Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-POLITIQUE / La loi portant report de l’élection présidentielle en décembre est contraire à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / La loi portant report de l’élection présidentielle en décembre est contraire à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel

    Dakar, 15 fév (APS) – Le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle sénégalaise.

    Il a annulé en même temps le décret avec lequel Macky Sall a renoncé à la convocation des électeurs aux urnes pour l’élection d’un nouveau président de la République, le  25 février.

    « La loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée […] par l’Assemblée nationale en sa séance du 5 février 2024, est contraire à la Constitution », écrivent les membres de cette haute juridiction dans une décision rendue ce jeudi.

    « Le décret […] du 3 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est annulé », ajoutent-ils.

    Les membres du Conseil constitutionnel avaient reçu trois requêtes visant à maintenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue.

    L’une des requêtes a été déposée par 40 députés, dont Mouhamed Ayib Salim Daffé et Samba Dang.

    Une autre requête émanait de 17 autres députés, dont Babacar Mbaye.

    Une troisième requête a été déposée au Conseil constitutionnel par El Hadji Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Mamadou Diao, Thierno Alassane Sall et Daouda Ndiaye, tous des candidats à l’élection présidentielle.

    Les dossiers de candidature de ces sept personnalités ont été jugés recevables par le Conseil constitutionnel, comme ceux de 13 autres candidats, avant l’annulation, par Macky Sall, du décret avec lequel il a convoqué les électeurs aux urnes le 25 février prochain.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé avoir annulé le décret appelant les Sénégalais à élire son successeur.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Au moins trois personnes ont perdu la vie à Dakar et Ziguinchor en marge de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report de l’élection présidentielle.

    Jeudi, un grand nombre d’activistes et de militants en détention depuis des mois pour plusieurs chefs d’accusation ont bénéficié d’une liberté provisoire.

    ESF/BK/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Liberté provisoire pour de nombreux activistes et acteurs politiques (avocat)

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Liberté provisoire pour de nombreux activistes et acteurs politiques (avocat)

    Dakar, 15 fév (APS) – Un nombre important d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié, jeudi, d’une liberté provisoire, a confirmé à l’APS un de leurs avocats.

    Ils ont été remis en liberté sur initiative du procureur qui avait requis leur placement sous mandat de dépôt, a expliqué Me Moussa Sarr lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    Me Sarr représente vingt-cinq des détenus ayant bénéficié de cette mesure, dont des membres du parti dissous Pastef et des activistes bien connus dans l’espace public.

    Le chef de l’État, Macky Sall, s’était engagé récemment à mettre en œuvre « un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation ».

    Il a fait cette annonce au lendemain de troubles engendrés par le report annoncé de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à « un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié ».

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    AKS/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le système des Nations unies va mobiliser « 488 milliards FCFA » en faveur du Sénégal entre 2024 et 2028

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le système des Nations unies va mobiliser « 488 milliards FCFA » en faveur du Sénégal entre 2024 et 2028

    Dakar, 15 fév (APS) – Le système des Nations unies va mobiliser « près de 488 milliards de francs CFA » pour le financement du plan de développement du Sénégal sur la période 2024-2028, a annoncé sa coordinatrice résidente, jeudi, à Dakar.

    « Près de 488 milliards de FCFA seront mobilisés pour le financement du plan de développement du Sénégal sur la période 2024-2028 », a déclaré Aminata Maïga, lors de la signature du plan-cadre des Nations unies pour l’assistance au développement (PNUAD) au profit du Sénégal (2024-2028).

    Mme Maïga a fait part de la détermination du système des Nations unies de travailler « à renforcer la coopération avec le gouvernement et le peuple du Sénégal, les partenaires au développement, la société civile dans un esprit de partenariat basé sur [l’engagement] commun de ne laisser personne de côté ».

    Elle précise que les Nations unies « s’engagent à travailler avec le gouvernement autour des trois priorités majeures », dont la transformation structurelle de l’économie sénégalaise en vue d’assurer la durabilité et l’inclusivité de la croissance économique.

    Le coordonnatrice résidente du système des Nations unies a aussi cité « le développement du capital humain, le renforcement de la protection sociale », en vue « d’assurer le développement durable ».

    Elle a de même évoqué « la consolidation de la bonne gouvernance et le renforcement de l’efficacité des institutions et la cohésion sociale ».

    La réforme des Nations unies, note Aminata Maïga, « a recommandé que la présence des Nations unies dans un pays soit alignée sur les défis et les priorités de développement ».

    « Ces priorités intègrent les défis de développement émergent tels que la cohésion sociale, les chocs climatiques et économiques qui pourraient contrarier l’accélération des progrès vers l’atteinte des ODD […] », a indiqué Aminata Maïga.

    A l’en croire, la coopération avec les nations unies devrait « apporter des solutions innovantes à la mise en œuvre des réformes institutionnelles structurelles et sectorielles visant l’accélération de la transformation structurelle de l’économie ».

    Cette coopération est également de nature à soutenir « les efforts du gouvernement dans la mise en place des systèmes résilients pour assurer l’accès équitable et inclusif aux services sociaux de base et à la protection sociale, et la consolidation de la démocratie ainsi que la cohésion sociale ».

    Selon Mme Maïga, sur cette base, « près d’une vingtaine d’’agences [ont été choisies] pour travailler au Sénégal avec une forte présence de bureaux régionaux, faisant du Sénégal un hub régional des Nations unies en Afrique ».

    Pour Doudou Ka, le ministre sénégalais en charge de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ce plan-cadre d’assistance au développement du système des Nations unies « représente pour le Sénégal un cadre de planification stratégique et de programmation des ressources allouées pour la période considérée », à savoir 2024-2028.

    Il « consacre la contribution attendue du système des Nations unies à la mise en œuvre de notre référentiel actualisé en matière de politique économique et sociale, à savoir le PAP 3 du Plan Sénégal émergent (PSE) », a-t-il conclu.

    CS/BK

  • SENEGAL-RELIGION / Lettre pastorale des évêques sur  »l’engagement des laïcs dans l’Eglise et dans la société »

    SENEGAL-RELIGION / Lettre pastorale des évêques sur  »l’engagement des laïcs dans l’Eglise et dans la société »

    Dakar 15 fév (APS) – Les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée Bissau ont publié une ‘’Lettre pastorale’’ engageant les fidèles laïcs dans la vie de l’église et dans la vie sociale, économique, politique et environnementale.

    Intitulé ‘’Sur l’engagement des laïcs dans l’Eglise et dans la société’’, ce document a été rendu public, ce jeudi, au lendemain du ‘’mercredi des cendres’’ marquant le démarrage du carême, lors d’une conférence de presse organisée à la cathédrale de Dakar.

    Entre autres étaient présents, le secrétaire de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, Abbé Augustin Thiaw, le président du Conseil national du laïcat, Philippe Abraham Birane Tine.

    Selon l’Abbé Thiaw, cette lettre pastorale est destinée aux fidèles laïcs des différentes églises locales.

    En publiant ce document, les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau veulent l’engagement des fidèles laïcs dans l’église et dans la vie sociale, économique et politique, a-t-il dit.

    Abbé Augustin Thiaw a expliqué que ce choix des évêques est motivé par la décision du pape François d’élever ‘’le service de la catéchise à la divinité du ministère (…)’’.

    Le document de 32 pages s’ouvre d’abord sur des ‘’propos liminaires’’, définit ensuite ‘’le rôle et la mission du fidèle laïc dans l’église’’, ‘’le rôle et la place des fidèles laïcs dans la société’’ en abordant ‘’l’engagement social, l’engagement politique, l’engagement économique et l’engagement environnemental’’.

    La Lettre propose enfin quelques champs d’actions pour ‘’faire face aux nombreux défis qui nous interpellent aujourd’hui. Ces actions passent par la formation, les engagements dans l’église et les engagements dans la société’’.

     PD/OID/ASB/ASG

  • SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Classement FIFA : une 17e place mondiale historique pour les Lions 

    SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Classement FIFA : une 17e place mondiale historique pour les Lions 

    Dakar, 15 fév (APS) – Le Sénégal a fait un bond de trois rangs dans le dernier classement mondial de la FIFA et occupe pour la première fois de son histoire la 17e place, tout en gardant sa deuxième position africaine, indique un communiqué de l’instance dirigeante du football mondial, rendu public jeudi.

    L’équipe du Sénégal a occupé pendant plusieurs mois la 18e place mondiale, avant de chuter de deux bonds au cours de l’année 2023 pour occuper la 20e position, qu’elle a gardée jusqu’à la fin de la même année.

    Malgré une élimination en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023 par la Côte d’Ivoire, vainqueur de cette CAN à domicile, les Lions du Sénégal progressent de trois rangs, atteignant pour la première fois la 17e place.

    D’autres pays africains ont fait un grand bond en avant. Grâce à son sacre, la Côte d’Ivoire a fait un progrès de 10 places, quittant la 49e pour la 39e position.

    Finaliste malheureux de la CAN 2023, le Nigeria s’est hissé au 28e rang mondial, avec un bond remarquable de 14 places.

    Eliminée en quart de finale par le Nigeria, l’Angola réalise un progrès spectaculaire de 24 rangs. De la 117e position, elle est allée se placer au 93e rang.

    Les Palancas Negras ont effectué ‘’la plus belle progression de ce classement en termes de places’’.

    Sortie lors des huitièmes de finale par la Guinée, la Guinée équatoriale quitte la 88e place pour la 79e.

    L’Afrique du Sud, troisième de cette 34e édition de la CAN, fait un bon de huit places, passant de la 66e position à la 58e.

    Le Cap-Vert, quart de finaliste, réalise la même progression, quittant la 73e position pour la 65e. La Namibie réalise la même progression et passe du 115e au 107e rang.

    Le Mali, demi-finaliste, gagne quatre places. De la 51e place, il se hisse à la 47e.

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COLLECTIVITES / Brèche de Saint-Louis : face aux bouleversements de l’écosystème, les solutions étatiques et la résilience des populations

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COLLECTIVITES / Brèche de Saint-Louis : face aux bouleversements de l’écosystème, les solutions étatiques et la résilience des populations

    Par Abdoulaye Diallo et Khady Diop

    Saint-Louis, 15 fév (APS) – L’ouverture en 2003 d’un canal de délestage ou brèche à l’embouchure du fleuve Sénégal est à l’origine de profonds bouleversements de l’écosystème marin et de nombreux chavirement mortels de pirogues de pêcheurs, poussant les pouvoirs publics à trouver des solutions, tandis qu’une forme de résilience a vu le jour chez les habitants de l’île de Saint-Louis et de plusieurs villages de la commune de Ndiébène Gandiole, à travers le développement de nouvelles activités socio-économiques.

    Ces profonds changements n’ont épargné ni l’aire marine protégée (AMP) de Saint-Louis ni le Parc national de la langue de Barbarie (PNLB). Ces aires protégées sont situées dans l’emprise de l’embouchure, point de rencontre entre le fleuve Sénégal (1750 kms) et l’océan Atlantique, à l’extrémité sud de la ville de Saint-Louis.

    La récurrence des accidents fluviomaritimes mortels et des bouleversements environnementaux dans cette partie du fleuve a poussé les pêcheurs locaux, les collectivités territoriales et les habitants des villages environnants à se mobiliser depuis plus de vingt ans aux côtés des pouvoirs publics, pour limiter et atténuer les effets meurtriers et dévastateurs engendrés par l’ouverture de la brèche de Saint-Louis.

    Au moins entre 400 et 500 morts y ont été enregistrés entre 2003 et 2022, dans des accidents fluviomaritimes. Ces drames ont principalement fait des victimes du côté des pêcheurs locaux, selon les pouvoirs publics et les pêcheurs.

    La brèche a été creusée dans l’urgence le 3 octobre 2003, sur la partie sud de la langue de Barbarie, vers l’embouchure du fleuve Sénégal, point de jonction avec la mer.

    Elle a été réalisée à l’époque sur initiative des autorités régionales, pour libérer des eaux pluviales, des quartiers inondés de la langue de Barbarie, une bande de terre de 400 mètres de large et de 30 kilomètres de long, située sur le littoral de l’île de Saint-Louis.

    Creusée initialement sur une largeur de quatre mètres, elle a finalement atteint sept à huit kilomètres de diamètre, en vingt ans, à cause des changements climatiques et de la dynamique sédimentaire.

    Constatant cette grande ouverture à l’embouchure, les pêcheurs locaux vont progressivement utiliser ce chenal avec leurs grosses embarcations, pour pénétrer dans la partie continentale de l’île de Saint-Louis afin de décharger leurs captures de poissons mais aussi pour aller en haute mer.

    ’’Les débarquements de poissons se faisaient avec beaucoup de difficultés, avant l’ouverture de la brèche sur la façade du  littoral de l’île de Saint-Louis. L’amélioration de la navigabilité  à l’embouchure est favorisée par l’élargissement de la brèche’’, explique Lamine Diagne, chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis.

    Selon lui, cette nouvelle configuration a encouragé les pêcheurs à pénétrer à l’intérieur de l’île de Saint-Louis, avec leurs pirogues et captures.

    Récemment affecté à la tête de ce service régional, M. Diagne a reconnu que ‘’l’élargissement du diamètre de l’embouchure a principalement amélioré la navigabilité à l’embouchure’’.

    L’élargissement du diamètre de l’embouchure a contribué indirectement au développement de la pêche artisanale à Saint-Louis et au renforcement des équipements et équipages de pêche, estime de son côté Daouda Fall, coordonnateur des réseaux de conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de Saint-Louis.

    Daouda Fall, coordonnateur des réseaux de Conseil local de pêche artisanale (CLPA) de Saint-Louis
    Daouda Fall, coordonnateur du réseau de conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de Saint-Louis

    ‘’L’ouverture de la brèche a incontestable changé l’activité de pêche à Saint-Louis dans la mesure où les pêcheurs peuvent désormais accoster avec leurs pirogues à l’intérieur du continent, sur les rives du fleuve Sénégal’’, se félicite le pêcheur, qui est né et a grandi à Saint-Louis, dans le milieu de la pêche.

    Trouvé sur la corniche de l’île de Saint-Louis, Daouda Fall contemple, à l’approche de la mi-journée, le ballet incessant des motos et charrettes.

    Vêtu d’un boubou blanc, il insiste sur le fait que l’ouverture de la brèche de Saint-Louis ‘’a considérablement contribué au développement de la pêche artisanale même si, à côté, il y a des aspects biens négatifs à relever’’.

    Moulaye Mbaye, président du comité de gestion de l’Aire marine protégée (AMP) de Saint-Louis
    Moulaye Mbaye, président du comité de gestion de l’aire marine protégée (AMP) de Saint-Louis

    Plus de 400 morts enregistrés à l’embouchure du fleuve 

    Parmi les aspects négatifs, le pêcheur cite ‘’les nombreuses pertes en vies humaines’’ enregistrées dans des accidents fluvio-maritimes mortels.

    Selon lui, les autorités étatiques ont déclaré avoir recensé,  de l’ouverture de la brèche en 2003 à aujourd’hui, 400 morts dans des chavirements de pirogues. Ces drames ‘’surviennent généralement au moment où les pêcheurs, de retour en haute mer, tentent de regagner les rives du fleuve Sénégal, à travers l’embouchure, avec leurs pirogues’’, signale-t-il.

    ‘’Les drames arrivent généralement lorsque ces grandes pirogues, sous l’effet combiné du poids et de la vitesse de progression, heurtent brutalement le fond marin  sableux de l’embouchure’’, explique Moulaye Mbaye, président du comité de gestion de l’aire marine protégée (AMP) de Saint-Louis.

    ‘’Cette embouchure fait aujourd’hui huit kilomètres de large. Elle connaît dans son fond marin, de petites profondeurs par endroits violemment heurtées par de grandes pirogues. Et à chaque fois que les pirogues touchent le fond,  il y a des drames, et des chavirements mortels’’, déplore-t-il.

    M. Mbaye précise que sur 25 000 pirogues immatriculées au Sénégal, les 10.000 le sont à Saint-Louis.

    Lamine Diagne, nouveau chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis
    Lamine Diagne,  chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis

    Des mesures préventives prises pour réduire les accidents mortels

    L’embouchure étant devenue au fil des années un lieu de passage dangereux et périlleux pour les pêcheurs locaux, le service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis s’est appuyé sur l’autorité administrative, pour prendre des mesures préventives allant dans le sens de réduire les récurrents accidents mortels.

    ‘’A cet effet,  le préfet de Saint-Louis avait pris en 2008, un arrêté portant réglementation du débarquement de la sardinelle dans la commune de Saint-Louis et l’accès au canal de délestage’’, rappelle Lamine Diagne, chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis.

    Cet arrêté encore en vigueur interdit toute navigation sur l’embouchure, de 19 heures à 7 heures du matin, fait-il savoir, expliquant que son objectif est de freiner ‘’la  récurrence des accidents mortels notés à l’embouchure’’.

    Il souligne que cet arrêté était la première mesure administrative prise par les pouvoirs publics pour limiter les accidents fluviomaritimes au niveau de la brèche.  Des missions de contrôles ont été initiées par les pêcheurs locaux et des équipes mixtes pluri-professionnelles de  surveillance (sapeurs-pompiers, eaux et forêts, police, etc.), ajoute M. Diagne

    Ces équipes mixtes pluri-professionnelles mobilisées pour appuyer la mise en œuvre de l’arrêté préfectoral travaillent sous l’égide de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM).

    Les équipes sont chargées de faire des patrouilles le long de l’embouchure,  de 7 heures à 19 heures, des tranches horaires qui correspondent aux heures de navigation autorisées, indique-t-il.

    Lamine Diagne souligne que ces équipes mixtes, communément appelées  »check point », veillent du 1er janvier au 31 décembre de chaque année, au respect de l’arrêté préfectoral mais aussi des mesures sécuritaires, comme le port de gilet, et le respect des alertes météorologiques.

    Les pêcheurs membres du Groupement d’intérêt économique (GIE) Diamalaye et du CLPA de Saint-Louis ainsi que des partenaires se sont aussi engagés sur le terrain  pour le respect des heures autorisées de navigation de l’arrêté préfectoral, renseigne le fonctionnaire.

    Dans le cadre de la lutte contre les accidents fluviomaritimes, le chef du service régional des pêches indique qu’un balisage et un dragage du canal ont été exécutés par l’Etat comme mesures sécuritaires pour endiguer les accidents mortels et améliorer davantage la navigabilité.

    Lancés en 2019, ces travaux ont porté sur le dragage de la voie navigable de l’embouchure jusqu’au port polonais ainsi que sur le balisage du chenal.

    Une enveloppe de sept milliards de francs CFA avait été dégagée par l’Etat pour ces travaux, selon les autorités étatiques.

    Mamadou Keita, chef de la circonscription nord de l’ANAM intervenait dans son bureau lors d’un entretien accordé à l’APS
    Mamadou Keita, chef de la circonscription nord de l’ANAM, accordant un entretien à l’APS

    Une baisse des accidents fluviomaritimes à l’embouchure

    Les mesures préventives ont permis ‘’une régression des cas d’accidents fluviomarines à l’embouchure, passant de 400 à une quarantaine de morts ces dernières années’’, note Lamine Diagne, le chef du service régional des pêches et de la surveillance de Saint-Louis.

    Mamadou Keïta, chef de la circonscription nord de l’ANAM, salue aussi les efforts et investissements de l’Etat qui ont contribué à la réduction ‘’des accidents fluviomaritimes à l’embouchure’’.

    ‘’De 400 décès enregistrés depuis l’ouverture de la brèche, on est passé à deux accidents ou trois par an, en tout cas, à pas plus d’une dizaine de morts par an’’, dit-il. Il appelle à continuer la sensibilisation des pêcheurs au respect des mesures interdisant la navigation nocturne sur l’embouchure.

    ‘’C’est le non-respect de l’arrêté préfectoral qui favorise les accidents », accuse-t-il, justifiant la nécessité de « renforcer la sensibilisation des pêcheurs et [la poursuite] des missions de surveillance’’.

    Concernant les travaux de balisage et de dragage à l’embouchure, Mamadou Keïta rappelle que l’Etat avait fait appel à une entreprise chinoise dans un premier temps, avant de dénoncer ce contrat pour manque de respect de clauses.

    Une entreprise belge a finalement dragué l’embouchure sur une distance de 11 kilomètres en huit mois, indique M. Keïta, relevant que le dragage de la brèche et son balisage latéral matérialisé par la pose de 52 bouées (de balisage), de l’embouchure au port polonais, ont permis de réduire de moitié la récurrence des drames.

    Pour mener leurs missions de surveillance conjointe, les équipes mixtes disposent de sept vedettes dont deux appartenant à l’ANAM et cinq à d’autres services de l’Etat, selon le chef de la circonscription nord de l’ANAM.

    Il appelle les autorités étatiques à renforcer la mission de surveillance de l’embouchure en vedettes tout en dotant les pêcheurs et les habitants des villages environnants de gilets de sauvetage.

    Daouda Fall, coordonnateur du Réseau des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de Saint-Louis, magnifie les activités menées dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur les dangers de l’embouchure par les pêcheurs locaux à travers les radios communautaires locales et la diffusion d’alertes ou bulletins météorologiques.

    ‘’Grâce à ces initiatives de sensibilisation, les pécheurs ont pris conscience du danger de l’embouchure. Cette prise de conscience a permis de réduire les accidents fluviomaritimes touchant ces derniers’’, se félicite M. Fall, imputant ‘’la responsabilité entière des dégâts causés par la brèche aux autorités étatiques’’.

    ‘’Elles ont ouvert ce canal en 2003, sans au préalable faire des études d’impact environnemental, et sans consulter les pêcheurs locaux’’, dénonce-t-il.

    Outre les conséquences meurtrières de la brèche dans la commune de Saint-Louis, l’élargissement de celle-ci a impacté les principales activités socio-économiques des habitants de Ndiébène Gandiole. Les populations de cette commune située à 17 kilomètres de la ville de Saint-Louis ont décidé de se mobiliser contre les effets néfastes de l’élargissement de la brèche.

    Limitrophe de l’embouchure du fleuve Sénégal, elle compte près de 30.000 habitants, 30 villages, 6 hameaux, 27 écoles primaires, un lycée, deux collèges, un poste de santé et des cases de santé.

    Vue aérienne du PNLB
    Vue aérienne de la brèche de Saint-Louis

    ‘’A Ndiébène Gandiole, l’élargissement de la brèche a impacté négativement les activités socio-économiques des populations, comme la pêche, l’élevage, et l’agriculture’’, indique Mamadou Ndiaye, deuxième adjoint au maire de cette collectivité territoriale.

    ‘’Aujourd’hui, elles ont abandonné ces activités fortement impactées par la salinisation des sols et de la nappe phréatique’’, déplore l’élu local, signalant que les jeunes se sont tournés vers l’émigration clandestine en Europe.

    Il déplore ‘’la perte tragique d’une bonne partie de la jeunesse » de la commune.

    Tout de blanc vêtu, l’adjoint au maire dégage une grande sérénité dans la tenue traditionnelle qu’il arbore en cet après-midi.

    Mamadou Ndiaye, deuxième adjoint au maire de Ndiobène Gandiole
    Mamadou Ndiaye, deuxième adjoint au maire de Ndiobène Gandiole

    M. Ndiaye indique qu’en guise de solutions à ces problèmes environnementaux, la mairie a formalisé avec des partenaires, trois groupements d »intérêt économique portant sur l’agriculture, la pêche et la transformation des produits locaux, au profit des populations locales, particulièrement des jeunes.

    Ces trois GIE ont bénéficié chacun d’un financement de quatre millions de francs CFA, précise-t-il, expliquant que la commune a misé sur le partenariat et la sensibilisation ‘’pour retenir sa jeunesse’’.

    Il assure que la mairie est disposée à accompagner les jeunes, les GIE, dans le processus d’acquisition de parcelles agricoles. ‘’Il est vrai qu’une partie des terres est impactée par la salinisation mais d’autres sont encore cultivables’’, assure-t-il.

    ‘’Nous sensibilisons les jeunes contre l’émigration clandestine, à travers les radios communautaires, et les réseaux sociaux. Nous les appelons à croire à un destin possible ici, et non à l’étranger’’, lance M. Ndiaye.

    Situés sur l’emprise de l’embouchure du fleuve Sénégal, l’aire marine protégée de Saint-Louis et le Parc national de la langue de Barbarie n’ont pas non plus été épargnés par les effets destructeurs engendrés par l’agrandissement du canal de délestage.

    Du côté de l’AMP de Saint-Louis, l’ouverture de la brèche a détruit la flore et les dunes de sable. Des efforts ont été entrepris pour restaurer ses anciens écosystèmes, indique son conservateur, le capitaine Didier Kabou, à l’entame d’une visite de terrain de plus de deux tours d’horloge.

    Sur la plage de l’AMP, des traces de pattes d’oiseaux sont visibles. Au milieu de la réserve, des limicoles se pavanent allègrement.

    Les espèces végétales endémiques comme le ‘’paspalum’’ et le prosopis y poussent naturellement. Au fur et à mesure qu’on progresse dans ce foyer écologique, on découvre diverses plantes qui jalonnent les pistes sablonneuses et une bande de filaos à perte de vue. Ces végétaux foisonnent sur le relief de l’AMP et forment de jolis tapis verts agréables à contempler.

    L’AMP abrite une importante ressource avifaune composée de pélicans blancs (Pelicanus onocrotalus), de sternes caspiennes (Sterna caspia), de balbuzards pêcheurs (Pandion haleaetus), de goélands bruns (Larus fuscus), de mouettes à tête grise (Larus cirrocephalus), et de grands cormorans (phalocrocorax carbo).

    Oiseaux migrateurs à l’Air Marine Protégée de Saint-Louis (AMP)- (Crédit photo-Site AMP)
    Oiseaux migrateurs à l’aire marine protégée de Saint-Louis- (Crédit photo-Site AMP)

    Créée 2004, cette aire protégée s’étend sur 49 600 hectares dont 527 constitués essentiellement d’écosystèmes littoraux.

    107 hectares de filaos reboisés dans l’AMP

    Elle est limitrophe aux communes de Saint-Louis, Gandon et Ndiébène Gandiole et vise trois objectifs : la conservation de la biodiversité marine et  côtière, la restauration des habitats marins et côtiers, et l’amélioration des revenus des ménages autour de l’AMP.

    ‘’Depuis 2012, nous sommes à 107 hectares de filaos reboisés dans l’AMP. Nous avons également mis en place un dispositif qui permet de reconstituer le sable et le cordon dunaire de la langue de Barbarie’’, fait savoir son conservateur.

    Vêtu d’un tee-shirt noir et d’un pantalon kaki militaire, Didier Kabou parait plus jeune que son âge malgré ses 50 ans.

    Le capitaine Didier Kabou, conservateur de l’Air marine Protégée lors d’un entretien accordé aux journalistes de l’APS
    Le capitaine Didier Kabou, conservateur de l’aire marine protégée lors d’un entretien accordé aux journalistes de l’APS

    Le natif de la Casamance est un habitué du terrain pour avoir servi au Parc national de Niokolo Koba, une aire protégée qui se distingue aussi par la richesse de sa biodiversité et de ses écosystèmes.

    ‘’L’autre problème de l’AMP né de l’ouverture de la brèche, est l’ensablement du fleuve à l’origine  de beaucoup de problèmes de navigation’’, signale-t-il, se réjouissant de la réaction positive apportée par ‘’les pouvoirs publics dans la restauration des écosystèmes détruits par l’ouverture du canal de délestage’’.

    L’AMP de Saint-Louis compte 41 espèces d’oiseaux et reçoit en moyenne jusqu’à 10 000 oiseaux, selon les opérations mensuelles de décompte des oiseaux d’eau.

    Les grandes vagues de migrations d’oiseaux arrivent en période de froid dans l’hémisphère nord correspondant ici à la période entre les mois de novembre et d’avril. C’est à cette période que l’AMP enregistre des pics d’arrivées d’oiseaux migrateurs.

    L’AMP compte également des zones de reproduction dont celle dédiée aux tortues marines, et d’expérimentation de la reconstitution du cordon dunaire et de lutte contre l’érosion côtière.

    Le conservateur indique qu’après cartographie de l’AMP, neuf unités de gestion ont été mises en place dont des unités dédiées à l’écotourisme et au maraîchage.

    Cette brèche réalisée en 2003 a connu une dynamique allant vers le sud de la langue de Barbarie, explique-t-il, relevant une érosion côtière au nord et  une sédimentation au sud.

    Concernant la lutte contre les effets de la brèche, ‘’nous avons expérimenté dans l’AMP les pièges à sable réalisés  avec les plantes de typhas et des palissages pour piéger le sable et reconstituer le cordon dunaire de la langue de Barbarie’’, explique-t-il.

    Il indique que des actions de reboisement pour fixer les dunes et reconstituer le cordon protecteur de la langue de Barbarie  ont été déroulées dans les villages environnants, à l’embouchure en rapport avec les populations locales.

    Palissage érigée par les gestionnaires de l’AMP pour fixer le sol
    Palissage érigé par les gestionnaires de l’AMP pour fixer les dunes de sable 

    ‘’En amont de ces villages,  il y avait la langue de Barbarie qui jouait un rôle de cordon naturel protecteur pour les villages de Doun Baba Dièye, de Ndiébéne Gandiole et Gandon’’, rappelle-t-il. Selon lui, ‘’c’est ce rôle du cordon de la langue de Barbarie qu’on avait perdu avec l’ouverture de la brèche, en 2003’’.

    Il signale qu’à côté des actions de reboisement, l’AMP a accompagné avec des dons d’intrants et de matériels, les populations des villages dans la mise en place de blocs maraîchers. ‘’Aujourd’hui, à Doun Baba Dièye, un village rayé de la carte par l’ouverture de la brèche, des actions de reboisement et d’aménagement de maraîchers  sont en cours, pour permettre aux populations de vivre de leurs activités de maraîchage’’, dit-il.

    Des maraîchers réalisent 1,2 million de FCFA de chiffre d’affaire par campagne

    Il rappelle que les populations de ce village et environs s’adonnent à des activités de maraichage pour ravitailler en légumes la ville de Saint-Louis.

    ‘’Malheureusement, avec l’ouverture de la brèche, elles ont abandonné à un moment donné le maraîchage pour se reconvertir dans la pêche’’, déplore-t-il, avant de se réjouir de la restauration du cordon dunaire de la langue de Barbarie.

    L’activité de maraîchage rapporte énormément aux maraîchers avec 1,2 million de francs CFA de chiffre d’affaires par campagne, selon des enquêtes menées auprès de maraîchers, fait-il savoir.

    Des données de l’AMP sur les superficies de filaos reboisés de 2012 à 2022
    Des données de l’AMP sur les superficies (en ha) de filaos reboisés de 2012 à 2022

    Le capitaine Kabou lance un vibrant appel aux partenaires pour qu’ils viennent accompagner l’AMP dans la restauration de la langue de Barbarie, seule barrière qui protégeait la ville de Saint-Louis de l’avancée de la mer.

    ‘’Avec les activités économiques qui se profilent à l’horizon dont l’exploitation du pétrole et du gaz, c’est sûr qu’il y aura beaucoup de structures qui vont s’installer à Saint-Louis. Donc, c’est le moment d’anticiper sur la conservation de la langue de Barbarie,  le dernier rempart qui protège Saint-Louis des rigueurs de la mer’’, fait-il valoir.

    Au Parc national de la langue de Barbarie (PNLB), limitrophe de 17 villages riverains du fleuve Sénégal, l’ouverture de la brèche et l’érosion côtière menacent aujourd’hui l’ilot aux oiseaux, a alerté l’adjoint au conservateur du PNLB,  le lieutenant Bélal Diédhiou, à l’entame d’une visite du PNLB à bord d’une vedette.

    ‘’Cette brèche de Saint-Louis, dans sa progression du nord vers le sud sous l’effet des courants, risque de faire disparaître l’ilot’’, prévient-il.

    Explications du Lieutenant Belal Diedhiou sur l’avancée de la mer au niveau parc national de la langue de barbarieQuelques oiseaux trouvés au Parc National de la Langue Barbarie
    Le lieutenant Bélal Diedhiou expliquant l’avancée de la mer au Parc national de la langue de Barbarie

    Le point focal du PNLB est représenté par l’ilot de reproduction. Il avait 2 ha de superficie, mais a perdu 1/3 de sa superficie sous l’effet de l’érosion côtière. Cet ilot, dit-il, est un point important du parc qui reçoit chaque année des milliers d’oiseaux migrateurs.

    Bélal Diédhiou rappelle qu’avant la réduction de sa superficie, 10 espèces d’oiseaux se reproduisaient sur le site. ‘’Ce nombre est maintenant passé à quatre espèces d’oiseaux’’, déplore-t-il.

    Le long de la plage, les dégâts de la brèche sont toujours visibles avec notamment la disparition de filaos ravagés par la salinité et la forte érosion du rivage. Au fil des années, le parc a gravement subi les affres des changements climatiques, entraînant une disparition progressive des écosystèmes forestiers.

    Il est environ 16h. Un vent frais caresse les visages tandis que le soleil darde ses rayons.

    Après 20 minutes de navigation, la vedette arrive sur l’îlot de reproduction des oiseaux où se concentrent plus de 10 mille espèces avifaunes entre les mois novembre et d’avril.

    Des actions menées avec des partenaires ont permis de mettre en place, un cordon pierreux destiné à protéger l’îlot, confie M. Diédhiou. Il signale que ce cordon a lâché au bout de quelques jours seulement, sous l’effet des submersions marines et des grandes marées.

    Au milieu du fleuve, à bord de l’embarcation, une vue large des côtes où on peut constater facilement les impacts du canal de délestage s’offre aux visiteurs:  l’érosion côtière des sites abritant des campements et hôtels qui se trouvent sur le rivage du fleuve et la dégradation progressive du cordon pierreux érigé pour empêcher la disparition de l’ilot de reproduction des oiseaux.

    Oiseaux migrateurs au Parc national de la Langue de Barbarie
    Oiseaux migrateurs au Parc national de la Langue de Barbarie

    Bélal Diédhiou renseigne que les nouvelles options envisagées pour sauver l’îlot d’une disparition portent sur une restauration, un aménagement en hauteur ou encore la création d’un îlot artificiel sur la partie nord.

    ‘’Mais nous craignons que les oiseaux migrateurs qui ont l’habitude d’être sur l’îlot de reproduction n’acceptent pas l’îlot artificiel’’, redoute-t-il, soulignant que la réflexion se poursuit pour voir la meilleure option à prendre à ce niveau.

    Il assure que des solutions durables contre la brèche sont en cours d’étude, montrant du doigt la zone de reproduction des tortues marines du parc située entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal.

    Créé en 1976, le PNLB s’étend sur 2000 hectares entre les communes de Ndiébéne Gandiole (Saint-Louis) et Léona (Louga). Sa création vise d’abord la protection des milliers de colonies nicheuses qui quittent chaque année l’Europe à cause de l’hiver pour se reproduire ici et la protection des tortues marines dont quatre espèces évoluent au PNLB.

    Le PNLB est constitué d’un écosystème marin, fluvial, et lagunaire

    L’adjoint au conservateur souligne que le PNLB est confronté également à une perte des surfaces de plage de la langue de Barbarie où se trouvent des sites de pontes de tortues marines.

    Sur une petite bande de terre qui sépare la mer et le fleuve du Sénégal, se dressent des filaos à perte vue. ‘’Vous voyez, ces écosystèmes forestiers ont été reboisés avec l’appui des partenaires, c’est pour fixer le sol’’,  souligne-t-il.

    Sur la plage apparait un fort rétrécissement de la côte. ‘’Cette plage fréquentée par des tortues marines est actuellement menacée par l’avancée de la brèche et l’érosion côtière. Une situation qui met en péril ces sites de ponte des tortues marines au point que l’année dernière on n’a pas eu de remontée de tortues’’, regrette-t-il. Il signale qu’en 2023, il y a eu seulement quatre remontées de tortues au niveau du parc.

    Concernant la lutte contre la remontée de la salinité, relève-t-il, les dunes sont fixées avec les filaos qui jouent aussi le rôle d’abri des oiseaux.

    ‘’Nous faisons des activités de reboisement de la mangrove qui joue un rôle écologique important, notamment la séquestration du carbone. Nous reboisons aussi au niveau du parc des espèces qui résistent à la salinité des sols et à l’érosion côtière’’, fait-il savoir, annonçant la mise en place d’une pépinière de ces espèces pour la restauration de terres dégradées par la salinité.

    Le lieutenant Diédhiou reconnaît que la remontée de la salinité n’a pas été entièrement mauvaise pour les populations des 17 villages limitrophes du PNLB.

    Selon lui, ‘’grâce à la remontée de la salinité, des arches, des huîtres, et des coquillages sont apparus dans le Gandiole, à cause du bouleversement de l’écosystème marin, poussant les populations riveraines, en majorité des femmes, à se lancer dans l’élevage de fruits de mer’’.

    Moussa Niang, éco-garde et ressortissant de la commune de Ndiébène Gandiole, souligne que la remontée de la salinité de la nappe phréatique et des terres, avec l’ouverture de la brèche, a transformé cette zone d’horticulture.

    Moussa Niang éco- garde habitant la commune de Ndiobène Gandiole
    Moussa Niang, éco- garde habitant la commune de Ndiobène Gandiole

    ‘’Les activités touchées par les effets de la brèche sont l’horticulture, mais les femmes s’adonnent maintenant à l’ostréiculture, la récolte des arches et des fruits de mer’’, renseigne M. Niang. Il rappelle que ces espèces y avaient été observées en 2008.

    Ce changement de l’écosystème a permis aux femmes qui avaient perdu leurs terres de se reconvertir dans l’ostréiculture et l’élevage de fruits de mer, s’est-il réjoui.

    Pape Aldiouma Cissé, chargé de projet technique senior à l’Agence de développement municipal, (ADM) indique qu’avec l’appui de la Banque mondiale, le gouvernement du Sénégal a initié une étude de modélisation hydrodynamique de l’embouchure du fleuve Sénégal.

    ‘’Cette étude en cours nous permettra de voir comment va se comporter cette brèche durant les 50 prochaines années et d’apporter des solutions durables de stabilisation de la brèche’’, ajoute M. Cissé, par ailleurs coordonnateur du Projet de protection côtière à Saint-Louis (PPCS).

    ABD/KD/AB/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’ enseignement supérieur et les spéculations sur une amnistie à la Une des quotidiens  

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’ enseignement supérieur et les spéculations sur une amnistie à la Une des quotidiens  

    Dakar, 15 fév (APS) –  Les annonces du chef de l’Etat en Conseil des ministres sur le secteur de l’enseignement supérieur et les spéculations sur un projet de loi d’amnistie visant à apaiser le champ politique sont entre autres sujets traités par les quotidiens reçu, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    S’agissant de l’enseignement supérieur, Sud Quotidien met en exergue  »les recommandations de Macky Sall à son gouvernement ».

     »Le président de la République a présidé mercredi la réunion du Conseil des ministres. Revenant sur les développements de l’enseignement supérieur et la transformation du système éducatif, il a formulé un certain nombre de recommandations à son gouvernement », a indiqué le journal.

    ‘’Il a ainsi demandé la tenue d’une concertation avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des  œuvres sociales’’, écrit la publication.

    Selon Le Soleil, ‘’le président promeut un climat serein’’ en demandant au gouvernement de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire pour assurer le déroulement normal des enseignements et déploiement des œuvres sociales.

    ‘’Macky Sall acte le retour à une situation normale » dans le Supérieur, note Enquête.

    Alors que les spéculations vont bon train sur un projet de loi d’amnistie visant à apaiser le climat politique, le journal Libération constate que ce texte  »n’a pas été évoqué en Conseil des ministres’’.

    Le projet de loi d’amnistie pour  »Ousmane Sonko et compagnie » devait être présenté mercredi en Conseil des ministres, mais face à la  »levée de bouclier contre » cette initiative, ‘’Macky déchire son projet’’, note Le Quotidien.

     »Les sorties de  Alioune Tine et Pierre Goudiaby Atépa, entre autres pressions, ont eu une conséquence négative sur la perception de la situation par la majorité des soutiens du chef de l’Etat’’, justifie la publication.

    Macky Sall  »zappe le sujet en Conseil des ministres », selon le quotidien Bës Bi, soulignant que  »le projet de loi d’amnistie pour Sonko et cie sera pour une prochaine fois ».

    EnQuête croit savoir que le projet est toujours dans les tuyaux.  »Un acte supplémentaire pourrait être posé, incessamment pour rétablir la paix dans le pays et sortir de la crise politique né du report de l’élection présidentielle. Hier, le Secrétariat exécutif de l’Alliance pour la République (APR), le parti du chef de l’Etat, a validé l’idée  d’une loi d’amnistie », rapporte le journal.

     »L’amnistie est en marche’’, selon Les Echos qui souligne qu’à ‘’l’occasion de la réunion du Secrétariat exécutif national de l’APR tenue mercredi, Macky Sall a renouvelé sa confiance à Amadou Ba pour être le candidat de la mouvance présidentielle’’.

    ‘’La nécessité d’une amnistie a été actée par l’instance suprême de l’APR, après un exposé de Me Sidiki Kaba qui a été acclamé à tout rompre par les membres du secrétariat même s’il y a eu des réticences de quelques responsables’’, écrit le journal.

    AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / La FSF dit n’avoir pas reçu la notification d’une sanction de la CAF contre Krépin Diatta

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / La FSF dit n’avoir pas reçu la notification d’une sanction de la CAF contre Krépin Diatta

    Dakar, 14 fév (APS) – La Fédération sénégalaise de football (FSF) a déclaré mercredi n’avoir encore reçu aucune notification d’une sanction de la Confédération africaine de football (CAF) à l’encontre de l’international sénégalais Krépin Diatta.

    La FSF a tenu à faire cette précision à la suite d’informations faisant état de la volonté de la CAF de suspendre le joueur pour quatre matchs.

    Selon plusieurs médias, la Confédération africaine de football aurait infligé une suspension à Diatta pour quatre matchs, dont deux avec sursis, et une amende de ‘’plusieurs millions de francs CFA’’.

    D’après les mêmes informations, le footballeur sénégalais aurait traité un officier chargé des médias à la CAF de ‘’corrompu’’, après l’élimination du Sénégal par la Côte d’Ivoire aux huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations.

    Le milieu sénégalais de Monaco (France) a ‘’effectivement fait l’objet d’une procédure d’enquête disciplinaire ouverte par la CAF’’, en lien avec les faits en question, reconnaît la Fédération sénégalaise de football.

    ‘’Des écarts de comportement sujets à des sanctions’’

    Krépin Diatta a répondu par écrit à la demande d’explication de la CAF et a fait l’objet d’une audition par un jury disciplinaire, le 5 février dernier, selon la FSF.

    La Fédération sénégalaise de football affirme que Diatta a ‘’réfuté les allégations portées contre lui, concernant les accusations de corruption de la CAF’’.

    Depuis cette audition, ‘’ni Krépin Diatta ni la FSF n’ont reçu la notification officielle d’une quelconque décision sur cette affaire par quelque moyen que ce soit’’, ajoute le communiqué.

    ‘’La FSF informe l’opinion qu’elle suit le dossier dans le strict respect des règles disciplinaires de la CAF et en étroite collaboration avec son joueur, qui n’a jamais eu à connaître dans sa carrière des écarts de comportement sujets à des sanctions’’, écrit la même source.

    La Fédération sénégalaise de football promet d’informer le public de la suite qu’elle compte donner à cette affaire, ‘’une fois qu’une décision sera prise par les instances compétentes de la CAF’’.

    SK/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    SENEGAL-POLITIQUE-PROPOSITION / Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

    Dakar, 14 fév (APS) – Des candidats à l’élection présidentielle membres du Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) proposent au président de la République, Macky Sall, d’organiser une concertation nationale en lieu et place du dialogue national annoncé, dans le but de réviser surtout la loi électorale.

    ‘’Au président de la République nous lançons un appel à organiser dans les meilleurs délais, non pas un dialogue national, mais une concertation nationale sur la réforme de la loi électorale et des institutions chargées de sa mise en œuvre, et la relance du processus de l’élection présidentielle’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio, leader du Mouvement panafricain et citoyen Luy Jot Jotna.

    Il prenait part à une conférence de presse du FDPEI, une entité de l’opposition regroupant plusieurs candidats qui se disent spoliés par le Conseil constitutionnel lors du contrôle des parrains collectés pour la constitution de leur dossier de candidature.

    ‘’La loi électorale du Sénégal a atteint ses limites. Outre les 20 candidats ayant fait valider leurs parrains, 40 autres estiment qu’ils devraient réussir ce contrôle eux aussi. Il faut réviser’’ la loi électorale, a soutenu M. Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères.

    S’exprimant au nom du FDPEI, il estime qu’une concertation nationale devrait conduire à ‘’une gestion concertée de la transition, de la mise en place d’une feuille de route pour la réconciliation nationale, pour une élection présidentielle apaisée, crédible et inclusive’’.

    De même, a-t-il ajouté, ‘’la controverse sur la durée de la transition devrait trouver un compromis acceptable et raisonnable pour tous, pendant [cette concertation nationale]’’ prônée par les responsables du Front démocratique pour une élection inclusive.

    Cheikh Tidiane Gadio, membre du FDPEI

    M. Gadio juge que c’était ‘’une erreur grave de confier le contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel’’.

    ‘’D’autres instances plus habilitées’’ que cette institution à le faire devraient s’en charger, a-t-il proposé en donnant l’exemple de la Commission électorale nationale autonome.

    ‘’Le Sénégal a atteint le summum, avec un nombre impressionnant de candidats à la présidentielle’’, d’où la nécessité, selon lui, de ‘’voir le profil de ceux qui veulent diriger le pays’’.

    Selon Cheikh Tidiane Gadio, ce problème doit être résolu dans les meilleurs délais pour que les citoyens puissent élire un président de la République ‘’le plus vite possible’’.

    ‘’Si les gens s’empressent d’aller à l’élection, ils le feront avec un fichier électoral qui comporte des irrégularités’’, a prévenu Mamadou Diop Decroix, un membre du FDPEI.

    Le Front démocratique pour une élection inclusive dit par ailleurs attendre du président de la République ‘’des gestes forts d’apaisement’’ consistant par exemple à libérer les personnes arrêtées pour des activités ou des manifestations politiques.

    Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

    Mamadou Diop Decroix, l’un des leaders du FDPEI

    En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à ‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié’’.

    L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

    NSS/BK/ESF/AKS

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 février 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 février 2024

    Dakar, 14 fev (APS) – Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 14 février 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République, en ce mercredi des Cendres, a souhaité à la communauté chrétienne, un excellent mois de Carême : période de pénitence, de solidarité et de prières pour la paix et la stabilité du Sénégal.

    Le Chef de l’Etat a ensuite adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife général des Layènes, Serigne Mamadou Matar LAHI et à la Communauté Layène, suite au succès des célébrations de la 144ème édition de l’Appel de Seydina Limamou LAHI, qui s’est déroulée les 10 et 11 février 2024.

    Revenant sur le développement de l’Enseignement supérieur et la transformation du système éducatif, le Président de la République a rappelé la priorité qu’il accorde au secteur de l’Education- en général. A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national.

    Le Président de la République a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal
    Emergent (PSE).

    Le Chef de l’Etat a, dès lors, demandé, au Premier Ministre et aux Ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales.

    Le Président de la République a, par ailleurs, rappelé l’importance primordiale qu’il accorde à la finalisation intégrale des infrastructures de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) et au lancement des travaux de construction de l’Université Souleymane NIANG de Matam et de l’Université du Sénégal oriental.

    Enfin, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire un point hebdomadaire, en Conseil des ministres, sur la situation pédagogique et sociale dans les écoles et universités.

    Revenant sur les préparatifs de l’exploitation de nos ressources en hydrocarbures, le Président de la République a salué l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalaises du navire FPSO (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) ou unité flottante de production, de stockage et de déchargement Léopold Sédar SENGHOR dans le cadre du projet Woodside SANGOMAR FPSO
    Sénégal.

    Le Chef de l’Etat a félicité le Gouvernement, notamment les Ministres chargés des Finances et du Pétrole, PETROSEN HOLDING SA et toutes les parties impliquées, pour le pilotage réussi de cette opération de grande envergure, avec ce bâtiment qui lance le processus d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières.

    Le Président a ainsi demandé au Premier Ministre de tenir une réunion d’évaluation avec tous les acteurs publics et privés concernés, notamment le Secrétariat du COS – PETROGAZ, en vue d’assurer la mise en opération optimale du FPSO Léopold Sédar SENGHOR.

    Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les sujets suivants :
    • la modernisation de la liaison maritime Dakar-Gorée et les travaux du mémorial de Gorée : en félicitant le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime et le Directeur général du Port autonome de Dakar pour le pragmatisme et les diligences accomplies en vue de la
    modernisation, dans la sécurité et la sûreté, des transports maritimes entre Dakar et l’îlemémoire.

    Le Président de la République a, en outre, demandé aux Ministres en charge du Patrimoine historique, des Finances et de l’Economie de prendre toutes les dispositions pour accélérer les travaux d’édification du Mémorial de Gorée, qu’il a lancés le 06 janvier 2024 ;
    • l’exécution des mesures de sécurité routière : en demandant au Premier Ministre, et aux Ministres chargés de l’Intérieur, des Forces armées et des Transports terrestres, d’une part, de faire l’évaluation de l’état d’application des mesures de prévention et de sécurité routières prises l’année dernière et, d’autre part, de renforcer le déploiement des forces de sécurité au niveau des axes routiers les plus concernés par les accidents.

    Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :
    • la rencontre avec les représentants des centrales syndicales ;
    • la réunion du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Centres africains de contrôle
    et de prévention des maladies ;
    • le suivi des travaux du TER.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES

    • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la campagne de contre saison froide 2023/2024 et les exportations de produits horticoles ;
    • le Ministre, auprès du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, chargé des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur sa participation à la conférence ministérielle de Haut niveau sur les Pays à revenu intermédiaire (PRI) tenue à Rabat le 6 février 2024.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

    • le projet de loi portant organisation de l’action de l’Etat en mer ;
    • le projet de décret portant changement de dénomination de la commune de Darou Mousty
    qui porte désormais le nom de « Daroul Mouhty ».

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris la décision suivante :
    • Docteur Cheikh Tacko DIOP, Médecin en Santé publique et Economiste de la Santé, est nommé Directeur général de l’Agence de la Couverture Maladie universelle, en remplacement du Docteur Bocar Mamadou DAFF, admis à faire valoir ses droits à une
    pension de retraite.

    Fait à Dakar, le 14 février 2024
    Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes Entreprises,
    Porte-parole du Gouvernement Abdou Karim FOFANA