Catégorie : LA UNE

  • COTEDIVOIRE-AVIATION / Air Côte d’Ivoire va desservir six nouvelles villes d’ici à 2027, selon son directeur général

    COTEDIVOIRE-AVIATION / Air Côte d’Ivoire va desservir six nouvelles villes d’ici à 2027, selon son directeur général

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Seynabou Ka

    Abidjan, 26 jan (APS) – La compagnie Air Côte d’Ivoire va assurer la desserte de Casablanca et de Paris avant la fin de cette année et faire de même pour quatre autres villes, d’ici à 2027, a promis son directeur général, Laurent Loukou.

    ‘’Nous voulons traduire la vision du chef de l’État de la Côte d’Ivoire…’’ a-t-il dit en annonçant ces décisions lors d’une conférence de presse, jeudi à Abidjan.

    Les villes de Washington, New York, Londres, Genève et Beyrouth seront desservis par des vols long-courrier de la compagnie ivoirienne, d’ici à 2027, a promis M. Loukou.

    Selon lui, Air Côte d’Ivoire cherche à renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest et du Centre et à desservir des villes d’Europe.

    Le capital de la compagnie de transport aérien est de 130 milliards de francs CFA répartis entre l’État ivoirien et des actionnaires privés, a poursuivi son directeur général.

    Les actionnaires d’Air Côte d’Ivoire cherchent à développer une compagnie ‘’rentable et pérenne’’, selon M. Loukou.

    La compagnie, avec une flotte de neuf avions, envisage d’acheter six avions entre mars 2024 et mars 2025.

    ‘’Nous sommes en train de construire une flotte A330’’, a annoncé le directeur général d’Air Côte d’Ivoire, affirmant que la compagnie va générer ‘’1.200 emplois directs et plus de 8.000 indirects’’.

    SK/ESF/OID

  • SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Un incubateur mis en place à l’intention des porteurs de projets culturels

    SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Un incubateur mis en place à l’intention des porteurs de projets culturels

    Dakar, 26 jan (APS) – Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique vient de mettre en place un incubateur destiné à devenir un « haut lieu de sélection » et de formation des porteurs de projets culturels.

    L’incubateur dénommé « Dal’ug xeltu ak kom » (Maison de formation et d’économie) a été porté sur les fonts baptismaux au cours d’une cérémonie officielle présidée jeudi par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Il est placé sous la responsabilité de la direction des arts et a été baptisé du nom du producteur sénégalais Mamadou Konté (1948-2007), fondateur du festival « Africa fête ».

    L’incubateur se trouvant à la Maison de la culture Douta-Seck, à Dakar, « démarre avec un budget de 1,3 milliard de francs CFA », selon Aliou Sow.

    Il « va servir de haut lieu de sélection, de pré-incubation, d’incubation, de formation et de renforcement de capacités, d’orientation, mais également de coaching de porteurs de projets culturels », a expliqué M. Sow lors d’une cérémonie de lancement de la nouvelle structure.

    La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général du Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE), El Ousseyni Kane. De nombreux professionnels de la culture, toutes disciplines confondues, étaient également présents.

    « Il s’agit, à travers cet encadrement, de faire éclore le talent de ces porteurs de projets, de booster la croissance, de créer des richesses et des emplois », a précisé le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Selon lui, ce projet se veut « l’une des réponses » des pouvoirs publics « aux défis économiques dans le monde de la culture et l’une des belles expressions de la culture, secteur contributeur au produit intérieur brut à hauteur de 40 milliards, voire 50 milliards de francs CFA, et au développement socioéconomique ».

    M. Sow dit être « persuadé que l’impréparation des jeunes entrepreneurs dans la gestion de leurs projets est parfois un facteur d’échec ».

    C’est pour agir en amont contre ce constat que l’incubateur a été créé, selon lui.

    Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a dit aux acteurs culturels qu’ils seront éligibles à tous les fonds mis en place par l’État du Sénégal, une fois l’étape de la formation et de la structuration dépassée.

    Aliou Sow espère que les autres départements ministériels, les partenaires du Sénégal et les mécènes de la culture viendront accompagner cette « belle dynamique » à la fois culturelle, économique et sociale.

    Le directeur général du BOS/PSE a salué la mise en place de cet incubateur d’entreprises culturelles.

    El Ousseyni Kane signale que « depuis longtemps, une dimension essentielle de la culture a été occultée, à savoir l’économie de la culture ».

    Il précise que c’est le premier de neuf incubateurs prévus dans le cadre du PAP2, le programme d’actions prioritaires du Plan Sénégal émergent, lequel cible 32 projets phares prenant en compte de nombreux domaines, dont celui des industries culturelles et créatives.

    « Je voudrais faire une suggestion […] Il faut arriver à un effet de levier en créant des liens avec l’écosystème qui se développe autour de ce secteur, avec Sénégal Connect, avec l’Institut supérieur d’enseignement professionnel technique, avec Dakar Arena et les structures de financement de l’État », a recommandé M. Kane.

    Il ne s’agit pas seulement de former des personnes, mais surtout de travailler à leur insertion, a-t-il précisé.

    El Ousseyni Kane s’engage à formuler, auprès du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, des requêtes de financement en faveur de la culture.

    Les professionnels présents ont salué la mise en place de cet incubateur.

    La chorégraphe Mariane Niox estime que « c’est une bonne idée pour ceux-là qui sont des autodidactes du secteur, qui ont beaucoup d’idées et ne savent pas comment les gérer pour faire aboutir leur projet ». « C’est très inintéressant », dit-elle.

    FKS/BK/ESF 

  • SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivain sénégalais Abasse Ndione

    SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivain sénégalais Abasse Ndione

    Dakar, 26 jan (APS) – L’écrivain sénégalais Abasse Ndione est décédé des suites d’une maladie, jeudi, à Keur Ndiaye Lo, dans le département de Rufisque (ouest), à l’âge de 78 ans, a appris l’APS de sa famille.

    Il sera inhumé à Bargny, sa ville natale, ce vendredi, après la prière de 14 heures, selon Yaye Coumba Ndione, sa fille.

    Abasse Ndione est l’auteur du célèbre roman « La vie en spirale », publié par les NEAS du Sénégal en 1984 et les éditions Gallimard (France) en 1998.

    En 2000, il a publié « Ramata », un roman adapté au cinéma par le réalisateur congolais Léandre-Alain Baker.

    Dans le rôle principal de ce film, il y avait Katoucha Niane, une mannequin qui mourra par noyade dans la Seine (France) en 2008, à l’âge de 47 ans.

    Abasse Ndione est également l’auteur de « Mbëkë mi. À l’assaut des vagues de l’Atlantique », une nouvelle sur l’émigration irrégulière publiée en 2008 et adaptée au cinéma en 2012 par le réalisateur sénégalais Moussa Touré, sous le titre « La Pirogue ».

    Abasse Ndione, infirmier d’État, a été employé par l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar pendant plusieurs années.

    De nombreux lecteurs ont témoigné du talent de l’écrivain, de la profondeur de ses romans surtout.

    S’exprimant sur un réseau social, l’écrivaine Ndèye Fatou Kane a rendu hommage à « un grand homme, un immense écrivain ». Elle recommande de lire ou de relire ses livres.

    « Abasse Ndione écrit en français depuis toujours, même si ses premières pensées lui viennent toujours en wolof », a dit le journaliste français Yvan Amar en l’interviewant en 2010.

    « Adieu Abasse Ndione. Merci d’avoir apporté à notre littérature ce souffle nouveau que savent répandre ceux qui osent, indignent et finalement subjuguent. Tes œuvres […] ont rejoint définitivement l’éternité. Tu nous as certes quittés, mais tu ne mourras jamais », a réagi Moustapha Tambadou, un fonctionnaire du ministère de la Culture à la retraite.

    Abasse Ndione a dit dans une interview que le mot « mort » est celui de la langue française qu’il aimait le moins. « Oui, la mort parce qu’on n’y peut absolument rien, elle surviendra, tout le monde la redoute. C’est un mot que je n’aime pas […] parce que c’est la fin terrestre de toute chose », avait-il ajouté.

    FKS/ADL/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se focalisent sur l’enquête parlementaire concernant des membres du Conseil constitutionnel   

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se focalisent sur l’enquête parlementaire concernant des membres du Conseil constitutionnel   

    Dakar, 26 jan (APS) – Les quotidiens évoquent la démarche entreprise par le Parti démocratique sénégalais (PDS) en vue de la constitution d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rejet du dossier de candidature à l’élection présidentielle de Karim Wade par le Conseil constitutionnel.

    Les membres du Conseil constitutionnel ont déclaré irrecevable la candidature de l’opposant et ancien ministre en raison, disent-ils, de sa double nationalité. Les députés du groupe parlementaire dirigé par le PDS, protestant contre l’élimination de leur candidat, ont demandé à l’Assemblée nationale d’enquêter là-dessus.

    Le PDS a invoqué des ‘’conflits d’intérêts, des avantages indus et des soupçons de corruption’’ au sein du Conseil constitutionnel, selon le journal Le Quotidien.

    À la suite du bureau de l’Assemblée nationale, les présidents des groupes parlementaires vont se réunir cet après-midi pour discuter de l’enquête demandée par le PDS, ajoute le même journal.

    La commission parlementaire chargée d’enquêter sur les faits de corruption présumés au Conseil constitutionnel sera installée samedi, annoncent Tribune et d’autres journaux.

    ‘’Une diligence suspecte, car, sur ce genre de demande, l’Assemblée nationale freine d’habitude des quatre fers’’, commente Kritik’ en parlant d’une procédure en ‘’mode TGV’’, train à grande vitesse, pour relever la rapidité avec laquelle l’institution s’y prend.

    C’est peut-être parce que ‘’l’APR et le PDS font cause commune’’, comme l’affirme L’As, que les choses sont allées si vite.

    ‘’Tout cela nous paraît bien suspect’’

    On va rapidement vers la composition de la commission réclamée par le PDS parce que, ajoute le même journal, ‘’le président Macky Sall a demandé à la majorité parlementaire de soutenir l’action du PDS, pour que la lumière soit faite sur cette affaire de corruption de juges constitutionnels’’.

    ‘’Le PDS déploie l’artillerie lourde pour avoir la peau des juges du Conseil constitutionnel’’, écrit EnQuête.

    Il affirme que ‘’peu d’observateurs […] avaient accordé un intérêt à l’initiative des députés du Parti démocratique sénégalais de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire’’.

    ‘’Depuis qu’il a douché les espoirs de plus de 200 prétendants à la magistrature suprême […] en publiant une première liste de 21 candidats, le Conseil constitutionnel est critiqué à tort ou à raison’’, observe WalfQuotidien.

    ‘’De quel droit doit-on jeter à la vindicte populaire les membres de cette haute juridiction parce que simplement monsieur Wade n’est pas candidat ?’’ s’interroge-t-il.

    WalfQuotidien trouve curieux le soutien du parti au pouvoir à l’initiative du PDS. ‘’Le plus intrigant dans cette affaire, c’est le fast track (procédure express) avec lequel l’Assemblée nationale a accepté de traiter la demande de la commission d’enquête parlementaire que le PDS a demandée sur des faits de corruption au Conseil constitutionnel’’, signale-t-il.

    Une ‘’stratégie de division, de diversion et d’endormissement’’ de l’opposition 

    ‘’En mode fast track ! Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de l’Assemblée nationale et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur chef […] Tout cela nous paraît bien suspect’’, commente Le Témoin Quotidien.

    Le Soleil et Sud Quotidien se sont intéressés à l’engagement pris par des candidats à l’élection présidentielle d’appliquer les réformes institutionnelles proposées par les organisateurs des assises nationales de 2008-2009 et, quelques années plus tard, par la Commission nationale de réforme des institutions.

    Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Dionne, Serigne Mboup, Khalifa Sall et Rose Wardini font partie des huit candidats ayant promis d’appliquer ces réformes en cas de victoire, selon les deux journaux.

    ‘’Pour la première fois, depuis que le Sénégal est indépendant, 20 candidats vont concourir à la magistrature suprême. Signe de vitalité démocratique ou démystification de la fonction présidentielle ?’’ se demande L’Observateur.

    ‘’En démocratie, on ne peut pas empêcher les gens d’être candidats’’, a dit au même journal un analyste politique.

    Bés Bi Le Jour dévoile la ‘’stratégie de division, de diversion et même d’endormissement’’ que met en œuvre Macky Sall en faveur du candidat de la majorité présidentielle, Amadou Ba, aux dépens d’‘’une opposition minée par de petites querelles’’.

    ESF

  • SENEGAL-SANTE / Paludisme : face à la résistance bactérienne, un praticien souligne l’importance de se doter d’outils modernes

    SENEGAL-SANTE / Paludisme : face à la résistance bactérienne, un praticien souligne l’importance de se doter d’outils modernes

    Dakar, 25 jan (APS) – Le professeur Babacar Faye, chef du laboratoire de parasitologie médicale de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD), a souligné jeudi la nécessité pour le Sénégal de se doter d’outils modernes permettant de faire face à la résistance du plasmodium, la bactérie responsable du paludisme et développer des stratégies avant-gardistes de prévention.

    ‘’Nous devons avoir des outils de dernière génération pour pouvoir étudier cette résistance et permettre au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) de pouvoir développer des stratégies avant-gardistes pour prévenir cette résistance ’’, a notamment déclaré le professeur Faye.

    Il intervenait à la cérémonie de réception d’équipements offerts par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

    ‘’il s’agit d’un don d’équipements de biologie moléculaire constitué d’un séquenceur, un outil innovent de nouvelle génération permettant d’étudier l’ADN des êtres vivants, particulièrement pour cette activité du plasmodium responsable du paludisme, une des pandémies les plus endémiques et les plus meurtrières au niveau de notre pays’’, a expliqué M. Faye.

    Il n’a pas manqué d’évoquer d’autres outils du don, en citant par exemple des traqueurs d’ADN et des postes de sécurité microbiologiques qui permettent de travailler dans un environnement sécurisé.

    ‘’Ces équipements arrivent au bon moment car le Sénégal est arrivé à la croisée des chemins dans la lutte contre le paludisme », a salué le chef du laboratoire de parasitologie médicale de l’UCAD.

    Il a assuré que ces équipements allaient permettre d’étudier l’ADN parasitaire, comprendre sa dynamique et surtout approfondir l’étude du phénomène de résistance du plasmodium qui devient de plus en plus résistant contre les médicaments utilisés.

    ‘’Cette résistance est apparue dans d’autres contrées en Asie, en Afrique de l’Est et certainement cela va arriver au niveau de notre pays’’, a signalé Babacar Faye non sans insister sur le fait que ces nouveaux équipements allaient permettre de renforcer la formation des jeunes chercheurs afin de les rendre davantage performants.

    De son côté, Aboubacar Sadou, représentant de l’USAID à la cérémonie a rappelé l’engagement des Etats Unis d’Amérique dans la lutte contre le paludisme.

    ‘’Je voudrais souligner l’importance des recherches menées par le laboratoire de parasitologie de l’UCAD pour améliorer les connaissances sur les parasites en général et le plasmodium en particulier’’, a-t-il ainsi dit.

    NSS/SKS/AKS

  • SENEGAL-SOCIETE / Protection de la vie privée : Macky Sall préconise une adaptation des lois aux évolutions technologiques

    SENEGAL-SOCIETE / Protection de la vie privée : Macky Sall préconise une adaptation des lois aux évolutions technologiques

    Dakar, 25 jan (APS) – Le président Macky Sall a souligné, jeudi, la nécessité d’adapter le cadre juridique encadrant la protection de la vie privée en tenant compte des avancées technologiques.

    ‘’Il s’agit d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et en anticipant les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle’’, a déclaré le chef de l’Etat lors de la cérémonie marquant la rentrée solennelle des cours et tribunaux. Le thème de cette nouvelle rentrée porte sur la protection de la vie privée.

     »Des lois et institutions dédiées à cette protection ne manquent pas, mais il y a certainement lieu d’interroger leur adéquation avec les réalités évolutives de notre temps’’, a fait valoir le chef de l’Etat.

    Il n’a pas manqué de signaler que dans un monde marqué par l’explosion des technologies de l’information et de la communication et la frénésie des réseaux sociaux, la vie privée, fondement de l’intégrité physique et morale était, plus que jamais, exposée et menacée dans son existence.

     »Nul n’est épargné, à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander ce qui reste de la vie privée, surtout lorsque tel ou tel aspect qui en relève est utilisé dans une volonté manifeste de nuire’’, a déploré Macky Sall en indiquant que la problématique de la protection de la vie privée interpellait tout le monde, au plus haut point, pouvoirs publics, secteur privé et citoyens et citoyennes.

    Cette problématique met en lumière l’importance d’assurer un équilibre entre le principe de liberté et l’impératif de protéger ce qui relève de la sphère privée, y compris les données personnelles, a expliqué le président de la République en insistant sur le fait que la protection de la vie privée n’incombait pas seulement à l’Etat.

    ‘’Elle s’impose aussi au milieu socio-professionnel privé pour préserver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et établir une relation de confiance et de respect mutuels entre l’employeur et l’employé’’, a t-il expliqué.

     »S’approprier nos propres valeurs »

    Le président de la République a estimé que ‘’la même exigence s’applique aux procédures judiciaires, de l’enquête jusqu’au jugement’’. Cela permettra, selon lui de ‘’de protéger l’intimité et la dignité des personnes poursuivies et des témoins, s’agissant notamment des informations qui touchent à la vie privée’’.

    Il a fait noter que la protection de la vie privée ‘’n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles, à des fins d’intérêt général, notamment pour assurer la sécurité des personnes et des biens, ou réprimer certaines formes de criminalité’’.

    Macky Sall a cité à titre d’exemple ‘’la loi 2016-29 du 08 novembre 2016 qui aménage des restrictions à la protection de la vie privée dans des circonstances spécifiques où la sécurité publique est en jeu’’.

    Pour lui, ‘’tout manquement à cette mission exclusive lui est naturellement imputé’’. D’où la nécessité, a-t-il fait observer ‘’d’aménager des dispositions légales et réglementaires lui donnant les moyens d’agir pour assurer cette prérogative d’intérêt général’’.

    Pour le président Sall, ‘’la vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social’’.

    Pour ce faire, il a appelé à ‘’l’appropriation de nos propres valeurs de culture et de civilisation qui nous enseignent les vertus et lois de la vie en société’’. Il s’agit de ‘’jom (fierté), jaanu biir (discrétion), ngor (dignité), kersa ak teggin (discipline)’’.

    ‘’Ce sont là des valeurs ancestrales connues de toutes les composantes socioculturelles de la nation sénégalaise, et qui constituent autant de barrières morales à ne pas franchir par respect pour la dignité humaine’’, a relevé le chef de l’Etat. Il a ainsi invité chaque citoyen et chaque citoyenne à pratiquer ces valeurs que ‘’nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble’’.

    CS/OID/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : les recouvrements de la DGID en hausse de 161 milliards de francs CFA en 2023

    SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : les recouvrements de la DGID en hausse de 161 milliards de francs CFA en 2023

    Dakar, 25 jan (APS) – La direction générale des impôts et des domaines (DGID) a recouvré 2.300 milliards de francs CFA en 2023, soit 85 % de l’objectif qu’elle s’était fixé, avec une hausse 161 milliards, signe de la confirmation de sa « dynamique de performance » en cours depuis dix ans, a-t-on appris de son directeur général, Abdoulaye Diagne, jeudi, à Dakar.

    « Le résultat de 2.300 milliards de francs CFA en termes de recouvrement est la confirmation d’une dynamique de performance des dix dernières années », s’est réjoui M. Diagne.

    Les recettes de la DGID ont augmenté d’environ 161 milliards en 2023, a-t-il précisé lors de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts et des domaines.

    « Notre objectif pour 2024 est de collecter 2.700 milliards », a dit Abdoulaye Diagne, estimant que cet objectif est conforme aux prévisions économiques du pays pour cette année.

    La DGID s’apprête à mettre en place un « dispositif légal et technique de facturation électronique », a annoncé M. Diagne.

    Cette innovation va faciliter le « suivi des flux financiers en temps réel », a-t-il assuré, souhaitant que le Sénégal fasse autant que les pays modèles en matière de digitalisation de l’Administration publique, la Chine, par exemple.

    Concernant l’amélioration du cadre législatif et de la qualité des services fiscaux, le directeur général des impôts et des domaines prévoit une « départementalisation progressive » devant permettre à la DGID de se rapprocher de ses usagers.

    Le cadastre, « le fer de lance de l’élargissement de l’assiette fiscale », est au centre de ces préoccupations, selon Abdoulaye Diagne.

    Une dématérialisation du livre foncier et une « meilleure maîtrise de la contribution du secteur minier » à la fiscalité du pays sont également prévues, a dit M. Diagne.

    La DGID veut en même temps améliorer le ciblage du contrôle fiscal en misant sur des « acteurs stratégiques », dont les professions libérales, les revenus fonciers et les personnes physiques à haut revenu.


    SMD/ESF/BK

  • SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    Dakar, 25 jan (APS) – L’épisode poussiéreux en cours sur le territoire sénégalais va persister jusqu’à dimanche, signale l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    ‘’L’épisode de poussière noté sur le pays depuis plus de deux jours persistera jusqu’à dimanche à 23 heures’’, indique l’agence dans un bulletin de prévision mis à jour en collaboration avec le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).

    L’ANACIM ajoute que ‘’la qualité de l’air restera très mauvaise sur le territoire national pour le reste de la semaine’’.

    OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    Dakar, 25 jan (APS) – La réalisatrice sénégalaise Katy Léna Ndiaye a présenté son dernier documentaire intitulé ‘’L’argent, la liberté. Une histoire de franc CFA’’, mercredi, à Dakar, en avant-première au Sénégal, une opportunité pour le public sénégalais de saluer cette production pour sa contribution à la réflexion sur l’héritage colonial d’une monnaie communautaire aujourd’hui controversée.

    ‘’C’est un excellent film, très didactique, qui vient à son heure et pose de vrais problèmes’’, a réagi l’ancienne journaliste à la Radiodiffusion télévision sénégalaise et ancienne ambassadrice Adrienne Diop, qui faisait partie du public de cette avant-première.

    ‘’C’est bien pour ceux qui ne connaissent pas vraiment tout le débat et les questions qui se posent sur le franc CFA, c’est assez clair. Cela explique bien les enjeux, la problématique et comment on en est arrivé là, et peut-être où on doit aller pour mieux posséder notre économie, notre pays et nos valeurs’’, explique l’ancienne commissaire chargée du développement humain et du genre (2008-2014) à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

    Adrienne Diop rappelle que cette question débattue ‘’depuis plus de vingt ans’’ au sein de la CEDEAO est liée à la proposition de la création de l’eco, la monnaie commune que les 15 pays de cette organisation communautaire veulent mettre en place.

    ‘’C’est une nécessité que tous les pays aient la même monnaie, le processus est long, il y a des difficultés, il faut des critères de convergence et des décisions politiques aussi, ce qui n’est pas facile’’, a-t-elle fait valoir.

    Adrienne Diop considère qu’une monnaie commune est devenue une nécessité pour le commerce, l’intégration et le développement des pays membres de la CEDEAO.

    Le professeur Maguèye Kassé abonde dans le même sens en félicitant la réalisatrice qui, a-t-il dit, ‘’a réussi la gageure de prolonger le débat sur le franc CFA’’.

    ‘’Vous avez réussi à faire repartir le débat sur le franc CFA, avec des moyens didactiques et pédagogiques que je salue’’, a dit M. Kassé en s’adressant à la réalisatrice sénégalaise dont le film, estime-t-il, ‘’édifie ceux qui ne savent pas d’où vient le franc CFA’’.

    Il estime que ‘’ce film nous met devant d’énormes responsabilités, concernant le devenir de l’Afrique et ses relations asymétriques avec l’ancienne puissance coloniale, la France’’.

    Le ‘’clin d’œil’’ du film à l’art plastique

    ‘’Il y a énormément de choses à faire, notamment une nouvelle prise de conscience et une éducation de nos concitoyens’’, ajoute Maguèye Kassé.

    Il dit avoir surtout aimé, même s’il est resté sur sa faim globalement, le ‘’clin d’œil’’ que fait le film à l’art plastique en faisant intervenir l’artiste Mansour Ciss Kanakassy, concernant son projet de création d’une monnaie imaginaire dénommée afro, pour contribuer à l’élan d’unification du continent africain.

    Certains cinéphiles ont regretté l’absence de voix féminines dans ce débat qui concerne l’Afrique.

    Des intervenants déplorent que la réalisatrice n’ait interrogé aucun personnage féminin dans son film de plus de deux heures, qui a représenté le Sénégal au dernier FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

    Le documentaire de Katy Léna Ndiaye pose le débat en recueillant les avis de nombreux experts, même s’ils sont tous des hommes, dont la plupart se disent être convaincus que le maintien du franc CFA ‘’vise à asservir’’ les pays d’Afrique concernés par cette monnaie en les rendant toujours plus dépendants de l’ancien colonisateur français.

    La cinéaste interroge aussi des personnes de sa génération, dont des intellectuels comme Felwine Sarr ou Ndongo Samba Sylla.

    Elle donne également la parole à l’historien Abdoulaye Bathily, au-delà à des décideurs africains et des acteurs du maintien de cette monnaie dévaluée le 11 janvier 1994.

    À ce sujet, les témoignages des premiers chefs d’État africains tels que Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Léopold Sédar Senghor (Sénégal) et Gnassingbé Eyadema (Togo) donnent une perspective historique au film de Katy Léna Ndiaye, journaliste et cinéaste ancrée dans le documentaire.

    En plus d’être dans la production, elle a déjà réalisé ‘’On a le temps pour nous’’ (2018), un documentaire consacré au rappeur et activiste burkinabè Serge Bambara, alias Smockey, mais aussi ‘’En attendant les hommes’’ (2007), dans lequel la cinéaste donne la parole aux femmes mauritaniennes, qui ont la réputation de s’affirmer.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall rappelle aux candidats éliminés l’impossibilité de remettre en cause les décisions du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall rappelle aux candidats éliminés l’impossibilité de remettre en cause les décisions du Conseil constitutionnel

    Dakar, 25 jan (APS) – Le chef de l’État a invoqué l’impossibilité pour lui de faire réexaminer par le Conseil constitutionnel les dossiers de candidature à l’élection présidentielle déjà rejetés par cette institution, dont les décisions « ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a-t-on appris, jeudi, de la présidence de la République.

    « La Constitution […] dispose que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a répondu Macky Sall aux membres d’un collectif de candidats contestant le rejet de leur candidature.

    Les décisions du Conseil constitutionnel « s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles », leur a rappelé le chef de l’État, selon un communiqué de Yoro Dia, le ministre, porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République.

    « Le chef de l’État a salué la démarche républicaine des […] représentants du collectif » et « a recueilli [leurs] préoccupations », affirme la même source.

    Macky Sall a tenu à leur rappeler que « le Conseil constitutionnel […] a déjà proclamé la liste définitive des candidats admis à se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ».

    Le chef de l’État a dit toutefois être « ouvert au dialogue sur toutes les questions qui rythment la vie nationale » et a rappelé aux membres du collectif et aux « autres acteurs politiques l’importance du déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du 25 février 2024 dans la paix et la sérénité », ajoute Yoro Dia.

    Plusieurs personnalités, dont les anciens ministres Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio et Alioune Sarr, faisaient partie des personnes reçues en audience par Macky Sall, mercredi, au nom du collectif de candidats contestant le rejet de leur dossier par le Conseil constitutionnel.

    Après avoir dénoncé des « manquements graves » notés dans le contrôle des parrainages, ces candidats ont demandé l’« arbitrage » du chef de l’État, afin que le dossier de candidature de chacun d’entre eux soit réexaminé, selon Le Soleil.

    « Le parquet ne s’opposera pas à la demande de mise en liberté provisoire de Bassirou Diomaye Faye, si ses avocats en font la demande », rapporte le quotidien Tribune en citant Alioune Sarr, le porte-parole du collectif.

    Selon le même journal, M. Sarr a dit tenir cette promesse du président de la République lorsqu’ils ont évoqué avec lui l’emprisonnement depuis neuf mois de M. Faye, dont la candidature à l’élection présidentielle a été déclarée recevable par le Conseil constitutionnel.

    « Le report de l’élection n’a pas été évoqué, ni par nous ni par le chef de l’État »

    Bassirou Diomaye Faye, fonctionnaire des impôts et des domaines, militant de Pastef, un parti politique dissous par le chef de l’État, est placé en détention préventive pour diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué.

    Le communiqué du porte-parole de la présidence de la République ne fait pas mention d’une discussion entre les deux parties sur sa libération.

    Le Conseil constitutionnel a publié, samedi dernier, une liste de 20 candidats autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais.

    La plupart des dossiers rejetés l’ont été en raison d’un nombre de parrains insuffisants, selon cette institution. Elle a invalidé la candidature de l’ancien ministre Karim Wade à cause de sa double nationalité.

    Quatre-vingt-treize dossiers de candidature avaient été déposés au greffe du Conseil constitutionnel.

    Les représentants du collectif de candidats reçus en audience par Macky Sall n’ont pas discuté avec lui d’un report de l’élection présidentielle, selon leur porte-parole.

    « Le report de l’élection n’a pas été évoqué, ni par nous ni par le chef de l’État », a écrit le quotidien Libération en citant Alioune Sarr.

    MTN/ESF/BK