Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-POLITIQUE-INSTITUTIONS / Malick Ndiaye : « Il nous faut surmonter les clivages, débats partisans et pratiques du passé »

    SENEGAL-POLITIQUE-INSTITUTIONS / Malick Ndiaye : « Il nous faut surmonter les clivages, débats partisans et pratiques du passé »

    Dakar, 28 déc (APS) – Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a rappelé, vendredi, ‘’la responsabilité historique’’ de la 15e législature de ‘’surmonter  les clivages, les débats partisans et les pratiques du passé pour incarner une assemble nationale véritablement au service du peuple’’.

    ‘’Nous avons la responsabilité historique de surmonter les clivages et les débats partisans et les pratiques du passé pour incarner une assemble nationale véritablement au service du peuple’’, a estimé Malick Ndiaye.

    Il intervenait à la clôture de la séance plénière dédiée à la déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’Dans cette dynamique, nous serons à la fois un partenaire du gouvernement en relayant les doléances des populations, en contribuant activement à l’élaboration de lois pertinentes et une vigie, gardienne de l’intérêt général en exerçant pleinement nos prérogatives de contrôle et d’évaluation des politiques publiques’’, a expliqué le président de l’Assemblée nationale.

    Il estime que ‘’chaque décision’’ de l’institution ‘’doit refléter les aspirations légitimes’’ des populations. ‘’Nous sommes des élus du peuple et c’est au peuple que nous devons rendre fidèlement des comptes’’, a-t-il fait valoir.

    ‘’Par la jonction de nos efforts, gouvernement et parlement, avec les principes du jub, jubal, jubunti, nous pouvons bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère en nous inspirant des valeurs portées par l’illustre président Mamadou Dia et d’autres grandes figures de notre histoire’’, a-t-il lancé.

    Tout en œuvrant pour l’intégration africaine, ‘’nous avons l’opportunité de tracer une trajectoire nouvelle à la hauteur des attentes légitimes du peuple sénégalais et des aspirations de notre continent’’, a conclu le président de l’Assemblée nationale.

    NSS/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Franc CFA : Ousmane Sonko appelle à une ‘’ratification’’ de la réforme de la BCEAO

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Franc CFA : Ousmane Sonko appelle à une ‘’ratification’’ de la réforme de la BCEAO

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a souhaité, vendredi, à Dakar, la ratification de la réforme faite par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2019, concernant le franc CFA, en vue de l’instauration de l’eco, la monnaie que souhaitent partager plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

    ‘’Monsieur le président de l’Assemblée nationale, faites des recherches pour voir si vous avez dans vos archives la réforme de 2019 de la BCEAO sur le franc CFA. Elle doit être ratifiée, car c’est déjà un pas en avant dans notre volonté d’avoir une monnaie unique, dans un cadre communautaire’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    Selon lui, cette réforme du franc CFA devait servir à préparer plusieurs pays de la région à l’avènement d’une nouvelle monnaie commune, l’eco.

    Cette réforme envisage ‘’le changement de nom du franc CFA en eco, lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone eco de la CEDEAO’’, a poursuivi le Premier ministre.

    Cette mesure prise par la banque centrale en 2019 préconise ‘’l’arrêt de la centralisation des réserves de change [des pays de l’UEMOA] au Trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte’’, a-t-il dit.

    La réforme menée par la banque centrale prévoit en même temps ‘’le retrait de tous les représentants français dans les organes de décision et de gestion de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’, a poursuivi Ousmane Sonko.

    ‘’Il s’agit là, à mon avis, de très belles avancées […] qui méritent d’être concrétisées’’, a-t-il martelé.

    MK/NSS/AB/ESF

  • SENEGAL-DPG-ECONOMIE / « Aucun bailleur n’a tourné le dos au Sénégal », selon Sonko

    SENEGAL-DPG-ECONOMIE / « Aucun bailleur n’a tourné le dos au Sénégal », selon Sonko

    Dakar, 27 dec (APS) – Le Premier Ousmane Sonko a assuré, ce vendredi, devant les députés qu’aucun bailleur n’avait tourné le dos au Sénégal dont la signature sur les marchés financiers demeure intacte.

     »Les bailleurs veulent intégrer la bonne foi et l’exercice de vérité. Aucun bailleur n’a tourné le dos au Sénégal. La banque mondiale ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) ont déclaré qu’ils attendent le rapport de la cour des comptes’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa Déclaration de politique générale (DPG).

     »Nous n’avons pas de problème de levée de fonds même si la signature a été un peu dégradée. Mais cette signature demeure intacte’’,  a t-il souligné, évoquant un exercice de ‘’vérité’’ à propos du rapport de l’Inspection générale des finances faisant ressortir des ‘’données erronées’’ sur la dette et le déficit, selon le gouvernement.

    Selon lui,  »si cet exercice de vérité n’était pas réalisé, nous allions passer de 85% de dette pour atteindre 150% ».

    Il a signalé que le retard de la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques  »s’explique par le souci de faire un travail de pointe’’.

    A propos de la dette, Ousmane Sonko a annoncé que la politique d’endettement  »va changer radicalement ».

     »Un programme de développement se gère petit à petit. Nous allons y aller méthodiquement. Et la première chose passe par croire en nous’’, a-t-il dit en signalant que ‘’les institutions financières n’ont développé aucun pays ».

    ‘’La souveraineté budgétaire et financière est le premier gage de souveraineté de manière générale. Nous travaillons dans ce sens’’, a insisté le Premier ministre.

    ‘’Il faut une politique fiscale qui correspond aux moyens des sénégalais’’, a soutenu Ousmane Sonko.

    NSS/ADL/OID/AB

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-DPG / Situation des finances publiques : le rapport de la Cour des comptes sera publié dans quelques jours (Ousmane Sonko)

    SENEGAL-GOUVERNANCE-DPG / Situation des finances publiques : le rapport de la Cour des comptes sera publié dans quelques jours (Ousmane Sonko)

    Dakar, 27 déc (APS) – La Cour des comptes va publier dans quelques jours son rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de l’année 2019 au 31 mars 2024, a annoncé le Premier ministre

     »Dans quelques jours, la Cour des comptes va publier son rapport », a-t-il dit, en faisant sa Déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

     »Je ne sais pas ce qui est écrit dans ce rapport, mais je peux vous assurer qu’il ne sortira pas moins que ce que nous avons révélé en termes de malversation et de mauvaise gestion », a-t-il dit.

    Il fait allusion à la situation des finances publiques léguées par l’ancien régime qui fait ressortir des « données erronées » sur la dette et le déficit, selon le gouvernement.

    Ousmane Sonko a promis que tous ceux dont la responsabilité sera engagée dans cette « situation catastrophique » que traverse le Sénégal seront poursuivis.

    MK/NSS/OID/BK

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-GOUVERNANCE / Ousmane Sonko annonce des mesures de réduction du train de vie de l’État

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-GOUVERNANCE / Ousmane Sonko annonce des mesures de réduction du train de vie de l’État

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement va ordonner des audits organisationnels dans plusieurs services publics, s’atteler à la rationalisation du train de vie de l’État et procéder à un audit du régime indemnitaire de la fonction publique, a annoncé le Premier ministre, vendredi, à Dakar.

    ‘’La rationalisation du train de vie de l’État constitue un autre pilier important du travail gouvernemental. Les dépenses relatives au train de vie de l’État représentent, en 2024, 16 % du PIB et 53 % des dépenses totales de l’État, ce qui laisse peu de marge pour la prise en charge des investissements publics’’, a relevé Ousmane Sonko.

    Il a fait cette promesse en présentant le document de politique générale du gouvernement aux députés.

    ‘’S’agissant de la masse salariale, il sera réalisé un audit du secteur public, ainsi que du régime indemnitaire. Il y est recherché plus de performance, mais également plus de transparence et plus d’équité dans les recrutements, les promotions et les traitements salariaux’’, a poursuivi M. Sonko.

    Avec les réformes à venir, ‘’toute proposition de recrutement de nouveaux personnels devra être accompagnée d’une fiche d’évaluation du besoin’’, a-t-il promis.

    La ‘’valeur ajoutée’’ du personnel à recruter sera ‘’clairement’’ définie au préalable, a ajouté le chef du gouvernement, affirmant que les recrutements tiendront compte des ‘’ressources disponibles’’.

    ‘’Nous mettrons en œuvre, dès 2026, un budget à base zéro, ce qui nous donnera l’occasion de traquer toutes les niches de gaspillage qui figurent, année après année, dans les dépenses courantes’’, a-t-il annoncé.

    Des ‘’réformes difficiles’’

    ‘’Dans la même veine, a poursuivi Ousmane Sonko, des audits organisationnels seront menés dans les services publics, afin de rationaliser, dans tous les domaines, l’architecture et la structuration des administrations, agences et entreprises publiques et parapubliques.’’

    Le gouvernement va créer un système de centralisation des achats de mobiliers et de fournitures, ce qui permettra de rationaliser la commande publique et de faire des économies
    substantielles, selon M. Sonko.

    Il s’agira en même temps de ‘’privilégi[er] systématiquement le mobilier national’’.

    ‘’Les mesures de rationalisation des dépenses courantes s’accompagneront d’une amélioration de l’efficacité dans le choix et dans l’exécution des investissements publics’’, a assuré le Premier ministre.

    ‘’Désormais, a-t-il dit, l’inscription d’un projet d’investissement dans le budget devra préalablement et systématiquement passer par les processus de maturation et être présenté devant un comité national de sélection des investissements publics, afin de s’assurer notamment de son alignement à la ‘Vision Sénégal 2050’ et de sa soutenabilité budgétaire.’’

    Pour un usage rationnel des ressources, ‘’le potentiel national d’économie d’énergie, estimé à 28 % des consommations énergétiques du pays, sera exploité à fond pour les marges qu’il permettra de dégager sur le coût des subventions d’État et la consommation énergétique de l’administration’’, a promis Ousmane Sonko.

    ‘’Ces réformes seront difficiles mais elles constituent le socle de notre nouvelle gouvernance budgétaire et financière. Elles nous permettront de nous projeter dans une nouvelle trajectoire budgétaire, qui alliera une consolidation progressive vers un déficit budgétaire de 3 % dans un horizon d’au maximum trois ans’’, a souligné M. Sonko.

    Avec ces mesures, ‘’l’encours actuel de la dette publique, qui a atteint des proportions difficilement soutenables, devra être ramené sous la barre des 70 % du PIB au plus tard en 2029’’, espère-t-il.

    ESF/OID

  • SENEGAL-DIPLOMATIE-DPG / Ousmane Sonko évoque les contours des nouvelles orientations diplomatiques du Sénégal

    SENEGAL-DIPLOMATIE-DPG / Ousmane Sonko évoque les contours des nouvelles orientations diplomatiques du Sénégal

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a dressé vendredi à Dakar les contours des orientations diplomatiques du pays articulées entre autres autour du souverainisme, de la défense du citoyen et l’activisme en faveur d’un rééquilibrage de la gouvernance mondiale.

    « La vision d’un Sénégal souverain a été prise en charge dès la formation du gouvernement avec notamment l’exigence de défendre (en tout premier lieu) les intérêts du Sénégal et de ne plus jamais nous laisser dicter notre conduite dans la gestion des affaires publiques et la défense du citoyen sénégalais », a-t-il rappelé dans sa déclaration de politique générale prononcée à l’Assemblée nationale.

    Le chef du gouvernement en veut pour preuve les positions ouvertement affichées par le président de la République dans les instances internationales, que ce soit à la tribune des Nations Unies, au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, au Sommet des Jeux olympiques du développement durable, aux réunions de l’Organisation de la Coopération islamique.

    « Nous militons pour un rééquilibrage de la gouvernance mondiale et le respect des valeurs universelles de paix et de droits de l’homme, en particulier la fin du génocide à Gaza et la reconnaissance des droits inaliénables du peuple palestinien », a-t-il fait valoir.

    Il n’a pas ainsi manqué d’évoquer la célébration du 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944, estimant qu’elle a été l’occasion d’affirmer l’exigence de souveraineté dans le rétablissement des faits tronqués, maquillés et cachés depuis 80 ans.

    Confirmation de la fermeture des bases militaires de la France

    Ousmane Sonko a également cité le non renouvellement à l’expiration de son délai, le 17 novembre 2024, des accords de pêche qui liaient le Sénégal à l’Union Européenne, une traduction, selon lui, de la ‘’volonté unilatérale de défendre les intérêts de notre pêche artisanale, de notre armement national et de notre industrie locale de pêche’’.

    Concernant la souveraineté monétaire de l’Union monétaire Ouest Africaine (UMOA), M. Sonko a déclaré que le gouvernement sénégalais a eu des échanges avec la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), sur l’état et les perspectives de mise en œuvre de la réforme du Franc CFA.

    En matière de défense, le Premier ministre du Sénégal a rappelé la décision annoncée par le président Bassirou Diomaye Faye relative à la fermeture prochaine des bases militaires de la France au Sénégal.

    Le chef du gouvernement a vanté le retour à l’orthodoxie constaté depuis l’avènement des nouvelles autorités dans la représentation diplomatique sénégalaise à l’étranger avec l’accréditation de diplomates de carrières.

    Il a en même temps salué une réorientation diplomatique mettant davantage le focus sur le renforcement des liens de coopération avec les pays africains.

    AKS/MTN/OID

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-HYDRAULIQUE-DPG / Ousmane Sonko annonce une réforme en profondeur du secteur de l’assainissement

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-HYDRAULIQUE-DPG / Ousmane Sonko annonce une réforme en profondeur du secteur de l’assainissement

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, vendredi, une réforme en profondeur du secteur de l’assainissement pour permettre au Sénégal de réaliser l’accès universel à l’assainissement d’ici 2030, conformément à l’objectif 6 des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

     »Une réforme en profondeur du secteur de l’assainissement sera menée’’, a dit M. Sonko face aux députés lors de sa Déclaration de politique générale (DPG). Il estime que  »sans cette réforme, l’accès universel à l’assainissement ne sera jamais une réalité pour nos concitoyens quels que soient les montants qui seront investis ».

    Il a assuré que le gouvernement consentira ‘’à l’assainissement davantage de ressources, non seulement pour les infrastructures urbaines mais aussi en milieu rural’’.

    Concernant l’accès à l’eau potable, il a souligné que la sécurisation de l’eau est essentielle pour garantir à chaque citoyen une eau potable de qualité, pour tous ses besoins.

    Le Premier ministre signale que des études préalables ont démarré pour la mise en œuvre du projet des  »Autoroutes de l’eau », qui constitue un jalon majeur pour amener une eau de qualité partout au Sénégal.  

    Selon lui, ‘’en préservant les eaux souterraines, nous agirons de manière responsable envers les générations futures’’.

    Concernant le dessalement de l’eau de mer, il a assuré que ‘’ce programme sera développé, en veillant à amoindrir le coût en énergie des projets et leurs impacts sur l’environnement’’. 

    Le taux d’accès global à l’assainissement au Sénégal est de 61,2% au moment où la moyenne en Afrique subsaharienne se situe à 34%.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Politiques publiques : les ‘’sept ruptures majeures’’ du gouvernement

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Politiques publiques : les ‘’sept ruptures majeures’’ du gouvernement

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a promis, en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar, d’opérer ‘’un changement profond de paradigme’’ dans les politiques publiques, sur la base de ‘’sept ruptures majeures’’.

    ‘’Un changement profond de paradigme dans les politiques publiques s’impose, aussi bien dans le contenu que dans la méthode. Dans ce cadre, notre gouvernement a opté pour sept ruptures majeures’’, a annoncé M. Sonko.

    Ces ruptures ont déjà produit ‘’des avancées concrètes et des réalisations tangibles’’, de la prise de fonctions du gouvernement en avril à ce jour, selon le Premier ministre.

    L’une d’entre elles va consister à faire en sorte qu’il y ait ‘’une logique’’ entre les dépenses publiques et leurs résultats. Le plus important ‘’n’est pas de dépenser des milliards, c’est de bien dépenser pour changer, dans les faits et pour le mieux, la vie de chaque Sénégalais’’, a expliqué le chef du gouvernement.

    ‘’Le retour de l’ambition’’ est l’une des ruptures énoncées par le Premier ministre. ‘’Nous sommes capables de nous développer, et nous ne le ferons que par nous-mêmes’’, a-t-il dit pour l’expliquer.

    ‘’Nous devons […] inculquer à nos enfants une culture de fierté et d’ambition. Nous devons en outre sortir de la défiance mutuelle et voir l’avenir en confiance’’, a poursuivi le chef du gouvernement.

    ‘’Faire reculer le centralisme au profit de la gestion de proximité’’

    Le Premier ministre considère également comme une rupture le ‘’passage d’une logique d’urgences et de saupoudrage à court terme à une logique de vision et de planification à long terme’’.

    Autrement dit, ‘’si nous voulons être développés dans une à deux générations, c’est maintenant qu’il faut définir ce que nous voulons devenir, et commencer pas-à-pas, mandat après mandat, à poser les briques successives vers ce Sénégal de demain’’, a expliqué Ousmane Sonko, promettant : ‘’Notre gouvernement communiquera de façon honnête, transparente et responsable avec les citoyens.’’

    M. Sonko souhaite vouloir donner au programme de développement national du pays une ‘’dimension ‘diaïste’’’, du nom de Mamadou Dia (1911-2009), son premier chef de gouvernement lorsque le Sénégal est devenu un État souverain, homme politique réputé pour sa droiture, que l’actuel Premier ministre prend pour sa référence.

    L’une des sept ruptures promises par le gouvernement va consister à passer d’‘’une logique de gestion partisane à une logique de participation citoyenne’’.

    ‘’Nous ne voulons plus d’un pays où les richesses sont accaparées par un clan. Nous voulons au contraire un Sénégal où les ressources du pays sont gérées au profit de tous, où le mérite est plus important que l’appartenance familiale, ethnique ou politique’’, affirme Ousmane Sonko.

    ‘’La cinquième rupture consacre le passage d’une gestion centralisée à outrance à une logique de gestion déconcentrée [ou] territorialisée. En effet, notre ambition pour le Sénégal ne pourra être réalisée sans une gestion plus proche des territoires’’, a-t-il poursuivi.

    Pour ce faire, il faut ‘’faire reculer le centralisme au profit de la gestion de proximité’’.

    ‘’Bannir la logique d’accaparement au bénéfice d’une minorité’’

    ‘’Notre action sera […] de procéder à de profondes réformes en matière de décentralisation, de fiscalité et de gestion budgétaire entre autres, afin de libérer le potentiel de nos terroirs’’, a promis le Premier ministre.‘’Au sein de ces pôles, a-t-il expliqué, les villes-épicentres seront au cœur de la nouvelle stratégie ; elles bénéficieront d’investissements conséquents en matière d’eau et d’assainissement, d’électrification, de gestion des déchets, d’infrastructures de transport et numérique…’’

    Le Premier ministre s’engage, avec le gouvernement, à ‘’bannir la logique d’accaparement au bénéfice d’une minorité’’ et privilégier la ‘’logique d’équité et de justice’’.

    ‘’La reddition des comptes, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ne doit plus être perçue comme une exception aux règles de gestion de la chose publique, mais plutôt un principe de transparence et une exigence de gouvernance’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Le passage d’une administration bureaucratique à une administration moderne et performante’’ est, enfin, l’une des sept ruptures. ‘’L’administration doit être le fer de lance de la conduite du changement auquel nous invite le chef de l’État. Elle sera plus attentive et orientée vers la satisfaction de l’usager. Le clientélisme y sera aboli’’, a promis Ousmane Sonko.

    Il assure que ‘’la corruption et la concussion seront combattues sans faiblesse’’.

    MFD/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Le PM promet un parachèvement du processus de pacification définitive de la Casamance

    SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Le PM promet un parachèvement du processus de pacification définitive de la Casamance

    Dakar, 27 sept (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a fait part, vendredi, de l’engagement du gouvernement sénégalais à parachever le processus de pacification totale et intégrale de la région naturelle de Casamance située dans la partie sud du Sénégal.

    ‘’Des avancées significatives et louables dans la restauration de la paix ont été réalisées ces dernières années, reste donc maintenant à parachever le processus de pacification totale et définitive de cette région naturelle aux potentiels infinis’’, a-t-il souligné dans sa déclaration de politique générale faite à l’Assemblée nationale.

    La région naturelle de Casamance constituée des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou a longtemps vécu dans une certaine instabilité en raison d’un conflit opposant l’Etat à des insurgés armés se réclamant du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).

    Le mouvement qui réclame l’indépendance de cette région a été quasiment vaincu militairement par l’armée sénégalaise qui a achevé de détruire les plus importantes bases et fortifications du mouvement à travers des opérations de ratissage et de sécurisation ayant débouché par endroits au retour des personnes déplacées.

    ‘’L’équité sociale ne peut être évoquée sans accorder une priorité absolue au retour des déplacés du conflit en Casamance’’, a expliqué le chef du gouvernement en rappelant que la perspective d’un Sénégal juste, prospère et souverain passait d’abord par un pays pacifié dans son intégrité et un peuple plus que jamais réconcilié.

    ‘’Depuis le 2 avril 2024, pas un jour ne s’est achevé sans que mon action et mes pensées ne soient tournées vers la Casamance. Cette partie du territoire national qui a été meurtrie pendant 42 ans, par la violence née de l’enchevêtrement des incompréhensions, manipulations de toute sorte’’, a assuré Ousmane Sonko.

    Il a fait savoir que le gouvernement, sous les orientations du président de la République, s’engage et œuvre quotidiennement avec ouverture à la pacification de la Casamance dans la fermeté quant aux principes de l’unité nationale.

    Selon le Premier ministre, l’une des premières mesures prise par le gouvernement sur ce dossier a été de tenir un Conseil interministériel consacré au retour des déplacés dans leurs villages.

    Ce conseil consacre ‘’l’ambitieux Plan Spécial Diomaye pour la Casamance 2024-2025’’, d’un coût provisoire de 54 milliards de FCFA, a commenté M. Sonko.

    Il a rappelé que le plan devrait se traduire par le renforcement des capacités institutionnelles et budgétaires de l’Agence nationale pour la Relance des activités économiques en Casamance (ANRAC), chargée de coordonner l’exécution des interventions du plan spécial et la mobilisation du financement des opérations de déminage d’un coût estimatif de 15 milliards de FCFA.

    Le plan permettra de recourir en priorité aux très petites, petites et moyennes entreprises et à la main d’œuvre locales dans la conduite des projets gouvernementaux ou appuyés par l’Etat, de créer une expertise locale pour l’entretien et le maintien des infrastructures, du matériel et des équipements, a-t-il souligné.

    La mise en œuvre du plan permettra d’asseoir un dispositif adapté d’accompagnement des déplacés, pour assurer l’employabilité et l’emploi des jeunes et des femmes, en créant les conditions d’un développement continu d’une expertise locale pour l’entretien et la maintenance des infrastructures, du matériel et des équipements, a encore dit Ousmane Sonko.

    AKS/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Fiscalité : les réformes d’Ousmane Sonko

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Fiscalité : les réformes d’Ousmane Sonko

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre, en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, a annoncé une série de mesures fiscales à mettre en œuvre dans les prochaines années, dont le recours aux recettes fiscales comme principal instrument de financement souverain, la fin de la ‘’générosité sans contrôle de l’État’’ en matière fiscale, et le refus du Sénégal de coopérer avec les paradis fiscaux.

    Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et des domaines de profession, a promis aux parlementaires et au peuple sénégalais de mener ‘’une vaste réforme du Code général des impôts’’ et de garantir la correcte fiscalisation de secteurs à fort potentiel. Il a cité l’immobilier, le foncier et l’informel parmi les secteurs visés.

    De même s’est-il engagé à concilier le besoin de mobilisation des recettes fiscales et la promotion des investissements.

    S’il est admis que ‘’la fiscalité est certainement le maillon le plus important de la politique budgétaire’’, il faut en même temps signaler que ‘’le Sénégal peine à mobiliser de manière optimale les recettes fiscales, qui sont le principal instrument de financement souverain’’, a souligné le chef du gouvernement.

    Le taux de pression fiscale est d’un peu moins de 18 % au Sénégal, a-t-il dit, ajoutant qu’il est donc inférieur au ratio de 20 % fixé par les critères de convergence de l’UEMOA.

    Une ‘’ambitieuse réforme fiscale’’

    ‘’Notre ambition est d’atteindre et de maintenir un taux de pression fiscale supérieur ou au moins égal à 20 %, ce qui correspondrait à des recettes additionnelles annuelles de plusieurs centaines de milliards’’, a assuré le Premier ministre.

    Il estime que ‘’ce résultat est largement à notre portée, si notre système fiscal et nos administrations fiscale et douanière […] sont purgés des tares qui plombent leur action’’. ‘’Il s’agit notamment de juguler le phénomène incontrôlé des niches fiscales avec son corollaire mal ou sous-évalué de pertes de recettes.’’

    ‘’Dans le cadre de l’ambitieuse réforme fiscale que je propose, a poursuivi M. Sonko, mon gouvernement s’engage ici et maintenant à formuler et à mettre en œuvre des mesures fortes de rationalisation des dépenses fiscales, afin de réduire progressivement l’impact des exonérations sur la mobilisation des recettes tout en restaurant des marges budgétaires pour le financement de notre politique économique et sociale.’’

    ‘’Notre politique fiscale conciliera le besoin de mobilisation des recettes fiscales à la politique de promotion des investissements dans le pays’’, a promis le Premier ministre.

    Il signale que ‘’l’analyse des données sur les dépenses fiscales donne l’impression d’une générosité sans contrôle de l’État, pour des résultats dont l’efficacité n’est pas démontrée’’.

    De 2019 à 2022, les dépenses fiscales s’élevaient à 2.232 milliards de francs CFA, a indiqué l’inspecteur des impôts et des domaines. Il est d’avis que le contrôle de la ‘’générosité’’ de l’État en matière de fiscalité devrait permettre d’‘’apprécier l’efficacité et l’efficience des dépenses fiscales’’.

    Le gouvernement fera faire un ‘’audit exhaustif de toutes les mesures tendant à baisser le poids de la fiscalité pour une activité économique ou une catégorie socioprofessionnelle de citoyens contribuables’’, a promis Ousmane Sonko, ajoutant qu’‘’une nouvelle matrice des mesures dérogatoires devra être dressée à fin décembre 2025’’.

    ‘’Un véritable boulevard à la fraude et l’évasion fiscales’’

    Les pouvoirs publics vont travailler également à la rationalisation des exonérations relatives à l’impôt des cimenteries et à l’impôt sur le revenu, notamment par une réactualisation du barème progressif.

    Seront également rationalisées les exonérations faites aux consommations de la tranche sociale des livraisons d’eau et d’électricité, le but étant de ‘’ne viser que les consommateurs les plus défavorisés’’, concernant l’octroi de cet avantage.

    ‘’Les nombreuses conventions fiscales conclues par le Sénégal seront également examinées’’, a dit le Premier ministre aux députés.

    ‘’À ce jour, le Sénégal disposerait de 18 conventions fiscales bilatérales en vigueur. Cette politique est un véritable boulevard à la fraude et l’évasion fiscales’’, a-t-il dénoncé en promettant de procéder au ‘’retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec un paradis fiscal’’.

    Selon lui, le gouvernement va veiller à la rationalisation des mesures dérogatoires éparpillées dans plusieurs textes, dont les codes minier et pétrolier, ainsi que les codes des télécommunications et des investissements. Il sera procédé à ‘’leur rapatriement dans un seul corpus, le Code général des impôts, qui sera un chantier prioritaire’’.

    ‘’En plus de ces mesures, il sera procédé à une vaste réforme du Code général des impôts en agissant inversement sur les taux et l’assiette d’imposition. Pour nous, élargir l’assiette fiscale […] est la stratégie appropriée pour parvenir à une fiscalité efficace et équitable’’, a poursuivi Ousmane Sonko.

    ‘’Pour ce qui est de l’assiette, par exemple, la correcte fiscalisation de secteurs à fort potentiel tels l’immobilier, le foncier et l’informel est un impératif budgétaire prioritaire’’, a-t-il dit.

    ESF/ASG/MTN