Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-FOOTBALL-SOCIETE / La région de Matam, pourvoyeuse de Lions au grand cœur

    SENEGAL-FOOTBALL-SOCIETE / La région de Matam, pourvoyeuse de Lions au grand cœur

    Par Amadou Thiam, correspondant de l’APS à Matam

    Matam, 22 jan (APS) – La région de Matam se présente comme une des mamelles de l’équipe nationale de football dont plusieurs pensionnaires viennent de cette zone nord du Sénégal depuis quelques années. La Tanière bénéficie bien évidemment du talent de ces sportifs de haut niveau, mais de nombreuses contrées tirent aussi profit des investissements sociaux et autres actions de bienfaisance de ces professionnels du ballon rond.

    Comme le traduit fort bien l’expression anglo-saxonne « Give Back » (Rendre à la communauté), ces internationaux sénégalais au grand cœur sont motivés par le désir d’apporter leur contribution au développement de leur terroir d’origine.

    Ils sont tous binationaux ou presque. Ils ont aussi en commun d’avoir leurs racines dans la région de Matam, une zone traditionnellement d’émigration vers la France, qui a accueilli à partir des années 1960-1970 de nombreux ressortissants de cette partie du Sénégal.

    Ils se sont retrouvés par générations entières dans l’Hexagone, en quête d’une vie meilleure. Ils y ont fondé des familles sans jamais oublier leurs origines et le pays de leurs ancêtres.

    La nouvelle génération de footballeurs en activité ou à la retraite, n’est pas en reste, maintenant et confortant les liens avec leur pays d’origine par diverses actions caritatives, notamment.

    À la suite des Mamadou Niang et autres Moussa Sow, une nouvelle vague continue aujourd’hui de procurer du plaisir aux millions de supporteurs des Lions du football.

    Sur la liste des vingt-sept joueurs appelés par le sélectionneur Aliou Cissé pour cette 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire, trois sont originaires de la région de Matam et ont tous la particularité d’être nés et d’avoir grandi en France.

    Kalidou Koulibaly, le capitaine de l’équipe nationale de football, cadre de la « tanière » joue pour le pays de ses parents depuis 2015. Il offre ainsi un exemple d’intégration réussie avec les Lions.

    Avant d’opter pour le Sénégal, le sociétaire d’Al Hilal (Arabie Saoudite) dont les parents sont originaires de Ngano, un village de la commune de Ouro Sidy, dans le département de Kanel, avait porté la tunique bleue chez les moins de 20 ans, totalisant 11 sélections chez les Espoirs français.

    Passé par le FC Metz, « capitaine courage », comme on le surnomme, a évolué en Belgique avant d’atterrir dans le sud de l’Italie, au SS Napoli, en 2014. Il restera dans ce club italien emblématique jusqu’en 2022, avant de rallier Londres et Chelsea en Angleterre. L’Arabie Saoudite l’a accueilli il y a quelques mois après son transfert à Al Hilal.

    « Capitaine » sur le terrain et en dehors

    Personne n’a oublié un moment plus qu’insolite lié à la carrière de Kalidou Koulibaly, quand le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, déclarait, dans l’émission Canal Football Club de la chaine cryptée française Canal+, vouloir convoquer Kalidou Koulibaly, alors que ce dernier avait déjà obtenu le passeport sénégalais. Beaucoup en avait ri, mais cette scène est symptomatique des convoitises dont le Sénégalais faisait l’objet et des nombreuses attentes placées en lui.

    Capitaine sur le terrain, Kalidou Koulibaly impose le respect de la même manière en dehors. En témoignent les nombreuses actions sociales de l’ancien défenseur du club belge KRC Genk en faveur des populations de son village d’origine.

    En juin dernier, avec sa structure « Capitaine Cœur », il a offert une ambulance médicalisée au centre hospitalier régional de Ourossogui, avant d’assister, le même jour, à la cérémonie de pose de première pierre du centre de santé de Ngano.

    Le 4 janvier 2024, avec un de ces partenaires publicitaires, il avait offert 200 casques à des conducteurs de moto « Jakarta » lors d’une cérémonie organisée à Ourossogui, dans le cadre d’un projet dénommé « Un casque, une vie ».

    Une trajectoire dont peut facilement se réclamer Boulaye Dia, natif d’Oyonnax, une commune située en Auvergne-Rhône-Alpes, mais qui a, lui aussi, ses origines dans le même département de Kanel.

    Selon un de ses proches, les parents de l’attaquant sénégalais sont originaires du village de Doundé, dans la commune d’Aouré.

    Il précise que les grands-parents de l’ancien joueur du Stade de Reims et du PVFC Oyonnax sont ensuite partis habiter à Hadobéré, une localité située dans le Dandé Mayo sud et peuplée principalement de Soninkés.

    « Son choix de jouer pour le Sénégal a été personnel. Ses parents n’ont eu aucune influence dans son choix de jouer pour le pays de ses parents », affirme cette source.

    C’est en 2020 qu’il démarre son aventure avec les Lions du Sénégal, totalisant 26 sélections pour six buts, avec à la clé un titre de champion d’Afrique pour sa toute première Coupe d’Afrique des nations, en 2022, au Cameroun, en plus d’une participation à la Coupe du monde la même année au Qatar.

    Boulaye Dia, sociétaire de l’US Salermitana (Italie) depuis 2023, a auparavant évolué en Espagne, à Villarreal CF, après avoir joué au Stade de Reims et à Jura Sud Foot.

    Niang de Thiempeng, Sow de Thiodaye

    Mory Diaw, dont le père est l’actuel maire de la commune de Matam, fait également partie du groupe sélectionné par Aliou Cissé pour défendre les couleurs du Sénégal en Côte d’Ivoire. Diaw dispute ainsi sa première CAN avec la ferme ambition d’aider le Sénégal à conserver son titre continental.

    Fils de l’ancien député Mamadou Mory Diaw, Mory est, lui aussi, né en France, à Poissy, dans le département des Yvelines.

    Âgé de 30 ans, le numéro 23 sénégalais est passé par plusieurs clubs entre la France, la Suisse et le Portugal, dont le Paris Saint-Germain, avant de rejoindre Clermont Foot, en Ligue 1, depuis 2022.

    En visite récemment dans la ville natale de ses parents, Mory Diaw a annoncé vouloir y dérouler des projets sportifs, a-t-on appris d’une source locale, selon qui un fan club Mory Diaw a été installé il y a quelques mois par des jeunes de Matam.

    « Il a beaucoup de projets qu’il veut dérouler dans la région et qui concernent le développement du sport, à travers la construction de terrains de football et l’appui aux équipes locales. Il a aussi une Fondation qui porte son nom, qu’il veut structurer », a fait savoir le président de son fan club, Vieux Sow.

    Avant ces trois joueurs, d’autres dont les parents sont originaires de la région ont porté le maillot du Sénégal.

    Il s’agit de Mamadou Niang, originaire de Thiempeng, un village du Dandé Mayo sud, dans la commune de Ouro Sidy.

    Niang a joué avec beaucoup de joueurs de l’équipe nationale de la génération 2002. Il a disputé au total quatre CAN entre 2004 et 2012, portant même le brassard lors de sa dernière participation, au Gabon et en Guinée Équatoriale.

    L’ancien attaquant marseillais avait côtoyé dans l’équipe nationale du Sénégal Moussa Sow, dont les parents sont originaires du village d’Agnam Thiodaye, toujours dans la région de Matam.

    Sow a évolué à Lille, Rennes, avant de jouer en Turquie. Il a disputé toutes les CAN auxquelles le Sénégal a pris part entre 2012 et 2017.

    Bien que nés en France, ces binationaux sénégalais gardent des relations particulières avec les localités d’origine de leurs parents.

    AT/BK/ABB/ASG

  • MAROC-AFRIQUE-MEDIAS / La septième assemblée générale de la FAAPA s’est ouverte ce lundi à Rabat

    MAROC-AFRIQUE-MEDIAS / La septième assemblée générale de la FAAPA s’est ouverte ce lundi à Rabat

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Diallo

    Rabat, 22 jan (APS) – Les travaux de la septième assemblée générale de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) ont démarré lundi matin à Rabat, sur le thème ‘’l’information africaine : enjeu de souveraineté majeur’’, a constaté l’APS.

    La cérémonie d’ouverture de la réunion a été présidée par un représentant de Mohamed Mehdi Bensaid, le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en présence de Fouad Arif, le président de la FAAPA et directeur général de Maghreb Arabe Presse (MAP), l’agence de presse officielle du Maroc.

    Le directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Thierno Ahmadou Sy, et d’autres dirigeants d’agences de presse d’Afrique prennent part à l’assemblée générale.

    Selon la FAAPA, le but de cette rencontre est de créer un ‘’espace dynamique’’ au sein duquel il sera possible de ‘’discuter des enjeux cruciaux entourant la souveraineté africaine dans le domaine de l’information’’.

    ‘’À travers des sessions interactives, des débats et un partage d’expérience, nous explorerons les moyens par lesquels les agences de presse africaines peuvent jouer un rôle central dans l’affirmation de la souveraineté de notre continent’’, ajoute-t-elle dans un document consacré à l’évènement.

    Un panel sur ‘’la souveraineté africaine en action : perspectives sur l’information et l’initiative pour la façade atlantique’’ fait partie du programme de l’assemblée générale.

    Il permettra de mettre en relief le rôle des agences de presse et de la FAAPA dans la promotion de l’‘’Initiative royale stratégique visant à favoriser l’accès des pays du Sahel sans littoral à la côte Atlantique’’ du Maroc, selon la FAAPA.

    La cérémonie de remise des prix de la FAAPA 2022 & 2023 aura lieu pendant l’assemblée générale.

    Les lauréats du meilleur article, du meilleur reportage vidéo et de la meilleure photo des agences membres recevront leur distinction à cette occasion.

    Abdoulaye Diallo, journaliste à l’APS, a remporté le prix du meilleur article de la Fédération atlantique des agences de presse africaines en 2022.

    Cette distinction récompense son reportage intitulé ‘’Koumpentoum : le commerce comme planche de salut pour d’anciens migrants’’.

    Des agences de presse membres de la FAAPA vont signer des accords de coopération lors de la rencontre.

    La Fédération atlantique des agences de presse africaines, créée en 2014 à Casablanca, est ‘’une plateforme professionnelle de réflexion sur l’avenir des agences de presse’’.

    ABD/SKS/ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle  

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle  

    Dakar, 22 jan (APS) – Les quotidiens commentent la publication de la liste des candidatures à l’élection présidentielle déclarées recevables par le Conseil constitutionnel.

    ‘’Les dés sont irrémédiablement jetés pour la présidentielle du 25 février, avec la publication de la liste définitive des 20 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Une liste vraiment définitive, si l’on sait que les décisions du Conseil [constitutionnel] ne sont pas susceptibles de recours’’, commente L’info.

    ‘’Ils n’ont aucune chance d’être remis en course’’, soutient-t-il, concernant l’opposant Ousmane Sonko et l’ancien ministre Karim Wade.

    Sa double nationalité a valu à M. Wade l’invalidation de sa candidature, celle de M. Sonko ayant été rejetée en raison de sa condamnation à une peine de prison pour diffamation et injure publique, affirment plusieurs journaux en citant le Conseil constitutionnel.

    L’invalidation de la candidature de Karim Wade fait du Parti démocratique sénégalais, qui l’a désigné candidat, ‘’une dame très courtisée’’ par les 20 prétendants, selon Bés Bi Le jour.

    Le PDS exige l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’invalidation de la candidature de Karim Wade, selon plusieurs journaux.

    Ngagne Demba Touré, le coordonnateur de la Jeunesse patriotique du Sénégal, une instance de Pastef, réclame la libération de Bassirou Diomaye Faye en raison de la campagne électorale que l’opposant doit mener à partir du 4 février.

    ‘’Comme en 2019, le PDS ne verra pas son candidat concourir, le 25 février prochain […] Entre absence, communication virtuelle et boycott, comment pouvait-il espérer tirer son épingle du jeu ?’’ écrit EnQuête, concernant Karim Wade.

    La ‘’phobie inouïe de voir le PDS revenir aux affaires’’

    ‘’Va-t-il mener le combat depuis le Qatar ?’’ s’interroge Le Quotidien, M. Wade, qui vit dans ce pays depuis sept ans, jurant qu’il va participer d’‘’une manière ou d’une autre au scrutin’’ présidentiel.

    Selon Vox Populi, le militant des droits de l’homme Alioune Tine juge l’arbitrage rendu par le Conseil constitutionnel sur les candidatures ‘’bien conforme au droit’’.

    M. Tine déplore toutefois l’invalidation des candidatures d’Ousmane Sonko et de Karim Wade.

    L’Observateur estime que ‘’Karim Wade n’a jamais su endosser cette carrière politique que le Parti démocratique sénégalais a voulu lui faire porter’’.

    Un sociologue interrogé par WalfQuotidien sur l’invalidation de sa candidature relève cette ‘’phobie inouïe de voir le PDS revenir aux affaires’’, au pouvoir.

    Le Soleil affirme que ‘’les juges constitutionnels ont administré un cinglant et retentissant désaveu à tous ceux qui les accusaient d’agir sous la dictée du pouvoir’’.

    Le fait d’avoir déclaré recevable la candidature de l’opposant Bassirou Diomaye Faye est une preuve de neutralité des membres du Conseil constitutionnel, selon Le Soleil.

    Le rejet des recours introduits par Amadou Ba, le candidat de la majorité présidentielle, en vue de l’invalidation de la candidature de Cheikh Tidiane Dièye est également une preuve de bonne conduite des membres de cette institution, ajoute le même journal.

    ESF

  • SENEGAL-RELIGION-INFRASTRUCTURE / Podor: lancement des travaux d’un complexe islamique et professionnel à Dimat

    SENEGAL-RELIGION-INFRASTRUCTURE / Podor: lancement des travaux d’un complexe islamique et professionnel à Dimat

    Dimat (Podor), 21 jan (APS) – Le projet de construction d’un complexe islamique comprenant un centre de recherche et de formation professionnelle a été lancé à Dimat, dans la commune de Fanaye (nord), a constaté l’APS

    Le futur complexe va porter le nom d’Elimane Boubacar Kane, grande figure maraboutique du Fouta qui a vécu entre 1721 et 1851.

    L’infrastructure est à l’initiative de la Fondation Elimane Boubacar Kane qui regroupe essentiellement des femmes originaires du terroir  »Touldé Dimat », à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, établies dans plusieurs pays à travers le monde.

    La cérémonie de pose de la première pierre et de démarrage des travaux a été présidée, vendredi, par le maire de la commune Fanaye, Aliou Gaye, en présence l’imam de la Mosquée Oumarienne à Dakar, Thierno Saidou Nourou Mountaga Tall, qui a formulé des prières pour  »la réussite du projet, la paix et la stabilité du Sénégal ».

    Etait également présent, Mamadou Lamine Kane, représentant du maire de Tékane, une commune mauritanienne, qui appartient à  »Touldé Dimat ».

     »Ce complexe islamique a d’abord pour objectif de pérenniser l’œuvre immense d’un érudit multidimensionnel. Ce legs doit être conservé, connu et vulgariser pour servir les générations actuelles et futures », a expliqué la présidente du Conseil de surveillance de la Fondation, Batouly Kane.

    Outre l’enseignement du coran et des sciences islamiques, le complexe mettra l’accent sur la recherche, la documentation sur la vie de l’érudit que fut Elimane Boubacar Kane, a encore fait savoir Mme Kane.

     »Ce patriarche éclairé, ancien sortant de l’université de Pire Sagnakhor était aussi un résistant à la pénétration coloniale au Fouta. Sa vie, près de 130 ans, ainsi que son œuvre doivent même être enseignés dans les écoles au Sénégal », selon la vice présidente de la Fondation Elimane Boubacar Kane, Fadoum Bodia Kane.

    Le coût global de l’infrastructure est estimé à 100 millions de CFA et les travaux vont durer douze mois, a indiqué la Secrétaire générale de la Fondation, Fatimata Alassane Djigo, ajoutant que  »la construction de ce centre est la matérialisation de la volonté des femmes de Touldé Dimat de contribuer au développement économique, social et culturel du terroir, en s’inspirant des qualités de fédérateur, de facteur d’intégration de notre patriarche et parrain ».

     »Des formations dans divers métiers seront dispensées de manière à aider les jeunes à trouver des emplois », a-t-elle annoncé.

    Le maire de Fanaye, Aliou Gaye, qui s’est réjoui de la construction d’ un complexe  »de cette envergure » portant  »le nom de l’illustre Elimane Boubacar Kane », a promis l’accompagnement de la commune.

     »D’ailleurs, sous peu le Conseil municipal, va se réunir pour délibérer sur des infrastructures connexes pour ainsi matérialiser notre soutien », a annoncé M. Gaye.

    AHD/AMD/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Le quai de pêche de Kaffountine menacé par l’avancée de la mer (maire)

    SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Le quai de pêche de Kaffountine menacé par l’avancée de la mer (maire)

    Kafountine, 21 jan (APS) – Le quai de pêche de Kafountine, un des plus importants au Sénégal, est fortement menacé par l’avancée de la mer, a alerté le maire de la commune David Diatta.

    Il a lancé cette alerte, samedi, lors d’une visite guidée au profit des journalistes sur la menace de l’érosion côtière dans sa commune alors que 60.560 tonnes de produits halieutiques ont été débarquées, en 2023, au quai de pêche de Kafountine, soit une valeur de commerciale de 23 milliards 860 millions de francs CFA.

     »Le quai de pêche de Kafountine fait partie des quais les plus importants aujourd’hui au Sénégal. L’année passée nous avons enregistré 1001 pirogues avec plus de dix mille pêcheurs. En 2023 , nous avons débarqué du quai de pêche de Kafountine 60560 tonnes de produits avec une valeur commerciale de 23 milliards 860 millions de francs CFA. L’économie de Kafountine est donc fortement touchée sans compter les dégâts écologiques », a dit David Diatta.

    Il fait remarquer que trois hectares sur les 13 du quai de pêche de Kafountine sont maintenant dans l’eau.  »Ce qui fait que les pirogues occupent plus d’un kilomètre du domaine touristique. Et, il y a un conflit ouvert entre les acteurs du tourisme et des acteurs de la pêche », regrette le maire.

    Dans la commune de Kafountine, l’érosion côtière a pris des proportions inquiétantes n’épargnant aucune localité dont les nombreuses îles situées.

    La visite guidée, conduite par le maire de la commune, Davide Diatta, a permis d’observer une progression fulgurante des vagues vers la terre ferme.

    Cette menace sur la survie des communautés côtières a poussé pêcheurs, acteurs, populations et élus locaux à attirer l’attention sur un tel danger qui  »hante »  »sommeil ».

     »Depuis la nuit du vendredi 12 janvier nous vivons cette dynamique de la houle qui est en train de faire des ravages au niveau du littoral de Kafountine. Nous avons tiré la sonnette d’alarme pour alerter et demander secours », a fait savoir le maire David Diatta.

    Pour lui, « le phénomène de l’érosion côtière est naturel ». Mais, a-t-il fait observer, « Kafountine aussi de par sa position géographique du fait de la nature est devenue une zone très vulnérable face aux changements climatiques et à l’avancée de la mer ».

     »La bande de sable qui relie la terre ferme de Kafountine aux îles Karones est aujourd’hui fortement impactée. Il n’y a plus de route qui relie l’hôtel Karone et les infrastructures hôtelières qui sont là-bas au reste de Kafountine. Le quai de pêche de Kafountine est en train de disparaître. Ce n’est plus une menace mais c’est un vécu », a regretté M. Diatta.

    Il ajoute que l’usine de poisson située au bord du quai de pêche de Kafountine qui aujourd’hui recrute plus de 150 jeunes va très bientôt fermée parce qu’elle est fortement atteinte.

    Aussi, à cause de cette avancée de la mer, l’eau a presque occupé le site d’Omar Foutiyou Tall, un lieu où les populations de Kafountine se réunissent tous les ans pour prier. 

    « Il y a un risque avec l’installation des poteaux électriques. Le site d’El Hadji Omar Foutiyou Tall qui un est un lieu de culte et qui fait l’objet de visite de centaines de pèlerins à Kafountine est en train de partir de façon dramatique. Le cimetière aussi est atteint », a déploré le maire.

    Selon lui,  »il faut faire en sorte qu’il y ait des actions urgentes pour dégager une voie qui va relier le reste de Kafountine aux infrastructures hôtelières et prendre des mesures en mettant en place des infrastructures de protection du littoral avec les brises de mer ou les rochers ».

     »Nous n’avons pas encore enregistré de pertes en vies humaines mais nous avons de fortes craintes », a soutenu le maire de la commune de Kafountine, faisant savoir que des jeunes qui travaillaient au quai de pêche sont aujourd’hui gagnés par le désespoir et tentés par l’émigration irrégulière.

    Le président du quai de pêche de Kafountine, Boubacar Diama, a plaidé l’appui de l’Etat pour arrêter cette avancée de la mer.

     »Nous appelons les autorités à nous venir en aide le plus rapidement possible. Cela dépasse nos compétences. Dans les années 80, l’eau était à environ 200 mètres. Mais aujourd’hui, nous sommes dans l’eau. La mer avance d’une façon extraordinaire. Nous appelons au secours. Nous avons un quai de pêche sous-régional. L’espace est réduit. Ce quai risque de disparaître. Nous demandons une intervention rapide », a t-il dit.

     »Il y a une avancée énorme de la mer. Nous avons peur. Il y a beaucoup de dégâts. Nous avons énormément perdu », a laissé entendre Saliou Boye, un pêcheur en activité au quai de pêche de Kafountine.MNF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle : la candidature d’Ousmane Sonko plombée par une condamnation pour diffamation (décision du CC)

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle : la candidature d’Ousmane Sonko plombée par une condamnation pour diffamation (décision du CC)

    Dakar, 21 jan (APS) – La candidature de l’opposant Ousmane Sonko à l’élection présidentielle du 25 février prochain a été déclaré irrecevable en raison d’une condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques, selon le Conseil constitutionnel.

    Dans sa décision rendue samedi dans la soirée, la juridiction a notamment motivé le rejet de la candidature du maire de Ziguinchor par le fait que l’opposant ‘’se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis », une condamnation qui ‘’le rend inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l’article L.30 du Code électoral’’.

    Le Conseil constitutionnel a par contre donné raison au leader du parti dissous, le PASTEF, au sujet de nombreux autres obstacles à la validation de sa candidature.

    Il estime par exemple que l’absence de d’attestation confirmant le versement de sa caution ne pouvait pas lui être imputé, résultant plutôt de défaillances de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

    Le Conseil constitutionnel a confirmé que la CDC avait reçu le chèque certifié d’Ousmane Sonko, lui a délivré une quittance le 30 novembre 2023 et refusé de lui remettre une attestation.

    La juridiction a dans le même temps considéré que l’absence d’attestation de versement de la caution et des fiches de parrainage est le résultat du refus des autorités administratives compétentes.

    ‘’S’il est vrai, que le dossier d’Ousmane Sonko, ne contenait pas toutes les pièces exigées par la loi, il est tout aussi vrai que ce fait ne saurait lui être reproché, puisqu’il est indépendant de sa volonté’’, peut-on lire dans la décision du Conseil constitutionnel.

    La juridiction a par ailleurs rejeté les recours introduits par le candidat de la coalition présidentielle, Amadou Ba, sur la recevabilité des candidatures de Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye au motif qu’ils appartiendraient toujours au PASTEF, une entité politique dissoute.

    AKS/OID

  • SENEGAL-TRANSPORT / Relance du ferroviaire : un train de travaux est arrivé à Tambacounda

    SENEGAL-TRANSPORT / Relance du ferroviaire : un train de travaux est arrivé à Tambacounda

    Tambacounda, 21 jan (APS) – Un train de travaux servant à l’entretien et à la réparation de la voie ferrée est arrivé, samedi, à Tambacounda dans le cadre d’un essai ferroviaire pour la redynamisation de la liaison entre le Port autonome de Dakar et la région orientale, a constaté l’APS.

    ‘’Ce train de travaux a quitté Thiès pour arriver jusqu’à Tambacounda, c’est des centaines de personnes qui ont travaillé d’arrachepied depuis le mois de février 2023, pour qu’on puisse avoir cette liaison ferroviaire’’, a salué le directeur général de la société nationale des Chemins de fer du Sénégal (CFS).

    Malick Ndoye a ajouté qu’il restait  »un peu de travaux de finitions, de cylindrages » entre autres. Mais, il estime que  »l’essentiel est aujourd’hui terminé, la liaison ferroviaire est rétablie ».

    ‘’Nous allons nous atteler dès la semaine prochaine à quelques finitions, je pense que dans deux à trois jours nous allons terminer les travaux », a-t-il-affirmé.

    Selon lui,  »il y a toute une partie de maîtrise d’œuvre avec des procès-verbaux d’autorisation d’ouverture de la voie ».  »On parle de jours, on ne parle plus de semaines ou de mois pour le démarrage des activités’’, a précisé M. Ndoye.

     »Nous attendons les autorités qui vont nous indiquer quand est-ce qu’on va de manière effective redémarrer les activités, car la décision finale leur revient’’, a t-il dit.

    Il a rappelé que trois locomotives ont été déjà acquises pour faire des essais entre Dakar et Tambacounda.

     »On a fait un premier essai avec un train très léger, on va utiliser des locomotives avec des bourreuses pour faire passer des trains lourds dans les jours à venir pour cylindrer et poser la voie, c’est une question de deux à trois jours’’, a dit Malick Ndoye.

    Il a remercié  »ces centaines de jeunes qui ont travaillé d’arrachepied sous la chaleur accablante pour réhabiliter ces rails, que nos grand parents ont construit parfois au pris du sang ».

    BT/OID

  • SENEGAL-JUSTICE-FEMMES / L’Association des femmes magistrates veut insister sur la formation continue de ses membres et le maintien des filles à l’école (présidente)

    SENEGAL-JUSTICE-FEMMES / L’Association des femmes magistrates veut insister sur la formation continue de ses membres et le maintien des filles à l’école (présidente)

    Saly, 21 jan (APS) – L’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS) veut mettre l’accent sur sur la formation continue de ses membres et le maintien des filles à l’école, a indiqué sa présidente Marie Odile Thiakane Ndiaye.

     »La compétence, c’est la garantie de la légitimité et nous allons insister particulièrement sur la formation continue des femmes magistrates et, évidemment, (nous) ouvrir au monde scolaire pour le maintien des filles à l’école et susciter l’intérêt de ces dernières aux métiers du droit », a dit Mme Ndiaye, samedi à Saly (Mbour, Ouest), lors de la première Assemblée générale ordinaire de l’association.

     »Le socle de tout, c’est l’éducation et la compétence », a-t-elle ajouté, tout en soulignant que  »la formation reste une priorité » pour l’AFMS.

    C’est dans ce cadre que  »des membres de l’association sont allées à la rencontre de jeunes lycéennes et collégiennes à Keur Baka dans le département de Kaolack », a encore rapporté Mme Ndiaye.

    Selon elle, l’association a sensibilisé ces jeunes filles, pour qu’elles s’engagent dans la lutte contre la déperdition scolaire et pour les amener à s’intéresser aux métiers du droit.

     »Nous avons également eu à organiser des séances de révision avec les évènements malheureux à l’université. Nous avions pu réunir 100 candidats pour les préparer aux concours de la magistrature et du barreau et nous avons eu des résultats encourageants », a ajouté encore Mme Ndiaye.

    La magistrate a relevé que  »le bilan de la première année d’existence de l’association est encourageant » même s’il  »reste encore tellement de choses à faire, au regard des ambitions de l’association pour le Sénégal ».


    DOB/ADI/OID

  • COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN : quatorze Lions à l’entraînement, samedi

    COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN : quatorze Lions à l’entraînement, samedi

    Yamoussoukro, 21 jan (APS) – Quatorze joueurs de l’équipe nationale du Sénégal ont pris part, samedi, à l’intégralité de la séance d’entraînement, à quatre jours du dernier match du groupe C, mardi, au stade Charles-Konan Banny de Yamoussoukro.

    Cette séance concernait les joueurs remplaçants lors du match gagné (3-1) contre le Cameroun et ceux qui n’avaient pas joué.

    Le défenseur sénégalais Youssouf Sabaly a assisté à la séance, mais ne s’est pas entraîné avec le groupe. Il a effectué plusieurs tours de terrain, avant d’aller s’asseoir sur le banc de touche.

    Moussa Niakhaté, absent lors du match de vendredi, s’est entraîné avec le groupe. Le joueur de Nottingham Forest (Angleterre) était titulaire lors du match d’ouverture du groupe C contre la Gambie. Il est sorti remplacé par Abdoulaye Seck, à la 81e après avoir pris un léger coup.

    Le Sénégal jouera son dernier match de poule, mardi à 17h GMT au stade Charles-Konan Banny de Yamoussoukro. L’autre match du groupe, entre la Gambie et le Cameroun est prévu à la même heure au stade de Bouaké.

    SK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-ELECTION / Présidentielle 2024 : le Conseil constitutionnel publie une liste définitive de 20 candidats

    SENEGAL-POLITIQUE-ELECTION / Présidentielle 2024 : le Conseil constitutionnel publie une liste définitive de 20 candidats

    Dakar, 20 jan (APS) – Le Conseil constitutionnel a publié, samedi soir, une liste définitive de vingt candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    A l’exception de Karim Wade, dont la candidature a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel, tous les autres postulants au fauteuil présidentiel qui avaient passé l’étape du parrainage vont participer au scrutin du 25 février.

    Il s’agit de :

    1) Boubacar CAMARA
    2) Cheikh Tidiane DIEYE
    3) Dethie FALL
    4) Daouda NDIAYE
    5) Habib SY
    6) Khalifa Ababacar SALL
    7) Anta Babacar NGOM
    8) Amadou BA
    9) Rose WARDINI
    10) Idrissa SECK
    11) Aliou Mamadou DIA
    12) Serigne MBOUP
    13) Papa Djibril FALL
    14) Mamadou Lamine DIALLO
    15) Mahammed Boun Abdallah DIONNE
    16) El Hadji Malick GAKOU
    17) Aly Ngouille NDIAYE
    18) El Hadji Mamadou DIAO
    19) Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
    20) Thierno Alassane SALL

    CS/AKS