Dakar, 17 jan (APS) – Le président ghanéen John Dramani Mahama, effectue, ce vendredi, dans l’après-midi, une visite de courtoisie au Sénégal, a-t-on appris auprès de la présidence sénégalaise.
‘’Le président de la République du Ghana nouvellement élu, Son Excellence John Dramani Mahama, effectuera, ce vendredi 17 janvier 2025 dans l’après-midi, une visite de courtoisie à son homologue le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
La même source ajoute que ‘’cette visite, la première depuis sa prise de fonction, traduit l’excellente qualité des relations entre nos deux pays et la volonté commune de raffermir la coopération dans des domaines d’intérêt mutuel’’.
Le président Bassirou Diomaye Faye a participé, le 6 janvier, à Accra, à l’investiture du nouveau chef de l’Etat ghanéen, John Dramani Mahama.
Jon Dramani Mahama à remporté l’élection présidentielle ghanéenne du 7 décembre dernier avec de 56 % des suffrages devant le candidat du pouvoir, le vice-président sortant, Mahamudu Bawumia.
Le chef de l’Etat sortant Nana Akufo-Ado n’était pas candidat après avoir effectué deux mandats à la tête de ce pays d’Afrique de l’ouest.
Gorée, 17 jan (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr, a souligné, vendredi, l’urgence de prendre des mesures conservatoires pour sauver l’île de Gorée, classée patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1978, et aujourd’hui menacée par l’érosion côtière et la vétusté des bâtiments historiques.
»Nous venons de faire une visite des lieux, un certain nombre de lieux historiques, des lieux de mémoire, ainsi qu’une partie du littoral. Et le constat est qu’il urge aujourd’hui de prendre des mesures conservatoires pour sauver l’île », a-t-il déclaré.
M. Sarr s’exprimait ainsi à l’issue d’une visite de travail sur l’île de Gorée, où, entre autres lieux historiques, il s’est rendu, successivement, au palais du gouverneur de Gorée construit en 1964, à l’ancienne bâtisse de la sœur Anne Marie Javoueh. Il a terminé son périple au centre culturel Boubacar Joseph Ndiaye, où il a eu un entretien à huit-clos avec l’équipe municipale et plusieurs responsables de l’île.
Cette visite, dit-il, »s’inscrit dans la politique de réhabilitation et de promotion du patrimoine historique définie par le chef de l’Etat qui a donné des instructions claires en demandant au secrétariat d’Etat, précisément, de faire l’état des lieux, des îles comme Gorée, Carabane et les autres sites historiques, les lieux de mémoire, afin d’évaluer ce qu’il y a à faire pour la conservation, la préservation de ces lieux de mémoire ».
»Nous avons voulu donc donner suite à ces directives, diagnostiquer avec les concernés le caractère spécial de ces lieux, la sensibilité et le fait que c’est à la fois un site culturel et naturel, vivant et dynamique », a-t-il ajouté.
D’après le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, »pour ce que l’île représente dans les mémoires, dans les mémoires passées comme dans les mémoires chaudes (…), et aussi bien au niveau de la diaspora, il y a lieu donc de prendre des mesures ».
Toutefois, Bakary Sarr est d’avis que ces mesures doivent être multi sectorielles, pour prendre en considération tous les aspects liés à la fois, à l’histoire, à l’environnement, à la culture, à l’économie, au tourisme et au cadre de vie des insulaires.
»Nous avons voulu donc venir faire l’état des lieux, regarder, voir et naturellement ce qui va suivre ce sont des décisions pour agir vite », a-t-il promis, en s’adressant à l’équipe municipale.
»Nous habitons un territoire où il y a des bâtiments très anciens. Nous habitons un territoire où les populations doivent vivre décemment. Donc, le fait qu’il y ait des bâtiments qui appartiennent encore à l’Etat sur l’île et sur lesquels on ne peut pas faire des travaux de réhabilitation pour permettre à nos populations d’avoir un habitat décent nous gêne profondément », a pour sa part relevé l’adjointe au maire, Pine Henriette Faye, tout en saluant la démarche inclusive du secrétariat d’Etat.
Le directeur du patrimoine, Oumar Badiane, déclare que »le patrimoine bâti, le patrimoine historique est presque très affecté depuis des années par l’environnement, par le temps ». Il estime qu »’il y a également lieu de prendre des mesures urgentes pour une meilleure valorisation de ce site du point de vue du tourisme, des infrastructures, et également de toutes les activités socio-économiques et culturelles qui sont à l’intérieur ».
Selon lui, l’Etat doit mettre en place »un fonds dédié pour la réhabilitation et accompagner les familles dans la maintenance de leurs demeures qui sont classées ».
Thiès, 17 jan (APS) – La Conférence des amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) est à son troisième jour de cessation des activités pédagogiques, un mot d’ordre qu’elle observe depuis mercredi, pour appeler le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à respecter son engagement d’achever les infrastructures sur le campus universitaire.
‘’Depuis hier (mercredi), nous ne faisons pas cours, nous avons décrété 72 heures de cessation d’activités pédagogiques et le principal problème qui est à l’origine de cette situation, c’est l’achèvement de la construction du nouveau restaurant et le nouveau service médical », a dit Adama Sow Kébé, président de la Conférence des amicales d’étudiants de l’UIDT.
‘’Un séminaire s’est tenu à Saly au mois de mai dernier, où le ministre avait pris des engagements, afin que le calendrier académique puisse être stabilisé », a rappelé M. Kébé.
Parmi ces mesures qu’il avait annoncées, figurait également l’accompagnement des universités en infrastructures, tant pédagogiques que sociales.
Selon lui, ces engagements « délimités dans le temps », consistaient, d’abord à, accompagner les universités à la rentrée du mois d’octobre, ‘’chose qui n’a pas été faite ».
‘’Nous, en tant qu’étudiant, avons été reçus le 26 septembre au ministère et les engagements avaient été réitérés par le ministre », a ajouté le président de la Conférence des amicales d’étudiants de l’UIDT.
Adama Sow Kébé relève que le président de la République Bassirou Diomaye Faye s’était engagé à décréter un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur.
‘’Certes, nous sommes, en principe, dans l’année académique 2024-2025 depuis le mois d’octobre, mais certains sont toujours en 2023-2024″, a-t-il poursuivi, tout en admettant que « l’État fait des efforts pour qu’on entre dans les années normales’’.
Le dirigeant de la structure estudiantine n’a pas manqué de demander aux autorités d’ »accélérer les travaux au campus social de l’UIDT ».
Il annonce que 1.494 nouveaux bacheliers seront accueillis à l’UIDT, dimanche prochain. Un effectif qui, ajouté au nombre d’étudiants déjà présents à l’université, posera « forcément des problèmes, aussi bien sur le plan de l’hébergement que de la restauration », a-t-il alerté.
Interpellé par l’APS sur ce mouvement d’humeur, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Thiès (CROUS-T), Serigne Mbackè Lô, a affirmé avoir reçu mercredi les étudiants pour une large discussion sur leur mot d’ordre.
‘’Le mot [d’ordre] concerne principalement le retard constaté dans la livraison des chantiers, ce sont les pavillons de 1.000 lits et un restaurant de 1.000 places assises », a rapporté le directeur du CROUS-T.
M. Lô a toutefois précisé que ces chantiers ne sont pas les seuls qui sont entrepris par l’État du Sénégal. ‘’Ce sont des chantiers globaux qui concernent pratiquement l’ensemble des universités du Sénégal et le retard n’est pas seulement observé à Thiès’’, a-t-il relevé.
Il souligne d’ailleurs que les chantiers de Thiès sont « les plus en avance ».
« Nous comprenons les étudiants, parce que nous connaissons ce qu’ils sont en train de vivre par rapport à l’insuffisance des places en termes d’hébergement », dit-il.
Serigne Mbacké Lô a dit « essayé autant que possible de leur faire comprendre que la solution n’est pas à (son) niveau, et qu’elle ne relève pas de sa prérogative ».
Ces chantiers sont en train d’être suivis par l’État du Sénégal, a-t-il précisé.
‘’Le chantier spécifique de Thiès est à un niveau de 90%. Ce qui reste, c’est pratiquement l’installation des équipements, (dont) une bonne partie est déjà sur place », a-t-il rassuré.
Selon lui, les équipements des autres universités concernées par des travaux similaires, ont été stockés à Thiès. Leur acheminement vers leurs destinataires a démarré la semaine dernière, a-t-il dit.
Le directeur du CROUS-T a informé que la structure qu’il dirige a engagé, sur fonds propres, des travaux pour doubler la capacité d’accueil du restaurant universitaire.
Dakar, 17 jan (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, vendredi, le projet de résolution visant à constituer une commission ad hoc chargée d’examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom (opposition) dit Farba Ngom.
La Commission ad hoc est composée de 11 membres désignés conformément aux dispositions de l’article 34 du Règlement intérieur, au prorata des groupes administrativement constitués : neuf (09) membres pour le Groupe parlementaire ‘’Pastef Les Patriotes’’ ; un (01) membre pour le Groupe parlementaire ‘’Takku Wallu’’ ; un (01) membre représentant les Non-inscrits, indique un document transmis à l’Assemblée nationale.
Elle fera un rapport qui sera présenté lors d’une autre plénière au cours de laquelle les députés voteront ou non la levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba Ngom.
Le Garde des Sceaux, saisi par le Parquet financier, a écrit à l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA.
Dans un communiqué rendu public dimanche soir, le Parquet du Pool judiciaire financier déclare avoir ‘’été saisi récemment de plusieurs rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) qui sont en cours de traitement’’.
»Ainsi, l’analyse d’un des rapports a fait ressortir des faits impliquant plusieurs personnes. Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le truchement de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA’’, indique le document.
La même source ajoute qu’en application de l’article 66 de la loi n° 2024-08 sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier envisage l’ouverture d’une information judiciaire ‘’sous les chefs d’inculpations d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic d’influence, abus de biens sociaux’’.
Dakar, 17 jan (APS)- La France compte fermer à l’été 2025 ses bases miliaires permanentes au Sénégal et dans les autres pays d’Afrique de l’ouest et du centre, a appris l’APS d’une source militaire française.
‘’Aujourd’hui on est dans une phase de dialogue pour la mise en œuvre du retrait des éléments français du Sénégal. Ce que je peux dire c’est qu’il n’y aura plus de base militaire française permanente au Sénégal à l’été 2025’’, a-t-elle déclaré à l’APS.
‘’Notre volonté c’est qu’il n’y ait plus un drapeau français sur une emprise militaire au Sénégal à cette date. Nous allons, en fonction des attentes des autorités, continuer à coopérer comme le font les autres pays », a-t-elle indiqué en insistant sur le fait qu’il n’était plus besoin pour la France de disposer d’une base militaire permanente sur le sol sénégalais.
Elle a martelé que la présence militaire française était vue aujourd’hui comme une atteinte à la souveraineté.
‘’C’est tout à fait compréhensible et on le comprend tous d’ailleurs’’’, a-t-elle commenté en assurant que la présence de ces bases était devenue un problème pour les militaires français.
‘’On sait que cela va créer des problèmes, biaiser la compréhension et miner notre crédibilité et notre légitimité tout en nourrissant un sentiment contre la France’’, a fait valoir la source militaire française.
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a, le 31 décembre dernier, déclaré que le Sénégal allait travailler à l’avènement d’une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin dès 2025, de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais.
Cette annonce s’inscrit dans le sillage d’une précédente sortie dans la presse française lors de laquelle il avait, de fait, décrété la fermeture de la base militaire permanente de la France au Sénégal.
La source militaire française a signalé que la France avait déjà depuis l’été 2023 entrepris de réarticuler son dispositif militaire qui devait passer par la fermeture de ses bases militaires permanentes en Afrique de l’ouest et du centre.
Après avoir quitté le Mali au terme d’une dizaine d’années d’opérations de lutte contre le terrorisme, la France a été contrainte de se retirer du Burkina Faso, du Niger et dernièrement du Tchad.
A l’aube du nouvel an, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a, à son tour, annoncé que la base militaire française dans son pays allait passer sous commandement ivoirien.
Dakar, 17 jan (APS) – L’audience de rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de l’année 2025, présidée pour la première fois par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et l’affaire du député Farba Ngom, dont la justice réclame la levée de l’immunité parlementaire suite à des soupçons de blanchiment de capitaux sont les sujets en exergue dans les quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
Le chef de l’Etat a déclaré ouverte, jeudi, l’année judicaire 2025, en présence du Premier Ousmane Sonko, du président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye et du ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
‘’Face à la famille judicaire, le Président Faye a rappelé l’importance de la justice dans la République en tant que garant des libertés fondamentales et de l’équilibre social. Les réformes entamées par son régime dans le secteur ont été aussi au cœur du discours du chef de l’Etat. Sur le thème relatif au droit de grève, le président de la République invite à veiller à ce que le droit de grève s’exerce dans le respect de l’ordre public et de l’intérêt général’’, rapporte L’Info.
L’As titre : ‘’La justice face au miroir de Diomaye’’. Le journal relève que ‘’le président de la République a appelé dans son discours le monde judicaire à s’ouvrir au questionnement et à se remettre en cause’’. ‘’Il a en outre invité la compagnie judiciaire à l’effort d’introspection pour fortifier la cohésion nationale afin d’éviter de retomber dans les travers de la récente période 2021-2023’’, ajoute la publication.
‘’(La) leçon de Diomaye aux magistrats’’, dit WalfQuotidien, estimant que »contexte ne pouvait être plus opportun pour le président de la République, que la cérémonie de la rentrée des Cours et des Tribunaux, pour dispenser une leçon d’éthique aux magistrats’’. ‘’Dans son discours, tout en leur rappelant leurs missions, Bassirou Diomaye Faye, de manière voilée, les interpelle sur les moments sombres que la justice a traversés ces trois dernières années’’, note Walf.
Sud Quotidien s’intéresse à ‘’la mise en place d’un Comité de rédaction des recommandations des Assises de la justice’’ annoncée par le président de la République.
‘’Il est aussi revenu sur les requêtes des avocats relatives à l’aide juridictionnelle, en réponse à une interpellation du Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Mamadou Seck. Le Premier président de la Cour Suprême, Mahamadou Mansour Mbaye, a, quant à lui plaidé pour une relecture des textes juridiques et la préservation de patrimoine immobilier de l’institution judiciaire’’, rapporte Sud parlant ‘’d’une justice en mode diagnostic’’.
L’Observateur souligne que cette cérémonie solennelle était aussi ‘’une occasion pour le Bâtonnier de l’ordre des avocats de plaider en faveur de leur profession et pour le Premier président de la Cour suprême de revenir sur les conditions du droit de grève’’.
Le Soleil affiche à la Une »Le droit de grève en débat’’. Le thème de cette rentrée solennelle était »Le droit de grève et la préservation de l’ordre public’’.
Selon le journal, »le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appelé à un exercice responsable du droit de la grève’’. »Ce droit, selon lui, ne s’exerce pas dans l’anarchie’’.
Le quotidien national est également revenu sur le parcours de Farba Ngom, ‘’l’homme lige de Macky Sall’’, au-devant de l’actualité à cause de son implication supposée dans une affaire de blanchiment de capitaux suite à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
Le Garde des Sceaux, saisi par le Parquet financier, a écrit à l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA.
Selon Les Echos, »Farba commet quatre ténors du barreau et fait face’’. ‘’L’Alliance pour la République (APR) est aussi en ordre de bataille pour extirper Farba Ngom des grilles du régime actuel qui cherche selon eux à l’emprisonner injustement. Plusieurs responsables et alliés de ce parti ont assisté hier au point de presse pour montrer leur détermination à protéger Farba Ngom coûte que coûte », écrit le journal.
‘’Farba Ngom en résistance, apéristes et alliés en boucliers’’, affiche à la Une Vox Populi.
Dakar, 16 jan (APS) – Le rejet de la politique française en Afrique est davantage lié à des ‘’incompréhensions persistantes’’ entre la jeunesse africaine et un mode de partenariat et de coopération jugé éculé qu’à un ‘’sentiment antifrançais’’, estime le directeur régional de Timbuktu Institute, Bakary Sambe.
Le rejet suscité par la politique française en Afrique, contrairement à ce qu’en disent certains analystes, ne résulte pas d’un ‘’sentiment antifrançais’’, a laissé entendre l’universitaire sénégalais.
Il faut plutôt parler d’‘’incompréhensions persistantes entre cette jeunesse africaine de plus en plus éduquée et informée et un mode de partenariat et de coopération qui ne correspond plus aux exigences de l’époque actuelle’’, a-t-il déclaré.
‘’C’est pourquoi cette jeunesse appelle à revoir les partenariats et les formes de coopération afin d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant, comme le prônent certaines autorités, mais aussi pour obtenir une meilleure prise en considération des relations entre le Nord et le Sud’’, a souligné M. Sambe.
Il intervenait à la présentation d’une étude intitulée ‘’Sahel-Afrique de l’Ouest : les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales’’.
Ce rapport élaboré par 48 enquêteurs couvre le Niger, le Sénégal et le Togo.
Le directeur régional de Timbuktu Institute a insisté, par ailleurs, sur la nécessité pour les pays africains de réinventer leurs stratégies sécuritaires en renforçant la coopération régionale.
Pour garantir une stabilité sécuritaire sur le continent, les pays africains se doivent d’adopter ‘’une stratégie adaptée, tout en consolidant la coopération régionale’’, affirme-t-il.
‘’Des controverses’’
Concernant la volonté du Burkina Faso, du Mali et du Niger de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Bakary Sambe préconise la mise en place d’accords bilatéraux.
Le Sénégal, propose-t-il, ‘’peut jouer un rôle très important en devenant un hub en matière de coopération sécuritaire, grâce à ses écoles de formation, ses programmes de renforcement de capacités et les milliers d’officiers africains formés dans le pays’’.
Il a signalé, s’agissant de la perception des présences militaires étrangères, que les tendances les plus négatives sont relevées au Niger et au Togo.
En revanche, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, les jugements sont plus modérés, selon Bakary Sambe.
‘’Au Sénégal, la question des présences militaires étrangères n’est pas un sujet de débat public majeur, contrairement à des pays comme le Niger, où le sujet suscite des controverses’’, a ajouté M. Sambe, fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique et enseignant-chercheur au Centre d’études des religions de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).
Ses recherches portent sur les réseaux transnationaux, l’islam dans les relations arabo-africaines, ainsi que la radicalisation et le militantisme islamique au Sahel.
Expert des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine, Bakary Sambe a participé à la création de la Cellule régionale de la lutte contre l’extrémisme du G5 au Sahel.
Dakar, 16 jan (APS) – Le Sénégal a atteint le stade d’élimination du trachome grâce aux progrès qu’il a réalisés dans le cadre de la lutte contre cette pathologie, a révélé, jeudi, le coordonnateur du Programme national de promotion de la santé oculaire (PNPSO), Dr Mactar Badiane.
»Un dossier d’approbation de l’élimination de la maladie en tant que problème de santé publique sera déposé au niveau de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) », a-t-il annoncé.
Le docteur Badiane prenait part à la 32e réunion annuelle du comité d’experts du trachome (CET). Cette rencontre a été clôturée jeudi à Dakar après deux jours de travaux.
Le Dr Badiane explique que »les progrès qui ont été enregistrés ont permis au Sénégal d’être aujourd’hui au stade d’élimination avec la soumission au niveau de l’OMS’’ de son dossier, ‘’élaboré et finalisé pour validation’’.
D’après le spécialiste, ces résultats sont le fruit des efforts consentis par l’Etat, à travers la mise en place d’un programme de santé oculaire pour lutter durablement contre cette maladie.
Depuis plus de deux décennies, a-t-il rappelé, des actions ont été menées contre la maladie, avec notamment des enquêtes de prévalence et une cartographie. Autant d’actions qui ont permis de cibler des régions mais aussi des districts sanitaires.
Il s’est agi d’ »essayer de mettre en œuvre des interventions et des actions afin d’avoir une lutte durable contre la maladie », a précisé le Dr Badiane.
La stratégie a aussi consisté à contrôler la maladie grâce à la mise en place d’une solution dénommée ‘’Chance’’, a expliqué le Dr Mactar Badiane.
Il a rappelé que beaucoup d’actions ont ‘’été menées, notamment la chirurgie mais aussi les distributions de médicaments de masse ».
Des actions de changement d’environnement, mais aussi de changement de comportement ont été menées sur les sites les plus touchés, facilitant en même temps pour les populations les plus touchées par la maladie, l’accès à l’eau et à l’assainissement avec l’appui de l’Etat, selon le médecin.
Les premières enquêtes menées en 2000 avaient permis d’estimer à presque plus de 25 000 le nombre de personnes atteintes de cécité à cause de la maladie. Le Dr Badiane rappelle en effet que la maladie est la deuxième cause de cécité au Sénégal.
C’est pourquoi l’OMS a demandé au pays de réaliser des enquêtes plus poussées au niveau district et au niveau communautaire, a-t -il indiqué.
Des enquêtes ont ainsi été menées au niveau communautaire en 2004, 2014 et 2022.
Les dernières enquêtes ont été effectuées dans les districts de Kédougou, Saraya et Salimata, pour avoir une cartographie complète de la maladie au Sénégal, afin d’avoir une stratégie de lutte beaucoup plus structurée.
Dakar, 15 jan (APS) – Le barreau du Sénégal « n’est pas toujours mis dans les conditions nécessaires pour exercer pleinement sa mission et garantir une justice de qualité », a déploré, jeudi, à Dakar, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Mamadou Seck.
« Nous nous permettons […] de rappeler que le barreau est une institution du service public de la justice, une institution qui n’est pas toujours mise dans les conditions nécessaires pour exercer pleinement sa mission et garantir une justice de qualité », a-t-il déclaré.
Le barreau du Sénégal, en dépit de son « rôle central dans le service public de la justice », fait face à des difficultés financières, a-t-il expliqué lors de la cérémonie de rentrée solennelle des cours et tribunaux, présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye.
En plus des magistrats et des avocats, des personnalités politiques et des représentants de la société civile ont pris part à cette cérémonie annuelle ayant porté sur le thème : « droit de grève et préservation de l’ordre public ».
Le président de la Cour suprême du Bénin a également assisté à cette cérémonie solennelle, de même que des chefs de missions diplomatiques et consulaires.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, revenant sur les difficultés auxquelles le barreau se trouve confronté, a évoqué « le non-paiement de la dotation annuelle de 800 millions de francs CFA depuis plusieurs années, ce qui a entraîné un encours de plus de trois milliards ».
Mamadou Seck a néanmoins salué les efforts de l’État pour soutenir la construction d’une école d’avocats, non sans souligner les défis liés au financement de ce projet qu’il juge ambitieux, lequel prévoit la formation de 100 jeunes pour la préparation à l’examen du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
En réponse, le chef de l’État a rappelé que l’assistance judiciaire fonctionnait sur la base d’un protocole provisoire signé en 2005. Bassirou Diomaye Faye a annoncé la préparation d’un projet de loi et d’un décret pour formaliser et élargir son application.
Il a insisté sur la nécessité d’étendre l’accès à l’aide juridictionnelle aux victimes, notamment en matière civile, domaine dans lequel les procédures sont plus coûteuses que dans le domaine pénal, a relevé le président de la République.
Il est revenu sur la question de la formation des avocats, rappelant les exigences communautaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et invitant le bâtonnier à collaborer avec le ministre de la Justice pour organiser des cours préparatoires au CAPA.
Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son engagement à réformer et moderniser le système judiciaire, tout en saluant les efforts des acteurs judiciaires pour renforcer l’État de droit et la cohésion nationale.
Dakar, 16 jan (APS) – La limitation du droit de grève pour certaines catégories de fonctionnaires au Sénégal se justifie par l’impératif de maintenir un ordre public économique, a rappelé, jeudi, le premier président de la Cour suprême, Mahamadou Mansour Mbaye.
« Le droit de grève est strictement interdit à certaines professions. Il s’agit essentiellement des services d’hygiène, des forces armées, de la police, des douanes, de la magistrature, des eaux et forêts, entre autres », a notamment énuméré le magistrat lors de la cérémonie solennelle de rentrée des cours et tribunaux dont le thème de cette année portait essentiellement sur « Droit de grève et préservation de l’ordre public ».
M. Mbaye a toutefois précisé que pour éviter que l’administration abuse de cette mesure au point de remettre en cause le droit constitutionnel de grève, « le juge doit veiller à ce que la réquisition ne soit pas excessive ».
Il a ainsi rappelé que cette haute juridiction qu’il dirige depuis août dernier, a été amené à annuler en mai 2023, les arrêtés des gouverneurs des régions de Louga, Thiès, Kaolack, Ziguinchor et des préfets des départements de Dakar, Saint-Louis et Guédiawaye portant notamment sur la réquisition des agents qui n’occupent pas des postes, emplois ou fonctions visés par les textes sur les réquisitions.
« Ne cherchons pas à vaincre sans avoir raison », a pour sa part insisté le procureur général près la Cour suprême, Jean-Louis Paul Toupane, selon qui « la grève constitue l’ultime phase dans la recherche de solutions à des relations sociales conflictuelles ».
« Si elle (la grève) marque une rupture dans la confiance entre agents publics et Etat ou entre travailleurs et employeurs, elle peut être évitée quand le dialogue entre les protagonistes de la relation de travail, au sens large, soutenus par des entités dédiées à cette fin, s’engagent dans des discussions sans a priori, animées par un esprit de bonne volonté », a-t-il relevé.
Il est d’avis que le Sénégal dispose de « solides ressources sociales » pour éviter ces situations, faisant notamment allusion aux instruments du maintien de la cohésion sociale et publique à travers le dialogue et la discussion.
Prenant part à cette rencontre, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a tenu à rappeler que, dans l’esprit de la loi, « le préavis a pour objectif noble d’asseoir un cadre de concertation dans le but ultime d’éviter l’arrêt brutal et concerté du travail ».
« J’encourage en conséquence les inspecteurs du travail et de la sécurité sociale et les magistrats compétents à promouvoir la conciliation qui est un levier important du dialogue social car l’ordre public dépasse les seules prérogatives de l’État », a dit le président de la République.
Il a insisté sur le fait que le succès de l’agenda national de transformation Sénégal 2050 « repose sur notre capacité à garantir une stabilité politique et sociale durable et à coordonner les efforts de tous les Sénégalais ».