Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-FORMATION-PERSPECTIVES / 3FPT: vers la formation d’un million de « talents »

    SENEGAL-FORMATION-PERSPECTIVES / 3FPT: vers la formation d’un million de « talents »

    Dakar, 3 nov (APS) – Le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) ambitionne de former un million de personnes dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau plan stratégique 2024-2028, pour avoir des « talents » dans différents métiers, a annoncé vendredi à Dakar, sa directrice générale, Sophie Diallo.

    ‘’Ce plan stratégique de développement se veut une vision, un instrument de référence en matière de financement de la formation professionnelle et technique à l’horizon 2028 avec comme ambition de former des talents’’, a-t-elle dit lors d’un atelier de partage du document.

    « On ne va pas cibler des talents pour les former, mais on compte former un million de personnes qui seront des talents dans leurs métiers pour les entreprises, des talents pour notre société en termes de demandeurs d’emplois individuels », a-t-elle expliqué.

     Selon elle, « quand le chiffre est évoqué cela peut paraître ambitieux mais en 2022, 136 467 personnes ont été déjà formées ».

    Ces talents vont être constitués de 650 000 personnels des entreprises et 350 000 demandeurs d’emplois et porteurs de projets, a ajouté la DG du 3FPT.

    « C’est un défi qui s’impose à nous quand on regarde les derniers résultats du recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui rappelle que 75% de la population ont moins de 35 ans », a relevé Sophie Diallo.

    ADL/ASB/OID

  • SENEGAL-TOURISME-FINANCEMENT / Tourisme: une banque publique en gestation pour accompagner le secteur privé  (PM)

    SENEGAL-TOURISME-FINANCEMENT / Tourisme: une banque publique en gestation pour accompagner le secteur privé  (PM)

    Mbour, 3 nov (APS) – Le Premier ministre a prôné la création d’un modèle de banque d’investissement publique qui va récolter toutes les actions de l’Etat afin d’accompagner le secteur privé du tourisme

    ‘’Ce qui va aider le secteur privé globalement, c’est que l’Etat est en train de travailler sur la mise en place d’une banque, nous avons de nombreuses actions dans les banques que nous devons récolter ‘’, a-t-il dit lors d’une rencontre économique avec les acteurs touristiques de Mbour. 

    Il a cité des banques comme le Crédit agricole où l’Etat détient à hauteur de 70 à 80 % des actions, la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), la Banque nationale pour le développement économique (BNDE) ou encore la Caisse de dépôt et de consignation (CDC). 

    ‘’Il ne s’agit pas de les fusionner, mais il faut qu’on trouve des mécanismes pour récolter toutes ces actions et c’est une question que nous allons adresser pour une meilleure efficacité sur le plan financier et économique’’, a-t-il poursuivi, en précisant que des pays comme la Côte d’ivoire ou la France ont déjà ce modèle de banque. 

    Amadou Bâ a ainsi invité les acteurs du tourisme à une ‘’rencontre spéciale » pour discuter de ces questions, puisque le crédit hôtelier mis en place en 2015 pour soutenir le secteur “n’est pas suffisant“, a-t-il noté. 

    ‘’Maintenant, c’est le Fongip qui va permettre de soulager, car il nous faut une articulation entre le secteur privé qui investit dans le tourisme et l’Etat qui met en place des mécanismes sans dépasser la limite du possible, car il y a aussi d’autres secteurs à soutenir’’, a-t-il indiqué, insistant sur l’importance de tenir une réunion spéciale, surtout dans un contexte de réforme du Code général des impôts. 

    Les acteurs du tourisme ont tour à tour évoqué les difficultés du secteur, sans manquer de louer les efforts de l’Etat. 

    Boly Guèye, président de la chaîne de valeur tourisme, a rappelé l’appui “conséquent“ de l’Etat au secteur du tourisme, notamment durant la crise sanitaire liée au Covid-19. 

    Il a aussi rappelé que l’Etat a signé une convention avec tous les acteurs touristiques? précisant que l’article 16 de cette convention dit clairement que ‘’tous les acteurs établis dans la station balnéaire de Saly doivent pouvoir mettre la main à la pâte pour accompagner (l’Etat), que ce soit dans la prise en charge de l’éclairage, du ramassage des ordures ou même du nettoiement des plages’’.

    D’autres acteurs comme Boubacar Sabaly, directeur de l’hôtel Bougainvillées  et président du syndicat d’initiative du tourisme Mbour/Thiès, sont revenus sur la question de la fermeture de nombreux hôtels à Saly. 

    Sur ce point, le Premier ministre a assuré que certains dossiers sont en train d’être suivis au plus haut niveau et que la prochaine concertation avec les acteurs permettra d’aborder cette question.

    MF/ADI/ASG

     

  • SENEGAL-ARMEE / Célébration de la Journée annuelle des Forces armées, mardi

    SENEGAL-ARMEE / Célébration de la Journée annuelle des Forces armées, mardi

    Dakar, 3 nov (APS) – Le chef de l’Etat préside, mardi, à partir de 8h30, au quartier Dial Diop, à Dakar, la Journée annuelle des Forces armées sénégalaises placée sous le thème ‘’Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale’’.

    L’évènement sera marqué par une prise d’armes, un dépôt de gerbe au Mémorial du Souvenir, le baptême des promotions de l’Ecole militaire de santé (EMS) et de l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA), une remise d’insignes de décoration à des militaires blessés en opérations et la signature du Livre d’or, indique la DIRPA dans un communiqué.

    La même source ajoute que dans les régions, la Journée sera également célébrée dans les zones militaires, sous la responsabilité des commandants de zone.

    La Journée des Forces armées commémore la remise, le 10 novembre 1960, du drapeau du premier régiment des tirailleurs sénégalais au premier bataillon d’infanterie, entérinant ainsi la date historique de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale, le 20 août 1960.

    Elle a été célébrée pour la première fois en 2004.

    OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens continuent de commenter la controverse sur les parrainages d’Ousmane Sonko

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens continuent de commenter la controverse sur les parrainages d’Ousmane Sonko

    Dakar, 3 nov (APS) – Les démarches entreprises par le mandataire et les avocats d’Ousmane Sonko pour recevoir de la Direction générale des élections (DGE) les outils de collecte des parrainages et l’inauguration de l’état-major de la Gendarmerie nationale sont les sujets les plus commentés par les quotidiens.

    Les avocats de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) ont demandé à la Commission électorale nationale autonome de se substituer à la DGE et de lui remettre la clé USB et les autres outils avec lesquels il doit collecter les parrainages en vue de sa candidature.

    ‘’Malgré son état de santé dégradant, Ousmane Sonko ne baisse toujours pas la garde. Il s’accroche à sa ferme volonté de participer à la prochaine élection présidentielle’’, déduit Le Quotidien des efforts par son mandataire et ses conseils pour obtenir gain de cause devant la Direction générale des élections.

    ‘’La CENA dispose du pouvoir de dessaisissement et de substitution d’action, dans le cadre des opérations électorales et référendaires à l’‘égard’’ de la DGE, arguent les avocats de M. Sonko pour demander à cette institution chargée de la supervision et du contrôle des élections de remettre à son mandataire les outils nécessaires à la collecte des parrainages.

    EnQuête constate que ‘’le ping-pong continue’’, puisque ‘’l’administration [électorale] continue de refuser à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage’’.

    Cette ‘’confusion actuelle met à nu les nombreuses insuffisances du système électoral sénégalais, qui dépend en grande partie […] du ministre de l’Intérieur, à la tête duquel se trouve un politique’’, fait observer EnQuête.

    ‘’La DGE s’entête’’, titre WalfQuotidien, affirmant que le député Mohamed Ayib Daffé, mandataire d’Ousmane Sonko, est revenu plusieurs fois de la DGE sans les outils réclamés.

    Un militant de la société civile interrogé par Sud Quotidien estime que ‘’cette situation ne fait que renforcer le doute et engendrer une rupture de la confiance entre les acteurs politiques, le ministère de l’Intérieur et l’administration chargée des élections’’.

    ‘’On n’investit jamais à perte dans les armées’’

    ‘’Vous êtes un soldat loyal et professionnel, avec un sens du devoir’’, rapporte Libération en citant le président de la République, Macky Sall, qui a fait ce compliment au patron de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall.

    C’était à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de l’état-major de la Gendarmerie nationale, à Dakar.

    ‘’Les fleurs du président au général Fall’’, titre L’As, ajoutant que l’infrastructure inaugurée ‘’symbolise, selon Macky Sall, la grandeur et le prestige de nos forces de défense et de sécurité’’.

    ‘’Cet état-major flambant neuf donne un nouveau souffle de modernité et de vitalité à notre gendarmerie’’, note EnQuête en citant le président de la République.

    Le Quotidien estime qu’‘’on n’investit jamais à perte dans les armées, dans leur formation surtout’’.

    ‘’La défense est l’un des enjeux qui prévalent sur tout le reste au Sénégal […] L’inauguration, cette semaine, du nouvel état-major de la Gendarmerie nationale montre que, au niveau sécuritaire, l’ambition du Sénégal est vive’’, ajoute Le Quotidien.

    ‘’Atteindre 35.000 agents en 2025’’, titre Le Soleil en affirmant que c’est l’objectif que se donne l’État pour la Gendarmerie nationale.

    Tribune signale que ‘’le scandale des fonds Covid-19, éventé par la Cour des comptes, n’a toujours pas donné lieu à des poursuites judiciaires’’, même si ‘’une enquête [a été] rondement menée par la DIC’’, la Division des investigations criminelles.

    ESF

  • SENEGAL-PECHE / La rareté du poisson au menu d’échanges entre le PM et les acteurs de la pêche de Mbour

    SENEGAL-PECHE / La rareté du poisson au menu d’échanges entre le PM et les acteurs de la pêche de Mbour

    Mbour 2 nov (APS) – La question de la rareté de la ressource halieutique était au menu de la rencontre du Premier ministre avec les acteurs de la pêche de Mbour.

    Le ministre en charge du secteur, Pape Sagna Mbaye qui prenait part à ces échanges, a invité  les acteurs à réfléchir aux causes de cette pénurie.

    Il a évoqué la pression exercée sur la ressource par les 25 000 pirogues titulaires de permis de pêche et les 4500 autres qui n’en disposent, en raison d’un arrêté qui suspendait la délivrance de ce document depuis 2016.

    Il estime que les exportations, à hauteur de 150 000 tonnes vers la sous-région et 80 000 tonnes vers l’Europe  sont, en partie, responsables de cette situation.

    D’où la nécessité, selon lui, de « maîtriser et moduler les exportations » pour assurer l’approvisionnement du marché national.

    ­

    Le Premier ministre Amadou Bâ a, pour sa part, invité les acteurs de la pêche à s’engager davantage dans l’aquaculture, afin de garantir la durabilité de la ressource.

    “Il faut que les professionnels de la pêche soient impliqués dans les filières aquacoles et il faut faire en sorte qu’il y ait des fermes aquacoles au niveau de tous les quais de pêche’’, a-t-il préconisé lors de ces échanges qui ont eu lieu à la mairie de Mbour, dans le cadre de sa tournée économique entamée, samedi, dans la région de Thiès.

    Assurant les acteurs de la pêche du soutien du gouvernement, il a insisté sur l’importance de ne pas oublier les générations futures dans la gestion des ressources de la mer.

    Les  statistiques font état de 91 000 tonnes de produits halieutiques débarqués sur les côtes de Mbour, a-t-il relevé.

    ‘’Les maux actuels de la pêche sont d’ordre structurels et ne dépendent ni des autorités ni des acteurs’’, a-t-il indiqué, en annonçant  pour  »bientôt », la tenue d’un conseil présidentiel de la pêche dédié aux difficultés du secteur.

    Parmi les doléances soumises par les acteurs de la pêche, figure, entre autres, la tenue d’assises nationales de la pêche, pour mettre en place un programme de restauration des ressources halieutiques afin de freiner la migration irrégulière.

    A cela s’ajoute un programme spécial de réhabilitation des quais de pêche, notamment celui de Mbour sollicité par les acteurs.

    D’autres participants ont émis l’idée de la mise en œuvre d’un projet de capitainerie approuvé par le PM, qui l’a jugé ‘’intéressant », vu la nécessité  de ‘’sécuriser les pêcheurs ‘’. « Il faut aussi faire en sorte que ce projet ne soit pas en compétition avec la pêche artisanale’’, a-t-il dit.

    ‘’On accuse souvent l’Union européenne (UE) mais il ne faut pas oublier que les accords avec l’UE ne concernent que le thon », a dit le chef du gouvernement, soulignant l’importance pour le Sénégal de travailler à acquérir des équipements de pêche « plus sophistiqués »,  permettant d’augmenter la production de thon.

    Amadou Ba a, en outre, promis  de veiller à augmenter le quota de camions frigorifiques et de chambres froides dans le département de Mbour.

    MF/ADI/ASB/OID

  • SENEGAL-POPULATION-ANALYSE / L’‘’amélioration de la mortalité masculine’’ a contribué à la supériorité en nombre des hommes, selon l’ANSD

    SENEGAL-POPULATION-ANALYSE / L’‘’amélioration de la mortalité masculine’’ a contribué à la supériorité en nombre des hommes, selon l’ANSD

    Dakar, 2 nov (APS) – L’‘’amélioration de la mortalité masculine’’ fait partie des causes de la supériorité numérique des hommes sur les femmes observée dans les résultats du cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) au Sénégal, a expliqué Jean-Pierre Diamane Bakhoum, le coordonnateur de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

    ‘’Pour le moment, on peut noter que l’amélioration de la mortalité masculine fait partie des raisons de ce basculement’’, a signalé M. Bakhoum dans une interview donnée à la Radio Futurs Médias (privée).

    Mardi dernier, l’ANSD a publié les résultats préliminaires du RGPH-5, selon lesquels la population vivant au Sénégal s’élève maintenant à 18.032.473 habitants.

    Les hommes représentent 50,6 % de cet effectif, ce qui est une première, les femmes étant plus nombreuses dans les précédents recensements du pays.

    ‘’Il y avait plus de décès auparavant chez les hommes, même si à la naissance il y avait 105 garçons contre 100 filles’’, a relevé le coordonnateur de l’ANSD.

    Il signale que ‘’le taux de mortalité enregistré auparavant sur la tranche d’âge des 0 à 18 ans a drastiquement baissé’’, permettant aux hommes de devenir supérieurs en nombre.

    ‘’Il y a plus de femmes dans les maisons’’ que d’hommes, a ajouté M. Bakhoum, signalant que ‘’les hommes sont plus nombreux que les femmes dans les écoles coraniques, les casernes, les internats et dans la rue’’.

    ‘’Cette tendance en faveur des hommes était prévisible lors du recensement de 2013 (l’avant-dernier) parce que les deux sexes commençaient à s’équilibrer’’, a souligné Jean-Pierre Diamane Bakhoum.

    Il relève que ‘’cette tendance n’est pas particulière au Sénégal’’. Elle est observée dans des pays voisins du Sénégal aussi, selon M. Bakhoum.

    ‘’Dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, les hommes sont plus nombreux’’, a-t-il poursuivi, affirmant que le Sénégal, la Guinée et la Guinée-Bissau étaient les seuls pays où les femmes étaient plus nombreuses.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Culture de décrue : peu de superficies emblavées dans l’Ile à Morphil, les paysans inquiets

    SENEGAL-AGRICULTURE / Culture de décrue : peu de superficies emblavées dans l’Ile à Morphil, les paysans inquiets

    Par Alhousseynou Diagne

    Podor, 2 nov. (APS) – Très peu de paysans du département de Podor (nord) ont emblavé les champs de décrue cette année, en raison de la faible montée des eaux du fleuve Sénégal pendant l’hivernage qui vient de s’écouler, a constaté l’APS dans plusieurs localités de l’Ile à Morphil, bande de terre comprise entre le fleuve Sénégal et son défluent, le Doué.

    La campagne des cultures de décrue démarre après le retrait des eaux qui avaient envahi les plaines, à la suite de la montée des eaux du fleuve Sénégal et de ses défluents pendant l’hivernage.

    C’est une activité agricole traditionnelle qui, jadis, occupait tous les ménages du Fouta avant l’avènement des cultures irriguées, avec l’aménagement des périmètres hydro-agricoles.

    « Contrairement à la campagne de l’année dernière, plusieurs ménages agricoles du département de Podor, particulièrement de l’Ile à Morphil ne mettront pas en valeur des centaines d’hectares de terres exondées pour y cultiver du mil, du maïs, du niébé, entre autres spéculations », regrette Salif Yama Diop, un sexagénaire rencontré non loin de Walaldé, une commune de l’arrondissement de Cas-Cas, à l’est de Podor.

    Dans cette commune de la rive gauche du fleuve Sénégal, seuls quelques rares producteurs essaient d’emblaver quelques parcelles avec des moyens encore « archaïques », dont des houes, sur les très vastes plaines de « Walléré » et « Wélaas » au sud, non loin du village de Wordé.

    « Nous avons éprouvé énormément de difficultés à trouver des semences et des produits phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs, notamment les rats, les grillons, les chenilles », confient Mamadou Sow et Alassane Hady Bâ, deux cultivateurs trouvés en train de préparer leurs champs, avec l’aide de membres de leurs familles.

    A Guia, chef-lieu de la commune éponyme, sur les berges du marigot « le Doué », les femmes s’adonnaient à la culture de la patate douce, de la courge, de l’oseille (bissap), du niébé, avec des méthodes traditionnelles.

    Cette activité « contribuait grandement dans l’alimentation » des familles et « aidait à l’autonomisation des femmes », rappelle Penda Watt.

    « Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. La crue n’a pas été abondante », regrette-t-elle, en visitant son champ en compagnie de quelques-uns de ses enfants pour le désherbage de la petite surface disponible.

    « Dans beaucoup villages, c’est pratiquement la même situation. Les conséquences risquent d’être plus difficiles dans certains villages où les PIV [périmètres irrigués villageois] sont en réhabilitation, dans le cadre d’un vaste programme de l’Etat, depuis maintenant deux campagnes », alerte Silèye Wade, producteur à Guia. Il plaide pour un soutien des pouvoirs publics, afin d’aider les ménages à traverser cette phase difficile pour les populations.

    Cette année, le niveau du fleuve n’a même pas atteint la cote d’alerte de cinq mètres à la station de Podor, niveau permettant d’inonder les hautes plaines où se pratiquent la culture de variétés telles que le mil, le maïs, le niébé, la pastèque locale.

    De Doué, village de la commune de Guédé situé à neuf kilomètres à l’ouest de Podor, où le cours d’eau du même nom se jette dans le fleuve Sénégal jusqu’à Wennding, dans la commune de Mbolo Birane à l’est, autre point de rencontre des deux cours d’eau, très peu de ménages ont mis en valeur leurs lopins de terre.

    AHD/ASG/ASB

  • SENEGAL-ARMEES-EFFECTIF / Macky Sall magnifie le renforcement du capital humain et matériel de la Gendarmerie nationale

    SENEGAL-ARMEES-EFFECTIF / Macky Sall magnifie le renforcement du capital humain et matériel de la Gendarmerie nationale

    Dakar, 2 nov (APS) – Le chef de l’Etat Macky Sall a magnifié, jeudi, à Dakar, le renforcement du capital humain et matériel de la Gendarmerie nationale, dont l’effectif, dit-il, a triplé en l’espace de douze ans.

    “La Gendarmerie nationale a vu son effectif tripler en 12 ans, ce qui lui permet d’opérer un maillage complet du territoire national’’, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’inauguration du siège de l’état-major, à la caserne Samba Diéry Diallo, sise à Colobane.

    Macky Sall a salué la « modernisation » et le « niveau d’équipement » matériel de la Gendarmerie nationale. “La Gendarmerie territoriale dispose désormais de 9 légions, 6 sections de recherche, 25 compagnies et 195 brigades », a-t-il renseigné. 

    Pour la Gendarmerie mobile, le président de la République soutient qu’elle compte 60 escadrons de manœuvre pleinement opérationnels, soit 18 escadrons répartis en groupements mobiles et en groupements blindés au sein de la légion de gendarmerie d’interventions et 42 escadrons de surveillance répartis sur l’entendue du territoire national.

    S’agissant du centre de renseignement et d’intervention de la Gendarmerie, le chef de l’Etat souligne qu’il dispose d’une infrastructure moderne équipée de matériels de dernière génération et bénéficie du soutien opérationnel de l’escadrille de drones et de la légion d’appui de la Gendarmerie de l’air et des transports aériens.

    Macky Sall a loué également la pertinence du musée de la Gendarmerie en cours de réalisation dans l’enceinte du quartier Samba Diéry Diallo. “La Gendarmerie nationale, c’est aussi un patrimoine et une histoire mais aussi de vieilles traditions qui méritent d’être conservées, enseignées et léguées à la postérité’’, a-t-il souligné.

    “C’est une belle initiative que je salue et soutiens. Conformément au concept Armée-Nation, ce musée, une fois achevé, devra [être] à la fois la mémoire de la Gendarmerie et un pôle d’attraction ouvert à la population, aux jeunes, élèves et étudiants en particulier, afin de contribuer à l’éducation au civisme et à la citoyenneté, voire susciter des vocations’’, a-t-il dit.

    ABD/ASG/SMD/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-PERSPECTIVE / Blé : le Sénégal veut réduire ses importations de 40%, d’ici cinq ans (DG ISRA)

    SENEGAL-AGRICULTURE-PERSPECTIVE / Blé : le Sénégal veut réduire ses importations de 40%, d’ici cinq ans (DG ISRA)

    Saint-Louis, 2 nov (APS) – Le Sénégal qui importe actuellement quelque 700 mille tonnes de blé par an s’est inscrit dans une dynamique de réduire d’au moins 40% des importations de cette céréale dans les cinq prochaines années, a indiqué, jeudi, le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Momar Talla Seck.

    Il s’exprimait en marge de l’organisation, par l’ISRA, d’un atelier de renforcement de capacités de conseils agricoles dans la capitale du nord du Sénégal.

    Le directeur général de l’ISRA a rappelé que le Sénégal importe 700 mille tonnes de blé par an, des importations qui, selon lui, grèvent largement la balance commerciale du pays, avec un chiffre d’affaires en hausse de 100 milliards de francs CFA.

    Momar Talla Seck a précisé que cette orientation politique se justifie par le fait que ‘’la guerre en Ukraine, la Covid-19 et les changements climatiques ont eu à impacter l’économie de plusieurs pays’’, y compris le Sénégal.

    Il a indiqué que ‘’le gouvernement a compris cela pour mettre cette culture dans sa stratégie’’.

     »L’ISRA a eu à travailler sur cette stratégie et a eu à faire homologuer huit variétés de blé’’, a t-il ajouté.

    L’ISRA travaille également sur d’autres variétés et se fixe comme objectif d’organiser la filière pour atteindre son objectif.

    En attendant de disposer de ses propres semences certifiées, dont le processus est en cours, l’ISRA met à la disposition des opérateurs des semences importées d’Egypte. ‘’Ces dernières, expérimentées, ont déjà donné des résultats de haute facture avec des rendements de six tonnes à l’hectare’’, a salué son Directeur général.

    Compte tenu de ces résultats probants, il faut désormais passer à une échelle plus importante, a-t-il souligné, insistant sur les potentialités et l’expérience dans cette culture dans la vallée du fleuve Sénégal.

    Le gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Sambe a réitéré la « forte volonté » des pouvoir publics de réussir ce programme, tout en rappelant « les potentialités » de la vallée du fleuve Sénégal.

    AMD/ASG/SMD/OID

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES / L’autoroute Mbour-Kaolack sera livrée en décembre 2025, selon l’Ageroute

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES / L’autoroute Mbour-Kaolack sera livrée en décembre 2025, selon l’Ageroute

    Keur Balla (Mbour), 2 nov (APS) – L’autoroute reliant les villes de Mbour (ouest) et de Kaolack (centre) pourra être livrée en décembre 2025, malgré la rupture des stocks de ciment et de basalte du constructeur, a assuré, mercredi, le directeur des autoroutes et des partenariats public-privé à l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute), Bocar Malick Mbow.

    La construction de cette route de 99 kilomètres a démarré en mars 2022 et doit durer quarante-cinq mois, raison pour laquelle la mise en service est prévue en décembre 2025, a dit M. Mbow à l’occasion de la tournée économique qu’effectue le Premier ministre, Amadou Ba, dans la région de Thiès, depuis samedi.

    Cinquante pour cent des travaux ont été effectués, selon lui.

    ‘’Nous avons des difficultés en matière d’approvisionnement en ciment et en basalte’’, a signalé Bocar Malick Mbow, assurant que l’entreprise chargée des travaux a installé trois bases à Thiadiaye (ouest), Fatick (centre) et Kaolack, chacune d’elles s’occupant d’une partie de l’ouvrage.

    Le constructeur de cette autoroute a besoin de 8.000 tonnes de ciment par mois, mais elle a des difficultés d’en trouver 2.000 auprès des cimentiers du pays, selon M. Mbow.

    Concernant le basalte, les besoins sont estimés à 60.000 mètres cubes par mois, mais l’entreprise chargée des travaux n’en trouve que le tiers.

    La ‘’dérogation’’ de disposer de sa propre carrière de basalte peut lui être accordée, selon le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports terrestres, Mansour Faye.

    Concernant le ciment, il est possible de recourir aux importations, selon M. Faye.

    ‘’Nous avons trois cimenteries qui exportent beaucoup vers la sous-région, ce qui est déjà une excellente chose’’, a rappelé le Premier ministre, annonçant une rencontre entre lui et les cimentiers, dans le but de ‘’sécuriser’’ les approvisionnements des entreprises du bâtiment et des travaux publics travaillant pour l’État.

    Les ‘’récurrentes’’ pénuries de basalte seront étudiées avec le ministre des Mines et de la Géologie, selon Amadou Ba.

    L’autoroute a généré ‘’près de 2.000 emplois permanents locaux’’, a signalé Mamadou Ndao, le secrétaire général de l’Ageroute.

    Selon lui, 82 ouvriers travaillent à temps plein sur le chantier situé près de Keur Balla, dans la commune de Malicounda, première étape de la visite du Premier ministre sur ce chantier.

    Un tronçon de 10 kilomètres, l’un des trois prévus entre Mbour et Thiadiaye (ouest), soit 21 kilomètres, a été bitumé, selon l’Ageroute.

    L’autoroute sera dotée d’un péage ‘’beaucoup plus équitable’’, a dit Bocar Malick Mbow, assurant que cela fera payer aux usagers des tarifs en fonction de la distance parcourue et du type de véhicule.

    Des échangeurs seront construits à Mbour, Thiadiaye, Gandiaye (centre) et Kaolack.

    L’entreprise chargée des travaux s’apprête à envoyer un deuxième groupe de 15 étudiants en Chine, pour une formation, la première cohorte de la même taille étant rentrée récemment de ce pays d’Asie.

    Le projet de cette autoroute, d’un financement de 738 millions d’euros, environ 484 milliards de francs CFA, a été modifié pour intégrer une voie de contournement au nord de Kaolack. Mais le coût de l’infrastructure est resté intact, selon l’Ageroute.

    La voie de contournement de Kaolack va déboucher sur Maka Kahone, un village situé sur la route reliant les villes de Kaolack et de Kaffrine (centre).

    L’autoroute en construction va traverser la ville de Kaolack en quatre voies.

    Lorsqu’elle sera mise en service, ‘’les recettes seront reversées à l’État du Sénégal, propriétaire de l’ouvrage’’, a expliqué Bocar Malick Mbow, affirmant que la construction de l’infrastructure est assurée par Exim Bank, une banque américaine, et l’État du Sénégal.

    ‘’Nous ne sommes pas dans une concession, nous sommes plutôt dans une délégation de prestation de service public […] L’État choisit un prestataire de services à qui il confie l’exploitation, moyennant une rémunération et suivant un cahier des charges’’, a-t-il précisé.

    Amadou Ba a visité aussi le chantier de la route Sandiara-Khombole, qui passe par Ndiaganiao (ouest).

    Les routes reliant Nguékokh (ouest), Tassette et Ndiaganiao seront construits dans le même programme gouvernemental, pour une durée de vingt-quatre mois, selon l’Ageroute.

    ADI/ESF/ASG