Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-RELIGION / Un religieux appelle les fidèles chrétiens à cultiver la non-violence

    SENEGAL-RELIGION / Un religieux appelle les fidèles chrétiens à cultiver la non-violence

    Dakar, 14 fév (APS) – L’abbé Jean François Diouf, curé de la paroisse Cathédrale de Dakar, a invité, mercredi, les fidèles chrétiens à habituer leurs cœurs à la miséricorde et à s’éloigner de la violence, des paroles violentes et de la haine, faisant notamment allusion à la tension politique et ses conséquences dans le pays.

    ‘’Dans le contexte que nous vivons aujourd’hui, apprenons à avoir un cœur miséricordieux, loin de violence, loin des paroles violentes, loin de la haine’’, a-t-il déclaré lors de l’office religieux marquant le démarrage du Carême, une période de jeûne de 40 jours.

    L’abbé Jean François Diouf s’exprimait à la Cathédrale du souvenir africain de Dakar lors de l’office religieux consacré au ‘’mercredi des Cendres’’, conformément à la tradition chrétienne.

    « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle. Ce sont les paroles prononcées à l’intronisation des cendres », a rappelé le religieux non sans ajouter que l’Eglise recommande  »la prière, l’aumône et le jeûne » particulièrement durant le temps que dure le carême.

     »Durant quarante jours, nous sommes appelés à préparer nos cœurs à la fête de la mort et de la résurrection du Christ », a enseigné le curé de la paroisse Cathédrale de Dakar.

    Il a expliqué que pour vivre pleinement les temps forts de ce carême, les catholiques doivent s’adonner aux activités proposées dans leurs différentes paroisses.

    ‘’Il s’agit des chemins de croix, des enseignements, des récollections, des veillées de prière, des célébrations des sacrements particulièrement ceux de la réconciliation et de l’Eucharistie’’, a-t-il fait savoir.

    CS/AKS/SBS/OID

  • SENEGAL-RELIGION-MESSAGE / Macky Sall souhaite aux chrétiens un carême  »béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité »

    SENEGAL-RELIGION-MESSAGE / Macky Sall souhaite aux chrétiens un carême  »béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité »

    Dakar, 14 fev (APS) – Le chef de l’Etat a souhaité mercredi à la communauté chrétienne un mois de carême  »béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité », en rappelant que  »la paix est un objectif commun à toutes les religions ».

     »En ce mercredi des cendres, je souhaite à tous les chrétiens un carême béni, empli de paix, d’espoir et de fraternité. Que cette période de renouveau spirituel, de pénitence et de prière vous apporte force et réconfort », a déclaré Macky Sall sur le réseau X.

     »Ensemble, rappelons-nous que la paix est un objectif commun à toutes les religions, et que nous avons la responsabilité de la cultiver dans nos cœurs, nos foyers, nos communautés et au-delà pour un Sénégal stable et prospère », a ajouté Macky Sall.

    Le ‘’Mercredi des cendres’’ marque l’entrée dans le temps liturgique du carême d’une durée de 40 jours jusqu’à Pâques.

    Le Carême est un temps liturgique  de dévotion à Dieu dans le christianisme.

    Il est d’une durée de quarante jours  en souvenir à autant de jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert.

    OID/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-CLIMAT / Changement climatique : près de 120 milliards de francs CFA de la Banque mondiale pour la vallée du fleuve Sénégal

    SENEGAL-ECONOMIE-CLIMAT / Changement climatique : près de 120 milliards de francs CFA de la Banque mondiale pour la vallée du fleuve Sénégal

    Dakar, 14 fév (APS) – Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le déblocage de 195 millions de dollars US, près de 120 milliards de francs CFA, pour financer un projet de développement et de résilience au changement climatique, dans la vallée du fleuve Sénégal, a appris l’APS, mercredi, de ladite institution financière.

    Ce projet va profiter aux quelque 2,9 millions de personnes vivant dans la vallée du fleuve Sénégal, de part et d’autre de la frontière sénégalo-mauritanienne, aux femmes et aux jeunes surtout, selon un communiqué de la Banque mondiale.

    ‘’Du fait des menaces croissantes liées au changement climatique, la vallée du fleuve Sénégal, une zone vitale pour les économies locales et leurs habitants, se trouve de plus en plus exposée aux risques’’, explique-t-elle.

    Le projet va améliorer l’accès aux infrastructures et aux services inclusifs, intégrés au niveau régional et résilients aux effets du changement climatique, dans les communautés frontalières ciblées, selon la même source.

    Les communautés résidant de part et d’autre du fleuve Sénégal et de la frontière sénégalo-mauritanienne sont ‘’pauvres et vulnérables, bien que la zone abrite l’essentiel des terres irriguées en Mauritanie (90 %) et au Sénégal (80 %)’’, signale la Banque mondiale.

    Selon l’institution financière, les zones situées de part et d’autre du fleuve sont également dépourvues d’infrastructures et de services de base.

    Elles sont de plus en plus confrontées à des problèmes d’ordre climatique.

    Le projet financé va aider à résoudre ces problèmes, avec des investissements destinés aux infrastructures communautaires.

    Il s’agira d’améliorer les ouvrages d’irrigation, d’aider les agriculteurs à s’adapter aux changements du régime des précipitations, d’introduire des cultures résilientes à la sécheresse et d’augmenter la productivité agricole, selon le communiqué.

    AKS/OID/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les appels pour une sortie de crise à la Une des journaux

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les appels pour une sortie de crise à la Une des journaux

    Dakar, 14 fév (APS) – Les appels pour une sortie de crise suite au report de l’élection présidentielle et la nouvelle déclaration de l’ancien président Abdou Diouf sont principalement mis en exergue par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

     »Le Khalife général des Tidianes fait entendre sa voix’’, selon Vox Populi. ‘’Les derniers événements interpellent ma conscience en tant que citoyen et ma responsabilité en tant que chef de communauté religieuse. Cette impasse si elle n’est pas dépassée pourrait plonger notre pays dans une nuit de regrets et de désolation. J’exhorte les politiques à mettre le Sénégal au-dessus des contingences partisanes et accepter, toute main tendue du président de la République pour des élections apaisées et inclusives’’, a déclaré le guide religieux dans un communiqué repris par plusieurs publications.

    Selon Le Soleil ‘’Tivaouane prône le dialogue ».  »Le Khalife général des Tidianes invite tout le monde au dialogue », dit le journal.

    L’As parle de  »la fatwa de Serigne Babacar Sy Mansour ».  »Le temps des religieux n’est pas celui des simples citoyens. Après avoir analysé froidement la situation tendue au Sénégal, le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, dans sa mansuétude et sa sagesse s’est adressé aux Sénégalais à travers un communiqué qui reflète sa dimension intellectuelle et sa maitrise parfaite des textes islamiques. Le guide religieux a appelé à la retenue, au calme et au dialogue », indique le journal.

    Dans ce contexte de crise,  »les religieux prennent la parole », note EnQuête.  »Le Khalife général des Tidianes a lancé un poignant message de paix et de dialogue. Les préoccupations du Khalife des Layènes et son appel à la paix. L’Archevêque de Dakar et son invite à faire prévaloir +l’intérêt supérieur de la Nation+ », écrit le journal.

    Les quotidiens se font écho de la nouvelle déclaration de l’ancien président Abdou Diouf appelant les citoyens et la classe politique et dirigeante du Sénégal à faire preuve de retenue et d’intégrité tout en œuvrant en faveur d’une application à la lettre des dispositions de la Constitution.

    Dans un message rendu public mardi, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir décidé de rompre le serment qu’il s’était fait de s’abstenir de tout commentaire sur la vie politique en raison de la crise institutionnelle sans précèdent que vit le Sénégal.

    Dans une lettre publiée lundi, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, son successeur à la tête du Sénégal, ont invité l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour “des discussions franches et loyales”, afin que “la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables”.

    En raison des commentaires suscités par cette sortie publique, Abdou Diouf dit constater “avec regret et tristesse”, que la lettre publiée avec sa signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.

    Selon Les Echos,  »Abdou Diouf clarifie sa position et montre la voie à suivre ». Le Quotidien parle de  »rétropédalage de Abdou Diouf ». Le journal Bës Bi met en exergue  »les précisions de Abdou Diouf sur sa sortie avec Wade » et publie in extenso la déclaration de l’ancien président.

     »Un revirement spectaculaire de Diouf », estime WalfQuotidien. 

    ‘’L’ancien président Abdou Diouf revoit sa copie. Contrairement à la lettre signée avec Abdoulaye Wade, il affirme qu’il appartient au Conseil constitutionnel, et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral’’, écrit Walf.

    AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCE / Oignon : gel des importations à partir du 15 février (ARM)

    SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCE / Oignon : gel des importations à partir du 15 février (ARM)

    Podor, 14 fév (APS) – Le gel des importations de l’oignon débute ce jeudi jusqu’au mois d’octobre, a appris l’APS du directeur de l’Exploitation de l’Agence de régulation des marchés (ARM), Babacar Sembène, au terme d’une visite, ce mardi, des zones de production de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED).

    M. Sembène conduisait une mission de l’ARM, au nom de son directeur général, comprenant, des représentants de la direction de l’Horticulture, de la délégation de la SAED de Podor, de l’interprofession de l’Oignon du Sénégal. La présence du partenaire Nafoore Warsaaji/USAID a été également notée en prélude de l’atelier national de lancement de la campagne de commercialisation de l’oigon.

    Cette visite  »s’inscrit dans le cadre des activités relevant de la régulation du marché », a précisé Babacar Sembène, soulignant que le but est de  »prendre des mesures de sorte que la production locale ne rencontre pas de problèmes ».

    La délégation a visité plusieurs périmètres de production et constaté que les emblavures ont fortement augmenté, a souligné le directeur de l’Exploitation de l’ARM.

     »Nous sommes satisfaits et rassurés par ce que nous avons vu, en terme maturité des cultures, de la capacité de la production à couvrir les besoins du marché », a dit M. Sembène qui s’adressait à la presse au terme d’une réunion avec les acteurs de la filière de l’oignon dans les locaux de la SAED de Podor.

    Il a annoncé que  »le gel des importations de l’oignon débute ce jeudi 15 février pour durer jusqu’en septembre-octobre ».

    Toutefois, la fixation du prix a été différée jusqu’à la semaine prochaine ou dans dix jours au plus tard, a informé M. Sembène.

     »Un travail sera fait sur la base du compte d’exploitation du producteur, avec les charges, les marges et même celui du commerçant.
    Nous tiendrons compte aussi du pouvoir d’achat des ménages, pour s’accorder sur un prix conseillé, différent du prix plancher, qui laisse aux producteurs une marge de négociation », a dit M. Sembène.

    Les stocks de l’oignon importé ont baissé au moment où la production locale prend la place dans les magasins, selon M. Sembène.  »Présentement le prix du produit importé est de 13.000 FCFA le sac de 25 kilogrammes, soit 600 et 700 Francs CFA au détail, tandis que celui dit local avoisine 11.500 FCFA le sac de 40 Kilogrammes, soit 300 et 350 FCFA le kilogramme dans les zones de Production à Podor », a t-il indiqué.

    Le président de l’interprofession de l’oignon du Sénégal (IPOS), Boubacar Sall, a souligné que  »les récoltes vont se poursuivre en raison des dates de semis et de maturité des cultures ». Il a remercié le gouvernement pour la construction annoncée de trois centres de commercialisation de l’oignon dans le département de Podor.

    AHD/AMD/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    Dakar, 13 fév (APS) – L’ancien président de la République, Abdou Diouf, appelle les citoyens et la classe politique et dirigeante du Sénégal à faire preuve de retenue et d’intégrité tout en œuvrant en faveur d’une application à la lettre des dispositions de la Constitution.

    « Je demande au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie », a indiqué le successeur de Léopold Sédar Senghor.

    Dans un message rendu public mardi, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir décidé de rompre le serment qu’il s’était fait de s’abstenir de tout commentaire sur la vie politique en raison de la crise institutionnelle sans précèdent que vit le Sénégal.

    Dans une lettre publiée lundi, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, son successeur à la tête du Sénégal, ont invité l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour « des discussions franches et loyales », afin que « la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables ».

    En raison des commentaires suscités par cette sortie publique, Abdou Diouf dit constater « avec regret et tristesse », que la lettre publiée avec sa signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.

    « Je tiens à préciser, afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie », a fait valoir Abdou Diouf.

    Il a insisté sur le fait qu’il appartenait au Conseil constitutionnel à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février, l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meissa Wade.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard du vote à l’Assemblée nationale d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

    Vendredi des heurts opposant des forces de l’ordre à des manifestants opposés au report du scruti (suite…)

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Le secteur privé invite les protagonistes de la crise politique à privilégier l’intérêt général

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Le secteur privé invite les protagonistes de la crise politique à privilégier l’intérêt général

    Dakar, 13 fév (APS) – Des organisations du secteur privé sénégalais préoccupées par les « tensions politiques » survenues dans le pays lancent un appel à la préservation de la paix et invitent les protagonistes de la crise à se parler et à privilégier l’intérêt général.

    Les dirigeants des organisations concernées se sont réunis ce mercredi à Dakar pour plancher sur la situation politique du pays, selon un communiqué parvenu à l’APS.

    Il s’agit, entre autres organisations, de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, du Conseil national du patronat, du Mouvement des entreprises du Sénégal, de l’Unacois-Jappo, de l’Unacois-Yessal, de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal et du Club des investisseurs sénégalais.

    Ces organisations « lancent un vibrant appel pour la réservation de la paix sociale » et « invitent les acteurs politiques à se parler et à privilégier l’intérêt général de notre pays ».

    Elles disent « encourage[r] tous ceux qui s’investissent pour la préservation de la paix sociale, de l’union et de la solidarité des citoyens ».

    « Nous ne voulons pas que notre pays, le Sénégal, entre dans une crise politique […] dont l’ampleur pourrait être sans précédent, avec des lendemains incertains », avertissent le Conseil national du patronat, le Mouvement des entreprises du Sénégal et les autres organisations concernées.

    Elles font part de leurs « vives inquiétudes » et « présentent leurs sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche » au cours des heurts survenus après le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.

    L’Unacois-Jappo, l’Unacois-Yessal, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, le Club des investisseurs sénégalais et les autres organisations disent « insiste[r] sur la nécessité de préserver les investissements privés et l’activité économique ».

    « Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie »

    Ces organisations tiennent à rappeler que « les entreprises sont très fortement éprouvées par tout évènement tragique et violent issu des tensions politiques ».

    « Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes », ajoute le communiqué.

    Le secteur privé dit en même temps « veiller à la bonne santé des entreprises par une administration publique de proximité » et « le paiement de la dette intérieure ».

    Des heurts ont fait au moins trois morts au Sénégal, quelques jours après que Macky Sall a abrogé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais à élire un nouveau président de la République, le 25 février prochain.

    M. Sall, en annonçant cette décision à la veille du démarrage de la campagne électorale, a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a voté une proposition faite par des députés en vue du report de l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République. Ils tiennent aussi à ce que l’élection ait lieu à la date initialement prévue.

    ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    Dakar, 13 fév (APS) – Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré, mardi, à Dakar, vouloir proposer à cette organisation régionale de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » proposé par Macky Sall en prélude à l’élection présidentielle sénégalaise.

    Des membres de cette mission dite de diplomatie parlementaire, dont son président, Sidie Mohamed Tunis, ont été reçus en audience par le président de l’Assemblé nationale du Sénégal, Amadou Mame Diop.

    S’exprimant au cours de cette rencontre, M. Tunis a annoncé que la mission qu’il dirige va proposer à la Commission de la CEDEAO et au Parlement de la même organisation de se préparer à l’envoi au Sénégal, « dès la semaine prochaine, d’une mission conjointe ».

    Le rôle des futurs émissaires sera de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » souhaité par le chef de l’État sénégalais, a-t-il précisé.

    Sidie Mohamed Tunis et les autres membres de la mission ont fait cette promesse en présence de députés membres du groupe Benno Bokk Yaakaar, les élus du parti politique de Macky Sall et de ses alliés.

    Des députés de Yewwi Askan Wi, le groupe parlementaire dominé par le parti de l’opposant Ousmane Sonko, étaient présents.

    Le groupe Liberté et démocratie, que dirige l’ex-parti pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, a pris part à l’audience accordée à la mission de la CEDEAO par le président de l’Assemblée nationale.

    « Des solutions consensuelles »

    La mission de l’organisation régionale a évoqué « l’urgence d’un dialogue politique national inclusif et fraternel », auquel doivent prendre part « l’ensemble des acteurs politiques et sociaux ».

    Selon elle, la future concertation doit aboutir à « des solutions consensuelles » et « créer les conditions favorables à la tenue d’une élection présidentielle ouverte, crédible, inclusive et transparente ».

    Des heurts ont fait au moins trois morts au Sénégal, quelques jours après que Macky Sall a abrogé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais à élire un nouveau président de la République, le 25 février prochain.

    M. Sall, en annonçant cette décision à la veille du démarrage de la campagne électorale, a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a voté une proposition faite par des députés en vue du report de l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République. Ils tiennent aussi à ce que l’élection ait lieu à la date initialement prévue.

    Lors de l’annonce de l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, Macky Sall a promis de tenir un dialogue national en prélude à l’élection présidentielle.

    « S’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence »

    La mission conduite par Sidie Mohamed Tunis dit avoir eu des entretiens avec des organisations de la société civile sénégalais et d’autres leaders politiques, dont les membres d’un collectif de candidats protestant contre le rejet de leur candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.

    M. Tunis et ses collègues ont exprimé la volonté de soutenir le processus devant conduire à la tenue du scrutin. Ils ont invité les leaders politiques sénégalais, du pouvoir comme de l’opposition, au « calme » et à la « retenue ».

    Aussi ont-ils prié les protagonistes de la crise politique de « s’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence et attise [la] tension dans le pays ».

    La mission de la CEDEAO a appelé les leaders politiques sénégalais à « privilégier les intérêts fondamentaux de la nation sénégalaise, que sont la paix et la stabilité, le respect de la Constitution, la promotion de la démocratie, de l’État de droit et de la cohésion sociale ».

    Amadou Mame Diop a assuré Sidie Mohamed Tunis et ses collègues de la volonté de l’Assemblée nationale d’aider à « renforcer la paix et la démocratie » en Afrique de l’Ouest.

    La mission de la CEDEAO va séjourner au Sénégal jusqu’à jeudi.

    SK/ESF/BK/AKS

  • SENEGAL-PECHE / Fatick : les poissonniers déplorent l’état du marché au poisson

    SENEGAL-PECHE / Fatick : les poissonniers déplorent l’état du marché au poisson

    Fatick, 13 fév (APS) – Des commerçants de Fatick (centre) réclament la construction d’un marché dédié au commerce du poisson en vue d’un approvisionnement correct des ménages pour cette denrée alimentaire.

    Au cœur du marché central de la ville de Fatick se trouve une ruelle occupée par des vendeuses de poisson. Une dizaine d’étals appartenant aux poissonniers sont installés dans cet espace trop étroit, où les vendeurs chassent les nuées de mouches à l’aide de morceaux de tissu, faute d’équipements adéquats.

    La carpe blanche, appelée aussi « sompatt », et le rouget sont les espèces de poisson les plus vendues, à raison de 2.500 ou 5.000 francs CFA, selon la taille du tas.

    Des crevettes, fraîches ou séchées, sont également proposées à la clientèle. Plusieurs espèces de poisson se sont raréfiées. D’autres sont introuvables.

    Mais les commerçants et les consommateurs souffrent moins de la diversité des espèces de poisson que de l’état du marché.

    Une fabrique de glace coûte moins que cher que les camions frigorifiques

    L’étroitesse de l’espace réservé au commerce du poisson au marché central de Fatick oblige les vendeurs à acheter de petites quantités de fruits de mer.

    Aby Fall, une vendeuse de mérou, le célèbre « thiof », souhaite qu’un marché au poisson soit construit à l’intérieur du marché central, comme il en existe dans plusieurs villes du pays.

    « La ville de Fatick doit avoir un marché central digne de ce nom », soutient le président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue.

    Cette infrastructure dont rêvent les marchands de poisson leur permettra de bien approvisionner les consommateurs en produits de pêche frais, selon le chef du service régional de la pêche de Fatick, Famara Niassy.

    Le chef du service régional de la pêche de Fatick, Famara Niassy

    « La région regorge de beaucoup de cours d’eau » riches en fruits de mer, signale M. Niassy en déplorant la faible capacité d’accueil de l’espace dédié au commerce du poisson au marché central de cette commune chef-lieu de région.

    Il propose qu’une fabrique de glace d’une capacité de production de cinq à 10 tonnes par jour soit implantée dans la ville en vue d’une bonne conservation de cette denrée alimentaire très périssable.

    Les fabriques de glace sont moins coûteuses que les complexes frigorifiques implantés par l’État dans plusieurs villes, selon Famara Niassy.

    « L’installation d’une fabrique de glace au marché au poisson peut inciter les mareyeurs propriétaires des camions frigorifiques en provenance de plusieurs zones de pêche de la région de Fatick de venir régulièrement stocker du poisson dans la ville », assure M. Niassy.

    Mbour et Joal assurent une bonne partie de l’approvisionnement de Fatick en produits de pêche 

    Des pêcheurs viennent de Toubacouta, de Missirah, de Foundiougne et des îles de la région pour vendre des crevettes et d’autres fruits de mer à Fatick, selon lui.

    L’État a fait construire à Fatick deux quais de pêche, quatre fabriques de glace, un centre de mareyage, une quincaillerie maritime, un centre de pêche et quatre sites de transformation de produits de mer, selon le gouverneur de la région, Seynabou Guèye.

    En 2022, le cumul des prises de poisson était de 23.000 tonnes, l’aquaculture régionale ayant produit 229,2 tonnes de poisson, a-t-elle dit lors d’un conseil présidentiel tenu à Fatick en novembre dernier.

    Malgré les nombreux cours d’eau de la région de Fatick, une bonne partie de son approvisionnement en produits de pêche est assurée par des mareyeurs de Mbour et de Joal, dans la région de Thiès (ouest).

    SDI/ASB/SKS/SBS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    Dakar, 13 fév (APS) – Les organisations de la société civile membres du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ (Protégeons notre élection) ont réaffirmé, mardi, à Dakar, leur opposition à l’organisation de ‘’manifestations violentes’’ en guise de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Ce collectif s’insurge contre le report au 15 décembre 2024 de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février prochain.

    ‘’Nous nous démarquons très nettement des manifestations de casse, de destruction et de violence’’, a déclaré Djibril Gningue, le directeur exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections.

    ‘’Nous sommes pour des manifestations pacifiques, avec des moyens d’expression pacifiques’’, a insisté M. Gningue lors d’une conférence de presse d’‘’Aar Sunu élection’’.

    Selon lui, cette position a poussé le collectif à reporter la ‘’marche silencieuse’’ qu’il envisageait d’organiser ce mardi.

    Le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a interdit cette marche de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Il dit dans un communiqué craindre que la manifestation puisse ‘’perturber gravement’’ la circulation des personnes et de leurs biens.

    M. Ndiaye a demandé aux leaders du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ de lui proposer un itinéraire différent de celui qu’ils ont déjà choisi.

    Le respect du calendrier électoral et de la Constitution

    ‘’Nous pensons que nous pourrions […] être infiltrés, ce qui pourrait aboutir à une manifestation réprimée’’ par les forces de l’ordre, a expliqué Djibril Gningue.

    Le collectif ‘’Aaar Sunu élection’’ prône une lutte ‘’pacifique’’, selon M. Gningue.

    Des dizaines d’organisations syndicales, ainsi que des groupes citoyens et religieux, des enseignants et des commerçants sont membres du collectif, affirment ses leaders.

    La société civile veut se focaliser sur son objectif, ‘’le respect du calendrier électoral et de la Constitution’’, a souligné le professeur Babacar Guèye, l’un d’entre eux.

    Sadikh Niass, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la société civile doit, pour atteindre cet objectif, éviter tout rapprochement avec le pouvoir ou l’opposition.

    Selon M. Niass, c’est dans cet esprit que la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ a été créée.

    ‘’Nous n’autorisons pas les partis politiques à utiliser notre plateforme. Toutes les initiatives sont prises par la société civile’’, a fait valoir le dirigeant de la RADDHO, Djibril Gningue assurant que ‘’l’expérience et le savoir-faire’’ de la société civile peuvent l’aider à ‘’se démarquer des leaders politiques’’.

    CS/BK/ESF