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  • SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Une institution financière allemande lance un appel à projets pour la protection sociale et la création d’emplois au Sénégal

    SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Une institution financière allemande lance un appel à projets pour la protection sociale et la création d’emplois au Sénégal

    Dakar, 31 jan (APS) – La Facilité Investissements pour l’emploi (IFE), un mécanisme d’investissement créé par la KfW, la banque nationale allemande de développement, a lancé, vendredi, à Dakar, un appel à projets destiné à la protection sociale et à la création d’emplois au Sénégal.

    Le but de cette initiative est de ‘’soutenir la réalisation de projets d’investissement à fort impact’’ dans ces deux domaines, les emplois et la protection sociale, selon un document reçu du ministère sénégalais de l’Industrie et du Commerce, qui est un partenaire de l’Allemagne pour cette initiative.

    ‘’Ce sixième appel à projets de l’IFE met l’accent […] sur la protection sociale’’, a dit Sönke Siemon, l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal.

    Le but de l’appel à projets est de mettre en place des mécanismes et des mesures de protection sociale au Sénégal, a-t-il précisé.

    La capacité à générer des emplois et à mettre en œuvre des mesures de protection sociale fait partie des critères d’éligibilité aux investissements allemands destinés à cette initiative, selon M. Siemon.

    Les projets proposés peuvent porter sur l’assurance maladie, la retraite, la ‘’régularisation’’ des emplois informels ou les emplois destinés aux femmes.

    ‘’Cet appel à projets est une opportunité unique pour toutes les structures [éligibles] de notre pays, qu’elles relèvent du secteur public, du secteur privé ou de la société civile’’, a dit Serigne Guèye Diop, le ministre sénégalais de l’Industrie et du Commerce.

    La Facilité Investissements pour l’emploi est un ‘’catalyseur’’ d’innovations, estime M. Guèye en présidant la réunion de lancement de l’appel à projets en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal.

    Il ne peut pas y avoir d’industrie ‘’sans l’innovation, les idées nouvelles, les concepts nouveaux et les brevets’’, a signalé Serigne Guèye Diop.

    L’initiative allemande vise à promouvoir ces aspects de l’industrie, selon lui.

    ‘’Le développement des filières stratégiques, dont l’agro-industrie, les industries manufacturières […] et les industries extractives sont au cœur de notre politique’’, a affirmé M. Diop, laissant entendre que les entreprises évoluant dans ces secteurs d’activité sont concernées par l’appel à projets.

    ‘’Cela permettra aux entreprises et aux organisations de mettre en place des mesures complémentaires pour les salariés et leurs familles. Quand un employé passe dix, vingt ou trente ans de sa carrière dans une entreprise sans bénéficier d’une pension de retraite ni d’une assurance maladie […], ça devient très stressant’’, a dit le ministre de l’Industrie et du Commerce pour mettre en exergue l’utilité de l’initiative de l’IFE.

    Il a invité les industriels, les petites et moyennes entreprises, ainsi que les groupements d’intérêt économique à proposer des projets innovants à la Facilité Investissements pour l’emploi.

    Serigne Guèye Diop estime que ‘’la réussite de cet appel à projets repose sur notre capacité à travailler ensemble’’.

    Le portefeuille de l’IFE pour l’appel à projets est de 360 milliards de francs CFA, selon ses dirigeants.

    Les entreprises sélectionnées recevront des subventions directes, dont les montants vont varier entre 400 millions et 6 milliards de francs CFA.

    MFD/ADL/ESF/SMD

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Clarence Delgado invite à reconnaitre le travail de Paulin Soumanou Vieyra

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Clarence Delgado invite à reconnaitre le travail de Paulin Soumanou Vieyra

    Dakar, 31 jan (APS) – Paulin Soumanou Vieyra, premier cinéaste d’Afrique noire, historien et critique de cinéma dont on célèbre le centenaire de sa naissance, vendredi, mérite la reconnaissance de l’Etat sénégalais pour tout ce qu’il a fait pour le cinéma, estime le réalisateur Clarence Delgado.

     »Paulin a beaucoup fait pour le cinéma sénégalais et africain. On ne lui a jamais rendu hommage en reconnaissant ce qu’il a fait pour le 7e art et cela me hante, connaissant Paulin et ce qu’il a fait pour le cinéma », a déclaré Clarence Delgado dans un entretien accordé à l’APS.

    Né le 31 janvier 1925 à Porto-Novo, au Dahomey, l’actuel Bénin, Paulin Soumanou Vieyra, cinéaste, critique et historien du cinéma d’Afrique noire, a été naturalisé sénégalais. Décédé le 4 novembre 1987 à Paris, il a été enterré à Dakar.

    Paulin Soumanou Vieyra a signé les premiers textes africains de critique cinématographique et a publié plusieurs ouvrages, dont  »Le cinéma africain: des origines à 1973 » (1975) et  »Le cinéma au Sénégal » (1983).

    De 1956 à 1975, Paulin Soumanou Vieyra dirigeait le service des actualités de l’Afrique-Occidentale française, celui des actualités sénégalaises ensuite. À ce titre, il est témoin et gardien de la mémoire visuelle de l’époque. On lui doit les images d’archives des cérémonies officielles de l’accession de plusieurs pays africains à l’indépendance.

    Premier directeur des programmes de l’Office de radiodiffusion télévision du Sénégal, devenu la RTS dans les années 1970, il fonde la télévision nationale sénégalaise avant de devenir enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar.

    Clarence Delgado rappelle que c’est dans la discrétion que Vieyra dont le bureau n’était jamais fermé, recevait les gens pour les aider à avoir des pellicules pour tourner leurs films qu’il développe pour le compte des Actualités sénégalaises.

     »Il a fait cela dans la discrétion, mais les gens ne l’ont pas reconnu, et c’est ce qui me gêne un peu. Dans le cinéma sénégalais, on n’a pas reconnu le bienfait de Vieyra, un homme humainement bien pour qui j’avais beaucoup de respect », a-t-il insisté.

    Selon Delgado, le théoricien du cinéma défendait tout temps et partout dans le monde les cinémas africains, mais malheureusement, fustige t-il,  »les Sénégalais et autres Africains ne lui ont pas rendu la pièce de sa monnaie ».

     »Il s’est battu au sein des instances. Lors des réunions, il défendait toujours le point de vue des cinémas d’Afrique subsaharienne en général et sénégalais en particulier. Il avait un carnet d’adresses. Il était tout le temps invité pour parler du cinéma africain. C’est pour cela qu’il a fait beaucoup de choses pour le cinéma africain », rappelle le réalisateur du film  »Au nom du père » (2023), sur l’apport du pionnier Vieyra.

    Clarence Delgado invite à  »reconnaitre » le travail de Paulin Soumanou Vieyra, un  »intellectuel au vrai sens du mot » qui, selon lui,  »aimait partager et échanger » avec les cinéastes et autres.

    Le premier assistant de Sembene Ousmane rappelle également que le réalisateur de  »Afrique sur seine » savait gérer les égos dans le milieu du 7e art où les acteurs étaient  »très susceptibles ».

     »Il faisait attention à la susceptibilité des gens. Parce que, nous, on est susceptibles dans ce métier. Dès qu’on critique ton film, tu penses que le gars est ton ennemi. (…). Il avait beaucoup de pressions dans le monde du cinéma sénégalais en tant que critique de cinéma », indique t-il.

    Delgado rappelle avoir connu Paulin Soumanou Vieyra à l’ambassade du Sénégal à Alger en marge du premier congrès de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) en 1969.

    Son oncle, un diplomate avait reçu Vieyra, Ababacar Samb Makharam, Johnson Traoré, pour échanger des stratégies de diplomatie.

    C’est après son retour au Portugal où il est allé approfondir ses connaissances en cinéma après ses études à Alger, que Delgado fut présenté à Sembène Ousmane.

     »C’est Paulin S. Vieyra que j’ai connu en premier. J’étais super sympa avec lui et c’est Paulin alors directeur des actualités qui m’a présenté à Sembene Ousmane. Il m’a pris par la main et il est parti voir Sembene vu leur relation et c’est là que j’ai sympathisé avec Sembene Ousmane », se remémore Clarence Delgado.

    Sa relation avec  »L’Ainé des anciens » s’est fortifiée au fil des ans passant de sympathisants à collaborateurs pour devenir finalement une relation filiale entre  »père et fils ».

    Selon lui, le lien qui unissait Paulin Soumanou Vieyra et Ousmane Sembene va au-delà du travail professionnel car, Sembene Ousmane passait tous les réveillons du 25 décembre chez Paulin Soumanou Vieyra, à la Patte d’Oie.

    Paulin Soumanou Vieyra a à son actif, une trentaine de films, en majorité, des courts métrages documentaires et des ouvrages dont le livre  »Le cinéma africain: des origines à 1973 », publié en 1975 par la maison d’éditions  »Présence africaine » qui a permis de documenter très tôt les cinémas africains.

    FKS/OID/SBS/MK

  • SENEGAL-METEO / Une baisse des températures du 1er au 04 février dans plusieurs localités du pays (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / Une baisse des températures du 1er au 04 février dans plusieurs localités du pays (ANACIM)

    Dakar, 31 jan (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie annonce une baisse des températures durant la période du 1er au 04 février dans plusieurs localités du pays.

    ‘’Au cours de la période susmentionnée, les températures connaitront une forte baisse en journée mais surtout la nuit sur plusieurs localités du pays’’, indique l’ANACIM dans un ‘’Avis de fraîcheur’’ dont l’APS a eu connaissance.

    L’agence signale qu’au courant du week-end du 1er au 02 février, ‘’les températures diurnes varieront entre 27 et 31°C dans les régions du Nord notamment Saint-Louis, Matam et Louga tandis qu’elles avoisineront 29 à 33°C dans le Centre (Thiès, Mbour, Diourbel, Fatick et Kaolack).

    Elle ajoute que dans les autres régions, la baisse des températures sera plus modérée.

    Selon l’ANACIM, le froid sera fortement marqué au cours des nuits et en matinée.

    Elle fait état de températures nocturnes devant osciller entre 13 et 18°C dans les régions du Nord (Louga, Linguère, Saint-Louis, Podor et Matam) et du Centre (Kaffrine, Thiès Mbour, Diourbel, Fatick et Kaolack).

    L’agence annonce que sur le reste du territoire, les températures minimales varieront entre 18 et 20°C.

    À Dakar, il est prévu un temps froid, la nuit, avec des températures comprises entre 16 et 18°C, alors que les journées resteront fraîches, affichant des valeurs entre 23 et 25°C.

    OID/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Paulin Soumanou Vieyra, précurseur et théoricien des cinémas d’Afrique noire

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Paulin Soumanou Vieyra, précurseur et théoricien des cinémas d’Afrique noire

    Dakar, 31 (APS) – L’historien, critique de cinéma, producteur et réalisateur bénino-sénégalais, Paulin Soumanou Vieyra (1925-1987), dont on célèbre ce vendredi 31 janvier le centenaire de sa naissance a su très tôt l’importance de ‘’figer cette extraordinaire mémoire des cinémas africains’’, a indiqué à l’APS l’universitaire et critique de cinéma sénégalais, Thierno Ibrahima Dia.

    Natif de Porto-Novo au Dahomey l’actuel Bénin, Vieyra devenu citoyen sénégalais, est reconnu comme le premier critique et historien du cinéma africain, selon M. Dia, relevant qu’il a permis de documenter très tôt les cinémas africains à travers son ouvrage ‘’unique’’ en son genre intitulé ‘’Le cinéma africain : des origines à 1973’’ publié en 1975 par la maison d’éditions ‘’Présence africaine’’.

    L’auteur, premier africain à avoir étudié le cinéma, anthropologue visuel formé par Jean Rouch [réalisateur et anthropologue français] est aussi un chercheur et historien qui, en tant que témoin et artisan a donné une information quasi exhaustive sur les films de tous les pays d’Afrique, y compris le Maghreb ainsi qu’une réflexion sur la situation, les problèmes et la défense de l’art et de l’industrie cinématographique, lit-on d’ailleurs sur la note de présentation de cette publication.

    Selon Thierno Ibrahima Dia, enseignant de cinéma à l’université Bordeaux-Montaigne, par ailleurs rédacteur en chef du magazine ‘’Africiné’’ dédié exclusivement aux cinémas africains,  »’ce livre est une ressource unique pour comprendre et embrasser les cinémas africains’’.

    Paulin Soumanou Vieyra, estime-t-il, a ouvert toute une voie que les critiques africains et le magazine  »Africiné », basé à Dakar, cherchent à poursuivre et à consolider, en s’appuyant sur ses travaux qui sont  »essentiels ».

    ‘’Pour tous ceux qui s’intéressent au cinéma, chercheurs, critiques et journalistes, Vieyra est inspirant et son œuvre est éternel’’, souligne-t-il, regrettant toutefois qu’il ne soit pas assez connu par le grand public malgré ‘’son travail extraordinaire, essentiel et unique’’.

    Le film  »En résidence surveillée » (1981) avec l’acteur Douta Seck et Paulin Soumanou Vieyra.

    Après son film de fin d’études réalisé en 1954, intitulé ‘’C’était il y a quatre ans’’, qui a fait scandale parce que contenant une scène jugé ‘’subversive’’, Paulin Soumanou Vieyra tourne avec d’autres étudiants africains Mamadou Sarr (coréalisateur), Jacques Mélo Kane (directeur de photo) et Robert Caristan (caméraman) le premier film du continent intitulé ‘’Afrique-sur-Seine’’.

    Ce court métrage en noir et blanc de 22 minutes, jugé ‘’culte’’, parle de la vie des Africains émigrés à Paris dans les années 1950, marque ainsi la naissance du cinéma en Afrique subsaharienne.

    Panafricaniste convaincu et militant engagé

    Thierno Ibrahima Dia souligne par ailleurs l’apport de Vieyra, qui au-delà du théoricien qu’il a été, a su accompagner les talents cinéastes africains aussi à travers la naissance de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) et lors des formations données à Dakar. Il était le mentor de nombreux réalisateurs dont Flora Gomes de la Guinée-Bissau, Djibril Diop Mambety, Ababacar Samb Makharam, Clarence Delgado du Sénégal, entre autres.

    Directeur du service ‘’Actualités de l’AOF [Afrique occidentale française] » de 1956 à 1960 puis du Sénégal indépendant de 1960 à 1975 à la demande du poète président Léopold Sédar Senghor, Paulin Soumanou Vieyra a développé toute une activité de diffusion du cinéma africain et accompagné les cinéastes de l’époque et précisément Sembene Ousmane.

    ‘’En tant que directeur du service Actualités sénégalaises [Chargées de filmer toutes les sorties et déplacement du président de la République au Sénégal et dans le monde], il disposait de moyens techniques. Lorsque que Sembene est revenu de Moscou avec une vieille caméra américaine pour faire ‘’Borom Sarret’ sorti en 1963, Vieyra a mis à sa disposition le matériel technique des actualités sénégalaises’’, raconte Thierno Ibrahima Dia.

    Il fait savoir que par la suite, Paulin Soumanou Vieyra, de manière plus officielle, sera le directeur de production de Sembene, ce qui a permis à ce dernier de se libérer de la production et de se consacrer à la création.

    Paulin Soumanou Vieyra en tournage.

    Il est, selon lui, l’un des moteurs de la Fepaci qui regroupe les réalisateurs africains depuis son lancement en 1969 lors du festival culturel panafricain d’Alger sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Le réalisateur sénégalais Ababacar Samb Makharam fut le premier secrétaire général de la Fepaci.

    ‘’Il pèsera de tout son poids avec Ababacar Samb Makharam pour une démarche panafricaine qui inclue toute l’Afrique depuis l’Egypte jusqu’à l’Afrique du Sud, la partie francophone et ceci a permis une identité panafricaine’’, explique Thierno Ibrahima Dia.

    Selon lui, Vieyra est un ‘’personnage essentiel pour Sembene, pour le cinéma sénégalais voire africain’’, car estime-t-il, ‘’si aujourd’hui des réalisateurs comme les Tunisiens Tahar Cheriaa (1927-2010), fondateur des Journées cinématographiques de Carthage et son descendant Mohamed Challouf, se retrouvent dans cet héritage, c’est grâce à ce travail ».

    Pour sa part, le doyen des cinéastes sénégalais, le réalisateur Ben Diogoye Bèye, retient de Paulin Soumanou Vieyra, ‘’un homme pas très bavard, conscient de sa mission de fonctionnaire de l’Etat, travailleur, posé, social et amusant’’.

    Le fait que Vieyra ne soit pas bien connu du grand public se justifie par son statut de fonctionnaire. Il n’a pas pu se libérer qu’après sa retraite, relève-t-il.

    Membre de l’association des cinéastes sénégalais associés ‘’Cineseas’’, Vieyra était un homme de conciliation qui tempérait les ardeurs, selon le doyen Bèye qui fait savoir qu’il a formé beaucoup de réalisateurs et techniciens sénégalais, bissau-guinéens, entre autres.

    Le film de fin d’études de l’Idhec

    Inscrit en biologie, Vieyra va finalement faire du cinéma à l’IDHEC

    Paulin Soumanou Vieyra a quitté son pays natal à l’âge de 10 ans pour poursuivre ses études secondaires dans un internat et s’inscrit ensuite à l’université de Paris pour commencer des études de biologie.

    ‘’C’est par hasard, alors qu’on cherche un extra pour jouer le rôle d’un tirailleur sénégalais dans +Le diable au corps+ (1947), film de Claude Autant-Lara avec Micheline Presle et Gérard Philippe, qu’il accède au monde du cinéma’’, raconte l’écrivaine Françoise Pfaff dans son texte intitulé ‘’Paulin Soumanou Vieyra, pionnier de la critique et de la théorie du cinéma africain’’.

    Le document est paru dans un ouvrage collectif de la revue ‘’Présence Africaine’’ publié en 2005 et consacré au ‘’Cinquantenaire de cinéma africain: hommage à Paulin Soumanou Vieyra’’.

    Premier africain diplômé de l’IDHEC (l’institut français des hautes études cinématographiques qui est aujourd’hui la Femis) qu’il a intégré en 1952, Vieyra en ressort comme réalisateur, régisseur et producteur. Il aura à son actif 32 films composés pour la plupart de courts métrages documentaires et fictions et un seul long métrage intitulé  »En résidence surveillée » réalisé en 1981 et qui parle des premiers dirigeants de l’Afrique indépendante.

     »Je garde à l’esprit un homme cordial, généreux, lucide, intègre, au savoir tranquille et méthodique (attribuable à sa formation scientifique ?), qui savait aussi manier l’humour », a témoigné l’écrivaine française d’origine guadeloupéenne.

    Elle y ajoute que Vieyra a été ‘’un Témoin attentif de la naissance et de l’évolution du cinéma subsaharien, ses écrits fournissent aux historiens et aux critiques de précieux documents de recherche’’.

    Premier directeur des programmes de l’ORTS devenue RTS

    Décédé il y a 38 ans, il a été aussi témoin de la mémoire visuelle du Sénégal et de l’Afrique en tant que directeur des ‘’Actualités sénégalaises’’ de 1960 à 1975 suivant partout dans tous ses déplacements le président Senghor qui avait fait appel à lui pour fixer la mémoire des jeunes pays indépendants du continent.

    Ces images, selon Ben Diogoye Bèye, étaient diffusées avant chaque projection de films dans les salles de cinéma.

    Le reporter Vieyra prendra ensuite la direction des programmes de la télévision sénégalaise naissante et devient ainsi le premier directeur des programmes de l’ORTS.

    Dans sa biographie, on lui attribue la mise en place des premières structures de cette télévision qui est devenue aujourd’hui la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).

    Ses dernières années furent consacrées à la transmission de son savoir aux jeunes générations au Centre d’études supérieures des techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il a enseigné jusqu’à sa mort.

    Il est décédé le 4 novembre 1987 à Paris et enterré au cimetière catholique de Bel Air à Dakar où repose aussi son épouse, l’écrivaine et poétesse guadeloupéenne, Myriam Warner-Vieyra qui a été bibliothécaire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    FKS/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-POLICE-INITIATIVE-REPORTAGE / « Opération spéciale » de confection de passeport et de CNI : les demandeurs à l’assaut de la Porte du troisième millénaire

    SENEGAL-POLICE-INITIATIVE-REPORTAGE / « Opération spéciale » de confection de passeport et de CNI : les demandeurs à l’assaut de la Porte du troisième millénaire

    +++Par Amadou Ba+++

    Dakar, 31 jan (APS) – En prélude de la neuvième édition de la Journée nationale de nettoiement ‘’Setal Sunu Reew’’, prévue samedi, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique organise plusieurs actions d’utilité publique, notamment la ‘’facilitation pour l’obtention de la carte nationale d’identité (CNI) et du passeport’’, une initiative qui a poussé de nombreux demandeurs à prendre d’assaut à la Porte du troisième millénaire, à Dakar.

    ‘’Cette opération spéciale d’enrôlement’’ de trois jours a débuté mercredi. Elle est organisée à Dakar, Thiès et Touba, de 8 à 18 heures.

    Au vu de l’affluence notée le premier jour de l’opération spéciale de confection de passeport et de CNI, nul doute qu’ils sont nombreux à souhaiter qu’une telle trouvaille soit renouvelée et dupliquée dans les régions de l’intérieur. Dans la capitale sénégalaise, la Porte du troisième millénaire, située à deux pas de la Direction de l’automatisation du fichier (DAF) de la Police nationale, refuse du monde.

    En cette matinée ensoleillée, plusieurs dizaines de personnes, des jeunes et des moins jeunes, ont pris d’assaut les lieux sous l’œil vigilant d’agents de police, qui assurent le service d’accueil et d’orientation, en plus, bien sûr, du service d’ordre, même si le moindre incident n’est noté.

    Sur les allées, qui, d’habitude, accueillent les amoureux de la promenade au bord bord de la mer, sont installés des chapiteaux. Le plus grand fait office de salle d’attente, l’autre de service des passeports, le troisième pour la carte nationale d’identité.

    A l’intérieur des deux bureaux d’enregistrement éphémères, faits de barnums pliables, l’atmosphère est studieuse. Des officiers de police, hommes et femmes, exécutent plusieurs tâches à la fois : le remplissage des formulaires physiques et par ordinateur, la prise d’empreinte digitale et de la photo des demandeurs, etc.

    Wally Top vient d’accomplir les formalités pour le renouvellement de son passeport arrivé à expiration. ‘’L’initiative du ministère de l’Intérieur est salutaire’’, dit-il tout en marchant d’un pas empressé. Il est presque midi, et le technicien supérieur en Tourisme doit regagner son lieu de travail. ‘’Je suis arrivé ici à 5 heures du matin et l’enrôlement n’a débuté qu’aux environs de 10 heures’’, ajoute-t-il, estimant que l’attente en valait la chandelle.

    En effet, son rendez-vous pour le renouvellement de son titre de voyage était programmé le 11 février. ‘’Quand j’ai eu écho de cette initiative du ministère de l’Intérieur, j’ai aussitôt sauté sur l’occasion’’, se réjouit-il, en pressant davantage le pas.

    Mouhamed Diouf, un étudiant en fac de Lettres, deuxième année, a lui également saisi cette opportunité de renouveler son passeport le plus rapidement possible, afin d’être dans les temps de dépôt d’une pré-inscription dans une université européenne. ‘’Mon rendez-vous au bureau des passeports était fixé au 7 février. Maintenant, c’est ce jour-là que je dois aller le récupérer’’, dit-il rangeant soigneusement son récépissé dans une enveloppe A4 qu’il glisse dans son sac.

    Un malentendu dans la communication

    Ami Collé Ndiaye, elle, n’a pas eu la même veine que Wally Top et Mouhamed Diouf. Élégante dans son tailleur-pantalon aux couleurs rouge et blanche assorties, la trentenaire originaire de Touba et résident à Keur Mbaye Fall, en banlieue dakaroise, est venue sur les lieux pour rien. Pour cause : ‘’ici, on ne procède qu’au renouvellement des passeports. Pour les primo-déposants, les dossiers sont reçus au service dédié, sis à Dieupeul’’, précise un agent de police.

    Ami Collé devra donc suivre la procédure d’usage : payer une taxe de 20 000 francs CFA et un ticket de rendez-vous à 1 000 francs CFA et attendre qu’on lui fixe un jour de dépôt.

    ‘’Ce ne sont pas les frais à payer qui me rendent amère. C’est plutôt la longue attente d’un rendez-vous pour le dépôt, en plus de devoir rentrer bredouille après avoir attendu de l’aube, dans le froid, jusqu’à midi, sous ce chaud soleil’’, dit-elle confuse. De plus, elle croyait que la délivrance du passeport serait effective le même jour.

    ‘’J’espérais déposer aujourd’hui et recevoir mon passeport, car je voulais aussitôt après m’inscrire au programme de la migration circulaire pour espérer faire partie des 250 jeunes Sénégalais devant se rendre en Espagne pour des travaux saisonniers’’, confie-t-elle, quelque peu résignée. ‘’Bah, ce sera la prochaine fois’’, lance-t-elle en s’éloignant, les yeux rivés sur son smartphone.  

    Comme Ami Collé, Alioune Guèye, résident au quartier Castors est dans la même situation. ‘’Je suis venu ici très tôt, mais je n’ai pas pu procéder au dépôt car on me demande d’aller d’abord me procurer de la quittance de 20 000 francs CFA, alors que l’annonce disait que l’enregistrement était gratuit’’, clame-t-il.

    En réalité, il n’a jamais été question de gratuité, comme l’ont annoncé des sites d’informations, mais d’‘’opération spéciale’’ dans le cadre de la neuvième Journée ‘’Setal sunu reew’’, dont l’organisation, cette fois-ci, est confiée au ministère de l’Intérieur, qui l’a placée sous le thème : ‘’Setal sunu gox, moy sunu karangué’’ (Un cadre de vie sain et propre est gage de sécurité).

    Venu constater le démarrage effectif de la confection de la carte nationale d’identité et du passeport, un officiel de la DAF a tenu à clarifier les choses. ‘’Il n’y a rien à payer pour cet enrôlement, sauf que le demandeur, naturellement, doit payer la quittance [de 20 00 francs CFA] s’il s’agit du passeport et, s’il s’agit d’une demande de duplicata pour la carte nationale d’identité, il doit effectivement payer le timbre de 10 000 francs. Hormis la quittance et le timbre, il n’y a aucun frais à supporter par le demandeur’’, a-t-il précisé.

    Ces explications n’ont pas pour autant convaincu un groupe de jeunes, qui regrettent d’être venus, à l’aube, de la lointaine banlieue, espérant enfin obtenir leur premier passeport, un document indispensable pour voyager hors de l’espace CEDEAO.

    Alioune Guèye, par contre, semble persuadé malgré lui par les explications de l’officier de la DAF, essayant de contenir difficilement sa déception. ‘’La communication autour de cette opération a été mauvaise’’, affirme-t-il dans de grands gestes, qui font tomber les bras relevés de son boubou.

    Une carte nationale d’identité pour la première fois

    A la décharge du ministère de l’Intérieur, les annonces officielles de la confection de passeport et de carte nationale d’identité durant les trois jours précédant la journée nationale de nettoiement, ne font pas état d’exonération du paiement de quittance ou de timbre.

    Dans la longue file des demandeurs de carte nationale d’identité, Maimouna Camara ne tient pas en place, comme pour reposer ses jambes pour être restée debout longtemps. Mais pas question de sortir du rang. Juste une dizaine de personnes et ça sera son tour. Agée de 21 ans et ne parlant pas très bien wolof, elle indique qu’elle est venue de Guédiawaye pour se faire confectionner sa première carte nationale d’identité.  

    A la Porte du troisième millénaire, mardi dernier, on aurait parié qu’il s’agissait de la journée des premières fois.

    Mouhamed Sow, 23 ans, habitant Yeumbeul, tient fermement un certificat de résidence et un formulaire rempli. Il ne lui reste qu’à attendre son tour pour déposer sa demande d’obtention de sa première pièce d’identité nationale.

    Idem pour Mouhamed Cissé qui vient d’atteindre l’âge de la majorité. Le longiligne bonhomme de 18 ans est accompagné de sa grande sœur Ndèye Fatou Cissé. En effet, Mouhamed est revenu il n’y a pas si longtemps de Kaolack (centre), où il étudiait dans un daara (école coranique). Ils viennent du quartier Gueule Tapée situé non loin de la Porte du troisième millénaire, où ils patientent depuis 7 heures. ‘’Comme il ne connaît pas trop bien Dakar, je l’ai accompagné pour pas qu’il se perde’’, dit Ndèye Fatou Cissé, dans un sourire amoindri par la fatigue qui se lit sur son visage.

    Bientôt 13 heures et les lieux ne désemplissent toujours pas, attirant ainsi des vendeurs de café Touba, de beignets et autres amuse-bouche doués pour flairer les bons coups.

    ABB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La 145e édition de l’Appel des Layènnes et la mobilisation des recettes fiscales et budgétaires à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La 145e édition de l’Appel des Layènnes et la mobilisation des recettes fiscales et budgétaires à la Une

    Dakar, 31 jan (APS) – La 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye et les stratégies de la Direction générale des impôts et domaines pour mobiliser davantage de recettes sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    L’Observateur plonge ‘’dans la ferveur de Cambérène’’ à l’occasion de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi. ‘’La vue est imprenable. Du blanc à perte de vue. Une couleur de paix, de piété et d’unicité. Dans le mausolée à Cambérène, le moment est à la communion dans la joie avec la 145 édition de l’Appel de Limamou Laye. Premier jour de ferveur, de prières et de recueillement qui a vibré, très tôt ce matin du jeudi, aux sons des incantations religieuses distillées par les mégaphones. Ici, l’air frais se hume avec douceur. Tous drapés de blanc, les fidèles layennes sont venus par milliers répondre à l’Appel. Installés sous les tentes, sur le sable fin, ils sont venus de tous les recoins du pays, entonnant avec fierté les chants à l’honneur du Mahdi. Dans un mouvement séculaire et synchronisé des bras, les Layennes n’ont eu de cesse de rappeler les recommandations de leur guide’’, écrit L’Obs.

    ‘’Résonnance éternelle, foi immaculée’’, titre Le Soleil qui note que ‘’le 145e anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou résonne une fois de plus, offrant aux fidèles Layènes l’occasion renouvelée de répondre à la voix intemporelle du saint maître. Chaque année, cet événement est bien plus qu’une simple commémoration : il est une renaissance spirituelle, une immersion dans un héritage sacré qui défie le temps et les générations. Al-Muntazar est venu, il a lancé son appel, puis il est reparti.

    ‘’Pourtant, souligne le journal, son message demeure vivant, traversant les époques avec une pertinence qui force l’éveil des consciences. Pourquoi ? Parce qu’à chaque lecture, relecture ou simple survol de ses sermons, on a l’impression qu’ils ont été écrits pour notre époque, bien qu’il ait quitté ce monde en 1909. Ses paroles résonnent avec une force intacte, comme si elles s’adressaient directement aux défis contemporains, aux bouleversements de notre société, aux âmes en quête de lumière’’.

    La publication ajoute : ‘’Ce legs spirituel, vibrant et actuel en tout temps, trouve un éclat particulier lors de ces deux journées de prière où la ferveur atteint son apogée. D’abord à Cambérène, puis à Ngor et enfin à Yoff, les fidèles s’immergent dans leur foi, en communion avec leur Seigneur et leur Mahdi, dans une ferveur qui témoigne de la pérennité de son appel. Partout, les rues, les mosquées et les maisons se parent de l’aura de cette célébration. Les cœurs s’ouvrent, les esprits s’élèvent, et chacun revit à travers ces instants un fragment de l’histoire de Seydina Limamou Laye’’.

    Selon Sud Quotidien, ‘’les Layènnes prêchent l’unité’’. ‘’La 145éme édition de l’Appel de Seydi Limamou Laye s’est ouverte hier, jeudi 30 janvier, à Cambéréne. En présence de nombreux disciples, le coordonnateur de l’Appel, Seydina Issa Laye, a prononcé un discours unificateur. Selon lui, le métissage culturel est le socle de la cohésion sociale (…) », écrit Sud.

    Sur un tout autre sujet, le même journal signale que dans le cadre de la mobilisation de recettes fiscales et budgétaires, ‘’l’Etat est en quête de nouvelles niches’’. ‘’Le ministère des Finances et du Budget entend s’activer de manière encore plus dynamique pour améliorer la mobilisation des ressources. Sous la conduite de la Direction Générale du Budget dirigée par Abdou Diouf, un atelier de lancement de la gestion 2025 a réuni l’ensemble des acteurs de l’exécution budgétaire afin de partager les enseignements clés de la gestion 2024 et d’identifier les axes d’amélioration pour 2025’’, explique le journal.

    EnQuête met en exergue la modernisation de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).

    ‘’La traque des délinquants fiscaux ne faiblit pas. Elle va prendre une autre dimension, avec le lancement, hier, d’une nouvelle application dénommée Asref (Application de suivi des renseignements fiscaux’’, souligne la publication.

    Elle note qu’en ‘’sus du lancement d’une nouvelle application qui va permettre non seulement d’identifier les assujettis qui passent entre les mailles des filets, mais aussi de lutter contre les sous-déclarations, la DGID est en train de préparer les avis d’imposition, à la suite du recensement des propriétés immobilières’’.

    L’Info parle de ‘’réformes audacieuses’’ du ministère des Finances. ‘’Revoir l’assiette fiscale et mettre en place des mesures d’administration rigoureuses. C’est la nouvelle option de l’administration fiscale, afin de pouvoir assurer une mobilisation maximale des recettes. Pour cela, il est préconisé d’identifier d’abord les risques, de cartographier les comportements non conformes tels que la fraude fiscale, le défaut de déclaration, les reçus de paiement irréguliers et les abus d’exonérations. Et en fonction de l’impact de ces risques, des actions préventives ou correctives seront mises en œuvre, notamment à travers une sensibilisation accrue des contribuables. Toujours dans le sens de renforcer la mobilisation des recettes fiscales, la DGID a édicté d’autres : comme le renforcement du contrôle fiscal, la promotion de la transparence fiscale ainsi que la généralisation de la facturation électronique pour sécuriser la collecte de la TVA, l’amélioration du recouvrement des échéances fiscales’’.

    Le Quotidien rapporte que pour l’année 2025, la DGID veut collecter 3014 milliards de francs Cfa, une hausse de 584 milliards par rapport à l’année dernière. ‘’Tout le monde à la caisse !’’, s’exclame Le Quotidien.

    OID/ASB

  • SENEGAL-SOCIETE / Journée mensuelle de nettoiement : l’Église catholique invite ses fidèles à participer massivement

    SENEGAL-SOCIETE / Journée mensuelle de nettoiement : l’Église catholique invite ses fidèles à participer massivement

    Dakar, 30 jan (APS) – La conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau invite ses paroisses et communautés se trouvant dans le territoire sénégalais à participer massivement à la neuvième journée nationale mensuelle de nettoiement prévue samedi prochain.

    ‘’Nous recommandons à toutes les paroisses et communautés les actions suivantes : organiser des activités de nettoiement dans les lieux de culte, aux alentours et dans vos quartiers respectifs ; sensibiliser les fidèles sur l’importance de la propreté et de la sécurité’’, a écrit l’abbé Augustin Thiaw, le secrétaire général de la conférence épiscopale, dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Les dirigeants de cette organisation invitent en même temps leurs coreligionnaires à ‘’mobiliser les mouvements d’action catholique et les associations’’, et à ‘’participer aux activités organisées dans [leurs] localités’’.

    La conférence épiscopale salue ‘’cette noble initiative portée par […] le président de la République, Bassirou Diomaye Faye’’, la journée mensuelle de nettoiement.

    ‘’Nous vous exhortons à vous mobiliser massivement pour faire de cette journée un moment fort de notre engagement citoyen’’, a encore écrit son secrétaire général.

    Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique dirige les opérations de la neuvième journée mensuelle de nettoiement.

    ‘’Rendre propre notre environnement, c’est promouvoir la sécurité’’ est le thème choisi pour la mobilisation des citoyens autour cette activité.

    CS/ABB/ESF

  • SENEGAL-RELIGIONS / Appel de Seydina Limamou Laye : les layènes lancent un appel à l’unité et à la préservation des valeurs

    SENEGAL-RELIGIONS / Appel de Seydina Limamou Laye : les layènes lancent un appel à l’unité et à la préservation des valeurs

    Dakar, 30 jan (APS) – Le coordonnateur général de la 145e édition de l’Appel des layènes (les gens de Dieu), Baye Seydina Issa Thiaw Laye, a exhorté les Sénégalais, jeudi, à préserver l’unité nationale, à bannir les discours de haine et à sauvegarder les valeurs du pays.

    ‘’Depuis l’année dernière, le Sénégal connaît des évènements préoccupants, qui attirent l’attention des pouvoirs publics. Il est urgent de prendre des mesures pour préserver la cohésion nationale en rejetant les discours de haine et l’ethnicisme’’, a-t-il déclaré au début de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye (1843-1909).

    Cet évènement religieux est un moment de recueillement et de transmission des enseignements du défunt guide des layènes, fondateur d’une voie soufie au sein de la communauté des Lébous de Yoff, à Dakar, en 1883.

    Baye Seydina Issa Thiaw Laye a profité de cette célébration pour appeler ses compatriotes à préserver les valeurs qui fondent l’unité nationale.

    En parlant de Seydina Limamou Laye, le guide des layènes, il a insisté sur ses recommandations, dont l’appel à la consolidation de la foi en Dieu, à la paix et à la droiture.

    Comme chaque année, l’esplanade de Cambérène accueille des milliers de pèlerins à l’occasion de la commémoration de l’appel du défunt guide musulman.

    Des leaders politiques et des autorités administratives ont pris part à la cérémonie d’ouverture de l’évènement annuel.

    Les fidèles vêtus de blanc comme à l’accoutumée entonnaient des chants dédiés au guide de leur confrérie et au prophète Mohamed.

    La 145e édition de l’Appel des layènes se poursuivra vendredi, dans les communes de Ngor et Yoff, situées dans la région de Dakar. La cérémonie officielle marquant la fin de l’évènement aura lieu le même jour à Diamalaye.

    AN/ESF/SMD

  • SENEGAL-ARABIE-RELIGION / Hajj 2025 : le Sénégal dispose d’un quota de 12.860 pèlerins (délégué général)

    SENEGAL-ARABIE-RELIGION / Hajj 2025 : le Sénégal dispose d’un quota de 12.860 pèlerins (délégué général)

    Dakar, 30 jan (APS) – Les autorités du royaume d’Arabie saoudite ont accordé un quota de 12 mille 860 pèlerins au Sénégal, pour le Hajj 2025, dont  80% seront convoyés par les voyagistes privés, a annoncé, jeudi, le délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam, le général de division Mamadou Gaye.

     « Je salue ici la présence de la plupart des voyagistes privés qui, comme vous le savez, vont convoyer 11 000 pèlerins, tandis que la délégation n’aura que 1 260 pèlerins à faire voyager », a-t-il notamment déclaré en marge du lancement officiel des opérations d’inscription pour l’édition 2025 du Hajj ou grand pèlerinage.

    Lors de cette rencontre au hangar des pèlerins de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff, le délégué général a confirmé qu’une trentaine de vols sont prévus cette année pour convoyer les pèlerins sénégalais à bord des avions de la compagnie nationale Air Sénégal et de celle d’Arabie saoudite, Flynas.

    « Le calendrier est déjà fixé. Les vols de départ vont démarrer entre le 17 et le 24 mai et les retours se feront du 12 juin au 22 juin », a précisé le délégué général aux lieux saints de l’islam.

    Il a souligné que « toutes les dispositions ont été prises pour assurer les opérations d’enrôlement et d’enregistrement des pèlerins pour les mettre dans les meilleures conditions de préparation et d’exécution » de ce cinquième pilier de l’islam.

    Le général de division Mamadou Gaye a fait part de quelques « innovations apportées » dans les préparatifs du pèlerinage 2025, dont la décentralisation des bureaux d’enregistrement.

    « La grande innovation porte sur l’ouverture de guichets uniques dans cinq pôles régionaux, à Dakar, Ziguinchor, Saint-Louis, Tambacounda et Diourbel, pour permettre aux pèlerins d’effectuer leurs formalités de préparation à côté de leur lieu de résidence, afin d’éviter d’encombrer le site de Dakar », a-t-il magnifié.

    « Les bureaux sont fonctionnels. Les équipes sont en train de se mettre en place. Nous avons, dans un souci de cohérence, de méthode et d’organisation, prévu de convoquer les pèlerins à tour de rôle pour venir remplir les formalités pour éviter l’engorgement du hangar », a-t-il poursuivi.

    Une autre « innovation majeure », concerne la baisse du coût de la quittance de 20 000 à 2 000 francs CFA.

    Cette année, le package pour le voyage a été arrêté à 4 millions 300 mille francs CFA, a indiqué le délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam, ajoutant toutefois que les plus hautes autorités du Sénégal ont exprimé leur volonté de mettre en place des mécanismes pour faire baisser davantage le coût.

    Les inscriptions prennent fin le 7 mars.

    Le Hajj 2025 débute le huitième jour du douzième mois lunaire, correspondant au 4 juin du calendrier grégorien.

    ABB/SMD/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-FINANCES / La BCEAO entame une concertation sur la réglementation monétaire et bancaire

    SENEGAL-AFRIQUE-FINANCES / La BCEAO entame une concertation sur la réglementation monétaire et bancaire

    Dakar, 30 jan (APS) – Une concertation régionale entre la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et les hautes juridictions des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est ouverte jeudi à Dakar, pour un partage d’expériences sur les aspects de la réglementation bancaire et financière des pays concernés.

    ‘’L’objectif de cette concertation de haut niveau est de renforcer l’application uniforme du droit bancaire, monétaire et financier de l’Union, à travers des échanges entre la BCEAO et les responsables des institutions concernées’’, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou, le gouverneur de cette banque commune aux huit pays membres de l’UEMOA.

    Il présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre régionale entre la BCEAO et les hautes juridictions des États membres.

    ‘’Regards croisés sur la règlementation bancaire et financière dans l’UEMOA’’ est le thème des discussions de la banque avec les juridictions.

    Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

    ‘’Notre ambition […] est d’aller au-delà du format de ces rencontres traditionnelles en offrant à la banque centrale et aux plus hauts responsables de la magistrature un cadre de partage d’expériences sur différents aspects de la réglementation bancaire et financière de l’Union’’, a ajouté Jean-Claude Kassi Brou.

    Selon le gouverneur de la BCEAO, ce cadre permettra également de partager l’expérience de l’UEMOA et de la BCEAO, afin de mutualiser leurs compétences pour atteindre des objectifs communs, l’édification d’un espace communautaire résilient et fondé sur la justice surtout.

    Il a fait observer que ‘’l’importante production normative des organes communautaires s’invite parfois dans les prétoires des tribunaux des États, lors des litiges entre les usagers et les opérateurs des secteurs bancaire et financier’’.

    ‘’L’évolution dynamique des textes communautaires et l’accroissement des activités financières et bancaires dans l’Union entraînent une sollicitation accrue des juridictions nationales, qui sont davantage appelées à intervenir dans des matières spécifiques’’, a relevé le gouverneur de la BCEAO.

    Sur cette base, ‘’il nous paraît essentiel de trouver une parfaite articulation entre les organes producteurs des normes communautaires et le corps judiciaire, partenaire indispensable dans la vérification de la conformité de leur mise en œuvre’’, a ajouté M. Kassi Brou.

    Il précise que les échanges porteront sur les enjeux de la réglementation bancaire et financière dans l’UEMOA et la procédure législative et réglementaire de cette organisation régionale.

    Ils porteront aussi sur les conditions d’exercice des activités bancaires et financières dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine et le contrôle des établissements assujettis à sa réglementation bancaire et financière, l’articulation entre le droit spécial et le droit commun notamment.

    Renforcer ‘’le partenariat déjà fécond entre nos institutions’’

    La prévention et la répression du blanchiment de capitaux, du financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive font partie des sujets à aborder, selon le gouverneur de la BCEAO.

    ‘’À travers ces échanges, notre institution souhaite surtout tirer profit de vos riches expériences de praticiens du droit’’, a-t-il dit, promettant que les travaux permettront de ‘’jeter un nouvel éclairage sur la réglementation monétaire, bancaire et financière de l’UEMOA’’.

    Ils contribueront également à renforcer ‘’le partenariat déjà fécond entre nos institutions, en faveur d’une vulgarisation accrue et une plus grande appropriation des textes communautaires’’, a poursuivi M. Kassi Brou.

    Il rappelle que la banque centrale organise, à l’intention des magistrats et formateurs des centres de formation judiciaire des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, un séminaire régional de vulgarisation de ses textes de base, depuis 2016 et de manière régulière.

    Plus de 160 magistrats et formateurs des États membres de l’UEMOA ont pris part à ces rencontres, selon le gouverneur de la BCEAO.

    Ces réunions constituent, à ses yeux, ‘’un creuset d’interactions’’ entre la BCEAO et les professionnels du droit.

    ‘’L’objectif poursuivi par notre institut d’émission commun est l’appropriation, par l’ensemble des acteurs du secteur judiciaire de nos États, de notre législation communautaire, qui est aussi riche que variée, tant les matières qu’elle couvre sont importantes pour le fonctionnement […] de nos économies et la satisfaction des besoins des usagers’’, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou.

    CS/BK/ESF