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  • SENEGAL-SOCIETE-ANALYSE / Un islamologue dénonce ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’

    SENEGAL-SOCIETE-ANALYSE / Un islamologue dénonce ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’

    Tivaouane, 31 oct (APS) – L’universitaire et islamologue sénégalais Abdoul Azize Kébé, analysant l’affaire défrayant la chronique à Kaolack (centre) où le corps d’un présumé homosexuel a été exhumé et brûlé, attire l’attention sur ‘’l’accroissement effrayant de la violence’’ dans la société sénégalaise, qui s’est départie de son humanité à force de relativiser et de se détourner de la lumière de la foi et de la raison.

    ‘’Les derniers événements qui ont défrayé la chronique, l’acte barbare consistant à déterrer la dépouille d’un concitoyen pour la brûler autour d’un feu de joie, interpellent notre conscience’’, écrit M. Kébé dans une contribution, ajoutant : ‘’Que sommes-nous devenus ? Pourquoi désormais jouer avec le feu nous est si banal au risque d’y consumer notre humanité et notre héritage ?’’

    ‘’Avec ce que le Sénégal a vécu, nous savons maintenant que nous, Sénégalais, sommes capables de monstruosité. Et cela doit nous effrayer et nous alerter sur notre rapport à la violence et les limites que nous avons semblé franchir’’, analyse-t-il.

    Abdoul Azize Kébé semble regretter l’éloignement du ‘’temps du foyer ardent où, à la lumière des flammes et au reflet de leur danse, le talibé déchiffrait le secret des lettres et mémorisait le solfège des versets’’. ‘’Ce feu est éteint dans notre pays, laissant la place à celui des violences urbaines, qui se sont développées au fil des revendications démocratiques ou subversives.’’

    ‘’Dans un premier temps, relève l’universitaire, le feu des revendications urbaines s’alimentait des pneus et autres matériaux usés, allumés dans les rues pour faire barrage aux forces de défense et de sécurité. Et subitement, on ne sait par quelle fascination ce feu a commencé à se propager aux propriétés et bien privés appartenant à des adversaires politiques, la plupart du temps aux personnalités de premier plan de l’Etat.’’

    Il a ensuite ‘’consumé les commerces de simples entrepreneurs qui tirent leur subsistance de l’exploitation d’une licence française’’, a constaté Abdoul Azize Kébé.

    ‘’Nous sommes des témoins distraits de l’accroissement effrayant de la violence’’

    ‘’Jusque-là, les Sénégalais observaient plus ou moins amusés, spectateurs d’un mauvais spectacle qu’ils croyaient être temporaire puisque lié au calendrier électoral. Mais voilà qu’avec une force irrésistible, avec la rapidité de la langue des flammes, le feu a surpris les temples et leurs gardiens. Les temples de foi et de savoir, les sanctuaires des lumières de la raison et de l’âme, les mosquées et universités exhalent encore le souffre des autodafés’’, a observé M. Kébé.

    À partir de ce moment, ‘’nous avons été témoins, peut-être distraits, de l’accroissement effrayant de la violence dans notre société et des limites que nous avons franchies allègrement. Mais nous n’avons pas mesuré à sa juste valeur le danger qui se profilait à l’horizon’’, a-t-il signalé.

    M. Kébé renchérit : ‘’Nous n’avons pas perçu que symboliquement on a tenté de brûler le Sénégal en offrant à l’appétit vorace des flammes les sanctuaires de la mémoire, les bibliothèques et les archives des universités et des services d’état civil, mais aussi nos représentations consulaires et diplomatique à l’étranger. Nous avons encore considéré qu’il s’agissait de simples débordements politiques. Or, tout cela cumulé aurait dû nous réveiller et nous amener à nous poser la question : où allons-nous ? Est-ce donc que le Sénégal n’est plus Sunugaal ?’’

    L’islamologue estime que par ‘’crainte d’être jugés ou classés dans un camp ou dans l’autre, nous avons simplement gesticulé’’, et pour faire ‘’bonne figure, nous avons tenté une explication contextuelle, et nous avons cru exorciser le mal’’.

    ‘’Et voilà que le feu nous a encore surpris, en déployant ses flammes sur les voitures de transport public, prenant au piège de vieilles personnes qui garderont, jusqu’à la tombe, sa signature sur leurs corps’’, a-t-il écrit.

    ‘’La gravité des choses nous rattrape aujoud’hui’’

    D’après Abdoul Azize Kébé, devant de telles situations, l’attitude générale adoptée par la communauté nationale a été de manifester ‘’timidement notre malaise, car nous ne nous reconnaissions plus face à de telles cruautés’’, ou de relativiser les choses.

    ‘’Hélas, aujourd’hui, la gravité des choses nous rattrape, de plein fouet elle nous assène un coup foudroyant, puisque le feu, cette fois-ci, est descendu dans le couloir de l’au-delà pour disputer à Dieu ce qui Lui est exclusif, le châtiment infernal’’, fait observer l’ancien délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam.

    ‘’Nous avons osé ! Nous avons mal agi ! Trop mal agi ! Refuser une sépulture à un concitoyen en supposant qu’il fût un homosexuel, puis s’en aller hardiment déterrer sa dépouille et la brûler ! Nous avons dépassé les bornes, or au-delà des bornes, disait l’autre, il n’y a plus de limites. Et c’est cela qui est effrayant. Il est clair qu’avec cet acte innommable, la violence et l’intolérance ont franchi un seuil que nous étions loin d’imaginer’’, a remarqué l’universitaire, actuellement ministre conseiller auprès du chef de l’État, chargé des Affaires religieuses.

    Il est d’avis que ‘’les ‘comportements énergumènes’ […] sont désormais considérés comme héroïques dans notre pays, et cela conduit à stimuler la montée aux extrêmes dans l’usage de la violence’’. ‘’Nous y voilà ! Nous avons gravi le sommet lorsque nous nous sommes départis de notre humanité, lorsque nous ne sommes plus éclairés par la lumière de la foi ni, par celle de la raison. Que sommes-nous devenus ? Le risque est grand que ce soit des monstres’’, a analysé Abdoul Azize Kébé.

    ‘’L’acte de déterrer une dépouille pour y mettre le feu est ignoble, il est innommable. Je n’invoquerai aucun verset du Coran, ni de la Bible pour exprimer ma rage devant cette folie, je laisse cette partition aux théologiens de l’islam et du christianisme. J’invoque seulement l’esprit d’humanité, qui est supposé nous animer et nous distinguer des autres créatures. Et je m’interroge : au nom de quoi ? Parce que ce n’est pas au nom d’Allah, Le Miséricordieux’’, a-t-il écrit.

    Le 28 octobre dernier, les vidéos d’une dépouille exhumée, sortie d’un cimetière puis brûlée devant une foule ont choqué le Sénégal.

    Le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête. Le défunt, supposément homosexuel, avait été enterré le même jour à Kaolack (centre).

    MKB/BK/ESF

  • SENEGAL-POPULATION / La population sénégalaise s’élève à 18.032.473, avec une hausse d’un peu plus de 4,5 millions en dix ans

    SENEGAL-POPULATION / La population sénégalaise s’élève à 18.032.473, avec une hausse d’un peu plus de 4,5 millions en dix ans

    Dakar, 31 oct (APS) – La population vivant au Sénégal est passée de 13.508.715 personnes en 2013 à 18.032.473 en 2023, soit une hausse de 4.523.758 en dix ans, a déclaré, mardi, à Dakar, le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Ababacar Sédikh Bèye.

    Les femmes représentent 50,6 % du nouvel effectif, a signalé M. Bèye en présentant les résultats préliminaires du cinquième recensement général de la population et de l’habitat.

    ‘’En définitive, 18.032.473 personnes résidentes ont été recensées. Cette population est majoritairement jeune’’, souligne l’ANSD dans un document dont l’APS a obtenu une copie.

    ‘’Ce sont des personnes vivant et résidant sur le sol sénégalais, qu’elles soient de nationalité sénégalaise ou étrangère’’, a précisé le directeur général de l’ANSD.

    Selon lui, l’effectif prend en compte les étrangers qui vivaient au Sénégal depuis six mois au moins, lors du recensement.

    L’ANSD va procéder, dans un rapport à venir, à une répartition par nationalité de la population vivant au Sénégal, a dit Ababacar Sédikh Bèye.

    Le recensement ne prend pas en compte les Sénégalais vivant à l’étranger, a-t-il précisé.

    Les citoyens sénégalais vivant en dehors du pays ‘’sont recensés dans les pays où ils résident. Mais nous sommes en train de travailler, avec le ministère des Sénégalais de l’Extérieur, à un recensement spécifique de ces Sénégalais’’, a assuré M. Bèye.

    La moitié de la population du pays est âgée de moins de 19 ans, ajoute le document de l’ANSD.

    Selon les statisticiens et démographes de l’agence, le dernier recensement révèle ‘’un léger basculement du rapport de masculinité en faveur des hommes’’.

    L’ANSD a dénombré 908.628 ménages ayant une activité agricole, soit 45,6 % de l’effectif total, qui est de 1.991.012.

    CS/ESF/ASG/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les dossiers d’Ousmane Sonko à la Cour de justice de la CEDEAO

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les dossiers d’Ousmane Sonko à la Cour de justice de la CEDEAO

    Dakar, 31 oct (APS) – Les recours introduits par les avocats d’Ousmane Sonko auprès de la Cour de justice de la CEDEAO sont le sujet le plus en vue dans les quotidiens parvenus mardi à l’APS.

    Les recours portent sur la dissolution de Pastef, le parti politique de l’opposant, sa radiation du fichier électoral et d’autres litiges.

    Selon plusieurs journaux, l’Agent judiciaire de l’État (AJE) a demandé le renvoi de l’audience de ce mardi censée se tenir par vidéoconférence.

    ‘’Il invoque des soucis techniques et des problèmes d’Internet’’, rapporte Vox Populi en ajoutant que Yoro Moussa Diallo demande à la juridiction régionale de tenir l’audience en présentiel, 8 novembre.

    Selon Tribune, l’AJE a invoqué ‘’une connexion Internet instable’’.

    ‘’Ousmane Sonko, dont l’avenir présidentiel est toujours suspendu à la question de sa réintégration sur le fichier, refuse de capituler face au pouvoir’’, fait remarquer Bés Bi Le Jour.

    ‘’Ousmane Sonko face à un mur’’, titre WalfQuotidien, ajoutant : ‘’Le leader de Pastef […] risque de connaître le sort de Khalifa Sall et de Karim Wade. Ces derniers avaient remporté leur procès devant cette juridiction, mais l’exécution des décisions a toujours fait défaut.’’

    Selon Sud Quotidien, la Cour de justice de la CEDEAO a été saisie de 11 affaires de violation présumée des droits de l’opposant sénégalais.

    Le même journal, comme WalfQuotidien, pose la question de l’utilité de la décision de la juridiction internationale. ‘’Jamais le Sénégal n’a respecté les décisions de la Cour de justice [de la CEDEAO] sous la présidence de Macky Sall’’, soutient-il.

    ‘’Les cancers du sein et du col de l’utérus [seront] bientôt pris en charge’’ par le programme de couverture maladie universelle, annonce WalfQuotidien.

    Le Quotidien continue de crier sa colère, après que le corps d’un présumé homosexuel a été exhumé et brûlé à Kaolack (centre). ‘’Dans mon pays, le Sénégal, l’humanité a disparu’’, s’indigne un chroniqueur du journal.

    C’est ‘’probablement la dernière’’ fois pour Messi 

    ‘’Péril sur le patrimoine classé’’, note EnQuête, signalant qu’‘’il n’y a presque plus de bâtiments historiques au Plateau’’, le centre-ville de Dakar où ils sont censés exister en grand nombre.

    ‘’Pendant qu’il mobilise toute la République et beaucoup de ressources pour sauver le patrimoine de particuliers jusqu’à l’étranger, en l’occurrence celui de Léopold Sédar Senghor et de son épouse, l’État se déleste de biens importants et significatifs’’, écrit-il.

    L’État est resté ‘’passif devant des transactions qui portent préjudice au Sénégal et aux populations’’ en matière de patrimoine classé, soutient EnQuête.

    Les quotidiens ont également commenté le sacre de l’Argentin Lionel Messi, qui remporte le Ballon d’or pour la huitième fois.

    ‘’Messi cimente sa place dans l’histoire’’, titre Stades, Record estimant que c’est ‘’probablement la dernière’’ fois que le footballeur argentin, vainqueur de la Coupe du monde 2022, remporte cette prestigieuse distinction.

    L’équipe nationale de football des sourds du Sénégal a été fêtée au palais de la République, rapporte Le Soleil en évoquant les récompenses remises aux joueurs, médaillés de bronze lors de la dernière Coupe du monde des sourds, par le chef de l’État et le président de la Fédération sénégalaise de football.

    ESF

  • SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    SENEGAL-SANTE / CMU : « Il faut arriver à un dispositif d’adhésion systématique » (SG)

    Saly (Mbour), 31 oct (APS) – Le secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle, Mamadou Racine Senghor, insiste sur la nécessité de le revoir le cadre juridique régissant la CMU, en mettant en place « un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », afin de relever le taux de couverture.

    « Il est apparu que pour faire la CMU dans tous les pays du monde, il faut arriver à mettre en place un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », a-t-il déclaré, lundi, à Mbour, en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur le programme de la CMU.

    L’objectif aujourd’hui désormais arrêté dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la CMU au Sénégal, a relevé M. Senghor, « c’est de relever le taux de couverture, mais il faut revoir le cadre juridique pour que les Sénégalais adhèrent systématiquement à la CMU ».

    Il a rappelé que le taux de couverture de la CMU, de 20% en 2013, est passé à 52% en 2022, grâce à « des efforts énormes » dans ce domaine, même si « défis subsistent », parmi lesquels la question du financement, « c’est-à-dire comment faire participer l’ensemble des acteurs, les partenaires, les collectivités territoriales dans le financement global de la CMU ».

    « L’Etat du Sénégal fait des efforts énormes puisque tout le budget de l’agence de la CMU est financé à plus de 80% par l’Etat du Sénégal mais il faut aussi, au-delà des partenaires, voir comment mobiliser les financements participatifs des communautés du secteur privé et de l’ensemble des Sénégalais », a-t-il indiqué .

    MF/BK

     

  • SENEGAL-SPORT-RECOMPENSE / Le chef de l’Etat offre une prime de 5 millions de FCFA à chaque joueur de l’équipe nationale de football des malentendants

    SENEGAL-SPORT-RECOMPENSE / Le chef de l’Etat offre une prime de 5 millions de FCFA à chaque joueur de l’équipe nationale de football des malentendants

    Dakar, 30 oct (APS) – Le chef de l’Etat a décidé d’allouer une prime de 5 millions de FCFA à chacun des joueurs de l’équipe nationale de football des malentendants, médaillée de bronze à la dernière de la coupe du monde, ainsi qu’à l’encadrement et à la délégation officielle.

    ‘’En reconnaissance de votre campagne réussie, j’ai le plaisir d’allouer une prime de 5 millions de FCFA à chacun de vous : joueurs, membres de l’encadrement et de la délégation officielle’’, a déclaré Macky Sall qui a reçu ce lundi au Palais de la République, l’équipe nationale de football des malentendants, médaillée de bronze, à la dernière Coupe du monde.

    Le chef de l’Etat s’est dit ‘’heureux’’ de recevoir les joueurs et l’encadrement après leur ‘’brillant parcours en Coupe du monde des malentendants, parcours couronné par une glorieuse médaille de bronze, une première dans l’histoire de notre football’’.

    ‘’En vous recevant au Palais de la République, j’ai tenu à vous exprimer toute ma joie et ma satisfaction, et celles de la Nation toute entière’’, a-t-il dit.

     

    Avec cette médaille de bronze, l’équipe des malentendants a conforté sa place ‘’dans l’histoire sportive de notre pays, à côté de nos différentes sélections nationales de football auréolées de gloire : Beach Soccer, équipe A, CHAN, U-20 et U-17’’.

    Macky Sall a salué ‘’le parcours remarquable de notre équipe nationale de basket-ball paralympique, médaillée de bronze des premiers Jeux africains de la catégorie’’.

    Il a également salué ‘’les performances exceptionnelles du soldat Edmond Sanka’’.

    ‘’Parachutiste hors-pair, blessé et démobilisé, le soldat Sanka a gardé intact son esprit pugnace, en se consacrant au sport de canoë kayak qui lui a valu, entre autres succès, une médaille de bronze à la dernière Coupe du monde en septembre’’, a-t-il souligné dans son discours transmis à l’APS.

    Le soldat Sanka qui est actuellement en préparation à l’étranger pour le tournoi qualificatif aux jeux paralympiques de 2024, a été représenté à la cérémonie par son coach Ousmane Ngoundiane Fall.

    Pour le chef de l’Etat, ‘’tous ces parcours lumineux montrent que pour un esprit combatif, le handicap est une condition, mais pas un obstacle’’.

    ‘’C’est pourquoi, tenant particulièrement à la justice sociale, j’ai établi la Carte d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap ; parce que, quelles que soient nos conditions respectives, nous avons tous une humanité commune. Chacun doit avoir la chance de s’épanouir dans la vie’’, a soutenu Macky Sall.

    OID/AB

  • SENEGAL-ESPAGNE-COOPERATION-MIGRATION / Dakar et Madrid veulent intensifier la lutte contre  »les réseaux de trafic de migrants »

    SENEGAL-ESPAGNE-COOPERATION-MIGRATION / Dakar et Madrid veulent intensifier la lutte contre  »les réseaux de trafic de migrants »

    Dakar, 30 oct (APS) – Le Sénégal et l’Espagne travaillent ensemble pour démanteler les réseaux de trafiquants de migrants, ont indiqué lundi, à Dakar les ministres de l’Intérieur des deux pays, mettant en exergue les efforts déployés par les forces de sécurité pour endiguer ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernière semaines.

     »La marine nationale, la gendarmerie, la police et la guardia espagnole travaillent ensemble. Nous travaillons ensemble pour démanteler le réseau de la migration irrégulière’’, a déclaré Fernado Grande Marlaska au sortir d’une réunion avec son homologue sénégalais Sidiki Kaba.

     »(…) nous allons faire ensemble la lutte contre la migration irrégulière qui constitue un danger pour les personnes », a ajouté l’officiel espagnol.

    Son homologue sénégalais a abondé dans le même sens.

     »Nous avons pu analyser la question de l’immigration. Nous sommes convenus que c’est un défi énorme qui est posé aussi bien à l’Espagne, pour l’Union européenne et pour l’ensemble de nos partenaires. Nous sommes convenus que ce qui est à combattre avec force c’est l’immigration irrégulière », a souligné Sidiki Kaba, le ministre sénégalais de l’intérieur et de la sécurité publique.

    Il a indiqué que dans ce sens que  »le Sénégal a montré sa détermination, (…), en mobilisant l’ensemble des forces de défense et de sécurité, à la fois la gendarmerie, la police, les pompiers, la marine, donc les Armées (…) pour arraisonner ces bateaux qui transportent les migrants avec la complicité surtout d’un certain nombre de réseaux qui sont à l’origine de ce trafic, des réseaux qu’il faudrait combattre’’, a t-il dit.

    Selon lui,  »le nombre d’arraisonnement de bateaux, de navires et pirogues clandestins a pu démontrer des résultats satisfaisants. Et pas moins de sept mille arrestations ont été réalisées ».

     

     »C’est des chiffres très importants. Ceux qui s’adonnent à cette pratique sont arrêtés et traduits devant la justice. Ce qui montre la détermination du Sénégal à lutter contre ce phénomène »’, a t-il salué.

    Il s’est aussi félicité de l’état de la coopération entre le Sénégal et l’Espagne.  »C’est une coopération efficiente depuis 2006 et nous nous sommes engagés ensemble pour la renforcer. Car elle est très fondamentale et importante », a t-il dit.

     »Nous sommes convenus, a t-il ajouté, que nos deux pays doivent continuer à travailler dans le cadre de l’Union européenne pour essayer davantage de trouver les meilleures solutions à l’avenir pour que le partenariat entre nous puisse déboucher sur des résultats positifs entre nos deux pays ».

    DOB/OID

  • SENEGAL-ITALIE-ENTREPRENEURIAT  / Des autorisations d’exportation et des équipements offerts à des entrepreneuses

    SENEGAL-ITALIE-ENTREPRENEURIAT / Des autorisations d’exportation et des équipements offerts à des entrepreneuses

    Dakar, 30 oct (APS) – Des autorisations de fabrication et de mise en vente, des code-barres et des équipements de production ont été remis à des entrepreneuses, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    Elles ont reçu ces outils dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de promotion de l’entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie (PROMEFI), pour tirer profit des opportunités du marché.

    ‘’Le PROMEFI vise à offrir aux entrepreneurs les ressources nécessaires et à les encourager à formaliser leurs activités. Il crée un environnement propice à la croissance et à la création d’emplois’’, a souligné Victorine Ndèye, la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.

    Venue présider la cérémonie de remise des équipements, elle affirme qu’ils sont le fruit des efforts conjoints du gouvernement sénégalais et du Bureau international du travail (BIT).

    Le PROMEFI est un projet financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement et mis en œuvre par le BIT.

    ‘’Le [projet] démontre la volonté de soutenir et de promouvoir l’entrepreneuriat novateur. Par la distribution d’autorisations de fabrication et de mise en vente, [le PROMEFI] s’associe à cette volonté de structuration des chaînes de valeur fortes et à même d’apporter une réponse collective pour le développement des entreprises formelles’’, a expliqué Mme Ndèye.

    Selon elle, le soutien aux entrepreneurs, dans le cadre du PROMEFI, facilite la transition de l’économie informelle à l’économie formelle.

    ‘’Ces équipements renforceront la capacité des entrepreneurs à développer leurs activités et à innover’’, a assuré la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.

    Elle espère que les bénéficiaires des équipements vont arriver à créer davantage d’emplois et à aider à stimuler la croissance économique, à se donner de réelles opportunités de marché en même temps.

    ‘’De nombreuses microentreprises, petites et moyennes entreprises sont confrontées au déficit de qualification nécessaire pour répondre aux normes de qualité, de calibrage, d’emballage, de stockage et de commercialisation’’, a signalé Dramane Haïdara, le représentant au Sénégal du Bureau international du travail.

    Le PROMEFI est une solution à l’incapacité du marché du travail formel à fournir suffisamment d’apports, selon M. Haïdara.

    À ce jour, plus de 1.000 jeunes entrepreneurs ont bénéficié du soutien de ce projet, affirment ses promoteurs.

    ‘’Depuis son lancement en 2021, il est un exemple inspirant de ce qui peut être accompli lorsque nous travaillons main dans la main pour stimuler l’entrepreneuriat formel et innovant au Sénégal et en Gambie’’, a souligné Dramane Haïdara.

    ‘’Le PROMEFI est un catalyseur de changement pour de nombreux opérateurs et opératrices’’, a assuré Maura Pazzi, chargée de programme à l’Agence italienne pour la coopération au développement.

    Selon elle, le projet contribue à l’accroissement de la capacité des entrepreneurs bénéficiaires à subvenir à leurs besoins, grâce aux revenus générés.

    ‘’Nous honorons ces bénéficiaires du PROMEFI, car leur détermination et leur vision ont contribué à renforcer l’économie locale et à améliorer la qualité de vie de nombreuses communautés’’, a dit Mme Pazzi.

    Les bénéficiaires ont exprimé leur ‘’gratitude’’ envers les promoteurs du projet.

    ‘’Les autorisations de fabrication et de mise en vente, ainsi que les code-barres, sont notre billet d’entrée dans de nouveaux marchés, notamment auprès des grandes surfaces’’, a dit Khadidiatou Pène, une bénéficiaire.

    ‘’Nos ventes ont augmenté de manière significative et nos revenus se sont améliorés, avec de meilleures conditions de vie’’, a ajouté Mme Pène.

    Elle affirme avoir appris des méthodes de transformation du piment et de l’hibiscus, grâce au projet.

    MFD/OID/ESF

     

     

  • SENEGAL-UEMOA-INTEGRATION / La revue annuelle de l’UEMOA planche sur la transposition des dispositions communautaires

    SENEGAL-UEMOA-INTEGRATION / La revue annuelle de l’UEMOA planche sur la transposition des dispositions communautaires

    Dakar, 30 oct (APS) – La revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’ UEMOA, ouverte, lundi, à Dakar, va plancher sur les difficultés notées dans la transposition des dispositions communautaires en lois nationales en vue d’apporter des « solutions idoines » susceptibles d’améliorer la compétitivité des économies au sein de l’organisation régionale, a appris l’APS.

    Il s’agira « d’évaluer les résultats atteints et relever les difficultés notées dans la transposition afin d’apporter les solutions idoines susceptibles d’améliorer la compétitivité de nos économies », a déclaré Ange Mancabou, coordonnateur de la direction des services financiers du ministère des Finances et du Budget.

    S’exprimant à la cérémonie d’ouverture de cette revue de trois jours, M. Mancabou a estimé que cette dynamique communautaire devrait permettre aux populations de l’Union de « bénéficier davantage des fruits de l’intégration régionale ».

    Selon l’officiel sénégalais, l’objectif principal de cette revue est de « favoriser l’accélération de l’application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Union ». Il sera l’occasion pour le Sénégal d’examiner 127 réformes et 09 projets, a-t-il informé.

    « La mise à jour de la grille d’évaluation des réformes concerne l’ajout de cinq textes dans le domaine de la surveillance multilatérale, du transport, de l’enseignement supérieur, de la santé et de la culture », a expliqué le coordonnateur de la direction des services financiers du ministère des Finances et du Budget,

    Ange Mancabou a aussi parlé du retrait de la Décision n°13 du Conseil des ministres de l’UEMOA portant création de la conférence des ordres des architectes.

    Il a rappelé que le mémorandum issu de la revue technique sera présenté lors du volet politique qui réunira le président de la Commission de l’UEMOA et l’ensemble des ministres concernés par les réformes et les projets de l’UEMOA.

    La représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) au Sénégal, Aïssa Kabo, a pour sa part relevé que ‘’l’exercice de la revue au Sénégal participe à l’identification des facteurs pour transformer les flux des différents efforts communautaires’’.

    Elle a aussi évoqué une anticipation des actions pour une impulsion de la politique ciblée au processus d’intégration aux plans national et régional’’.

    ‘’Au cours de nos travaux, il sera question d’échanger sur la base de la grille de pondération retenue de commun accord au cours de notre atelier afin de ressortir les performances réalisées par le Sénégal dans la mise en œuvre des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA’’, a-t-elle fait remarquer.

    La représentante-résidente de la Commission de l’UEMOA s’est félicitée de l’engouement et la forte adhésion des Etats membres lors des dernières éditions de la revue annuelle.

    Selon Aïssa Kabo, les réformes communautaires ont encouragé une dynamisation du dispositif national de suivi de mise en œuvre des textes, contribuant ainsi à un meilleur suivi de l’exécution des projets et programmes communautaires ».

    Elle a noté que le taux moyen de mise en œuvre des réformes communautaires était de 74,5% en 2022 contre 76,1% en 2021.

    CS/SMD/ASB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-AMBITIONS / Kaolack se positionne comme « un véritable bassin agricole » (DRDR)

    SENEGAL-AGRICULTURE-AMBITIONS / Kaolack se positionne comme « un véritable bassin agricole » (DRDR)

    Kaolack, 30 oct (APS) – La région de Kaolack (centre), longtemps considérée comme « le bassin arachidier » du Sénégal, se positionne pour devenir « un véritable bassin agricole », à la faveur d’une plus grande diversification des cultures, a indiqué le directeur régional de développement rural (DRDR), Samba Ndao Tall.

    « La région de Kaolack, jadis bassin arachidier, se positionne aujourd’hui comme un véritable bassin agricole. Cela est devenu même une réalité grâce à la diversification agricole. Ces dernières années, le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a travaillé pour encourager tout ce qui est diversification agricole », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Selon M. Tall, le ministère de tutelle met l’accent aussi bien sur l’agriculture pluviale que sur les cultures de contre-saison, avec des programmes spéciaux dont celui portant sur l’autosuffisance en riz, qui a permis, dit-il, l’élargissement de la production de riz au Sénégal.

    La région de Kaolack apporte une contribution « importante » pour ce programme, tout comme pour le programme manioc, qui vient renforcer les cultures de rente, a relevé M. Tall, évoquant les programmes sésame, maïs, entre autres.

    « Toutes ces spéculations viennent contribuer à la diversification agricole et renforce le positionnement de Kaolack comme bassin agricole. En plus de cela, des programmes du ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire sont en train d’être mis en œuvre pour l’installation de fermes agricoles communautaires comme individuels », a indiqué le directeur régional du développement rural.

    Il note que ces fermes viennent renforcer l’agriculture de contre-saison particulièrement le maraichage, « avec un important travail qui est en train d’être fait ». Ce qui conduit selon lui de jeunes fermiers à s’intéresser au maraichère, à l’élevage, à la pisciculture et à bien d’autres activités agricoles.

    « Ainsi, Kaolack va continuer à contribuer, de manière significative, à l’atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire. Mais pour y arriver, il y a lieu de renforcer l’agriculture de contre-saison, parce que l’agriculture sous pluies, à elle seule, qui dure trois mois, ne peut pas nous permettre d’y arriver. Il faudra travailler à renforcer l’agriculture de contre-saison pour pouvoir travailler neuf mois sur douze », a insisté Samba Ndao Tall.

    Pour que tous ces objectifs puissent être atteints, indique-t-il, l’Etat du Sénégal a fini d’élaborer un programme de modernisation de l’équipement rural avec la mise en place du matériel agricole motorisé et à traction animale.

    Il s’agit d’une stratégie de mécanisation visant « la modernisation et l’intensification raisonnées » de l’agriculture pour une amélioration de la productivité, une augmentation des productions et leur valorisation par le biais notamment programme Intermaq, portant sur le transfert de technologies par l’acquisition de matériels et d’entrepôts agricoles.

    Le programme Intermaq a pris le relais du programme maïs alimentos.

    Intermaq « a alloué un quota de 80 tracteurs à la région de Kaolack. Nous sommes en train de les réceptionner et les commissions départementales de sélection des bénéficiaires ont fini de faire le travail nécessaire », a signalé assuré Samba Ndao Tall, selon qui « tous les bénéficiaires » ont été déjà sélectionnés et les listes d’attente préparées.

    « Ces bénéficiaires commenceront à recevoir leur matériel quand tous les tracteurs et les outils qui vont avec et qui sont destinés à la région seront réceptionnés. Pour le moment, on n’a reçu que 15 tracteurs, sur un total de 80 unités », a expliqué le responsable de la DRDR de Kaolack.

    ADE/BK/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Profanation du corps d’un présumé homosexuel : Léona Niassène exprime son « indignation » et nie toute « implication dans cet acte odieux »

    SENEGAL-SOCIETE / Profanation du corps d’un présumé homosexuel : Léona Niassène exprime son « indignation » et nie toute « implication dans cet acte odieux »

    Dakar, 30 oct (APS)- Le khalife général de Léona Niassène (Kaolack, centre), a exprimé, lundi, son « indignation et sa condamnation catégorique » après la profanation du corps d’un présumé homosexuel, affirmant que le cimentière en question n’est pas sous la responsabilité de la communauté religieuse qu’il dirige

    « En ma qualité de chef religieux et khalife général de Léona Niassène, je tiens à exprimer notre profonde indignation et notre condamnation catégorique de l’acte répréhensible qui a été commis à l’encontre d’un individu, dont nous n’avons aucune responsabilité sur sa vie privée », a déclaré Serigne Cheikh Tdiane Khalifa Niass dans un communiqué reçu, lundi, à l’APS

    Parlant d’un acte qui ne pourrait en aucun cas « être justifié ni toléré », le guide religieux  relève que « Léona Niassène n’est ni de près ni de loin impliqué dans cet acte odieux ».

    « Le cimetière ne relève pas de la compétence de Léona Niassène, et il nous incombe en aucun cas de décider qui doit être inhumé ou non dans les cimetières », a précisé la même source.

    Elle ajoute : « notre communauté condamne toute forme de violence, d’intolérance et d’atteinte à la vie privée des individus ».

    « Nous appelons à l’unité, à la compréhension mutuelle et à la préservation de la paix et de l’harmonie au sein de notre communauté et dans le monde entier », écrit le document provenant du cabinet du khalife général de Léona Niassène.

    Durant le week-end, il a été largement partagé sur les réseaux sociaux, des personnes ayant exhumé et incendié le corps d’un présumé homosexuel qui a été enterré dans un cimetière de la ville de Kaolack.

    Le procureur du tribunal de grande instance de Kaolack a annoncé l’ouverture d’une enquête, dans le but d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs de ces faits survenus au quartier Léona Niassène.

    SMD/MTN