Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-ARMEE-GENRE / Le CEMGA salue l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire

    SENEGAL-ARMEE-GENRE / Le CEMGA salue l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire

    Dakar, 8 mars (APS) – Le chef d’état-major général des armées, le général de corps d’armée Mbaye Cissé, a salué, vendredi, l’apport qualitatif des femmes à la bonne marche de l’institution militaire depuis leur intégration dans l’armée.

    ‘’Permettez moi de magnifier ici le rôle transformateur que jouent les femmes qui participent constamment à la bonne marche de l’institution militaire’’, a-t-il déclaré à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, au camp Dial Diop, qui abrite l’état-major des Armées sénégalaises.

    L’évènement a été marqué par une série de présentations des responsables des cellules genre des différentes forces de défenses et de sécurité, sur le thème  »Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

    Selon le Cemga, les femmes, en endossant leurs responsabilités avec ‘’une résilience qui force l’admiration’’ ont réussi, au fil des ans, à  »renverser et déconstruire tous les barrières et stéréotypes liés à notre culture, même si quelques obstacles liés à leur promotion et conditions de travail subsistent encore ».

     »Les femmes ont un potentiel réel qui peut être mis à contribution pour réaliser les objectifs des forces de défense et de sécurité’’, a-t-il avancé, rappelant que l’égalité homme-femme, au-delà d’être un droit paritaire, est aussi un ciment nécessaire pour un monde pacifique et prospère.

    MK/OID/ASG

  • SENEGAL-MONDE-SOCIETE / 8 mars : Macky Sall salue ‘’la bravoure et la résilience’’ des femmes

    SENEGAL-MONDE-SOCIETE / 8 mars : Macky Sall salue ‘’la bravoure et la résilience’’ des femmes

    Dakar, 8 mars (APS) – Le chef de l’Etat a salué vendredi ‘’la bravoure, la résilience des femmes et leur contribution inestimable’’ dans tous les secteurs de la vie, à l’occasion de la Journée du 8 mars.

    ‘’En ce jour symbolique du 8 mars, dédié à la célébration des droits des femmes et sur le thème +Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme+, saluons la bravoure, la résilience des femmes et leur contribution inestimable dans tous les secteurs’’, a déclaré Macky Sall sur le réseau social X.

    Le chef de l’Etat a invité les uns et les autres à s’engager à ‘’travailler ensemble pour un avenir où chaque femme peut s’épanouir et réaliser son plein potentiel’’.

    Selon lui, ‘’le Sénégal s’engage à être un pays où chaque femme est respectée, appréciée et entendue’’.

    ‘’Ensemble, accélérons vers un avenir équitable et inclusif pour tous’’, ,a-t-il lancé.

    OID/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / L’UA salue l’enracinement et la résilience de la démocratie au Sénégal

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / L’UA salue l’enracinement et la résilience de la démocratie au Sénégal

    Dakar, 8 mars (APS) – L’Union africaine, par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat, salue la décision du président sénégalais d’organiser l’élection présidentielle le 24 mars, estimant que cela reflétait l’enracinement et la résilience de la démocratie dans le pays.

    ‘’Le président de la Commission de l’UA Salue la décision du président Macky Sall d’organiser les élections le 24 mars 2024, avant la fin de son mandat, le 2 avril 2024’’, indique un communiqué de l’organisation.

    Moussa Faki Mahamat déclare ainsi se réjouir du dénouement pacifique de la crise institutionnelle au Sénégal estimant que  »la sage décision » du président Macky Sall, reflète l’enracinement et la résilience de la démocratie au Sénégal dont l’Afrique  »a toujours été fière ».

    Le président de la Commission de l’UA ‘’encourage instamment tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à s’engager dans un processus électoral transparent, inclusif, pacifique et respectueux des principes de l’État de droit et des traditions démocratiques sénégalaises’’.

    Il a assuré que l’organisation panafricaine allait déployer une mission d’observation à la hauteur des enjeux sans manquer d’inviter les composantes de la communauté internationale à exprimer leur soutien et solidarité au Sénégal pour le succès des élections libres et transparentes dans le pays.

    Au total, dix-neuf candidats sont en lice pour briguer le fauteuil présidentiel. Le président sortant Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, a renoncé à postuler pour un nouveau mandat de cinq ans.

    Sa décision annoncée le 3 février, à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, d’abroger le décret par lequel il avait convoqué les électeurs le 25 février a plongé le Sénégal dans une crise politique et institutionnelle sans précédent.

    Il s’en est suivi des développements en lien avec des procédures et des scenari faisant penser à un jeu d’échec qui s’est soldé jeudi par la confirmation par le Conseil constitutionnel de la date du 24 mars pour la tenue d’une élection présidentielle. La juridiction, se rangeant, après avoir fixé la date du 31 mars, à la décision prise la veille par le chef de l’Etat.

    La campagne électorale pour le scrutin du 24 mars démarre officiellement samedi à 00 heure.

    AKS/OID

  • SENEGAL-ELECTION-APPEL / Campagne électorale : les candidats appelés à s’adapter au contexte 

    SENEGAL-ELECTION-APPEL / Campagne électorale : les candidats appelés à s’adapter au contexte 

    Thiès, 8 mars (APS) – Un collectif dit des organisations de la société civile a demandé, jeudi à Thiès, aux candidats de s’adapter au contexte particulier dans lequel va se dérouler la campagne électorale, fixée au samedi à 0 heure pour une durée de deux semaines.

    “Nous vivons un contexte particulier. C’est pourquoi, je lance un appel aux différents candidats pour qu’ils s’adaptent à ce contexte, pour qu’on aille à l’élection présidentielle d’ici la fin du mois de mars“, a dit Cheikh Tidiane Cissé, lead programme manager du programme Gnéti élection, du Collectif des organisations de la société civile.

    La date de l’élection présidentielle, initialement fixée au 25 février puis reportée par le président Macky Sall, a finalement été encore retenue pour le 24 mars. La campagne électorale, elle, démarre ce samedi à 0 heure.

    “C’est vrai que sur le plan juridique, nous avons 21 jours pour faire la campagne électorale, mais si on compresse les délais, techniquement, on peut dire que les délais sont très courts, a dit Cissé. Mais, je pense que les candidats doivent s’adapter au contexte actuel“.

    Le collectif dit des organisations de la société civile tenait, jeudi, aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD) de Thiès, une rencontre dénommée conversation citoyenne, pour aborder avec les acteurs, notamment les jeunes et les femmes, les défis et enjeux liés à leur participation au processus électoral.

    Il s’agissait, entre autres, lors de cette concertation, d’identifier des éléments de langage à mettre à la disposition des jeunes et des femmes, afin qu’ils en fassent usage, une fois en présence de candidats à la présidentielle et d’autres acteurs politique, lors de la campagne électorale.

    Un mémorandum dénommé la déclaration de Thiès, a sanctionné cette rencontre.

    Elle en appelle à l’engagement de toutes les parties prenantes du processus électoral, à savoir les acteurs politiques, les organes de gestion de l’élection, notamment le CENA, mais aussi les jeunes et les femmes, pour s’engager à la tenue d’une “élection apaisée, (d’) une campagne électorale civilisée, sans violence“.

    Le collectif appelle les acteurs politiques à livrer des “discours programmatiques qui prennent en compte les besoins et préoccupations des citoyens“.

    D’habitude, les candidats ne présentent pas de programmes aux citoyens, lors des campagnes électorales, a relevé Cheikh Tidiane Cissé.

    Cette conversation visait à outiller les participants pour qu’ils puissent, en l’absence de programme, faire des propositions aux candidats qui viennent les voir, afin que ces derniers les transforment en politiques publiques, une fois élus.

    ADI/ASG

  • SENEGAL-GENRE-LEGISLATION / Ndioro Ndiaye plaide pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol

    SENEGAL-GENRE-LEGISLATION / Ndioro Ndiaye plaide pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol

    Dakar, 8 mars (APS) – L’ancienne ministre du Développement social, Ndioro Ndiaye, a plaidé mercredi pour une application stricte de la loi sur la parité et celle criminalisant le viol et la pédophilie pour une meilleure prise en charge de la condition des femmes.

    ‘’D’une manière générale, on peut dire que la loi sur la parité et la loi criminalisant le viol et la pédophilie ont produit leurs effets. Seulement, elles présentent des limites du fait de plusieurs paramètres. Et c’est pour cette raison qu’il nous faut aller vers leur application stricte et systématique’’, a-t-elle déclaré.

    Le Professeur Ndioro ndiaye, militante des droits des femmes et ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale des migrations (OIM), était ce mercredi l’invitée de la rédaction de l’APS.

    Pour toutes ces lois, dit-elle, il faut que les femmes évitent surtout de négocier à leur détriment, tout en continuant à dénoncer davantage tous ces manquements relatifs à leur application.

    Elle a invité à cet effet l’Etat, à ‘’ne pas faire une part spéciale à une catégorie de personnes au détriment des femmes et de leurs droits reconnus ».

    Par ailleurs, Ndioro Ndiaye a préconisé l’adoption d’une loi pénale particulière sur l’inceste, une question récurrente dont on parle peu et pour laquelle les familles négocient en silence au préjudice des victimes.

    MK/ASG/OID/SBS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la campagne électorale démarre samedi à 00 h (officiel)

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la campagne électorale démarre samedi à 00 h (officiel)

    Dakar, 7 mars (APS) – Le président de la République a signé jeudi un décret fixant le début de la campagne électorale au samedi 09 mars et son achèvement au 22 mars, a-t-on appris de source officielle.

    En application des décisions du Conseil constitutionnel, la campagne électorale débute le samedi 9 mars 2024 à zéro heure pour se terminer le vendredi 22 mars à minuit, lit-on dans le décret rendu public le même jour.

    Il y est rappelé que la campagne électorale va se dérouler conformément aux dispositions du Code électoral en matière de propagande électoral.

    Le premier tour de l’élection présidentielle à laquelle participent 19 candidats va se tenir le 24 mars

    AKS

  • SENEGAL-CAMPAGNE-MEDIAS / Journal de la campagne : les candidats démarrent les enregistrements vendredi à la RTS

    SENEGAL-CAMPAGNE-MEDIAS / Journal de la campagne : les candidats démarrent les enregistrements vendredi à la RTS

    Dakar, 7 mars (APS) – La Radio télévision sénégalaise (RTS, chaine publique), va procéder, vendredi et samedi, à l’enregistrement des messages des 19 candidats à l’élection présidentielle du 24 mars pour les besoins de l’émission  »Journal de la campagne », supervisée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a appris l’APS de source officielle.

    « L’enregistrement de la première déclaration de campagne des candidats est fait obligatoirement dans les studios de la RTS, le vendredi 8 et le samedi 9 mars 2024 suivant l’ordre de tirage retenu par le CNRA en présence des mandataires des candidats, suivant aussi le planning horaire fixé par la RTS qui sera remis aux mandataires’’, a indiqué l’organe de régulation de l’audiovisuel dans un communiqué.

    Les enregistrements seront diffusés à partir de dimanche. L’émission va être diffusée en deux tranches, à 18 heures 30 pour la première et 20 heures 40 pour la seconde.

    La campagne électorale doit officiellement s’ouvrir dimanche à 00 heure et sera clôturée le 22 mars à minuit, a rappelé le CNRA.

    Elle fait savoir qu’en cas deuxième tour de scrutin, le temps d’antenne de sept (07) minutes mis à la disposition des candidats est diffusé en une (01) tranche, tous les jours à partir de 21 heures.

    ABD/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Sidiki Kaba en mission à la tête d’un gouvernement à la durée limitée

    SENEGAL-POLITIQUE-PROFIL / Sidiki Kaba en mission à la tête d’un gouvernement à la durée limitée

    Dakar, 7 mars (APS) – Nommé Premier ministre, mercredi soir, dans la foulée de la dissolution du gouvernement dans lequel il occupait le poste de ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, avocat de son état, n’aura pas besoin d’esquive pour exécuter l’ultime mission de l’institution gouvernementale : la tenue, le 24 mars, d’une élection présidentielle réussie.

    L’avocat de 74 ans, nommé en remplacement d’Amadou Ba, aura sans doute en charge de former le gouvernement le plus éphémère dans l’histoire politique du Sénégal et dont la mission va vraisemblablement consister à organiser une élection présidentielle et assurer au président Macky Sall, appelé à quitter ses fonctions, le 2 avril prochain, une sortie honorable.

    Le premier Africain à avoir accédé à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) hérite du poste de Premier ministre dans le contexte d’une crise politico-institutionnelle dans laquelle le Sénégal est plongé depuis la suspension du processus électoral qui devait déboucher sur le choix d’un nouveau président de la République, le 25 février dernier, en remplacement de Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    Le président sortant avait notamment à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, acté de facto la suspension du processus électoral après avoir pris un décret pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral, le 25 février.

    Il s’en est suivi des développements en lien avec des procédures et des scenari faisant penser à un jeu d’échec qui s’est soldé jeudi par la confirmation par le Conseil constitutionnel de la date du 24 mars pour la tenue d’une élection présidentielle. La juridiction, se rangeant, après avoir fixé la date du 31 mars, à la décision prise la veille par le chef de l’Etat.

    Sidiki Kaba, juriste de formation ayant fait ses humanités dans les universités d’Abidjan et de Dakar, va mettre son expérience, dans les différents gouvernements qui ont été formés ces dernières années, et son parcours pour exécuter ses missions.

    Né le 21 août 1950, à Tambacounda (sud-est), l’ancien ministre des Forces armées a obtenu son Baccalauréat en 1972 au lycée Van Vollenhoven de Dakar, actuel lycée Lamine Guèye, puis trois Licences (en Droit, Philosophie et Lettres modernes), et une Maîtrise en Droit des Affaires.

    Dans la capitale ivoirienne, Sidiki Kaba a mené une carrière de professeur de français de 1975 à 1978, au collège abidjanais d’Aké Loba.

    Deux ans plus tard, il intègre le barreau de Dakar et prête serment comme avocat. Commence ainsi pour lui,  une longue et riche carrière de juriste, mais surtout de militant actif des droits humains.

    Membre d’Amnesty international en 1981, il rejoint l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) qu’il préside de 1995 à 2000, après en avoir été vice-président de 1987 à 1995.

    Son engagement envers les droits de l’homme l’a ainsi amené à fonder et diriger nombre d’organisations : l’Union des avocats, l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH), le Centre africain pour les études des droits de l’Homme et la démocratie (ACDHRS), le Centre africain pour la prévention des conflits (CAPREC), etc.

    Avocat d’opposants politiques 

    Au Sénégal, comme dans d’autres parties de l’Afrique, l’avocat Sidiki Kaba a défendu de nombreuses personnalités politiques : l’actuel président ivoirien, à l’époque, Premier ministre, Alassane Ouattara, l’ancien Premier ministre sénégalais Idrissa Seck, des victimes du régime de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, etc.

    Figurent également dans ce lot, le président guinéen déchu, Alpha Condé, à l’époque opposant, l’ancien opposant et ancien président de la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010, Laurent Gbagbo, Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. La liste n’est pas exhaustive.

    Autant dire que Sidiki Kaba a porté sa robe d’avocat un peu partout devant les cours et tribunaux d’Afrique et au niveau des instances régionales de internationales de défense des droits humains.

    Ces hauts faits d’armes ont valu à l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, d’être décoré dans plusieurs pays, notamment au Mali, au Portugal, au Sénégal, bien entendu, ou d’être fait citoyen d’honneur de la ville de Quito, en Équateur, par exemple.

    Le tout nouveau Premier ministre sénégalais est également auteur de publications et d’ouvrages sur les droits de l’homme.

    Responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), le parti fondé par le président Macky Sall, Sidiki Kaba, aura besoin de l’expérience acquise à la tête de ministères régaliens (Justice, Affaires étrangères, Forces armées, Intérieur) pour s’acquitter d’une tâche que les Sénégalais scruteront attentivement.

    Les regards seront sans doute portés sur le choix du ministre de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections au Sénégal, poste que Sidiki Kaba a eu à occuper.

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Déthié Fall veut un ministre de l’Intérieur  »neutre et consensuel »

    Dakar, 7 mars (APS) – Le candidat à l’élection présidentielle Déthié Fall invite le président Macky Sall à choisir un ministre de l’Intérieur  »neutre, indépendant et consensuel » en vue d’une bonne organisation du scrutin prévu le 24 mars, se disant prêt à accepter de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours, contre les 21 prévus par la loi électorale.

     »Compte tenu de tout ce que nous avons traversé, il nous faut un ministère qui sera à la hauteur des enjeux du moment », a notamment déclaré le leader de la cotation  »Déthié fall2024 » lors d’une rencontre avec des journalistes.

    Selon lui, le contexte exige un ministre de l’intérieur  »neutre, indépendant et consensuel pour l’organisation d’une élection présidentielle crédible », afin d’éviter d’éventuelles  »crises post électorales ».

    Poursuivant, il s’est félicité de la décision du Conseil constitutionnel de proposer la date du 31 mars, après avoir été saisi par des candidats à l’élection présidentielle de 2024 devant ce qu’ils appelaient  »la carence du président sortant à prendre un décret convoquant le corps électoral ».

     »Il est aujourd’hui question de tourner une page », a-t-il martelé, relevant que sa coalition est prête à accepter  »le sacrifice allant dans le sens de réduire la durée de la campagne électorale à 15 jours », contre les 21 prévus par la loi électorale du pays.

    Déthié Fall a aussi réaffirmé son  »opposition catégorique » à la loi d’amnistie, adoptée hier par l’Assemblée nationale.

    De son point de vue, il va falloir que  »justice soit faite et la vérité connue sur les pertes en vies humaines et en dégâts matériels avant d’envisager une loi d’amnistie générale » couvrant la période du 1er février 2021 au 25 février 2024.

    A ce titre, Déthié Fall a promis de  »revenir  sur cette loi pour l’abroger » s’il est élu par les Sénégalais.

    L’Assemblée nationale a voté, mercredi soir, le projet de loi portant amnistie générale des faits de violences en lien avec la politique, survenus entre février 2021 et février 2024.

    En tout, 95 députés ont voté pour l’adoption du projet d’amnistie générale, 49 ont voté contre et 2 députés se sont abstenus.

    Les députés ont adopté aussi à la majorité l’ensemble des articles du projet de loi.

    Le projet de loi adopté en Conseil des ministres le 28 février avait été agité par le chef de l’Etat à l’ouverture du dialogue national organisé les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

    De nombreuses personnes ont perdu la vie ou été blessées lors de manifestations violentes ayant secoué le Sénégal depuis le déclenchement de procédures judiciaires à l’encontre de l’opposant, Ousmane Sonko, accusé de  »viols répétitifs et menaces de mort » par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage à Dakar.

    Dans l’exposé des motifs, le gouvernement a évoqué un besoin d’apaiser le  »climat politique et social », de renforcer  »la cohésion nationale » et de consolider  »le dialogue national », mais aussi permettre à  »certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique ».

    SMD/OID/ASB/AKS

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Île à Morphil : les riziculteurs sous la menace de l’‘’insécurité alimentaire’’

    SENEGAL-AGRICULTURE / Île à Morphil : les riziculteurs sous la menace de l’‘’insécurité alimentaire’’

    +++Par Alhousseynou Diagne+++

    Podor, 7 mars (APS) – Des riziculteurs du département de Podor (nord) redoutent une ‘’insécurité alimentaire’’, les terres qu’ils cultivaient n’étant plus accessibles depuis deux ans et demi en raison de travaux de réaménagement entrepris par l’État.

    De nombreux périmètres irrigués villageois (PIV) de l’Île à Morphil, une île constituée de plusieurs villages entre le fleuve Sénégal et son affluent le Doué, n’ont pas été exploités depuis septembre 2021 en raison du retard des travaux en question, disent-ils.

    Les aménagements agricoles de cette partie de la région de Saint-Louis sont obsolètes, ce qui réduit fortement la production de riz. C’est à cela que tente de remédier l’État, ‘’à la demande des producteurs’’, en déroulant le Projet de réhabilitation et d’extension des périmètres irrigués villageois (PREPIV), explique l’ingénieur agronome Elhadji Mar.

    ‘’Au total, 3.000 hectares ont été recensés et doivent être réaménagés’’, précise M. Mar, le coordonnateur du PREPIV. Le coût des réaménagements est de 18 milliards de francs CFA, à payer par l’État du Sénégal et la Banque ouest-africaine de développement, selon lui.

    Selon le coordonnateur du PREPIV, les agriculteurs doivent encore patienter pendant ‘’une année’’, l’équivalent de deux campagnes de production de riz.

    Les riziculteurs disent souffrir de la durée des réaménagements.

    ‘’Seules quelques familles peuvent s’adonner à la riziculture’’

    ‘’Depuis deux ans et demi, plusieurs producteurs ne peuvent plus exploiter leurs terres. Ils bénéficiaient de deux saisons de production de riz et d’une contre-saison pendant laquelle ils cultivaient de l’oignon et de la tomate’’, témoigne Yaya Oumar Aw.

    Ce riziculteur est de Guédé Village, dont les habitants exploitaient quatre PIV de 200 hectares aménagés depuis les années 1980. ‘’Aujourd’hui, seules quelques familles propriétaires de périmètres privés peuvent s’adonner à la riziculture. C’est le cas de la famille Aw, qui dispose d’une superficie de 17 hectares’’, explique-t-il.

    Selon M. Aw, Guédé Village compte environ 7.000 habitants qui vivent essentiellement de la culture du riz.

    À Agnam Tonguel, un village situé près du Doué, un affluent du fleuve Sénégal, 23 hectares sont inaccessibles depuis la mise en œuvre du Projet de réhabilitation et d’extension des périmètres irrigués villageois. ‘’Nous ne cultivons presque que deux hectares. Nous sommes obligés d’aller jusqu’à Guédé Chantier ou à Mbantou pour trouver des terres à louer’’, déplore Cheikhou Guèye, un jeune habitant dudit village.

    Koppé Mangaye, Mboyo, Guédé Ouro, Diama Alwaly, Korkadié, Lahel, Diaw, Moundouwaye, Halwar et d’autres villages de l’Île à Morphil sont victimes aussi de l’inaccessibilité de leurs terres depuis l’exécution en septembre 2021 du PREPIV.

    L’inaccessibilité des terres a engendré la rareté du riz dans la zone. Le kilogramme est vendu maintenant à 400, voire 500 francs CFA, contre 300 à 350 auparavant.

    Producteurs de riz il y a deux ans et demi, les habitants de l’Île à Morphil sont obligés d’acheter cette céréale vitale à la consommation de leurs ménages. ‘’En novembre 2022, j’ai épuisé le riz récolté depuis la précédente campagne. Maintenant, j’achète du riz avec de l’argent que m’envoie mon fils, qui est vendeur de légumes à Dakar. C’est dur’’, témoigne Aliou Thiam, un habitant de Korkadié.

    ‘’Rares sont ceux qui ont encore des réserves de riz de la dernière récolte’’, confirme Yaya Oumar Aw.

    ‘’L’argent leur a été entièrement versé’’

    De nombreux villages sont confrontés à la rareté du riz local et à la cherté du riz importé. Ils disent craindre une ‘’insécurité alimentaire’’. Le retard des travaux d’aménagement des PIV est à l’origine de leurs difficultés, selon eux.

    ‘’Les paysans ne devaient patienter que le temps d’une campagne et retrouver ensuite leurs parcelles. Mais ils attendent encore’’, reconnaît Elhadji Mar.

    Une partie des réaménagements confiée à une entreprise espagnole est achevée, assure-t-il, ajoutant que les riziculteurs attendent de recevoir les équipements agricoles afférents au projet. Mais le fournisseur, une entreprise sénégalaise, tarde à les livrer, selon M. Mar.

    Les superficies aménagées doivent être reliées au réseau de distribution du courant électrique de la Senelec, ajoute-t-il, rappelant que les équipements agricoles fonctionnaient au gas-oil.

    ‘’L’État, pour aider les ménages, a mobilisé 316 millions de francs CFA, qui ont été répartis entre 88 groupements d’intérêt économique’’ réunissant des riziculteurs, dit l’ingénieur agronome.

    Il soutient que ‘’l’argent leur a été entièrement versé’’ pour les aider à surmonter leurs difficultés, en attendant la fin des réaménagements et l’accès à leurs terres.

    ‘’Nous avons reçu en avril 2023 un virement d’un peu plus de 3 millions de francs CFA. La Banque agricole a en retranché l’argent que nous lui devions et nous nous retrouvons avec 750.000 à répartir entre 71 ménages. Chacun a reçu seulement 10.000 francs’’, explique Hamat Diagne, un membre de Folaade, un groupement d’intérêt économique du village de Mboyo.

    Ibrahima Sall témoigne des difficultés d’IT3, l’association d’agriculteurs de Donaye qu’il dirige : ‘’Nous avons reçu environ 3 millions. Nous devions à La Banque agricole 7 millions. Elle a retiré de ce montant son dû. Il ne nous restait plus rien.’’

    AHD/AMD/ESF/OID