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  • SENEGAL-ART-PROFIL / Khady Kassé, l’itinéraire d’une designer scénographe passionnée par l’architecture

    SENEGAL-ART-PROFIL / Khady Kassé, l’itinéraire d’une designer scénographe passionnée par l’architecture

    Dakar, 22 jan (APS) – A 38 ans, Khady Kassé a fait son entrée dans le monde restreint des designers scénographes sénégalais avec à la clé un travail salué lors de la dernière Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, tenue du 7 novembre au 7 décembre 2024.

    La jeune femme a signé la scénographie des trois pavillons nationaux logés au Musée des civilisations noires. Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, y avait d’ailleurs effectué une visite à l’ouverture de cet évènement majeur de l’art africain.

    Le pavillon du Sénégal, réalisé dans un élan de  »patriotisme » et ceux des deux pays invités d’honneur, les Etats-Unis et le Cap Vert, portent sa signature, tout comme une partie de la scénographie de l’exposition officielle ou IN à l’ancien palais de justice du cap Manuel de Dakar.

    Mme Kassé a aussi assuré la scénographie de certaines expositions Off. Parmi celles-ci, celle organisée par la Communauté africaine des cultures, section Sénégal, en hommage à l’artiste visuel Madeleine Devès Senghor, à la galerie des ateliers du Sahel, à Ouest Foire.

    Lorsqu’elle revient sur l’une d’elles, l’artiste est envahie par l’émotion. Les larmes aux yeux, elle décrit le cheminement opéré pour le pavillon Sénégal.

    Selon elle, la façon de disposer les œuvres permet d’inciter le public à aller voir la suite dans d’autres espaces. D’où, selon elle, l’engouement constaté lors de ce Dak’art 2024.

     »(…) pour le pavillon Sénégal, c’était vraiment spécial pour moi en tant que Sénégalaise. Je suis un peu émue lorsque j’en parle. Le pavillon Sénégal, c’est nous en fait », dit-elle, les larmes aux yeux.

    La scénographe souligne qu’elle devait faire quelque chose de différent pour permettre aux visiteurs d’apprécier les œuvres des artistes sénégalais.

    A l’en croire, il s’agissait de démontrer que le Sénégal était mis en avant.

     »En plus, il y avait quatre femmes (…). Lorsque j’ai vu la salle et qu’on a commencé à m’envoyer les œuvres, automatiquement, je savais où placer Manel [l’artiste sénégalais Manel Ndoye avait remporté le prix de la mairie de Dakar lors du Dak’art 2024]. C’était la première œuvre pour laquelle j’ai trouvé de l’espace, sans avoir vu la tapisserie », explique-t-elle.

    Elle précise que la disposition des œuvres est faite de façon à permettre aux yeux de ne pas s’en détacher.

     » (…) automatiquement, tu voudras tourner et regarder chaque œuvre. Les couleurs de chaque œuvre, vous voyez, vont vraiment bien avec la couleur verte de la scénographie », explique-t-elle.

     »Mon premier travail au Sénégal en tant que scénographe, c’était durant la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, avec le marché international de l’art de Dakar, où l’on avait reçu 22 artistes venus du monde entier, notamment des Etats-Unis, de la Jamaïque, du Nigéria, etc. », se souvient-elle.

    Cette première expérience lui a valu d’être sélectionnée à cette dernière rencontre de l’art africain à Dakar.

    La scénographie, une histoire de calcul

    Revenant sur la scénographie, Khady Kassé rappelle que ce métier existe depuis les années 1500. Elle explique que sa démarche consiste d’abord à voir les œuvres et à dialoguer avec les artistes ensuite.

     »La plupart du temps, je commence à circuler sur l’espace. Je pense, j’ai mon cahier et je commence à faire des sketches », indique-t-elle.

    Elle souligne que la deuxième option dans cette démarche, est de commencer à faire un plan 2D, pour mieux avoir des idées.

     »(…) et je commence à faire le 3D aussi. Lorsque j’ai les œuvres en digital, je peux commencer à faire la scénographie de plan 2D déjà, positionner, implanter, etc. », précise-t-elle.

    D’après l’artiste, c’est un processus de longue haleine, pouvant prendre plusieurs heures, de l’élaboration du plan à la scénographie proprement dite.

     »Je fais la mathématique de toute la salle. Pour avoir le point exact de celle-ci. La scénographie n’est pas un petit projet, il nous arrive de passer des journées de travail sans dormir », fait-elle valoir.

    Dans le cadre de la biennale par exemple, elle soutient avoir passé des journées avec son équipe entre son bureau et les différents sites où, ils finissent à 3 voire 5 heures du matin et reprendre le même rythme à 7 heures.

     »L’artiste et le scénographe doivent vraiment dialoguer pour avoir les mêmes pensées. Il faut le convaincre que vous êtes bons et que son œuvre va sortir. Il arrive dès fois, que l’artiste n’accepte pas ta scénographie, vous devez retravailler, il ne faut pas le forcer. Mais, il nous arrive parfois de dire non et de l’expliquer que trop de changement, n’est pas bon pour son exposition », explique-t-elle.

    Khady Kassé ajoute que la scénographie est un travail qui ne se fait pas seulement dans le bureau, il nécessite également une descente sur le terrain, des réflexions et des calculs  »extraordinaires », entre autres.

    Voler de ses propres ailes pour se faire une place

    Née d’un père artiste, Khady Kassé refuse toute forme de favoritisme et veut se battre toute seule pour se faire un nom dans le milieu de la scénographie sénégalaise.

    Elle a voulu voler de ses propres ailes, pour se faire une place car, elle fait partie de celles qui allient  »l’ambition et le travail », pour arriver à ses fins.

    Scientifique dans une famille composée de littéraires, elle a commencé dès le bas âge, à côtoyer le milieu artistique dans lequel elle a grandi.

    Grâce à son sens de l’observation, Khady Kassé a aussitôt choisi de faire la formation d’architecture pour apporter une touche particulière dans ce domaine.

    A l’âge de 11 ans, celle qui s’est exercée depuis le toit familial à la scénographie, a voulu se lancer d’abord dans l’architecture pour créer la différence entre ses ouvrages et celles des autres.

     » (…) j’ai demandé à mon père, ce que je pouvais faire pour gagner rapidement de l’argent quand je serai grande, il m’avait dit que je devais faire la médecine, mais, à la seule condition de réussir en maths et en physique. Je lui ai répondu, alors je ferai la médecine », se rappelle-t-elle.

    Au fil des ans, cette option pour la médecine s’envole parce que la jeune femme déteste voir le sang couler.

     »J’ai opté alors pour la médecine esthétique », lance-t-elle avec un large sourire.

    Ce qui l’a dissuadée, c’est une vidéo d’une opération chirurgicale où, elle avait été dégoûtée par le sang.

    Khady Kassé opte alors pour l’architecture lorsqu’une fois en voiture sur le chemin de l’école, elle constate que tous les bâtiments dépassés étaient identiques, avec le même design.

     »C’est ce jour-là que j’ai décidé de devenir architecte », dit-elle.

    AMN/FKS/MK//SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-TECHNOLOGIES-SECURITE / Une société de cybersécurité a dénombré plus de 10 millions de menaces informatiques contre des entreprises sénégalaises en 2024

    SENEGAL-TECHNOLOGIES-SECURITE / Une société de cybersécurité a dénombré plus de 10 millions de menaces informatiques contre des entreprises sénégalaises en 2024

    Dakar, 22 jan (APS) – Kaspersky, une entreprise internationale de cybersécurité, a déclaré, mercredi, à Dakar, avoir identifié et bloqué plus de 10 millions de menaces informatiques visant des entreprises sénégalaises en 2024.

    ‘’En 2024, nous avons identifié plus de 10 millions de menaces sur des entreprises sénégalaises, qui ont été bloquées par Kaspersky’’, a déclaré Gladys Salmouth, le responsable de la communication de cette société pour l’Afrique du Nord, du Centre et de l’Ouest.

    Mme Salmouth intervenait à un atelier de sensibilisation à la cyberhygiène, organisé par Kaspersky au profit de professionnels des médias.

    Cette rencontre est l’occasion de ‘’faire le point’’ sur les cybermenaces au Sénégal, selon elle.

    Des agents de Kaspersky prenant part à l’atelier de sensibilisation aux risques informatiques 

    ‘’Nous voulons partager des conseils pratiques de cyberhygiène pour vous aider à vous protéger des risques les plus courants’’, a dit Gladys Slamouth aux professionnels des médias réunis pour l’atelier.

    Les attaques liées au ‘’protocole de bureau à distance’’ étaient les plus fréquentes au Sénégal en 2024, a-t-elle signalé sur la base des données fournies par Kaspersky.

    Mme Salmouth a fait état de 600.668 attaques dénombrées pour cette catégorie.

    Le nombre d’attaques profitant de la vulnérabilité ou des failles de sécurité des logiciels s’élevait à 293.089, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’il y a eu, au Sénégal et durant la même année, 71.865 attaques portant sur les vols de mot de passe.

    Gladys Salmouth recommande des mesures simples aux entreprises et aux particuliers, pour les aider à éviter les ‘’menaces’’ et les ‘’attaques’’.

    ‘’Vérifier l’expéditeur d’un mail avant de cliquer sur un lien, ne pas répondre précipitamment, se méfier surtout des deepfakes (les enregistrements vidéo ou audio réalisés ou modifiés à l’aide de l’intelligence artificielle)’’, conseille-t-elle.

    Pascal Naudin, un responsable du service commercial de Kaspersky, est intervenu à l’atelier de sensibilisation aux risques informatiques.

    Les agents de la société Kaspersky ont rappelé, lors de l’atelier, que les menaces liées à la cybercriminalité évoluaient vite.

    ‘’Lorsque vous achetez une solution de sécurité informatique, elle fonctionne dès que vous l’installez. Elle fonctionnera toujours, mais sachez aussi que les menaces évoluent’’, a dit Pascal Naudin, un responsable du service commercial de Kaspersky.

    Il recommande aux entreprises de faire évoluer leur système de protection informatique en même temps que les menaces.

    ‘’Si vous restez figés, des personnes malintentionnées cherchent des failles pour vous attaquer. Une fois qu’elles en trouvent, elles les exploitent. Il est important, donc, d’être à jour’’, a recommandé M. Naudin.

    MFD/ABB/OID/ESF 

  • SENEGAL-ENFANCE-SANTE / Lutte contre la malnutrition: près de 5000 enfants âgés de 0 à 24 mois suivis à Kédougou

    SENEGAL-ENFANCE-SANTE / Lutte contre la malnutrition: près de 5000 enfants âgés de 0 à 24 mois suivis à Kédougou

    Kédougou 22jan (APS) – Quelque 4958 enfants âgés de 0 à 24 mois ont bénéficié d’un suivi en 2024 dans le cadre du programme nutritionnel de l’ONG Caritas, dans le département de Kédougou (sud-est), a indiqué Mamadou Lamine Diallo, agent de développement communautaire dudit programme.

    “Nous avons touché 4958 enfants de 0 à 24 mois en 2024 pour améliorer l’état nutritionnel et le suivi de la croissance par rapport au pesage dans les zones urbaines et rurales très pauvres du département de Kédougou”, a-t-il déclaré.

    Il intervenait, mardi, au village de Boussra Peul dans la commune de Dindéfélo, où des enfants sont retombés dans la malnutrition alors que l’intervention de Caritas avait pris fin en décembre dans cette zone.

    Mamadou Lamine Diallo a révélé que 11 188 enfants ont été dépistés en 2024 dans le cadre de la lutte contre la malnutrition aigüe et modérée.

    “Nous avons dépisté également 11 188 enfants âgés de 5 ans sur la malnutrition et le programme a couvert tous les sept communes du département de Kédougou”, a-t-il indiqué en rappelant que plus de 17.000 enfants étaient ciblés pour le dépistage durant l’année dernière.

    Pour la prise en charge de la malnutrition aigüe modérée, a-t-il précisé, “nous faisons une recherche d’enfants malnutris au niveau des ménages et quand nous les découvrons, nous les prenons en charge avec de la farine enrichie. Et d’autres sont conduits au niveau du poste de santé de la commune quand il s’agit de  la malnutrition sévère”.

    L’agent de développement communautaire a rappelé que le programme qu’il a coordonné au niveau communautaire vise à améliorer l’état nutritionnel des populations particulièrement les enfants âgés de 5 ans dans les zones reculées ou pauvres.

    “C’est un rôle d’assurer un état nutritionnel des populations particulièrement les enfants de moins de 5 ans, les femmes en âge de procréer et des adolescents”, a-t-il souligné.

    M. Diallo a signalé que l’arrêt du programme de la Cellule de la lutte contre la malnutrition (CLM) a entraîné des conséquences alimentaires chez les enfants dans le département de Kédougou.

    “Nous avons déjà des conséquences au niveau communautaire parce que les enfants commencent à retomber dans la malnutrition. Et c’est un danger pour les enfants qui vont avoir la diarrhée durant la saison sèche qui est causée le plus souvent dans les zones pauvres par un manque d’eau et la forte chaleur”, a-t-il dit.

    Il a invité l’Etat du Sénégal à poursuivre le programme de lutte contre la malnutrition qui vise à améliorer l’état nutritionnel des populations au niveau communautaire.

    “La nécessité de continuer ce programme est fondamentale aujourd’hui pour l’Etat du Sénégal, afin de développer des initiatives de diversification alimentaire au niveau des ménages et généraliser les greniers de l’enfant en renforçant la participation effective des collectivités territoriales aux activités de nutrition communautaire”, a-t-il plaidé.

    PID/ABD/SKS/SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom en vedette dans les journaux

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom en vedette dans les journaux

    Dakar, 22 jan (APS)- La procédure annoncée de la levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba avec en toile de fond la tenue, hier, de la commission ad hoc à cette fin, intéresse particulièrement les quotidiens reçus ce mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.

    « Farba Ngom vers le pool judiciaire financier », titre par exemple le Quotidien à sa une.

    Il poursuit en annonçant que « la commission ad hoc va proposer sous peu à la plénière la levée de l’immunité parlementaire du député ».

    Sud quotidien s’est aussi intéressé à ce sujet en titrant : « Farba Ngom livré à la plénière ».

    Il évoque par ailleurs le cas d’Aissata Tall qui dit-il, « n’a pas apprécié le fait qu’on ne lui ait pas donné l’occasion d’accéder au document incriminant le député ».

    Représentant son collègue devant la commission ad  hoc, «  »Aissata Tall Sall a quitté celle-ci hier et a dénoncé la démarche de la structure », renseigne le journal

    Walfquotidien s’est également attardé sur le « boycott » d’Aissata Tall Sall qui préfère parler d’une « parodie de commission ad hoc » dans le même journal

    L’Obs est aussi revenu sur l’absence des représentants du députés à la commission ad hoc, notant que « la défense de Farba Ngom claque la porte de la commission ad hoc ».

    Il cite Aissata Tall Sall et Djimo Souaré qui dénoncent une « instrumentalisation politique ».

    « Une volatilité qui déroute les ménages »

    L’AS quotidien a ouvert ses colonnes au président du groupe parlementaire de PASTEF, Ayib Daffé selon qui « Takku Wallu entretient une confusion entre les attributions d’une commission ad hoc pour la levée de l’immunité parlementaire d’un député et celles d’enquête parlementaire ».

    « Au stade actuel, la procédure a été strictement respectée », clame Ayib Daffé dans le même journal.

    Le Soleil s’est éloigné de la politique pour évoquer des sujets essentiellement économiques et sociales.

    Il a consacré un large dossier sur ce qu’il appelle  « la hause répétitive des prix des denrées de première nécessité »

    « Une volatilité qui déroute les ménages », barre-t-il à sa Une en faisant allusion à cette hausse des prix.

    Selon le journal, « ces cinq dernières années , malgré des renonciations fiscales et des subventions avoisinant 800 milliards de FCFA, les consommateurs sont confrontés à une augmentation récurrente des prix ».

    Le directeur du Commerce intérieur Cheikh Ahmadou Bamba Ndaw s’est exprimé dans le journal en informant que « les cas de hausse relevés sont liés à un déficit de l’offre ».

    SMD

  • SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    SENEGAL-SANTE / Cancer: une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients à l’Hôpital Dalal Jamm (étude)

    Dakar, 21 jan (APS)  Une étude  »transversale analytique » réalisée entre janvier et décembre 2023 au service de cancérologie du Centre Hospitalier National Dalal Jamm, fait état d’une prévalence de l’anxiété de 30,3% et celle de la dépression de 26,2% chez les proches aidants des patients admis dans ledit service.

    L’étude dont l’APS a eu connaissance a concerné 122 proches aide-malades, dont l’âge médian était de 35 ans (27-43) avec des extrêmes de 16 à 70 ans. Elle précise que 63,1 % étaient des femmes. La prévalence de l’anxiété était de 30,3 % et celle de la dépression de 26,2 %.

    L’étude a été réalisée par le psychiatre El Hadji Makhtar Ba, Amacoumba Fall, interne en cancérologie et Sidy Ka chef de service de cancérologie à l’hôpital Dalal Jamm.

     »Le cancer est une maladie chronique et complexe. Elle affecte profondément non seulement les patients, mais également leur entourage, en particulier les proches aidants. Ces derniers, en jouant un rôle central dans l’accompagnement physique, émotionnel et organisationnel des patients, font face à une charge psychologique considérable, souvent marquée par l’anxiété et la dépression », note le rapport de l’étude.

    Les jeunes de moins de 35 ans présentaient plus d’anxiété (36,7 % contre 23,3 %), tandis que la dépression était plus fréquente chez les aidants de 35 ans et plus (29 % contre 23,3 %), souligne le document.

    La même source soulignent que les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes, avec des taux d’anxiété et de dépression de 35,1 % et 32,5 %, contre 22,2 % et 15,6 % chez les hommes.

    Les médecins notent que ‘’les enfants des patients étaient les plus exposés, avec des prévalences d’anxiété et de dépression de 35,3 % et 31,4 %, tandis que les fonctionnaires et employés privés présentaient les taux d’anxiété les plus élevés (62,5 % et 43,8 %)’’.

    ‘’Notre objectif était d’étudier les facteurs prédictifs des troubles anxieux et dépressifs chez les proches aidants des patients hospitalisés en cancérologie’’, expliquent les auteurs de l’étude.

    Ils soulignent dans le document que les critères d’inclusion étaient d’être un accompagnant principal d’un patient en fin de séjour hospitalier.

    ‘’Les proches aidants étaient interrogés en fin de séjour hospitalier. L’anxiété et la dépression étaient évaluées avec l’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale).

    Les autres variables étudiées étaient les variables sociodémographiques des patients et des proches-aidants, et les variables relatives au séjour intra-hospitalier des proches aidants’’, selon les auteurs de l’étude.

    Ils sont arrivés à la conclusion que l’anxiété et la dépression constituent un problème majeur de santé mentale chez les proches-aidants en cancérologie.

     »A cet effet, un accompagnement psychologique spécialisé devrait être systématiquement apporté à tout proche aidant d’un patient hospitalisé en cancérologie’’, recommande le rapport.

    NSS/ADL/OID/SKS/SBS

     

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Les importations d’oignon seront suspendues à partir du samedi 25 janvier 

    SENEGAL-CONSOMMATION / Les importations d’oignon seront suspendues à partir du samedi 25 janvier 

    Dakar, 21 jan (APS) – L’Agence de régulation des marchés (ARM) annonce avoir décidé de suspendre les importations d’oignon à partir du samedi 25 janvier, dans le but de faciliter la vente de la production locale de cette denrée alimentaire.

    Cette mesure a été prise, lundi 20 janvier, par le comité de pilotage chargé du gel des importations d’oignon et de la régulation des marchés.

    ‘’À l’issue de cette réunion, sur la base des données reçues des services techniques et des associations de producteurs, les prévisions des premières récoltes d’oignon sont attendues sur le marché [national] au mois de février 2025’’, affirme l’ARM dans une circulaire administrative dont l’APS a obtenu une copie.

    L’Agence de régulation des marchés rappelle qu’elle avait choisi le 31 décembre dernier comme date limite des importations de cette denrée alimentaire.

    ‘’Toutefois, poursuit l’ARM, pour une bonne régulation du marché de l’oignon durant les fêtes religieuses (Appel des Layènes, Kazu Rajab et Magal de Porokhane), et en raison des prévisions du mois de février en termes de récoltes, il a été décidé de geler les importations d’oignon à partir du 25 janvier 2025’’, explique le régulateur des marchés.

    MFD/ESF/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    +++Par Abdoulaye Diallo+++

    Tambacounda, 21 jan (APS) – L’entreprise agricole Agro Beydaare s’est donnée pour ambition de rendre la région de Tambacounda autonome en légumes en misant sur des cultures durables, dans une zone déjà mise à rude épreuve par la perte d’écosystèmes forestiers.

    Installée dans le sud-est du Sénégal, Agro Beydaare Sénégal s’investit depuis 2015 dans la production agricole, l’agroalimentaire, les aménagements agricoles, le conseil, la formation et diverses prestations de services.

    En cette journée de janvier, le soleil s’apprête à se coucher à l’horizon. Mais, Amadou Tidiane Diallo, le président-directeur général d’Agro Beydaare, et son équipe sont à pied d’œuvre pour les semis de piment, de poivron et d’autres condiments cultivés sur le site.

    Dans cette ferme de cinq hectares située à Botou, dans la commune de Sinthiou Malème, à deux kilomètres de la ville de Tambacounda, la biodiversité cohabite harmonieusement avec les activités agricoles.

    Le microclimat qui règne sous les manguiers est un signe évident de cette symbiose entre le maraîchage et l’arboriculture.

    Les gestionnaires cultivent plusieurs spéculations à travers le maraîchage et les cultures de contre saison, notamment celle du maïs.

    Ce modèle de production, presque nouveau voire rare à Tambacounda, est présenté par ses initiateurs comme celui qui permettra au Sénégal oriental d’être autonome en légumes dans les prochaines années.

    Produire de la qualité, l’objectif principal de l’entreprise 

    ‘’Ici la migration vers des méthodes culturales respectueuses de l’environnement reste un grand défi, cela se voit avec la mise en place d’une usine de compostage dont l’objectif est de transformer tous les déchets et les résidus en fertilisants naturels’’, vante Moussa Ndiaye, chargé de mission du groupe Agro-Beydaare.

    ‘’Grâce aux fertilisants bio que nous utilisons, nous produisons de la qualité, c’est important de produire de la qualité car il s’agit d’aliments et qui parle d’aliments, va forcément évoquer de santé des populations’’, ajoute Moussa, le regard figé sur les différentes activités qui se passent dans la ferme.

    Dans ce site, le groupe pratique de l’arboriculture notamment le poids d’angole, le Moringa, l’anacarde et des arbres fruitiers comme la mangue. Pour entretenir la ferme, l’entreprise sollicite les services d’un groupe de femmes basé dans la ville de Tambacounda.

    ‘’Nous convions ce groupement de femmes à chaque fois que nous avons des tâches à faire et elles sont payées par jour », affirme Amadou Tidiane Diallo, le PDG de l’entreprise.

    ‘’Pour l’arboriculture, nous avons misé sur le moringa, le manguier, le poids d’angle, le goyavier, le baobab et l’anacarde. Nous avons aménagé ce site sur fonds propre et avec l’aide de quelques partenaires’’, a-t-il-fait savoir.

    Le groupe Agro-Beydaare a également misé sur la nutrition avec l’utilisation de fertilisants bio pour obtenir des légumes propres et sains pour la santé.

    ‘’Pour le maraîchage, nous cultivons tout sorte de légumes et quand on parle de nutrition, cela veut dire que nous devons produire sain avant de commercialiser’’, dit M. Diallo.

    L’entreprise agricole fabrique aussi des fertilisants naturels en utilisant les résidus de ses cultures.

    ‘’Pour le compostage, nous utilisons les résidus de nos cultures pour avoir des produits qui nous permettent de renforcer nos cultures, préserver l’environnement et lutter contre la dégradation des sols’’, indique Amadou Tidiane Diallo.

    Moussa Ndiaye, le chargé de mission de l’entreprise, explique que les résidus de maïs sont mélangés avec de la paille, de l’herbe et de la cendre pour fabriquer du compost. ‘’Notre credo, c’est de ne rien jeter dans la nature : tout est transformé. Ces fertilisants sont très efficace’’, dit-il.

    L’ambition d’Agro Beydaare est de répandre ces techniques culturales dans toute la région de Tambacounda. Pour arriver à cet objectif, des jeunes sont formés aux techniques de compostage.

    ‘’Nous sommes en train de former des jeunes dans le compostage et nous allons mettre en place des kiosques de vente de composte, que nous produisons pour davantage vulgariser ces pratiques culturales et lutter contre le réchauffement climatique dans la région’’, indique le PDG de l’entreprise.

    Plaidoyer un accompagnement de l’Etat 

    Dans cette ferme agroécologique sont aménagées deux stations aquacoles dont l’eau de vidange sert de fertilisants aux spéculations cultivées sur place. L’entreprise compte aménager également un four pour la fabrication de charbon biologique sans fumée et non nuisible à la nature.

    ‘’Nous sommes en train d’aménager un four pour le charbon bio, car nous voulons augmenter notre production de maïs et si on arrive à le faire, les résidus du maïs vont être transformés en charbon bio’’, confie le PDG de l’entreprise.

     »Pour le moment, nous sommes au début de la production des cultures de contre saison.  Vous voyez, nous avons moins d’un hectare. Mais, avec le compostage biologique, nous pouvons récolter jusqu’à quatre tonnes à l’hectare. C’est pour cela que nous envisageons d’agrandir le site’’, lance-t-il.

    Les ambitions d’Agro Beydaare sont toutefois mises à rude épreuve par un certain nombre de difficultés dont la divagation des animaux et la question de l’eau.

    ‘’Il nous faut un matériel solide pour régler le problème de l’irrigation. Pour l’irrigation, nous payons 200 mille francs CFA par mois. Si vous ne passez pas à la caisse, l’eau est coupée. Donc, nous avons besoin d’un accompagnement de l’Etat, mais nous n’attendons pas. Nous sommes engagés à accompagner le processus de développement du pays’’, insiste Amadou Tidiane Diallo.

    ‘’Nous n’attendons pas l’Etat pour faire bouger les choses, mais il important que l’Etat puisse mettre les moyens là où il faut. Si vous prenez notre ferme, c’est une trentaine de personnes qui y travaillent sans accompagnement de l’Etat. En tout cas, nous allons continuer le travail pour participer au développement du secteur primaire dans la région de Tambacounda’’, promet-il.

    ABD/ASG/ASB/OID

  • SENEGAL-TOURISME-DIVERS-REPORTAGE / Au Riu Baobab à Pointe Sarène, la vie retrouve son cours normal

    SENEGAL-TOURISME-DIVERS-REPORTAGE / Au Riu Baobab à Pointe Sarène, la vie retrouve son cours normal

    Pointe Sarène (Mbour), 21 jan (APS) – L’hôtel Riu Baobab retrouve une vie normale, au lendemain de l’attaque qu’il avait subie dans la nuit du samedi au dimanche, de la part d’une bande armée, emportant dans sa fuite plus de 12 millions de francs CFA, a constaté l’APS.

    Une vingtaine de personnes armées de fusils de chasse s’étaient introduites ce weekend, dans ce réceptif hôtelier, implanté à Pointe Sarène, dans le département de Mbour.

    Après des échanges de tirs avec les gendarmes, venus à la rescousse, les brigands avaient pris la fuite, avec de l’argent qu’ils ont pris à la réception de l’hôtel.

    Cette parenthèse s’est vite refermée, laissant place au train-train quotidien d’un réceptif implanté dans une zone de grande promotion du tourisme balnéaire.

    « C’est un événement malheureux que nous avons tous vécu. Mais actuellement, tout est revenu à la normale. On est en train de continuer nos activités tranquillement. Les clients arrivent et ceux qui doivent partir sont en train de partir », déclare à l’APS la directrice des ressources humaines de l’hôtel, Ramatoulaye Mbacké.

    « L’événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement normal de l’hôtel. On continue de fonctionner tranquillement et à recevoir des clients », précise Mme Mbacké.

    « Là, on est en train de recevoir un groupe de 141 personnes de nationalité anglaise », explique la responsable, pendant que plusieurs touristes, qui viennent de descendre d’un bus provenant de l’aéroport international Blaise de Diagne, s’activaient aux formalités d’usage à la réception, lundi, peu après 20 heures.

    Dimanche, au lendemain de l’attaque, « nous avons reçu 180 entrées toute la journée et aujourd’hui [lundi], on en a eu 163 », signale-t-elle, ajoutant que « plus de 300 visiteurs ont été reçus dans l’hôtel depuis l’incident ».

    A l’intérieur de l’hôtel, juste après le portail, des éléments de la gendarmerie lourdement armés veillent au grain.

    « La gendarmerie est présente H24 depuis le jour de l’incident. La situation est maîtrisée, le calme et la sérénité règnent actuellement dans l’hôtel et au niveau des clients, du personnel », se réjouit Ramatoulaye Mbacké.

    Dans le principal restaurant du site, règne une belle ambiance autour de plats copieux et divers.

    « C’est l’heure du dîner ! », lance Mme Mbacké, lors d’une visite guidée à l’intérieur de l’hôtel, alors que des serveurs font le tour des tables où une centaine de clients attendent patiemment d’être servis.

    « Vous avez vu l’ambiance dans l’hôtel. On dirait que rien ne s’est jamais passé », fait constater la DRH, après un tour dans un second réfectoire, qui offre un décor similaire.

    « Il y a eu certes des craintes et c’est très normal. Ça se comprend que des clients aient envoyé des mails pour s’enquérir de la situation par rapport à la sécurité et aux mesures nécessaires prises pour qu’ils puissent venir », admet-elle.

    Dimanche soir, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, à la tête d’une forte délégation, s’était rendu sur les lieux. Une visite au cours de laquelle, il avait annoncé des mesures, dont notamment l’érection d’une brigade de gendarmerie, pour renforcer la sécurité dans la station touristique de Pointe Sarène.

    « Nous accueillons cette annonce avec beaucoup de plaisir. On attend que cette brigade soit mise en place dans les plus brefs délais. Nous espérons que cela va répondre à toutes les préoccupations sécuritaires que nous avons », réagit la responsable des ressources humaines. Elle se dit confiante quant à l’aboutissement de l’enquête ouverte par la gendarmerie.

    DOB/ADI/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de l’administration et des finances publiques en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de l’administration et des finances publiques en exergue

    Dakar, 21 jan (APS) – Les quotidiens parvenus, mardi, à l’APS reviennent largement sur la conférence des administrateurs et managers publics tenue la veille et au cours de laquelle le président de la République a dressé un diagnostic jugé alarmant de l’état des finances publiques et du fonctionnement de l’administration sénégalaise.

    Bassirou Diomaye Faye, qui présidait cette rencontre au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), « a rappelé la nécessité de mettre sur pied une administration de rupture, plus efficiente et mieux à même de répondre aux exigences des citoyens », rapporte le quotidien Le Soleil.

    « Dans cette optique, il demande au gouvernement la mise en place d’une politique de réformes innovantes et transparentes visant à faire de l’administration publique un élément central de la stratégie de développement Sénégal 2050 », ajoute Le Soleil.

    Selon Sud Quotidien, Bassirou Diomaye Faye a livré, à l’occasion de cette conférence, « les grandes orientations de son mandat en matière de gouvernance publique », parmi lesquelles « la création prochaine de l’Agence de centralisation de la commande publique ».

    « Le tableau de bord pour un renouveau de l’administration a été affichée […] par le président de la République [lors de cette rencontre]. Plus d’efficacité et d’orthodoxie, de la rigueur et un contrôle strict des ressources, une revitalisation de la décentralisation et de la déconcentration…Bassirou Diomaye Faye s’engage », résume Le Quotidien.

    La situation des finances publiques « alarmante »

    Le chef de l’Etat « a insisté sur la nécessité de renforcer l’efficacité de l’action des pouvoirs publics, de lutter contre la mauvaise gouvernance », jugeant qu’il est impératif de « recentrer l’administration en évitant les doublons entre le secteur public et parapublic », lit-on dans les colonnes de L’As.

    L’Info revient à son tour sur les points soulignés par le président de la République, évoquant des « constats alarmants sur la gouvernance du pays, mais aussi sur la nécessité d’inverser les tendances, avec une réforme et une modernisation de l’administration publique tournée uniquement vers son devoir de servir les populations, le pays et son développement, dans la rigueur, la transparence, l’éthique… ».

    Après le chef de l’Etat, c’est le vérificateur général, Lamine Diom, qui « a mis le doigt sur les nombreux manquements et irrégularités constatés lors des nombreuses missions des inspecteurs généraux d’Etat », dont « la plupart ont été constatés à l’occasion des dernières passations de service et des missions de vérification en cours dans les différentes administrations », rapporte le quotidien Enquête.

    Le chef de l’Etat a aussi exposé « ses craintes » concernant l’état des finances publiques, une « situation alarmante » qui « est partie pour créer un avenir sombre du fonctionnement de l’administration », si l’on croit Walfquotidien. Des prédictions renforcées par le quotidien L’Observateur, sur la base de déclarations du chef de l’Etat : « Nous sommes dans un Etat contraint dont les marges de manœuvres budgétaire et financière n’existent quasiment plus ».

    Le Premier ministre Ousmane Sonko « avait annoncé un pays en ruines ». Le président [de la République] est venu en rajouter une couche en parlant d’un  »Etat contraint » sans presque de  »marge de manœuvre », écrit le billettiste du Quotidien.

    « Détournements de deniers publics et soupçons de collusions politiques »

     »Ceux qui ont écouté le discours hier du président de la République n’ont sans doute pas dormi à poings fermés, surtout dans un contexte d’inflation avec les prix des denrées qui ont pris l’ascenseur. Le panier de la ménagère sonne creux, les entreprises sont devenues moribondes », ajoute-t-il.   

    Comme un cas pratique, Libération ouvre sur « une mafia au cœur des services fiscaux de Grand-Dakar », où le Trésor public a été « délesté de plusieurs millions de FCFA avec la confection de fausses quittances ».

    L’agent judiciaire de l’Etat a porté plainte et un agent d’assiette a déjà été arrêté, signale le journal, selon lequel « des scandales similaires [ont été] étouffées en 2009 puis en 2014 ».

    Et puis il y a l’affaire du moment, liée à une enquête de la Division des investigations criminelles portant sur un détournement présumé de deniers publics et de blanchiment de capitaux impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, ex-agent comptable particulier (ACP) de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE).

    Dans le cadre de cette affaire, l’ancien directeur général de l’APROSI, agence d’aménagement et de promotion des sites industriels, Momath Bâ a été placé en garde-à-vue, hier, lundi.  »Ce scandale présumé, qui éclabousse également l’ancien ministre Moustapha Diop, révèle un vaste réseau de transactions financières douteuses ».

     »Tabaski Ngom fait tomber Momath Bâ », titre le quotidien Les Echos.  »Des audios et documents compromettants entre les mains des autorités judiciaires pourraient être confrontés aux mis en cause dans les prochaines étapes de l’enquête », renseigne L’Observateur. Le journal précise que cette affaire porte sur un  »vaste réseau de transactions financières douteuses, mêlant détournements de deniers publics, prêts non remboursés et soupçons de collusions politiques ».

    BK/FKS

      

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-PERSPECTIVES / Des réformes en matière de déconcentration et de décentralisation prévues pour la gestion des futurs pôles économiques

    SENEGAL-COLLECTIVITES-PERSPECTIVES / Des réformes en matière de déconcentration et de décentralisation prévues pour la gestion des futurs pôles économiques

    Diamniadio, 20 jan (APS) – L’administration des huit pôles économiques à créer dans le territoire national va s’accompagner de réformes publiques en matière de déconcentration et de décentralisation des pouvoirs de l’État, a assuré le président de la République, lundi, à Diamniadio (ouest).

    « Je signale l’importance de la refondation de l’action des pouvoirs publics, qui doit être conforme aux besoins et aspirations des populations, en repensant la déconcentration et en revitalisant la décentralisation », a dit Bassirou Diomaye Faye à l’ouverture de la conférence des administrateurs et managers publics.  

    « Repenser la déconcentration, c’est évaluer la mise en œuvre de la charte de la déconcentration de 2020 », a expliqué M. Faye.  

    « Repenser la déconcentration, a-t-il souligné, c’est évoluer vers une nouvelle doctrine de déconcentration plus avancée, qui impulse un État central cohérent dans son organisation et ses processus de prise de décision et d’action. »

    Plusieurs personnalités, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, les autres membres du gouvernement, ainsi que des directeurs généraux, des administrateurs de sociétés nationales et d’entreprises du secteur parapublic, des fonctionnaires et des agents de l’État prennent part à la conférence.

    Le président de la République estime que « repenser la déconcentration » va consister en même temps à « développer un État territorial performant, mieux coordonné, avec des services restructurés et optimisés dirigés par des autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets) davantage responsabilisées et évaluées annuellement sur la base d’objectifs assignés ».  

    « À ce titre, je demande au Premier ministre de définir un nouveau dispositif d’approfondissement de la déconcentration au sein des ministères et au niveau territorial », a-t-il annoncé.

    Instaurer une gouvernance de proximité

    « Parallèlement, nous devrons revitaliser la décentralisation en réexaminant le découpage administratif, les compétences transférées et la fiscalité locale, tout en prévoyant des mécanismes de financement plus adaptés aux besoins des collectivités », a ajouté le chef de l’État. 

    Il précise que « ce travail de révision se fera en concertation avec les élus locaux et les acteurs territoriaux, de manière à promouvoir une subsidiarité efficace et un développement territorial équilibré ».

    Le gouvernement va « activer » cette année les huit pôles économiques prévus dans son programme national de développement du pays, selon M. Faye.

    Ces pôles seront les « assises stratégiques de la territorialisation des politiques publiques », a-t-il dit, affirmant souhaiter « instaurer une gouvernance de proximité, attentive à chaque collectivité territoriale, apte à déployer des politiques équitables dans l’hydraulique, l’électrification, la santé, l’éducation et la formation ».  

    « La performance de l’État se mesure à la cohérence de ses méthodes et à l’efficacité de ses interventions, en particulier pour accompagner l’industrialisation de nos territoires et le développement de filières stratégiques créatrices d’emplois », a ajouté Bassirou Diomaye Faye. 

    Des hauts fonctionnaires de la présidence de la République, de la Cour des comptes, des ministères et d’autres démembrements de l’Administration publique vont présenter aux participants les changements souhaités par le chef de l’État.

    Le but de la conférence des administrateurs et managers publics est de « renforcer la cohérence et l’efficacité de l’action publique », affirme le Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV).

    « Il a été décidé d’instituer, au premier trimestre de chaque année, une rencontre nationale regroupant l’ensemble des administrateurs et managers publics », ajoute le BIC-GOUV.

    « Cette rencontre (…) constituera un espace de partage, d’orientation stratégique et de mobilisation autour des grands défis de la gouvernance et du pilotage des politiques publiques », explique-t-il.

    ESF/BK