Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-POLITIQUE / Un grand nombre de personnes à la marche de ‘’Aar Sunu election’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Un grand nombre de personnes à la marche de ‘’Aar Sunu election’’

    Dakar, 17 fév (APS) – Des milliers de personnes ont manifesté samedi sur les Deux voies de Liberté VI, un quartier de Dakar, à l’appel de la plateforme ‘’Aar Sunu election’’ (protéger notre élection), pour réclamer, entre autres, le respect du calendrier électoral, a constaté l’APS.

    Les manifestants, partis du Rond-point Sipres, sur la voie de dégagement nord (VDN), ont arpenté par la suite les Deux voies de Liberté VI, avant de se disperser arrivés au sens giratoire de ce quartier. La marche qui s’est déroulée sans grande difficulté a été encadrée par la gendarmerie et la police.

    Sur tout l’itinéraire, les participants, arborant des écharpes aux couleurs nationales, ou agitants des drapeaux ont, sur fond de chansons diffusées par une sonorisation hissée sur un pick-up, scandé des slogans appelant au respect du calendrier électoral et à la libération de ceux qu’ils considèrent comme des détenus politiques.

    Dans une déclaration remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs, Aar Sunu election, une plateforme regroupant des organisations se réclamant de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne afin de pousser au respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.

    Elle a, dans le même temps, invité ‘’les organisations et personnalités indépendantes à accompagner les citoyens qui ont fini de démontrer à la face du monde leur attachement fondamental au respect de la constitution’’.

    Le regroupement d’acteurs se réclamant de société civile n’a pas manqué de saluer la décision rendue jeudi par le Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle et de recommander sa tenue dans les meilleurs délais.

    Cette haute juridiction a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise. Elle a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    Cette décision témoigne de la ‘’séparation effective’’ des pouvoirs au Sénégal et est la preuve de la solidité de ‘’ses institutions’’, ont estimé les membres de Aar Sunu election.

    Le président de la République, Macky Sall, s’est engagé ‘’à faire pleinement exécuter’’ la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle, a annoncé vendredi le ministre, porte-parole de la présidence, Yoro Dia.

    Dans un communiqué de ce dernier, le chef de l’État a promis, en même temps, de mener, ‘’sans tarder’’ et ‘’dans les meilleurs délais’’, les ‘’consultations nécessaires’’ pour l’organisation de l’élection présidentielle.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un certain nombre d’activistes et de militants placés en détention depuis plusieurs mois pour plusieurs chefs d’accusation ont commencé à être élargi de prison à la faveur d’une mesure de liberté provisoire initiée par le ministère public, selon un de leurs avocats, M. Moussa Sarr.

    MYK/BB/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-INDUSTRIE / Des organisations ouest-africaines d’éleveurs peaufinent une stratégie de protection de la filière laitière

    SENEGAL-AFRIQUE-INDUSTRIE / Des organisations ouest-africaines d’éleveurs peaufinent une stratégie de protection de la filière laitière

    Thiès, 17 fév (APS) – Des organisations ouest-africaines d’éleveurs se sont réunies vendredi à Thiès, pour peaufiner une stratégie de plaidoyer, pour la protection de la filière lait local, confrontée à la concurrence jugée “déloyale“ des poudres de lait importées.

    Le lait produit par les éleveurs ouest-africains est concurrencé par des poudres de lait dégraissées, puis  ré-engraissées, qui sont importées et à moindre coût.

    Les organisations pastorales entendent  rencontrer les pouvoirs publics et les institutions communautaires, pour influencer le processus de relèvement du Tarif extérieur commun entamé par la  CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest  afin de rendre leur produit plus compétitif.

    Des acteurs de la filière du lait local ont organisé cet atelier, dans la foulée de la première conférence annuelle de la Plateforme d’appui à la promotion de la filière lait local, qui a récemment regroupé pendant trois jours à Thiès, plusieurs représentants d’organisations et de gouvernements africains.

    Lors de cette rencontre au Centre forestier de recyclage de Thiès, les organisations pastorales ont mis sur pied un cadre chargé de mener le plaidoyer.

    “Nous allons, à partir d’ici, mettre en place une stratégie qui nous permettra, d’ici la fin de l’année, de mener beaucoup de campagnes de sensibilisation et plaidoyer auprès des décideurs et des consommateurs“, a dit Aliou Samba Bâ, qui représentait un réseau d’organisations d’éleveurs sénégalaises.

    Pour Hindatou Amadou, responsable plaidoyer et genre de l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savane (APESS), une organisation de droit burkinabé, le tarif extérieur commun (TEC) appliqué par la CEDEAO, “ne protège pas la filière lait local“. Il est de l’ordre de 5%, a-t-elle relevé.

    L’assistant technique à la Cedeao, Bio Goura Soulé avait en marge de l’ouverture de la conférence annuelle de la Plateforme d’appui à la promotion de la filière lait local, indiqué que l’organisation régionale ouest-africaine réfléchissait à un relèvement du TEC.

    Les éleveurs ouest-africains jugent “déloyale“ la concurrence des poudres de lait délestées de leur beurre et fromage et réengraissées avec des matières végétales, notamment  de l’huile de palme. Ce qui le rend “50% moins cher que le lait local“, et fait qu’il est vendu “dans le plus petit hameau ouest-africain“, déplore Hindatou Amadou.

    Une situation défavorable aux producteurs de lait ouest-africains, qui peinent à être subventionnés, et qui ont du mal à accéder à la matière première, faute d’une organisation pouvant faire parvenir le produit au consommateur, a relevé Aliou samba Bâ. Cela, malgré l’existence de “bassins laitiers“ dans les pays de l’espace CEDEAO.

    Même si elle précise qu’il n’y a “pas encore de preuve“ que ces poudres sont déconseillées pour la santé, la responsable relève qu’une étude de la composition de ces laits réengraissés a montré qu’ils contiennent “beaucoup plus de matière grasse que le lait d’origine animale“.

    ADI/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Macky Sall promet de ‘’faire pleinement exécuter’’ la décision du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Macky Sall promet de ‘’faire pleinement exécuter’’ la décision du Conseil constitutionnel

    Dakar, 16 fév (APS) – Le président de la République, Macky Sall, s’est engagé, vendredi, ‘’à faire pleinement exécuter’’ la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle, a-t-on appris du ministre, porte-parole de la présidence, Yoro Dia.

    Dans un communiqué de ce dernier, le chef de l’État a promis en même temps de mener, ‘’sans tarder’’ et ‘’dans les meilleurs délais’’, les ‘’consultations nécessaires’’ pour l’organisation de l’élection présidentielle.

    Le Conseil constitutionnel, après avoir reçu des recours introduits à son greffe par des députés et des candidats à l’élection présidentielle opposés au report du scrutin, a invité les autorités à organiser dans les meilleurs délais le scrutin initialement prévu le 25 février prochain.

    Dans une décision rendue jeudi, cette haute juridiction a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Elle a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    Le mandat en cours du chef de l’État prend officiellement fin le 2 avril prochain.

    ‘’Le président de la République a pris acte de cette décision qui s’inscrit dans le cadre des mécanismes juridictionnels normaux de la démocratie et de l’État de droit tels que consacrés par la Constitution sénégalaise’’, lit-on dans un communiqué du ministre, porte-parole de la présidence de la République.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants placés en détention depuis plusieurs mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AKS/OID/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / L’étudiant Alpha Yéro Tounkara inhumé au cimetière de Dindéfélo

    SENEGAL-SOCIETE / L’étudiant Alpha Yéro Tounkara inhumé au cimetière de Dindéfélo

    Kédougou, 16 fev (APS) – L’étudiant Alpha Yéro Tounkara, décédé à Saint-Louis après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle a été inhumé ce vendredi aux environs de 11 heures au cimetière musulman de Dindéfélo, dans la région de Kédougou (Sud-est).

    Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule immense composée de proches, d’étudiants plongés dans une grande émotion depuis la grande mosquée jusqu’au lieu de l’inhumation. 

    Kadidiatou Camara, étudiante de première année à l’université Gaston Berger de Saint Louis a rendu hommage à un homme  »bien » qui respectait  »tout le monde ».

     »Alpha Yéro Tounkara était quelqu’un de bien. Il respectait tout le monde. Moi, quand je suis parti au mois de novembre à Saint-Louis à l’université, c’est lui qui m’a accueilli et il m’intégré rapidement dans l’amicale des étudiants », a t-elle témoigné.

    Selon Abdoulaye Djibrilou Sylla, son oncle, Alpha Yéro Tounkara était un garçon  »très discipliné et studieux ».

     »Il était très correct et serviable. C’est une grande perte pour toute la famille et Dindéfélo », a-t-il dit.

    Hassana Camara, ancien président de l’Amicale des étudiants ressortissants de Dindéfélo, a remercié tous les étudiants de l’UGB qui ont effectué le déplacement pour assister à l’enterrement.

     »C’est un grand acte qu’ils ont posé pour venir accompagner le camarade jusqu’à à sa dernière demeure à Dindéfélo », a-t-il salué.

    Il a demandé une enquête sur les circonstances de la mort de l’étudiant.  »Que la lumière soit faite et que les responsables soient traduits à la justice. C’est très déplorable ce qui se passe dans ce pays », a-t-il dit.

    La famille a reçu les résultats de l’autopsie et le certificat de genre de mort.

    PID/OID/AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Saraya : plus de 2000 hectares du tapis herbacé brûlés par des feux de brousse en 15 jours (eaux et forêts)   

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Saraya : plus de 2000 hectares du tapis herbacé brûlés par des feux de brousse en 15 jours (eaux et forêts)   

    Saraya (Kédougou) 16 fév (APS) –  Le département de Saraya, dans la région de Kédougou (est) a enregistré du 1er au 15 février,  48 cas de feux de brousse qui ont ravagé 2249 hectares du tapis herbacé, a-t-on appris, du capitaine Papa Gora Dieng,  chef du secteur départemental des eaux forêts.

     »Le service a enregistré 1619 hectares brûlés par 32 feux de brousse dans l’arrondissement de Bembou, 57O hectares consumés par 12 feux de brousse dans l’arrondissement de Sabodala et  60 hectares brûlés dans la commune de Saraya » a dit jeudi à l’APS M. Dieng.

     »Les impacts écologiques qui ont causé la perte de certaines espèces végétales et animales du département de Saraya ont été relevés par le service des eaux et forêts », a-t-il ajouté, indiquant que  »cette dégradation de la biotope a causé une baisse drastique de la productivité du sol, une compromission de la Régénération naturellement assistée (RNA) et l’amplification de l’érosion ».

    Ces feux de brousse ont eu des impacts socio-économiques à travers les pertes de récoltes dont la conséquence reste toujours la famine économique, a-t-il encore souligné.

     »Une partie de la population du milieu rural perd chaque année ses récoltes, ses bêtes et fourrage à cause de ces feux de brousse. Cette situation  les conduit chaque année à la transhumance et à une malnutrition provenant souvent d’une carence en protéine animale » a-t-il déploré.

    Concernant la sensibilisation contre les feux de brousse, il a indiqué, que  le secteur des eaux et forêts de Saraya  a eu à organiser dans ce sens  30 causeries et 5 émissions radiophoniques dans le département Saraya.

     »Une panoplie d’activités a été entreprise par le service départemental des eaux forêts dans le cadre de la lutte préventive contre les feux de brousse pour la campagne 2023 2024 », a-t-il renseigné,  signalant la mise place de 30 comités de lutte contre les feux de brousse et l’ouverture de 25 kms de pares-feux dans la zone.

    Le capitaine Papa Gora Dieng a invité les autorités territoriales à prendre en charge de manière concrète, le volet environnement,  une compétence transférée.

    Il a également appelé les sociétés minières qui opèrent dans la zone, à appuyer, les collectivités et les communautés dans l’achat de matériel de lutte contre les feux de brousse.

    PID/AB/ADL

     

     

  • SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Washington dit espérer que les électeurs sénégalais vont ‘’se rendre aux urnes très bientôt’’

    SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Washington dit espérer que les électeurs sénégalais vont ‘’se rendre aux urnes très bientôt’’

    Dakar, 16 fév (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique ont salué, vendredi, la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal d’annuler le report de l’élection présidentielle, en faisant en même temps part de leur souhait de voir les électeurs sénégalais ‘’se rendre très bientôt aux urnes’’.

    ‘’Nous nous réjouissons de la décision du Conseil constitutionnel de remettre le Sénégal sur la voie d’une élection présidentielle dans les délais’’, indique le Bureau des affaires africaines du Département d’Etat américain.

    Dans un message publié sur le réseau social X, la diplomatie américaine dit espérer que les citoyens sénégalais auront l’occasion de se rendre aux urnes très bientôt.

    Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

    La Haute juridiction a également  invité les autorités compétentes à organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la Nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    AKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La Cedeao appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La Cedeao appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel

    Dakar, 16 fev (APS) – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a exhorté vendredi les parties prenantes à la crise politique au Sénégal à respecter la décision du Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle.

     »La commission de la Cedeao exhorte toutes les parties prenantes à respecter la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal relative au report de l’élection présidentielle », indique l’organisation communautaire dans un communiqué rendu public jeudi.

    La veille au soir, le Conseil constitutionnel du Sénégal, a notamment jugé  »contraire à la Constitution » la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février.

     »La Commission de la Cedeao prend acte de la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal le 15 février 2024 relative au report de l’élection présidentielle au Sénégal et demande aux autorités compétentes de fixer la date pour la tenue de l’élection présidentielle conformément à cette décision’’, a-t-on appris par la même source.

    Déclarant suivre l’évolution de la situation, le Cedeao invite toutes les parties prenantes au respect de l’Etat de droit afin de garantir la tenue d’une élection libre, inclusive et transparente.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à “un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    FD/OID/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement prend plusieurs mesures pour le secteur privé

    SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement prend plusieurs mesures pour le secteur privé

    Dakar, 16 fév (APS) – Le gouvernement a pris plusieurs mesures économiques, jeudi, à Dakar, dont l’une consistera à s’entretenir avec le secteur privé de ses préoccupations, une fois par semestre.

    Les mesures ont été prises lors d’une réunion de certains membres du gouvernement avec les organisations patronales.

    Le Premier ministre s’est engagé à s’entretenir avec le patronat de ses ‘’préoccupations et contraintes’’, une fois par semestre, pour ‘’consolider’’ son partenariat avec les employeurs du secteur privé.

    Le ministre de l’Économie, Doudou Ka, s’est chargé de prendre les ‘’dispositions appropriées […] pour accélérer le processus d’adoption du code des investissements’’.

    Il le fera avec la collaboration du secrétariat général du gouvernement, Seydou Guèye, et du directeur général de l’Agence de la promotion des investissements et des grands travaux de l’État.

    M. Ka est également chargé de prendre les ‘’dispositions nécessaires pour la mise en œuvre de la stratégie d’import- substitution’’.

    Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, va étudier, avec les autres ministres concernés et le secteur privé, ‘’les voies et moyens d’élargir le contenu local’’ à plusieurs secteurs d’activité, dont l’énergie, les infrastructures et le numérique.

    Il s’agira d’impliquer la main-d’œuvre et les entreprises privées locales dans les projets mis en œuvre par l’État et ses partenaires étrangers, dans ces secteurs d’activité.

    Le ministre des Finances et du Budget va aussi prendre ‘’les mesures diligentes’’ pour rendre opérationnel le système unique de télépaiement et la procédure administrative de télédéclaration.

    Il lui revient également de s’atteler au paiement, ‘’dans les meilleurs délais’’, de la dette intérieure des entreprises.

    Le ministre de l’Économie et ses collègues chargés du Commerce et de l’Industrie se chargeront de renforcer la concertation entre l’Administration publique et le secteur privé, pour ‘’finaliser la réforme du code du travail, développer l’entrepreneuriat et densifier le financement des PME et des PMI’’.

    Le ministre du Travail va ‘’animer de façon régulière un cadre de concertation avec le secteur privé’’, avec la collaboration du Haut Conseil du dialogue social (HCDS).

    Un Conseil interministériel va se tenir en prélude du prochain conseil présidentiel de l’investissement.

    La réunion du gouvernement avec les organisations patronales fait partie d’une série de concertations du Premier ministres avec plusieurs partenaires de l’État.

    La présidente du HCDS, Innocence Ntap, le président du Conseil national du patronat, Baïdy Agne, et celui de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, Adama Lam, y ont pris part.

    Le Club des investisseurs sénégalais, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar et d’autres organisations du secteur privé étaient représentés.

    ESF/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’annulation du report de l’élection présidentielle

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’annulation du report de l’élection présidentielle

    Dakar, 16 fev (APS) –  »’Véritable coup de théâtre’’,  »tsunami »,  »rebondissement spectaculaire’’,  »une nouvelle page de l’histoire politique du Sénégal » : la décision du Conseil constitutionnel annulant la loi reportant l’élection présidentielle et le décret abrogeant la convocation du collège électoral est largement commentée par les quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Le dernier rempart a dicté sa loi suprême. Une bombe désamorcée’’, selon Le Témoin qui parle d’un ‘’véritable coup de théâtre’’.

    ‘’Le Conseil Constitutionnel a annulé le décret portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Le Conseil Constitutionnel désavoue ainsi Macky et l’Assemblée nationale, tout en exigeant la tenue de la présidentielle dans les meilleurs délais. Les Sages se sont abstenus de donner une date précise pour la date du scrutin’’, souligne la publication.

    Pour Bës Bi, ‘’le Conseil constitutionnel a pris le contre-pied du président de la République en annulant son décret abrogeant celui convoquant le corps électoral. Mais aussi la loi portant report de l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024’’.

    Selon le journal, ‘’il reste à savoir la suite que le chef de l’Etat donnera à cette décision historique et qui a semblé baissé la tension’’.

    L’Observateur estime que ‘’la lumière vient d’être apportée à l’obscurité qui entourait la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée le 25 de ce mois’’.

    ‘’Au-delà, la décision du Conseil Constitutionnel marque un cinglant désaveu à l’égard de l’Assemblée nationale ainsi que du chef de l’État. Dans son arrêt rendu hier jeudi, le Conseil constitutionnel a rétorqué la loi entérinant le report du scrutin. Il a rejeté les deux textes reportant l’élection présidentielle au 15 décembre 2024’’, écrit L’Obs qui affiche à la Une ‘’Droit dans les ténèbres’’.

    Le quotidien EnQuête note que ‘’dans sa décision n°1/C/2024, le Conseil constitutionnel fixe le terme du mandat de Macky Sall au 2 avril et enjoint aux autorités compétentes l’organisation d’élections +dans les meilleurs délais+’’. ‘’Un rebondissement spectaculaire’’, commente le journal.

    C’est ‘’une nouvelle page de l’histoire politique du Sénégal’’ qui ‘’s’est ouverte hier avec l’annulation par le Conseil constitutionnel du report de l’élection présidentielle’’, souligne L’As, qui relève que ‘’les Sages remettent ainsi le processus électoral sur les rails en demandant aux autorités d’organiser le scrutin dans les meilleurs délais’’.

    ‘’Les 7 Sages cassent tout’’, dit Sud Quotidien qui écrit : ‘’tsunami dans la décision du chef de l’Etat de reporter l’élection présidentielle du 25 février 2024, un scrutin dans lequel il n’est même pas candidat et dont il avait arrêté le processus à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, le 03 février dernier. Pour cause, le Conseil Constitutionnel a annulé la décision du président Macky Sall reportant l’élection présidentielle du 25 février prochain’’.

    Le Quotidien estime pour sa part que Karim Wade est le ‘’grand perdant’’ de cette ‘’nouvelle situation’’.

     »Karim Wade, candidat recalé à la présidentielle de 2024, reste le grand perdant de la nouvelle situation relative à la tenue de ce scrutin. Sous son initiative, le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement avait obtenu le report de la Présidentielle au 15 décembre 2024, avant que le Conseil constitutionnel n’annule cette décision hier’’, écrit le journal.

    La publication note aussi que cette décision du Conseil constitutionnel intervient dans un contexte de  »décrispation politique » avec la première vague de libération de détenus dits politiques.

     »Vent de liberté’’, affiche à la Une Libération qui écrit : ‘’certains parmi ces détenus étaient sous le coup de deux mandats de dépôt depuis plusieurs mois. Une deuxième vague de libération est attendue ce vendredi’’.

    OID/AKS

     

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / La CNES appelle à autoriser et à encadrer les manifestations et rassemblements

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / La CNES appelle à autoriser et à encadrer les manifestations et rassemblements

    Dakar, 15 fév (APS) – L’autorisation et l’encadrement des manifestations par les pouvoirs publics peuvent aider à atténuer la destruction des biens par des manifestants, espère le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam.

    « Le président de la République a parlé de la nécessité de pacifier l’espace public. Cela fait naturellement partie du dialogue en cours de préparation. C’est pourquoi nous estimons, sans toutefois disposer des données relatives à la sécurité et à la sûreté de notre pays, qu’il est nécessaire de faire en sorte que les manifestations des citoyens puissent être autorisées et encadrées », a dit M. Lam.

    Le président de la CNES a fait ce plaidoyer lors d’une réunion du gouvernement avec les organisations patronales.

    « Nous disons cela parce que nous estimons que c’est une forme de catharsis nécessaire en période de crise, pour permettre aux gens de dire ce qu’ils pensent réellement », a ajouté Adama Lam en parlant de l’autorisation et de l’encadrement des manifestations.

    « Nous ne connaissons pas les contraintes auxquelles vous êtes confrontés pour interdire les manifestations, mais nous estimons que la destruction des biens peut être atténuée si […] on permet aux gens de parler de manière responsable des griefs qu’ils ont », a insisté M. Lam.

    Il a déploré la restriction de l’accès à Internet par le gouvernement.

    Cette restriction « ne concerne pas seulement les opérateurs de téléphonie. Internet est devenu un outil de travail international […] Une partie de notre jeunesse vit des activités s’exerçant avec Internet. Il est nécessaire d’étudier avec les responsables concernés la possibilité d’atténuer ces coupures d’Internet », a souligné le président de la CNES en présence du Premier ministre, Amadou Ba, des ministres des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, et du Travail, Samba Sy.

    « Si des efforts importants ont été faits, nous pouvons aussi souligner qu’il y a des manquements qu’il faudrait corriger. Nous du secteur privé national ne sommes pas bien présents dans notre économie », a relevé Adama Lam.

    « Des entreprises étrangères viennent de plus en plus grappiller dans des secteurs d’activité de notre pays », a-t-il dit, estimant par ailleurs que « la politique a pris une ascendance réelle sur l’économie », au Sénégal.

    M. Lam pense qu’ »il est temps que nous essayions d’inverser cette tendance ».

    « Notre image a été [écornée] par ces évènements-là. Les gens n’ont plus la même confiance qu’ils avaient dans notre pays […] Il y a eu un ralentissement très important de l’activité économique », a fait observer le président de la CNES en parlant de la crise engendrée par le report de l’élection présidentielle.

    Il a fait allusion aussi à la mort de trois personnes dans des manifestations organisées en guise de protestation contre ce report que le Conseil constitutionnel a jugé « contraire à la Constitution », ce jeudi.

    « Cette situation est intenable »

    « Cela impacte les devises et les commandes que nous faisons auprès d’entreprises à l’étranger, lesquelles exigent maintenant que nous payions intégralement », a poursuivi Adama Lam en parlant de la crise politique.

    M. Lam pense que « cette situation est intenable ». « C’est dangereux pour le secteur privé et les affaires […] Il faut que nous trouvions les moyens de nous sortir de cette crise. »

    Le Premier ministre a appelé les Sénégalais à « s’unir » pour sortir le pays de cette crise. « Dans cette conjoncture délicate, a-t-il dit, il est de notre devoir de nous unir […] et de ‘forger’ ensemble un chemin vers la prospérité et la stabilité. »

    « Nous sommes conscients des défis économiques auxquels notre pays est confronté. Cependant, je tiens à souligner les efforts considérables faits par l’État dans l’amélioration du climat des affaires, la revalorisation des salaires, la lutte contre la cherté de la vie, la protection des biens et équipements collectifs… », a souligné Amadou Ba.

    « La prospérité véritable ne peut être atteinte que par un partenariat dynamique entre le secteur public et le secteur privé », a-t-il soutenu en présence des représentants du Conseil national du patronal, Baïdy Agne, du Club des investisseurs sénégalais, Baïdy Dieng.

    D’autres organisations patronales étaient également représentées.

    ESF/BK