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  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les thématiques économiques et sociales en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les thématiques économiques et sociales en exergue

    Dakar, 6 fév (APS) – Les quotidiens parvenus, jeudi, à l’APS traitent principalement de thématiques économiques et sociales, plusieurs titres s’intéressant, notamment, à l’impact de la suspension de l’aide publique américaine sur les programmes de développement du Sénégal.

    Selon Sud Quotidien, le Compact électricité du Millenium Challenge Corporation (MCC), un « important projet visant à sortir les zones rurales du noir, risque une ‘électrocution’ à plus de 380 milliards de FCFA », après la décision du nouveau gouvernement américain de geler l’aide financière qui soutenait, au Sénégal, « ce projet vital pour l’accès à l’universel de l’électricité ».

    « Mca II, le court-circuit », affiche également Le Soleil, à propos du même programme qui « devrait impacter 12 millions de Sénégalais et assurer l’électricité pour 12.700 ménages… ». La suspension de l’aide publique américaine est un « changement de paradigme [qui] met en lumière la fragilité et la dépendance [des pays africains dont le Sénégal] aux financements extérieures […] », écrit cette publication.

    Le Soleil ajoute que ce constat « soulève une question cruciale : comment l’Afrique peut-elle transformer cette contrainte en opportunité pour renforcer son autonomie économie et politique ? ».

    Le journal Le Quotidien souligne que la suspension de l’aide publique américaine suscite déjà des inquiétudes en Casamance (sud), où 300 familles vivent « dans l’angoisse » de se retrouver « sans toit digne de ce nom ».

    De retour au bercail après des années d’exil lié à l’insécurité prévalant dans cette région au plus fort de la crise née des revendications indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ces familles comptaient sur un programme humanitaire américain pour reconstruire leurs maisons, selon Le Quotidien.

    Comme une réponse implicite à toutes ces préoccupations, Vox Populi, rapporte que le Premier ministre Ousmane Sonko précise les modalités de mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029 du nouveau référentiel des politiques publiques  « Sénégal 2050, un agenda national de transformation ».

    Dans ce cadre, rapporte Vox Populi, « 276 projets et programmes » vont être exécutés, dont 60 considérés comme prioritaires. Le chef du gouvernement demande par ailleurs au Groupe de travail mis en place à cet effet « de proposer des mesures de rationalisation, en vue des fusions et des suppressions » desdits projets et programmes, ajoute Vox Populi.

    « Le travail de déclinaison stratégique [réalisé par les services compétents] a abouti à un portefeuille global de 276 projets et programmes, dont 60 considérés comme prioritaires, ainsi qu’à une quarantaine de réformes structurelles à entreprendre », relève de son côté le quotidien 24 Heures, citant le chef du gouvernement sénégalais.

    La bonne nouvelle économique du jour semble venir des Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des fleurons de l’industrie sénégalaise, dont plusieurs quotidiens soulignent l’impact économique et social à travers ses derniers résultats.

    Selon un rapport d’évaluation dont les conclusions sont relayées par L’info et d’autres quotidiens, cette société spécialisée dans la production d’engrais phosphatés a payé en 2022 près de 54 milliards de francs CFA aux fournisseurs locaux dont le nombre a presque triplé en 10 ans.

    L’étude réalisé par Price Waterhouse Coopers Advisory Sénégal, filiale du cabinet international Price Waterhouse Coopers a montré que la contribution des ICS au PIB du Sénégal tourne autour de 120 milliards de francs CFA, indique L’info.

    « Attaquées de toutes parts, les ICS se défendent et publient leurs états financiers. L’entreprise a réalisé un bénéfice record de 230 milliards FCFA en 2022 et plus de 500 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires », renseigne de son côté le quotidien Enquête. 

    « Les ICS brillent de mille feux », renchérit le quotidien L’As, en évoquant les résultats de la même étude réalisée par le cabinet Price Waterhouse Coopers. Le journal note que les responsables des Industries chimiques sénégalaises « ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et veulent continuer à booster l’économie sénégalaise ».

    Dans ce cadre, poursuit le quotidien L’As,  »ils prévoient de mettre en place une nouvelle usine de production d’acide phosphorique » dont le coût est estimé à 240 milliards de francs CFA.

    Le quotidien L’As revient sur la  »bataille juridique » pour la réforme du Code de la famille, devenue une nécessité aux yeux des militants de la cause féminine, qui dénoncent le cadre juridique actuellement en vigueur, lequel  »laisse les femmes, en particulier les mères divorcées et célibataires, dans une situation de vulnérabilité et d’impuissance […] ».

    BK/FKS

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 5 février 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 5 février 2025

    Dakar, 5 fév (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié les populations qui se sont mobilisées lors de la 9ème édition des Journées « Setal Sunu Réew ». Il a ensuite demandé au Gouvernement de procéder à une évaluation générale de la mise en oeuvre du concept « Setal Sunu Réew » et de son appropriation durable par les populations. Il convient notamment d’intégrer davantage les cibles scolaires prioritaires, les élèves (des écoles et daara), mais également les conseils et associations de quartier soutenus par la mobilisation permanente des structures et services publics tels que la SONAGED et de toutes les bonnes volontés.

    Le Sénégal doit promouvoir une culture de propreté et de préservation du cadre de vie. Dès lors, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de lui proposer un nouveau format de la Journée nationale de mobilisation citoyenne qui sera lancé lors des festivités du 04 avril 2025, marquant le 65ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Ce nouveau format d’engagement citoyen doit constituer un axe majeur du Programme national de Promotion de la Citoyenneté placé sous la coordination du Premier Ministre.

    Le Chef de l’Etat a abordé la problématique du rôle de l’enseignant et de l’école dans le renforcement de la citoyenneté et de la construction nationale. La matérialisation de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère repose sur un engagement patriotique exemplaire en particulier dans l’espace scolaire. Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et au Ministre de la Formation professionnelle et technique de travailler avec tous les acteurs de la communauté éducative et le Ministère des Forces armées pour renforcer l’instruction civique dans les curricula et la vulgarisation des valeurs de discipline, de solidarité et d’excellence dans le système éducatif. Il a exhorté le Gouvernement à veiller au fonctionnement optimal des établissements scolaires et au renforcement permanent de l’encadrement des élèves et apprenants dans le contexte du développement du numérique et de l’Intelligence artificielle.

    Le Président de la République a rendu un hommage particulier à toutes les générations d’enseignants qui ont oeuvré sans relâche pour asseoir la formation de qualité des élèves et contribuer au rayonnement de notre système éducatif. Il a magnifié le rôle primordial et la place fondamentale des enseignants dans la valorisation du capital humain national. La Nation reconnaissante, va d’ailleurs organiser, le 06 février 2025, sous l’égide du Ministère de l’Education nationale, la cérémonie de remise du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Enseignant que le Président de la République présidera.

    Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de ce Conseil pour saluer le travail remarquable des hommes de Lettres ainsi que la vitalité de la production littéraire nationale dans tous les domaines. Ce qui constitue un patrimoine inestimable pour le Sénégal. En sa qualité de Premier protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal, il a rappelé au Gouvernement l’impératif de promouvoir le livre et la lecture dans le système éducatif et dans l’enseignement supérieur. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et au Secrétaire d’Etat à la Culture, en relation avec les Ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et technique, de l’Enseignement supérieur, des Collectivités territoriales, de la Communication et du Numérique, d’accentuer les efforts en matière de promotion du livre et de la lecture, notamment des publications nationales et africaines. Il a aussi indiqué l’urgence de restructurer et de renforcer le Fonds d’aide à l’édition et de développer une politique innovante de modernisation des bibliothèques et salles de lecture dans les établissements scolaires, universitaires et d’enseignement supérieur, à la lumière des opportunités et innovations du numérique favorisant l’essor du livre numérique. Il a, par ailleurs, invité le Ministre en charge de la Culture à mobiliser l’assistance et les partenariats nécessaires afin de mieux accompagner les associations d’écrivains. Ces organisations, d’utilité publique, doivent être davantage impliquées dans la mise en oeuvre des politiques publiques notamment celles culturelles relevant de l’Agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Il a demandé au Ministre et au Secrétaire d’Etat en charge de la Culture de préparer, avec l’ensemble des hommes de Lettres du Sénégal, l’organisation, en fin juin 2025, d’un Forum national sur le livre et la lecture avec la participation de toutes les parties prenantes.

    L’ancrage de l’économie sociale et solidaire dans la vie nationale demeure un facteur de mobilisation des populations et un puissant catalyseur de succès dans la mise en oeuvre des politiques publiques. C’est dire que la politique nationale en la matière doit favoriser la transformation des systèmes de production et de financement mais également l’intensification de la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois durables et décents dans toutes les localités du pays. A cet effet, le Président de la République a invité le Premier Ministre à tenir, d’ici fin mars 2025, un Conseil interministériel sur l’économie sociale et solidaire afin de proposer une nouvelle feuille de route ambitieuse. Il a aussi indiqué au Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, la nécessité de poursuivre les actions visant l’accélération des procédures d’obtention des agréments. Les réformes pour le développement des coopératives agricoles et paysannes initiées par le Ministre de l’Agriculture et le Secrétaire d’Etat chargé des organisations paysannes doivent aussi être soutenues.

    Enfin, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et l’ensemble du Gouvernement pour toutes les diligences accomplies ayant permis le lancement, le lundi 3 février 2025, à Fass Touré, dans le département de Kébémer, de la phase 2 de l’important projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de la finalisation d’une étape essentielle des travaux de mise en oeuvre opérationnelle de l’Agenda Sénégal 2050, à savoir l’élaboration de la liste des projets, programmes et réformes de la période 2025-2029, soumise à la validation de Monsieur le Président de la République.

    Le travail de déclinaison stratégique a abouti à un portefeuille global de deux cents soixante-seize (276) projets et programmes, dont soixante (60) considérés comme prioritaires, ainsi qu’à une quarantaine de réformes structurelles à entreprendre. Il a relevé le défi majeur que constitue la mise en oeuvre agile et structurée de cet agenda.

    Dans ce sillage, le Premier Ministre a relevé l’articulation à assurer avec environ cinq cents (500) projets et programmes en cours. Ce nombre est ressorti des travaux qu’il avait demandé de mener avant toute dépense d’investissement sur le premier trimestre 2025. À l’analyse de ces projets par le Groupe de travail, il ressort des constats préoccupants relatifs à certains projets, notamment :

    – une durée de vie supérieure à cinq voire dix ans ;

    – de faibles taux de réalisation inférieurs à 20% malgré une longue durée d’implantation ;

    – l’inexistence de dépenses d’investissement au profit de charges de fonctionnement ;

    – le chevauchement d’objectifs sur plusieurs ministères ;

    – l’absence de reporting régulier à la tutelle technique pour des projets opérés par des entités du secteur parapublic.

    Le Premier Ministre a ainsi demandé au Groupe de travail de poursuivre ses analyses en proposant des mesures de rationalisation, notamment des fusions dans les projets et programmes du plan quinquennal 2025-2029 et des suppressions.

    Enfin, le Premier Ministre a invité le Ministre des Finances et du Budget à veiller au strict respect, par les liquidateurs du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), du dispositif juridique régissant les modalités de liquidation de ces entités. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre, en relation avec ses collègues chargés de la Fonction publique et du Travail et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre, dans les meilleurs délais, les options ouvertes en concernant le traitement de la situation du personnel.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait le bilan d’étape de la préparation du pèlerinage à la Mecque édition 2025 ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a présenté la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024 et le processus de révision et d’actualisation de la Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) ;
    • Le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement a fait une présentation des Programmes et projets prioritaires 2025-2029.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :

    • Monsieur Moustapha NDOUR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 514 533/C, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Mali, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Frank-Walter STEINMEIER, Président de la République fédérale d’Allemagne, en remplacement de MonsieurCheikh Tidiane SALL, appelé à d’autres fonctions ;
    • MonsieurIbrahima SECK, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 518 954/D, précédemment Premier conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Malaisie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal à Oman, auprès de Sa Majesté Haitham Bin TARIQ Al Saïd, Sultan d’Oman, en remplacement de Monsieur Serigne Aliou DEME.

    Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce:

    • Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule 604457/D, Conseiller spécial à la Primature, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar LAKH.
    • Monsieur Assane Diankha, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Ndèye Oumou NDIAYE.

    Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :

    • Monsieur Babacar GUEYE, Professeur de classe exceptionnelle, Spécialiste du Droit de la mer, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), en remplacement de Madame Sokhna BENGA appelée à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

    • Monsieur Gade Kounta, Ingénieur en Génie civil, manager des infrastructures publiques, est nommé Coordonnateur national du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), en remplacement de Monsieur Cheikh DIOP.
    • Monsieur Serigne NDIAYE, Ingénieur des grands travaux, génie civil, est nommé Coordonnateur national du Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), en remplacement de Madame Aissatou Diokhané Sow.

    Au titre du Ministère dela Communication, des Télécommunications et du Numérique

    • Monsieur Mamadou Lamine SENE, Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel des Télécoms (FDSUT), en remplacement de Monsieur Serigne Abdoul Ahad Ndiaye ;
    • Monsieur Boubacar Roger THIAM, Expert en Ingénierie financière et Data Science, est nommé Directeur de la Promotion de l’Economie numérique et du Partenariat, en remplacement de Madame Bitilokho Ndiaye.

    Le Ministre de la Formation professionnelle et technique

    Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Casamance: plus de deux millions de mètres carrés déminés entre 2008 et 2024 ( CNAMS)

    SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Casamance: plus de deux millions de mètres carrés déminés entre 2008 et 2024 ( CNAMS)

    Ziguinchor, 5 fév (APS)- Plus de deux millions de mètres carrés ont été déminés en Casamance entre 2008 et 2024, a-t-on appris, mercredi, à Ziguinchor (sud), du directeur du Centre national d’action anti-mine au Sénégal (CNAMS), l’ambassadeur Papa Magueye Diop.

    « Entre 2008 et 2024, les opérations de déminage ont permis de dépolluer au total, une superficie de 2 millions 203 976,37 mètres carrés dans 54 localités (141 zones). Les équipes de déminage ont réussi à détruire 504 engins », a déclaré le directeur du CNAMS.

    L’ambassadeur Papa Magueye Diop qui s’exprimait en marge de la réunion du comité régional de pilotage du plan spécial 2024- 2025 pour le retour des déplacés en Casamance, a rassuré que ses équipes vont parachever le processus dans, au moins, 20 localités dont les 14 sont abandonnées.

    La rencontre a été présidée par le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, en présence des élus territoriaux, des chefs service, des chefs de villages, des acteurs de développement et des autorités administratives.

    Le directeur du Centre national d’action anti-mine au Sénégal a rappelé qu’à ce jour, vingt localités restent à déminer. « Sur cette liste, les 14 sont abandonnées et 06 sont en cours d’enquête », a-t-il révélé.

    Le gouverneur Mor Talla Tine a rappelé que le déminage humanitaire est intimement lié au processus de paix.

    « Pour que le retour des déplacés puisse être effectif dans les terroirs, il faut impérativement accélérer le processus de déminage », a préconisé le chef de l’exécutif régional.

    Selon lui,  »la question du déminage constitue une dimension importante dans le retour des populations déplacées et dans le travail qu’on nous a confiés ».

    « L’État du Sénégal doit accélérer le programme de déminage en Casamance pour qu’en 2026, le Sénégal puisse respecter ses engagements. Nous voulons un Sénégal sans mines », a-t-il souhaité.

    Mor Talla Tine a ainsi invité la sous-commission de déminage à tout mettre en œuvre pour accélérer le processus. Il s’est félicité de l’initiative de l’État qui a décidé d’octroyer un financement de 15 milliards de francs CFA pour booster les activités de déminage en Casamance.

    Le président du Conseil départemental d’Oussouye, Maurice Diédhiou a déploré « le fait qu’aucune action de déminage ne soit entreprise dans le département d’Oussouye, notamment dans la commune de Santhiaba Manjack où, plusieurs villages sont encore abandonnés à cause de la présence des mines ».

    Le maire de la commune d’Oulampane, Sagar Coly, a réclamé l’accélération du processus pour, dit-il, ne pas freiner la dynamique de retour des populations déplacées.

    Les engins explosifs ont fait 870 victimes officiellement répertoriées et dont les 186 présentent des séquelles physiques.

    La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982.

    Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

    Il y a deux ans environ, l’armée nationale avait mené des opérations d’envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforçant ainsi l’accalmie notée dans cette partie du pays et favorisant le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine.

    En mai dernier, au moins, 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont acté samedi le dépôt de leurs armes lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.

    MNF/OID/ASB/SBS

  • SENEGAL-INDUSTRIE / Les ICS présentent un bilan positif, dix ans après le contrôle de l’entreprise par l’indien Indorama

    SENEGAL-INDUSTRIE / Les ICS présentent un bilan positif, dix ans après le contrôle de l’entreprise par l’indien Indorama

    Dakar, 5 fév (APS) – Le directeur général des Industries chimiques sénégalaises (ICS), Mama Sougoufara, a présenté, mercredi, à Dakar, un bilan décennal positif de l’entreprise, qui se traduit notamment par une augmentation de son apport au produit intérieur brut du pays et une forte hausse de la contribution directe annuelle au budget de l’État. 

    Ces performances poussent le fabricant de phosphates à vouloir ouvrir une nouvelle usine de production d’acide phosphorique.

    De 2014 à 2023, les ICS ont fourni une contribution directe globale de 84 milliards de francs CFA au budget de l’Etat du Sénégal, a annoncé M. Sougoufara sur la base d’une étude menée par le cabinet PricewaterhouseCoopers.

    ‘’Au cours des dix dernières années, 84 milliards de francs CFA ont été versés [aux autorités du pays] en guise de contribution directe au budget de l’État’’, a-t-il dit en présentant à la presse le rapport élaboré par ce cabinet international.

    ‘’Avec le redressement de l’entreprise, la contribution en termes de dividendes pour l’État du Sénégal a augmenté significativement’’, a affirmé M. Sougoufara.

    En 2023, ‘’des dividendes de près de 25 milliards de francs CFA ont été versés à l’État du Sénégal’’, a-t-il dit en présentant le rapport intitulé ‘’Impact des ICS sur l’économie sénégalaise’’.

    La contribution des ICS au produit intérieur brut du Sénégal est passée de 32,7 milliards de francs CFA en 2015 à 120,4 milliards en 2023, avec un pic de 271,1 milliards en 2022, a déclaré le directeur général de cette entreprise dont le capital est majoritairement détenu depuis 2014 par Indorama, un groupe indien.

    ‘’Cette évolution, confirme le rôle de plus en plus visible des ICS dans la création de richesses au Sénégal’’, a-t-il souligné, ajoutant que les Industries chimiques sénégalaises représentaient 13,87 % du secteur extractif sénégalais en 2023, contre 11,62 % en 2015.

    Les ICS ont présenté leur bilan décennal à la presse, ce mercredi, à Dakar.

    L’entreprise, avec 5.000 emplois directs, est ‘’le premier employeur en milieu rural et le premier employeur du secteur minier’’, a dit son directeur général.

    En 2014, le coût des biens et services achetés par les ICS auprès des entreprises sénégalaises s’élevait à 45 milliards de francs CFA, a-t-il indiqué.

    En 2023, les commandes de biens et services des Industries chimiques du Sénégal auprès des entreprises locales étaient estimées à 80 milliards, selon Mama Sougoufara.

    De 2014 à 2023 aussi, le nombre des entreprises partenaires des ICS est passé de 269 à 627, a signalé M. Sougoufara, ajoutant que la société minière dépense 1,5 milliard de francs CFA par an pour ses activités de responsabilité sociale d’entreprise (RSE).

    ‘’Il y a […] 150.000 personnes bénéficiaires directes par an’’, en ce qui concerne le volet RSE de l’entreprise, a-t-il dit.

    ‘’Il n’y a pas plus transparent que le secteur extractif’’

    Les fonds destinés à la politique de RSE des ICS vont, pour la plupart, à l’assistance sociale fournie à des handicapés et aux consultations médicales offertes gratuitement aux populations, selon Mama Sougoufara.

    En raison de toutes ces performances, les Industries chimiques du Sénégal envisagent d’implanter une nouvelle usine de production d’acide phosphorique, dont le coût est estimé à 240 milliards de francs CFA, a-t-il annoncé.

    Il n’existe pas un secteur d’activité plus transparent que celui des mines au Sénégal, en raison du contrôle exercé sur les entreprises minières par l’État, avec l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), a soutenu le directeur général de Dangote Cement Sénégal et président de la Chambre des mines du Sénégal, Ousmane Mbaye.

    ‘’Il n’y a pas plus transparent que le secteur extractif, parce que tout simplement, avec l’ITIE’’, les sociétés minières, en plus d’être contrôlées par l’État, sont obligées de publier des rapports annuels depuis 2013, a dit M. Mbaye en intervenant à la présentation du rapport.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-DROGUES-SECURITE / Kolda : l’Armée détruit plusieurs hectares de champs de chanvre indien (DIRPA)

    SENEGAL-DROGUES-SECURITE / Kolda : l’Armée détruit plusieurs hectares de champs de chanvre indien (DIRPA)

    Dakar, 5 fev (APS) – L’Armée a annoncé, mercredi, la destruction de plusieurs hectares de champs de chanvre indien à Saré Koundian, dans la région de Kolda.

    « Les unités de la Zone militaire N°6 ont procédé à la destruction de plusieurs hectares de champs de chanvre indien à Saré Koundian, dans la région de Kolda », informe la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA) sur son compte X.

    Avec des images à l’appui, l’Armée souligne que « cette activité rentre dans le cadre de la lutte contre la criminalité et les trafics illicites dans cette zone frontalière avec la Guinée ».

    HK/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques fortement en vue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets politiques fortement en vue

    Dakar, 5 fév (APS) – Les sujets politiques, marinés à la sauce judiciaire, semblent damer le pion à toute autre thème d’actualité dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.

    Plusieurs journaux, dont Sud Quotidien, reviennent largement sur une éventuelle levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre et député Amadou Ba. Cette rumeur circule depuis quelques jours dans les médias.  

    Amadou Ba  »n’est pas encore officiellement convoqué par la justice. Mais son nom figurerait sur la liste d’anciens dignitaires du régime qui sont dans le viseur de la justice ». Cela a suffi à ses partisans et soutiens pour dénoncer  »une instrumentalisation de la justice » et une  »chasse aux opposants », écrit Walfquotidien.

    « Face à la presse, mardi 4 févier 2025 », La Nouvelle responsabilité, coalition formée autour de l’ancien Premier ministre, « a dénoncé une ‘tentative manifeste de liquidation politique’ de son patron avant d’annoncer une tournée nationale dans les prochains jours pour s’adresser aux Sénégalais », rapporte Sud Quotidien.

    L’As évoque des « tirs de barrage des amis »  du chef du gouvernement de l’ancien président Macky Sall. Le journal souligne que pour ses camarades, une éventuelle demande de levée de l’immunité parlementaire d’Amadou Ba constitue une « manœuvre politique visant à écarter un futur adversaire à la présidentielle de 2029 ».

    Le quotidien Enquête, citant « des sources proches du dossier », donne un peu plus de consistance à cette rumeur, en soulignant cependant que « le juge n’est pas sur la même longueur d’onde que le parquet sur ce dossier ».

    « En clair, ajoute cette publication, la levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara risque de recevoir une fin de non-recevoir de la part du juge en charge du dossier ».

    Il n’empêche. Les partisans de l’ancien Premier ministre « ont décidé de prendre les devants pour assurer la défense de leur leader » et faire face, avec en tête l’ancien ministre Cheikh Oumar Anne, signale le quotidien Les Echos.

    « La Nouvelle responsabilité, vent debout », peut-on lire sur le même sujet à la une du quotidien Source A. Et ce journal de citer les déclarations de l’ex-ministre Moïse Sarr, selon qui Amadou Ba, en 33 ans de carrière dans l’administration sénégalaise, « n’a jamais été cité dans un quelconque scandale ».

    Il ajoute qu’en conséquence, « tous les militants et sympathisants [de l’ancien Premier ministre] d’ici et de la diaspora se sont mobilisés pour faire face » à une éventuelle procédure visant la levée de l’immunité parlementaire de leur leader politique.

    Comme un dossier pouvant en cacher un autre, L’Observateur affirme que la justice « resserre son étau » autour du député Farba Ngom, dont l’immunité parlementaire a été déjà levée dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent portant sur quelque 125 milliards de francs CFA.

    Le député-maire des Agnam, dans la région de Matam (nord), se trouve « suspendu à une convocation imminente ». Ce document, « arrivé hier mardi au Parquet du pool judiciaire financier », ouvre la porte aux auditions dans cette affaire, selon L’Observateur.

    Le journal assure que « plus aucun obstacle ne s’oppose à l’audition du député-maire des Agnam qui pourrait faire face au magistrat instructeur dans les prochains jours, voire les prochaines heures ».

    Dans ce contexte, Walfquotidien fait état d’un « essoufflement des opposants et activistes ». « Malgré la crise économique et malgré le chômage des jeunes avec comme conséquence directe la migration irrégulière, le tandem Diomaye/Sonko continue de bénéficier d’un capital sympathie », écrit le journal.

    Le Quotidien et Source A relaient la déception de certaines familles de personnes impactées par les violences politiques enregistrées au Sénégal de 2021 à 2024. « La complainte des oubliés de l’assistance de l’Etat », titre le premier de ces deux journaux.

    La mesure d’indemnisation annoncée par le gouvernement  »continue de soulever controverses et polémiques, du fait d’une sélection qui met à l’épreuve d’autres impactés par ces évènements », constate Le Quotidien, avant d’ajouter : « Pour l’instant, aucune compensation n’a été proposée aux gérants de stations-service, qui ont vu leurs matériels de service cassés et brûlés par des pillards ». 

    Les vendeurs, les banquiers et les grandes surfaces n’ont pas non plus été approchés pour bénéficier d’une compensation, ajoute le journal. Source A donne la parole à l’épouse de l’ancien procureur Alioune Ndao, mère d’un « ex-détenu politique », « déléguée pour porter la colère » de familles concernées.

    Selon Sokhna Ndèye Diop Diaratoulakh, communément appelée Ya Seyda, les  »détenus politiques », les personnes concernées  »s’étaient battus pour un projet, mais pour …500.000 francs CFA », soit le montant de la compensation financière qu’elles sont appelées à recevoir.

    Le Soleil annonce que les angles ont été  »arrondis » entre la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN HLM) et le Syndicat professionnel des entrepreneurs de BTP au Sénégal, au sujet d’un projet de 25.000 logements qui aurait été attribué à des entreprises étrangères.  »Je ne privilégierai jamais une entreprise étrangère », assure à propos Bassirou Kébé, directeur général de la SN HLM, dont les propos sont cités par le journal.

    BK/SMD

  • SENEGAL-SANTE / Cancers : plus de 11.000 cas diagnostiqués en 2022

    SENEGAL-SANTE / Cancers : plus de 11.000 cas diagnostiqués en 2022

    Dakar, 4 fev (APS) – Au total, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022 avec 8.134 décès associés, a t-on appris, mardi, du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.

    ‘’Selon les estimations de GLOBOCAN, au Sénégal, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022, avec 8. 134 décès associés », a déclaré M. Mbaye.

    Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer dont le thème est : « Unis par l’unique ».

     »Les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus (17,4%), du sein (15,5%) et du foie (9,7%). Le cancer de la prostate est également significatif chez les hommes, représentant 7,7% des nouveaux cas’’, a t-il expliqué.

    Pour faire face à cette maladie, il a indiqué que le Sénégal a élaboré son plan stratégique 2025-2029.

    ‘’Ce plan vise à renforcer la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs liés au cancer », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’aligne aussi sur la Stratégie nationale de Développement (SND 2025-2029), visant à  »promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisées, viables et compétitives, pour jeter les bases de la souveraineté économique’’.

     »Ce plan, a-t-il encore relevé, prévoit, par ailleurs, le renforcement des capacités des professionnels de santé, l’amélioration des infrastructures médicales et la sensibilisation de la population aux facteurs de risque du cancer’’.

    Il a indiqué à ce propos qu’‘’une collaboration avec des partenaires internationaux, tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est envisagée dans le but de soutenir le développement des services de radiothérapie et de médecine nucléaire.’’

    Evoquant le sens du thème de cette Journée, Serigne Mbaye estime qu’il souligne l’importance de l’unité et de la collaboration dans la lutte commune contre cette maladie.

    Le professeur Mamadou Moustapha Dieng, directeur de l’institut du cancer et vice-président de la Société sénégalaise de cancer (Sosecan), a invité le ministère de la Santé, à aider les structures sanitaires à mieux faire face à cette maladie.

    ‘’Le gap est en train d’être résorbé au niveau de la formation. C’est au niveau des structures hospitalières qu’il faut agir », a-t-il suggéré, rappelant que » le volet le plus important, c’est la prévention’’.

    Le cancérologue a invité toutes les associations à avoir des conseillers pour mieux unir leurs actions dans la lutte contre le cancer. Selon lui,  »toutes les actions doivent se faire de manière concertée pour aboutir à un plan’’.

    ‘’Actuellement, a-t-il souligné, nous sommes à peu près à onze mille nouveaux cas de cancers chaque année mais nous allons passer à 15 mille nouveaux cas chaque année avec une hausse de la mortalité de 110 %, s’il n’y a pas une amélioration des plateaux techniques’’.

    Rose Guèye Ndao, vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a relevé à son tour que dans le cadre de la lutte contre cette maladie, ‘’il ne s’agit pas de se concentrer uniquement sur le traitement de la maladie, mais d’adopter aussi les perspectives et les expériences des individus, des soignants, des familles et des communautés (…) ».

    NSS/AB/OID/SKS

  • SENEGAL-DEVELOPPEMENT-RECHERCHE / Plaidoyer pour une meilleure synergie entre les Think tanks et l’État

    SENEGAL-DEVELOPPEMENT-RECHERCHE / Plaidoyer pour une meilleure synergie entre les Think tanks et l’État

    Dakar, 4 fév (APS) – Le président du Réseau sénégalais des think tanks (SENRTT), Dr Cheikh Oumar Ba, a souligné, mardi, l’importance d’avoir une plus grande synergie entre les groupes de réflexion, les centres de recherche et les décideurs, dans la définition des politiques publiques.

    ‘’Le principal défi que nous rencontrons aujourd’hui réside dans la mise en synergie de toutes les interventions des think tanks et des centres de recherche. Chacun doit jouer sa partition dans le développement’’, a-t-il déclaré à la Journée internationale des think tanks.

    La tenue de cet évènement, célébré le 31 janvier de chaque année, a été décalée au Sénégal par qu’il coïncidait avec la commémoration du 145e Appel des Layennes, les 30 et 31 janvier dernier.

    Des universitaires et plusieurs membres de la société civile ont pris part à la rencontre organisée par SENRTT, en collaboration avec l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), l’Initiative Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA) et le Programme d’appui à la société civile.

    Le président de SENRTT, qui est également le directeur exécutif de l’IPAR, a appelé à une meilleure reconnaissance des think tanks et autres centres de recherche par l’État, ainsi qu’à un financement endogène pour garantir leur indépendance et leur pertinence.

    Selon lui, l’absence de collaboration entre ces différentes entités constitue le principal défi à un développement durable du Sénégal. 

    C’est pourquoi, il a appelé à la création d’un écosystème où les groupes de réflexions et productions d’idées, en tant que centres de recherche indépendants, seraient ‘’pleinement reconnus et financés de manière endogène’’.

    ‘’Nous élaborons des politiques, mais nous n’avons pas les moyens de les suivre, de les faire évoluer ou de les sanctionner positivement ou négativement’’, a-t-il fait savoir.

    ‘’Si notre financement dépend des autres, ce seront eux qui définiront l’agenda de recherche de nos pays’’, a averti Cheikh Oumar Ba, qui déplore par ailleurs le manque de suivi et d’évaluation des politiques publiques au Sénégal depuis l’indépendance.

    Il a en outre insisté sur le rôle essentiel de la recherche dans la production d’outils, d’indicateurs et de données probantes pour éclairer les politiques publiques, estimant que ‘’sans science, il n’y a pas de développement’’.

    Le président du SENRTT en veut pour preuve l’ouverture de la brèche artificielle de sept kilomètres à Saint-Louis pour lutter contre les inondations dans cette ville du nord du pays, qui  »n’était pas basée sur des évidences scientifiques et a conduit à des catastrophes’’, selon lui.

    ‘’Les chercheurs avaient des points de vue différents, mais ils n’ont pas été écoutés. Nous devons davantage écouter la science pour éclairer nos décisions politiques’’, a expliqué M. Ba, évoquant dans la même veine, la gestion de la pandémie de Covid-19,  »où la recherche a joué un rôle central’’.

    Cheikh Oumar Ba a également souligné la nécessité d’aligner les recherches des think tanks sur les priorités définies par l’agenda de transformation structurelle  »Sénégal 20250 », élaborées par les nouvelles autorités politiques.

    ‘’Nous devons être en mesure d’apporter des évidences et de montrer ce qui ne s’aligne pas réellement aux préoccupations et aux besoins des communautés’’, a préconisé le sociologue, appelant à une ‘’plus grande écoute de la part de l’État’’.

    AN/ABB/MK/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Des institutions financières s’engagent à lever 1000 milliards de FCFA pour participer au développement des PME/PMI

    SENEGAL-ECONOMIE / Des institutions financières s’engagent à lever 1000 milliards de FCFA pour participer au développement des PME/PMI

    Dakar, 4 fév (APS) – Des institutions financières se sont engagées, mardi, dans le cadre d’un pacte de financement massif et sécurisé, à lever 1000 milliards de FCFA destinés au développement des Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (PME/PMI).

    Elles ont affiché cette ambition lors d’une réunion préparatoire au 4ème forum de la PME prévu du 18 au 20 février 2025.

    La rencontre a réuni le secrétariat d’Etat au développement des PME-PMI, l’Agence de Développement et d’Encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), des structures de l’administration publique concernées et des institutions financières.

    ‘’L’accès au financement est l’une des problématiques majeures qui freine le développement des PME et PMI ; d’ailleurs c’est ce qui a motivé la formulation du programme pour le financement massif et sécurisé des PME et des PMI qui vise entre autres à augmenter le financement octroyé par les institutions financières à ces acteurs’’, a indiqué Ibrahima Thiam ministre Secrétaire d’Etat au développement des PME-PMI.

    Il a précisé que ce fonds est passé de 600 milliards de FCFA en 2024 à 3000 milliards en 2028, à travers la mise en œuvre de 9 réformes.

    ‘’Je suis convaincue que cet objectif de 3000 milliards de FCFA pourra être atteint ; c’est dans ce cadre qu’il faut investir le pacte de financement de 1000 milliards de FCFA que nous voulons signer avec vous et qui représentent le tiers de notre objectif’’, a-t-il dit s’adressant aux institutions financières.

    Pour un meilleur accompagnement et un développement de ces PME/PMI, M. Thiam a soutenu que le secteur bancaire est ‘’interpellé au premier plan’’.

    ‘’Mais nous voulons surtout inviter les signataires et toutes les parties à respecter les engagements souscrits et à garantir l’effectivité pour que les 1000 milliards de FCFA soient entièrement décaissés au profit des PME et des PMI’’, a relevé le ministre Secrétaire d’Etat au développement des PME-PMI.

    Ibrahima Thiam a renseigné qu’une vingtaine de banques locales ont été regroupées et elle ‘’s’engagent’’ à accompagner ce programme de financement massif.

    ‘’Il faut qu’on commence à bouger les lignes et à changer notre approche pour avoir des résultats concrets quant à cette problématique majeure de financement des PME-PMI’’, a déclaré Marie Rose Faye directrice générale de l’ADEPME.

    Elle a expliqué que l’idée est de ‘’rassembler’’ l’ensemble des parties prenantes que sont l’État, les structures d’accompagnement, mais également les institutions financières pour mobiliser ‘’des typologies de financement’’ via le guichet unique de financement.

    Mme Faye a souligné que le guichet unique de financement est une plateforme qui va permettre de ‘’standardiser’’ l’approche et l’accompagnement dans le cadre de ce programme.

    La directrice générale de l’ADEPME a précisé que ce programme a été concrétisé depuis 2022 mais que son aboutissement vient à la suite de ‘’plusieurs concertations’’, notamment sur le crédit qui a rassemblé l’ensemble des parties prenantes.

    ‘’Nous avons partagé nos engagements au ministre Secrétaire d’État, à la directrice de l’ADEPME pour dire que nous avons vraiment une ambition d’accompagner à l’échelle le financement des PMI’’, a soutenu Aissatou Thiam Diakhaté, directrice de la Banque commerciale de Ecobank Sénégal. Elle s’exprimait au nom des institutions financières invitées à cette réunion préparatoire.

    Mme Diakhaté a assuré qu’Ecobank Sénégal va participer à cette levée de fonds à hauteur de 100 millions de FCFA.

    ‘’Aujourd’hui, le financement des PME est un élément clé dans ce processus de développement et la question du financement devrait être portée par tous les acteurs de l’écosystème financier’’, a t-elle indiqué.

    MFD/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Trois personnes tuées dans un accident sur l’axe Louga-Saint-Louis

    SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Trois personnes tuées dans un accident sur l’axe Louga-Saint-Louis

    Louga, 4 fév (APS) – Trois personnes ont perdu la vie tôt mardi matin dans une collision entre un camion et un véhicule particulier sur l’axe reliant Louga à Saint-Louis, a appris l’APS de source sécuritaire.

    L’accident s’est produit aux environs de 5 heures du matin entre les localités de Maka Barraguey et Khambala Fall, sur la toute nationale numéro 2.

    En raison de l’impact de la collision, le camion transportant des barres de fer, a dérapé avant de terminer sa course hors de la chaussée.

    Deux de ses occupants sont décédés sur le coup, un troisième a succombé un peu plus tard à ses blessures.

    Les sapeurs-pompiers ont évacué les blessés à l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Mbaye, où les dépouilles des trois victimes ont été déposées à la morgue.

    DS/BK/SMD