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  • MONDE-AFRIQUE-ECONOMIE-MEDIAS / Au forum des médias des BRICS, Cheikh Tidiane Gadio plaide pour la formation de grands blocs régionaux en Afrique

    MONDE-AFRIQUE-ECONOMIE-MEDIAS / Au forum des médias des BRICS, Cheikh Tidiane Gadio plaide pour la formation de grands blocs régionaux en Afrique

    Johannesburg, 19 août (APS) – L’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio a plaidé, samedi, à Johannesburg, au 6e forum des médias des BRICS, pour la  formation de grands blocs régionaux en Afrique, invitant la République populaire de Chine à encourager les Etats du continent à aller vers cette dynamique.

    ‘’Concernant notre opinion personnelle, sans faire de l’ingérence, la Chine devrait encourager ses partenaires africains à s’engager résolument dans la construction de grands blocs régionaux (…) je suis convaincu que l’émiettement de nos Etats et la balkanisation de nos peuples dans 54 Etats va plomber tous les efforts des Africains eux-mêmes et ceux de leurs plus grands partenaires et amis’’, a déclaré Cheikh Tidiane Gadio en introduisant une communication intitulée ‘’L’Afrique face aux défis des partenariats innovants’’.

    S’exprimant devant quelque 200 participants-dirigeants de médias, journalistes, experts, ministres, homme d’affaires, etc-, M. Gadio, ministre des Affaires étrangères du Sénégal de 2000 à 2009, a estimé que ‘’54 Etats africains, c’est une compétition ruineuse et paralysante depuis les indépendances des années 60’’.

    ‘’Le résultat, selon le député à l’Assemblée nationale, est là : zéro pays africain émergent. Et pourtant en 1960, la Chine et beaucoup de pays asiatiques comme l’Afrique, affrontaient les souffrances infligées aux peuples du Tiers-Monde par le sous-développement : famines régulières, malnutrition, analphabétisme, absence d’infrastructures de base, de structures de santé, d’éducation, conflits internes, guerres, etc.’’.

    Cheikh Tidiane Gadio a relevé que ‘’tous les grands pays asiatiques ou toutes les nations millénaires ou pluri-séculaires asiatiques sont des World global players ou des nations sur la voie d’une émergence indéniable’’.

    L’Afrique, quant à elle, déplore-t-il, ‘’restée divisée, affaiblie, et livrée à des partenaires plus puissants, mieux organisés’’.

    Autant ‘’la Chine soutient l’Afrique aux Nations Unies et vice- versa, autant en puissance amie’’,  Pékin ‘’devrait encourager les États Africains à se regrouper et à bâtir des Unions politiques et économiques crédibles, viables et fortes’’, a-t-il estimé.

    Selon lui, ‘’c’est l’intérêt de la Chine de parler à une entité regroupant les 15 Etats de la CEDEAO: 400 millions d’habitants, 5 millions de km2, d’immenses ressources en pétro-gaz, café, cacoa, or, diamant, bauxite, fer et d’autres minerais dont l’Uranium (…)’’.

    ‘’En plus de toutes ces ressources abondantes, l’espace CEDEAO comme les autres régions de l’Afrique, détient la ressources la plus précieuse à nulle autre pareille : la ressource Jeunesse. Près de 300 millions de jeunes sur une population de 400 millions d’habitants’’, a dit l’ancien ministre, soulignant que ces observations étaient également valables pour la SADC (Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe).

    Selon Cheikh Tidiane Gadio, ‘’une CEDEAO transformée en une fédération des Etats de l’Afrique de l’Ouest pourrait recevoir des méga-projets infrastructurels et autres dans le cadre des immenses chantiers des routes de la soie’’.

    Il estime que ‘’parler à cinq interlocuteurs africains représentant des fédérations régionales fortes serait plus bénéfique et plus efficace que de parler à 54 Etats qui sont presque tous encore en friche et qui ont des besoins similaires’’.

    OID/ASG

  • SENEGAL-METEO / Pluies et orages sur une bonne partie du territoire sénégalais

    SENEGAL-METEO / Pluies et orages sur une bonne partie du territoire sénégalais

    Dakar, 19 août (APS) – Les localités centre (Diourbel, Fatick et Kaolack) seront touchées par des pluies accompagnées d’orages dès le début de cet après-midi, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, dans un bulletin météo pour les prochaines 24 heures, à compter de ce samedi à 12 heures.

    Ces activités pluvio-orageuses ‘’s’étendront’’ par la suite aux zones nord (Podor, Saint-Louis et Louga) et ouest (Dakar, Thiès et Mbour), indiquent les prévisionnistes.

    Ils signalent qu’’’un peu plus tard dans l’après-midi allant à la soirée, de nouvelles pluies seront enregistrées sur les régions sud (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou)’’.

    Entre la nuit de samedi et dimanche matin, déclarent-ils, ‘’les pluies seront essentiellement notées sur les localités proches du littoral, au nord et au centre du pays’’.

    Ils annoncent également que ‘’la sensation de chaleur sera relativement sensible sur le territoire’’.

    ‘’Les visibilités seront généralement bonnes. Les vents souffleront de secteur est à sud-est  et d’intensité faible à modérée’’, concluent-ils.

    ASG

  • SENEGAL-DIVERS / Tambacounda : plusieurs magasins du marché central ravagés par un incendie

    SENEGAL-DIVERS / Tambacounda : plusieurs magasins du marché central ravagés par un incendie

    Tambacounda (Est), 19 août (APS) -Plusieurs magasins ont été calcinés par un incendie qui s’est déclaré tard dans la nuit de vendredi à samedi au marché central de Tambacounda, a constaté l’APS.

    ‘’On a été appelés vers 4 heures moins le quart pour nous informer que le marché était en feux. Depuis, les pompiers sont arrivés et continuent de lutter contre le feu’’, a expliqué Babacar Cissé, vice-président et porte-parole des délégués du marché central de Tambacounda.

    Le feu a d’abord pris à la chambre de métiers, a-t-il indiqué, précisant que le sinistre a surtout touché les vendeurs de vaisselles, des produits cosmétiques et diverses autres marchandises.

    Il a ajouté qu’une estimation des dégâts sinistre n’avait pas encore été faite. ‘’Pour le moment, nous ne savons pas combien de millions ou de milliards sont partis en fumée’’, a-t-il déclaré.

    ‘’N’eut été la promptitude des sapeurs-pompiers, qui sont arrivés très tôt avec un matériel performant qui leur a permis de limiter les dégâts, le sinistre aurait pu s’aggraver et toucher plusieurs autres magasins’’, a-t-il-indiqué.

    Il appelle les autorités à venir en aide aux sinistrés qui, selon lui, sont ‘’les plus grands grossistes du marché’’.

    Le maire de Tambacounda, Papa Banda Dièye, a lui aussi appelé à soutenir les propriétaires de magasins calcinés. Ce sont eux selon lui qui fournissaient des marchandises à des centaines de jeunes marchands ambulants.

    ‘’Pour l’instant, le constat qui est fait est qu’il y a beaucoup de dégâts matériels. On n’a pas encore fait les constats techniques, à part le fait qu’il y a beaucoup de branchements clandestins’’, a pour sa part déclaré l’adjoint au préfet, Moussa Samb.

    Selon lui, tous les services ont été mobilisés depuis 4 heures du matin, l’heure à laquelle l’incendie s’est déclaré, pour venir en appoint aux soldats du feu, afin de limiter les dégâts.

    BT/ASG

  • MONDE-AFRIIQUE-ECONOMIE-MEDIAS / Le 6e Forum des médias des BRICS s’ouvre ce samedi à Johannesburg

    MONDE-AFRIIQUE-ECONOMIE-MEDIAS / Le 6e Forum des médias des BRICS s’ouvre ce samedi à Johannesburg

    De l’envoyé spécial de l’APS, Ousmane Ibrahima Dia

    Johannesburg, 19 août (APS) – Le 6e Forum des médias des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’ouvre ce samedi à Johannesburg en présence des dirigeants et journalistes des médias des cinq pays et de nombreux invités venus du continent africain.

    Ce 6e forum dont le thème est ‘’Les BRICS et l’Afrique : Renforcer le dialogue médiatique pour un avenir partagé et impartial’’ se tient en prélude du sommet des BRICS qu’abrite l’Afrique du Sud.

    Les BRICS est l’acronyme pour désigner l’Alliance Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, cinq économies émergentes qui entendent peser sur l’échiquier mondial.

    Le sommet se tient en Afrique du Sud du 22 au 24 août sur le thème : ‘’ Les BRICS et l’Afrique ».

    L’agenda du forum des médias prévoit une cérémonie d’ouverture ponctuée par les prises de parole du ministre Fu Hua, président exécutif du BRICS Media Forum et président de l’agence de presse Xinhua, du ministre de la Culture et du Tourisme de Chine, Hu Heping, de Dakota Legoete, membre du comité exécutif de l’ANC.

    Interviendront également Andrey Kondrashov, directeur général de l’agence TASS, (Russie), Hélio Doyle, président de Empresa Brasil de Comunicação (Brésil), Dmitrii Gornostaev, rédacteur en chef adjoint de Sputnik International News Media (Russie), Srinivasan Ramani, rédacteur en chef adjoint de The Hindu (Inde), Alexey Nikolov, directeur général de Russia Today, (Russie), entre autres.

    Les organisateurs annoncent une intervention de Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Président de l’Institut des Stratégies Panafricaines.

    Durant deux jours, les participants aborderont à travers différents panels le rôle des médias dans la formation d’un nouvel ordre mondial, le rôle des médias dans le développement de l’Afrique et l’apport des médias dans le développement d’une économie verte.

    Le Forum des médias des BRICS, proposé par l’Agence de presse chinoise Xinhua, a été lancé conjointement en 2015 par les principaux médias du Brésil, de Russie, d’Inde, de la Chine et d’Afrique du Sud.

    Le 5e Forum avait lancé un plan d’actions 2022-2023, lequel exhortait les médias des 5 pays à ‘’jouer leur rôle en tant que ponts pour générer une synergie forte afin d’assurer un partenariat de haute qualité des BRICS et de renforcer le mécanisme des BRICS dans toute la mesure du possible’’.

    OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La requête des épouses d’Ousmane Sonko en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La requête des épouses d’Ousmane Sonko en exergue

    Dakar, 19 août (APS) – Les quotidiens de ce samedi s’intéressent surtout à la sortie des deux épouses du leader de l’ex parti PASTEF Ousmane Sonko, qui demandent au chef de l’Etat de « faire libérer » leur époux, placé en réanimation à l’hôpital Principal de Dakar après une grève de la faim débutée depuis 20 jours, à la suite de son placement sous mandat de dépôt.

    Walfadjri informe que les deux épouses de M. Sonko ‘’demandent au couple présidentiel de faire libérer leur mari’’. ‘’Sa situation est alarmante. Nous sommes terrorisés. C’est pourquoi nous demandons solennellement au Président Macky Sall de laisser Ousmane Sonko rejoindre sa famille’’, rapporte le journal en citant son épouse Anna.

    Le Quotidien indique à cet effet que ‘’la famille du leader de l’ex-parti Pastef reste préoccupée par l’état de santé critique de Ousmane Sonko, inculpé pour différents crimes et délits dont ‘’appel à l’insurrection’’.

    ‘’Jugeant critique l’état de santé de son mari, Mme Sonko Anna Diamanka a invité le chef de l’Etat, Macky Sall, à libérer Ousmane Sonko afin que +ce dernier puisse être soigné par sa famille+’’. Selon le journal, elle a aussi demandé ‘’la libération des autres détenus arrêtés pour les mêmes raisons que son époux’’ et attiré ‘’l’attention de Mme Marème Faye, épouse du chef de l’Etat et Première dame de la République du Sénégal, du fait de son statut de maman et mère de la Nation’’.

    Dans l’Observateur, elle confie que son mari ‘’s’est tellement métamorphosé qu’il ressemble’’ à son fils de 10 ans. ‘’Sa couleur de peau est devenue pâle et il a trop maigri’’, ajoute le journal en citant Mme Sonko Anna Diamanka.

    Mais si l’on en croit le quotidien L’As, Ousmane Sonko a ‘’repris connaissance’’, après son admission en réanimation jeudi dernier. Le journal dit tenir cette information du bureau politique national de l’ex-parti PASTEF. Malgré tout, il ‘’reste toujours en salle de réanimation sous haute surveillance médicale et policière’’, ajoute le journal en citant un communiqué de ladite instance.

    L’As signale par ailleurs que les avocats d’Ousmane Sonko ont décidé d’internationaliser le combat judiciaire pour la libération de leur client. Vendredi, ses avocats, dont le Franco-espagnol Juan Branco, se sont rendus à Genève pour ‘’s’entretenir avec le bureau du Haut-Commissariat pour les droits de l’homme sur la situation’’ de M. Sonko.

    L’Info signale que l’administration pénitentiaire a fait le point sur la situation des détenus hospitalisés, dont Ousmane Sonko, Cheikh Bara Ndiaye et Hannibal Djim. Le journal souligne qu’elle assure que ‘’toutes les dispositions sont prises avec le concours des services de santé de l’hôpital Principal de Dakar pour offrir aux malades une meilleure prise en charge médicale’’.

    Sur un tout autre plan, Sud Quotidien doute de la possibilité de tenir à date échue la présidentielle de février 2024 au vu notamment du contexte politique actuel. Selon le journal, ‘’la montée de la tension politique alimentée par l’emprisonnement d’Ousmane Sonko suivie de la dissolution de son parti, PASTEF, la purge de ses partisans et la crise de candidature au sein de la majorité comme l’intervention militaire projetée de la CEDEAO au Niger, font planer un nuage d’incertitude sur ce rendez-vous’’.

    Les quotidiens informent par ailleurs que le recours en annulation de la loi rendant leur éligibilité à Karim Wade et Khalifa Sall a été jugé ‘’non fondé’’ par le Conseil constitutionnel’’. ‘’Le Conseil constitutionnel déboute YAW’’ (Yewwi Askan wi), titre Enquête. Le journal estime que la juridiction a ‘’pris une décision qui vient donner libre cours au processus de réintégration de Khalifa Sall et Karm Wade en vue de la prochaine présidentielle’’.

    ‘’Le Conseil constitutionnel balise la voie à Khalifa Sall et Karim Wade’’, commente à son tour Libération.

    L’Observateur fait le compte  rendu de l’audience accordée par le président Macy Sall à ses alliés du pôle de gauche. Le journal souligne qu’elle a ‘’permis d’établir un diagnostic du contexte politico-social’’. Elle a aussi aidé à dégager le profil du candidat de la mouvance présidentielle.

    L’Observateur souligne que le président Sall a promis d’être ‘’au front avant et pendant la campagne’’ en vue d’une victoire au premier tour de la coalition Benno Bokk Yaakaar.

    Enquête s’intéresse à l’angoisse des habitants de Fass Boye, dans le département de Tivaouane, cinq jours après l’annonce du chavirement d’une pirogue de migrants partie de cette localité au large du Cap Vert. Selon le journal, le village ‘’sait que 63 de ses fils sont morts, mais attend de savoir lesquels parmi les 101 passagers’’ qui étaient à bord de l’embarcation.

    Le Quotidien attire l’attention sur le danger que constituent les stations-service situées à proximité d’habitations et qui sont souvent des cibles lors des manifestations. C’est un ‘’cocktail explosif’’, prévient le journal en manchette.

    ASG

  • SENEGAL-HISTOIRE-PATRIMOINE-INITIATIVE / Des cadres du Sine veulent faire construire un mausolée pyramidal dédié au roi Sann Moon Faye

    SENEGAL-HISTOIRE-PATRIMOINE-INITIATIVE / Des cadres du Sine veulent faire construire un mausolée pyramidal dédié au roi Sann Moon Faye

    Dakar, 18 août (APS) – L’écrivain et représentant de l’institution royale du Sine (centre), Cheikh Diouf, a déclaré vendredi à l’APS porter, avec des amis, un projet de construction d’un mausolée pyramidal dédié à Sann Moon Faye, l’un des rois du Sine.

    « Ce projet est l’un des vastes chantiers prévus par un comité d’initiative dont l’objectif est de réhabiliter et de revaloriser les sites et les monuments historiques du Sine », a-t-il annoncé.

    L’initiative est née d’un constat selon lequel le Sine – un ancien royaume correspondant aujourd’hui à la région de Fatick (centre) – ne s’approprie pas suffisamment son histoire et sa culture, selon M. Diouf.

    « C’est un constat général : ceux qui doivent être nos références et nos repères sont victimes de l’oubli. Et lorsqu’une société oublie ses repères, elle se perd, et ne sait plus où elle va, elle vivote », a-t-il souligné dans une interview donnée à l’APS.

    Devant ce constat, Cheikh Diouf a pris l’initiative, avec des amis, de « ramener dans la mémoire des hommes quelques icônes de l’histoire du Sine, des gens qui se sont fait connaître par le passé et ont donné l’exemple en termes de valeurs », a expliqué l’écrivain et représentant de la chefferie traditionnelle du Sine.

    L’historien et chercheur Sobel Dione, Dr Birane Sène, enseignant au département d’anglais de l’université Cheikh-Anta-Diop et interprète à l’Assemblée nationale, le médecin et radiologue Ismaïla Ngom, l’enseignant Mamadou Lamine Touré, et Cheikh Diouf entretiennent de concert le projet de construction de ce mausolée dédié au roi Sann Moon Faye, qui, de 1871 à 1877, assura la succession de Coumba Ndoffène Fa Maak Diouf (1847-1871).

    Selon M. Diouf, des initiatives similaires ont déjà prospéré à Diakhao, une commune de la région de Fatick, qui fut capitale du royaume du Sine.

    Grâce à de telles entreprises, des sites historiques de la zone ont été réhabilités sous la houlette de Mame Birame Diouf et de Mbagnick Ndiaye, deux anciens ministres de la Culture, a-t-il rappelé.

    Cette entreprise de réhabilitation du patrimoine historique du Sine a bénéficié du soutien de l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

    « Beaucoup de tombeaux ont été réhabilités, la résidence des lingeer et des reines de Diakhao également. C’est aussi le cas des mausolées de Coumba Ndoffène Fa Maak Diouf, à Ndofane No Maad, et de Coumba Ndoffène Fa Ndeb Diouf (1897-1923) », a poursuivi Cheikh Diouf.

    « Une campagne de diabolisation »

    Coumba Ndoffène Fa Ndeb Diouf, a-t-il rappelé, est très connu dans l’histoire du Sine pour avoir témoigné, devant l’administration coloniale, de la droiture et de la dignité de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le 7 juin 1903.

    Cheikh Diouf cite aussi le mausolée du roi Maïssa Waly Dione (1229-1230) à Mbissel comme l’un des sites historiques déjà réhabilités par le ministère de la Culture.

    « Nous avons constaté que la figure de Sann Moon Faye, l’un des principaux personnages de l’histoire politique du Sine, a été lésée dans cette entreprise de sauvegarde du patrimoine historique local. Volontairement ou involontairement ! C’est quelqu’un qui a été victime d’une campagne de diabolisation. Il est décrit comme un tyran sanguinaire, mais ce que nous disent de lui l’histoire et les anciens n’a rien à avoir avec cette description de Sann Moon Faye », a expliqué M. Diouf.

    Ses amis et lui veulent apporter leur « contribution » à l’œuvre de réhabilitation entamée par les anciens ministres de la Culture Mame Birame Diouf et Mbagnick Ndiaye, a-t-il dit en revenant à cette initiative.

    Cheikh Diouf et ses collaborateurs, au-delà de faire construire un mausolée digne de la dimension historique de Sann Moon Faye, veulent transmettre ses qualités à leurs contemporains.

    Selon M. Diouf, la mairie de Diaoulé, dans le territoire duquel le roi est mort en 1877, soutient l’initiative. Sous l’égide de son maire, Abdou Khadre Ndiaye, cette commune a affecté un site au futur mausolée.

    Les descendants du roi Sann Moon Faye, dont la famille du défunt général Waly Faye (il fut chef de la Gendarmerie nationale), et des habitants du Sine soutiennent également l’entreprise menée par Cheikh Diouf, Sobel Dione, Ismaïla Ngom, Dr Birane Sène et Mamadou Lamine Touré.

    « Un lieu de tourisme, facteur de développement »

    Le futur mausolée devrait coûter 8.082.900 francs CFA, selon les estimations faites, a avancé Cheikh Diouf.

    Selon lui, les sites évoquant la mémoire du défunt roi se trouvent à différents endroits, qui vont de Ndiongolor, où se trouve une lance lui appartenant, à Khodjil, où il mourut « après une rude bataille » qui l’opposa à son neveu Sémou Mack Diouf, lequel assura sa succession à la tête du royaume (1877-1880).

    Une margelle sera construite à Ndiongolor, dans la commune de Diouroup, pour préserver la lance du défunt roi, selon M. Diouf. « C’est un symbole que nous devons conserver. Personne n’a pu retirer cette lance de la terre dans laquelle elle est enfouie » depuis près d’un siècle et demi, a ajouté l’écrivain.

    Il veut, avec ses amis, faire du futur mausolée et des ouvrages dédiés à Sann Moon Faye un site touristique. « Ce sera un lieu de tourisme. Qui connaît le tourisme sait que c’est un facteur de développement […] Des infrastructures de cette nature peuvent donner une visibilité touristique à la zone. »

    Le futur musée de l’Histoire du Sine

    Cheikh Diouf et ses amis veulent mettre en œuvre un projet de « valorisation » du champ de bataille de Djilass, très célèbre dans l’histoire du Sine. « C’est là que l’armée française, dirigée par Pinet-Laprade, a été battue, le 13 mai 1859, par le Buur Sine Coumba Ndoffène Famaak. »

    M. Diouf et ses collaborateurs, des cadres pour la plupart, veulent faire de même pour d’autres rois du Sine, dont Wagane Coumba Sandiane Faye (1534-1634).

    Le comité d’initiative qu’il dirige veut aider l’institution royale du Sine à dérouler un projet patrimonial de taille : la construction du musée de l’Histoire du Sine. M. Diouf et ses amis soutiennent notamment le volet scientifique du projet et aident la maison royale de Diakhao à trouver des partenaires capables de le financer.

    Pour y arriver, a-t-il dit, le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, ainsi que sa direction chargée du patrimoine culturel, seront sollicités.

    En attendant, Cheikh Diouf et ses collaborateurs préparent la maquette, la brochure, le devis et le plan du futur musée.

    FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-ECONOMIE  / Voici le nouveau décret fixant le SMIG et le SMAG

    SENEGAL-SOCIETE-ECONOMIE / Voici le nouveau décret fixant le SMIG et le SMAG

    REPUBLIQUE DU SENEGAL

    Un Peuple – Un But – Une Foi

    Décret n° 2023-1710 fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le salaire minimum agricole garanti (SMAG)

    LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

    VU la Constitution ;

    VU la loi n° 97-17 du 1 décembre 1997 portant Code du Travail, notamment en son article L. 109, modifiée ;

    VU le décret n° 2022-1774 du 17 septembre 2022 portant nomination du Premier Ministre ;

    VU le décret n° 2022-1775 du 17 septembre 2022 portant nomination des ministres et fixant la composition du Gouvernement ;

    VU le décret n° 2022-1777 du 17 septembre 2022 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères ;

    VU le décret n° 2022-1803 du 26 septembre 2022 relatif aux attributions du Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions ;

    SUR le rapport du Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions,

    DECRETE : Article premier. – Le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) des travailleurs relevant des professions soumises au régime de la durée légale hebdomadaire de travail de quarante heures est fixé à 370,526 francs CFA.

    Article 2. – Le salaire minimum garanti des travailleurs relevant des entreprises agricoles et assimilées est fixé au taux forfaitaire horaire de 236,865 francs CFA.

    Article 3. Entrent dans le décompte du salaire minimum garanti, les avantages en nature ayant le caractère de complément de salaire, mais en sont exclues les sommes versées à titre de majoration pour heures supplémentaires ou de remboursement de frais.

    Article 4. Lorsque la fourniture de la ration journalière de vivres est assurée au travailleur, en application des dispositions de l’article L.107 du Code du Travail, par les soins de l’employeur, celui-ci pourra retenir sur sa paie, à titre de remboursement du coût de cette nourriture:

    – pour la ration journalière, une somme, pour la journée de travail, équivalant au maximum à deux (2) fois le taux horaire minimum agricole garanti ;

    –  pour un seul repas, une somme, par journée de travail, équivalant au maximum à une (1) fois le taux horaire minimum agricole garanti.

    Article 5. – Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent décret et notamment le décret n° 2019-103 du 16 janvier 2019 fixant les salaires minima interprofessionnel et agricole garantis.

    Article 6. Les dispositions du présent décret prennent effet à compter du 1er juillet 2023.

    Article 7.- Le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre du Travail, du social et des Relations avec les Institutions sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel.

    Fait à Dakar, le 07 août 2023

    *Le document a été signé, naturellement, par le Président de la République, Macky SALL, et le Premier Ministre, Amadou BA. Mais des difficultés techniques nous empêchent de reproduire leur signature.

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / L’administration des prisons assure offrir une bonne prise en charge médicale aux détenus en grève de la faim, dont Ousmane Sonko

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / L’administration des prisons assure offrir une bonne prise en charge médicale aux détenus en grève de la faim, dont Ousmane Sonko

    Dakar, 18 août (APS) – La direction générale de l’administration pénitentiaire sénégalaise assure avoir pris « toutes les dispositions nécessaires » pour offrir « une meilleure prise en charge médicale » aux prisonniers Mouhamadou Samba Djim, dit Hannibal, Cheikh Bara Ndiaye et Ousmane Sonko.

    Ces mesures ont été prises « avec le concours des services de santé de l’hôpital Principal de Dakar », où ils ont été admis.

    « À la date du 18 août 2023, ils sont au nombre de trois au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar », précise un communiqué du service de communication de la direction générale de l’administration pénitentiaire.

    La même source « tient à préciser que toutes les dispositions nécessaires sont prises, avec le concours des services de santé de l’hôpital principal de Dakar, pour offrir aux malades une meilleure prise en charge médicale ».

    Mouhamadou Samba Djim, incarcéré à la prison de Rebeuss, à Dakar, depuis le 14 février, a entamé une grève de la faim, le 28 juillet, selon le communiqué.

    « Il a été transféré, le 10 août 2023, au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, après un malaise constaté à l’infirmerie de l’établissement pénitentiaire », lit-on dans le texte.

    Surnommé Hannibal, Mouhamadou Samba Djim est un Sénégalais qui vivait au Canada, selon plusieurs médias.

    Il est présenté également comme un militant de Pastef-Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko, dont le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution, le 31 juillet dernier.

    M. Djim est accusé d’avoir commis des actes de nature à occasionner des troubles politiques graves.

    Cheikh Bara Ndiaye, placé en détention depuis le 9 juin, est « affaibli par un refus de s’alimenter », affirme la direction générale de l’administration pénitentiaire.

    « Il sera transféré aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar à la suite d’un malaise, le 4 août 2023 », ajoute-t-elle.

    Cheikh Bara Ndiaye, chroniqueur de la chaîne privée Walf TV, est accusé d’appel à l’insurrection et d’actes de nature à compromettre la sécurité publique.

    « Des mouvements insurrectionnels »

    L’opposant Ousmane Sonko, placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet à la prison de Sébikhotane, dans la région de Dakar, présente « une faiblesse générale liée à son refus de s’alimenter », selon le communiqué de l’administration des prisons.

    « Il a été évacué le 6 août au pavillon Teranga de l’hôpital Principal de Dakar. À la suite d’un malaise survenu dans la nuit du 16 au 17 août 2023, aux environs 1 heure 42 minutes, il sera transféré au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar », explique la même source.

    Le maire de Ziguinchor (sud), ancien député, a été arrêté le 28 juillet.

    Trois jours plus tard, il a été inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot contre l’autorité de l’État.

    L’opposant, placé sous mandat de dépôt le 31 juillet, est également accusé par le parquet de Dakar d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.

    Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.

    « Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels », a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.

    M. Sonko s’était classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’était fait réélire à l’issue de ce scrutin.

    Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature élue le 31 juillet 2022.

    ESF/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-ECONOMIE / L’Etat appelé à faire des événements religieux « un véritable levier de développement économique »

    SENEGAL-SOCIETE-ECONOMIE / L’Etat appelé à faire des événements religieux « un véritable levier de développement économique »

    Touba, 18 août (APS) – L’Etat sénégalais doit réfléchir aux voies et moyens de faire des événements religieux « un véritable levier de développement économique », de manière à mieux profiter de leur impact « indéniable », estime le président de la commission culture et communication du comité d’organisation du Magal de Touba, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké.

    « L’impact économique de ces événements religieux est indéniable. Et je crois qu’il est grand temps aujourd’hui que l’Etat puisse réfléchir sur les voies et moyens d’en faire un véritable levier de développement économique », a-t-il déclaré.

    S’exprimant dans un entretien avec l’APS dont il était l’invité de la rédaction, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké a donné en exemple le Magal de Touba, dont l’édition 2023 sera célébrée le 4 septembre prochain.

    Cet évènement religieux annuel commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une des principales confréries musulmanes sénégalaises.

    Le Magal de Touba, dont chaque édition draine chaque année des millions de fidèles du Sénégal et de l’étranger, « injecte chaque année, en moyenne, plus de 250 milliards de francs CFA » dans l’économie nationale, grâce notamment aux « dépenses d’organisation » et aux « dépenses effectuées par les pèlerins », soutient Cheikh Abdoul Ahad Mbacké.

    Ces chiffres, précise-t-il, résultent d’une « étude réalisée en 2017 par l’université Alioune Diop de Bambey, en collaboration avec le comité d’organisation du Grand Magal de Touba. »

    Il a signalé, à ce sujet, qu’une « autre enquête est en cours pour la troisième étude de l’impact du Magal dans l’économie nationale », affirmant que « près de neuf millions de pèlerins viennent tous les ans à Touba, dont cinq millions pour le Grand Magal, et quatre millions pour les autres formes de célébrations qui s’y déroulent. »

    L’Etat serait bien inspiré de saisir ces différentes opportunités pour valoriser et développer le tourisme religieux, par exemple, et mettre en valeur « toutes les activités qui gravitent autour de ces évènements religieux ».

    Il a notamment préconisé l’implantation d’une usine de tannerie pour exploiter le cuir provenant des peaux d’animaux sacrifiés lors de ces différentes commémorations.

    MK/BK/ASG

  • SENEGAL-SANTE / L’arrivée de 14 spécialistes à Ourossogui a fait baisser les évacuations de malades (Directeur)

    SENEGAL-SANTE / L’arrivée de 14 spécialistes à Ourossogui a fait baisser les évacuations de malades (Directeur)

    Ourossogui, 18 août (APS) – Le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui (CHRO), Docteur Ousmane Guèye, a justifié la baisse des évacuations des malades par l’arrivée de 14 spécialistes qui ont permis à l’hôpital de pouvoir prendre en charge plusieurs pathologies qui nécessitaient des évacuations sur Touba et Dakar

     »Si les évacuations ont baissé, c’est surtout grâce à l’arrivée des plusieurs spécialistes qui sont actuellement au nombre de 14. Ils vont de de la cardiologie à l’anesthésie, en passant par réanimation, la chirurgie générale, la radiologie, la biologie pharmacie », a-t-il dit au cours d’une entretien avec des journalistes.

    Il a relevé que ces spécialistes permettent de prendre en charge les malades de manière efficiente, précisant que les évacuations qui se font actuellement ne concernent que les malades souffrant de neurologie et d’enfants nés avec des malformations, nécessitant une prise en charge dans un hôpital pour enfants.

    Docteur Guèye a signalé que le Centre hospitalier régional n’évacue presque plus.  »On peut rester pratiquement deux à trois semaines sans évacuer un malade. Cela nous fait économiser de l’argent, parce qu’avec les évacuations, on dépensait beaucoup en moyens humains, mais aussi en frais de mission’’, a souligné Dr Guèye.

    En plus de cela, a-t-il signalé, l’établissement sanitaire était confronté à des problèmes de sécurité avec des voyages programmés à tout moment, causant parfois des accidents de la route », a déclaré Dr Ousmane Guèye.

    Le directeur du CHRO a également évoqué la mise en place d’un projet d’établissement pour permettre à l’hôpital de pouvoir maintenir certains locaux à l’ouverture de celui en construction dans la ville. Selon lui, ce projet va permettre de faire une bonne transition entre l’ancien et le nouveau  »en vue de le piloter sans aucune difficulté sur la période 2024 et 2028 ».

     »Nous allons mettre l’accent sur la maintenance préventive, l’entretien, l’hygiène, sur l’organisation et les critères de performance que le ministère nous a demandés », a-t-il signalé, annonçant que l’hôpital envisage de garder l’espace réservé à l’imagerie médicale et les urgences comme une annexe pour le nouvel hôpital.

    Cela va permettre de prendre en charge les malades ambulatoires et soulager les populations qui n’ont pas de moyens, a-t-il précisé, soutenant que  »les pathologies les plus légères vont être gérées à ce niveau, notamment aux urgences  ».

    AT/ADC