Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / Gouloumbou, une zone bananière gangrénée par l’enclavement

    SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / Gouloumbou, une zone bananière gangrénée par l’enclavement

    +++Par Baboucar Thiam+++

    Gouloumbou, 21 nov (APS) – La zone de Gouloumbou, principal bassin de production de banane au Sénégal, est confrontée à un enclavement causé par la dégradation de la piste latéritique qui la dessert, entrainant un énorme manque à gagner pour les producteurs de cette partie de la commune de Missirah (est).

    La zone bananière de Gouloumbou polarise plus d’une trentaine de villages, tous situés dans cette commune de la région de Tambacounda.

    Il faut presque une heure de route pour parcourir la distance qui la sépare de Gouloumbou. La piste qui y conduit est poussiéreuse, jonchée de nids de poules et coupée par endroits.

    Cette piste relie aussi, entre autres localités, Nguène, Sinthian, Sal, etc. Leurs habitants s’adonnent à la production de bananes, mais aussi de fruits tels que les mangues, les citrons et les légumes.

    ‘’La piste de production est en si mauvais état qu’il arrive que des véhicules s’y renversent’’, déplore François Balick  Dione, un habitant du village de Nguène.

    Des quantités importantes de fruits et de légumes sont produites dans des localités environnantes, comme Saré Sidy, Saré Boubou, Sinthian, Kouar, Djalyko, Adjaf Sankagne.

    En dépit de cela, les producteurs sont confrontés à de nombreuses difficultés, comme l’enclavement, le manque d’électricité qui, selon lui, leur ‘’portent vraiment préjudice’’.

    Le chemin du correspondant de l’APS croise celui d’un groupe de jeunes, de femmes et d’hommes, tous couverts d’une poussière rougeâtre se dégageant de  la piste latéritique qui relie plusieurs villages de la zone bananière de Gouloumbou.

    Tous, à l’unanimité, décrient l’état de cette piste  qui, pendant la saison des pluies, rend difficile l’accès de la zone aux camions et autres véhicules faisant la navette entre Tambacounda, la capitale régionale, et la zone des bananeraies.

    Parmi eux, Etienne Thiaw qui habite le village de Sall. L’air taquin, il demande à ses camarades : ‘’A quelle heure vous vous levez pour aller à Tambacounda ?’’. Et tous de répondre en choeur : ‘’A 5 heures’’. Une réponse qui conforte notre interlocuteur sur l’enclavement de cette zone bananière située dans la commune de Massira. Actuellement, soutient le jeune producteur, il est presque impossible de faire sortir la banane ou toute autre production de la localité.

    Selon lui, ‘’rares sont les camionneurs qui acceptent de venir ici pour acheminer les productions vers les lieux de stockage ou d’écoulement’’. Ils craignent tous d’emprunter cette piste en très mauvais état, jonchée de nids de poules et coupée par endroits, explique Thiaw, le visage dégoulinant de sueur, signe de la forte la chaleur qui règne dans la zone en cette fin de saison des pluies.

    Un manque à gagner énorme pour les producteurs de bananes

    L’enclavement de Gouloumbou est en train de causer un manque à gagner aux producteurs de bananes. A cause de cet enclavement, d’importantes récoltes risquent de pourrir, faute de moyens de transport pour les acheminer vers Tambacounda et d’autres villes du Sénégal, alerte Etienne Thiaw.

    Les jeunes producteurs, tous des diplômés sans emploi, ont préféré revenir à la terre pour s’adonner à l’agriculture, plutôt que de braver la mer pour partir en Espagne, confie-t-il.

    ‘’Si tu entres dans les bananeraies, tu seras abattu en voyant la quantité de produits qui pourrissent ou qui risquent de pourrir, alors qu’on a besoin d’argent pour payer la scolarité de nos enfants’’, se désole le jeune producteur.

    A l’évocation des difficultés d’évacuation des productions vers les marchés, Marceline Sokhna Thiaw, une productrice de bananes, avoue sa crainte avec l’arrivée de la période des récoltes pour certaines plantations.

    Selon Alphonse Tine, coordonnateur des activités de la zone bananière, la piste de production va de Gouloumbou à Kouar, en passant par Sall, Nguène, etc., entre autres localités traversées par le fleuve Gambie.

    Il rappelle que les populations de la zone attendent ‘’depuis longtemps’’ son bitumage. ‘’Plus de 900 tonnes de banane sont produites par mois dans la zone. Mais, avec l’état de cette piste, on ne parvient pas à écouler la marchandise’’, déplore-t-il lui.

    Récemment, rappelle-t-il, le véhicule de transport en commun qui fait des navettes entre Nguène et Tambacounda s’est renversé en cours de route. Il arrive également que les rares camions qui viennent évacuer les productions se renversent sur cette route. Les producteurs perdent alors des millions d’argent, et tout cela, à cause de l’état de la piste.

    Alphonse Tine sollicite l’aide de l’Etat pour le bitumage de cette piste de production sur laquelle est construit un pont. ‘’Les travaux ont pris fin l’année dernière’’, mais ‘’il est déjà hors d’usage, au point qu’aucun véhicule n’ose l’emprunter pour rallier les villages situés en aval’’ du pont, s’offusque-t-il.

    Outre l’état de la route, les populations locales sont également confrontées à d’autres difficultés, comme l’absence d’électricité. Il s’y ajoute que le réseau  téléphonique n’est disponible que pendant la journée. ‘’Si une urgence sécuritaire se présente dans la zone pendant la nuit, comment faut-il faire pour contacter les autorités ?’’, s’interroge-t-il.

    Marceline Sokhna Thiaw égraine un chapelet de difficultés liées à l’état de la piste latéritique, insistant surtout sur l’évacuation des femmes enceintes vers le poste de santé de Gouloumbou ou l’hôpital régional de Tambacounda.

    ‘’C’est un véritable problème ici. Parfois, elles accouchent en cours de route. Elles arrivent à destination très exténuées du fait de l’état défectueux de la route’’, fustige-t-elle.

    ‘’Tous ces problèmes gangrènent notre localité’’, dénonce encore le coordonnateur des activités de la zone bananière.

    La zone bananière en chiffres

    La zone bananière compte 31 périmètres de production dont certains sont organisés en groupement d’intérêt économique (GIE), tandis que d’autres sont des propriétés individuelles.

    Le village de Sall compte quatre périmètres, Nguène six, Kouar cinq, Sankagne et Adjaf, huit chacun.

    Ces périmètres sont irrigués grâce à l’eau du fleuve Gambie au bord duquel ils ont été créés en 1983, à la faveur des grandes sécheresses qui avaient affecté à l’époque les régions ouest et centre du Sénégal.

    La zone  bananière polarise 35 villages, tous situés dans la commune de Missirah, qui en compte 85 au total.

    BT/ASB/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / Éliminatoires du Mondial de football 2026 : le Sénégal concède le nul au Togo, 0-0

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / Éliminatoires du Mondial de football 2026 : le Sénégal concède le nul au Togo, 0-0

    Dakar, 21 nov (APS) – L’équipe nationale de football du Sénégal a fait un match nul vierge contre les Éperviers du Togo, mardi, à Lomé, pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

    En première période, les Lions du Sénégal semblaient manquer de tranchant. Ils ont concédé des occasions nettes de buts à leur adversaire.

    Au retour des vestiaires, les partenaires de Sadio Mané sont arrivés avec de meilleures intentions, mais en pêchant souvent dans la finition.

    Avec les changements apportés par le sélectionneur national, Aliou Cissé, et le replacement de Nicolas Jackson à la pointe de l’attaque, l’équipe retrouve un peu d’allant sans parvenir à ouvrir le score.

    Les Éperviers, recroquevillés à la défense, ont procédé à des contre-attaques en fin de partie. Coup sur coup, ils ont manqué de peu le cadre.

    Dans le temps additionnel, le portier sénégalais Édouard Mendy, irréprochable tout au long du match, a sorti le grand jeu avec une double parade devant l’attaquant togolais, pour donner le point du nul aux siens.

    Au même moment, dans la même poule, le Soudan du Sud a fait un match nul vierge contre la Mauritanie.

    Malgré ce match nul, le Sénégal conserve la première place du groupe B, avec le même nombre de points (4 points+4) que le Soudan du Sud (4 points+1).

    MTN/ESF

  • SENEGAL-FINANCES-INFRASTRUCTURES / De 2012 à ce jour, le cumul des routes construites par l’État est de 2.918 kilomètres, selon Mansour Faye

    SENEGAL-FINANCES-INFRASTRUCTURES / De 2012 à ce jour, le cumul des routes construites par l’État est de 2.918 kilomètres, selon Mansour Faye

    Dakar, 21 nov (APS) – Le cumul des routes construites par l’État de 2012 à ce jour est de 2.918 kilomètres, soit une moyenne de 265,27 kilomètres par an (en onze ans), a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

    M. Faye s’entretenait avec les députés, lors d’une séance plénière consacrée à l’examen du projet de budget pour l’année 2024 du département ministériel qu’il dirige.

    Ce budget adopté par l’Assemblée nationale – 104 votes favorables, deux voix contre et 17 abstentions – s’élève à 561 milliards 750 millions 361 mille 668 francs CFA en termes d’autorisations d’engagement.

    Le montant des crédits de paiement est de 283 milliards 202 millions 713 mille 325.

    De 2012 à ce jour, le cumul des pistes aménagées par l’État est de 6.990 kilomètres, selon Mansour Faye.

    Le coût de ces pistes varie entre 30 à 40 millions par kilomètre, a-t-il dit.

    ‘’Un kilomètre de route bitumée coûte entre 300 et 400 millions de francs CFA’’, a indiqué M. Faye, ajoutant que ‘’pour construire 100 kilomètres d’autoroute, il faut dépenser 400 milliards’’.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-TRANSPORTS-PREVENTION / Accidents routiers : un député plaide pour la tenue d’  »assises nationales »

    SENEGAL-TRANSPORTS-PREVENTION / Accidents routiers : un député plaide pour la tenue d’  »assises nationales »

    Dakar, 21 nov (APS) – Le député Nicolas Ndiaye (Benno Bokk Yakaar) a plaidé, mardi, pour la tenue d’assises nationales sur le fléau des accidents de la circulation qui font chaque année des dizaines de victimes.

    ‘’Il faut qu’il y ait des assises nationales pour diminuer le nombre d’accidents de la circulation’’, a déclaré le député.

    Nicolas Ndiaye intervenait à l’hémicycle lors du vote du projet de budget 2024 du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

    Le parlementaire a relevé que  »les accidents ne concernent pas seulement le ministère des infrastructures’’.

    ‘’Ils touchent également, selon lui, la protection civile, les chauffeurs, et les apprentis’’.

    La parlementaire Rama Bodian (opposition) a plaidé pour la construction de routes 2×2 voies, estimant que  »cet élargissement des voies permettra de diminuer les accidents et protéger les vies humaines’’.

    Babacar Diop, Secrétaire général de l’agence nationale de Sécurité routière a relevé que ‘’89% des accidents se déroulent la nuit’’.

    Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement avait pris, au mois de janvier, un arrêté pour interdire le transport des personnes de minuit à 5h du matin.

    Le projet de budget 2024 du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement est arrêté à 561 milliards 750 millions 361 mille 668 francs CFA en autorisations d’engagement et à 283 milliards 202 millions 713 mille 325 francs CFA en crédits de paiement.

    CS/OID/AB

  • SENEGAL-HISTOIRE-REPORTAGE / Le rassemblement des lieux de mémoire de Lat Dior, l’autre bataille de Thilmakha

    SENEGAL-HISTOIRE-REPORTAGE / Le rassemblement des lieux de mémoire de Lat Dior, l’autre bataille de Thilmakha

    Par Momar Khoulé Ba

    Thilmakha, 21 nov (APS) – Cent trente-sept ans après sa mort, la mémoire du héros national du Sénégal, Lat Dior Ngoné Latyr Diop (1842-1886), continue d’être vénérée dans sa contrée natale de Thilmakha où des voix commencent à s’élever pour réclamer une ‘’rectification’’ du découpage administratif en vue de regrouper dans cette commune du département de Tivaouane l’essentiel des sites historiques liés à ce personnage épique.

    L’anniversaire du décès du Damel du Cayor à la bataille de Dékheulé en 1886 contre les colons français, a été célébré  le 27 octobre dernier. Cette célébration a été encore une occasion pour attirer l’attention des autorités sur la dispersion des lieux de mémoire de Lat Dior, partagés essentiellement entre les communes de Darou Marnane (Kébémer) et Thilmakha (Tivaouane).

    Né en 1842 à Thilmakha Ngol, Lat Dior a été le premier Damel qui ne portait pas le patronyme Fall, raconte Moustapha Dieng, un de ses petits-fils. Jusqu’à ce qu’il évince son oncle Samba Yaya Fall qu’il soupçonnait d’être à la solde de l’administration coloniale française, les Fall régnaient sans partage sur le trône du Cayor.

    A 19 ans, il s’empare des rênes du royaume, avec l’aide de son demi-frère Amadou Makhourédia encore appelé Gankal, bouleversant ainsi un ordre établi, où le pouvoir revenait d’office aux Fall, selon Dieng qui habite Thilmakha.

    Il précise toutefois que son grand-père avait du sang Fall, du côté de sa mère, descendante de Sakhéwar Fatma Diop qui était le roi du Guet. Jusqu’à sa mort, Lat-Dior infligea de lourdes défaites aux colons français, lors des batailles de Ngol-Ngol, Mékhé, ou encore de Paoskoto.

    Des victoires nettes sur le colon, dont a témoigné, selon Moustapha Dieng, Faidherbe, alors administrateur colonial de la France au Sénégal, en ces termes : ‘’Depuis vingt-cinq ans, Lat-Dior nous avait toujours combattus, soit par les armes, soit par ses agissements. Il nous infligea autrefois un désastre sanglant à Ngol Ngol, où cent-trois de nos hommes sur cent-quarante restèrent sur le terrain en 1869, ses cavaliers détruisirent presque entièrement, à Mékhé, l’escadron de spahis sénégalais’’.

    Il s’était farouchement opposé à la construction d’une ligne de chemin de fer traversant son royaume, et qui était le signe à ses yeux, de la volonté des colons de s’installer définitivement et de renforcer leur domination.

    Thilmakha engage le combat de la rectification

    Cheikh Samb, griot attitré, historien et chantre de cette figure dont il défend les valeurs intrinsèques, comme la bravoure et le respect de la parole donnée, ne cache pas son étonnement de voir aujourd’hui le mausolée de Lat Dior relever de la commune de Darou Marnane.

    Cette mémoire vivante de l’histoire du Cayor voit cette situation comme une “injustice », que tous les habitants de Thilmakha qui s’honorent de vivre avec des petits-fils de Lat-Dior, doivent dénoncer, selon lui.

    Il n’est pas le seul dans ce combat pour une “rectification dans les plus brefs délais », de ce qu’il considère comme un préjudice à l’endroit de la commune de Thilmakha. Cette collectivité où résident la plupart des membres de la lignée de Lat-Dior, est, à son avis, mieux placée pour abriter le mausolée du héros national.

    Le maire de Thilmakha, Cheikh Ibra Ndiaye, adopte la même position. “J’ai déjà engagé le combat de la rectification. Quand on célébrait l’anniversaire de la mort de Lat-Dior Diop le mois dernier (octobre), j’ai informé le ministre de la Culture Aliou Sow. Ce dernier a promis d’en informer le président de la République », rapporte l’élu.

    L’étrangeté de ce découpage géographique saute aux yeux du visiteur qui quitte Darou Marnane pour Dékheulé où Lat Dior a livré sa dernière bataille contre les colons français. Il doit rouler sur 2 km à l’intérieur de Thilmakha, avant de voir apparaître à gauche d’une piste sablonneuse, le sépulcre du roi-martyr.

    Le maire de Thilmakha n’entend pas se contenter d’une redéfinition des frontières avec la commune voisine de Darou Marnane. Il réclame une maison des hôtes à Thilmakha, pour bien recevoir les nombreuses délégations qui viennent se recueillir sur la tombe du héros national du Sénégal, ou pour des enquêtes historiques.

    Cheikh Ibra Ndiaye plaide aussi pour le bitumage des trois kilomètres de piste qui relient le mausolée de Lat Dior à la route nationale.

    Pour convaincre les plus hautes autorités du bien-fondé de la rectification de cette partie de la région de Thiès, frontalière de celle de Louga, le maire peut compter sur le soutien du conseiller départemental, Abdoulaye Lô.

    “Je te donnerais quelque chose de meilleur que ce que tu cherches’’

    M. Lô estime que ce qu’il considère comme une “erreur administrative », a privé la commune de Thilmakha de beaucoup d’opportunités. La collectivité perd beaucoup en image et en retombées, quand elle organise des festivités célébrant le héros national, sans sa sépulture, qui se retrouve dans une autre circonscription, déplore-t-il.

    “Aucune action pour convaincre les autorités de la République ne sera de trop pour faire de la tombe du héros national la principale attraction des touristes, historiens, concitoyens désirant mieux connaître les endroits qui ont marqué (sa) vie », promet Abdoulaye Lô.

    Dans ce sillage, il soutient d’ailleurs que même Mbacké Cadior, par où Lat-Dior est passé avant de rejoindre Dékheulé le jour de la bataille fatidique, doit être rattaché à Thilmakha.

    Lamine Diba, étudiant en histoire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, est venu sur le champ de bataille pour voir de visu les lieux de cet affrontement qui a coûté la vie au héros national, et se renseigner davantage sur la bravoure de Lat Dior.

    “Je suis ici, parce que ma thèse porte sur Lat Dior Diop », note Diba qui fait partie de ceux qui pensaient que Dékheulé est un village de la commune de Thilmakha.

    Pour lui, les informations sur le courage de Lat Dior Diop et la stratégie qu’il avait adoptée il y a 137 ans face à ses ennemis, seraient incomplètes, sans un détour à Thilmakha, une commune où vit aujourd’hui la plupart de sa descendance.

    “Avant de venir ici, je pensais que le héros national reposait aux côtés de ses grands-parents », confie le thésard, qui trouve très légitime l’idée du maire de Thilmakha d’un rattachement de Dékheulé à sa commune.

    De ce qui reste du legs de Lat Dior, ses descendants retiennent en plus de la vaillance, le respect de la parole donnée. Moustapha Dieng raconte qu’avant d’aller à Dékheulé, son rendez-vous avec la mort, Lat Dior était allé faire ses adieux à Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la confrérie mouride.

    “Serigne Touba lui dit : ’Lat Dior, si tu restes ici, je te donnerais quelque chose de meilleur que ce que tu cherches », poursuit-il. “Je n’ai aucun doute que vous avez ce pouvoir, mais j’ai déjà donné ma parole’’, répondit le Damel du Cayor.

    Serigne Touba se retira alors dans sa chambre et en ressortit avec un boubou qu’il remit au résistant, en lui ordonnant de le mettre, narre Dieng, selon qui, Lat Dior était parti à Dékheulé en portant cet habit que lui avait offert le marabout.

    Dans le souci de préserver jalousement leur héritage, la famille Diop avait institué ce qu’elle appelait le ‘’Pencum Thilmakha’’, une chefferie à la tête de laquelle était intronisé le plus âgé de la famille de Sakhéwar Fatma. Mais cette initiative a  fait long feu.

    Face au vide laissé par la disparition de Sakhéwar Fatma, le village de Thilmakha (village de l’aveugle) avait été abandonné. Bien qu’il fût enterré sur place, ses talibés et ses voisins avaient fini par quitter le village, raconte M. Dieng.

    Vers 1896, soit dix ans après la mort de Lat Dior, poursuit son petit-fils, Cheikh Ahmadou Bamba aurait ordonné à Mame Abdou Abass Diop de refonder Thilmakha, non pas sur les ruines de l’ancien village, mais entre le village de Ndongo et de Thilla.

    MKB/ADI/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-FINANCES-INFRASTRUCTURES / Au ministère des Infrastructures, 86 % du budget de 2024 seront consacrés à l’investissement, selon Mansour Faye

    SENEGAL-FINANCES-INFRASTRUCTURES / Au ministère des Infrastructures, 86 % du budget de 2024 seront consacrés à l’investissement, selon Mansour Faye

    Dakar, 21 nov (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a indiqué mardi devant les députés que 86 % du budget de son département pour l’année prochaine seront consacrés à l’investissement.

    ‘’Quatre-vingt-six pour cent du budget du ministère seront consacrés à l’investissement, ce qui signifie que ce secteur est à forte intensité de capital’’, a déclaré M. Faye lors de l’examen du budget 2024 de son département à l’Assemblée nationale.

    Le ministère exécute ‘’un portefeuille de 32 projets d’un montant global de 2.099,274 milliards de francs CFA totalement acquis et décaissés à hauteur de 35,1 %’’, a-t-il dit aux députés.

    Selon M. Faye, 738 milliards décaissables à partir de 2024 permettront de poursuivre le ‘’maillage du territoire en routes et pistes’’.

    ‘’Des décaissements importants pour certains projets d’envergure sont attendus’’, a-t-il promis. Mansour Faye assure que ‘’1.355 milliards sont réservés au projet de BRT (le Bus Rapid Transit, une infrastructure de transport de masse en construction dans la région de Dakar) et 90 milliards pour la restructuration du transport en commun’’.

    À cela s’ajoute le projet d’autoroute entre les villes de Mbour (ouest), Fatick et Kaolack (centre), d’un montant de 270 milliards, selon le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

    ‘’Plus de 379 milliards de francs CFA’’ sont réservés au projet d’autoroute entre Dakar, Tivaouane (ouest) et Saint-Louis (nord), a indiqué  Mansour Faye, faisant état de 98,5 milliards destinés à l’achat de bus.

    ‘’Plus de 118 milliards de francs CFA sont réservés au programme de désenclavement des zones de production agricole et minière’’, a-t-il ajouté, affirmant que 10 milliards seront consacrés à la route reliant Mako, Kédougou et Moussala, dans le sud-est du pays.

    CS/OID/ASB

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES-BUDGET / Ministère des Infrastructures : les crédits de paiement en hausse de 5,47 milliards FCFA

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES-BUDGET / Ministère des Infrastructures : les crédits de paiement en hausse de 5,47 milliards FCFA

    Dakar, 21 nov (APS) – Le projet de budget 2024 du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement est arrêté à 561 milliards 750 millions 361 mille 668 francs CFA en autorisations d’engagement et à 283 milliards 202 millions 713 mille 325 francs CFA en crédits de paiement.

    Les crédits de paiement sont passés de 277,73 milliards de francs CFA lors du précédent exercice budgétaire à 283,2 milliards FCFA pour l’année à venir, soit une hausse de 5,47 milliards FCFA.

    Le ministre des Infrastructures, Mansour Faye, est actuellement en train de défendre le budget de son département, devant les députés. Il est accompagné du ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, et de son homologue des Relations avec les institutions de la République, Samba Sy.

    CS/ASB/

     

  • SENEGAL-OMAN-DIPLOMATIE / Gaza : l’intervention militaire israélienne « enfreint la moralité et les valeurs humaines » (diplomate)

    SENEGAL-OMAN-DIPLOMATIE / Gaza : l’intervention militaire israélienne « enfreint la moralité et les valeurs humaines » (diplomate)

    Dakar, 20 nov (APS) – L’ambassadeur du Sultanat d’Oman au Sénégal, Saïf Rashid Hilal Al Saadi, a déclaré lundi soir à Dakar, que l’intervention militaire de l’armée israélienne à Gaza, en terre palestinienne, enfreint « la moralité et les valeurs humaines ».

    ‘’Cette guerre a enfreint de manière flagrante et manifeste toutes les justifications, les prétextes, la moralité et les valeurs humaines’’, a-t-il notamment dit lors d’une cérémonie organisée dans le cadre de la célébration du 53 anniversaire de l’indépendance du Sultanat d’Oman.

    ‘’Ce que subit la bande de Gaza, du fait de l’agression israélienne violente et brutale, a pour conséquence la mort de milliers de victimes innocentes, la destruction massive des infrastructures, des bâtiments publics et des installations humanitaires’’, a déploré le diplomate.

    Il réaffirmait ainsi la position de son pays au sujet de ce conflit qui a dernièrement pris une tournure davantage violente à la suite de l’intervention de l’armée israélienne à Gaza au lendemain d’une attaque meurtrière menée par le mouvement palestinien Hamas en territoire israélien.

    ‘’Nous ne pouvons manquer cette occasion qui nous réunit, aujourd’hui, sans pour autant affirmer la position constante du Sultanat d’Oman en faveur du droit légitime du peuple palestinien à la liberté, à la dignité et à l’autodétermination’’, a souligné l’ambassadeur d’Oman au Sénégal.

    Il a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience collective ouvrant la voie à la mise en œuvre des efforts visant ‘’l’arrêt immédiat de cette guerre absurde’’.

    ‘’L’histoire a prouvé l’impossibilité d’une solution militaire à la question palestinienne. La seule solution consiste à mettre fin à l’occupation israélienne, illégale des territoires palestiniens’’, a encore dit Saïf Rashid Hilal Al Saadi.

    Représentant le gouvernement sénégalais à cette cérémonie organisée dans un hôtel de Dakar, le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, a salué la qualité des relations entre les deux pays.

    Serigne Mbaye Thiam a ainsi évoqué le renforcement, tant au plan diplomatique, économique, qu’académique, des relations bilatérales.

    Il a dans le même temps fait remarquer que tout le potentiel de coopération entre Dakar et Mascate n’était pas encore exploité, alors que les deux pays gagneraient à accroître le niveau de leurs échanges dans le domaine commercial.

    ‘’Le Sultanat d’Oman, grand consommateur de produits agricoles et halieutiques, ferait un marché important pour les produits sénégalais’’, a fait valoir M. Thiam.

    Il n’a pas manqué de souligner la nécessité de mettre en place un cadre juridique attractif par la signature d’accords et de conventions de promotion, de protection des investissements.

    AFD/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux analysent les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et d’Amadou Bâ

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux analysent les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et d’Amadou Bâ

    Dakar, 21 nov (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et d’Amadou Bâ à la présidentielle et la participation de Macky Sall à la conférence  »compact sur la coopération avec l’Afrique » à Berlin.

    ‘’Plan B de l’ex-parti Pastef à la présidentielle de 2024 : Diomaye Faye, une candidature mille questions !’’,  affiche à sa Une Sud Quotidien.  ‘’ La candidature du numéro 2 des patriotes, présentement en prison, suscite des interrogations et autres divergences d’opinions auprès des analystes politiques’’, écrit la publication.

    Selon le journal,  »au-delà de l’adhésion des militants, elle est encore sous la menace de dame justice. Même si pour l’instant absolument rien ne peut l’empêcher d’être dans la course  pour la succession  de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême’’.

     »Candidature à la présidentielle de 2024 : Diomaye Faye, un choix et des calculs’’, relève L’Observateur, estimant que ‘’ce choix cache des calculs politiques qui révéleront des forces et des faiblesses de celui qui était le secrétaire général de l’ex-parti Pastef’’.

    Dans le journal Source A, l’expert électoral Ndiaga Sylla souligne que  »toute coalition légalement constituée peut porter sa candidature. L’essentiel est que la coalition doit être formée par au moins, deux partis légalement constitués’’.

    WalfQuotidien s’intéresse à la campagne du candidat de Benno Bokk Yaakar à la présidentielle de 2024, Amadou Bâ.

    ‘’Pendant que Macky est sur scène, son candidat, Amadou Bâ, reste dans les coulisses. Une drôle de campagne à fort potentiel de risques pour le Premier ministre sortant qui devra la jouer plus musclée pour exister’’, estime la publication qui explique  »comment Macky écrase Amadou Bâ’’.

    L’Info parle de  »candidat fantôme’’.  »Durant tout le temps qu’a duré la tournée économique du président de la République, le Premier ministre et non moins candidat de BBY a cessé d’exister. Aux côtés de son mentor, Amadou Bâ a été un candidat fantôme’’, écrit le journal.

    ‘’En allant au front et en première ligne, Macky Sall ne rend pas service à son Premier ministre et candidat de 2024, Amadou Bâ. Il lui fait ombrage et le noie complétement’’, écrit encore L’Info.

     »Le choc des ombres », titre le quotidien Bës Bi, présentant Amadou Bâ et Bassirou Diomaye Faye comme des  »candidats par procuration » .  »Les candidats de Macky et de son farouche opposant Ousmane Sonko, en l’occurrence Amadou Bâ et Bassirou Diomaye Faye, ont plusieurs points en commun. Ils sont tous les deux inspecteurs des impôts et domaines, et lieutenants politiques parachutés par leurs mentors dans l’enceinte présidentielle’’, écrit le journal.

    Le Soleil met en exergue la participation du président de la République, Macky Sall, à la conférence  »compact sur la coopération avec l’Afrique » à Berlin en affichant à sa Une : ‘’le président plaide pour le continent’’.

    ‘’Participant à la conférence compact sur la coopération avec l’Afrique en Allemagne, le président de la République a exposé sur les potentialités d’investissement en Afrique. Pour lui, le continent est un vaste territoire à construire et tous les partenaires internationaux y ont leur place à côté de l’Afrique’’, rapporte le journal.

    Sous le titre  »Macky Sall, le discours de Berlin », EnQuête explique que   »le président de la République en prenant part au quatrième sommet de ce forum créé en 2017 et qui réunit une dizaine de pays a encore profité de cette tribune pour plaider pour une réforme financière permettant un meilleur accès aux crédits pour les nations africaines’’.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-CUBA-CULTURE / Une exposition d’art montée à Dakar pour évoquer une autre facette de Cuba

    SENEGAL-CUBA-CULTURE / Une exposition d’art montée à Dakar pour évoquer une autre facette de Cuba

    Dakar, 21 nov (APS) – Une exposition d’art dont l’objectif est de montrer une autre facette de la culture cubaine a été inaugurée, lundi, à l’Institut Cervantes de Dakar, dans le cadre du 504e anniversaire de La Havane, en présence de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton.

    ‘’L’objectif de cette exposition est de montrer la culture cubaine dans une autre facette’’, a souligné la diplomate en précisant que les Sénégalais connaissent plus la danse et la musique cubaine.

    Cette exposition est une manière, dit-elle, de montrer que les beaux-arts font aussi partie de la culture cubaine..

    Les relations culturelles entre le Sénégal et Cuba sont ‘’très anciennes’’ et ‘’très sincères’’, a fait valoir Mme Hilton.

    L’ambassadeur de Cuba au Sénégal a ainsi magnifié la visite à Cuba du ministre sénégalais de la Culture et du Patrimoine Historique, Aliou Sow, à l’occasion de la Foire internationale du Livre de La Havane tenue au mois de février dernier.

    ‘’D’ailleurs au mois d’août dernier, nous avons célébré le 49e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal’’, a-t-elle rappelé.

     »Nous avons l’intention de célébrer les arts cubains dans d’autres localités du Sénégal telles que Gorée et Saint-Louis », a annoncé la diplomate.

    LBD/FKS/AKS