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  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-COMMUNICATION / Compte-rendu du Conseil des ministres : une nouvelle approche qui se veut « plus interactive et plus simplifiée » initiée

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-COMMUNICATION / Compte-rendu du Conseil des ministres : une nouvelle approche qui se veut « plus interactive et plus simplifiée » initiée

    Dakar, 8 jan (APS) – Le gouvernement a initié, mercredi, une nouvelle approche du compte-rendu du Conseil des ministres qui se veut ‘’plus interactive et plus simplifiée’’ en lieu et place de la lecture du communiqué par un journaliste de la télévision nationale.

    ‘’Dans son souci de modernisation et d’accessibilité à l’information gouvernementale, nous inaugurons une nouvelle approche plus interactive, plus simplifiée pour vous informer des décisions prises en Conseil des ministres’’, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, en faisant le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.

    Dans cet élément diffusé sur la RTS, il a expliqué que  »cette innovation a pour but de mieux informer des décisions et orientations et engager chaque citoyen autour des actions gouvernementales’’.

    Ainsi, le porte-parole du gouvernement ou au besoin les autres ministres sur les questions relevant de leurs départements, se succéderont devant le pupitre pour rapporter les décisions prises en conseil des ministres, a-t-il ajouté.

    Ce Conseil des ministres a marqué le lancement de l’exercice 2025 dans le cadre du déploiement de l’Agenda national de transformation ‘’Sénégal 2050’’, a-t-il indiqué. 

    Entre autres, le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’une priorité spéciale sera accordée à la santé.

    Selon lui, le chef de l’Etat a insisté sur l’amélioration de la qualité de vie des citoyens par la mise en place de filets sociaux, le renforcement du fonds de solidarité nationale, la restructuration de projets sociaux et l’actualisation du Registre nationale unique (RNU) pour mieux cibler les ménages vulnérables.

    Amadou Moustapha Njekk Sarré a annoncé qu’un nouveau Pacte social sera conclu avant le 1er mai avec les centrales syndicales et les organisations patronales dans le cadre de la stabilisation du climat social.

    Au plan économique, le chef de l’Etat a réaffirmé sa vision d’une économie souveraine, endogène, territorialisée et résiliente, créatrice d’emplois, a-t-il rapporté.

    Selon le porte-parole du gouvernement, ‘’une importance capitale sera accordée à la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique destinée à protéger les secteurs stratégiques tels que le pétrole et le gaz et à renforcer les entreprises nationales particulièrement le secteur privé’’.

    Dans le cadre de la gestion transparence et efficiente des ressources naturelles, la nouvelle composition du COS-Pétrogaz se réunira avant fin avril.

    Amadou Moustapha Njekk Sarré a annoncé la mise en valeur du potentiel des territoires dans le cadre des pôles territoires de manière à maximiser leurs potentiels d’emplois à travers des projets structurants. L’objectif est de faire passer la part de Dakar dans le PIB de 46% à 29% d’ici 2050, a t-il dit.

    La maitrise du coût de la vie passera au plan structurel par le développement de la souveraineté alimentaire du pays en soutenant largement le secteur primaire et l’agriculture en particulier.

    Il a rappelé que le gouvernement a déjà consenti un effort budgétaire de 140 milliards de francs Cfa pour atténuer la pression conjoncturelle sur les prix et sera intransigeant sur le respect de ces prix.

    Concernant les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026, le chef de l’Etat a exigé une supervision rigoureuse de l’avancement des travaux afin de garantir leur livraison à temps.

    OID/AB

  • SENEGAL-JUSTICE-GENRE-REPORTAGE / Criminalisation du viol et de la pédophilie : l’objectif dissuasif de la loi n’est pas encore atteint, selon des juristes

    SENEGAL-JUSTICE-GENRE-REPORTAGE / Criminalisation du viol et de la pédophilie : l’objectif dissuasif de la loi n’est pas encore atteint, selon des juristes

    +++Par Aïssatou Bâ+++

    Dakar, 8 jan (APS) – Quatre ans après la promulgation, en 2020, de la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie au Sénégal, des activistes de la société civile, notamment les associations féminines, saluent ce grand pas en avant dans la lutte contre les violences sexuelles, tout en déplorant le fait que l’objectif de la dissuasion ne soit pas encore atteint au regard des statistiques.

    Les violences sexuelles constituent des formes graves d’atteinte à l’intégrité des personnes dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. Dans l’optique d’un renforcement de la protection de ces catégories vulnérables, l’État du Sénégal a très tôt mis en place une législation pénale, mise à jour en fonction des mutations de la société.

    C’est le cas de la loi n° 99-05 du 29 janvier 1999 modifiant certaines dispositions du Code pénal de 1965. Cette loi a, entre autres innovations, défini et durci son régime juridique, notamment lorsque ces infractions (viol et pédophilie) sont accompagnées de certaines circonstances aggravantes.

    Toutefois cette loi ne faisait pas du viol un crime, sauf lorsqu’il est suivi de la mort de la victime. Elle a également élargi la répression des actes de pédophilie qui n’étaient appréhendés que sous leur forme vague d’attentat à la pudeur.

    Deux décennies plus tard, et au regard de la multiplication et de l’intensification des faits d’agressions sexuelles, ainsi que des conséquences dévastatrices de ces infractions, des associations féminines, notamment l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et tant d’autres ont plaidé ont obtenu le durcissement des pénalités liées à ces faits incriminés.

    Initialement votée le 30 décembre 2019 par l’Assemblée nationale, à l’issue d’un vote à l’unanimité et par acclamation, et promulguée le 10 janvier 2020, la loi criminalisant le viol et la pédophilie était annoncée comme un instrument de dissuasion des éventuels auteurs d’agressions sexuelles.

    Bien qu’elles apprécient son effectivité, les femmes juristes du Sénégal, pensent qu’eu égard aux statistiques portant sur les agressions sexuelles liées au genre, l’’’objectif de dissuasion n’est pas encore atteint’’.

    Quatre ans après le durcissement des sanctions liées au viol et à la pédophilie, ces activistes, ayant milité pour son vote et sa promulgation, gardent tout de même ’’espoir face au combat sur la protection des victimes à travers son application’’.

    Elles soulignent avoir rencontré des poches de réticence de la part de certains magistrats et autres praticiens du droit, qui estimaient que le fait de criminaliser le viol et la pédophilie, ‘’alourdissait la procédure’’.

    Selon la présidente de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), Me Aminata Fall Niang, l’objectif de l’adoption de cette loi serait toutefois atteint sur le plan des textes.

    ’’Il y en a qui maintiennent cette position-là, que la criminalisation va non seulement allonger la durée du procès et celle du traitement des dossiers, mais aussi et surtout contribuer à une déperdition des preuves, puisqu’il est difficile de conserver des preuves en cas de viol et de pédophilie tout le long d’une instruction’’, fait-elle savoir.

    Selon elle, le ministère de la Justice qui a participé à leur symposium qui a porté sur ces infractions liées au genre a donné des chiffres prouvant que parmi les populations carcérales aujourd’hui, le nombre de personnes incarcérées pour viol et pédophilie reste ’’absolument minime’’ par rapport à la ’’masse de délinquants’’ de toute autre nature.

     »Donc quatre ans après, nous estimons que la criminalisation est là ; elle est effective. Il faut appliquer la loi, c’est tout, et se donner les moyens de l’appliquer’’, a précisé Mme Niang, ajoutant que les sanctions prévues pour ce genre de crime vont de 10, 15, 20 ans ou la perpétuité, selon les circonstances aggravantes.

    L’évolution de la courbe des délinquants sexuels de 2018 à 2024 (source : ANSD)

    Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) relatives à la population carcérale de criminels sexuels, il est recensé sur l’ensemble du pays 759 détenus de cette catégorie en 2017, 655 en 2018, 759 en 2019, 515 en 2020, 747 en 2021, 603 en 2022 et 440 en 2023.

    Plaidoyer pour la gratuité du certificat médical en cas de viol

     »Nous devons lutter pour que le certificat médical en cas de violence sexuelle soit gratuit, que la victime se présente directement à l’hôpital ou via la police’’, plaide Me Fall Niang, invitant les gens à s’imaginer ‘’à la place de la victime, qui parfois traîne pendant des heures avec la ‘’souillure’’.

    ‘’Humainement, c’est extrêmement difficile à supporter, surtout s’il s’agit d’abus sur des fillettes. Comment voulez-vous demander à une victime de viol de ne pas se laver, de conserver un état et de faire des allers-retours entre la police ou la gendarmerie et l’hôpital, avec cette souillure. Ce n’est pas possible’’, martèle-t-elle, instant sur l’’’importance d’alléger la procédure’’.

    ’’Pas plus tard qu’il y a quelques semaines à Pikine, on a eu un cas de viol d’un enfant de quatre ans. Et c’est à cette dernière qu’on veut demander de ne pas se laver. Mettez-vous à sa place…’’, observe la juriste.

    Les statistiques de l’AJS montrent qu’en 2023, par exemple, 166 cas de violences sexuelles ont été répertoriés dans les six zones où elle intervient.

    La boutique de droit de Pikine a enregistré à elle seule 38 cas, 31 pour la commune de Médina, 23 pour la région de Kaolack, 22 Kébémer (Louga), 19 Kolda, 14 Ziguinchor, 10 Thiès et 1 pour Sédhiou.

    D’après les données sur les violences sexuelles de janvier à juin 2024 de l’ensemble des boutiques de droit de l’AJS, 83 cas ont été répertoriés durant cette période, dont 27 pour la commune de Médina, 22 pour Pikine, 10 Kolda, 8 Kaolack, 6 pour Kébémer et Thiès et 2 pour les régions de Ziguinchor et de Sédhiou.

    ’’Donc, c’est affreux, ces histoires de viol-là. Et les chiffres sont effarants. De janvier à juin 2024, dans nos boutiques de droit, nous avons recensé plus de 600 cas d’agressions, de violences basées sur le genre’’, révèle Me Fall.

    Actions de communication et de sensibilisation

    ‘’L’idée était non seulement l’aspect évaluation de l’effectivité en termes d’application de la loi par les tribunaux, mais aussi sa vulgarisation auprès des populations et tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne de prise en charge de ce type de violence’’, explique la chargée du projet ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles’’ de l’AJS, Me Aminata Samb.

    Elle indique que la vulgarisation de cette loi, criminalisant le viol et la pédophilie, a pour objectif de sensibiliser la communauté, afin qu’elle ‘’porte elle-même ce combat’’.

    ’’Sur le terrain, on est en train de faire des activités de formation, de sensibilisation et aussi de communication. On a eu à former des journalistes par exemple, pour un traitement adéquat des violences sexuelles, etc.’’, précise Me Samb.

    Cette démarche a permis aux acteurs de sillonner plusieurs universités du Sénégal, notamment celles de Bambey, de Saint-Louis, de Dakar, de Kaolack ou encore la police et la gendarmerie pour former sur la prise en charge des victimes.

    Le diagramme du nombre de cas de violences sexuelles basées sur le genre dans les six zones d’intervention de l’AJS

     »Les femmes et les jeunes filles font aussi partie de nos formations. Ce sont nos partenaires. Il y a une formation qui est prévue pour les victimes de violences sexuelles, pour leur autonomisation, pour qu’elles puissent être insérées professionnellement’’, affirme-t-elle.

    Me Samb soutient au-delà de ce projet que l’AJS forme également des para-juristes notamment des volontaires hommes et femmes, qui deviennent des relais sur le terrain.

     »On a plus de 1 000 para-juristes, répartis sur tout le territoire national, que nous formons régulièrement et qui nous appuient beaucoup sur cette question’’, renseigne la cheffe du projet.

    Pour l’application de la loi dans toute sa  »rigueur’’

    Avocate de son état, Me Marame Dia Sylla, prône l’application de la loi, dans toute sa  »rigueur ».

     »La loi est faite pour être appliquée à partir du moment où elle est entrée en vigueur. Les juges sont dans l’obligation de l’appliquer’’, dit-elle, insistant sur l’application effective de cette loi dans toute sa ‘’rigueur ».

    Une fois la sentence prononcée, le juge contraint le condamné à payer 2, 3 ou 5 millions de FCFA d’amende, note Me Dia.

    Elle indique que depuis la promulgation de la loi, elle a reçu et suivi plus d’une dizaine de cas de viol. Ce qui, selon elle, représente ‘’une augmentation’’.

    ‘’Ce sont généralement des filles dont l’âge varie entre 13 et 16 ans. Souvent, c’est sur le chemin de l’école, soit au daara, c’est-à-dire à l’école coranique, ou au sein d’une maison, dans le quartier qu’elles sont violées ou sont victimes de violences sexuelles. Il y a eu pas mal de cas’’, ajoute-t-elle, précisant que les jeunes garçons ne sont pas non plus épargnés dans cette situation.

    Elle s’est toutefois plainte du  »non aboutissement » de certains cas, à cause des ‘’arrangements’’ entre familles.

     »Si cela advient au sein de la famille, ils essayent de régler cela à l’amiable, d’étouffer l’affaire’’, poursuit Me Dia, déplorant le fait que les plaintes sont parfois retirées en cours de procédure, à cause desdits ‘’arrangements’’.

    Développement d’une culture de la dénonciation

    Pour la présidente du Conseil sénégalais des femmes (COSEF), Seynabou Mbaye Gueye, l’application de la loi favorise petit à petit le développement d’une culture de dénonciation au sein des populations.

    Elle exprime sa satisfaction de voir de plus en plus des victimes prendre leur courage à deux mains pour dénoncer les viols même au sein de leur famille.

     »Le fait qu’il y ait des associations de femmes qui accompagnent les victimes, pour leur commettre des avocats, leur assurer un suivi psychologique, pour moi, c’est un sentiment de satisfaction’’, fait-elle valoir.

    Malgré ce sentiment de satisfaction, la présidente du COSEF souligne toutefois qu’il reste beaucoup à réaliser, en raison de la nouveauté de la loi, qui ‘’date de 4 ans seulement’’.

     »Donc, 4 ans, c’est très peu. Il y a encore beaucoup d’efforts à fournir, notamment dans le domaine de la prise en charge de victimes, pour éviter qu’elles soient stigmatisées’’, ajoute-t-elle.

    Cet article a été réalisé par l’Africa Women’s Journalism Project (AWJP) avec le soutien du Centre International des Journalistes (ICFJ) dans le cadre de la Bourse Reportage pour les Journalistes Femmes en Afrique Francophone.

    AMN/MK/ABB/OID

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Air Sénégal : une relance basée sur la régularité des vols, la maintenance des avions et la concentration des dessertes en Afrique

    SENEGAL-TRANSPORTS / Air Sénégal : une relance basée sur la régularité des vols, la maintenance des avions et la concentration des dessertes en Afrique

    Dakar, 8 jan (APS) – Le directeur général d’Air Sénégal, Tidiane Ndiaye, a fait de la régularité des vols, de la maintenance des avions et de la concentration des dessertes en Afrique de l’Ouest les bases de la relance de la compagnie nationale de transport aérien.

    Nommé à la tête d’Air Sénégal en août dernier, il dit avoir remarqué que seuls 35 % des vols de la société de transport aérien étaient réguliers et s’effectuaient sans retard.

    « Aujourd’hui, la régularité est presque de 100 %. De 35 % lorsque je venais d’arriver à la direction générale, la ponctualité était de 92 % au mois de novembre », a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Le manager doté d’une expérience de trente-huit ans dans l’aviation pense que la jeunesse de la compagnie nationale fait partie des causes de ses difficultés techniques et financières. « J’ai trouvé une compagnie jeune, puisque l’exploitation d’Air Sénégal a démarré en 2018, avec des performances très basses », a-t-il signalé.

    « Soixante-quinze pour cent des vols de la compagnie étaient soit retardés, soit annulés », a ajouté Tidiane Ndiaye, estimant avoir trouvé, après avoir été nommé directeur général, une « flotte peu dimensionnée, avec des problèmes techniques des avions au sol ».

    Près de six mois après sa nomination, il espère avoir trouvé des solutions à certains problèmes de la compagnie nationale.

    « Air Sénégal [est conforme maintenant aux] normes internationales, avec un [modèle d’entreprise] basé sur la satisfaction de la clientèle ».

    En 2023 déjà, la compagnie a obtenu la certification IOSA, l’IATA Operational Safety Audit, une norme mondiale de vérification de la sécurité des procédures d’exploitation des compagnies aériennes, que son directeur général actuel considère comme « un label de sécurité et de sûreté ».

    Seules cinq des huit avions d’Air Sénégal fonctionnent actuellement, les trois autres étant en maintenance. « Déjà, quand je suis arrivé à la direction générale, seules quatre des huit avions composant la flotte de la compagnie fonctionnaient, les autres étaient restés au sol. »

    Vers l’ouverture de nouvelles destinations

    « Aujourd’hui, cinq des huit avions fonctionnent […] Nous avons envoyé les autres à des centres de maintenance agréés en Europe, pour les remettre en bon état », a dit Tidiane Ndiaye.

    L’un des piliers de la relance de la compagnie consiste, selon son directeur général, à concentrer les vols en Afrique de l’Ouest, en supprimant la desserte de certaines villes européennes.

    À ce jour, Paris est la seule ville européenne où atterrissent les avions de la compagnie nationale sénégalaise, qui assure 10 vols par semaine à destination d’Abidjan, sept vols par semaine pour Bamako et Ouagadougou.

    Selon Tidiane Ndiaye, Air Sénégal a 14 destinations en Afrique. « Nous desservons la Guinée au quotidien, nous avons cinq vols par semaine pour la Gambie, quatre pour la Mauritanie, en plus des vols domestiques », a-t-il précisé.

    Selon lui, Air Sénégal a récemment acquis des avions de 19 places destinés aux vols domestiques, et la compagnie assure désormais 10 vols par semaine à destination de Cap Skirring, dans la région de Ziguinchor (sud).

    Il annonce l’ouverture d’autres destinations. « Nous prévoyons d’ouvrir la ligne de Niamey en raison de la connaissance du réseau […] et des attentes que nous avons pour cette destination. »

    « Nous avons procédé à une restructuration du réseau. Nous nous sommes appesantis sur le réseau régional […] pour mieux faire ce qu’on sait faire », a expliqué M. Ndiaye.

    CS/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets économiques et politiques dominent l’édition des quotidiens de ce mercredi

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les sujets économiques et politiques dominent l’édition des quotidiens de ce mercredi

    Dakar, 8 jan (APS) – L’actualité économique, judiciaire et politique domine l’édition des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.

    Un juge du parquet financier a pris une ordonnance destinée à faire vérifier par un cabinet d’audit et d’expertise ‘’si les activités des entreprises Tida et Itta sont compatibles avec le contrat’’ qu’elles ont signé avec le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), annonce Libération.

    C’est la nouvelle étape d’une instruction judiciaire, car, rappelle le même journal, Mamina Daffé, un ancien coordonnateur du PRODAC, et Ibrahima Cissé, le gérant de la société Tida, sont placés sous mandat de dépôt depuis novembre dernier pour des faits présumés d’escroquerie sur les deniers publics, de faux et d’usage de faux en écriture privée, blanchiment de capitaux, etc.

    Le PRODAC est un programme public créé lorsque Macky Sall dirigeait le pays, dans le but de générer de nombreux emplois agricoles dans plusieurs régions.

    ‘’Le juge financier cherche notamment à savoir s’il y a ou non un délit de surfacturation’’, affirme Source A avec précision.

    Le même journal ajoute que le but de l’ordonnance prise par le magistrat est de savoir aussi ‘’si les entreprises Tida et Itta sont aptes ou pas à exécuter le marché’’ que leur a attribué le PRODAC.

    Des ‘’connexions douteuses’’

    Source A parle d’une ‘’décision forte du juge financier’’. L’Observateur estime qu’il s’agit d’‘’un développement important’’ de ‘’l’affaire PRODAC’’.

    Il annonce qu’un expert-comptable a été désigné par un juge d’instruction pour ‘’éclaircir les zones d’ombre liées au détournement de deniers publics estimés à plus de 682 millions de francs CFA’’.

    Le journal EnQuête dévoile des ‘’connexions douteuses’’ à Air Sénégal. ‘’Après ses sorties contre le personnel de la compagnie qu’il juge pléthorique, le directeur général d’Air Sénégal est accusé à son tour de conflit d’intérêts et de ‘manquements graves’ liés à la gestion de l’entreprise’’, déclare le même journal.

    Il affirme avoir vainement tenté d’entrer en contact avec l’intéressé pour recueillir sa version des faits en question.

    ‘’Sangomar dépasse les attentes’’, titre L’As, concernant la production de pétrole brut de ce champ situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar.

    La production annuelle de pétrole brut du champ de Sangomar s’élève à environ 16,9 millions de barils, soit 5,2 millions de barils de plus sur la quantité initialement prévue pour l’année 2024, a déclaré, mardi, le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

    ‘’Fleuron de l’industrie pétrolière sénégalaise, Sangomar a confirmé en 2024 son rôle central dans le paysage énergétique’’, note L’As.

    Le Quotidien évoque les divergences survenues au sein du Pastef, après que des militants du parti au pouvoir ont contesté les nominations de certaines personnalités à des postes à responsabilités.

    ‘’Ce qui fait la force de Pastef, qui l’a conduit au pouvoir, est en train de devenir sa propre faiblesse’’, lit-on dans Le Quotidien.

    ‘’C’est comme s’il devait y avoir une […] gestion collégiale de l’État avec le parti et […] ses activistes’’, ajoute-t-il.

    Un membre du Forum civil – une organisation indépendante – interrogé à propos des divergences entre les autorités du pays et certains militants de leur parti parle d’une ‘’crise de confiance’’ entre les deux parties.

    ‘’De la fermeture à la déchirure’’

    ‘’Non seulement la diplomatie est un domaine réservé du président de la République, mais le parallélisme des formes voudrait que ce soit le chef de l’État sénégalais qui réponde à son homologue français.’’ Par ces mots, WalfQuotidien relaye une réaction de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye au commentaire fait par son successeur actuel, Ousmane Sonko, qui a démenti le président français.

    Selon Emmanuel Macron, la France et le Sénégal se sont mis d’accord sur la fermeture des bases militaires françaises se trouvant sur le territoire sénégalais.

    M. Sonko soutient que le départ annoncé des soldats positionnés par la France au Sénégal est une décision souverainement prise par l’État sénégalais.

    ‘’De la fermeture à la déchirure’’, note Le Soleil en faisant allusion à la polémique consécutive à la décision du Sénégal de fermer les bases militaires étrangères se trouvant sur son territoire avant la fin de cette année.

    Le Soleil fait remarquer que ‘’les pages de l’histoire de la présence militaire française sont en train de se tourner’’. ‘’Dans la douleur dans certains cas. Pour preuve, la dernière passe d’armes verbale entre certains États africains et le président Emmanuel Macron’’, observe-t-il.

    ‘’Quand le Sénégal avance à reculons’’, titre Sud Quotidien, concernant la ‘’rationalisation’’ annoncée de l’effectif des partis politiques.

    Il rappelle que ‘’la question de la rationalisation des partis politiques et leur financement […] a toujours buté sur des divergences presque irréconciliables’’.

    ‘’C’est une arlésienne de la vie politique sénégalaise’’, lit-on dans Le Soleil, selon lequel il existe 348 partis politiques au Sénégal.

    ESF/SMD

  • SENEGAL-COMMERCE-CONSOMMATION / Sucre : la CSS dispose de suffisamment de stocks pour approvisionner le marché (directeur)

    SENEGAL-COMMERCE-CONSOMMATION / Sucre : la CSS dispose de suffisamment de stocks pour approvisionner le marché (directeur)

    Richard-Toll, 7 jan (APS) – La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) dispose de stocks suffisants de sucre pour approvisionner correctement le marché sénégalais, a assuré, mardi, son directeur général, Guillaume Ranson.

     »Je veux dire à la population, notamment les consommateurs sénégalais, que la CSS dispose suffisamment de stocks pour approvisionner correctement le marché sénégalais et même les événements majeurs à venir », a-t-il déclaré lors d’un point de presse précédé d’une visite guidée des installations de l’entreprise.

    Accompagné du directeur régional du commerce intérieur de Saint-Louis, Ousmane Diallo, M. Ranson a assuré que la CSS disposait de plus de 60 000 tonnes de sucre en stocks, dont 15 000 à Dakar et plus de 45 000 à Richard-Toll, où sont implantées ses usines au Sénégal.

    Guillaume Ranson a rappelé que l’entreprise a démarré la récolte au mois de novembre 2024, ajoutant qu’au cours de ces deux mois, plus de quarante mille tonnes de sucre ont été produites.

    En outre, il a nié les rumeurs de spéculations faisant état d’une pénurie de sucre et d’une tension de stock sur cette denrée de grande consommation.

    Le directeur régional du commerce intérieur de Saint-Louis, Ousmane Diallo, s’est dit rassuré quant à l’approvisionnement correct du marché pour les six prochains mois.

    ‘’Nous avons constaté aujourd’hui qu’il y a suffisamment de stocks au niveau de la CSS, qui assure la production en sucre sur le territoire national. Les prévisions montrent qu’il y a une quantité assez suffisante pour approvisionner correctement le marché’’, a-t-il déclaré.

    M. Diallo a fustigé les déclarations de certains acteurs du commerce destinées à provoquer des spéculations qui peuvent pousser l’Etat à ouvrir le marché pour assurer les importations des produits concurrents à la production nationale.

    Il a indiqué que des contrôles réguliers se font sur le terrain dans les marchés, car le secteur du sucre ‘’constitue un enjeu pour la sécurité nationale’’.

    OG/AT/AB/OID/ABB

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / La production de pétrole du site de Sangomar dépasse l’objectif annuel fixé

    SENEGAL-HYDROCARBURES / La production de pétrole du site de Sangomar dépasse l’objectif annuel fixé

    Dakar, 7 jan (APS) – La production annuelle de pétrole brut du champ de Sangomar (ouest) s’élève à environ 16,9 millions de barils, soit 5,2 millions de barils de plus sur la quantité initialement prévue pour l’année 2024, a-t-on appris, mardi, du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

    ‘’En 2024, la production annuelle s’est élevée à environ 16,9 millions de barils de pétrole brut, dépassant ainsi l’objectif initial de 11,7 millions de barils’’, précise le ministère sur sa page Facebook.

    Il déclare qu’environ 16,4 millions de barils de pétrole brut produits à Sangomar – soit la quasi-totalité de la production – ont été vendus sur le marché international.

    Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines rappelle que la production de pétrole a démarré à Sangomar le 2 juin 2024.

    Douze puits situés sur ce champ pétrolier se trouvant à une centaine de kilomètres au sud de Dakar sont tous ‘’actifs’’, affirme-t-il, ajoutant que la production de pétrole brut du site de Sangomar a atteint 2,96 millions de barils en décembre dernier.

    ‘’Au cours de ce même mois, trois cargaisons d’un volume total de 2,94 millions de barils ont été […] commercialisées sur le marché international’’, ajoute la même source.

    Le Sénégal est entré de plain-pied dans la production de pétrole en juin dernier, soit une dizaine d’années après l’annonce de la découverte de gisements pétroliers à Sangomar.

    La société australienne Woodside Energy assure l’exploitation de ce site pétrolier.

    MFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Washington déclare avoir investi environ 315,5 milliards de francs CFA en dix ans dans l’économie sénégalaise   

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Washington déclare avoir investi environ 315,5 milliards de francs CFA en dix ans dans l’économie sénégalaise  

    Dakar, 7 jan (APS) – Les États-Unis ont investi ‘’plus de 500 millions de dollars’’ – environ 315,5 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar – au Sénégal au cours des dix dernières années, précisant que cet investissement n’a rien à voir avec ceux du Millenium Challenge Corporation (MCC), a appris l’APS de la cheffe de la section économique et commerciale de l’ambassade américaine au Sénégal, Katherine Musgrove Ketchum.

    ‘’Le Sénégal est un partenaire clé de la Development Finance Corporation […], qui a investi environ 500 millions de dollars [américains], depuis 2014, dans des secteurs économiques au Sénégal, notamment l’énergie, la santé, l’agroalimentaire et le soutien aux entreprises’’, a dit Mme Ketchum.

    ‘’Et, bien sûr, il y a les financements du MCC’’, a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’APS, précisant que ce montant ne prend pas en compte les investissements du Millenium Challenge Account, qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de francs CFA.

    La Development Finance Corporation est l’institution chargée du financement du développement du gouvernement américain, dans le secteur privé notamment.

    Selon Katherine Musgrove Ketchum, une cinquantaine d’entreprises américaines font partie du secteur privé exerçant ses activités au Sénégal.

    ‘’Se rencontrer périodiquement pour discuter d’importants sujets’’

    La commission mixte de coopération sénégalo-américaine, qui a tenu sa première réunion en novembre dernier à Washington, va accroître les opportunités d’investissement entre les deux pays, selon Katherine Musgrove Ketchum.

    ‘’C’est une plateforme destinée à la promotion de la coopération économique bilatérale. Elle va accroître les opportunités d’investissement et renforcer les liens […] entre les deux pays’’, a-t-elle dit en parlant de ladite commission.

    Cette instance offre aux États-Unis et au Sénégal l’opportunité de ‘’se rencontrer périodiquement pour discuter d’importants sujets’’, assure Katherine Musgrove Ketchum.

    Mme Ketchum espère, par ailleurs, que la visite effectuée dans la Silicon Valley en septembre par le président sénégalais va donner naissance à des partenariats entre des entreprises de cette zone industrielle américaine. ‘’Nous avons l’espoir que la visite du président Bassirou Diomaye Faye dans la Silicon Valley donnera plusieurs résultats positifs […] Cette visite a ouvert de nouvelles voies de collaboration, en particulier dans la technologie, l’infrastructures numériques et de l’entrepreneuriat.’’

    ‘’Sa visite pourrait générer des partenariats entre les entreprises de la Silicon Valley et les entreprises sénégalaises […] Le président Faye a rehaussé le profil du Sénégal dans la Silicon Valley, ce qui peut pousser des investisseurs américains à s’intéresser aux potentialités du Sénégal’’, a-t-elle poursuivi.

    ‘’Nous espérons que [sa visite] conduira à une augmentation des investissements, à plus d’innovations et à davantage d’emplois’’, a insisté Katherine Musgrove Ketchum.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Il ne peut pas y avoir de médiation lorsqu’il y a atteinte à l’ordre public, rappelle le professeur Ndiaw Diouf

    SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Il ne peut pas y avoir de médiation lorsqu’il y a atteinte à l’ordre public, rappelle le professeur Ndiaw Diouf

    Dakar, 7 jan (APS) – La loi n’autorise pas le recours à la médiation lorsque le différend porte sur certaines infractions, celles qui portent atteinte à l’ordre public, par exemple, a rappelé le professeur de droit privé Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    ‘’Il faut dire que la médiation ne peut pas être mise en œuvre lorsque certaines infractions sont commises. Lorsqu’il y a des infractions qui portent essentiellement atteinte à l’ordre public, on ne peut pas envisager la médiation’’, a dit précisé M. Diouf.

    L’agrégé de droit privé s’est entretenu avec l’APS sur les notions de médiation, d’arbitrage et de conciliation, à la suite d’une formation qu’il a dispensée aux côtés d’autres experts, en décembre, à Dakar.

    ‘’Il y a ce qu’on appelle la médiation pénale, mais c’est essentiellement pour des infractions qui portent atteinte aux intérêts des particuliers, en matière d’abus de confiance ou d’escroquerie, par exemple’’, a-t-il expliqué.

    Ndiaw Diouf signale que ‘’lorsqu’il y a de graves atteintes à l’ordre public, lors des manifestations qui dégénèrent par exemple, on ne peut pas envisager une médiation’’.

    Il précise aussi que ‘’tous les litiges ne peuvent pas donner lieu à une médiation ou à un arbitrage’’. ‘’En matière de divorce, par exemple, on ne peut pas aller à l’arbitrage…’’

    ‘’Médiation institutionnalisée’’

    ‘’Ce sont des circuits de dérivation dont le rôle est de désengorger les juridictions […] Pour la médiation, nous avons les maisons de justice, par exemple. Pour l’arbitrage, nous avons les centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation. Nous avons également l’arbitrage devant la Cour commune de justice et d’arbitrage’’, a dit M. Diouf.

    Cette juridiction régionale dont il parle est celle de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Elle appartient à 17 pays africains.

    ‘’Les parties choisissent de ne pas aller devant un juge étatique. Elles choisissent d’aller devant une personne investie à titre occasionnel de la mission de juger’’, a poursuivi Ndiaw Diouf pour expliquer l’arbitrage.  

    ‘’Il y a la médiation institutionnalisée : vous allez devant une institution comme une maison de justice. Mais cette médiation peut se faire en dehors des maisons de justice’’, a-t-il affirmé.

    Dans certains différends, ‘’on ne va pas devant une institution, ce sont les parties elles-mêmes qui organisent l’arbitrage et choisissent leur arbitre […] On ne va pas recourir au service d’une institution comme la maison de justice. Les parties peuvent elles-mêmes organiser la procédure de médiation ou de conciliation. C’est ce qu’on appelle la procédure ad hoc’’, a-t-il expliqué.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le débat sur les bases militaires françaises en force dans les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le débat sur les bases militaires françaises en force dans les quotidiens

    Dakar, 7 jan (APS) – Plusieurs quotidiens se font l’écho, ce mardi, de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron, selon lequel il y aurait eu des négociations entre la France et les pays africains sur le départ des soldats français présents en Afrique.

    Les propos du dirigeant français, après l’annonce du retrait des principales bases militaires françaises, ont ‘’suscité une levée de boucliers au Sénégal et au Tchad’’, souligne Le Soleil en rappelant que ces deux pays ‘’avaient mobilisé des troupes [appelées tirailleurs sénégalais] pour sauver la France’’.

    ‘’Les États africains n’ont jamais négocié le départ des soldats français sur leur sol. C’est la précision faite, hier, par le Sénégal […] et le Tchad. Ces deux pays annoncent avoir pris cette décision en toute souveraineté’’, écrit le journal.

    WalfQuotidien signale que le retrait des militaires français en Afrique a été l’un des thèmes du discours du président Macron devant les ambassadeurs de son pays réunis lundi à Paris.

    Selon le même journal, Emmanuel Macron a banalisé le retrait des bases militaires françaises installées en Afrique ‘’en soulignant ‘l’ingratitude’ des pays qui ont rompu les accords militaires’’ les liant jusque-là à la France.

    ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu’’

    La réplique du chef du gouvernement sénégalais ne s’est pas fait attendre. ‘’Sonko renverse la table de Macron’’, titre WalfQuotidien.

    ‘’Guerre des mots entre le président français et le Premier ministre sénégalais’’, renchérit Vox Populi, lequel fait remarquer que ‘’Macron narre l’histoire à sa façon’’.

    ‘’On a choisi de bouger en Afrique […] parce qu’il fallait bouger […] Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce’’, écrit Vox Populi en citant le dirigeant français.

    Ousmane Sonko ‘’dément’’ Emmanuel Macron en soutenant que, concernant le Sénégal, cette affirmation du président français ‘’est totalement erronée’’. ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté’’, affirme le même journal en citant M. Sonko.

    ‘’Sonko recadre Macron’’ et réagit ‘’fermement’’ à ses propos selon lesquels il y aurait eu ‘’un supposé retrait ‘poliment consenti’ des bases militaires françaises’’ installées en Afrique, lit-on dans les colonnes de L’Observateur. Ce dernier considère que ce ‘’face-à-face diplomatique’’ entre Ousmane Sonko et Emmanuel Macron met surtout en lumière ‘’une fracture croissante entre le Sénégal et la France, et une lutte acharnée pour affirmer la souveraineté africaine’’.

    Le président français ‘’s’est déchaîné pour solder ses comptes avec des dirigeants africains de l’espace francophone où la France a une assise enfouie dans les profondeurs de l’histoire’’, note Le Quotidien.

    ‘’Macron sans codes diplomatiques’’, titre le même journal.

    L’As note que ‘’Macron crie à l’ingratitude, Sonko lui rabat le caquet’’.

    L’As enfonce le clou en citant le Premier ministre sénégalais : ‘’La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.’’

    ‘’Alors qu’on n’a pas fini de commenter le départ des militaires français d’Afrique francophone et des perspectives de la coopération militaire entre lesdits partenaires, une sortie de Macron vient compliquer la tâche’’, fait observer le quotidien EnQuête.

    ‘’La main lourde’’ de la justice

    Pour le reste, les quotidiens reviennent sur les ‘’turbulences’’ notées au sein du Pastef (pouvoir), en lien avec le tollé engendré par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.

    ‘’Malgré l’appel au calme du ‘chef’, [Ousmane Sonko en l’occurrence], le feu couve [sous la cendre]’’ au Pastef, où Fadilou Keïta, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignation, ‘’dirige la ‘rébellion’ contre Bassirou Diomaye Faye’’, écrit Tribune.

    ‘’La sortie d’Ousmane Sonko avait réussi à calmer les ardeurs des [militants de Pastef] qui s’en étaient pris violemment au président Bassirou Diomaye Faye à cause de la nomination d’Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du CNRA. Mais Fadilou Keïta, qui s’était plus tôt attiré les foudres de ses camarades de parti, trouve injuste que ces derniers ne veuillent accorder du crédit qu’aux [propos] d’Ousmane Sonko’’, résume le quotidien Les Échos.

    Les quotidiens se sont également intéressés au verdict du procès des membres de la garde rapprochée de la coalition ‘’Samm Sa Kaddu’’, en lien avec les violences notées lors de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre dernier.

    Cinquante-cinq prévenus sur 80 ont bénéficié d’une relaxe pure et simple, trois autres ont été condamnés à trois ans de prison ferme, quatre autres encore à deux ans, dont six mois ferme.

    Treize prévenus ont écopé d’une peine de trois mois de prison ferme. Huit autres ont été condamnés à six mois avec sursis, 35 autres encore à trois mois avec sursis, ce qui fait au total 24 personnes condamnées à la prison ferme, 12 prévenus ayant été relaxés, les autres bénéficiant d’un sursis.

    La justice a eu ‘’la main lourde’’ dans cette affaire, commentent Sud Quotidien et Le Quotidien.

    BK/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-SECURITE / Aucune discussion n’a précédé la décision de mettre fin à la présence militaire française (Ousmane Sonko)

    SENEGAL-FRANCE-SECURITE / Aucune discussion n’a précédé la décision de mettre fin à la présence militaire française (Ousmane Sonko)

    Dakar, 7 jan (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a affirmé lundi dans la soirée qu’aucune discussion ou négociation avec la France n’avait précédé la décision du Sénégal de mettre fin à la présence militaire française sur son sol.

    Le chef du gouvernement réagissait dans un message publié sur le réseau social X à des déclarations faites le même jour par le président français Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des diplomates français.

    Cette rencontre a été organisée alors que le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont annoncé la fermeture de bases militaires françaises établis dans ces trois pays.

    Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient déjà fait partir les militaires français.

    ‘’Nous avons proposé aux chefs d’Etat africains de réorganiser notre présence. Comme on est très poli on leur a laissé la primauté de l’annonce. Ne vous trompez pas parfois il a fallu pousser.  Ce n’est pas parce qu’on est polis, corrects et qu’on se réorganisent nous-mêmes qu’il faudrait que ce soit retourné contre nous en disant qu’on est chassés d’Afrique’’, a déclaré le chef de l’Etat français.

    Il a ajouté que dans bien de ces pays, les dirigeants ne voulaient pas enlever l’armée française ou la réorganiser. ‘’On l’a assumé ensemble. C’est cela le partenariat. Nous sommes en train d’ouvrir un partenariat sécuritaire’’.

    ‘’Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain’’, a réagi le Premier ministre sénégalais.

    Le président Bassirou Diomaye Faye a fait part le 31 décembre de la décision du Sénégal de mettre fin dès 2025 à toute présence militaire étrangère sur le sol sénégalais.

    De son côté, le gouvernement tchadien a dans un communiqué exprimé sa ‘’’vive préoccupation’’ suite aux propos du président de la République française qui reflètent, selon les autorités tchadiennes, ‘’’une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et des Africains’’.

    AKS