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  • SENEGAL-LITTERATURE / Des expressions culturelles initiatiques mises en exergue par le livre ‘’From Tenda to Ajamat’’

    SENEGAL-LITTERATURE / Des expressions culturelles initiatiques mises en exergue par le livre ‘’From Tenda to Ajamat’’

    Dakar, 21 fév (APS) – Le nouvel ouvrage ‘’From Tenda to Ajamat’’ du chercheur Abdou Ndukur Kacc Ndao et de l’ethno-photographe Matar Ndour met en valeur des expressions culturelles initiatiques du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

    Publié par la maison d’édition ‘’Circulo Rojo Editorial’’, le livre de 141 pages a été présenté lors d’une cérémonie de dédicace organisée mardi à Dakar.

    Il est le fruit d’une recherche anthropologique de dix ans retraçant l’itinéraire des peuples du sud-est du pays des Bassaris et des Badiaranké, appelés le ‘’Tenda’’.

    L’ouvrage rend compte de la mobilité de l’immatériel en montrant des affinités culturelles entre communautés, que les migrations ont engendrées.

    Il a été illustré par des photographies de Matar Ndour.

    Selon Abdou Ndukur Kacc Nda, chercheur associé au Laboratoire de recherche sur les transformations sociales de l’Institut fondamental d’Afrique noire (LARTES-IFAN), le livre parle aussi d’ »Ajamat », qui est une sorte d’unité culturelle des Diolas du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

     »Compte tenu de la complexité culturelle, le livre parle également des Manjaks, des Sérères, des Peuls, etc. Ce sont plusieurs groupes ethniques qui sont étudiés, mais sous les rapports stricts des initiations et des systèmes initiatiques », a-t-il expliqué.

    M. Ndao soutient que l’idée à la base de l’ouvrage vise à montrer l’anthropologie de la diversité culturelle dans ces trois pays.

     »L’un des défis de cet ouvrage est de savoir comment faire pour ressortir les groupes ethniques très peu connus de leurs concitoyens comme les Badiarankés, par exemple’’, a-t-il poursuivi.

    Pour le chercheur, la spiritualité de ces ethnies a été relevée du début à la fin de l’ouvrage, pour montrer comment l’existence d’un système établi permet d’encadrer le peuple.

     »Une bonne photo, c’est une écriture. Dans ce livre, je n’ai pas fait d’illustration, mais une écriture photographique pour permettre à tout un chacun de pouvoir s’y retrouver », a indiqué l’ethno-photographe, Matar Ndour.

    Il s’agissait aussi d’éviter de verser dans l’extrémisme, mais aussi d’avoir une écriture par rapport au regard, à l’émotion et à l’engagement de ces gens dans l’ouvrage.

     »Il existe beaucoup d’interdits dans ces endroits. On n’autorise pas la prise d’image, mais nous avons fait un travail en amont avec les autorités qui étaient emballées par le projet et nous ont donné des directives par rapport à ce qui devait être fait ou pas’’, a-t-il poursuivi.

    D’après lui, ces interdictions sont faites pour le bien des gens qui ne peuvent pas prendre des images dans certains endroits, comme les bois sacrés, sans être initiés.

    AMN/SBS/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar

    Dakar, 21 fév (APS) – L’opposant Ngagne Demba Touré, arrêté mercredi par la Division des investigations criminelle (DIC) dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt international, a été transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar, à la suite d’une audition, a appris l’APS d’une source policière.

    M. Touré, greffier de formation et leader de la jeunesse de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, a été arrêté à son domicile, à Dakar, par la DIC pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.

    Ce dernier, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, précise que le militant de l’opposition, greffier de formation, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves.

    Il est en même temps accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat.

    Ngagne Demba Touré a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.

    Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias, dans lesquelles on le voit acclamé par ses partisans célébrant son retour.

    La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.

    Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.

    MTN/AKS/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré sera transféré à la prison de Rebeuss après son audition

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré sera transféré à la prison de Rebeuss après son audition

    Dakar, 21 fév (APS) – L’opposant Ngagne Demba Touré, arrêté mercredi par la Division des investigations criminelle (DIC) dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt international, sera transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar, après son audition, a appris l’APS d’une source policière.

    M. Touré, greffier de formation et leader de la jeunesse de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, a été arrêté à son domicile, à Dakar, par la DIC pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.

    Ce dernier, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, précise que le militant de l’opposition, greffier de formation, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves.

    Il est en même temps accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat.

    Ngagne Demba Touré a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.

    Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias, dans lesquelles on le voit acclamé par ses partisans célébrant son retour.

    La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.

    Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.

    MTN/AKS/ESF

  • SENEGAL-UNIVERSITES / Report de la présidentielle : un deuxième décès enregistré à l’UGB

    SENEGAL-UNIVERSITES / Report de la présidentielle : un deuxième décès enregistré à l’UGB

    Saint-Louis, 21 fév (APS) – Le bilan des manifestations consécutives au report de l’élection présidentielle du 25 février s’est alourdi avec le décès des suites de ses blessures d’un deuxième étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a appris l’APS de sources concordantes.

    L’étudiant Prosper Clédor Senghor est décédé à l’hôpital Principal de Dakar, où il avait été blessé lors d’une manifestation d’étudiants de la deuxième université sénégalaise contre le renvoi du scrutin de la présidentielle au Sénégal, ont annoncé plusieurs médias.

    Il était en licence 1 de mathématiques appliquée et sciences sociales (UFR SAT).

    Sa mort a été confirmée par la chargée de communication de l’UGB, Khady Niang. Elle survient après celle d’un autre étudiant qui avait succombé à ses blessures vendredi 9 février, à l’hôpital régional de Saint-Louis.

    Il avait été blessé lors d’échauffourées opposant des étudiants de l’UGB à des forces de l’ordre.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que le président Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le  25 février 2024.

    Jeudi dernier, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AMD/CGD/ASG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré arrêté pour cinq chefs d’accusation

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré arrêté pour cinq chefs d’accusation

    Dakar, 21 fév (APS) – L’opposant Ngagne Demba Touré a été arrêté mercredi par la Division des investigations criminelles pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, a déclaré à l’APS une source policière.

    Le responsable des jeunes de Pastef, le parti politique dissous d’Ousmane Sonko, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.

    Il est également accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat, a-t-il dit, sous le sceau de l’anonymat.

    M. Touré, greffier de formation, a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.

    Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias. On le voyait acclamé par ses partisans célébrant son retour. La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.

    Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.

    MTN/AKS/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les explications d’Aïssata Tall Sall sur la vague de libérations de détenus en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les explications d’Aïssata Tall Sall sur la vague de libérations de détenus en exergue

    Dakar, 21 fév (APS) – Les précisions de la garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois, à la suite de manifestations ou d’activités politiques, sont évoquées par la plupart des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.

    Le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a annoncé, lors d’une conférence de presse donnée la veille, que « plus de 500 détenus avaient obtenu la liberté provisoire, soit 344 détenus déjà libérés et 272 autres qui vont suivre dans les jours à venir », rapporte Le Soleil.

    « Ces libérations massives traduisent […] la volonté de l’État de baisser la tension politique », écrit Sud Quotidien sur la base d’explications fournies par Aïssata Tall Sall.

    Les dossiers des personnes concernées ont été examinés « au cas par cas » par les procureurs avant leur libération, note L’Observateur en relayant les propos de la ministre de la Justice.

    « Il n’y a pas eu de […] libération à la tête du client », a-t-elle dit. Une précision relayée par le journal Le Quotidien, lequel rappelle que ces libérations surviennent dans « un contexte politique tendu ».

    « C’est une Aïssata Tall Sall qui s’est présentée en tant qu’avocate, plutôt que sous les habits d’une ministre de la Justice, pour parler notamment de la vague de libérations de détenus ‘politiques »’, commente WalfQuotidien.

    La garde des Sceaux « s’est défendue [des] critiques faites contre la libération en masse, sans procès, des détenus », souligne le même journal, notant que certains ont raillé la procédure « en parlant de ‘journées portes ouvertes des prisons’ ».

    « C’est toujours l’inconnu »

    « Ces libérations, c’est pour désengorger les prisons et lutter contre les longues détentions », insiste la ministre de la Justice, citée par le quotidien Bès Bi Le Jour, selon lequel, c’est le « suspense », s’agissant de l’élargissement des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.

    Ce sujet n’élude pas totalement les attentes relatives à la nouvelle date de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février et reportée au 15 décembre prochain par l’Assemblée nationale, une décision annulée par le Conseil constitutionnel.

    Le chef de l’État s’est engagé, vendredi, à « faire pleinement appliquer » la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel, qui annule le report de l’élection présidentielle et le décret qu’il a signé, samedi 3 février, pour renoncer à la convocation des électeurs aux urnes.

    La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était « contraire » à la Constitution, a demandé aux autorités concernées, le président de la République notamment, de tenir le scrutin « dans les meilleurs délais ».

    « C’est toujours l’inconnu », en ce qui concerne la nouvelle date, relève Libération, Vox Populi affichant que « 16 candidats se dressent contre ‘le sabotage en cours de l’élection ».

    Le même journal, citant ces candidats, note le « refus du président [de la République] de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente ».

    « Le fichier électoral, qui devait être disponible à quinze jours du scrutin, a été mis à la disposition d’un seul candidat, Bassirou Diomaye Faye, par l’intermédiaire de son mandataire national, Amadou Ba, vingt-quatre heures avant les autres candidats », écrit WalfQuotidien.

    BK/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / A Dakar, 344  détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire (officiel)

    SENEGAL-JUSTICE / A Dakar, 344 détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire (officiel)

    Dakar, 20 fev (APS) – Quelque 344 personnes détenues à Dakar en raison d’actions en lien avec des activités politiques ont bénéficié, ces derniers jours, d’une mesure de liberté provisoire, a annoncé, mardi, la Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

    Lors d’une conférence de presse sur l’actualité judiciaire, Me Aïssata Tall a indiqué que 272 détenus devraient également bénéficier de cette mesure dans les prochains jours.

    Selon elle, ‘’la même chose est en train d’être faite’’ dans les régions.

    Me Aïssata Tall a précisé qu’il s’agit de libération au cas par cas.

    Un nombre important d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié, jeudi, d’une liberté provisoire.

    La ministre de la Justice a rappelé que le chef de l’État, Macky Sall, s’était engagé récemment à mettre en œuvre « un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation ».

    Toutes ces personnes ont bénéficié d’une liberté provisoire sur la base des dispositions du code de procédures, à la suite de dossiers étudiés et instruits au cas par cas, par un juge d’instruction indépendant et autonome, a-t-elle expliqué.

     »Ces libérations sont des libertés provisoires. Que personne ne s’avise à penser que l’aventure s’arrête là. Les juridictions vont continuer à faire leur devoir », a-t-elle martelé.

    Elle a rappelé que ces personnes  »avaient été détenues à l’occasion de manifestations interdites causant des troubles à l’ordre public, avec des délits de droit commun imputés, l’origine de leur détention. »

     »Par conséquent, je ne veux pas dans l’euphorie ambiante que des gens voient qu’ils en ont fini avec la justice », a-t-elle insisté.

    Selon Aissata Tall Sall, il n’a jamais été question pour l’État de procéder à une libération massive. Les dossiers seront étudiés au cas par cas, en fonction de la gravité de l’acte commis ou envisagé, et non selon la tête du client.

    A l’en croire,  »rien de ce qui a été fait jusqu’ici n’est en contradiction avec la loi  pénale. On est juste en train d’apaiser le climat social et politique du pays tout en respectant la loi. »

     »La justice au Sénégal qui est service de la paix et du maintien de l’ordre public pour assurer la sécurité de l’ensemble des citoyens, prendra ainsi toutes les mesures de correction pour apaiser, tout en respectant la loi sans faiblesse coupable et sans cruauté inutile », selon la garde des sceaux.

    MK/FD/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / À Saly, l’incertitude née du report de la présidentielle atténue l’activité touristique

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / À Saly, l’incertitude née du report de la présidentielle atténue l’activité touristique

    Mbour, 20 fév (APS) – Les risques de violence consécutifs au report de l’élection présidentielle sénégalaise ont engendré un net recul de l’activité touristique à Saly (ouest), a appris l’APS des professionnels de ce secteur.

    ‘’On avait commencé à nous sortir des difficultés depuis l’année dernière, mais la situation actuelle du pays nous plonge de nouveau dans la grisaille’’, témoigne Amadou Basse, le président de l’Association des bars, cafés et restaurants touristiques du Sénégal.

    Momar Diaw, le président d’un village artisanal à Saly, partage son inquiétude. ‘’Des clients de l’étranger ont peur de venir au Sénégal. Ils nous appellent pour s’informer de la situation du pays.’’

    À Saly, le tourisme est dans la grisaille, selon Amadou Basse, un professionnel du tourisme.

    La ‘’médiatisation à outrance’’ de la situation politique sénégalaise est à l’origine de la rareté des étrangers à Saly, l’une des principales zones touristiques, selon M. Diaw.

    ‘’Le tourisme est très sensible. Avec Internet et les médias, il suffit juste qu’il y ait un petit problème, que les gens en font un traitement à outrance, pour que ça impacte le secteur’’, commente-t-il.

    La haute saison touristique bat habituellement son plein à cette période de l’année, rappellent les acteurs interrogés, s’empressant de faire observer que ce n’est pas le cas maintenant.

    Amadou Basse, trouvé dans un restaurant huppé de Saly, déplore la faible affluence des visiteurs en cette période. ‘’Le restaurant que vous voyez derrière moi est souvent fréquenté par de nombreux clients. Aujourd’hui, il n’y a que deux tables qui sont occupées’’, fait-il remarquer.

    Momar Diaw, président d’un village artisanal à Saly

    ‘’À ce stade de la saison touristique, la station balnéaire de Saly grouillait de monde. Maintenant, vous ne voyez presque personne’’, signale M. Basse.

    Des touristes attendus dans cette ville très touristique ont annulé ou reporté leur voyage, selon Moussa Gadji, dirigeant d’une association d’artisans. ‘’Nous avons des amis qui devaient venir, mais ils ont annulé leur réservation parce qu’ils ont eu peur de venir à cause de ce que les médias disent de la situation politique sénégalaise’’, dit M. Gadji.

    Des travailleurs s’exprimant souvent sous le sceau de l’anonymat affirment avoir observé une faible affluence des touristes à Saly et l’annulation de réservations faites auprès de nombreux gérants d’hôtels.

    Moussa Gadji, dirigeant d’une association d’artisans, s’inquiète de la situation du tourisme à Saly.

    ‘’L’hôtellerie souffre de la situation politique du pays’’, résume un professionnel du tourisme rencontré à la réception d’un grand hôtel, ajoutant : ‘’Nous avons ouvert un dossier d’annulation des réservations de clients à l’étranger. Des séminaires ont été reportés.’’

    ‘’Là où il y avait une centaine de visiteurs en cette période de haute saison, on n’en trouve qu’une trentaine’’, témoigne Momar Diaw, faisant état de gains journaliers en chute de 100.000 à 25.000, voire 20.000 francs CFA.

    DOB/ASB/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle: le Conseil constitutionnel publie une liste de 19 candidats après le retrait de Rose Wardini

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle: le Conseil constitutionnel publie une liste de 19 candidats après le retrait de Rose Wardini

    Dakar, 20 fev (APS) – Le Conseil constitutionnel a rendu publique, mardi, une nouvelle liste de 19 candidats à l’élection présidentielle après le retrait de Rose Wardini.

    ‘’Il est donné acte à Rose Wardini du retrait de sa candidature’’, déclare le Conseil dans sa décision dont l’APS a eu connaissance.

    Avec le retrait de Mme Wardini, la liste des candidats à la présidentielle dont la nouvelle date n’a pas été fixée s’établit désormais comme suit :

    1) Boubacar CAMARA
    2) Cheikh Tidiane DIEYE
    3) Dethie FALL
    4) Daouda NDIAYE
    5) Habib SY
    6) Khalifa Ababacar SALL
    7) Anta Babacar NGOM
    8) Amadou BA
    9) Idrissa SECK
    10) Aliou Mamadou DIA
    11) Serigne MBOUP
    12) Papa Djibril FALL
    13) Mamadou Lamine DIALLO
    14) Mahammed Boun Abdallah DIONNE
    15) El Hadji Malick GAKOU
    16) Aly Ngouille NDIAYE
    17) El Hadji Mamadou DIAO
    18) Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
    19) Thierno Alassane SALL

    La présidente du mouvement Sénégal Nouveau, Rose Wardini, placée sous contrôle judiciaire à la suite de la découverte supposée de sa double-nationalité sénégalaise et française, a annoncé, lundi à Dakar, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle.

    ”Après avoir longuement réfléchi sur la situation politique actuelle du pays et soucieuse comme l’ensemble des citoyennes et concitoyens de la nécessité de faire des efforts utiles à la préservation de la paix sociale, consciente des valeurs dont je suis porteuse et auxquelles je suis profondément attachées et qui fondent mes actions de tous les jours (….) vu  mon attachement aux valeurs républicaines (…) j’ai décidé, en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle”, a-t-elle déclaré en conférence de presse.

    ‘’Le jour finira par se lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur” seront mises à la disposition du juge, a t-elle ajouté.

    Après avoir passé avec brio l’étape du parrainage et du contrôle de régularité de sa candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, le docteur Wardini a été rattrapée par des accusations de parjure au sujet de sa déclaration sur l’honneur versée à son dossier de candidature.

    Elle est notamment accusée de ne s’être prévalue que de la nationalité sénégalaise alors qu’elle disposerait par alliance du statut de citoyenne française.

    Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale.

    L’affaire concernant l’une des deux femmes candidates à l’élection présidentielle a été agitée après que le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la candidature du leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), Karim Wade en raison de sa double-nationalité sénégalaise et française.

    Rose Wardini a été placée sous contrôle judiciaire le 6 février après avoir été inculpée pour ‘’escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sous une fausse qualité, inscription tendant à dissimuler une incapacité, souscription à une déclaration inexistante sur son inégalité et sur sa présence sur une liste’’.

    Elle avait été, cinq jours plus tôt, placée en garde à vue et entendue par des enquêteurs de la division des investigations criminelle avant d’être présentée à un juge.

    Selon l’Article 34 de la Constitution, ‘’en cas d’empêchement définitif ou de retrait d’un des candidats entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour, l’élection est poursuivie avec les autres candidats en lice. Le Conseil constitutionnel modifie en conséquence la liste des candidats. La date du scrutin est maintenue’’.

    Estimant que la paix et la stabilité du pays sont au-dessus de toute ambition, Rose Wardini, gynécologue de formation et très active dans les œuvres sociales, dit avoir renoncé à ses ambitions, espérant que cela facilitera la poursuite du processus électoral et la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril 2024, fin du mandat du président Macky Sall

    OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-AVIATION / Le nombre de passagers enregistrés à l’AIBD en hausse de 12 % en 2023

    SENEGAL-ECONOMIE-AVIATION / Le nombre de passagers enregistrés à l’AIBD en hausse de 12 % en 2023

    Dakar, 20 fév (APS) – Les activités de transport aérien ont augmenté en 2023 à l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Diass (ouest), qui a enregistré 2.942.595 passagers, contre 2.629.347 en 2022, soit une hausse de 12 %, a-t-on appris de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    ‘’Les activités de transport aérien à l’aéroport de Diass continuent de croître […] En 2023, on observe une hausse du trafic passagers de 12 % par rapport à l’année précédente, avec 2.942.595 passagers, contre 2.629.347 en 2022’’, observe la direction chargée de la régulation du transport aérien à l’ANACIM.

    Le nombre de passagers enregistrés à l’AIBD en 2023 dépasse de 18 % celui de 2019, la dernière année avant la pandémie de Covid-19, qui a fortement ralenti le transport aérien mondial, signale la même source.

    Cinquante-quatre pour cent du trafic passagers sont assurés par les transporteurs aériens africains. Les compagnies non africaines, elles, ont concentré 75 % du trafic fret.

    Comme en 2022, la Royal Air Maroc a été la plus performante des compagnies africaines, avec 14 % du trafic passagers et 17 % du trafic fret, selon l’ANACIM.

    Des hausses significatives de l’effectif des passagers

    La compagnie Ethiopian Airlines, elle, a augmenté de 48,24 % son nombre de passagers transportés à l’AIBD en 2023. De 6 % en 2022, sa part de marché du trafic est passée à 8 %. Pour le fret, elle enregistre une croissance de 25,27 % et accroît de 18 à 22 % sa part sur le marché africain de l’AIBD.

    Asky Airlines, avec une croissance de 14,76 % du nombre de passagers qu’elle transporte, conserve en 2023 sa part de trafic de 8 % de l’année précédente. Air Côte d’Ivoire aussi a conservé sa part de marché, qui est de 6 %.

    Avec 5 %, Mauritania Airlines perd un point de part de marché. Le nombre de passagers qu’elle a transportés a baissé de 7,31 %. Air Algérie, avec 4 %, Kenya Airways 3 %, Tunis Air 2 % et Air Burkina 2 % ont augmenté leur part du marché africain par rapport à 2022 en raison des hausses significatives de l’effectif de leurs passagers.

    Air France demeure la compagnie étrangère non africaine la plus compétitive, avec 9 % des parts de marché du trafic passagers. Elle concentre 21 % du fret à l’AIBD. SN Brussels en est à 6 % en termes de trafic passagers et à 8 % pour le fret, contre 5,13 % et 12,40 % en 2022.

    Selon l’ANACIM, Iberia et Turkish Airlines ont une part équivalente de 5 %, en ce qui concerne le nombre de passagers transportés.

    Récupération des mouvements préalables à la pandémie de Covid-19

    D’autres compagnies affichent une croissance de 55 % en 2023 en boostant la croissance générale du trafic. Neos SPA, Transavia, Tui Airlines, Smartwings et Flynas font partie de ce lot.

    La quantité de fret enregistrée à l’aéroport international Blaise-Diagne en 2023 est de 38.624 tonnes, contre 34.512 tonnes en 2022, soit une hausse de 12 %, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie.

    Le nombre de mouvements d’avions suit la même tendance, avec 28.481 vols en 2023, contre 26.734 mouvements en 2022, soit une hausse de 7 %.

    Cette performance porte à 100 % le taux de récupération des mouvements préalables à la pandémie de Covid-19.

    Les compagnies sénégalaises continuent de préserver une place importante de l’activité de l’AIBD, avec des parts de trafic importantes. Il s’agit d’Air Sénégal, de Transair et d’Arc-en-ciel. Elles concentrent 26 % du trafic passagers, dont 24 % pour Air Sénégal, qui assure la totalité du trafic fret des compagnies nationales.

    Air Sénégal concentre 13 % du trafic fret de l’aéroport Blaise-Diagne.

    ESF/ASG