Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-GUINEE-DRAME / Explosion d’un entrepôt d’hydrocarbures : un détachement de secouristes sénégalais à Conakry

    SENEGAL-GUINEE-DRAME / Explosion d’un entrepôt d’hydrocarbures : un détachement de secouristes sénégalais à Conakry

    Dakar, 19 déc (APS) – Un détachement de secouristes sénégalais est arrivé lundi soir à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne, a appris l’APS de source sécuritaire.

    Le détachement, arrivé dans la soirée à l’aéroport de Conakry a été accueilli par les autorités sanitaires du pays. L’équipe est composée de 15 personnels spécialisés du service de santé des armées et 8 secouristes de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) sur le réseau social X.

    L’explosion survenue dans la nuit de dimanche à lundi a fait au moins 14 morts et 190 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement.

    OID/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 58 artistes sélectionnés dans l’exposition internationale du 15e Dak’Art

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 58 artistes sélectionnés dans l’exposition internationale du 15e Dak’Art

    Dakar, 18 déc (APS) – Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a annoncé la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop.

    Les artistes sélectionnés dans l’exposition internationale proviennent notamment de pays d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et d’Amérique latine, a-t-elle précisé lors du lancement officiel de la Biennale.

    La cérémonie organisée dans l’enceinte de l’ancien Palais de justice de Dakar a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye.

    Plus de 600 dossiers de candidatures émanant de cent pays avaient été reçus avant que le jury n’en retienne que 58 artistes, a révélé la directrice artistique de la Biennale.

    Elle a signalé que les artistes sélectionnés viennent du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de la France, Tunisie, République Dominicaine, Mali, Colombie, Côte d’Ivoire, Nigéria, Ethiopie, Kenya, Algérie, Bénin, Sierra Léone, Etats-Unis, Maroc, Gabon, Cameroun, Burkina Faso, Argentine et Mexique et Ouganda.

    Arebanor Bassène, Mad In Pixel, Mohamed Diop, Aliou Diack et Dior Thiam sont les artistes sénégalais sélectionnés dans l’exposition internationale.

    La directrice artistique du Dak’Art a salué la rigueur de la sélection basée sur des critères de qualité, de maîtrise et d’originalité de la création mis en avant avec les commissaires invités, notamment la critique d’art Marynet J de son vrai nom Marinette Jeannerod, l’anthropologue docteur Kara Blackmore et l’historienne de l’art et muséologie Cindy Olohou, entre autres.

    Pour la directrice artistique, l’exposition internationale s’articulera autour de la thématique de cette édition ‘’The Wake – L’éveil, le sillage’’ en  »un parcours immersif, grâce à une scénographie intimiste, narrative et grave ».

    ‘’Cette sélection incarne l’extraordinaire créativité africaine, avec une diversité des médiums, des techniques et des univers artistiques.  Du dessin à la réalité virtuelle en passant par le son, la sculpture ou encore la photographie’’, a-t-elle affirmé.

    La franco-sénégalaise a rappelé que le processus de sélection avait été guidé par ‘’un engagement en faveur de l’exclusivité, la recherche d’un équilibre qui transcende les frontières et célèbre la riche tapisserie des voix artistique’’.

    ‘’On a regardé les propositions et ensuite on a équilibré avec la phase des invitations. Parce que j’ai invité des artistes et c’est en ce moment que j’ai essayé d’harmoniser et pour recréer un certain équilibre entre les artistes qui vivent et travaillent sur le continent, ce qui est important et en terme de reconnaissance’’, a-t-elle fait valoir.

    Elle a estimé que la biennale existe sur l’héritage de la négritude et du festival mondiale des arts nègres et appelé à ne jamais oublier que ce n’est pas une biennale uniquement africaine.

    ‘’Il ne faut jamais oublier qu’on doit embrasser nos complexités et notre héritage à travers le monde et la diaspora très importante pour cela’’, a-t-elle insisté.

    La secrétaire générale de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Marième Ba a de son côté fait savoir que le comité d’organisation de l’évènement attendait la confirmation du Cap Vert désigné pays invité d’honneur. Les Etats-Unis d’Amérique, ont quant à eux acceptés l’invitation d’honneur.

    FKS/AKS

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle et d’autres sujets mis en exergue par les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La présidentielle et d’autres sujets mis en exergue par les quotidiens

    Dakar, 19 déc (APS) – Les sujets se rapportant à l’élection présidentielle de février 2024, à la grève des concessionnaires du nettoiement, à la modernisation des cités religieuses sont en exergue dans les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Les Echos signale qu’à deux mois de la présidentielle, Macky Sall a convoqué la réunion du Conseil national de l’Alliance pour la République (APR), formation dont il est le président. Cette rencontre politique aura lieu ce jeudi 21 décembre à l’hôtel King Fahd Palace, rapporte ce journal qui titre :  »Conseil national du parti présidentiel pour l’investiture d’Amadou Bâ, l’APR prépare un grand hommage à Macky Sall ».

    Le quotidien Bës Bi note qu’après le PS et l’AFP, le week-end dernier,  »c’est au tour de l’Alliance pour la République (APR) de procéder à l’investiture de
    Amadou Ba ce jeudi 21 décembre ».  »Leader du parti, le président Macky Sall a convoqué le Conseil national ce jeudi, à l’hôtel King Fahd Palace », écrit le journal.

    Selon le quotidien L’As, l’APR  »met en branle » son état-major pour l’investiture de son candidat Amadou Bâ.

    Le journal Le Quotidien s’intéresse à la question de la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales et affiche à la Une  »Les alliés de Sonko pressent Macky ».  »Les leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (LACOS) ont réagi à travers un communiqué, à la décision du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui ordonne la réintégration du candidat Ousmane Sonko sur les listes électorales », rapporte le journal.

    Le quotidien Libération constate que la Direction générale des élections (DGE)  »prolonge le suspens » au sujet de la remise des fiches de parrainage au mandataire de Sonko après la décision du tribunal de Dakar.  »Hier, la DGE a renvoyé Ayib Daffé vers la Direction de l’automatisation du fichier électoral (DAF) », écrit le journal.

    Alors que l’élection présidentielle de 2024 s’approche à grands pas, WalfQuotidien note qu »’à l’exception d’Amadou Bâ, candidat de la mouvance présidentielle, aucune candidature des leaders considérés comme favoris n’est sûre ».

     »Que ce soit Khalifa Sall, Ousmane Sonko ou encore Karim Wade, aucun d’eux n’est certain de sa participation à la prochaine présidentielle. Surveillés comme du lait sur le feu par le pouvoir, ils doivent batailler fort pour surmonter des écueils sur le chemin de ce rendez-vous électoral », écrit Walf qui affiche à la Une ‘’Khalifa, Sonko, et Karim, candidats en sursis’’.

    Le quotidien EnQuête a ouvert ses colonnes à Khalifa Sall. ‘’Malgré les campagnes de dénigrement tous azimuts contre sa personne, Khalifa Ababbacar Sall reste focus sur l’objectif. Esquivant magistralement les questions sur ses +ex-alliés+ de Yewwi askan wi, sur Ousmane Sonko et de supposées offres du président Sall pour le coopter dans ses précédents gouvernements, le leader de la plateforme Taxawu Sénégal a préféré mettre le curseur sur son ambition pour le Sénégal, des axes de son programme, tout en réitérant sa volonté de respecter le pacte fondateur de Yewwi Askan Wi’’, écrit le journal, précisant que M. Sall a répondu à ses questions par   »correspondance’’.

    Vox populi met en exergue les perturbations dans le ramassage des ordures à Dakar avec la grève des concessionnaires et souligne que l’Etat s’est engagé à décaisser 8 milliards ce mardi. ‘’Vers la fin de la grève des concessionnaires ? », s’interroge à sa Une le journal.

    A l’arrêt depuis le vendredi 15 décembre 2023, les concessionnaires du nettoiement dénoncent  »le non-respect » des engagements pris par l’Etat pour leur payer plus de 10 milliards de francs CFA d’arriérés, rappelle la publication.

    Le Soleil s’intéresse au programme présidentiel pour les cités religieuses.  »Quatre-vingt-quatre mille mètres carrés de surfaces construites pour un coût global de près de quarante milliards de FCFA. Construction d’une dizaines de grandes, moyennes et petites mosquées de sanctuaires et d’églises, de résidences et infrastructures d’accueil de pèlerins pour toutes les familles religieuses du pays », résume le journal.

    AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Kaolack : des agriculteurs réclament la dissolution du Comité national interprofessionnel de l’arachide

    SENEGAL-AGRICULTURE / Kaolack : des agriculteurs réclament la dissolution du Comité national interprofessionnel de l’arachide

    Kaolack, 18 déc (APS) – Des membres de l’association ‘’Aar Sunu Moomeel’’ (Préserver notre patrimoine) ont réclamé, lundi, à Kaolack (centre), la dissolution du Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) et son remplacement par une structure capable de mieux défendre les intérêts des acteurs de ladite filière, a constaté l’APS.

    Contacté, un membre du CNIA s’oppose à leur proposition, tout en estimant que cette structure doit être dirigée par un producteur agricole, ce qui, selon lui, n’est pas le cas.

    ‘’Il faut dissoudre le CNIA pour une meilleure représentativité des petits producteurs ruraux et inciter à la création d’un comité national de concertation interprofessionnel réunissant les organisations de producteurs’’, ont écrit les dirigeants d’‘’Aar Sunu Moomeel’’ dans un mémorandum remis aux journalistes lors d’une conférence de presse.

    Le président de cette association, Bassirou Bâ, a déploré les ‘’dysfonctionnements’’ notés dans le fonctionnement du CNIA et ‘’l’inadaptation’’ des critères avec lesquels est déterminé chaque année, par le gouvernement, le prix du kilo d’arachide.

    S’exprimant en présence de membres de l’association venus de plusieurs régions, M. Bâ a fustigé le démarrage tardif de la campagne de commercialisation de l’arachide, la ‘’défaillance des circuits’’ de vente de ce produit, ainsi que la non-participation des producteurs à la fixation de son prix.

    ‘’La dissolution du CNIA n’est pas une solution’’

    De même a-t-il dénoncé l’existence de nombreux opérateurs privés semenciers n’étant pas en mesure de financer eux-mêmes leurs opérations.

    Ils ne sont pas éligibles aux crédits bancaires, selon Bassirou Bâ.

    ‘’Les paramètres utilisés ne sont pas régulièrement évalués et corrigés, l’estimation des coûts de la main-d’œuvre et la valorisation de la main-d’œuvre familiale ne sont pas totalement prises en compte’’, lors de la fixation du prix de l’arachide par le gouvernement, a relevé M. Bâ.

    ‘’Le seuil de sauvegarde fondé sur la valeur du travail ne rémunère pas réellement l’effort du producteur’’, a-t-il signalé, réclamant ‘’la suppression de la subvention des semences d’arachide et le renforcement de celle des engrais, l’ouverture des frontières en vue d’une meilleure commercialisation de l’arachide et la suppression du prix plancher’’.

    Le prix de l’arachide doit être ‘’plafonné’’, proposent Bassirou Bâ et ses camarades, disant vouloir remettre leur mémorandum aux autorités administratives de la région de Kaolack.

    Une marche de protestation contre l’organisation de la campagne de commercialisation des récoltes d’arachide, qu’ils envisageaient d’organiser à Kaolack, a été interdite par les autorités locales, selon eux.

    ‘’Si l’industrie de la filière arachide est restée intacte, c’est parce qu’il existe une interprofession, des agriculteurs qui produisent, des gens qui vendent et d’autres qui transforment’’, a argué Sidy Bâ, un membre du CNIA.

    ‘’La dissolution du CNIA n’est pas une solution’’, a-t-il soutenu dans un entretien avec l’APS, tout en proposant de ‘’structurer’’ et de ‘’réorganiser’’ le Comité national interprofessionnel de l’arachide.

    Sidy Bâ déplore que ‘’ceux qui siègent dans le bureau du CNIA soient presque tous ‘à la retraite’’’.

    En Gambie, où il n’existe pas de structure jouant le rôle du CNIA, la filière arachide risque de disparaître, a fait valoir M. Bâ, également secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide.

    Il s’oppose à la suppression du Comité national interprofessionnel de l’arachide.

    Le CNIA doit être dirigé par un producteur d’arachide, à son avis. ‘’Malheureusement, lors de la dernière assemblée générale, on l’a confié à un opérateur semencier stockeur.’’

    Le mandat du président du CNIA est de trois ans et est renouvelable une seule fois, a-t-il dit, ajoutant qu’une élection du bureau n’a pas été organisée depuis plusieurs années, après la fin du mandat de ceux qui le dirigent.

    ADE/ESF/MTN

  • SENEGAL-MIGRATIONS / La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts entre 2014 et 2023, selon l’OIM

    SENEGAL-MIGRATIONS / La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts entre 2014 et 2023, selon l’OIM

    Dakar, 18 déc (APS) – La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts dans le monde entre 2014 et 2023, a déclaré, lundi, à Dakar, le directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gascon.

    ‘’Le nombre de morts causés par la migration irrégulière est probablement sous-estimé. De 2014 à maintenant, plus de 60.000 vies ont été perdues lors des migrations irrégulières, dont plus de 22.000 vies sur la route de la Méditerranée centrale’’, a dit M. Gascon à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des migrants.

    ‘’Le désert du Sahara représente un terrain inhospitalier, où la mort frappe très souvent, avec plus de 2.000 vies perdues depuis 2014’’, a-t-il déclaré.

    Christopher Gascon ajoute que ‘’depuis 2014, plus de 2.000 vies ont également été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement à cause des naufrages’’.

    ‘’Ces statistiques […] mettent en lumière la nécessité d’une action collective’’ contre la migration irrégulière, a souligné le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, parlant de ‘’familles brisées’’ à cause de ces nombreuses morts.

    ‘’Ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux’’, a-t-il ajouté.

    Christopher Gascon fait part de ‘’l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière’’.

    ABD/ADL/ESF/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / À Kigali, Macky Sall réitère son plaidoyer pour la souveraineté médicale et pharmaceutique du continent

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / À Kigali, Macky Sall réitère son plaidoyer pour la souveraineté médicale et pharmaceutique du continent

    Dakar, 18 déc (APS) – Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a exhorté, lundi, à Kigali, les dirigeants et les professionnels africains de la santé à entretenir une « collaboration active » en vue de la souveraineté médicale et pharmaceutique de l’Afrique.

    « Je lance un appel à une collaboration active entre les producteurs, les structures nationales de réglementation pharmaceutique, le secteur privé, les chaînes d’approvisionnement et les universités et centres de recherche africains […] afin de matérialiser notre ambition pour la souveraineté médicale et pharmaceutique », a dit M. Sall.

    Il prenait part, dans la capitale rwandaise, à la cérémonie d’inauguration de l’usine BioNtech Africa, « une usine de pointe pour la fabrication de vaccins à ARN messager destinée à lutter contre le paludisme et la tuberculose en Afrique ».

    « Cette cérémonie est une lueur d’espoir parmi les autres que nous allumons petit à petit, sur le continent, malgré les temps difficiles », a souligné Macky Sall.

    Le dirigeant sénégalais a invité les acteurs concernés à « faire ensemble […] de ces lueurs une flamme incandescente pour illuminer notre marche vers la souveraineté médicale et pharmaceutique africaine ».

    « Avec la même vision et la même volonté politique, a poursuivi M. Sall, nous devons travailler ensemble pour que les vaccins et les produits biotechnologiques fabriqués en Afrique suivant les mêmes standards que ceux produits [ailleurs] accèdent aux [mêmes] plateformes de vente et de distribution. »

    Il a félicité son homologue rwandais, Paul Kagame, son partenaire BioNtech et les autres soutiens de cette initiative du Rwanda.

    Macky Sall estime que la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure de santé, dans ce pays du continent, « est l’une des meilleures réponses de l’Afrique, pour le présent et le futur, après l’épreuve de la pandémie de Covid-19 ».

    « Quatre ans après, le continent est toujours là, debout et résilient. Mieux encore, nous sommes d’attaque, avec le soutien de nos partenaires, pour nous préparer aux crises sanitaires futures », a ajouté M. Sall.

    Il a rappelé les efforts fournis par le Sénégal, avec l’aide de l’Institut Pasteur de Dakar, qui fête cette année son 127e anniversaire et est « en train de finaliser dans la ville nouvelle de Diamniadio un vaccinopôle multidimensionnel ».

    MTN/ESF/BK

  • MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Le chef du laboratoire d’islamologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (IFAN-CAD), Djim Dramé, a mis en exergue, lundi, à Rabat, ‘’le riche patrimoine arabo-islamique’’ dont dispose le Sénégal en parlant d’une ‘’identité culturelle qui mérite d’être reconnue’’.

    Le Sénégal ‘’regorge d’un patrimoine religieux divers’’, a-t-il relevé en faisant notamment allusion à l’histoire des ‘’daara’’ (écoles arabo-islamiques traditionnelles), aux manuscrits gardés dans les mosquées et les bibliothèques, et aux productions scientifiques.

    M. Dramé faisait une communication sur le thème ‘’transmission de la culture arabo-islamique au Sénégal : foyers d’enseignement de référence et méthodes pédagogiques’’, à l’occasion d’un colloque.

    ‘’Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre organisée à Rabat par l’Académie du royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal dans ce pays d’Afrique du Nord, lors de la célébration Journée internationale de la langue arabe.

    Selon le chercheur sénégalais, le riche patrimoine arabo-islamique mérite d’être reconnu, car il constitue ‘’une identité culturelle’’.

    Djim Dramé a plaidé pour la construction de musées islamiques dans chaque capitale régionale du pays, pour une meilleure sauvegarde de ce qu’il considère comme des ‘’trésors cachés’’.

    Sa conviction est que ‘’la valorisation des foyers religieux au Sénégal peut jouer un rôle déterminant pour booster le tourisme religieux’’, à l’instar d’autres pays comme le Maroc.

    Le chef du laboratoire d’islamologie de l’IFAN-CAD a aussi plaidé pour la ‘’redynamisation’’ de la coopération interuniversitaire.

    Elle devrait permettre aux enseignants et aux chercheurs du royaume chérifien d’investir ‘’ce champ scientifique, car il y a de la matière, des trésors cachés […] qui peuvent faire l’objet d’une multitude de mémoires et de thèses’’.

    De son point de vue, la vie et l’œuvre des pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal, leur érudition et la littérature sénégalaise de langue arabe demeurent ‘’des aspects pas encore suffisamment étudiés’’.

    M. Dramé dit considérer les pionniers de la culture arabo-islamique comme des ‘’enseignants, des éducateurs, des prêcheurs de paix et des régulateurs sociaux bénéficiant d’une reconnaissance naturelle, d’une légitimité populaire et d’une assise sociale’’.

    ASG/MTN/SMD/ESF

  • SENEGAL-ELEVAGE / Les députés adoptent à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral

    SENEGAL-ELEVAGE / Les députés adoptent à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral

    Dakar, 18 déc (APS) – Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral, dans le but de « garantir aux pasteurs et éleveurs l’accès aux ressources pastorales », a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    « Ce projet de loi vise essentiellement à garantir aux pasteurs et éleveurs l’accès aux ressources pastorales en vue d’une exploration optimale, dans le respect strict des lois et règlements en vigueur, des droits des usagers du milieu rural », a expliqué aux députés le ministre de l’Élevage et des Productions animales, Daouda Dia.

    L’élevage était jusque-là encadré par un décret du 10 mars 1980 et une loi d’orientation agrosylvopastorale du 4 juin 2004, qui ont atteint leurs « limites », en ce qui concerne notamment « les aspects liés au changement climatique et à l’exploitation de l’espace rural, une source potentielle de conflits entre les usagers », a signalé M. Dia.

    La loi d’orientation du 4 juin 2004 prévoyait « une actualisation du décret […] du 10 mars 1980 », en ce qui concerne le parcours du bétail.

    « Éradiquer les conflits entre agriculteurs et éleveurs »

    Mais il existe encore un « vide juridique », qui « entraîne de multiples contraintes, en particulier la réduction de l’espace pâturable, la dégradation des ressources naturelles, l’occupation des espaces pastoraux stratégiques par d’autres activités économiques, la fermeture des pistes à bétail permettant d’accéder aux points d’eau et les conflits entre éleveurs et agriculteurs », a signalé Daouda Dia.

    Selon le ministre de l’Élevage et des Productions animales, c’est pour parer à ces manquements que le gouvernement a élaboré le projet de loi adopté ce lundi par les députés.

    Le but visé est d’« encadrer le pastoralisme » et de favoriser « la création d’un environnement favorable au développement durable des systèmes d’élevage », a expliqué M. Dia.

    Les parlementaires ont jugé le projet de code pastoral très important pour l’élevage national.

    « Il entre en droite ligne de la montée en puissance du secteur de l’élevage dans le produit brut national », a dit le député Ndary Loum, membre du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY). « Son adoption permet d’éradiquer les conflits entre agriculteurs et éleveurs », a-t-il souligné.

    « Faire prévaloir le respect mutuel entre » éleveurs et agriculteurs

    Les députés ont demandé aussi au ministre de l’Élevage et des Productions animales de dérouler une campagne de communication à l’aide des radios communautaires, pour bien informer les éleveurs de l’existence de la nouvelle loi et de son contenu.

    Le recours à ce moyen de communication « permettra aux acteurs concernés d’appréhender toute son importance », a souligné Ibrahima Baba Sall, membre du groupe BBY et premier vice-président de l’Assemblée nationale.

    Le ministre dit envisager une traduction du code pastoral dans les langues nationales, afin qu’il soit compris d’un grand nombre d’éleveurs.

    « La traduction se fera en version orale, à travers les radios communautaires notamment », a-t-il promis.

    « C’est nécessaire d’instaurer un dialogue permanent […] entre ces deux acteurs, pour assainir leurs relations et faire prévaloir le respect mutuel entre eux », a dit M. Dia, en parlant de l’éleveur et de l’agriculteur.

    Il a promis, par ailleurs, de soutenir une application rigoureuse du code pénal, en ce qui concerne le vol de bétail, pour l’éradiquer ou réduire son ampleur.

    CS/ESF/BK

  • SENEGAL-DROGUE / Huit kilos de cocaïne saisis à Dakar, quatre personnes arrêtées

    SENEGAL-DROGUE / Huit kilos de cocaïne saisis à Dakar, quatre personnes arrêtées

    Dakar, 18 déc (APS) – La division opérationnelle de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a saisi huit kilos de cocaïne et arrêté quatre individus, lors d’une opération menée entre Grand-Dakar (banlieue de Dakar) et Zac Mbao (ouest), a annoncé, lundi, la Police nationale.

    Les personnes arrêtées sont poursuivies en justice pour ‘’association de malfaiteurs et trafic international de cocaïne en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux’’, affirme le bureau des relations publiques de la Police nationale dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Entre le 7 et le 12 décembre, ‘’quatre individus’’, à savoir ‘’deux Sénégalais’’ et ‘’deux’’ autres personnes de ‘’nationalités étrangères ont été appréhendés par la division opérationnelle’’ de l’OCRTIS, entre Zac Mbao, dans le département de Rufisque, et Grand-Dakar, précise la même source.

    Elle rappelle qu’une autre saisie de drogue a eu lieu le 30 novembre à Fass Mbao, dans le département de Pikine.

    ‘’Deux autres individus de nationalité sénégalaise […] ont réussi à prendre la fuite’’

    ‘’Le démantèlement de ce réseau, dont les ramifications s’étendent à d’autres pays de la sous-région, d’Europe et d’Asie, a eu lieu à la suite de l’exploitation d’un renseignement opérationnel portant sur la livraison de paquets suspects dans une balle de friperies’’, affirme le bureau des relations publiques de la Police nationale.

    Ce réseau implique ‘’deux Sénégalais établis dans la banlieue dakaroise’’, précise-t-il.

    Le communiqué signale que les enquêtes ‘’ont permis de mettre la main sur l’une des parties impliquées dans cette transaction’’.

    Il fait également état de l’arrestation de ‘’deux individus de nationalités étrangères dépêchés à Dakar pour dérouler la manœuvre au profit d’une organisation mafieuse étrangère, ainsi que d’un autre Sénégalais’’.

    La même source ajoute que ‘’deux autres individus de nationalité sénégalaise, un homme âgé d’une quarantaine d’années […] et une femme trentenaire’’, domiciliés tous les deux à Grand-Dakar, ‘’ont réussi à prendre la fuite’’.

    La Police nationale assure poursuivre les recherches pour les retrouver.

    OID/ESF

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Téléphonie mobile : l’opérateur Free obtient une licence d’exploitation de la 5G

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Téléphonie mobile : l’opérateur Free obtient une licence d’exploitation de la 5G

    Dakar, 18 déc (APS) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a annoncé, lundi, à Dakar, avoir attribué une licence d’exploitation de la 5G à la société Saga Africa Holdings Limited, qui commercialise ses services de téléphonie mobile sous la marque Free, en contrepartie de 13,5 milliards de francs CFA.

    Free devient le deuxième opérateur à disposer d’une licence d’exploitation de la 5G, cinq mois après que la Sonatel l’a obtenue.

    « Nous avons ouvert des négociations avec les autres opérateurs pour leur permettre, en fonction des moyens dont ils disposent, de pouvoir être éligibles à la 5G », a dit le directeur général de l’ARTP, Abdou Karim Sall, lors d’un point de presse.

    Les coûts fixés par l’instance de régulation des télécommunications en vue de l’attribution de la 5G aux opérateurs varient en fonction de la quantité et de la qualité des fréquences dont ils ont besoin, selon M. Sall.

    La Sonatel a obtenu sa licence d’exploitation de cette norme de réseau de téléphonie mobile en contrepartie de 34,5 milliards de francs CFA, tandis que Free a payé 13,5 milliards pour l’avoir.

    En juillet, « le montant mis sur la table par Free ne correspondait pas aux 19 milliards représentant le bloc de base », a souligné le directeur général de l’ARTP.

    Il laisse entendre que cet opérateur n’avait pas atteint le montant nécessaire pour obtenir la licence d’exploitation.

    Une licence est une convention de concession et un cahier des charges en même temps, a précisé Abdou Karim Sall.

    Selon lui, le cahier des charges est signé par l’opérateur attributaire de la licence et les ministères des Télécommunications et des Finances.

    La procédure est bouclée par la signature d’un décret d’approbation du président de la République.

    Selon le directeur général de l’ARTP, la Sonatel a élaboré un planning de déploiement de ses services 5G, dont la phase pilote commerciale est prévue en février 2024.

    MFD/ESF/BK