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  • SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Amadou Ba invite l’UEMOA à soutenir les politiques d’adaptation au changement climatique

    SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Amadou Ba invite l’UEMOA à soutenir les politiques d’adaptation au changement climatique

    Diamniadio, 6 fév (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a invité le secteur financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), mardi, à Diamniadio (ouest), à contribuer au financement des politiques d’adaptation au changement climatique, avec le soutien de projets respectueux de l’environnement.

    ‘’Le secteur financier de l’UEMOA […] doit jouer un rôle notable dans les politiques d’adaptation au changement climatique’’ et mener des ‘’actions’’ capables de ‘’contribuer davantage aux initiatives publiques mises en œuvre par les États dans la mise en œuvre de leurs engagements internationaux en matière de climat’’, a dit M. Ba.

    Il intervenait à la cérémonie d’ouverture d’une conférence internationale sur le rôle des banques centrales dans les politiques d’adaptation au changement climatique.

    La rencontre est organisée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BECEAO).

    M. Ba dit attendre des institutions financières de l’UEMOA ‘’des actions concrètes’’ pouvant ‘’favoriser les investissements dans les projets respectueux de l’environnement telles que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre’’.

    Ces institutions doivent se mobiliser parce que ‘’les engagements pris par la plupart des partenaires extérieurs ne sont pas concrétisés’’, a souligné le Premier ministre.

    Selon lui, les partenaires financiers de l’Afrique ont pris des engagements financiers portant sur 100 milliards de dollars US par an pour soutenir les politiques gouvernementales de transition écologique.

    ‘’Toutefois, a relevé Amadou Ba, force est de constater que les engagements pris par la plupart des partenaires extérieurs ne sont pas concrétisés.’’

    ‘’Ces ressources sont pourtant nécessaires pour financer les actions’’ envisagées en matière de climat par les États africains pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ‘’s’adapter aux effets du changement climatique’’, a-t-il rappelé.

    Amadou Ba, citant la Banque africaine de développement, affirme que l’Afrique a besoin de 1.300 à 1.600 milliards de dollars US, entre 2020 et 2030, pour mettre le programme continental d’action sur le climat.

    ‘’L’agriculture, qui concentre plus de 40 % de la main-d’œuvre des pays de l’UEMOA et représente 26 % de son produit intérieur brut, demeure un secteur particulièrement exposé’’ au changement climatique, a relevé M. Ba.

    Selon une étude de la Banque mondiale, a-t-il dit, l’UEMOA pourrait subir en moyenne des pertes estimées à 1 milliard de dollars US, environ 611 milliards 253 milliards de francs CFA par an, en termes de cultures vivrières, à cause de ‘’sècheresses’’ causées par le changement climatique.

    Le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a lancé un appel à une ‘’coopération internationale soutenue entre toutes les banques centrales, les autres parties prenantes […] du secteur bancaire et financier, et les partenaires au développement’’.

    Il estime que ‘’la problématique du changement climatique transcende les frontières nationales’’.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-ITALIE-ECONOMIE / L’Agence italienne pour le commerce extérieur ouvre un bureau à Dakar

    SENEGAL-ITALIE-ECONOMIE / L’Agence italienne pour le commerce extérieur ouvre un bureau à Dakar

    Dakar, 6 fév (APS) – L’Agence italienne pour le commerce extérieur (ITA) déclare avoir ouvert un bureau à Dakar en janvier dernier, dans le but de « faciliter les relations commerciales entre les entreprises » d’Italie et celles du Sénégal.

    L’ITA explique dans un communiqué parvenu mardi à l’APS que son « objectif premier […] est de faciliter les relations commerciales entre les entreprises sénégalaises et italiennes, notamment durant des salons et des évènements en Italie ».

    L’agence italienne promet d’ »assister » les entreprises sénégalaises « dans leurs démarches » visant à « découvrir les produits et les technologies italiennes ».

    « Elle entend également aider à développer des solutions qui peuvent bénéficier au marché du Sénégal en créant plus de compétences et de valeur ajoutée localement », a assuré Alessandro Gerbino, le directeur de son bureau à Dakar.

    « L’agence se focalise particulièrement sur les secteurs des infrastructures, de la construction, des énergies et de l’agro-industrie », en même temps qu’elle « opère à travers un réseau mondial de 79 bureaux ouverts dans 65 pays », affirme le communiqué.

    Les bureaux de l’ITA sont « la porte d’entrée idéale » dans le marché italien 

    L’ITA « soutient le développement des activités des entreprises italiennes à l’étranger, promeut les produits ‘made in Italy’ (fabriqués en Italie), ainsi que l’attraction des investissements étrangers en Italie ».

    Avec son bureau dakarois, « elle entend renforcer sa présence en Afrique en général, et ses liens économiques avec le Sénégal en particulier ».

    « Les bureaux de l’ITA sont la porte d’entrée idéale pour les entreprises sénégalaises qui souhaitent établir des relations commerciales et industrielles avec des entreprises italiennes », explique Alessandro Gerbino.

    « Nous pouvons les [aider à] participer à des salons et à d’autres évènements en Italie », a ajouté M. Gerbino dans le communiqué.

    Le texte présente l’Italie comme « le deuxième pays manufacturier de l’Union européenne » et « un leader dans les produits et les technologies au service de nombreux secteurs économiques ».

    « Il existe un grand potentiel pour la collaboration bilatérale, dans lequel s’engagent déjà de nombreux entrepreneurs sénégalais », signale la même source.

    Elle annonce que l’ITA participera pour la première fois au SENCON, le Salon international de la construction, de la finition et de l’infrastructure, de jeudi à samedi prochains, au centre des expositions de Diamniadio, près de Dakar.

    ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le report de la présidentielle fait les choux gras des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le report de la présidentielle fait les choux gras des quotidiens

    Dakar, 6 fév (APS) – Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.

    L’Assemblée nationale, après « une farouche bataille entre députés de l’opposition et de la majorité », selon Vox Populi, a voté, la veille, une proposition de loi constitutionnelle reportant cette élection. Le vote a eu lieu au bout d’une « folle journée d’empoignades au sein de l’hémicycle », rapporte L’Observateur.

    « C’est passé… » titre ce journal. « Après une dizaine d’heures de débats, l’intervention de la gendarmerie et l’expulsion des députés qui étaient contre, la proposition de loi amendée […] a été adoptée », écrit L’Observateur, précisant que le texte voté est « une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».

    Selon le même journal, au passage, la majorité parlementaire « a encore dicté sa loi en foulant allègrement aux pieds le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et les lois constitutionnelles ».

    Vox Populi souligne que les députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu Senegaal (opposition) « ont combattu et bloqué le vote jusqu’à leur expulsion par les gendarmes », une image « insoutenable », déplore le journal.

    « Un accouchement par césarienne »

    « L’Assemblée nationale cautionne », note Sud Quotidien, entre constat et dénonciation, car la présidentielle initialement prévue le 25 février prochain est désormais « fixée au 15 décembre 2024 », comme l’indique le quotidien Le Soleil.

    Le même journal précise que « le président Macky Sall, non partant pour une troisième candidature, garde ses fonctions jusqu’à l’installation du nouvel élu ».

    Les quotidiens rivalisent de formules pour caractériser le vote de ce report « dans une cacophonie totale » à l’Assemblée nationale, selon le mot du quotidien L’As.

    « Le report voté au forceps », note par exemple Libération, Tribune déplorant : « Macky impose au forceps (sic) la prolongation de son mandat. »

    « Le coup de force du duo BBY-PDS », relève L’info en faisant allusion à l’alliance tacite ayant permis le vote de cette loi, entre la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar et le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.

    Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État.

    Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.

    « Un accouchement par césarienne », dans la douleur donc, constate le quotidien Kritik’ en parlant du report acté par l’Assemblée nationale, alors que Bés Bi Le Jour insiste sur les insultes, les échanges de coups et la réquisition de la gendarmerie, un décor qui, rappelle le journal, renvoie au 12 septembre 2022.

    Cette date correspond à une nouvelle législature, la 14e, et une rentrée parlementaire très mouvementée, marquée par des bagarres, des insultes…

    L’opposition « engage le combat juridique »

    « Peuple trahi ! » s’exclame WalfQuotidien, selon lequel le troisième mandat « est en marche ».

    « La démocratie est abolie au Sénégal », réagit Birame Soulèye Diop, député de Yewwi Askan Wi, cité par Vox Populi.

    D’autres voix, comme celle de la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour, dénoncent le report du scrutin présidentiel.

    « Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous, et le peuple souverain sera le dernier juge », affirme L’info en citant Youssou Ndour, un ancien collaborateur de Macky Sall.

    Les quotidiens annoncent que les opposants au report vont saisir le Conseil constitutionnel d’un recours.

    Libération cite les candidats Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye et El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye.

    WalfQuotidien fait observer que l’opposition « engage le combat juridique ». « Annuler le décret qui a annulé l’élection présidentielle. C’est l’autre combat de l’opposition », écrit le même journal.

    « Maintenant, le seul obstacle […] semble être les juges du Conseil constitutionnel », dont deux membres sont accusés de corruption, lit-on dans L’As.

    « Ayant perdu la confiance de presque tous les candidats qui veulent participer aux joutes électorales à venir, ils doivent démissionner pour laver leur honneur et permettre la reprise du processus électoral dans les règles de l’art », conclut ce journal.

    BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés de BBY et de Wallu entérinent le report de la présidentielle au 15 décembre 2024

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés de BBY et de Wallu entérinent le report de la présidentielle au 15 décembre 2024

    Dakar, 5 fev (APS) – Les députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu ont voté, lundi soir, la proposition de loi reportant l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre 2024.

    Ce vote sans débat s’est déroulé sous la surveillance des gendarmes après que les opposants ont bloqué pendant plus d’une heure la séance plénière.

    Ils n’ont pas finalement assisté au voté.

    Le mandat du président Macky Sall prend officiellement fin le 2 avril. 

    Cette présente loi qui apporte une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution donne droit également au président de la République en exercice de poursuivre ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur.

    Les députés ont entamé, lundi, vers 13h, l’examen de la proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La très controversée proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution.

     »Il s’agit tout simplement d’un coup d’État constitutionnel, orchestré par le régime en place, en complicité avec la CEDEAO, l’Union européenne », a de son côté réagi le président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi de la l’opposition, Biram Souleye Diop.

    MK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Report de l’élection présidentielle : la plénière de l’Assemblée nationale bloquée par les opposants

    SENEGAL-POLITIQUE / Report de l’élection présidentielle : la plénière de l’Assemblée nationale bloquée par les opposants

    Dakar, 5 fev (APS) – Les députés de l’opposition ont décidé de bloquer, lundi soir, la séance plénière consacrée à l’examen de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle du 25 février.

    Le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop a dû quitter la salle.

    Les élus des groupes Yewwi askan wi, Taxaw Sénégal et autres ont dit non à un vote du texte sans débat proposé par le groupe Wallu.

    Les députés ont entamé, lundi, vers 13h, l’examen d’une proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall  a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La très controversée proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution

    MK/OID

  • SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTION / Louise Mushikiwabo appelle les autorités sénégalaises à « respecter les dispositions constitutionnelles » sur le calendrier électoral

    SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTION / Louise Mushikiwabo appelle les autorités sénégalaises à « respecter les dispositions constitutionnelles » sur le calendrier électoral

    Dakar, 5 fev (APS) – La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, appelle les autorités sénégalaises à « respecter les dispositions constitutionnelles en ce qui concerne le calendrier électoral’’.

    Dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance, Mme Mushikiwabo, dit avoir noté « avec préoccupation le report sine die de l’élection présidentielle au Sénégal, dont le premier tour était prévu le 25 février 2024’’.

    « Je déplore les violences et invite tous les acteurs à la retenue, à la concertation et en tant que de besoin le recours par les voies légales. Seule l’unité des forces politiques en réponse aux enjeux actuels garantira aux citoyens sénégalais la stabilité et la sécurité !’’, a déclaré Louise Mushikiwabo.

    L’Organisation internationale de la Francophonie « est disposée à apporter son concours aux parties prenantes pour contribuer à la préparation et à la tenue d’élections inclusives, transparentes et crédibles’’, rapporte le communiqué.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des députés de l’opposition demandent le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE / Des députés de l’opposition demandent le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle

    Dakar, 5 fév (APS) – Des députés de l’opposition ont demandé, lundi, en séance plénière, le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle.

    Les députés ont entamé l’examen d’une proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall  a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution

    ‘’Nous devons respecter les lois et règlements de notre pays’’, a invité le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké, estimant qu’en votant,  »cette loi, le président de la République va proroger son mandat’’. Selon lui,  »tout député qui aura voté cette loi aura trahi le peuple ».

    A l’appui du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition ont soulevé plusieurs vices de procédure pour demander le renvoi du texte.

     »Avant le début de toute plénière, les députés doivent prendre connaissance du texte 24 heures plus tôt’’, a rappelé Mohamed Ayib Daffé (Yewwi askan wi),  invitant ‘’au respect des lois et règlement du pays’’.

    Il a relevé que les députés ont été convoqués en séance plénière moins de 24 heures après la réunion de la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains.

    Guy Marius Sagna (Yewwi askan wi) a estimé que le texte devait d’abord être soumis à la commission des finances. ‘’Des dépenses ont été engagées pour la confection des fiches, du carburant pour le transport du matériel et des chauffeurs ont été payés. Avec le report envisagé, on devra engager d’autres dépenses et pour cela, il faut forcément passer par cette commission des finances’’, a déclaré le député.

    Thierno Alassane Sall (non inscrit), candidat à la présidentielle a soutenu qu’on  »ne peut pas reporter une élection sur la base d’allégations ». Il estime qu’il  »fallait apporter la preuve avant de faire quoi que ce soit’’.

    Pour Sanou Dione, ‘’toutes les décisions prises en commission sont illégales sans la présence du gouvernement’’. ‘’Il faut que le gouvernement soit convoqué devant l’Assemblée nationale’’, a-t-il dit, relevant que ‘’la République est en train de s’affaisser’’ en engageant cette procédure.

    Ameth Aïdara (Yewwi askan wi) a appelé les députés de la mouvance présidentielle et ceux de Wallu à ‘’savoir raison garder’’. ‘’Il n’y a pas de crise qui puisse faire reporter les élections présidentielles’’, a-t-il dit, invitant le retrait de cette proposition de loi.

    Pour Babacar Abba Mbaye (Taxaw),  »les politiques abusent en cherchant à proroger le mandat du président’’.  »’Ne soyons pas l’Assemblée nationale de la honte’’, a-t-il lancé,.

    CS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés en plénière pour ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés en plénière pour ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février

    Dakar, 5 fév (APS) – Les députés ont entamé lundi l’examen d’une proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall  a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution.

    La proposition de loi vise notamment à modifier l’article 31 de la Constitution dont le préambule consacre le droit à l’égal accès de tous les citoyens, sans discrimination à l’exercice du pouvoir à tous les niveaux, lit-on dans le projet de modification.

    Les députés du groupe du PDS estiment que le contrôle du parrainage a permis de relever de manquements graves liés au fichier des électeurs et aux défaillances techniques du logiciel de contrôle des parrainages, lesquels doivent définitivement être purgées.

    Des heurts à la place du lancement de la campagne électorale

    Ils estiment que pour éviter une instabilité institutionnelle et des troubles graves de nature à affaiblir la République, il s’avère urgent de remédier aux manquements relevés par une reprise complète du processus électoral et un report de six mois de l’élection présidentielle du 25 février.

    Dimanche, des heurts ont éclatés sur certaines artères de la capitale après que des candidats à l’élection présidentielle ont appelé leurs partisans à un rassemblement pour lancer la campagne électorale qui devait débuter le même jour.

    Ils ont affronté avec des jets de pierre les forces de l’ordre de l’ordre venues les disperser. Les protestataires ont brulé des pneus et érigé des barricades sur certains axes.

    Dans la foulée de ces violences, le signal de la chaine de télévision privée Walf TV a été coupé par les autorités pour ‘’incitation à la violence’’.

    Ces scènes de violence sont survenues au lendemain de l’annonce par le chef de l’Etat, Macky Sall, de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une suspension du processus électoral.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l’Etat a évoqué ce ‘’conflit ouvert’’, ce  »différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, ‘’sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’.

    Il note toutefois que le Conseil constitutionnel, dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, ‘’a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres’’.

     »Un coup d’Etat constitutionnel »

    ‘’A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel’’.

    Ce qui, dit-il, ‘’constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que  »tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise’’.

    Selon le président de la République, ces ‘’conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral’’.

    Cette décision a été suivie d’une vague de réactions de désapprobation parmi les candidats à l’élection présidentielle du 25 février.

    ‘’En décidant unilatéralement de stopper subitement le processus électoral, sans aucune base légale, le président de la République vient de perpétrer un coup d’Etat constitutionnel’’, a ainsi écrit Khalifa Ababacar Sall sur le réseau social X.

    Selon l’ancien maire de Dakar, candidat à l’élection, le président Macky Sall a porté un coup violent à la démocratie sénégalaise en abrogeant le décret convoquant le corps électoral.

    Thierno Alassane Sall a, de son côté, dans une déclaration rendue publique le même jour, estimé que le président Macky Sall a pris la ‘’décision de violer de manière flagrante notre charte fondamentale (la Constitution)’’.

    Un important dispositif sécuritaire déployé dans les rues de Dakar

    Il n’a pas manqué d’évoquer un devoir de  »prendre position et protéger » les valeurs de la République.

    ‘’J’en appelle à la responsabilité des forces vives pour un retour rapide et sans équivoque à l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle à date échue’’, a de son côté indiqué le candidat Malick Gakou sur page Facebook.

    Dimanche, lors d’une conférence de presse organisée à Dakar, les députés de la coalition Yewwi Askan-wi (opposition) ont fait part de leur volonté de saisir la Cour suprême dès la publication du décret abrogeant celui convoquant le corps électoral, le 25 février.

    Ils n’ont pas manqué de promettre de déposer un recours au Conseil constitutionnel si la proposition de loi visant à reporter les élections était adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République.

    Dimanche des appels à manifester devant l’Assemblée nationale ont été lancés sur les réseaux sociaux. Dans la soirée les autorités ont annoncé par le biais d’un communiqué une suspension des données mobiles d’internet.

    Un important dispositif sécuritaire a été déployés lundi aux alentours de l’Assemblée nationale en perspective de l’examen par les députés en séance plénière de la proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle, a constaté un reporter de l’APS.

    Dakar  »pressé de fixer une nouvelle date » pour la Présidentielle

    Des points de contrôle policiers sont visibles sur toutes les voies menant à l’hémicycle, alors qu’un calme plat régnait encore sur l’ensemble des axes de la capitale.

    L’annonce de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral a été dans le même temps suivie de réactions des partenaires et organisations internationales.

    La Commission de la CEDEAO a ainsi exprimé ses ‘’préoccupations’’ relatives aux circonstances ayant conduit au ‘’report » de l’élection présidentielle au Sénégal, pressant notamment les autorités sénégalaises de fixer une nouvelle date pour le scrutin.

    La porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Nabila Massrali, a appelé, dimanche, tous les acteurs concernés par la situation politique du Sénégal à œuvrer pour la tenue d’une élection présidentielle ‘transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais’’.

    De son côté, la France a appelé les autorités sénégalaises à ‘’lever les incertitudes autour du calendrier électoral’’’ sénégalais.

    Les Etats-Unis d’Amérique se sont déclarés ‘’profondément préoccupés’’ par l’annonce du report de la présidentielle et demandé qu’une nouvelle date soit fixée avec l’engagement des acteurs concernés pour une élection ‘’libre et équitable’’.

    AKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux tirent les conséquences de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux tirent les conséquences de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral

    Dakar, 5 fév (APS) – Les journaux du lundi épiloguent sur l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, anticipant notamment un probable report de l’élection présidentielle du 25 février.

    Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

    Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection alors que la campagne électorale devait démarrer le lendemain, dimanche.

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, après que la candidature de son leader, Karim Wade a été déclarée irrecevable.

    Dans un message à la nation radiotélévisé , le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».

    ‘’La présidentielle ne se tiendra pas à date’’, affiche en Une Le Soleil qui évoque entre autres conséquences de cette décision, une division de la classe politique.

    ‘’La décision prise par le chef de l’Etat, Macky Sall, de suspendre le processus électoral a suscité des réactions diverses au sein de la classe politique. Si l’opposition évoque des prémisses d’une régression démocratique, le camp du pouvoir salue la justesse d’une initiative présidentielle visant à éviter des contentieux pré et post-électoraux, alors que du côté des non-alignés, la pilule reste amère’’, indique le journal.

    De son côté, Sud Quotidien s’exclame en Une : ‘’Macky Sall annule tout’’. Selon la publication, le chef de l’Etat reporte sine die, la 13e élection présidentielle de l’histoire politique du Sénégal qui devait se tenir dans trois semaines.

    ‘’Pour justifier cette décision très controversée et sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal, du fait qu’il sort hors cadre des dispositions prévues par la Constitution du pays, Macky Sall a évoqué un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’, rapporte le journal du groupe Sud communication.

    D’autres journaux sont préoccupés par l’image que cette décision renvoie. Il en est ainsi de L’Observateur dont la Une est illustrée par le montage d’une photo montrant le chef de l’Etat derrière une vitre cassée.

    Dans un article intitulé ‘’’Macky Sall, l’annulation de la Présidentielle et le saccage de son image’’, le journal estime que la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral ‘’a provoqué une vive indignation au Sénégal et dans la communauté internationale. Une image balafrée du président Sall a été présentée à la face du monde’’.

    Le Quotidien n’hésite pas à évoquer un ‘’coup de force’’ au sujet de la décision du président Sall, alors que les citoyens sénégalais devaient se rendre aux urnes le 25 février pour choisir leur 5e président de la République.

    ‘’Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, la Présidentielle ne va pas se tenir à date échue, alors que la campagne électorale devait démarrer dimanche et la présidentielle se tenir le 25 février, le président Macky Sall a pris une décision qui arrête tout le processus électoral’’, fait savoir la publication.

    Pendant ce temps, Bes Bi le Journal parle de ‘’coup de taille’’ au sujet de la décision ouvrant la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février, tandis que L’AS quotidien anticipe sur un report sine die de ce scrutin.

    Évoquant les développements et implications de la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral, Walf Quotidien affiche en Une : ‘’Ci-gît la démocratie’’.

    La publication rend dans le même temps compte de ‘’violents affrontements entre militants et forces de l’ordre’’ dimanche alors que des leaders de l’opposition avaient appelé à un grand rassemblement sur la VDN, à Dakar, pour le démarrage de leur campagne électoral.

    La convocation ce lundi des députés pour examiner la proposition de loi visant à modifier l’article 31 de la Constitution pour reporter l’élection présidentielle intéresse d’autres publication.

    ‘’Si la décision est actée aujourd’hui par l’Assemblée nationale, Macky Sall restera à la tête du pays jusqu’au 2 avril 2025. Etant entendu que c’est la Constitution qui cadre la date de l’élection présidentielle au dernier dimanche du mois de février, le report nous mène à l’année prochaine et l’amendement introduit à cet effet prolonge de fait le mandat du président Macky Sall’’, croit savoir le journal Kritik.

    AKS/SMD

  • SENEGAL-RELIGION-POLITIQUE / Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar :  »Il faut que les institutions soient respectables et respectées dans leurs missions »

    SENEGAL-RELIGION-POLITIQUE / Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar :  »Il faut que les institutions soient respectables et respectées dans leurs missions »

    Joal, 5 fév (APS)- L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye a rappelé dimanche à Joal-Fadiouth, une commune du département de Mbour (Ouest), l’importance que les institutions de la République soient  »respectées et respectables dans leurs missions ».

    “Il est important que nous cherchions à vivre la cohésion nationale. Il faut que les institutions soient respectables et respectées dans leurs missions pour que nous puissions avancer ensemble et cela suppose que nous tous nous jouions le jeu du sentiment national“, a dit le chef de l’église catholique sénégalaise.

    L’archevêque de Dakar présidait la fête marquant les 175 ans de l’érection juridique de la Paroisse de Joal.

    ”Quand il y a règlement, c’est pour qu’il soit suivi. Ce n’est pas pour qu’on passe à droite ou à gauche. Si on respecte le règlement, on peut avancer“, a-t-il dit.

    L’homme de l’église, invite les sénégalais au respect des lois et des règlements pour vivre en paix.

    ”J’aime bien rappeler aux Sénégalais que quand nous nous saluons, nous nous souhaitons constamment la paix, mais cette paix-là, elle est à bâtir et ça passe par la vérité dans la parole et dans les gestes“, a souligné M. Ndiaye.

    ”Il faut que les sénégalais évitent la technique du contournement“, a-t-il ajouté.

    L’archevêque qui dit partager la situation actuelle avec les concitoyens, a ajouté : ”ce qui m’importe le plus c’est que le Sénégal vive selon sa constitution. C’est l’essentiel“.

    ”Tout ce que l’on peut dire et que l’on peut faire, que cela corresponde à la constitution que nous avons adoptée comme citoyens de ce pays“, a-t-il conclu.

    DOB/ADI/AKS