidémiologique mis en place à Touba (officiel)

    SENEGAL-RELIGION-SANTE / Variole du singe : un « important dispositif » de surveillance épidémiologique mis en place à Touba (officiel)

    Touba, 21 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place un  »important dispositif » de surveillance épidémiologique de la variole du singe, à l’occasion de la 130 e édition du grand Magal de Touba, assure le directeur régional de la santé de Diourbel.

    « Relativement à la surveillance épidémiologique, nous avons cette année mis l’accent sur les maladies à potentiel épidémique, surtout avec l’apparition de la variole du singe qui sévit dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest », a expliqué docteur Mamadou Dieng dans un entretien avec l’APS.

    Il a indiqué que les prestataires déployés sur le terrain ont été briefés sur les définitions des cas, afin de discuter des modalités de la surveillance et surtout, des dispositions à prendre. 

    « Des matériels de prélèvement ont été prépositionnés au niveau des différents points de prestation pour en cas de besoin faire des prélèvements sur des cas suspects qui pourraient survenir’’, a annoncé M. Dieng. Il a ajouté que « des espaces de confinement et d’isolement ont été déjà choisis au niveau des différentes structures sanitaires’’.

    Mamadou Dieng a assuré que des activités de sensibilisation ont été initiées auprès des populations et des éleveurs dans les foirails, sur les mesures de prévention.

    Selon lui, la direction régionale de la santé travaille conjointement avec le service régional de l’élevage pour mener des actions sur le terrain.

    « Aujourd’hui, nous pensons que nos services sont prêts à faire face, parce que, techniquement, nous avons partagé les procédures opérationnelles pour la gestion des cas. Des dispositions ont été prises pour que si un cas se présente,, on puisse le gérer conformément aux normes sanitaires », a-t-il fait valoir.

    Le directeur régional de la santé de Diourbel a assuré qu’un dispositif de 186 points de prestation a été mis en place dans le cadre de la couverture du Grand Magal de Touba prévu vendredi.

    De plus, Mamadou Dieng a indiqué que la tutelle a renforcé les services d’appui au diagnostic et a mis en place des postes médicaux avancés dans les quartiers qui polarisent d’importants rassemblements.

    MS/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-INSTITUTIONS / Magal : Ousmane Sonko reçu par Serigne Mountakha Mbacké

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION-INSTITUTIONS / Magal : Ousmane Sonko reçu par Serigne Mountakha Mbacké

    Touba, 21 août (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été reçu, mercredi, par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, dans le cadre d’une visite qu’il effectue à Touba, en prélude de la 130ème édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, prévu vendredi.

    C’est peu avant 15 heures que le chef du gouvernement, accompagné d’une délégation restreinte, est arrivé à la résidence du khalife sise à Darou Miname.

    Étaient présents, entre autres, le ministre des collectivités territoriales, Moussa Balla Fofana, la ministre de la jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diene Gaye, le ministre de la Communication, Alioune Sall, le ministre des Finances, Cheikh Diba, le secrétaire d’État à l’Urbanisme, Momath Talla Ndao, le secrétaire d’État à la Coopérative paysanne, Alpha Ba, le secrétaire d’État à la Culture et aux Industries créatives Bacary Sarr.

     »Cette forte délégation témoigne de l’importance que l’Etat accorde au Magal, un évènement religieux à la dimension de la vie et de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul », a indiqué le Premier ministre, s’adressant au khalife.

     »Il ne s’agit pas d’une visite privée, mais plutôt un ziar effectué au nom du gouvernement, pour recueillir vos prières et recommandations afin que la mission confiée à nous par les Sénégalais soit accomplie de la meilleure des manières », a-t-il ajouté.

    Le chef du gouvernement a également réitéré au khalife la promesse du chef de l’État de résoudre dans les cinq ans à venir, les problèmes liés à l’eau et à l’assainissement à Touba.

     »Nous avons reçu des instructions fermes du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, allant dans ce sens. Et nous allons nous y atteler dans les meilleurs délais, pour soulager les populations de la ville religieuse », a-t-il dit.

    Prenant la parole à la suite du Premier ministre, le Khalife général des mourides a déclaré avoir un grand espoir dans ce projet majeur annoncé par le chef de l’État envers qui il dit avoir  »une grand estime ».

    Serigne Mountakha Mbacké l’a aussi rassuré de son engagement à accompagner le gouvernement dans tous ses projets de société et de développement.

    MK/OID/ASB

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal de Touba : les eaux pluviales inquiètent habitants et pèlerins

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Magal de Touba : les eaux pluviales inquiètent habitants et pèlerins

    Touba, 21 août (APS) – A moins de deux jours de la célébration de la 130e édition du Grand Magal de Touba, de nombreuses familles se disent inquiètes à cause des eaux pluviales présentes dans les concessions et artères de la ville religieuse où les pèlerins affluent en nombre pour commémorer le départ en exil du fondateur du mouridisme.

    Au quartier Guédé, le décor, par endroit, atteste de la forte quantité d’eau enregistrée depuis le début de l’hivernage mais surtout ces derniers jours dans la capitale du mouridisme. Plusieurs routes sont impraticables à cause des flaques d’eau.

    Automobilistes, charretiers et piétons éprouvent d’énormes difficultés à circuler convenablement. Vêtu d’un ‘’turki Ndiareme’’, un accoutrement à l’identité mouride, Moustapha Dieng estime que la situation est difficile pour les habitants du quartier mais surtout pour les hôtes.

    Sur cette route qui mène directement à la grande mosquée, les usagers sont obligés de faire un grand tour à cause des eaux qui résistent au dispositif de pompage mis en place.

    Au quartier Nguiranène, l’un des sites les plus critiques, selon un membre du comité d’organisation sous couvert de l’anonymat, les populations sont déboussolées et ne savent plus où donner la tête à cause des eaux pluviales.

    Dans certains quartiers, plusieurs concessions sont abandonnées, les occupants n’ayant pas de choix cohabitent avec les eaux. C’est le cas dans plusieurs quartiers périphériques de la ville de Touba.

    ‘’Depuis que la célébration du Magal a commencé à coïncider avec l’hivernage, nous vivons la même situation. Nous avons tous les problèmes du monde pour accueillir convenablement nos hôtes », soutient Sokhna Awa Sylla.

    Cette habitante de Darou Manane, un quartier de la commune de Touba, la quarantaine révolue, appelle les autorités à renforcer le dispositif de pompage pour soulager les populations pendant le Magal.

    Souleymane Ndiaye, un pèlerin qui vient d’arriver à Touba, estime que la situation est certes difficile mais le fondateur du mouridisme en vaut la peine.  »C’est difficile de passer le Magal dans ces conditions mais on n’a pas le choix », martèle le disciple mouride.

    Selon lui, en dépit des efforts consentis, les nouvelles autorités doivent mettre l’accent sur l’assainissement de la ville de Touba.

    « Je sais que les autorités ont investi beaucoup d’argent à Touba pour régler le problème des inondations, mais il reste entier. Donc il faut changer de fusil d’épaule », suggère t-il. 

    Il estime que la mairie de Touba, de son côté, ainsi que les bonnes volontés doivent retrousser les manches pour soulager les populations qui pataugent dans les eaux.

    Amy Ndiaye résidante au quartier Darou Miname dit être optimiste grâce aux engagements du président de la République. 

    En attendant une solution durable, une bonne partie des populations de la ville de Touba s’est habituée à célébrer le 18 Safar dans les eaux.

    Malgré le déploiement des services techniques de l’Office national de l’assainissement (ONAS) et de la brigade des sapeurs-pompiers, l’accès reste difficile pour les pèlerins, du moins dans certains quartiers.

    Dans certains endroits de la ville, l’accès est difficile voire impossible pour les visiteurs. “Nous sommes fatigués, depuis plus de deux ans on cohabite avec les eaux de pluie pendant le Magal », déclare un habitant de Touba rencontré non loin de la grande mosquée.

    Comme l’année dernière, déclare Fallou Sylla, beaucoup d’habitants ne vont pas célébrer le Magal chez eux à cause des eaux pluviales. « Beaucoup de maisons sont complètement envahies par les eaux, ce qui pousse ainsi leurs occupants à quitter les lieux », explique-t-il.

    MS/ASB/OID/AKS

  • SENEGAL-SPORTS-JO-BILAN / Les JO Paris 2024 ont été un très  »bon laboratoire » pour les organisateurs de Dakar 2026 (coordonnateur)

    SENEGAL-SPORTS-JO-BILAN / Les JO Paris 2024 ont été un très  »bon laboratoire » pour les organisateurs de Dakar 2026 (coordonnateur)

    De l’envoyé spécial de l’APS, Birane Hady Cissé

    Dakar, 21 août (APS) – Les Jeux olympiques (JO) Paris 2024 ont été un très « bon laboratoire » pour le comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026, a affirmé leur coordonnateur, Ibrahima Wade.

    « Paris 2024 a été un très bon laboratoire pour le comité d’organisation des JOJ Dakar 2026 », a-t-il dit dans un entretien accordé à la presse sénégalaise, au terme des JO Paris 2024.

    Selon lui, « parce qu’il s’est agi des grands jeux, avec tout ce que cela présente comme complexité, l’opportunité a été donnée à certains membres de l’équipe de Dakar 2026, à des positions stratégiques dans l’organisation, d’intégrer les équipes de Paris 2024, au même titre que des représentants de Milano Cortina 2026 et de Los Angeles 2028, de vivre de l’intérieur les différentes activités qui nous attendent en 2026 ».

    La capitale française a accueilli du 26 juillet au 11 août l’édition de 2024 des Jeux olympiques, qualifiés de réussite par plusieurs observateurs.

    Les JOJ de Dakar réuniront « les meilleurs jeunes athlètes du monde », du 31 octobre au 13 novembre 2026.

    Cet évènement, prévu dans trois villes, Dakar, Diamniadio et Saly (ouest), va servir de « catalyseur » à la transformation du Sénégal par le sport, et de « modèle d’organisation » pour les pays où se tiendront les JOJ suivants.

    À l’occasion de la 142ᵉ session du Comité international olympique, à Paris, le comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 a dévoilé le slogan officiel de la compétition : « L’Afrique accueille, Dakar célèbre ».

    Ibrahima Wade a indiqué que des responsables du COJOJ ont pu évoluer aux côtés des équipes de Paris 2024, soit comme observateurs, soit comme détachés, dans le cadre de programmes mis en place par le CIO pour les futurs pays hôtes des Jeux olympiques.

    « Cette participation des équipes du COJOJ a été complétée par celle de membres de l’Académie nationale olympique du Sénégal ou d’autres Sénégalais anonymes qui ont été retenus parmi les 45 000 volontaires ayant participé à la livraison des Jeux de Paris 2024. Tout cela a permis de mieux appréhender ce qui est attendu de nous et comment s’y préparer pour une réussite totale des JOJ Dakar 2026 », a expliqué le coordonnateur du COJOJ.

    Il a souligné que Dakar 2026 a déjà beaucoup bénéficié du partenariat avec Paris 2024.

    « Très concrètement, les discussions sont engagées avec le COJOP Paris 2024 pour, dès après les Jeux paralympiques, lancer le plan d’héritage en terme d’équipements et de matériels à transférer sur Dakar », a ajouté M. Wade.

    BHC/ASG/BK