Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des participants au dialogue national s’opposent au vote de la loi d’amnistie

    SENEGAL-POLITIQUE / Des participants au dialogue national s’opposent au vote de la loi d’amnistie

    Diamniadio, 26 fév (APS) –  Des leaders politiques ont désapprouvé, lundi, à Diamniadio (ouest), la proposition d’une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ».

    « Nous sommes dans un État de droit. Celui qui pose des actes contraires à la loi fera face à la justice. C’est pour cette raison que je m’oppose à la loi d’amnistie », a dit l’avocat El Hadji Diouf en prenant part au dialogue national, au centre international de conférences Abdou-Diouf.

    Me Diouf, leader d’un parti politique, s’est réjoui, par ailleurs, de la tenue du dialogue.

    Samba Sy, le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et ministre du Travail, a laissé entendre qu’il désapprouvait la proposition d’une loi d’amnistie annoncée par le chef de l’État.

    « Mon parti ne peut pas oublier qu’on a brûlé l’université [Cheikh-Anta-Diop de Dakar] en dansant. Mon parti ne peut pas oublier que deux filles ont été brûlées et consumées lors de l’attaque au cocktail Molotov d’un bus » à Dakar, a dit M. Sy.

    Macky Sall a fait part, à l’ouverture du dialogue national, de sa décision de proposer au Conseil des ministres un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues dans le pays entre 2021 et 2024.

    Le projet de loi sera proposé ensuite à l’Assemblée nationale.

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, dès ce mercredi, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a déclaré le chef de l’État à l’ouverture du dialogue national.

    Selon Macky Sall, l’ »amnistie » et le « pardon » sont les principaux moyens, pour le Sénégal, de surmonter les « moments difficiles » que les Sénégalais ont vécus au cours des trois dernières années.

    Il fait allusion aux violences politiques survenues notamment en 2021 et 2023, au cours desquelles des dizaines de personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées.

    Sauvegarder l’unité nationale et l’État de droit

    Le président de la République a évoqué la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’État de droit pour préserver la paix et la démocratie au Sénégal.

    Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.

    Des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel prennent part à la concertation.

    Selon Macky Sall, l’un des objectifs du dialogue national est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.

    Il a organisé le dialogue national après avoir interrompu le processus qui devait conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024.

    En annulant le décret convoquant les électeurs aux urnes à cette date-là, Macky Sall a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.

    Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.

    Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer au dialogue national.

    Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.

    ABD/FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIALOGUE / Macky Sall annonce vouloir organiser la présidentielle avant l’hivernage

    SENEGAL-POLITIQUE-DIALOGUE / Macky Sall annonce vouloir organiser la présidentielle avant l’hivernage

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Le président de la République a fait part lundi de son  »vœu le plus cher » d’organiser,  »avant l’hivernage prochain », la présidentielle initialement prévue le 25 février avant son report.
     »Ma volonté et mon vœu le plus cher, c’est de faire tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, et ceci avant l’hivernage prochain, dans les meilleurs délais », a déclaré Macky Sall, à l’ouverture du dialogue national qu’il a initié en vue de trouver un date consensuelle pour la tenue de cette élection initialement prévue le 25 février dernier avant d’être reportée sine die.
     »Le gouvernement y travaille déjà pour une parfaite organisation logistique de l’élection comme d’habitude », a-t-il assuré.
    Le président Macky Sall a de nouveau exhorté les acteurs politiques au dialogue.
     »Dialoguons, restons sereins, responsables, pragmatiques et efficaces », a-t-il lancé, invitant ses concitoyens  »à se transcender et à se lever à la hauteur du Sénégal que nous voulons ».
    Un Sénégal « de paix et de stabilité ».  »C’est ce qui confirmera notre grandeur de nation unie […] », a insisté Macky Sall.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.

     

    Vendredi, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé, le 16 février, à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », une loi adoptée par l’Assemblée nationale, repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il avait invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    CS/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-LEGISLATIONS / Macky Sall annonce le vote d’une loi d’amnistie générale des faits politiques couvrant la période 2021-2024

    SENEGAL-POLITIQUE-LEGISLATIONS / Macky Sall annonce le vote d’une loi d’amnistie générale des faits politiques couvrant la période 2021-2024

    Dakar, 26 fév (APS) – Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. 

    « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national qui se tient au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

    Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les « moments difficiles » vécus par le pays au cours de cette période.

    Macky Sall a souligné la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’Etat de droit, entre autres, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques du Sénégal.

    ABD/SMD/AKS/BK

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Diamniadio : début des travaux du dialogue national en présence de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Diamniadio : début des travaux du dialogue national en présence de Macky Sall

    Diamniadio, 26 fév (APS) – Le chef de l’Etat et les membres du gouvernement sont arrivés à la salle de conférence du Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD) où s’ouvrent les travaux du dialogue national par Macky Sall, préalablement à la détermination d’une date pour l’élection présidentielle.

    Cette concertation devrait permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés ont répondu à l’appel du président de la République.

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont rejoint les autres participants en début d’après-midi.

    Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

     

     

     

     

    SG/CS/AKS/BK

  • SENEGAL-PATRIMOINE-REPORTAGE / La restauration de la « Folie du Baron Roger », une « urgence », selon des historiens

    SENEGAL-PATRIMOINE-REPORTAGE / La restauration de la « Folie du Baron Roger », une « urgence », selon des historiens

    +++Par Ousmane Gaye+++

    Richard-Toll, 26 fév (APS) – La « Folie du Baron Roger », château devant son nom à Jean-François Roger, ancien gouverneur du Sénégal (1822-1827), semble avoir perdu son lustre d’antan, plus de deux siècles après sa construction à Richard-Toll, dans le département de Dagana (nord). Des historiens traditionnalistes basés à Richard-Toll (nord) et le directeur d’une radio locale réclament la restauration urgente de cet édifice afin d’en faire un musée culturel et botanique dédié à l’histoire du Walo.

    Ce vestige colonial a été construit il y a plus de 200 ans par l’ancien gouverneur du Sénégal (1822-1827), dans cette commune du département de Dagana, située à 100 km de Saint-Louis, l’ancienne capitale de la colonie du Sénégal et de l’Afrique occidentale française (AOF).

    La « Folie du Baron Roger » est un édifice logé entre les quartiers de Gaya et Richard-Toll Escale, au milieu d’une petite forêt nichée au cœur de la ville de Richard-Toll, à moins de cent mètres de la route nationale numéro 2 (RN2).

    Pour les visiteurs de Dagana, l’ancien palais se trouve juste avant le pont menant à la ville sucrière. Pour ceux arrivant de Saint-Louis, il est visible aux abords de la rivière du Tahouey.

    L’ancien château a été construit à l’aide de bois et de pierres anciennes qu’on retrouve encore dans ses alentours.

    Au loin, il laisse apparaitre sa couleur jaune défraichie, au cœur d’une petite forêt. Au fur et à mesure que l’on s’en approche, son niveau de délabrement devient de plus en plus net, avec des murs fissurés et menaçant ruine à cause de l’usure du temps et du manque d’entretien.

    Des termites à l’appétit insatiable dévorent continuellement ses planches. La situation est telle qu’on en vient à penser que cette bâtisse coloniale bicentenaire risque de ne pas tenir longtemps face à ces attaques et au poids de l’âge.

    Plafond, tableaux et panneaux d’indication menacent aujourd’hui de s’effondrer. Et la nature ayant horreur du vide, des animaux domestiques sont devenus les maîtres de ce joyau où l’ancien gouverneur du Sénégal venait passer ses week-ends en compagnie de sa femme sénégalaise, Yacine Yérim Diaw.

    Dehors, des chiens et des ânes déambulent tranquillement, tandis qu’à l’intérieur, des chats divaguent allègrement tout en restant sur leurs gardes, comme s’ils défendaient un territoire conquis.

     La restauration, une « urgence » pour un futur un musée

    « Nous sommes tous interpellés pour la préservation de ce premier jardin tropical de l’Afrique noire », déclare Abdoulaye Ndoye, un historien traditionnaliste basé à Richard-Toll.

    Le secrétaire permanent du Groupement d’intérêt communautaire des collectivités (GIC) de Dagana dit souhaiter la réfection de ce palais situé entre les quartiers de Gaya et Richard-Toll Escale.

    Il compte porter le combat au niveau des grandes instances de décision, avec des acteurs soucieux de la préservation de ce patrimoine, pour que, dans un futur proche, le château puisse accueillir des cérémonies.

    Amadou Bakhaw Diaw, un autre dépositaire de l’histoire du Walo, ancien royaume situé entre le nord du Sénégal et le sud de la Mauritanie, un des derniers issus de l’éclatement de l’empire du Djolof, se bat également pour la restauration de la « Folie du Baron Roger ».

    « Il faut sauver cette bâtisse dont la valeur historique est inestimable », martèle Diaw, animateur d’une émission sur l’histoire du Walo à la radio municipale « Walo Fm », basée à Dagana.

    L’historien traditionnaliste soutient cependant qu’il faudra bien déterminer sous quelle tutelle administrative se trouve aujourd’hui ce château. L’espace dans lequel il se situe est devenu une forêt classée. De fait, il est censé être sous la coupole de la Direction des eaux et forêts, alors qu’en tant que patrimoine historique classé, il doit dépendre, en réalité, de la Direction du patrimoine culturel, explique-t-il.

    Il estime que ce statut flou est un obstacle à lever avant toute action de réhabilitation. Après quoi, la « Folie du Baron Roger » pourrait accueillir davantage de visiteurs, avance-t-il, notant qu’elle en reçoit peu actuellement.

    « Une fois réhabilitée, la +Folie du Baron Roger+ pourrait abriter un musée culturel et botanique dédié à l’histoire du Walo, à l’histoire de la présence française au Sénégal, et surtout, à son expérience agricole », fait valoir Amadou Bakhaw Diaw.

    Abdoul Aziz Diop, le directeur de la radio Dunya FM de Richard-Toll, milite aussi pour la réhabilitation de cet édifice, « une urgence, si nous voulons léguer son histoire aux futures générations ».

    Pour préserver ce palais, les autorités administratives et locales doivent penser à le réhabiliter en vue de le léguer aux générations futures, estime le communicateur, natif de Ndiangué, un des premiers quartiers historiques de Richard-Toll.

    Il promet de porter le combat en mettant en place un comité restreint pour rencontrer les responsables et les bonnes volontés en vue de travailler à la conservation de cet ancien palais qui, pendant des décennies, fut la fierté des populations du Walo.

    Dans cette perspective, M. Diop invite la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), le conseil départemental de Dagana, la mairie de Richard-Toll, les structures présentes dans la zone, l’institut français et l’UNESCO à envisager des mécanismes allant dans le sens de la revalorisation de ce palais.

    A l’origine, la folie amoureuse d’un gouverneur

    La construction de ce palais a été rendue possible grâce à la signature d’un traité avec le Brack (roi) du Walo, le Brack Amar Fatim Borso Mbodj, et les autres dignitaires du royaume, dont Ndiaw Diogomaye Ndiack Arame Kélar Diaw, rapporte l’historien traditionnaliste Amadou Bakhaw Diaw.

    Dénommé « Traité de Ndiaw », il a permis à la France d’acquérir des terres fertiles dans le Walo dans le cadre de la mise en valeur de la politique agricole de la colonie du Sénégal, initiée par le gouverneur Schmaltz, indique un des tableaux accrochés sur un des couloirs de la « Folie du Baron Roger ».

    Après le départ de Schmaltz, souligne la même source, il revenait à Jean-François Roger, dit Baron Roger, de poursuivre cette politique, en construisant entre 1821 et 1822, sur une vaste superficie, « un joyau baptisé ‘Folie’,  au cœur d’une agglomération qui sera plus tard une attraction économique ».

    La construction de ce château est motivée par le vœu du Baron Roger, le premier gouverneur civil de la colonie du Sénégal, de rendre heureuse son épouse sénégalaise, la Linguère Yacine Yérim Diaw, la fille du Diogomaye Ndiack Arame Kélar Diaw, l’un des signataires du « traité de Ndiaw », selon Amadou Bakhaw Diaw.

    La « Folie » désigne un vaste bâtiment dont le style est inspiré des petits châteaux construits en Europe vers le 17e siècle. Cet édifice comporte de nombreuses fenêtres larges et hautes, aussi bien à l’étage qu’au rez-de-chaussée.

    Cet espace servait par ailleurs de jardin d’essai de quelques plantes tropicales, sous la direction du botaniste Claude Richard, comme par exemple l’indigo, la canne à sucre, le coton et l’arachide, explique l’historien traditionniste.

    « Ce sont les jardins d’essais que les wolofs des villages environnants appelaient ‘Tollou Richard’. C’est de là qu’est venu le nom Richard-Toll », fait-il savoir.

    OG/AMD/ASB/ASG/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : arrivée des délégations à Diamniadio

    SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national : arrivée des délégations à Diamniadio

    Diamniadio, 26 fev (APS) – De nombreux acteurs politiques, élus territoriaux et officiels de l’administration sénégalaise sont arrivés lundi en début d’après-midi au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD) où doit s’ouvrir à partir de 16 heures les travaux du dialogue national auquel le chef de l’Etat a appelé pour trouver une solution à la crise politique née du report de l’élection présidentielle du 25 février, a constaté l’APS.

    Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle sont sur place. Ces accusations ont été soulevées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio.

    Le but de cette rencontre est de déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration du mandat présidentiel le 2 avril, avait expliqué Macky Sall lors d’un entretien accordé à des médias sénégalais.

    Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

    SG/AKS/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENVIRONNEMENT / Tivaouane : les forêts dans l’engrenage des spéculateurs fonciers

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENVIRONNEMENT / Tivaouane : les forêts dans l’engrenage des spéculateurs fonciers

    Par Momar Khoulé Ba

    Tivaouane, 26 fév (APS) – Les forêts du département de Tivaouane (ouest) subissent une forte pression foncière, due à l’urbanisation galopante et à une nouvelle forme de spéculation pratiquée par des individus qui convoitent de nouvelles terres, pour espérer les monnayer contre des remboursements d’impenses.

    ‘’A Tivaouane, plusieurs facteurs sont à l’origine d’un rétrécissement des surfaces boisées du département, où les populations sont toujours à la recherche de nouvelles terres’’, a dit à l’APS, le capitaine Younouss Diédhiou, chef du secteur départemental des eaux et forêts.

    Si certains sont intéressés par des espaces pour exercer leurs activités agricoles, beaucoup d’autres comme les spéculateurs fonciers, conscients de l’intérêt des industries extractives pour la zone, occupent ces terres dans l’espoir de pouvoir prétendre à des impenses, devenues un filon juteux.

    Plusieurs sociétés extractives sont en activité dans le département de Tivaouane dont le riche sous-sol est très convoité. Les Industries chimiques du Sénégal (ICS), Grande côte opération (GCO), GPHOS ont toutes besoin de terres.

    Sachant qu’en ayant un lopin de terre quelque part, ces derniers pourraient ultérieurement bénéficier du paiement d’impenses, quand ils devront être déplacés pour les besoins d’exploitation. Suscitant autant de convoitises,  les populations et spéculateurs fonciers se ruent de plus en plus vers de nouveaux espaces inoccupés.

    Cette nouvelle forme de spéculation foncière adossée à la recherche de retombées issues des impenses, a tendance à se généraliser à travers tout le territoire du département de Tivaouane dont le riche sous-sol est très convoité.

    Le périmètre de restauration des Niayes, une zone classée, est la plus menacée par ces spéculateurs souvent venus d’autres contrées.

    Les populations des villages riverains du périmètre de restauration s’adonnent aussi à cette pratique, profitant de l’expansion de leur hameau.

    Au-delà de ce phénomène, l’autre menace qui plane sur certaines forêts du département de Tivaouane, émane de l’urbanisation galopante avec l’expansion du front urbain.

    Selon le capitaine Diédhiou, certaines forêts comme celle de Pire, n’existent plus  que de nom. ‘’Il  ne reste  qu’une petite partie de la forêt (…) jadis  bien luxuriante et diversifiée (où), le front urbain a tellement pris de la place qu’il ne reste plus que des rôniers’’, dit-il.

    Si cette bande de terre située à quelques heures de route de Dakar, subit l’empiètement d’établissements humains, c’est aussi à cause de sa position géographique qui la rend d’autant plus attractive.

    Selon Younouss Diédhiou, le périmètre de restauration des Niayes est la plus grande forêt classée dans le département de Tivaouane, avec 44.244 ha.

    Elle abrite la bande de filaos reboisée pour freiner et fixer l’avancée des dunes de sable afin d’amener les populations à se sédentariser et les producteurs maraîchers à préserver leur activité.

    ‘’Ce périmètre de restauration des Niayes est notre plus grand problème. Les gens viennent de partout pour y faire des spéculations’’, déplore le capitaine Diédhiou.

    Comme son nom l’indique, une forêt classée ne doit être occupée qu’après avoir été déclassée et seul le président de la République peut prendre une telle décision par décret, selon la législation sénégalaise.

    Le département de Tivaouane abrite au total 57.894 ha de forêt. Il s’agit de la forêt classée de Pire, vaste de  2.500 ha, de la forêt de Pout dont la partie qui bascule vers la zone de Mont-Rolland, couvre 3.500 ha.

    S’y ajoutent la forêt de Ndéméne, localisée dans l’arrondissement de Niakhène, et large de 700 ha, ainsi que les 200 ha boisés de Diacksao.

    Le chef du secteur des eaux et forêts de Tivaouane, a salué l’appui des autorités nationales et le professionnalisme des brigades des eaux et forêts, ainsi que des agents techniques qui multiplient les formations pour une bonne gestion de toutes ces forêts.

    MKB/ADI/AB/SBS/ASB/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national: Macky Sall réunit les acteurs politiques et sociaux pour la suite du processus électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / Dialogue national: Macky Sall réunit les acteurs politiques et sociaux pour la suite du processus électoral

    Dakar, 26 fév (APS) – Le président Macky Sall est arrivé au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio qui abrite à partir de ce lundi et pour deux jours le dialogue national censé sortir le Sénégal de l’impasse politique née du report de l’élection présidentielle du 25 février.

    Le but de cette rencontre est de déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril, a expliqué le président de la République lors de son entretien avec 4 médias dont la télévision publique (RTS).

    Le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba a annoncé, samedi, que le chef de l’Etat recevra en prélude du Dialogue national, les 19 candidats à l’élection présidentielle avant de s’entretenir avec ceux qui ont été recalés.

    ‘’Le ministre de l’Intérieur informe que Monsieur le président de la République Macky Sall recevra, en prélude du Dialogue national, le lundi 26 février 2024 au Centre international Abdou Diouf (CICAD) les 19 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel à 11h et les candidats recalés à 12h’’, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance.

    Toutefois, 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont rejeté l’initiative du chef de l’Etat, l’invitant plutôt à exécuter la décision des 7 Sages en organisant une élection présidentielle avant l’expiration de son mandat le 02 avril.

    La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) et la plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection) ont également décidé de boycotter l’appel au dialogue.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février, pour la tenue d’une élection présidentielle.

    Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS), à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meïssa Wade, pour double nationalité.

    Cette annonce a été suivie, deux jours plus tard, du vote d’une loi portant report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle du 25 février.

    Dans une décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé cette loi contraire à la Constitution.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    Le 16 février, à travers un communiqué, le chef de l’Etat s’était notamment engagé à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    OID/SBS/ASB/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national initié par Macky Sall

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, le dialogue national initié par Macky Sall

    Dakar, 26 fev (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS s’intéressent à l’ouverture du dialogue national initié par le président Macky Sall pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril, une rencontre boycottée par 16 des 19 candidats et une bonne partie de la société civile.

    ‘’Dialogue sur fond de division, de quoi va-t-il accoucher en l’absence de 16 des 19 candidats retenus, de la majorité des candidats dits spoliés et d’une bonne partie de la société civile?’’, s’interroge à la Une Vox Populi.

    Les Echos note que ‘’Macky Sall est boycotté par la majorité des acteurs’’. ‘’Parmi les candidats retenus, seuls Idrissa Seck, Mahammad Boun Abdallah Dionne et Amadou Ba sont partant ; le front des candidats à la présidentielle (FC25) refuse catégoriquement de participer ; la majorité des candidats spoliés font la politique de la chaise vide ; la société civile et Aar sunu élection lui tournent le dos’’, résume le journal.

    Selon Libération, ‘’le FC 25 persiste et signe’’ dans son refus de participer au dialogue national.

    ‘’Les pro et les anti-dialogue : Prime à la radicalité’’, dit EnQuête qui écrit : ‘’Le dialogue national qui s’ouvre aujourd’hui va se faire sans l’opposition significative qui regroupe l’écrasante majorité des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Le chef de l’État pourra compter sur le collectif pour la défense de l’inclusivité électorale et la démocratie regroupant des candidats dits +spoliés+ et aussi les candidats Amadou Ba, Mahammad Boun Dionne et Idrissa Seck’’.

    Selon Bës Bi, ‘’Macky Sall invite, FC25 évite’’. ‘’Le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba a annoncé, samedi, que le président de la République recevra, ce lundi, en prélude du dialogue national, les 19 candidats à l’élection présidentielle avant de s’entretenir, avec ceux qui ont été recalés. Cependant, le FC25, qui regroupe les candidats retenus par le Conseil constitutionnel, a d’ores et déjà indiqué qu’il ne participera pas à ces concertations’’, rapporte le journal.

    Pour Le Quotidien ‘’Macky Sall marche sur un fil’’.

    ‘’Si le déroulé du processus électoral a provoqué un gros malaise entre la classe politique et le Conseil constitutionnel, c’est Macky Sall qui s’est retrouvé dans une position inconfortable. Il va devoir trouver la bonne formule en tentant de recoller les morceaux avec un dialogue qui n’emporte pas l’adhésion de tout le monde. Comment créer un consensus fort dans ces conditions? Ou faut-il garder le statu quo? Questions pour un Président’’, écrit le journal.

    L’As note que ‘’Macky Sall joue carte sur table’’ et souligne que ‘’malgré l’absence annoncée des membres du Front des candidats à l’élection présidentielle (FC25), le dialogue initié par le président Macky Sall débute aujourd’hui dans l’après-midi’’.

     »Prévu pour deux jours, trois candidats retenus dans la liste du Conseil constitutionnel y participeront. Il s’agit d’Amadou Ba, d’Idrissa Seck et de Mahammad Boun Abdallah Dionne. Des membres de la société civile tels qu’Alioune Tine et le Forum du Justiciable ont également béni l’appel de l’actuel locataire qui veut jouer carte sur table avant de fixer la nouvelle date de la présidentielle. Il faut souligner également que le porte-parole du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (Mod- dap), Imam Dramé, a fait une sortie pour exprimer son adhésion au dialogue’’, écrit L’As.

     »Focus sur la date » de l’élection présidentielle, titre WalfQuotidien. ‘’Alors qu’il est fortement attendu sur une date pour la tenue de la présidentielle avant son départ, le chef de l’Etat convie la classe politique à un énième dialogue. Une diversion dont les recommandations, quelles qu’elles soient, ne peuvent être au-dessus de la décision du Conseil constitutionnel qui demande une date dans +les meilleurs délais+’’, estime la publication.

    Le Soleil met en exergue ‘’les décisions fortes’’ du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de la CEDEAO sur les crises politiques au Sénégal, au Niger, en Guinée et au Mali. ‘’Dakar conforté, Niamey, Bamako et Conakry soulagés’’, affiche le journal, qui note que ‘’la CEDEAO a annoncé, plusieurs mesures, dont la levée des sanctions contre le Niger, le Burkina et la Guinée, lors du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement samedi 24 février à Abuja’’.

    Les chefs d’Etats  »préconisent » le dialogue au Sénégal et  »félicitent » le président Macky Sall pour ses réalisations en faveur du développement, souligne le journal.

    OID/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Les dirigeants de la Cedeao félicitent Macky Sall pour ses réalisations en faveur du développement

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Les dirigeants de la Cedeao félicitent Macky Sall pour ses réalisations en faveur du développement

    Dakar, 26 fév (APS) – Les dirigeants de la Cedeao, réunis en session extraordinaire, samedi,à Abuja, au Nigeria, ont déclaré avoir pris acte de la confirmation du départ du pouvoir le 2 avril prochain du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, qu’ils ont félicité pour ses  »réalisations remarquables en matière d’infrastructures et de développement ».

    ‘’La Conférence prend acte de la fin du mandat du président Macky Sall le 2 avril 2024 et le félicite pour les réalisations remarquables en matière d’infrastructures et de développement économique qu’il a effectuées en tant que président de la République du Sénégal, ainsi que pour son leadership exemplaire en Afrique et dans le monde’’, rapporte le communiqué de cette rencontre.

    Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest ont en même temps appelé les acteurs politiques sénégalais à privilégier le dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection présidentielle libre, inclusive et transparente.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.

    Vendredi, plus tôt dans la journée, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat et réitéré lors d’une interview accordée à des médias sénégalais jeudi.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    Les accusations de corruptions ont été portées par des députés du groupe parlementaire du PDS (Parti démocratique sénégalais), dont le dossier de candidature de son leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité française et sénégalaise du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Au Sénégal, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale. Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de connexions douteuses.

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    AKS