Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-MEDIAS-JUSTICE / Agression de Maïmouna Ndour Faye : l’Etat veillera à ce que ‘’la lumière soit faite’’, selon le Premier ministre

    SENEGAL-MEDIAS-JUSTICE / Agression de Maïmouna Ndour Faye : l’Etat veillera à ce que ‘’la lumière soit faite’’, selon le Premier ministre

    Dakar, 1er mars (APS) – L’Etat prendra les mesures nécessaires pour que ‘’la lumière soit faite’’ sur l’agression de la journaliste Maïmouna Ndour Faye, et que ses ‘’auteurs soient remis à la justice’’, a assuré, vendredi, le Premier ministre, Amadou Ba.

    ‘’En tant que Premier ministre, je condamne fermement cette agression contre Maïmouna Ndour Faye […] Les dispositions seront prises pour que la lumière soit faite sur cet acte de terreur, pour que les auteurs soient remis à la justice’’, a déclaré M. Ba.

    Il présidait une réunion interministérielle sur ‘’l’évaluation et la définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes’’.

    Amadou Ba dit avoir reçu du président de la République, Macky Sall, des ‘’instructions’’ appelant les pouvoirs publics à rechercher l’auteur ou les auteurs de l’agression de la patronne de la chaîne privée 7TV.

    Maïmouna Ndour Faye a été victime d’une agression, ce vendredi, vers 4 heures.

    Malgré de graves blessures causées par l’agression, sa vie n’est pas en danger, affirment plusieurs médias en citant des sources hospitalières.

    ‘’À cette période où nous nous apprêtons à célébrer la Journée internationale de la femme, cet acte ignoble nous rappelle à quel point il est crucial de continuer à lutter contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes’’, a dit le Premier ministre.

    ‘’Je tiens à exprimer personnellement toute ma solidarité et mon soutien à Maïmouna Ndour Faye et à sa famille’’, a ajouté Amadou Ba.

    Il estime que ‘’cette agression est non seulement une atteinte’’ à l’intégrité physique de la journaliste, ‘’mais aussi une attaque contre la liberté d’expression et le droit des femmes à vivre sans crainte’’.

    NSS/ESF/AKS

  • SENEGAL-MEDIAS-REACTION / Le CDEPS condamne  »l’agression criminelle » contre Maïmouna Ndour Faye

    SENEGAL-MEDIAS-REACTION / Le CDEPS condamne  »l’agression criminelle » contre Maïmouna Ndour Faye

    Dakar, 1 er mars (APS) – Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a condamné, vendredi, ‘’l’agression criminelle’’ contre la journaliste Maïmouna Ndour Faye, patronne de la télévision 7TV, poignardée devant son domicile alors qu’elle rentrait de son travail.

    Dans la nuit du vendredi, vers 4heures du matin, Mme Faye, directrice générale de la télévision privée 7 TV a été ‘’sauvagement et violemment poignardée de trois coups de couteaux près de chez elle par un individu non encore identifié’’, selon le groupe 3M Universel, éditeur de la télévision 7 TV et du site d’informations AZ Actu.

     »Elle a été aussitôt hospitalisée et son état reste stable’’, assure le groupe de presse, soulignant que ‘’l’origine du mobile de l’agression est pour l’instant inconnue’’.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, le CDEPS, à travers son président Mamadou Ibra Kane, dit avoir appris  »avec consternation, l’agression criminelle » contre Maïmouna Ndour Faye, dénonçant une ‘’volonté manifeste de tuer’’ et ‘’une nouvelle escalade contre la liberté de presse, particulièrement depuis les évènements de mars 2021 jusqu’à ce jour’’.

    M. Kane a relevé que,  »dans le Sénégal d’aujourd’hui, les journalistes et les techniciens des médias sont systématiquement réprimés, y compris par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ou des nervis à la solde de lobbys politiques’’.

    Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal estime que  »les hommes de médias, qui expriment des positions contraires à celles des partis politiques, pouvoir comme opposition, sont en danger ».

    L’instance patronale souligne que les journalistes et techniciens des médias ne sont pas des hommes ou femmes politiques mais plutôt des personnes qui donnent la bonne information de ‘’manière libre et indépendante’’.

    Elle rappelle que  »c’est grâce à des médias libres et indépendants que le Sénégal a pu réaliser deux alternances politiques, en 2000 et 2012 ».

    Face à la gravité de la situation, le CDEPS appelle toutes les forces vives de la nation à faire front commun pour lutter contre ‘’la répression de la liberté de la presse et de la liberté d’expression’’.

     »Sans une presse libre et indépendante, on ne saurait jamais parler au Sénégal de démocratie, encore moins d’un quelconque développement économique et social. La presse républicaine sénégalaise a été un facteur de stabilité politique et sociale, qui nous a préservés des situations de guerre civile ou autres coups d’État de la sous-région’’, soutient le CDEPS, invitant les pouvoirs publics à assurer la sécurité des journalistes et techniciens des médias, des entreprises de presse.

    FD/OID/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-REACTIONS / Macky Sall condamne fermement l’agression contre la journaliste Maimouna Ndour Faye

    SENEGAL-MEDIAS-REACTIONS / Macky Sall condamne fermement l’agression contre la journaliste Maimouna Ndour Faye

    Dakar, 1er mars (APS) – Le président de la République Macky Sall, a condamné, vendredi, l’agression de la journaliste et directrice de la télévision privée 7 TV, Maimouna Ndour Faye, rappelant que  »la liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé et respecté en toutes circonstances ».

     »Je condamne fermement cet acte de violence lâche et inexcusable contre la journaliste Maimouna Ndour Faye. La liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé et respecté en toutes circonstances », a-t-il réagit sur le réseau social X.

    Le chef de l’Etat indique qu’aucune forme de violence ne saurait être tolérée, ajoutant que  »les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes devant la justice ».

     »Je tiens à lui exprimer tout mon soutien et réitère mon engagement à garantir un environnement sûr et serein pour tous les professionnels des médias dans notre pays », a-t-il déclaré.

    La journaliste et directrice de la télévision privée 7 tv, Maimouna Ndour Faye, a été victime d’une agression, jeudi soir, devant son domicile, a-t-on appris de sources médiatiques.

    Maimouna Ndour Faye a été poignardée par un individu alors qu’elle rentrait de travail.

    Elle a été admise aux urgences de l’hôpital militaire de Ouakam.

    Selon son collègue Mamadou Awa Ndiaye, interrogé par la TFM, les médecins ont rassuré que sa vie est hors de danger, mais qu’elle souffre  »atrocement ».

     »Après son émission, elle est rentrée chez elle. Dès qu’elle est descendue de son véhicule, un individu l’a assommée, traînée et poignardée à trois reprises. Puisqu’elle parlait au téléphone, la personne avec qui elle communiquait, a eu l’intelligence d’appeler ses proches qui sont vite venus à son secours », a expliqué le journaliste sur les circonstances de l’agression

    ABD/AB/ASB

  • SENEGAL-MEDIAS / La journaliste Maimouna Ndour Faye victime d’une agression

    SENEGAL-MEDIAS / La journaliste Maimouna Ndour Faye victime d’une agression

    Dakar, 1er mars (APS) – La journaliste et directrice de la télévision privée 7 tv, Maimouna Ndour Faye, a été victime d’une agression, jeudi soir, devant son domicile, a-t-on appris de sources médiatiques.

    Maimouna Ndour Faye a été poignardée par un individu alors qu’elle rentrait de travail.

    Elle a été admise aux urgences de l’hôpital militaire de Ouakam.

    Selon son collègue Mamadou Awa Ndiaye, interrogé par la TFM, les médecins ont assuré que sa vie est hors de danger, mais qu’elle souffre « atrocement ».

    ‘’Après son émission, elle est rentrée chez elle. Dès qu’elle est descendue de son véhicule, un individu l’a assommée, traînée et poignardée à trois reprises. Puisqu’elle parlait au téléphone, la personne avec qui elle communiquait, a eu l’intelligence d’appeler ses proches qui sont vite venus à son secours », a expliqué le journaliste sur les circonstances de l’agression.

    OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière et le processus électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le drame de l’émigration irrégulière et le processus électoral

    Dakar, 1er mars (APS) – Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’Etat sortant, sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.

    Le Soleil met en exergue le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et note que ‘’le bilan macabre s’alourdit’’. Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 27 corps et 47 rescapés, dont plusieurs ressortissants de la sous-région, rapporte le journal.

    ‘’L’hécatombe se précise’’ avec un bilan de 26 morts, souligne de son côté Libération.

    Les quotidiens s’intéressent à une éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril.

    Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ ‘’reste absolument ferme’’.

    ‘’Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois, je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat, le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme’’’, a déclaré Macky Sall sur X.

    Selon WalfQuotidien, ‘’l’annonce de départ du pouvoir de Macky Sall, le 02 avril prochain sans l’organisation de la présidentielle, crée un désordre institutionnel. Il s’agit, entre autres, du choix de celui qui doit assurer son intérim’’.

    Alors que Macky Sall ‘’persiste qu’il va partir, Sidiki Kaba dessine les scénarii de l’après 2 avril’’, indique Vox Populi. A en croire M. Kaba, ministre de l’Intérieur, si le président de l’Assemblée nationale assure la transition, ‘’il n’y a plus de droits acquis, plus de 19 candidats, donc tout le processus va reprendre’’.

    L’As relève que ‘’(…) devant les journalistes hier pour parler des conclusions du dialogue national, Sidiki Kaba a fait savoir que le processus électoral sera complètement repris, si le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République et que l’élection présidentielle se tiendra au plus tard dans un délai de 90 jours, à compter de la date de prise de fonction du président de l’Assemblée nationale en tant que chef de l’État’’.

    EnQuête estime qu’avec ‘’ce départ programmé, le président de la République et son gouvernement semblent convaincus qu’il n’y a plus d’obstacle à la réalisation de leur vœu : tenue de l’élection au-delà du 2 avril, revoir la liste des candidats. À partir de là, la question qui se pose est de savoir qui pour assurer l’intérim après le 2 avril’’.

     »Dr Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, 5ème président de la République ?’’, s’interroge le quotidien Kritik, qui souligne que ‘’l’exception sénégalaise est totalement en lambeaux’’ à cause de cet ‘’imbroglio politique autour de la présidentielle’’.

    Selon ce journal, ‘’avec une tradition ancrée de démocratie achevée, fort de ses alternances démocratiques et souvent vanté comme le laboratoire africain des bonnes pratiques démocratiques et citoyennes, le Sénégal patauge, depuis quelque temps dans un sombre destin, dans l’incapacité de fixer une date pour l’élection présidentielle’’.

    L’Info annonce que ‘’le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 (FC25), les Forces vives du Sénégal (F24), Aar Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD) ont mis en place un cadre de lutte dénommé ‘’Fippu’’ pour ‘’engager ensemble l’assaut final contre le régime du président Macky Sall’’.

    OID/AB/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Les femmes représentent 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise

    SENEGAL-SOCIETE / Les femmes représentent 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise

    Dakar, 29 fév (APS) – Le personnel féminin représente 5 % des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé, a-t-on appris, jeudi, à Dakar, du médecin colonel Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie du Val-de-Grâce (France).

    Le personnel féminin représente ‘’5 % des effectifs totaux de l’armée, avec une prédominance dans les services de santé’’, a-t-elle relevé en introduisant la leçon inaugurale de l’École d’application du service de santé des armées, sur le thème ‘’Personnels féminins des forces armées et engagement dans les opérations : défis et perspectives’’.

    ‘’La marine a la plus grande part après la généralisation, elle est suivie de l’armée de l’air et enfin de l’armée de terre où il y a actuellement 1,5 % de femmes’’, a déclaré Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie, titulaire de la chaire de chirurgie spéciale appliquée aux armées.

    ‘’Les femmes dans l’armée sénégalaise, c’est quarante ans d’existence’’, a rappelé cette agrégée de médecine du Val-de-Grâce, établissement militaire d’enseignement coordonnant l’ensemble des formations médicales et paramédicales du service de santé des armées françaises.

    Selon le médecin colonel, leur capacité d’adaptation a facilité la présence des femmes dans l’armée sénégalaise. Mais cette présence sera ‘’plus accrue’’ une fois les obstacles levés. 

    ‘’La formation se fait correctement, il est vrai que la demande ne peut pas suivre. Parce qu’il y a toujours [cette barrière socioculturelle liée] parfois aux femmes elles-mêmes, qui pensent que l’armée est réservée aux hommes, que le fait de s’y engager leur enlève une part de féminité…’’ a expliqué Ndèye Ndoumbé Guèye.

    ‘’Les femmes, clientèle privilégiée pour maintenir la paix’’

    Il s’y ajoute que dans les opérations militaires, a souligné le médecin colonel, ‘’il faut des infrastructures spécifiques pour accueillir beaucoup de femmes’’. ‘’Il faut qu’on puisse [aussi] les mettre dans certaines conditions, ce qui n’est pas toujours faisable, même si énormément d’efforts ont été déjà faits dans ce sens.’’

    Cela dit, la présence des femmes dans l’armée comporte des avantages, a souligné Mme Guèye.

    L’Organisation des Nations unies, par exemple, s’est rendu compte qu’il y a ‘’beaucoup d’avantages dans le maintien de la paix’’ avec des effectifs féminins, a-t-elle dit.

    Ndèye Ndoumbé Guèye fait valoir que ‘’la sensibilité des femmes et le climat de confiance qu’elles savent mettre en avant font d’elles une clientèle privilégiée pour le maintien de la paix’’.

    Les femmes ont su prendre des places de choix aux Nations unies, dans les opérations de maintien de la paix, où elles sont même ‘’très prisées’’.

    Pour renforcer la place des femmes dans l’armée, le médecin colonel préconise que la gent féminine soit davantage informée des programmes mis en place et des stratégies en œuvre, la stratégie sectorielle du ministère des Forces armées pour l’équité et l’égalité de genre, par exemple.

    De même invite-t-elle à protéger les femmes contre les violences sexuelles et celles liées au genre, en temps de guerre comme en temps de paix.

    ‘’Il faut également voter des budgets pour la sexospécificité, qui est très importante pour qu’on leur alloue des parts de budget rien que pour mettre à leur disposition des infrastructures adaptées à leur spécificité’’, a recommandé Ndèye Ndoumbé Guèye.

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    SENEGAL-POLITIQUE / Sidiki Kaba évoque une éventuelle reprise du processus électoral 

    Dakar, 29 fév (APS) – Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a évoqué, jeudi, à Dakar, une éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’État sortant.

    Sidiki Kaba estime que ‘’c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient automatiquement président de la République’’, à supposer que le Conseil constitutionnel serait amené à constater une ‘’vacance du pouvoir’’.

    Il s’entretenait avec des journalistes, deux jours après la clôture du dialogue national organisé par Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Le président de l’Assemblée nationale, accédant ainsi aux plus hautes fonctions de l’État, sera alors ‘’tenu d’organiser l’élection dans un délai de soixante à quatre-vingt-dix jours, ce qui signifie qu’il n’y a plus de droits acquis’’, qu’il n’y a plus 19 candidats retenus à l’issue de la première phase de vérification effectuée par le Conseil constitutionnel, ‘’c’est la réouverture des candidatures’’, a-t-il-précisé.

    ‘’Donc, tout le processus va reprendre, c’est ce qui va se passer si c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient président de la République’’, a insisté M. Kaba.

    Le ministre de l’Intérieur estime que ‘’dans ce cas de figure, les pouvoirs du président de l’Assemblée nationale seront aussi très limités’’.

    ‘’Il y a un certain nombre d’actions qu’il ne peut pas faire, et qui sont énumérées dans la Constitution. Son pouvoir principal reste l’organisation de l’élection présidentielle’’, a-t-il- souligné.

    Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’État convoque par décret les électeurs aux urnes, le 2 juin prochain, pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.

    Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat prend fin le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

    Le dialogue national s’est tenu lundi et mardi derniers, sans la participation de 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    Plusieurs acteurs se réclamant de la société civile n’ont pas participé à cette concertation visant notamment à fixer la date de la présidentielle.

    L’annonce du report de l’élection a plongé le pays dans une crise politique, d’où la tenue de cette concertation préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Des soupçons de corruption

    Le président sortant s’était notamment engagé, le 16 février, à ‘’pleinement exécuter’’ une décision du Conseil constitutionnel l’invitant à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la haute juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi reportant le scrutin au 15 décembre prochain.

    Cette loi d’initiative parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours adressé à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux, puis 19, après que le médecin Rose Wardini a jeté l’éponge.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les allégations de corruption et de ‘’connexions douteuses’’.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête chargée de plancher sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    ABD/BK/ESF/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-LEGISLATIONS / Des journalistes sensibilisés sur les mécanismes alternatifs de règlement des litiges économiques et financiers

    SENEGAL-ECONOMIE-LEGISLATIONS / Des journalistes sensibilisés sur les mécanismes alternatifs de règlement des litiges économiques et financiers

    Saly, 29 fév (APS) – Une session d’information et de sensibilisation des journalistes en économie sur les avantages des mécanismes alternatifs de règlement des litiges financiers et économiques s’est ouverte jeudi à Saly (ouest).

    Cette rencontre de deux jours fait partie de la mise en œuvre de la seconde phase d’une campagne de vulgarisation et d’opérationnalisation des mécanismes d’arbitrage alternatifs, dont la médiation et la conciliation.

    La session réunit, outre les journalistes, des universitaires, des représentants des fournisseurs de services financiers décentralisés, de maisons de justice et d’organisations chargées de médiation.

    Il s’agit de sensibiliser les membres du COJES, le Collectif des journalistes économiques du Sénégal, sur les modes alternatifs de règlement des différends.

    En évoquant les avantages des modes alternatifs de règlement des différends, tels que la médiation et la conciliation, le magistrat Malick Lamotte, directeur général de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC), a insisté sur le nécessaire ‘’désengorgement des juridictions classiques et la réduction des délais de traitement des contentieux économiques et financiers’’.

    La longueur des procédures de résolution des différends peut être ‘’dommageable’’ aux parties concernées par le litige, selon M. Lamotte.

    ‘’Insécurité juridique et judiciaire’’

    Une conciliation dite juridictionnelle s’offre aux parties en conflit, lorsque le différend est entre les mains d’un juge tenu de se prononcer sur une affaire juridiquement qualifiée, a expliqué le magistrat.

    La conciliation est dite extrajuridictionnelle lorsque le litige n’arrive pas encore dans les juridictions.

    Le règlement des différends par la médiation ou la conciliation a aussi l’avantage de ne pas ‘’casser des relations amicales et sociales au terme d’un procès’’, a souligné Malick Lamotte.

    ‘’Ce qui fait la faiblesse de la procédure classique fait en même temps la force de la médiation et de la conciliation’’, a-t-il remarqué en faisant notamment allusion à la confidentialité, avec l’exposition d’une affaire sur la place publique.

    ‘’Le médiateur ou le conciliateur, les parties, leurs avocats et toute autre personne qui concourt à la médiation et à la conciliation sont tenus [respecter la] non-divulgation des informations recueillies auprès des parties’’ en conflit, a fait valoir Malick Lamotte.

    Le magistrat a aussi évoqué des questions d’éthique qui encadrent la médiation et la conciliation. Il s’agit des principes d’objectivité, d’équité et de justice obligeant le médiateur ou le conciliateur à accorder un traitement équitable aux parties en conflit en privilégiant la conclusion d’un accord.

    Le directeur général de l’ONRAC signale toutefois que l’acte homologué au terme de la médiation ou de la conciliation aura la même valeur juridique que la décision rendue au tribunal.

    En intervenant à la session de formation au nom de la direction de l’ordonnancement des dépenses publiques du ministère des Finances et du Budget, Serigne Abdoul Aziz Lo, s’est réjoui de la sécurité juridique et de la célérité qu’offrent les modes alternatifs d’arbitrage pour garantir un ‘’environnement des affaires prospère et l’attractivité économique’’.

    Selon lui, les modes alternatifs de règlement des litiges économiques et financiers permettent aux parties concernées de ‘’contourner les procédures et les lenteurs administratives’’.

    Ces dernières ‘’peuvent durer des années et, par conséquent, impacter la fluidité des investissements’’.

    Le professeur Ndiaw Diouf a rappelé que ‘’l’insécurité juridique et judiciaire’’ résultant essentiellement de ce qu’il a appelé ‘’la vétusté et la disparité des textes applicables’’ avait longtemps suscité ‘’la méfiance des opérateurs économiques’’.

    Selon M. Diouf, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, le traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique a été adopté en 1993 à Port-Louis (Île Maurice), dans le but de rendre plus attractif l’environnement juridique des entreprises du continent.

    SMD/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Election présidentielle  : la date du 2 juin a été proposée après examen de toutes les contraintes (Sidiki Kaba)

    SENEGAL-POLITIQUE / Election présidentielle  : la date du 2 juin a été proposée après examen de toutes les contraintes (Sidiki Kaba)

    Dakar, 29 fév (APS) – Les participants au dialogue national ont proposé la date du 2 juin pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle à la suite d’un examen de plusieurs hypothèses et contraintes, a expliqué jeudi à Dakar, Sidiki Kaba, ministre de l’Intérieur et président de la commission ayant planché sur le sujet.

    “Après avoir examiné toutes les contraintes, nous avons retenu la date du 2 juin, celle-ci ne rencontre aucun inconvénient, la date du deuxième tour tombant vers le 23 juin. On ne pouvait donc pas évoquer des contrainte religieuses et culturelles »’, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

    Le ministre de l’Intérieur s’entretenait avec des journalistes deux jours après la clôture du dialogue national qui avait été initié par le président Macky Sall, préalablement au choix d’une date pour la tenue de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    « C’est pourquoi la date du 2 juin n’est pas un choix tiré du chapeau. Il a fallu examiner les différentes hypothèses et lever les différents obstacles avant de la retenir par acclamation », a raconté Me Sidiki Kaba.

    La commission dirigée par Me Sidiki Kaba était aussi chargée de réfléchir sur la participation des candidats à l’élection présidentielle.

     »Sur ce point, nous avons retenu que les 19 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel soient maintenus au nom des droits acquis », a laissé entendre le ministre de l’Intérieur

    Il a par contre fait savoir que les participants ont suggéré un réexamen des dossiers de candidats recalés.

    S’agissant de la gestion de l’Etat après le 2 avril, Sidiki Kaba a déclaré que la  deuxième commission du dialogue présidée par le ministre Ismaila Madior Fall a proposé que le président sortant reste en place jusqu’à l’installation de son successeur.

    “Sur cette situation, je dois vous dire que nous sommes dans une situation inédite car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès’’, a analysé M. Kaba.

    Le chef de l’Etat s’est engagé mercredi lors d’une réunion du Conseil des ministres à soumettre les conclusions et recommandations des travaux du dialogue national organisé lundi et mardi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

    Des acteurs politiques, chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    Vague de libération d’activistes et de militants politiques

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.

    Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    ABD/AKS/ASG

  • SENEGAL-SECURITE / Une bande armée interpellée et des sites d’orpaillage démantelés dans l’est du Sénégal (DIRPA)

    SENEGAL-SECURITE / Une bande armée interpellée et des sites d’orpaillage démantelés dans l’est du Sénégal (DIRPA)

    Dakar, 29 fév (APS) – Une bande armée sévissant dans la zone frontalière du Sénégal avec le Mali a été interpellée et plusieurs sites d’orpaillage clandestins démantelés dans le cadre d’une opération de sécurisation lancée le 10 février dans les régions orientales du Sénégal, a appris l’APS d’une source sécuritaire, jeudi.

    L’opération dénommée ‘’Sentinelle Est’’ et toujours en cours a notamment permis de démanteler plusieurs sites d’orpaillage clandestins qui agressaient le fleuve Falémé, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

    Dans un communiqué publié sur le réseau social X, la DIRPA signale que la pression mise sur le terrain et la bonne coopération sécuritaire avec la République du Mali ont permis l’interpellation d’une bande armée particulièrement violente, qui sévissait de part et d’autre de la frontière entre les régions de Kédougou et de Kayes (Mali).

    L’armée signale en même temps que des actions de présence sont conduites dans tous les villages frontaliers, sites d’intérêts économiques ainsi que dans les espaces non habités.

    L’opération lancée par la zone militaire numéro 3 a pour objectif de renforcer la sécurité des populations vivant le long de la frontière avec le Mali, a rappelé la DIRPA.

    Elle fait savoir qu’une force terrestre et fluviale appuyée par des vecteurs aériens a été déployée simultanément dans les régions de Tambacounda (est) et de Kédougou (sud-est).

    Plusieurs sites d’orpaillage ont dernièrement fait l’objet d’attaques à main armée dans la région de Kédougou.

    AKS/ASG