Thiès, 16 mars (APS) – La première pierre du premier immeuble waqf que l’Etat du Sénégal compte construire dans le centre-ville de Dakar, sera posée “incessamment », a annoncé, samedi à Thiès, le directeur général de la Haute Autorité du Waqf (HAW), Racine Bâ.
“La construction de l’immeuble du waqf est imminente. Dans la semaine, une délégation de la Banque islamique de développement a été à Dakar“, a dit Racine Bâ, en marge d’une cérémonie de remise de prix aux lauréats du Grand Prix régional de récital du Coran Elhadji Mor Guèye Sope Nabi, à la Promenade des Thiessois.
Il précise que cette infrastructure est le prochain acte dans la mise en œuvre de la politique de Waqf de l’Etat du Sénégal.
Les recettes issues de cet immeuble devront servir au financement des daaras modernes, qui, à ce jour, sont au nombre de 64, mais aussi aux personnes démunies, a-t-il dit.
Grâce au projet Waqf CMU-Daara, 100 000 élèves des écoles coraniques, 10 000 maîtres coraniques et leurs familles, ainsi que 700 « ndeyu daara » (marraines d’écoles coraniques), seront enrôlés dans le programme de Couverture maladie universelle (CMU), a renseigné Racine Bâ. Les opérations d’enrôlement ont démarré depuis août 2023.
Le Sénégal a adopté une loi qui protège tous les donateurs qui mettent leur argent ou leurs biens immobiliers dans le social à travers le Waqf, en garantissant que leurs destinataires en profitent même après la mort des donneurs.
En tant que principe islamique, le waqf permet à tout musulman de mettre sa fortune au service des plus démunis ou au service de la religion, en espérant la rétribution divine, même à titre posthume.
Le DG de la HAW a évoqué un début de mise en œuvre du “waqf agricole » dans le Nord du pays, ainsi que d’autres instruments de finance islamique, comme le waqf monétaire, les soukouks (obligations islamiques) grâce auxquels, il y aura la possibilité de financer les entreprises qui présentent des projets conformes à la charia.
A compter de cette année, l’État du Sénégal a décidé de porter sa contribution au fonds Waqf public monétaire à 2 milliards de FCFA.
Dakar, 16 mars (APS) – L’équipe de Guédiawaye FC (GFC) s’est imposée sur le score de 4 buts à 3 face au leader, Teungueth FC (TFC), samedi, au satde Ngalandou Diouf, en match comptant pour la 17ème journée de ligue 1.
Avec cette victoire, les banlieusards restent sur le podium, à la 2ème place à égalité avec le Jaraaf qui joue ce dimanche contre l’Us Gorée.
Abdrahmane Coulibaly, Sidy Ndiaye, Abdoulie Kassama et Salomon Tweh ont permis à l’équipe visiteuse de décrocher sa sixième victoire de la saison.
Leaders de la ligue 1 avec 31 points, les Rufisquois viennent d’enregistrer ainsi leur deuxième défaite de la saison, après avoir enchaîné trois victoires.
Menée sur le score de trois buts à zéro par Guédiawaye, l’équipe de Teungueth FC a réduit l’écart avant la pause grâce à Moctar Koita (3-1).
A la reprise, Layouss Samb signe un doublé pour permettre au TFC d’égaliser (3-3).
Mais, dans les ultimes minutes de jeu, les banlieusards surprennent les Rufisquois en inscrivant un quatrième but. Guédiawaye FC s’impose sur le score de quatre but à trois (4-3) et freine l’élan de Teungueth FC.
Sédhiou, 16 mars (APS) – Des équipements d’une valeur estimée à 38 millions de francs Cfa ont été remis samedi à des artisans de Sédhiou par la Chambre de métiers dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’employabilité des jeunes par apprentissage (PEJA), a constaté l’APS.
Il s’agit, à travers la remise de ce matériel, de renforcer les capacités artisans locaux à créer des produits de qualité et à contribuer à l’économie locale, a expliqué Abdoulaye Hanne, un des responsables de la Chambre de métiers de Sédhiou.
‘’Ce lot d’équipement est destiné à renforcer les activités des maîtres de divers corps de métier en leur permettant de créer des produits de qualité et à contribuer à l’économie locale’’, a fait valoir lors de la cérémonie de réception.
M. Hanne, le secrétaire général de la Chambre de métiers a rappelé que le Projet d’employabilité des jeunes par l’apprentissage (PEJA) au Sénégal est destiné à soutenir le système d’apprentissage non formel de l’artisanat.
‘’Il s’agit d’améliorer la qualité de l’apprentissage et d’offrir aux jeunes des compétences pratiques et de renforcer leur employabilité’’, a-t-il fait savoir.
S’exprimant au nom des bénéficiaires Alpha Ba Diallo s’est réjoui d’un tel appui des pouvoirs publics aux artisans de la région de Sédhiou.
Dakar, 16 (APS) – Au marché Tilène, situé au quartier de La Médina, à Dakar, la viande et le poisson, très prisés en cette période de ramadan, sont vendus à des prix élevés au grand désarroi des consommateurs qui ne savent plus où donner de la tête.
Dans ce marché comme dans d’autres lieux de commerce dakarois, l’ambiance est plutôt bon enfant en ce début du mois de jeûne.
Le long des allées de ce haut lieu de commerce de légumes et diverses autres denrées alimentaires de la capitale, le ballet des usagers est permanent.
A mesure que le temps passe, l’ambiance vire à l’effervescence. Les discussions, les éclats de rire et les marchandages se mêlent au vacarme.
Venue faire le marché, Adji Birgui Diatta dégage une grande élégance dans sa tenue style Djellaba du Maroc.
Mais c’est non sans un certain désarroi qu’elle déambule dans les allées du marché. Un sentiment provoqué par la cherté des prix avancés par le boucher.
»Chaque jour, le marché devient de plus en plus cher, surtout la viande qui grimpe jusqu’à 4000 francs le kilogramme’’, se désole-t-elle.
Mohamed Baillo vend de la viande de bœuf depuis 1992. De teint clair et de taille élancée, Baillo, la cinquantaine, s’empresse de découper la viande en morceaux. Il espère voir les clients affluer en ce mois de forte consommation, surtout de viande, chez les musulmans.
“Les clients viennent petit à petit, mais j’avoue que ce n’est pas comme avant’’, souffle-t-il en se caressant furtivement la barbe.
Mohamed dégage la responsabilité des bouchers sur la cherté du prix de la viande, estimant que c’est une situation sur laquelle ils n’ont aucune prise.
“On ne peut pas vendre à perte. Pour cela, on est obligé de vendre le kilogramme à 4000 francs. Maintenant, il nous arrive de vendre le kg à 3500 francs, tout dépend de la situation’’, explique-t-il, tout en se tournant vers un client venu l’aborder.
Adama Sène est un vendeur de poissons au cœur du marché Tilène de Dakar. Le poissonnier a fini de découper en morceaux les nombreuses espèces qu’il propose chaque jour à ses clients.
“Il y a vraiment suffisamment de poissons, mais les prix sont chers. C’est la première fois que je vois une telle cherté », avoue-t-il.
‘’A titre d’exemple, le poisson qui coûtait 800 francs le kilo est vendu aujourd’hui à 2500 francs. Mais les clients continuent de venir, car ils aiment bien le poisson que je vends’’, se targue-t-il.
Il invite toutefois les autorités à préserver les ressources halieutiques du pays, à travers l’adoption de bonnes politiques de pêche.
“Nous voulons que les autorités nous aident à préserver les ressources de la mer. Ils doivent nous associer dans la mise place des politiques de gestion du secteur de la pêche, car c’est nous qui le connaissons’’, plaide-t-il.
Debout devant son étal garni de morceaux de poissons découpés de la tête à la queue, Adji Traoré dit constater, elle aussi, “la cherté excessive’’ des prix malgré le bon niveau d’approvisionnement du marché.
“Il y a vraiment du poisson dans le marché, mais c’est cher. Je l’achète à un prix très élevé, c’est ce qui fait que nous sommes obligés de revendre ça à un prix un peu cher’’, se justifie-t-elle.
“Il y a des morceaux qui coûtent 5000 francs, 4000 francs, 3000 francs ou 2500 francs. On espère que la situation va évoluer positivement’’, lance-t-elle.
Les prix de l’oignon et de la pomme de terre abordables
Ouly Diop est une habituée du marché Tilène. De teint noir, elle arbore un large sourire devant un vendeur qui tente de marchander avec elle. Mère de famille résidente à Dakar, cette trentenaire se félicite de la disponibilité et de la qualité des denrées de base sur le marché mais en déplore la cherté.
“Le marché est bien approvisionné, mais tout est cher et intouchable. Vous savez, le ramadan est un mois difficile. Les familles veulent préparer chaque jour des repas de qualité, mais on est obligé de se débrouiller vraiment’’, souligne-t-elle.
Au marché Tilène, le kilogramme varie entre 500 et 1000 francs Cfa en fonction des légumes. A titre d’exemple, le kilo de carottes est vendu à 500 francs, le kg de poivron à 1000 francs, le kg de haricot à 700 francs et le kg d’aubergine à 1000 francs.
Momadou Tanou Diallo vend de la pomme de terre, de l’oignon et d’autres légumes. Il relève que les prix des légumes varient en fonction de leur qualité.
“On achète le sac d’oignon et de pomme de terre à 8500 francs CFA, mais il y a une autre qualité qui coûte 7500 francs, tout dépend de la qualité’’, indique-t-il.
‘’Au détail, l’oignon et la pomme de terre sont vendus entre 450 et 500 francs le kilogramme. Pour le moment, c’est ça la situation. Les clients viennent petit à petit. On garde espoir’’, a-t-il-poursuivi.
Des prix accueillis avec bonheur par les consommateurs. “Les prix de la pomme et l’oignon sont abordables. J’espère que cette tendance va continuer’’, déclare Ouly Diop.
Dakar, 16 mars (APS) – Le rejet par la Cour suprême des recours en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février et la prise de parole d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, deux figures de l’opposition, au lendemain de leur élargissement de prison, font le menu des journaux parvenus samedi à l’APS.
La Cour suprême a jugé »irrecevables » vendredi les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars en argumentant que la fixation de la date du scrutin rentre dans les prérogatives du président de la République.
De plus, rappellent les juges de la Cour suprême, le Conseil constitutionnel a “la plénitude de juridiction en matière électorale” et ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours et sont contraignantes.
Ces requêtes en référé examinées vendredi lors d’une audience publique émanait notamment de candidats dits ‘’spoliés’’ et de responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.
Les plaignants avaient introduit ces recours devant la haute juridiction pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.
‘’La Cour suprême anéantit l’espoir des spoliés’’, affiche ainsi à sa Une le journal L’AS en faisant savoir dans ses colonnes que le juge des référés, Jean Aloise Ndiaye, a déclaré irrecevables les requêtes en suspension déposées par le Parti démocratique sénégalais et des candidats spoliés.
‘’Tous les arguments de droit étaient favorables à l’annulation du décret du chef de l’Etat ayant convoqué le corps électoral du 24 mars abrégeant la durée de la campagne électorale, en totale violation du Code électoral qui dispose que la durée de la campagne pour la présidentielle est de 21 jours. Les juges de la Chambre administrative ont fermé les yeux pour éviter au Sénégal un précédent lourd de conséquences’’, commente la publication.
Fin de non-recevoir à Karim Wade et au PDS : toutes les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de la présidentielle (ont été) rejetées à l’audience de la Chambre administrative de la Cour suprême, informe de son côté, Sud Quotidien.
Tirant les conséquences de cet arrête de la haute juridiction, le journal du groupe Sud Communication souligne que le processus électoral devant mener à l’élection présidentielle du 24 mars va se poursuivre.
Le PDS et compagnie déboutés, le processus électoral se poursuite et l’élection présidentielle aura lieu le 24 mars, résume à sa Une Le Soleil.
‘’La décision du juge des référés de la Cour suprême, déclarant irrecevables toutes les requêtes introduites pour la suspension des décrets organisant la présidentielle, réduit les chances de Karim Wade de participer à cette joute. Les conséquences de ce jugement sont entre autres l’impossibilité de reprendre le processus électoral et la confirmation de la date du scrutin au 24 mars’’, explique le journal.
Pendant ce temps, d’autres publications du week-end ont mis l’accent sur l’effet accélérateur de l’entrée en campagne du candidat de l’opposition, Bassirou Dimaye Faye avec le soutien d’Ousmane Sonko.
‘’Sonko et Diomaye ouvrent les hostilités’’, indique Walf Quotidien en rendant compte de la conférence de presse organisée vendredi par les deux premiers responsables du parti Pastef, dissous.
‘’Elargis de prison avant-hier, Ousmane Sonko et le candidat de la coalition Diomaye Président ont fait face aux journalistes. Sonko a, cette fois-ci, ménagé le président Macky Sall pour se défouler sur Amadou Ba, le candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar (BBY).
‘’Pour sa première sortie après une privation de liberté de huit mois, Ousmane Sonko n’a pas caché son plaisir de retrouver ses alliés, militants et sympathisants venus nombreux le soutenir. L’homme qui n’a pas perdu de sa verve, n’a pas tardé à emprunter les mécanismes habituels de ses discours’’, fait remarquer L’Observateur.
La publication du groupe futurs médias (GFM), n’a pas manqué de relever qu’aux côtés de Bassirou Diomaye Faye, Sonko a fait des révélations sur les discussions avec le régime de Macky Sall, attaqué durement le candidat Amadou Ba, raillé kles manœuvres de la majorité et a donné les clés pour décrypter ses dernières décisions.
Analysant la teneur de la première sortie publique de l’opposant, Enquête évoque un temps de la normalisation. ‘’Après les rapports conflictuels avec Macky Sall et son régime, l’ex-Pastef engage une ère plus soft, moins belliqueuse, sans rancœur, ni désir de vengeance’’, soutient le journal.
Pour Le Quotidien, la décrispation de l’espace politique est le ‘’Nouveau projet de Pastef’’.
Dakar, 15 mars (APS) – L’opposant Ousmane Sonko a confirmé, vendredi, avoir été démarché lors de son séjour carcéral par des émissaires mandatés par le pouvoir pour des discussions allant dans le sens d’une décrispation de la vie politique au Sénégal.
Selon l’opposant, ces discussions ont tourné autour de trois points, à savoir le report de l’élection présidentielle, le vote d’une loi d’amnistie et la tenue d’un dialogue national.
L’opposant, remis en liberté jeudi soir, affirme avoir rejeté « toutes ces propositions », arguant qu’il ne négocie pas « avec un pistolet sur la tempe ».
Le leader du parti dissous Pastef rencontrait des journalistes, en compagnie de Bassirou Diomaye Faye, candidat de cette formation à la présidentielle du 24 mars.
Cette rencontre avec les journalistes coïncidait avec la première intervention publique de MM. Sonko et Faye, depuis leur remise en liberté jeudi soir.
Les émissaires mandatés par le pouvoir pour le rencontrer justifiaient le report du scrutin par le fait que le maire de Ziguinchor et « un autre candidat recalé » par le Conseil constitutionnel, « ne pouvaient pas manquer à cette élection présidentielle ».
« S’il y a quelqu’un qui devait contester ces décisions du Conseil constitutionnel, cela devait être moi », a-t-il martelé, en faisant allusion à ses déboires avec la justice qui ont contrarié son ambition de porter candidat.
Détenu depuis fin juillet sous divers chefs d’accusation, dont appel à l’insurrection, Ousmane Sonko était présenté comme le principal challenger du président Macky Sall, avant d’être arrêté puis placé en détention.
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, il a été disqualifié par le Conseil constitutionnel, ce qui a conduit son camp à désigner avec son assentiment son bras droit Bassirou Diomaye Faye, détenu depuis avril 2023, pour le remplacer à l’élection.
La candidature du lieutenant de M. Sonko, en détention depuis près d’un an, pour notamment diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat, a été finalement validée par le Conseil constitutionnel, pour le compte de la coalition « Diomaye Président ».
« L’essentiel était que +le projet+ arrive à placer des candidats. Et cela, on l’a réussi. Ce projet dépasse nos petites personnes », a-t-il poursuivi.
S’agissant de la question de la loi portant amnistie générale des faits commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques, Ousmane Sonko a rappelé son opposition à cette initiative, si cette loi devait couvrir « les crimes de sang et de meurtre ».
De fait, ses députés ont voté contre cette loi finalement adopté par l’Assemblée nationale, le 6 mars dernier, 94 députés ayant voté en faveur de ce texte, 49 s’étaient prononcés contre son adoption. Il y a eu 3 abstentions.
Il a assuré que si son candidat remporte les élections, il ne compte pas s’inscrire dans « une dynamique de vengeance, mais dans une démarche de rétablissement de la justice ».
S’adressant à ses militants, il a insisté sur la nécessité de « combler » ce qu’il a appelé un « gap ou écart de communication entre la hiérarchie et la base ».
« Quand on suit quelqu’un, il faut apprendre à lui faire confiance », a-t-il souligné, notant qu’il « arrive un moment où il faut voir les deux faces de la pièce ».
Parlant de la nécessité d’adapter sa stratégie en fonction de l’évolution de la situation, il a fait référence à une tradition coranique relative à un pacte signé le prophète Mouhamed (PSL) avec les notables de la société mecquoise de l’époque.
En dépit de l’incompréhension et des critiques de ses plus proches collaborateurs, ce pacte avait permis à la religion naissante de gagner dix ans d’accalmie pour se préparer à ce qui est relaté dans la sourate « la grande victoire » ou l’ouverture de La Mecque.
Dakar, 15 mars(APS) – La Mission d’observation électorale (MOE) de l’UE, présente au Sénégal depuis janvier sur invitation des autorités sénégalaises, va poursuivre l’ensemble de ses activités en vue de l’élection présidentielle du 24 mars, a déclaré sa cheffe Malin Björk.
Dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance, la mission informe que cette reprise des activités fait suite à la révision du calendrier électoral fixant l’élection présidentielle au 24 mars et la campagne électorale du 9 au 22 mars.
« La Mission prend acte du nouveau calendrier électoral et observe le déroulement de la campagne électorale ainsi que les préparatifs du scrutin », a-t-elle déclaré.
Malin Björk, attendu à Dakar le 20 mars, a appelé « au plein respect des libertés d’expression, de presse, d’accès à l’information hors-ligne et en ligne, et de réunion durant cette campagne ».
La MOE de l’UE a rappelé l’importance de l’égalité des chances entre les différents candidats en lice pour ces joutes électorales.
« A cet égard, nous prenons note de la libération, le 14 mars, de l’un des candidats à l’élection présidentielle qui était maintenu en détention, et souhaitons qu’elle puisse contribuer au déroulement d’une campagne apaisée et sans violence”, a indiqué Mme Björk.
Selon la même source, le déploiement des observateurs de longue durée va démarrer lundi prochain.
« Les 10 experts électoraux présents à Dakar seront rejoints par 28 observateurs de longue durée qui seront déployés le 18 mars dans l’ensemble des 14 régions du pays », souligne le document.
Il renseigne qu’un second groupe de 42 observateurs sera déployé le 22 mars.
La mission d’observation électorale prévoit de renforcer ce dispositif le jour du scrutin « par des diplomates de pays membres de l’UE en poste à Dakar, ainsi que par une délégation de députés du Parlement européen », rapporte le communiqué.
En somme, la MOE UE disposera le jour du vote d’environ 100 observateurs qui couvriront la totalité des 46 départements sénégalais.
Le 26 mars, une conférence de presse sera organisée au siège de la MOE-UE à Dakar pour présenter les premières conclusions de la mission.
Tambacounda, 15 mars (APS) – La région de Tambacounda (est) est suffisamment approvisionnée en denrées de première nécessité, les grossistes ayant pris la précaution de renforcer leurs stocks avant le carême et le ramadan, a indiqué le chef du service régional de commerce, Mady Danfakha.
« Nous sommes dans une période de très forte consommation, si on sait que les communautés musulmane et chrétienne célèbrent pour certains le ramadan, pour d’autres le carême », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
En prévision de ces deux dates importantes, dit-il, les grossistes et les détaillants ont renforcé les stocks de produits de grande consommation, tels que le riz, l’huile, le lait, le sucre, l’oignon, la pomme de terre, mais également le gaz.
Concernant ce dernier produit, Mady Danfakha a fait état d’une « certaine tension sur le marché liée au problème d’interchangeabilité des bonbonnes, entre les différentes sociétés qui distribuent le produit ».
Il note toutefois qu’au dernier relevé des stocks de denrées alimentaires et non alimentaires effectué dernièrement, ses services ont « constaté que les stocks disponibles couvre les besoins de consommation, il n’y a pas de pénurie en vue ».
Selon le chef du service régional du commerce de Tambacounda, au total, « le marché est bien ravitaillé, malgré quelques tensions sur le prix des riz américain et vietnamien, qui « ont connu une petite hausse, due à l’absence sur le marché du riz brisé ordinaire dont les prix étaient très abordables par rapport aux prix actuels ».
« Cette situation s’explique par le fait que l’Inde avait bloqué ses exportations, du coup il est très difficile de trouver le riz indien sur le marché, ce qui fait que les commerçants se sont rabattus sur les autres variétés de riz, et cela a impacté sur les prix », a détaillé Mady Danfakha.
Dans le même temps, les services du commerce ont redoublé les contrôles, compte tenu de la période de forte consommation. « Nous faisons tout pour que les nouvelles marges bénéficiaires en vigueur soient respectées par les commerçants », a assuré M. Danfakha.
« Nous veillons également à ce qu’on trouve dans le circuit des produits de bonne qualité », a-t-il ajouté.
À l’en croire, les stocks de denrées relevées cette semaine à Tambacounda, s’élèvent à 960 tonnes pour le riz, 106 tonnes pour l’oignon local, 101 tonnes pour le sucre en morceaux, 501 tonnes pour le sucre en poudre, 309 tonnes pour la pomme de terre et 3470 tonnes pour l’huile.
Mady Danfakha a signalé que ses services ont par ailleurs saisi « un certain nombre de produits impropres à la consommation », périmés ou d’origine douteuse, sans en préciser la quantité.
Dakar, 15 mars (APS) – L’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat de l’Alliance pour la République (APR) et de la coalition Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), se présente comme le continuateur de l’œuvre de Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans.
Adoubé par le président sortant Macky Sall, l’ancien Premier ministre Amadou Bâ déclare être le candidat de la continuité. A juste titre. Un an après avoir pris les rênes du pays, Macky Sall le nomme ministre de l’Économie et des Finances (2013 à 2019).
Il sera à la tête de la délégation sénégalaise qui sera chargée de vendre le Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel de la gouvernance de Macky Sall.
Amadou Bâ sera par la suite ministre des Affaires étrangères (2019 à 2020), avant d’être porté à la tête du gouvernement de septembre 2022 à mars 2024.
Ancien directeur des Impôts et des domaines, ce haut fonctionnaire de 62 ans bénéficie d’un pedigree enviable.
Après son bac, Amadou Bâ s’inscrit à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar où il obtient une maîtrise en Sciences économiques, spécialisation Gestion des entreprises.
Amadou Bâ passe par la suite le concours d’entrée à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), section Impôts et domaines.
Sa formation terminée, il entame, en 1988, sa carrière professionnelle dans l’administration fiscale sénégalaise, à Diourbel (centre).
A la Direction générale des impôts et domaines (DGID), il gravit les échelons, devenant successivement commissaire contrôleur des assurances, puis inspecteur vérificateur à la direction des vérifications et enquêtes fiscales.
Sur le plan politique, Amadou Bâ, ancien membre du Parti socialiste, lorsque ce parti était aux affaires, a rejoint l’APR après l’élection de Macky Sall à la tête du pays, en 2012.
En acceptant d’être le porte-étendard de l’APR pour la présidentielle du 24 mars prochain, Amadou Bâ entend perpétuer le legs de Macky Sall, qui doit quitter le pouvoir le 2 avril prochain.
Dakar, 15 mars (APS) – La Cour suprême a jugé irrecevables vendredi les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars.
La Cour suprême examinait en audience publique les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de l’élection présidentielle du 24 mars, convoquant le corps électoral et déterminant la durée de la campagne électorale pour le scrutin.
Ces requêtes en référé émanait notamment de Lamine Thiam, Karim Meissa Wade, Saliou Dieng, Magatte Sy, et Mayoro Faye, des membres du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.
Ces membres du Parti démocratique sénégalais ont introduit ce recours devant la haute juridiction pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.
Dans leur requête, les concernés visaient le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain.
Ils ont estimé que les décrets susvisés, ‘’méritent amplement annulation parce que violant l’article LO 137 du code électoral qui dispose que les électeurs sont convoqués par décret publié au moins quatre-vingt jours avant le premier tour du scrutin”.
Selon eux, ces décrets violent également l’article LO 129 du même code qui prévoit que ‘’la campagne en vue de l’élection du président de la république est ouverte vingt et un jours avant le premier jour du scrutin”.
‘’En convoquant le corps électoral 15 jours avant le premier tour du scrutin alors que la loi électorale impose un délai minimum de 80 jours, de même, en ouvrant la campagne en vue de l’élection présidentielle pour une période de 15 jours alors que la loi électorale impose un délai de 21 jours, les décrets attaqués violent les textes visés au moyen et encourent l’annulation”, avait-ils fait valoir.
La décision de la Cour suprême ouvre la voie à la tenue l’élection présidentielle.