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  • SENEGAL-LIBERIA-AFRIQUE-FOOTBALL / CHAN 2025 : les Lions Locaux dominent le Liberia et valident leur qualification

    SENEGAL-LIBERIA-AFRIQUE-FOOTBALL / CHAN 2025 : les Lions Locaux dominent le Liberia et valident leur qualification

    Diamniadio, 28 déc (APS) – L’équipe nationale locale de football du Sénégal a battu (3-0) celle du Liberia, samedi, au stade Abdoulaye Wade, validant ainsi sa qualification pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2025.

    Les Lions locaux ont cueilli à froid les Libériens, en ouvrant le score dès la 4-ème mn par Oumar Ba.

    Dos au mur après le nul (1-1) au match aller à Monrovia, les visiteurs ont réagi en prenant l’ascendant sur le jeu. Très bien organisés, les Lions locaux parviennent à contenir les assauts des Libériens et à prendre l’avantage dans le jeu.

    A la 37-ème mn, sur un coup franc VENU de la gauche vers la droite, ils trompent la vigilance de la défense libérienne. Baye Assane Ciss, sur une deuxième tête, marque le deuxième but du Sénégal.

    Les protégés de l’entraineur Souleymane Diallo partent à la mi-temps, avec l’avantage au score.
    Au retour des vestiaires, malgré les changements apportés par les deux entraineurs, le score n’évolue pas.

    Dans le temps additionnel, sur un corner, Seydina Madione Mbaye marque le troisième but pour le Sénégal. Il était l’auteur du but des Lions locaux au match aller.

    Avec cette victoire, l’équipe nationale valide son ticket pour le CHAN 2025 prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.

    Tenants du titre, les Lions auront la lourde tâche de viser un deuxième sacre à cette compétition réservée aux joueurs évoluant à domicile.

    BHC/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / A Kaolack : les branchements électriques clandestins, un danger permanent dans les marchés

    SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / A Kaolack : les branchements électriques clandestins, un danger permanent dans les marchés

    Par Assane Dème

    Kaolack, 28 déc (APS) – A Kaolack (centre), comme dans d’autres villes du Sénégal, les marchés, véritables pôles d’attraction, sont devenus, au fil des années, des lieux de transactions à haut risque pour les usagers, à cause des nombreux branchements électriques clandestins ne respectant aucune norme de sécurité.

    Dans tous les marchés de la commune de Kaolack, des branchements électriques dont la plupart ne respecte aucune norme de sécurité sont légion. Une situation qui fait courir de grands risques aux usagers.

    En cette période des fêtes de fin d’année où affluent les clients, le décor montre aisément une idée de la situation. Partout, des fils noirs surplombent les allées et les cantines.

    L’ancienne capitale du Sine-Saloum, sise à 192 km de Dakar, était jadis la plaque tournante du commerce de l’arachide et du sel. Elle occupe en effet une position de carrefour, avec les routes nationales 1 et 4 qui la traversent.

    La ville dispose d’un des marchés les plus pittoresques du Sénégal. Celui-ci est situé en plein centre-ville, à quelques encablures de la plupart des établissements financiers et autres services stratégiques.

    A Kaolack, les marchés accueillent une bonne partie des acteurs du secteur informel composés essentiellement de commerçants, de marchands tabliers et/ou ambulants, de couturiers, de gérants de salons de coiffure, de services de transfert d’argent, de cordonneries, de bijouteries.

    Mais, le marché central et les autres lieux de commerce sont exposés à des risques liés aux branchements électriques anarchiques et à la vétusté des cantines et autres magasins.

    Il y a une semaine, un incendie s’est déclaré au ‘’marché Guedj’’, ravageant plusieurs dizaines de cantines, aucune perte en vie humaine n’étant cependant à déplorer.

    Prolifération de branchements anarchiques

    Au marché central situé en centre-ville, pas besoin de fouiner pour dénicher des branchements anarchiques, visibles à l’œil nu, presque partout.

    Pour effrayante qu’elle paraisse, cette situation ne semble guère émouvoir certains des occupants interrogés par l’APS.

    Assise devant sa cantine de produits cosmétiques installée depuis 2017, Ndiaya Seck a le sourire aux lèvres.

     »Je reconnais qu’il y a un danger qui nous guette avec ces fils au-dessus de nos têtes », consent-elle à dire.

    ‘’J’avoue que cette situation me fait vraiment peur parce que les gens, apparemment, ne prennent pas conscience du danger que constituent les branchements anarchiques. Et pourtant, on a eu plusieurs occasions de nous remettre en cause, puisque les incendies sont récurrents dans ce marché’’, souligne-t-elle.

    Non loin la cantine de Ndiaya Seck, Mbaye Thiam tient un atelier de couture. Entouré de ses apprentis et autres clients, il pointe du doigt la responsabilité des autorités administratives et territoriales qui, d’après lui, doivent ‘’faire preuve de rigueur’’ pour lutter contre les branchements anarchiques.

    ‘’L’électricité est tellement complexe qu’aucune personne ne doit jouer avec. Rien ne doit empêcher une personne responsable de tenir compte de la gravité de ce type de branchements qui menacent la vie des gens. Parce que, en cas de problème, personne n’est à l’abri’’, insiste Thiam.

    Fatou Dieng, une cliente venue en quête d’huile de palme, ne décolère pas contre cette situation. Elle soutient que les responsabilités sont partagées.

    En cas de sinistre, il est très difficile, voire impossible pour les secouristes de se frayer un passage afin de sauver ce qui pourrait l’être.

    ‘’Nous ne devons pas accepter que le Sénégal soit considéré comme une anarchie où chaque individu peut faire ce que bon lui semble. Il faut que des mesures drastiques soit prises pour éradiquer ces branchements clandestins et anarchiques’’, martèle Fatou Dieng.

    Aider à moderniser le marché central

    Le délégué principal du marché central de Kaolack, Lamine Ndao, appelle les autorités administratives et municipales à accompagner les commerçants dans la modernisation de leur marché.

    Les autorités doivent, ‘’très rapidement’’, prendre des mesures allant dans le sens de reprendre les installations, et de mettre en place un véritable programme de modernisation des marchés du Sénégal.

    Ce qu’il faut, selon elle, c’est de mettre un terme aux incendies qui pourraient causer des pertes en vie humaine.

    ‘’A mon avis, ces incendies dans les marchés du Sénégal sont causés par des courts-circuits et cette responsabilité est partagée. Dix cantines peuvent se partager un seul compteur, alors que dans la demande formulée (…), le matériel qui consomme l’électricité n’y figure pas’’, fait-il savoir.

    En plus, renseigne le délégué principal du marché central de Kaolack, ‘’les fils utilisés dans les installations clandestines ne sont pas de bonne qualité’’. S’ils chauffent, dit-il, ils ‘’cèdent et occasionnent un court-circuit avec tout son lot de dangers’’.

    Il plaide pour l’ »interdiction stricte’’ de tout partage de compteur électrique. Il suggère à la SENELEC de procéder à un ‘’contrôle’’ de nature à ‘’dissuader les mauvaises pratiques’’.

    Il précise que le marché central de Kaolack abrite ‘’plus de cinq mille cantines’’.

    Il appelle les parties prenantes, notamment les autorités municipales, à des ‘’concertations participatives et inclusives’’

    Un  milliard de pertes lors de l’incendie du ‘’marché Guedj’’

    La coordonnatrice du Programme de modernisation et de gestion des marchés (PROMOGEM), Rougui Aladji Sow, estime à ‘’plus d’un milliard de francs CFA’’ les pertes de marchandises, causées par l’incendie du ‘’marché Guedj’’ de Kaolack.

    Les ‘’facteurs qui déclenchent les incendies doivent pousser plus d’un à s’interroger sur nos responsabilités et nos comportements par rapport aux marchés’’, a-t-elle déclaré lors d’une visite à Kaolack.

    Mme Sow était venue s’enquérir de la situation, en présence du préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye, et des autorités municipales.

    Selon elle,  » les occupations anarchiques au niveau des marchés, la promiscuité, la saturation, les branchements hors-normes sont propices à déclencher des incendies et leur propagation ».

    La coordonnatrice du PRMOGEM a souligné l’urgence de trouver un consensus autour de la gestion des marchés à travers des échanges et autres concertations, car, a-t-elle dit,  »ces infrastructures commerciales constituent le cœur battant des communautés où l’action citoyenne et les règles qui en sont édictées doivent être observées scrupuleusement’’.

    Affirmant que le PROMOGEM est le ‘’catalyseur du développement économique environnemental et social de telles infrastructures’’,  Rougui Aladji Sow s’est engagée à faciliter le plan de relogement des sinistrés du ‘’marché Guedj’’ et leur accès à des financements auprès respectivement de différents programmes dédiés de l’Etat du Sénégal.

    Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, parti au chevet des sinistrés du ‘’marché Guedj’’, a appelé les pouvoirs publics à s’occuper davantage des marchés pour éviter ce genre de situations.

    ‘’Nous lançons un appel au gouvernement du Sénégal pour s’occuper des marchés, car sur le budget du pays, qui se chiffre à plus de 6 000 milliards de francs CFA, une bonne partie provient des marchés et autres lieux de transactions commerciales. Il est temps de s’occuper des marchés’’, a-t-il plaidé.

    M. Mboup a annoncé qu’une commission sera mise en place dans les plus brefs délais pour recenser les sinistrés. Il s’agit de voir ce que la mairie et l’Etat pourraient faire en leur faveur. Selon lui, une enveloppe de 50 millions de francs CFA sera dégagée par la municipalité de Kaolack, en appui à ces sinistrés.

    Un plan d’actions pour tous les marchés à risque

    Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, avait saisi l’ensemble des autorités administratives du pays pour l’élaboration d’une feuille de route pour la sécurisation des marchés, a rappelé le préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye.

    ‘’Nous avons déjà élaboré le plan d’actions qu’on compte mettre en œuvre et qui concerne tous les marchés à risque dans la commune de Kaolack’’, a signalé M. Ndiaye. Il inclut la libération des voies d’accès aux marchés, a-t-il indiqué.

    ‘’Ce plan d’actions va prendre en compte la question de l’électricité et d’autres activités qui ne doivent pas se dérouler à l’intérieur des marchés. Ce sont ces visites qui vont permettre de faire l’état des lieux, identifier les risques et proposer des solutions’’, assure le chef de l’exécutif départemental.

    Il a également évoqué l’exécution d’un volet formation et sensibilisation sur l’utilisation des moyens de secours, les comportements à risque, ainsi que l’élaboration d’un règlement intérieur pour l’ensemble des marchés.

    Un autre volet concerne la sensibilisation des Sénégalais sur l’importance de souscrire à une assurance incendie.

    ADE/SKS/ASB/FKS/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Les membres de la Haute cour de justice installés 

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Les membres de la Haute cour de justice installés 

    Dakar, 28 déc (APS) – L’Assemblée nationale a procédé samedi à  l’élection et à l’installation des seize membres titulaires et suppléants de la Haute Cour de justice.

    A la suite de leur désignation par les députés à une écrasante majorité (140 votes favorables et 4 abstentions et deux votes négatifs), les nouveaux membres de cette juridiction ont comme il est d’usage prêté serment.

    Selon la loi organique l’instituant, les membres de la Haute cour de justice sont désignés un mois après l’installation de chaque législature.
    La Haute cour de justice, régie par la Constitution et la loi organique n° 2002-10 du 22 février 2002. Elle est composée de membres titulaires et et autant de suppléants élus par l’Assemblée nationale.
    La juridiction est présidée par le Premier président de la Cour suprême et assisté du Président suppléant, le président de la Chambre pénale de la Cour suprême.
    Le Ministère public est représenté par le Procureur général près la Cour suprême, avec le Premier avocat général comme suppléant.

    La liste des députés membres de la Haute cour de justice 

    Alioune Ndao

    Ramatoulaye Bodian

    Yougar Dione

    Amadou Ba no 2

    Rokhy Ndiaye

    Mohamed Ayib Daffe

    Daba Wagne

    Abdou Mbow

    Samba Dang

    Oulimata Sidibé

    EL Hadji Tambédou

    Fatou Diop Cissé

    Mouramani Diakité

    Marie Hélène Diouf

    Mayaba Mbaye

    Fatou Sow

     

    CS/AKS

  • SENEGAL-COMMERCE-REPORTAGE / Le marché Boucotte confronté à la problématique des branchements électriques anarchiques

    SENEGAL-COMMERCE-REPORTAGE / Le marché Boucotte confronté à la problématique des branchements électriques anarchiques

    Par Modou Fall

    Ziguinchor, 28 déc (APS) – Le marché Saint Maur de Ziguinchor, victime d’un violent incendie il y a un an  avec des dégâts matériels et financiers évalués à 1, 5 milliard de francs CFA, est confronté à la problématique des branchements électriques clandestins, avec des risques de court-circuit.

    Commerçants et usagers appellent les autorités municipales à mettre fin à ces installations anarchiques en procédant à la modernisation de ce principal lieu de commerce de la capitale régionale, où les stigmates de l’incendie de décembre 2023 sont encore visibles à certains endroits.

    Il est neuf heures. En cette matinée du jeudi, ce lieu de commerce plus connu sous le nom de marché Boucotte est particulièrement animé. Des clients de toutes conditions sociales y affluent.

    Des conducteurs de motos ‘’Jakarta’, qui assurent le transport des personnes et des marchandises, se faufilent le long de la route menant vers ce marché.

    Ici, les espaces aménagés sont occupés par des vendeurs de téléphone, de produits cosmétiques, de gadgets électroniques.

    A 13 heures, il règne encore une forte ambiance au marché de Ziguinchor. Aux incessants klaxons des voitures se mêlent les annonces des marchands distillées par de haut- parleurs et le brouhaha de la foule. On se croirait dans une foire. Pour se déplacer, il faut jouer des coudes.

    Au marché Boucotte, il n’est pas rare de tomber sur des branchements anarchiques qui font courir de nombreux dangers aux usagers et aux populations riveraines.

    Le 5 décembre 2023, un violent incendie s’y était déclaré, ravageant des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4.000 mètres carrés. Cet incident avait entraîné des dégâts matériels et financiers évalués à 1, 5 milliard de francs CFA, selon le secrétaire général de ce marché, Serigne Kassé.

    Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à cet incendie, les responsables du marché avaient affirmé que le drame pourrait avoir pour origine les branchements électriques anarchiques et défectueux.

    Dans plusieurs coins, les installations électriques « n’ont pas été faites » suivant les normes. Chaque occupant d’une cantine procède à l’installation électrique avec le technicien de son choix et en fonction de son besoin, explique-t-on.

    De ce fait, le moindre dysfonctionnement électrique peut causer un court-circuit susceptible de provoquer un embrasement généralisé en raison de l’encombrement des étalages.

    « Les branchements anarchiques que l’on constate dans quelques endroits de notre marché constituent un danger pour les populations et il faudrait y remédier », lance le secrétaire général du marché, Serigne Kassé.

    « Nous ne pouvons pas nier qu’il n’y pas d’installations anarchiques dans ce marché. Le préfet était venu voir ces branchements. Ce marché, qui regroupe plus de 2000 commerçants sans citer les marchands ambulants, doit être sécurisé. Nous invitons la Senelec et les autorités administratives à veiller à ces branchements pour éviter encore des dégâts », insiste M. Kassé.

    Boucotte, un marché dépourvu de tout

    Le marché Boucotte est dépourvu de tout, selon son secrétaire général. « Notre marché manque de tout. Un marché aussi grand n’a que six toilettes », dit-il, déplorant les eaux stagnantes et sa faible électrification.

    Il invite les pouvoirs publics et les autorités territoriales à venir en aide à leur marché qui, selon lui, « ne mérite pas cet état dans lequel il est aujourd’hui « .

    « Nous demandons la réfection du hangar qui avait pris feu l’année dernière. L’actuel Premier ministre doit penser aux commerçants de Ziguinchor », poursuit M. Kassé. Il appelle également le maire de la commune à discuter avec les commerçants du marché Boucotte.

    « Pour éviter tous ces branchements anarchiques qui font courir de nombreux dangers aux populations, il faut que les autorités administratives et locales pensent à trouver des solutions pour la modernisation du marché de Boucotte », insiste Serigne Kassé.

    « Les usagers de notre marché doivent se conformer aux normes requises dans toute installation électrique. Ces branchements anarchiques que l’on constate dans certains coins du marché constituent des dangers pour les populations et il faudrait y remédier », préconise Malick Dièye, un vendeur de tissu.

    Ibrahima Gaye, un vendeur de pièces détachées, soutient que les occupants du marché vivent dans une situation  »vraiment dangereuse ».  »Nous prions Dieu pour que le courant ne refasse pas de court-circuit », déclare-t-il. Il invite les autorités à sanctionner les auteurs des branchements électriques dangereux.

    Les installations anarchiques sont soumises aux risques de surcharge électrique, de court-circuit ou, pire, de surtensions fatales aux appareils électroménagers, avertit un agent de la Senelec sous couvert de l’anonymat.

    La municipalité de Ziguinchor entend de son côté parer à toute éventualité, a rassuré l’adjoint au maire chargé de la sécurité des étudiants et des encombrements, Bassirou Coly.

    « Les branchements électriques anarchiques sont récurrents à Ziguinchor. C’est un fléau. Avec la commission de protection civile, la mairie a fait beaucoup de visites au marché Boucotte de Ziguinchor. Chaque année, nous faisons trois à quatre tournées. Les branchements illicites sont constatés au marché. Nous avons eu à débrancher récemment certains branchements clandestins », fait observer l’adjoint au maire de Ziguinchor, dans un entretien avec l’APS.

    Mis à part les procédés normaux, relève-t-il, « nous voyons des installations anarchiques de part et d’autre du marché Boucotte de Ziguinchor ».

    « Il y a des représentants de la mairie qui sont au marché et qui donnent des feedbacks pour permettre à la mairie de réagir à temps. Nous essayons d’instaurer un climat de confiance entre les commerçants et la mairie, mais aussi d’impliquer la Senelec pour avoir un résultat et éviter des incendies au niveau du marché », a relevé M. Coly.

    Il a ainsi invité les commerçants ayant des installations illicites à venir à la mairie, en vue d’obtenir une autorisation pour disposer d’un compteur.

    « On ne peut pas vouloir s’installer au marché sans pour autant avoir un compteur. Il faut qu’ils [les commerçants] cherchent des compteurs avant de causer des dommages au marché. Nous demandons à chaque commerçant disposant d’une cantine de venir à la mairie, pour qu’on lui fasse une autorisation pour se procurer un compteur auprès de la Senelec », a insisté Bassirou Coly.

    Il a relevé que la municipalité a prévu dans son budget 2025 la réhabilitation des marchés Boucotte et de Grand-Dakar, dans le but de sécuriser davantage ces lieux de commerce.

    Contacté par l’APS, le chargé de communication de la mairie de Ziguinchor, Richard Ndouye s’est lui aussi voulu rassurant.

    « À Ziguinchor, la mairie a décidé de remplacer certaines lampes défectueuses. Tout le dispositif est déjà pris pour éviter les courts-circuits et les incendies au niveau des marchés », précise M. Ndouye.

    Selon l’adjoint au maire, Bassirou Coly, » la mairie de Ziguinchor, la Senelec et les autorités administratives organisent souvent des tournées d’inspection chez les commerçants des marchés de Ziguinchor, pour s’assurer du respect des normes de sécurité des compteurs et installations électriques.

    L’objectif est également de sévir au besoin contre ceux qui « jouent au plus malin en exposant les populations au danger », a-t-il affirmé.

    MNF/ASB/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / Les députés adoptent, sans débat, le projet de budget de l’État du Sénégal

    SENEGAL-FINANCES / Les députés adoptent, sans débat, le projet de budget de l’État du Sénégal

    Dakar, 28 déc (APS) – Les députés réunis en séance plénière, samedi 28 décembre, ont adopté le projet de loi de finances initiale (LFI) de l’année prochaine, sans discuter du texte.

    Cette procédure est autorisée par l’article 86 de la Constitution.

    ‘’Vous savez tous que ce n’est pas possible de tenir des séances plénières en vue de l’examen du budget de l’État, d’ici au 31 décembre prochain’’, a dit le Premier ministre, Ousmane Sonko, en répondant aux questions des députés, lors de sa déclaration de politique générale, vendredi 27 décembre.

    Le gouvernement étant tenu de faire adopter le projet de loi de finances initiale 2025 avant la fin de l’année en cours, il a estimé qu’il n’était plus possible de tenir le traditionnel ‘’marathon budgétaire’’ dans le nombre de jours qui en restent. Cela justifie, selon lui, le recours à l’article 86 de la Constitution.

    Les séances plénières consacrées à l’examen des budgets alloués aux ministères et aux institutions durent en moyenne deux semaines.

    La dissolution de la 14e législature et l’organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre ont retardé le ‘’marathon budgétaire’’ de cette année.

    Dans le budget 2025 de l’État, les recettes sont arrêtées à 5.014,3 milliards de francs CFA, contre 4.915,2 milliards pour la LFI 2024. Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 6.614,8 milliards, contre 5.755,4 milliards en 2024, indique un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    Le budget 2025 connaît une hausse des recettes de 99,1 milliards, soit 2,0 %, selon ce document élaboré avec des données fournies par le ministère des Finances et du Budget. Les dépenses ont augmenté de 859,4 milliards, l’équivalent de 14,9 %.

    Le budget 2025 est bâti sur une prévision de croissance de 8,8 %, contre 6,7 % en 2024, et un déficit budgétaire attendu à 7,08 %, contre 11,6 % en 2024, ‘’avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre un déficit de 3 % du PIB, en respect des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’.

    Les recettes du budget général sont arrêtées en 2025 à 4.794,6 milliards. La pression fiscale est projetée à 19,3 % du PIB pour 2025, contre 19,4 % au titre de la LFI 2024.

    Les recettes des comptes spéciaux du Trésor sont arrêtées à 219,7 milliards pour 2025. Les dépenses du budget général sont programmées à 6.395,1 milliards pour l’année 2025, soit une progression de 861,2 milliards, soit 15,6 % par rapport à la LFI de 2024.

    Les charges financières de la dette publique et la masse salariale devraient progresser respectivement de 13,1 % et 3 % pour s’établir à 932,1 milliards et 1.485,5 milliards en 2025.

    Les dépenses d’investissement du budget 2025 sont estimées à 2.047 milliards, contre 1.836,3 milliards dans la LFI de 2024. Les dépenses des comptes spéciaux du Trésor sont programmées à 219,7 milliards pour 2025, contre 221,5 milliards en 2024.

    S’agissant des moyens dévolus aux institutions constitutionnelles, le budget de la présidence de la République est arrêté à 78.609.617.404, contre 80.129.718.244 en 2024, celui de la Primature est fixé à 25.006.817.345 , contre 25.723.322.360 en 2024.

    Le budget de l’Assemblée nationale s’élève à 22.474.015.137 francs, contre 20.158.015.137 en 2024. Pour le Conseil constitutionnel, le budget est arrêté à 1.453.826.065 francs pour 2025, contre 1.755.705.000 en 2024, celui de la Cour suprême est fixé à 5.089.993.426, contre 6.979.625. 379 en 2024. Le budget de la Cour des comptes est programmé à 14.512.706.792 francs, contre 13.199.273.000 en 2024.

    ‘’Au titre des perspectives pour 2025, l’économie nationale devrait bénéficier d’une conjoncture internationale plus favorable, caractérisée par la détente anticipée des cours des produits de base, notamment le pétrole dont les cours mondiaux pourraient baisser de 10,4 %, entraînant un prix de 72,8 dollars le baril’’, indique le rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    ‘’Le taux de croissance du PIB réel est projeté à 8,8 % en 2025, contre […] 6,7 % en 2024. Cette croissance serait largement tirée par le secondaire (21,5 %) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (5,2%) et tertiaire (4,5%)’’, ajoute le même document.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Un spécialiste alerte sur le danger du diabète de type 1 chez l’enfant

    SENEGAL-SANTE / Un spécialiste alerte sur le danger du diabète de type 1 chez l’enfant

    Par Ndèye Suzanne Sy

    Dakar, 28 déc (APS) – La non prise en charge du diabète de type 1 chez l’enfant peut entrainer la mort dans la première semaine de vie, a alerté le responsable du programme ‘’Changement de diabète chez les enfants’’ (CDIC).

    « Le diabète de type 1, il faut le diagnostiquer, sinon en moins d’une semaine l’enfant décède. C’est ça la particularité sur le plan épidémiologique. C’est pourquoi on dit que le diabète, c’est un tueur silencieux’’, a déclaré le professeur Babacar Diop dans un entretien accordé à l’APS.

    « Il s’agit d’un problème de santé publique. C’est fréquent, ça augmente, c’est grave », a-t-il prévenu. Selon le pédiatre, ce qui est grave dans le cas du diabète de type 1, « c’est la loi du tout ou rien. C’est-à-dire soit il est diagnostiqué et traité, soit l’enfant décède ».

    A contrario, un adulte diabétique peut vivre avec la maladie pendant cinq ans, sans le savoir, fait-il remarquer.

    Sur le plan thérapeutique, le suivi des enfants diabétiques s’effectue en fonction des particularités, notamment physiologiques, des plus petits, explique le médecin.

    Selon docteur Diop, le diabète de type 1 est lié au manque d’insuline. « L’insuline est indispensable à la vie. Donc, si on ne lui met pas de l’insuline exogène, l’enfant peut mourir », prévient-il.

    Sur le plan évolutif également, il explique que « les complications sont essentiellement aiguës ». Il affirme que cela  »peut engager immédiatement le pronostic vital à cause de l’hypoglycémie et l’acidocétose ».

    En Afrique, 80% des enfants diabétiques ne sont pas diagnostiqués

    « Le nombre d’enfants diabétiques augmente dans le monde. Vous avez, aujourd’hui, à peu près 1 200 000 enfants de moins de 20 ans qui sont atteints de diabète dans le monde. La particularité en Afrique, c’est que les dernières études ont montré que 80% des enfants diabétiques ne sont pas diagnostiqués », relève le pédiatre.

    Prenant l’exemple du Sénégal, il avance que « si on dit qu’il y a 1000 enfants diabétiques, c’est peut-être qu’il y a 8000 autres enfants diabétiques qui ne sont pas connus ». D’après lui, « cela veut dire qu’ils meurent sans qu’on sache de quoi ils sont décédés ».

    Face à cette situation, le professeur Diop estime que l’enjeu est de sensibiliser le personnel de santé et la population de façon générale pour la réalisation d’un diagnostic le plus précocement possible.

    Un autre enjeu de la question concerne la prise en charge de la maladie, a-t-il souligné. Il fait observer qu’au début des années 2000, « un enfant diabétique mourait avant l’anniversaire de son diagnostic ». Cela revient à dire qu’à l’époque,  »l’expérience de vie d’un enfant diabétique ne dépassait pas un an ». C’est cette situation qui a justifié la mise en place d’un programme de prise en charge.

    « Grâce à l’appui de l’Association sénégalaise d’aide aux diabétiques (ASSAD), on a eu un partenariat public-privé qui a abouti à la mise en place d’un programme, qu’on appelle le CDIC, Changing diabetes in children, Changer la vie de l’enfant diabétique, en français », a-t-il indiqué.

    « L’enfant qui est diabétique est mal pris en charge par les pédiatres et mal pris en charge par les diabétologues », soutient le spécialiste, en parlant de la situation prévalant avant la mise en place de ce programme.

    Selon lui, c’étaient les diabétologues adultes qui suivaient les enfants, et ces derniers « n’étaient pas à l’aise » avec eux, alors que les pédiatres, spécialisés dans la prise en charge des pathologies liées à l’enfance, « n’étaient pas à l’aise avec le diabète’’.

     21 sites de prise en charge de l’enfant, 450 agents dédiés

    Le programme CDIC a ainsi permis de former 450 personnels de santé sur tout le territoire national.

    D’après lui, ce programme a également permis de mettre en place 21 sites de prise en charge du diabète de l’enfant, de sorte que dans toutes les régions du pays, il existe désormais des centres de prise en charge du diabète de l’enfant, selon lui.

    « Ces centres sont équipés. Et les moyens nécessaires à la prise en charge sont donnés gratuitement. De l’insuline est donnée ainsi que les bandelettes qui permettent de surveiller la glycémie qui sont chères et qui sont données gratuitement grâce à ce partenariat public-privé », se félicite le pédiatre.

    Le dosage de l’hémoglobine glycémie qui se fait tous les trois mois est donné également gratuitement grâce à ce programme, a-t-il ajouté.

    Le volet éducation thérapeutique est aussi pris en compte, ce qui revient à ‘’donner des compétences nécessaires à l’enfant et à sa famille pour s’auto-prendre en charge’’, a expliqué le médecin.

    De l’avis du praticien, il est important pour la famille et l’enfant de pouvoir s’auto-prendre en charge grâce à l’apport de l’éducation thérapeutique.

    « L’un des volets importants de cette éducation, ce sont les camps d’éducation qu’on organise, ce qu’on appelle les camps diabétiques, dans lesquels on regroupe plus de 50 enfants avec tout le personnel médical et paramédical qui les accompagne pendant trois à quatre jours ».

    L’objectif poursuivi est de contribuer « à l’amélioration de la connaissance en matière de prise en charge, en matière d’alimentation, en matière d’habitude de vie, comment on peut vivre mieux avec le diabète », a insisté Babacar Diop.

    1 600 enfants suivis de 2008 à 2024

    « Aujourd’hui, les dernières études que nous avons faites révèlent une réduction drastique du taux de décès avec ce programme », a-t-il relevé pour s’en féliciter.

    « Avant l’installation du programme, on avait à peu près 250 enfants connus, qui avaient été suivis. De la mise en place du programme en 2008 à nos jours, nous sommes à 1 600 enfants. Ça veut dire qu’on a amélioré les diagnostics », a argumenté le pédiatre.

    Dans le même temps, le taux de décès et passé de 6,7 % en 2016 à 2,9 %, « soit une réduction de plus de la moitié du taux de décès », s’est réjoui le pédiatre, ajoutant que le but est d’arriver à zéro décès.

    « Un enfant ne devrait plus mourir de son diabète si le diagnostic est fait et la prise en charge adéquate. Nous sommes dans cet ordre », a-t-il poursuivi.

    Les complications, sources de stress chez les malades

    « Il y a une complication quotidienne que tous les parents de diabétiques craignent. C’est la glycémie. C’est vraiment la bête noire des familles qui sont atteintes de diabète type 1 », déclare le praticien.

    « L’insuline, il faut la doser de manière à donner le juste nécessaire. S’il n’y en a pas suffisamment, l’enfant va faire une hypoglycémie, voire une acidocétose. S’il y en a beaucoup, l’enfant va faire une hyperglycémie », a relevé le pédiatre. Il y a donc un « juste milieu » à trouver entre la dose d’insuline et les apports alimentaires, soutient-il.

    Un enfant, pour grandir, doit avoir des apports nutritionnels suffisants, a-t-il rappelé, en faisant remarquer qu’un enfant, privé de l’énergie nécessaire à sa croissance, ne grandira pas.

    Cela justifie l’importance de lui donner suffisamment de calories via son alimentation, mais en même temps de lui donner une dose suffisante d’insuline lui permettant de ne pas faire d’hyperglycémie.

    « Cette peur de l’hypoglycémie, c’est quelque chose qui est quotidien et qu’il faut prendre en compte », insiste Babacar Diop.

    « Il est normal qu’il n’ait pas le temps de développer des complications chroniques », note le spécialiste. Mais avec l’amélioration de la survie, explique-t-il, « les enfants développent des complications chroniques ».

    Selon lui, toutes les complications observées chez les adultes, sont décelées également chez les enfants. Il cite les atteintes rénales, oculaires, « mais surtout les problèmes de croissance et de développement. Un enfant qui n’est pas bien équilibré ne peut pas avoir de développement normal », alerte le spécialiste.

    « Les complications qu’on voit chez l’adulte, ils peuvent les avoir », en même temps qu’il peut être décelé chez les enfants, un « retard de développement et de croissance […] », a-t-il fait valoir.

    Assurer la continuité du programme, un impératif pour les autorités

    « L’espoir réside dans le fait qu’un enfant diagnostiqué, bien pris en charge, peut avoir la même espérance de vie, sur le plan de la réussite sociale et professionnelle, qu’un enfant non-diabétique », assure le pédiatre.

    Il invite toutefois les autorités à prendre en main la continuité du programme Changing Diabetes in Children.

    « Un programme a une durée de vie. On a eu la chance de pouvoir renouveler le contrat deux fois, grâce à ces bailleurs-là. Mais, un programme est appelé à finir tôt ou tard », prévient Babacar Diop.

    « Je lance un appel aux bonnes volontés, au ministère, parce que c’est le rôle de l’État de prendre en charge la santé de sa population, de prendre le relais, de pérenniser ce programme-là », a-t-il dit, en militant pour la pérennisation de ce programme.

    En dépit des efforts consentis, des enfants continuent de mourir du diabète de type 1 et d’hypoglycémie, notamment. D’où l’intérêt, selon lui, de sensibiliser davantage les communautés pour le dépistage des enfants en cas de suspicion pour que le suivi des cas décelés soit assuré auprès des centres dédiés.

    NSS/SKS/BK/SMD

  • SENEGAL-FINANCES / Voici le projet de budget de l’État du Sénégal pour l’année prochaine

    SENEGAL-FINANCES / Voici le projet de budget de l’État du Sénégal pour l’année prochaine

    Dakar, 28 déc (APS) – Réduire le déficit budgétaire de 11,6 % du PIB en 2024 à 7,08 % du PIB en 2025, un taux de croissance de 8,8 %, un taux d’inflation de 1,9 % du PIB… Nous vous présentons le projet de budget l’État du Sénégal pour l’année prochaine, sur la base d’un document du ministère des Finances et du Budget.

    Les députés examinent le projet de loi de finances initiale (LFI) pour l’année 2025, ce samedi, en présence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba.

    En termes de recettes, ce budget est arrêté à 5.014,3 milliards de francs CFA, contre 4.915,2 milliards pour la loi de finances de 2024, soit une hausse de 99,1 milliards en valeur absolue et 2 % en valeur relative.

    Ses dépenses sont estimées à 6.614,8 milliards, contre 5.755,4 milliards pour la loi de finances de 2024, soit une hausse de 859,4 milliards en valeur absolue et 14,9 % en valeur relative.

    Le budget général s’élève à 4.794,6 milliards en recettes et à 6.395,1 milliards en dépenses.

    Toutes les actions du projet de budget pour l’année 2025 sont portées par 10 dotations et 129 programmes budgétaires répartis entre 25 ministères et sept institutions.

    Les prévisions du ministère des Finances et du Budget font état d’un déficit budgétaire de 7,08 % du PIB en 2025, d’un taux de croissance du PIB de 8,8 % et d’un taux d’inflation de 1,9 % du PIB.

    Le Sénégal s’est fixé pour objectif d’aller vers la ‘’consolidation budgétaire d’ici à 2027 et d’atteindre un déficit de 3 % du PIB’’, dans le respect des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

    ‘’Cette nouvelle trajectoire de consolidation budgétaire découle d’une prise en compte de la situation réelle de l’exécution budgétaire de 2024, avec un déficit attendu à plus de 11 % du PIB’’, explique le ministère.

    Il tient à préciser que ce niveau de déficit est la conséquence des moins-values de recettes et des ajustements à la hausse des charges financières de la dette et des dépenses sur les prêts-projets à leur niveau réel.

    Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget 

    Le cadrage budgétaire de la LFI 2025 prévoit un taux de croissance du PIB de 8,8 %, en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et le ralentissement de l’activité du secondaire et du tertiaire.

    Le taux d’inflation devrait être de 1,9 % du PIB, le taux de pression fiscale de 19,3 %, contre 19,4 % dans la LFI 2024.

    Pour tenir compte de l’environnement international, régulièrement en proie à des chocs qui affectent les équilibres macroéconomiques et les finances publiques, une réserve de précaution de l’ordre de 90 milliards de francs CFA a été constituée avec les dépenses d’investissements sur ressources internes et externes.

    ‘’Ce budget marque un effet de rattrapage par rapport à l’exercice 2024, qui est fortement impacté par les effets des tensions sociopolitiques durant le premier trimestre 2024 et la poursuite du ralentissement des activités économiques sur tout le reste de l’année, hors secteur de l’énergie’’, explique le ministère des Finances et du Budget.

    ‘’Un autre fait majeur est l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole, avec une production attendue à 15 millions de barils pour 2024 et 30 millions de barils pour 2025’’, ajoute-t-il.

    Le ministère assure que ‘’la production de gaz démarre en 2025’’. ‘’Les estimations des recettes provenant de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures […] sont arrêtées pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards de francs CFA, 72,53 milliards, 87,87 milliards et 155,20 milliards.’’

    Ces estimations ont été faites sur la base des hypothèses de prix des perspectives économiques mondiales publiées par les services du Fonds monétaire international en octobre 2024, selon le ministère.

    ‘’Le budget 2025 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 72,53 milliards de francs CFA’’, indique-t-il.

    L’Assemblée nationale examine, ce samedi 28 décembre, le projet de loi de finances initiale 2025.

    Conformément à la loi portant sur les hydrocarbures, un montant de 50,85 milliards (70 %) tiré de l’exploitation de ces ressources naturelles doit aller au budget général en 2025, et les comptes spéciaux du Trésor devraient en recevoir 21,68 milliards (30 %).

    Un montant de 7,25 milliards (10 %) tiré des revenus pétroliers destinés aux comptes spéciaux du Trésor doit être versé à un fonds intergénérationnel créé par la loi sur les hydrocarbures, et 14,43 milliards (20%) à un fonds de stabilisation.

    Le budget général 2025 du Sénégal comprend une rubrique de recettes fiscales arrêtées à 4.359,6 milliards, avec une hausse de 179,6 milliards par rapport à la LFI 2024, soit 4,3%.

    Les recettes non fiscales sont de l’ordre de 190 milliards, avec une baisse de presque 20 milliards, soit 9,5 %. Les tirages sur dons-projets sont estimés à 200 milliards, avec une hausse de 134,5 milliards par rapport aux prévisions du projet de loi de finances rectificative 2024. Les dons budgétaires devraient s’élever à 45 milliards, selon les prévisions du ministère.

    Les dépenses du budget 2025 comprennent les charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) portées à 932,1 milliards, contre 578,3 milliards dans la LFI 2024, et 824 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024, soit une progression de 108,08 milliards en valeur absolue, et 13,1 % en valeur relative.

    Les dépenses de personnel sont estimées à 1.485,5 milliards, contre 1.442,5 milliards dans la LFI 2024, en hausse de 43,1 milliards, soit une progression de 3 %.

    Les dépenses d’acquisitions de biens, de services et de transferts courants sont estimées à 1.930,5 milliards, contre 1.676,9 milliards dans la LFI 2024, et 1871,0 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024 — qui a été votée par les députés, mardi 24 décembre —, soit une hausse de 253,6 milliards, ce qui correspond à une progression en valeur relative de 15,1 % par rapport à la LFI 2024.

    Les dépenses en capital sur ressources internes sont arrêtées à 880 milliards de francs CFA, contre un montant de 1.134,7 milliards pour la LFI 2024, réajusté à 900,7 milliards, soit une baisse de 20,7 milliards en valeur absolue et 2,3% en valeur relative par rapport à la LFR.

    Les dépenses en capital sur ressources externes sont portées à 1.167 milliards, contre une prévision de la LFI 2024 de 701,6 milliards, avec un réajustement de 1.178,5 milliards dans la loi de finances rectificative 2024, soit une baisse de 11,5 milliards en valeur absolue et de 1 % en valeur relative.

    Les comptes spéciaux du Trésor sont projetés, tous équilibrés en recettes et en dépenses, à 219,7 milliards, contre 221,5 milliards pour la LFI 2024, soit une baisse de 1,8 milliard représentant 0,8 %.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE / Prix Cénacle national du livre : Hélène Bernadette Ndong, Khalil Diallo et Mamadou Dembélé primés

    SENEGAL-LITTERATURE / Prix Cénacle national du livre : Hélène Bernadette Ndong, Khalil Diallo et Mamadou Dembélé primés

    Dakar, 28 déc (APS) – Le jury de la troisième édition du ‘’Prix Cénacle national du livre’’ a décerné, vendredi, le prix du roman à l’écrivaine Hélène Bernadette Ndong pour son ouvrage ‘’L’innocence de Tamara’’, édité par l’Harmattan Sénégal, a constaté l’APS.

    Dans la catégorie poésie, le prix a été remis à Khalil Diallo pour ‘’La géographie de l’absence’’, paru aux éditions Al Fàruq. Le prix de la nouvelle revient à Mamadou Dembélé avec ‘’Histoires d’écoles et autres anecdotes’’, publié à l’Harmattan Sénégal.

    ‘’La différence s’est fait au filet, ils sont tous bons’’, a commenté le président du jury, Professeur Abdoulaye Racine Senghor.

    Selon lui, ‘’les candidats ont été départagés par le style, le respect des règles du genre, l’esthétique, le langage et l’audace créatrice’’.

    Outre le Pr Senghor, le jury avait comme autres membres les écrivains Andrée Marie Diagne, Djibril Diallo Falémé, Harouna Dior et le journaliste Abdourahmane Mbengue.

    Les lauréats ont reçu leur trophée et une récompense financière d’un million de francs CFA des mains du représentant du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Ils leur ont été remis lors de la grande nuit de la littérature sénégalaise organisée au Grand théâtre national par le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal.

    La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs invités, parmi lesquels la marraine Amy Sarr Fall, présidente du club Intelligence citoyenne, les professeurs et écrivains Fatoumata Diallo Ba et Annie Coly, ainsi que de nombreux écrivains et éditeurs sénégalais.

    Le roman ‘’L’innocence de Tamara’’ de Hélène Bernadette Ndong, sorti cette année, évoque le rapport au pardon à travers l’histoire alambiquée de la jeune Innocence et de sa tante Marie Djilane, jumelle de sa mère, Tamara.

    ‘’C’est un lot de beaucoup d’histoires et d’évènements qui m’ont inspirée, des personnes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai échangées tout au long de ces années. Leur vie, leurs histoires et leur rapport au pardon m’ont menée à architecturer cette histoire dans ce roman’’, explique la lauréate.

    Agée de 20 ans, Hélène Bernadette Ndong, élève ingénieur à l’Ecole polytechnique de Thiès, lauréate du concours général en philosophie en 2022, s’est dit très émue pour cette récompense reçue pour son premier ouvrage. Elle se dit honorée de gagner ce prix et salue l’initiative du Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal.

    Elle a devancé ses concurrents Alpha Daouda Ba pour son roman ‘’La banquière’’ et Alassane Mbengue avec ‘’Frissons de société’’.

    Dans la catégorie poésie, Khalil Diallo, a remporté le prix devant ‘’Balade en blues sur la Venise du sud’’ de Khady Fall Faye Diagne et ‘’L’irrésistible attrait de l’ordinaire’’ de Patherson.

    ‘’J’accueille ce prix avec beaucoup d’appréhension et de peur, parce que c’est toujours un grand moment d’émotion, de stress. Le prix représente une certaine charge, un engagement à mieux faire. Je suis redevable aux membres du jury, parce que je n’ai plus le droit de faire moins bien ce qu’ils ont jugé bien’’, a réagi le jeune écrivain Khalil Diallo. Il a écrit son livre suite au décès de son grand frère Al Fàruq.

    Pour la nouvelle, Mamadou Dembélé s’est imposé devant Khadijetou Sall, auteure de ‘’Chronique d’un pays des sables’’.

    Le but de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’‘’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la valorisation de l’édition au Sénégal’’, selon le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal qui en est l’initiateur.

    La cérémonie, qui s’est terminée tard dans la soirée avec une prestation du chanteur Amadeuss, a aussi l’occasion pour primer des journalistes. Ana Rocha Faye et Salamata Ousmane Diallo (Rfm), Amadou Moustapha Dieng (Sud Fm), Astou Mbène Thioub (Tfm), Pape Amadou Sarr  »Iradio » et Adjara Kane (2Stv) ont été honorés pour leur dévouement à la promotion de la littérature.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis au rythme du fanal, un pan de son patrimoine culturel

    SENEGAL-CULTURE / Saint-Louis au rythme du fanal, un pan de son patrimoine culturel

    Par Ahmad Mouslim Diba

    Saint-Louis, 28 déc (APS) – La ville de Saint-Louis vibre depuis lundi dernier au rythme du fanal, une tradition bien locale perpétuée au fil des années grâce au dévouement de l’artiste comédienne Marie Madeleine Diallo.

    A travers son agence d’organisation culturelle, de promotion de spectacles et d’arts  »Jaloré Production », créée en 2000, elle tente tant bien que mal, avec son équipe, de pérenniser la tradition en offrant chaque année un spectacle aux populations de la vieille ville.

    Le fanal est une œuvre d’art grandeur nature illuminée et dotée de roulettes pour se déplacer. Elle est conçue par des habitants d’un quartier qui la font défiler.

    La procession s’accompagne de chants fredonnés par une troupe de femmes. Ces dernières chantent les louanges d’un parrain ou d’une marraine choisie parmi les personnalités de la ville.

    Après avoir pris le départ dans un des quartiers de la vieille ville, la procession débouche sur la place Baya Ndar (ex-Faidherbe), son point de chute, où des activités culturelles sont organisées pour égayer la partie.

    A l’origine, informe Ameth Ndiaye, acteur culturel et coordonnateur du fanal, ce spectacle renvoyait aux signares accompagnées de leurs domestiques portant des lampions pour leur éclairer la voie sur le chemin de l’église, le dernier jour de l’an.

    Les signares, du mot portugais señora, est la désignation de jeunes femmes noires ou métisses de la Petite-Côte du Sénégal, des comptoirs de Rufisque (Rufisco) au XVIIe siècle, puis de Gorée (ouest) et finalement de Saint-Louis, jusqu’au milieu du XIXe siècle. Le bien paraître en société, commandé par une haute idée de l’élégance, rythmait la vie de ces signares vivant en concubinage avec des Européens influents et qui réussirent à acquérir au fil du temps un rôle économique et un rang social élevé

    Le spectacle que cela donnait a poussé les populations à parler de fanal qui renvoie au beau, souligne le coordonnateur de l’évènement. Ce dernier accompagne Marie Madeleine depuis 1999, année où elle décida de ressusciter cette tradition.

    En effet, cela faisait des années que le fanal n’était plus organisé à Saint-Louis et en bonne doomou ndar (fils de Saint-Louis), l’artiste et actrice culturelle a décidé de s’engager pour son maintien dans l’agenda culturel communal, voire national.

    Ainsi, dit son collaborateur, elle a mis en place cette structure pour organiser le fanal avec le soutien de certaines bonnes volontés.

    Selon Ameth Ndiaye, avant, ‘’on sollicitait l’appui d’une bonne volonté choisie comme parrain ou marraine et dont les louanges étaient chantées par les troupes de quartier’’.

    Marie Madeleine a ‘’pris sur elle de choisir des personnalités politiques, sportives, culturelle, etc. en les affectant à des quartiers qui avaient en retour la charge de confectionner un fanal et des chansons à sa gloire’’, explique-t-il.

    L’œuvre d’art grandeur nature n’était découverte que le jour du fanal et chaque quartier cachait son jeu et ne voulait pas que les autres lui dament le pion.

    En effet, il y avait une saine rivalité entre les quartiers de Sor, de l’Ile et de la Langue de Barbarie, qui voulaient chacun être l’auteur du spectacle le plus merveilleux.

    Aujourd’hui, dans beaucoup de quartiers de Saint-Louis, grâce à l’implication de la promotrice, des troupes de chant existent ainsi que des ouvriers capables de fabriquer le fanal.

    Ameth Ndiaye en déduit que ‘’pour longtemps encore, cette tradition va demeurer à Saint-Louis’’.

    Marie Madeleine Diallo, la gardienne du temple

    Marie Madeleine Diallo est célèbre à travers le pays pour avoir incarné la saint-louisienne type dans certaines pièces de la troupe Bara Yego aux côtés de feu Golbert et El hadj Mansour.

    Cependant, dans la vieille ville, elle est surtout connue pour avoir pris des initiatives, comme le fanal ou les festivités du 15 août à l’hydrobase, en vue de promouvoir le patrimoine culturel de l’ancienne capitale du Sénégal. 

     »Parler de Marie Madeleine m’est difficile », déclare son protégé Ameth Ndiaye, sollicité pour des témoignages sur sa  »maman ».

    Selon lui,  »Marie Madeleine est une icône de la culture de Saint-Louis. Toute sa vie, elle l’a consacrée à promouvoir cette culture’’.

    A sa retraite, elle pouvait aller se reposer auprès de ses enfants en France, où réside toute sa famille. Mais, elle a décidé de rester à Saint-Louis pour ressusciter le fanal qui était en voie d’extinction.

    Elle s’est sacrifiée pour cette ville en se consacrant chaque année à l’organisation du fanal, qui est un évènement déficitaire en gérant tout malgré son âge, selon le coordonnateur du fanal et non moins membre de Jaloré production.

    Seulement, il déplore qu’elle ne soit pas soutenue à la mesure de son engagement et se débrouille pour respecter ce rendez-vous avec les populations de Saint-Louis.

    Même si ce n’est pas aussi énorme, la tutelle accompagne l’évènement, reconnaît-il cependant. Il y a aussi la mairie dont les subventions arrivent tard (celle de l’année dernière est toujours attendue) et de rares hôteliers aussi s’impliquent dans cette activité de promotion de la destination Sénégal.

    Il se souvient également que l’ancienne animatrice à la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique) a été aussi à l’origine des festivités du 15 août, qui ont connu un grand moment.

    Cependant, comme pour le fanal, l’initiatrice a rencontré des difficultés pour le 15 août qui a tendance à ‘’mourir’’. Des mouvements religieux musulmans ont combattu l’évènement, arguant qu’il favorisait la débauche des jeunes. Il rappelle qu’en 1995, un des sponsors avait distribué des préservatifs pour sensibiliser sur les maladies sexuellement transmissibles (MST).

    Cela avait provoqué beaucoup de tension à Saint-Louis et poussé les autorités administratives à intervenir. Mais, Marie Madeleine avait tenu à organiser son événement pour respecter le contrat avec ses sponsors.

    Cette année-là, des policiers du Groupement mobile d’intervention (GMI) avait jalonné le chemin menant vers l’hydrobase. Ce déploiement devait permettre d’éviter que les populations de Guet Ndar ainsi que les membres de cette association musulmane ne s’en prennent aux personnes venues passer du bon temps à la plage le 15 août.

    Finalement, l’organisatrice avait fini par lâcher du lest, en dépit du fait qu’elle n’avait d’autre ambition que d’animer la ville qui, sans ces événements, risque de tomber dans la morosité, déplore Ameth Ndiaye.

    Avec son association Pêcheur d’Espoir, elle a contribué en son temps à la formation de beaucoup d’acteurs culturels dont M. Ndiaye.

    Un programme d’une semaine pour enterrer l’année

    Pour la 24 é édition du fanal organisée sans interruption depuis 1999, sauf durant les deux ans de la Covid 19, le thème choisi est  »Culture, vecteur de développement’ ».

    Une exposition est prévue à partir de ce mardi, début des festivités, au hall du syndicat d’initiative avec un artiste belge.

    Le programme prévoit une mini foire à la place Baya Ndar. Les produits de l’artisanat local seront au menu, indique le coordonnateur du fanal.

    Les femmes transformatrices de la commune animeront le lendemain les stands en exposant des produits locaux pour les faire découvrir aux jeunes, explique Ameth Ndiaye.

    Il y aura un podium musical chaque soir avec des groupes de jeunes qui vont assurer l’animation pendant une semaine.

    Un défilé de mode est prévu le 29 défilé avec la styliste Oumou Sy et Baye Bathly, un jeune styliste saint-louisien.

    La styliste Oumou Guissé, partenaire du fanal, entrera en jeu avec l’organisation du Takussanou Ndar mettant en valeur la tradition saint-louisienne.

    Le jour j, le 30 décembre, ce sera au tour du fanal à partir de 20 heures. Les participants viendront de Sor, de l’Ile et de la Langue de Barbarie juste pour faire ressortir la tradition.

    Pour chaque fanal, un thème sera au menu. Sor mettra en avant la souveraineté alimentaire en montrant les produits locaux pour inciter les populations à les consommer afin de booster l’économie nationale.

    Pour l’Ile, des tableaux sur le thème culture et développement seront mis en avant.

    La Langue de Barbarie va rendre hommage au boxeur Batling Siki, dont le centenaire de l’assassinat sera célébré l’année prochaine.

    Le fanal fredonnera des chants dédiés à son parcours, selon le coordonnateur de l’évènement.

    L’évènement sera aussi marqué par un défilé de mode mettant en exergue Saint-Louis à l’époque coloniale avec les signares.

    Un spectacle sons et lumières ainsi qu’une prestation de faux Lions égailleront le public avant la sortie du fanal.

    AMD/FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko, sujet phare de la presse quotidienne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko, sujet phare de la presse quotidienne

    Dakar, 28 déc (APS) – Les quotidiens dakarois parvenus ce samedi à l’Agence de Presse sénégalaise (APS) ont surtout mis en exergue la déclaration de politique générale (DPG), prononcée ce vendredi devant les députés par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Ousmane Sonko peint le Sénégal de demain’’, affiche en une le Soleil. Le quotidien national fait un large tour d’horizon de l’exposé du chef du gouvernement, qui a duré 2h15 mn. C’est une DPG qui ‘’acte le changement de voilure et fixe le cap’’, relève le Soleil.

    Il met exergue les grandes lignes de cette DPG, informant par exemple que la loi d’amnistie votée en mars sera rapportée.

    Le foncier, la réédition des comptes, l’agriculture, les phosphates, la fiscalité, etc., sont les grandes annonces du chef du gouvernement, relève le journal.

    Sud Quotidien note que ‘’le grand oral plus ou moins réussi’’ du PM a été rythmé par des ‘’piques, répliques et déballages’’.

    Selon le quotidien du groupe Sud Communication, ‘’le Premier ministre a profité, hier, vendredi 27 décembre, pour lancer des piques au régime sortant coupable à ses yeux, d’avoir mis le pays à genoux via un carnage organisé que la cour des comptes ne devrait plus tarder à confirmer dans son rapport tant attendu’’.

    Walf Quotidien abonde dans le même sens que Sud quotidien. ‘’Grand oral réussi’’, s’enthousiasme le journal, citant les mesures fortes annoncées par Ousmane Sonko.

    Passant en revue les grandes lignes de cette déclaration, le journal relève sa volonté de réinstaurer les taxes sur les appels entrants, la réciprocité du visa et le lancement de la traque aux délinquants à col blanc.

    WalfQuotidien relève aussi la réaction de la députée de l’opposition, Aissata Tall Sall, pour qui la DPG ‘’c’est tout simplement du populisme’’.

    ‘’DPG du PM Ousmane Sonko : des hauts et débats’’, titre pour sa part L’Observateur, mettant en relief les grandes lignes de l’action gouvernementale pour un Sénégal nouveau.

    Parlant de l’exercice auquel s’est livré le chef du gouvernement, le Quotidien évoque une ‘’déclamation de politique générale’’, notant qu’Ousmane Sonko solde ses comptes avec le régime de Macky Sall.

    Le journal insiste sur le ‘’chapelet d’annonces sur des réformes’’, égrené par le PM devant les députés.

    Il relaie ce propos de la députée de l’opposition Aissata Tall Sall, qui déclare : ‘’Si vous voulez abroger la loi, abrogez-la… et vous ferez face aux conséquences.’’

    Le journal Vox Populi, l’As et Libération mettent l’accent sur les ruptures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Cap sur 2025-2029, Sonko entre ruptures majeures et réformes de fond’’, lance Vox Populi, tandis que l’As met l’accent sur les ‘’sept ruptures pour transformer le Sénégal’’.

    Le journal revient sur les mesures annoncées par Ousmane Sonko, notamment les trois d’entre elles visant à  »endiguer le fléau de l’émigration irrégulière’’ et ‘’la gouvernance vertueuse version Sonko’’.

    FKS/ASG