Catégorie : LA UNE

  • SÉNÉGAL-RELIGION / Magal Touba : des représentants de15 pays attendus à la cérémonie officielle 

    SÉNÉGAL-RELIGION / Magal Touba : des représentants de15 pays attendus à la cérémonie officielle 

    Touba, 18 août (ASP) – Quinze pays vont prendre part à la cérémonie officielle de la 129-ème édition du grand Magal de Touba, a indiqué jeudi, dans un entretien avec l’APS, le président de la commission culture et communication du comité d’organisation du grand Magal, Serigne Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma.

    « Depuis quelques années, des innovations sont opérées à chaque édition du grand Magal sous la supervision du président du comité d’organisation, par ailleurs porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre. Pour cette année, nous avons invité 15 pays à travers le monde (Gabon, France, États-Unis, Arabie Saoudite, etc.] à prendre part à la cérémonie officielle du Magal », a-t-il déclaré.

    Il a annoncé que plusieurs personnes ressources seront mises à la disposition des professionnels des médias, pour notamment des interviews, des plateaux télévisés sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul, le fondateur du mouridisme, et le sens du Magal.

    « Au niveau de la commission culture et communication, nous avons mobilisé des personnes ressources pour accompagner les journalistes dans leur mission de couverture du grand Magal », a-t-il dit, ajoutant que « des conférences et des expositions seront organisées par la sous commission culture pour mieux vulgariser les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba ».

    Concernant la couverture médiatique, dit-il, toutes les dispositions sont prises pour mettre les professionnels des médias dans de bonnes conditions de travail. Les inscriptions pour l’obtention des accréditations ont démarré depuis quelques jours. Cheikh Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma souligne que plusieurs médias nationaux et internationaux sont attendus dans la ville de Touba pour la couverture de l’événement religieux.

    La 129-ème édition du grand Magal de Touba est prévue le 4 septembre prochain, date coïncidant avec le 18-ème jour du mois lunaire, Safar 1445.

    MS/MK/ASG/ADC

  • SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Fass Boye affligé par la perte de ses fils

    SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Fass Boye affligé par la perte de ses fils

    Fass Boye, 18 août (APS) – Jadis un important port de pêche et une zone de maraîchage par excellence, le village de pêcheurs de Fass Boye, dans la région de Thiès, qui languissait pourtant dans un anonymat presque total, est passé depuis quelque temps, au-devant de l’actualité, suite à l’annonce de la disparition d’une pirogue partie de ses berges le 10 juillet dernier, avec une centaine de personnes à son bord en partance pour l’Europe.

    Après la longue attente, la triste délivrance. Mercredi, les habitants de la localité se sont réveillés avec la nouvelle macabre : la pirogue a été retrouvée au Cap-Vert, avec seulement 38 survivants sur les 101 personnes qui étaient montées à son bord. Les rescapés sont en ce moment hospitalisés dans ce pays insulaire de l’Atlantique.  L’Eldorado qu’ils étaient partis rechercher s’est transformé en cauchemar.

    À la grande mosquée de Fass Boye où le chef de village Madiop Boye vient juste d’accomplir le « Tisbar », la deuxième  prière quotidienne musulmane, il a toujours l’oreille scotchée au téléphone. Il est en contact avec ses compatriotes basés au Cap-Vert, pour s’informer de l’évolution de la situation des rescapés.

    Aussi essaye-t-il de faire baisser la tension née de la découverte de la pirogue. Des jeunes en colère ont défiguré certaines infrastructures de la localité, n’hésitant pas à affronter les forces de l’ordre. Les vitres du siège de la DER/FJ ont été cassées, le bureau de la coopérative d’épargne et de crédit complètement dévasté. Des actes que le chef du village condamne fermement.

    Le responsable qui ne manque pas de présenter ses condoléances à l’imam ratib, aux notables, aux populations de Fass Boye, aux Sénégalais en général et au chef de l’État Macky Sall, a déploré le fait que « personne n’était au courant de la préparation de ce voyage tragique».

    « Si nous étions informés de la préparation du voyage, nous leur ferions d’autres propositions. Ces jeunes n’avaient que l’intention d’aller voir ailleurs, pour un meilleur avenir », se désole-t-il.

    « S’ils songent à prendre ces pirogues à l’insu de leurs parents, c’est parce que la pêche ne rapporte presque plus rien ici à Fass Boye. Il n’y a plus de poisson. Nous passons six mois en mer pour ne gagner que 15.000, 20.000, au plus 100.000.F CFA », poursuit-il.

    La situation est telle que les litiges entre pêcheurs saisonniers séjournant à Fass Boye et propriétaires de pirogues, incapables de payer, sont devenus monnaie courante.  « Le commandant (de la  gendarmerie) s’est rendu finalement compte qu’ils  ne peuvent même pas payer leur carburant et les autres  dépenses élémentaires », raconte le notable. « Voilà ce à quoi nous sommes confrontés dans la pêche », note-t-il.

    Le maraîchage, autre activité phare de l’économie de cette bourgade de la commune de Darou Khoudoss, traverse aussi des heures sombres. « L ‘agriculture, nous la pratiquons toujours mais les rendements sont devenus faibles, car tout le monde sait que les terres se sont appauvries, poursuit-il. Les jeunes habitent tous chez leurs parents avec leurs épouses et leurs enfants malgré la promiscuité car ils ne parviennent pas à s’offrir un toit, les terres étant devenues la propriété d’une société minière ».

    « Cette entreprise ne nous cède pas de terres, ni pour faire des champs assez grands, ni pour nous construire des habitats », s’offusque-t-il, relevant que même le chef de village qu’il est, ne peut accéder aux terres. Le service des eaux et forêts le lui interdirait, s’il tentait une quelconque action dans ce sens, soutient-il. « Tout ceci a finalement écœuré les jeunes », argue le chef du village.

    Il relève que la localité qui a un stock de carottes d’une année  « peut ravitailler presque toutes les régions du Sénégal ». Fass Boye qui produit aussi de la pomme de terre, de l’oignon, de l’oignon vert, se trouve confrontée à un problème d’assiette foncière. Le champ hérité d’un parent, doit être partagé par toute une fratrie. Si bien qu’à la longue les revenus deviennent faibles et le jeune n’y trouve plus son compte, tente d’expliquer le chef du village, qui a été mandaté par tous les notables pour parler en leur nom à la presse.

    Pour le vieux Boye, les signes de richesse de certains de leurs camarades revenus de l’étranger, motivent les jeunes à tenter l’aventure. «Quand les jeunes voient leurs camarades revenir de l’étranger avec deux ou trois millions, pour acheter des terrains ou commencer leur construction, et que ces derniers les appellent pour les inciter à partir, les poussent à risquer leur vie dans des pirogues ».

    Le film des recherches

    « Les habitants n’ont pas compris le silence des autorités, malgré les nombreuses alertes », note le responsable qui relève que depuis le départ de l’embarcation, le 10 juillet, la communauté est restée 10 jours sans aucune nouvelle de ses passagers. « Nous avons appelé nos enfants qui travaillent là-bas en Espagne, qui en ont parlé aux autorités de ce pays », narre-t-il, ajoutant que les recherches lancées en mer, y compris par avion, pour les retrouver ont été sans succès. « C’est alors que les autorités espagnoles ont avisé nos enfants restés là-bas pour leur dire que la pirogue recherchée n’était pas sur le territoire espagnol ».

    Les mêmes tentatives ont été faites avec les ressortissants de Fass Boye établis au Maroc, poursuit-il. Là-bas aussi, aucune trace de la pirogue n’a été retrouvée par le navire déployé. « Ils nous ont demandé de les rechercher dans les eaux entre le Sénégal et la Mauritanie ».

    « Nous avons avisé le sous-préfet, qui a remonté l’information au préfet, qui l’a transmise au gouverneur, jusqu’à ce qu’elle parvienne au ministre de l’intérieur », dit Madiop Boye, qui est aussi président de l’association des 86 chefs de village de la commune de Darou Khoudoss.  « En tant que chef de village, mes moyens et mes prérogatives ne s’arrêtaient que là : informer toutes les autorités jusqu’à la plus haute hiérarchie, car c’est comme ça que fonctionne l’administration ».

    Des jeunes des autres villages se sont mobilisés et ont loué trois véhicules «7-places », pour aller à l’ambassade du Sénégal en Mauritanie, où il leur a été notifié par les agents en service dans cette représentation diplomatique, qu’étant sur un territoire étranger, ils ne pouvaient prendre aucune initiative. Néanmoins, ils avaient promis de tenter de contacter la marine du pays hôte.  Après avoir eux-mêmes tenté d’actionner la marine, sans suite, les jeunes sont alors retournés vers l’Etat sénégalais qui travaillait aussi à trouver des solutions.

    « Un mois cinq jours après, quand nous avons entendu que la pirogue est arrivée au Cap-Vert le mardi, je suis alors retourné faire le même processus à savoir transmettre l’information par voie hiérarchique », conte le sexagénaire. Selon lui, c’est un de ses parents basés au Cap-Vert qui les a informés.

    Quand il a appelé son frère cadet Arona Boye, pour lui apprendre la nouvelle, ce dernier qui était parti pour les voir, n’a pas pu les retrouver, après avoir fait le tour des trois îles. « Après plusieurs recherches, il a finalement découvert la pirogue, mais sans les enfants qui avaient été évacués à l’hôpital », raconte-t-il.

    « Une fois à l’hôpital, il a appelé mon frère pour l’informer qu’il n’a trouvé que 22 rescapés », relève le chef du village, qui note cependant que le sous-préfet lui a fait part de 38 rescapés. Un chiffre qu’il dit ne pas pouvoir confirmer, promettant de se renseigner auprès du préfet, qu’il n’a toujours pas appelé.

    Appels au calme et à la sérénité

    « Heureusement que nos parents qui sont au Cap-Vert nous donnent tout le temps toutes les nouvelles, se console-t-il. Ils nous ont même renseigné qu’il y a eu des internés qui n’ont pas survécu entre hier et aujourd’hui (mercredi et jeudi). Six personnes sont décédées, alors il y en a  encore 32 qui sont  sous soins ».

    Le chef du village de Fass Boye qui ne décolère pas, supplie l’État d’ «aller au secours de ses fils qui sont là-bas dans les hôpitaux du Cap-Vert, malgré les graves  erreurs qu’ils ont commises ».

    « Personnellement, j’ai demandé à chacun de rester calme et de respecter l’autorité. Malheureusement, la population est très remontée et ne suit pas nos conseils, ce qui a poussé des jeunes à dépasser les bornes », soupire-t-il.

    Il demande à l’Etat de faire preuve de « plus de clémence »  vis-à-vis des jeunes en détention à la gendarmerie et dont il ignore encore le nombre exact.  Le chef de village ne s’est pas encore rendu à la sous-préfecture, conformément à la consigne du sous-préfet qui, selon lui, souhaite qu’il ne se déplace pas pour l’instant.

    «Les manifestants ont fauté en cassant des édifices  qui appartiennent à toute la communauté. Nous le reconnaissons, ils ont détruit des biens mais ils restent toujours les enfants du pays et méritent  alors la clémence de l’État. Nous qui vous parlons nous sommes leur père mais nous sommes là pour l’État ».

    Déplorant l’ « inconscience » des jeunes qui ont détruit des biens qui, en réalité, appartiennent à la communauté, comme les gares routières. « Les poissons séchés et tout le matériel qu’ils ont gaspillés servaient à leurs mamans qui  aidaient leur père à joindre les deux bouts », note-t-il, non sans réitérer son appel au calme et à la sérénité.

    « Les jeunes doivent faire confiance à l’autorité, car elle seule peut régler certains problèmes surtout ceux qui surgissent au-delà de nos frontières », préconise encore le vieil homme.

    Avec les esprits échauffés, difficile de rester lucide. Abdou Aziz Sène, un notable de Fass Boye, estime que ses concitoyens gagneraient à trouver un « candidat pêcheur » pour la prochaine élection présidentielle, pour les sortir de l’ornière. « Seul un candidat issu de nos rangs peut valablement nous représenter en défendant nos intérêts », soutient-il.

    Cheybatou Boye, lui, appelle tout le monde à s’en remettre à Dieu. « Au nom de tous responsables des foyers endeuillés, je recommande de garder espoir. Dieu est grand et il voit ce que nous endurons. Acceptons cette volonté divine tout en continuant de prier pour un Fass Boye où règne l’harmonie, l’entraide et la croyance en Dieu », recommande-t-il.

    En attendant l’exaucement des prières, la colère et la tension sont toujours perceptibles chez les jeunes du village de pêcheurs où un nombre impressionnant de gendarmes veille au grain.

    MKB/ADI/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de santé d’Ousmane Sonko et le drame des migrants de Fass Boye au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’état de santé d’Ousmane Sonko et le drame des migrants de Fass Boye au menu

    Dakar, 18 août (APS) – Les journaux parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent à l’état de santé de l’opposant Ousmane Sonko, aux recommandations du khalife général des mourides tout en épiloguant encore sur le drame des migrants originaires de Fass Boye, une localité de la région de Thiès (ouest).

    Le maire de Ziguinchor (sud) a été admis jeudi matin au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, au 19e jour d’une grève de la faim qu’il a entamée à la suite de son emprisonnement consécutif à une inculpation pour huit chefs d’accusation.

    ‘’Ousmane Sonko en mode réanimation après son recours à une ultime de résistance ‘’la grève de la faim’’, indique en première page Sud Quotidien.

    ‘’Après 19 jours de grève de la faim, le maire de Ziguinchor a été admis jeudi au service réanimation de l’hôpital principal de Dakar suite à un malaise dans la nuit de mercredi à jeudi’’, écrit le journal en assurant qu’outre le maire de Ziguinchor, une dizaine de ses partisans qui observent également une grève de la faim ( …) sont admis en soins intensifs à Dakar’’, ajoute la publication.

    ‘’Victime d’un malaise, Ousmane Sonko en réanimation depuis hier (jeudi), signale Vox Pop en signalant que l’opposant en était à son 19ème jour d’une grève de la faim entamée le 28 juillet dernier.

    ‘’Après Cheikh Bara Ndiaye, Hannibal Djim et Pape Abdoulaye Touré, des personnalités et militants du parti Pastef, la coalition Yewwi s’inquiète de la situation.

    De son côté, le journal Les Echos lance l’alerte sur la santé de Sonko’’, tandis que Libération assure que l’Etat de santé de l’opposant inquiète les membres de son parti, récemment dissout.

    L’autre sujet de préoccupation des quotidiens portent sur les derniers développements liés au drame de la migration ayant touché la localité de Fass Boye d’où était partie une embarcation transportant une centaine de candidats à l’émigration vers l’Espagne.

    Le gouvernement sénégalais a annoncé qu’une pirogue transportant 37 Sénégalais et un ressortissant bissau-guinéen a été secourue au large du Cap Vert.

    Ces passagers font partie des 101 migrants qui avaient embarqué dans cette pirogue. Les témoignages des migrants recueillis ont fait état d’une soixantaine de décès, plongeant toute une localité dans la douleur et la tristesse.

    A ce sujet, Le Quotidien n’hésite pas à parler de +Sal+ temps en expliquant que sept parmi les rescapés de ce drame étaient en soins intensifs et deux dans un état préoccupant.

    ‘’Praia (Cap-Vert), à l’écoute de Dakar pour le rapatriement des survivants et des morts. Entre temps à Fass Boye, une localité située dans la région de Thiès d’où est partie la pirogue c’est ‘’le calme après la tempête’’, souligne le journal.

    Il rappelle que des jeunes en colère ont brulé mercredi des pneus, saccagé des édifices publics pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un laxisme dans les opérations de recherche de la pirogue qui dérivait en mer, laisse entendre la publication.

    Pour sa part, Bès Bi Le Jour propose à ses lecteurs une plongée à Fass Boye, un village traditionnel situé dans le département de Tivaouane, au lendemain de ces manifestations des jeunes et titre‘’Fass au drame’’.

    ‘’Fass Boye, noir d’édifices brulés, noir de colère. Des manifestants arrêtés, dispositif de sécurité maintenu. Les notables réclament le rapatriement des corps et des rescapés’’, résume le journal.

    Pendant ce temps, d’autres quotidiens ont mis en avant les recommandations du Khalife général des mourides, Sérigne Bassirou Mountakha Mbacké en prélude de la tenue de l’édition 2023 du grand Magal de Touba.

    ‘’Lecture du saint-coran, respect des interdits de la ville de Touba, exemplarité, bon accueil des étrangers. Le khalife général des mourides a fait hier ses recommandations à la communauté mouride, dans une déclaration’’, rapporte le journal Enquête.

    Message du Khalife général des mourides’’Serigne Mountakha sermonne les jeunes’’, estime WalfQuotidien en indiquant au passage que le guide religieux en appelle à la prière et invite les jeunes à œuvrer pour la paix et à cultiver la discipline.

    AB/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-PERSPECTIVES / L’État mise sur un secteur privé fort pour la phase 3 du PSE

    SENEGAL-ECONOMIE-PERSPECTIVES / L’État mise sur un secteur privé fort pour la phase 3 du PSE

    Dakar, 17 août (APS) – L’émergence que vise le Sénégal ne peut être atteint qu’avec un secteur privé fort, a rappelé le directeur général de la planification et des politiques économiques, Mouhamadou Bamba Diop, lors d’une concertation des pouvoirs publics avec les investisseurs privés, jeudi, à Dakar, pour la phase 3 du Plan Sénégal émergent (PSE).

    ‘’L’émergence du Sénégal doit s’accompagner d’un secteur privé fort. C’est pour cela que […] le président de la République a montré des gages appréciables pour que le privé joue pleinement sa place pour l’émergence du pays’’, a dit M. Diop lors de cette rencontre.

    ‘’Quarante pour cent de la taille du plan d’actions prioritaires [2029-2023 du Plan Sénégal émergent] ont été accordés au privé, avec une forte option pour les nationaux’’ (les membres du secteur privé national), a souligné le directeur général de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    La concertation du ministère avec le secteur privé est ‘’une opportunité à saisir pour renforcer la relance de l’économie sénégalaise après des périodes de crise que nous continuons toujours de subir’’, a souligné Mouhamadou Bamba Diop.

    Cet échange va permettre aux deux parties d’identifier ‘’les défis et opportunités à l’atteinte de nos objectifs de développement’’, a-t-il   souligné en présence de plusieurs membres du secteur privé.

    L’État déroule le Plan Sénégal émergent depuis 2014.

    La première phase du PSE a été mise en œuvre de cette année-là à 2018, la deuxième de 2019 à 2023, la troisième étant en cours d’élaboration pour être exécutée de 2024 à 2028, la finalité étant de hisser le Sénégal parmi les pays à économie dite émergente, d’ici à 2035.

    Le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération va boucler en décembre prochain la mise en œuvre du plan d’actions prioritaires 2 ou PAP2 du PSE, pour lequel ‘’des progrès significatifs ont été notés, avec une participation remarquable du secteur privé’’, a dit M. Diop.

    Gora Khouma, le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, l’une des principales organisations syndicales des transports, a salué l’occasion donnée au secteur privé de ‘’poser les vrais problèmes’’ le concernant, lors de cette rencontre.

    ‘’Notre parc automobile est vétuste. Nos besoins de renouvellement […] est une réalité dont le ministre des Transports terrestres devrait tenir compte’’, a ajouté M. Khouma.

    Certaines ‘’routes se sont beaucoup dégradées, malgré les efforts du gouvernement. Or, les populations doivent se déplacer dans le confort et en toute sécurité’’, a dit le syndicaliste.

    ‘’Réactiver le secteur secondaire’’

    Gade Sall, vice-président du Conseil national des entreprises du Sénégal, s’est réjoui, lui aussi, de la rencontre du secteur privé avec les pouvoirs publics pour l’élaboration du PAP3, la phase 2024-2028 du PSE.

    ‘’La réussite du PSE, sa phase 3 notamment, est étroitement liée à l’essor du secteur privé’’, a-t-il affirmé, invitant les autorités à ‘’réactiver le secteur secondaire’’. C’est nécessaire dans la mesure où, ‘’sans l’industrie, on ne peut pas embaucher beaucoup de personnes’’, a signalé M. Sall.

    ‘’Il faudra aussi accompagner les petites et moyennes entreprises pour accroître le nombre d’emplois et éradiquer le chômage’’, a-t-il conseillé aux fonctionnaires du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Le vice-président du Conseil national des entreprises du Sénégal invite aussi les membres du secteur privé à ‘’se regrouper’’ pour accroître leurs capacités d’investissement.

    Le ministère a eu des concertations avec d’autres acteurs socioéconomiques, dont la société civile.

    CS/ESF

  • SENEGAL-MAROC-MIGRATION / Un nouveau sauvetage de migrants sénégalais au large des côtes marocaines

    SENEGAL-MAROC-MIGRATION / Un nouveau sauvetage de migrants sénégalais au large des côtes marocaines

    Dakar, 17 août (APS) – La marine royale marocaine a secouru, jeudi, au large des côtes du Maroc, une pirogue transportant 75 migrants sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne, a appris l’APS d’une source diplomatique.

    Une dizaine de blessés pris en charge et évacués à l’hôpital de Dakhla font partie des personnes secourues, selon la même source.

    Les autres passagers de l’embarcation partie de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, ont été admis au centre d’accueil des migrants d’Argoub, à une centaine de kilomètres de Dakhla.

    Le consulat du Sénégal situé dans cette ville du sud marocain, avec l’aide des autorités marocaines, est en train de s’affairer pour l’évacuation des migrants sénégalais internés dans les centres d’hébergement et d’accueil de la région.

    À ce jour, 400 citoyens sénégalais qui tentaient de se rendre en Espagne par la mer attendent d’être rapatriés, a-t-on appris de la même source.

    AKS/BK/ESF

  • SENEGAL-SANTE-EPIDEMIE / Fièvre Chikungunya : des mesures prises pour éviter la propagation du virus (officiel)

    SENEGAL-SANTE-EPIDEMIE / Fièvre Chikungunya : des mesures prises pour éviter la propagation du virus (officiel)

    Dakar, 17 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré jeudi que des mesures étaient en train d’être prises pour éviter une propagation de la fièvre Chikungunya récemment apparue à Kédougou, une région du Sud-Est du Sénégal.

    ‘’Actuellement des mesures sont prises pour éviter la propagation du virus. L’équipe d’investigation du ministère de la Santé en rapport avec la région médicale de Kédougou  et les partenaires techniques, comme l’OMS et l’Institut Pasteur sont sur le terrain pour essayer de voir un peu comment faire l’évaluation des risques et apprécier l’ampleur de la maladie’’ , a notamment assuré le docteur Mamadou Ndiaye, le directeur de la Prévention dans une déclaration à la presse.

    Les autorités médicales de la région de Kédougou ont dernièrement fait état de 45 cas de Chikungunya. Aucun décès n’a à ce jour été officiellement signalé.

    ‘’C’est une maladie qui peut connaître des flambées. C’est une maladie virale transmise par un vecteur moustique Aedes  ou moustique tigrée. Si la personne est piquée par le moustique  entre trois à quatre jours il peut développer une maladie appelée Chikungunya’’, a expliqué le directeur de la Prévention.

    Il fait savoir qu’un plan de communication et de lutte était en train d’être consolidé dans la région de Kédougou en collaboration avec les autorités locales et administratives et des partenaires.

    Ce plan tourne autour de la sensibilisation et de la lutte anti larvaire à travers des produits qui seront livrés par le service d’hygiène. D’autres services en dehors du ministère de la Santé peuvent également jouer leur partition à la lutte anti vectorielle’’, a souligné le directeur de la Prévention non sans admettre qu’il n’était pas facile de mener des séances de pulvérisation dans la saison des pluies..

    Il a rappelé que la maladie s’était signalée en  2009 et 2015 et pouvait aussi apparaître dans d’autres régions du pays.

    La maladie se manifeste par une fièvre, des douleurs musculaires, parfois une éruption de la peau et des douleurs articulaires (…)  C’est une maladie qui au bout de quelques jours ou semaines peut disparaître c’est-à-dire  guérir spontanément malgré les douleurs et autres signes.  Elle peut aussi avoir des complications chez les personnes âgées allant jusqu’au décès ‘’, a averti le docteur Mamadou Ndiaye.

    Il a fait remarquer qu’avec la vie en communauté, beaucoup de personnes peuvent contracter la maladie, bien que la plupart des malades guérissent.  »Il n’y a pas de médication, mais des médicaments peuvent être administrés pour lutter contre les symptômes jusqu’à ce que les personnes se rétablissent complètement’’, a-t-il fait valoir.

    S’agissant de la prévention, le directeur de la Prévention indique qu’elle repose sur le fait de lutter contre les moustiques vecteurs, mais aussi détruire tout ce qui peut aider ou favoriser la reproduction des moustiques  »notamment les récipients artificiels à l’intérieur ou aux abords des maisons’’.

    ‘’Il est également recommandé de coucher sous moustiquaire imprégnée, tout en sensibilisant la communauté pour connaître les signes. Globalement, la maladie n’est pas mortelle ’’ a-t-il assuré.

    SKS/AKS

     

  • SENEGAL-CONSOMMATION-RELIGION / Approvisionnement en oignon : la  »discrimination positive » en faveur de Mbacké saluée

    SENEGAL-CONSOMMATION-RELIGION / Approvisionnement en oignon : la  »discrimination positive » en faveur de Mbacké saluée

    Touba, 17 aout (APS)- Le chef du service départemental de commerce de Mbacké, Moussa Sané a salué la  »discrimination positive » faite en faveur du département de Mbacké dans l’approvisionnement en oignon dont le prix a connu un renchérissement ces derniers jours au Sénégal.

     »Durant les dernières 48 heures, nous avons reçu quelque 200 tonnes d’oignon de Dakar », a-t-il déclaré à l’APS en saluant ce qu’il considère comme une  »discrimination positive » faite au département de Mbacké en raison du grand Magal de Touba dont l’édition de cette année sera célébrée le 4 septembre.

    L’Agence de régulation des marchés (ARM) du Sénégal avait annoncé, la semaine dernière l’arrivée à Dakar, de 2.400 tonnes d’oignon, la première d’une série de mesures prises par le ministère du Commerce pour parer à la hausse des prix de cette denrée alimentaire sur le territoire national.

    Le chef du service départemental du commerce de Mbacké a souligné que l’injection de cette quantité de d’oignon dans sa circonscription avait automatiquement fait baisser le prix du sac de 25 kg, lequel est passé de 22000 à 19000 FCFA sur le marché.

    Il a également donné des assurances quant à la  »disponibilité » d’autres produits de grande consommation durant le Magal de Touba.  Le chef du service départemental du commerce de Mbacké a notamment évoqué 1000 tonnes riz, 600 litre d’huiles, 300 tonnes de sucre et 6000 bonbonnes de gaz.

    Le technicien a par ailleurs annoncé la mise en place prochaine d’un  »comité élargi de veille pour surveiller l’approvisionnement correct du marché. »

     »Ce comité se chargera également de retirer tous les produits (alimentaire et pharmaceutique) impropres à la consommation », a-t-il poursuivi.

    SMD/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La détresse des quotidiens après le drame des migrants de Fass Boye

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La détresse des quotidiens après le drame des migrants de Fass Boye

    Dakar, 17 août (APS) – Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise demeurent encore sous le choc après l’annonce de la disparition en mer d’une soixantaine de migrants originaires de Fass-Boye, une localité de la région de Thiès.

    Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a annoncé mardi dans la soirée qu’une embarcation transportant 37 migrants sénégalais et un ressortissant bissau-guinéen avait été secourue au large du Cap Vert.

    La pirogue était partie le 10 juillet dernier de la localité de Fass Boye avec à son bord une centaine de passagers qui tentaient de rallier l’Espagne.

    Citant l’Organisation internationale des migrations (OIM) Enquête confirme la mort de 63 migrants qui étaient portés disparus dans ce nouveau drame

    ‘’On en sait un peu plus sur la pirogue qui avait quitté Fass Boye, une localité située dans la région de Thiès, le 10 juillet dernier. Selon l’OIM plus de 60 migrants sont présumés avoir perdu la vie à bord de cette embarcation partie des côtes sénégalaises, plus précisément de Fass Boye’’, écrit le journal.

    ‘’Le nombre de personnes décédées est estimée à 63, celui des survivants à 38, dont quatre enfants âgés de 12 à 16 ans’’, détaille la publication.

    A ce sujet, Le Quotidien ironise en Une : ‘’ ‘‘Fass Boye au Drame’’.

    ‘’Si 37 personnes sont restées en vie, il y a 7 personnes décédées à bord de l’embarcation, et 56 portés disparus et sans doute des morts’’.

    ‘’Fass Boye est devenue cette année une zone de départ car une autre pirogue venant de cette zone a été secourue samedi par la marine Royale marocaine’’, note la publication.

    ‘’L’hécatombe se dessine’’, avertit Libération en faisant allusion au bilan macabre de la pirogue partie de la localité de Fass Boye et secourue au Cap-Vert.

    A Fass Boye, localité d’où est partie la pirogue les populations sont très remontées contre l’Etat qu’elles accusent de passivité.

    Au lendemain du drame  maritime ayant fait 60 morts ‘’Intifada à Fass Boye’’, titre le Témoin qui revient sur des manifestations violentes de jeunes survenues la veille dans cette localité.

     »Des jeunes manifestants en colère ont incendié hier le service régional de pêche, le CEM, le marché et divers commerces avant de détruire le verger du président du comité local de pêche. Les gendarmes de Tivaouane, débordés, ont fait appel à des renforts », rapporte le journal.

    ‘’Fass Boye en colère, indexe l’Etat’’, note Bès Bi Le Jour en signalant que des jeunes ont brulé des pneus pour exprimer leur mécontentement contre la ‘’passivité de l’Etat’’.

    ‘’Personne dans cette localité n’a apprécié la façon dont cette disparition a été diligentée’’, relève le journal.

    Analysant cet énième drame de l’émigration irrégulière, Sud Quotidien ajoute que ‘’la saignée ne s’estompe pas’.

    ‘’Le sauvetage au Cap-Vert, de 38 migrants avant-hier de la pirogue ayant pris départ à Fass Boye, le 10 juillet dernier, avec à son bord 101 personnes, est un drame de plus enregistré chez les candidats à l’émigration irrégulière. La preuve que le phénomène de la migration irrégulière par voie maritime, avec son corolaire de morts ne s’arrête pas’’, commente la publication.

    Pendant ce temps, d’autres titres ont mis en relief une sortie publique de l’ancien Premier ministre, Mohammed Boun Abdallah Dionne, candidat déclaré à la candidature à l’élection présidentielle de la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar.

    ‘’Mohammed Boun Abdallah Dionne, candidat’’, indique Le Soleil en soulignant que l’intéressé par le biais d’une publication sur le réseau social X, promet une victoire éclatante à la coalition (BBY), s’il était choisi pour la représenter à cette élection prévue en février 2024.

    AB/AKS

  • SENEGAL-SUISSE-ARTS  / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    SENEGAL-SUISSE-ARTS / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    Dakar, 16 août (APS) – Le journaliste et critique de cinéma sénégalais Baba Diop déclare avoir été désigné parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne (Suisse) prévue de jeudi à dimanche prochains.

    ‘’J’ai eu l’honneur de signer l’édito de la plaquette de présentation de cette 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne’’, lequel ‘’m’a demandé d’être le parrain’’ de la manifestation, a annoncé Diop.

    ‘’C’est un honneur pour les critiques sénégalais, voire africains, à travers ce geste’’ des organisateurs, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Baba Diop, journaliste à la radio privée Sud FM et formateur (cinéma) à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), affirme avoir pris part à six éditions de ce festival qui fête dix-sept ans d’existence.

    Le Festival cinémas d’Afrique de Lausanne a la particularité d’être un festival sans compétition, ni prix, selon Baba Diop.

    ‘’C’est un festival de cinéphiles où les films d’Afrique vont à la rencontre d’un autre public, hors du continent africain. Les cinémas africains participent aux cinémas du monde par le savoir-faire, l’esthétique et l’approche de ces cinéastes’’, explique-t-il.

    ‘’Avant l’entrée en automne, faire de Lausanne une ville ensoleillée d’images venues d’Afrique est gage d’amour, d’ouverture d’esprit, de sensibilité et de partage’’, écrit-il dans un éditorial publié sur le site du festival.

    Diop ajoute : ‘’Le cinéma n’appartient ni à un pays ni à un continent, il est patrimoine de l’humanité en ce qu’il nous donne comme réflexion ; en ce qu’il nous fait parvenir le souffle créateur des faiseurs d’images et de par l’invite au voyage immobile face à l’écran géant.’’

    Soixante-huit films venant de 29 pays, dont quatre films sénégalais, ont été sélectionnés pour l’édition 2023 du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne.

    ‘’L’argent, la liberté, une histoire de francs CFA’’ de Katy Léna Ndiaye fait partie des films sénégalais en lice, de même que ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Herbulot, ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa et ‘’Le Mouton de Sada’’ de Pape Bounama Lopy.

    S’y ajoutent ‘’Boussa’’ d’Azedine Kasri (Algérie), ‘’L’envoyée de Dieu’’ d’Amina Abdoulaye Mamani (Niger) et ‘’Le spectre de Boko Haram’’ de Cyrielle Raingou (Cameroun).

    Le Nigeria est représenté par ‘’Mami Wata’’ de Fiery Obasi, l’Angola par ‘’Our Lady of the Chinese Shop’’ d’Ery Claver, et l’Egypte par ‘’Big Little Women’’ de Nadia Fares.

    Le Kenya est aussi présent à travers ‘’Shimoni’’ d’Angela Wanjiku Wamai.

    Créativité et originalité du cinéma cap-verdien

    Le Festival cinémas africains de Lausanne, avec le partenariat du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, propose une innovation dénommée ‘’Réalité virtuelle 360’’, par laquelle des films ‘’sont réalisés dans un nouveau langage technologique, fascinant et immersif’’.

    Cette année, il fait un gros plan sur le cinéma cap-verdien pour témoigner de son originalité et de sa créativité.

    ‘’Connu mondialement pour ses musiciens, le Cap-Vert est également riche en cinéastes dont les productions connaissent un essor important. À l’image du pays, la cinématographie cap-verdienne est très éclectique et propose aussi bien des fictions que des documentaires ou des films expérimentaux. Les films présentés […] témoignent de cette créativité et de cette originalité’’, soulignent les organisateurs dans un communiqué.

    Ils proposent par ailleurs une rétrospective consacrée au travail de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, ‘’figure majeure du cinéma tant en Tunisie qu’à l’international, reconnue pour son soutien au cinéma d’auteur et son rôle dans la promotion du cinéma africain’’.

    Elle animera un masterclass, samedi, une opportunité pour les participants d’en apprendre davantage sur son parcours et les défis auxquels elle a été confrontée en tant que productrice.

    Des films sur l’art culinaire africain, la musique et l’art plastique figurent dans le programme du festival.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-RELIGIONS-COMMEMORATION / Sécurité du gamou de Tivaouane : l’État rassure les habitants de la ville et leurs hôtes

    SENEGAL-RELIGIONS-COMMEMORATION / Sécurité du gamou de Tivaouane : l’État rassure les habitants de la ville et leurs hôtes

    Thiès, 16 août (APS) – Les autorités mettront l’accent sur l’hygiène, la prévention médicale et la sécurité notamment, lors de la 122e édition du gamou de Tivaouane prévu le 26 ou le 27 septembre prochain, a assuré mercredi le gouverneur de Thiès (ouest), Alioune Badara Mbengue.

    ‘’La prochaine édition se tiendra dans un contexte particulier, qui mérite des dispositions particulières pour […] le volet sécuritaire’’, a souligné M. Mbengue.

    Il présidait une réunion préparatoire du gamou de Tivaouane, un important événement du calendrier musulman commémorant la naissance du prophète Mohamed.

    Des représentants du khalife général des tidjanes, sous la direction de Serigne Habib Sy Mansour, ont pris part à la réunion.

    ‘’Nous venons de sortir d’une période plus ou moins mouvementée, et nous tiendrons compte de ce contexte’’, a promis le gouverneur de Thiès, assurant que ‘’ce gamou se tiendra sous une sécurité renforcée’’.

    Les forces de défense et de sécurité vont veiller à la quiétude des populations sur le long des routes menant à Tivaouane et à l’intérieur de cette ville, a-t-il poursuivi.

    Les lieux de regroupement des fidèles, les lieux de culte notamment, ainsi que les domiciles des chefs religieux ‘’seront placés sous haute sécurité’’, selon Alioune Badara Mbengue.

    La grande mosquée de Tivaouane et ses alentours feront l’objet d’une attention particulière pour les autorités, a-t-il assuré.

    ‘’Pour cette édition, l’État a accordé beaucoup d’attention à la sécurité’’, a insisté le gouverneur de Thiès.

    Le préfet de Thiès, Mamadou Guèye, a rendu compte des mesures prises lors d’une réunion préparatoire qu’il a présidée à l’échelle départementale, concernant le même événement.

    Il s’agit notamment du déploiement de 3.000 agents de la Police nationale, dont 50 dès le début du ‘’burd’’, un événement précédant le gamou d’une dizaine de jours.

    Selon M. Guèye, des patrouilles mixtes de la gendarmerie et de la police seront menées en vue de la sécurité des habitants de Tivaouane et des milliers de pèlerins attendus dans cette ville.

    Les autorités concernées feront en sorte que les véhicules d’intervention sanitaire, ainsi que ceux chargés de ravitailler la ville en eau et de ramasser les ordures puissent circuler sans entrave, a dit M. Guèye.

    Un plan de circulation interdisant l’usage des motos Jakarta sera déroulé lors du gamou de Tivaouane, pour faciliter le déplacement des automobilistes, a-t-il promis.

    Le gouverneur de Thiès a attiré l’attention des services concernés par l’organisation de cet événement sur la nécessité de faire preuve d’efficacité.

    Il a demandé à la société SEN’EAU, par exemple, d’éviter que les pénuries d’eau survenues lors du gamou de l’année dernière ne se reproduisent.

    ‘’L’année dernière, il y avait vraiment des problèmes d’eau, même le ministre de l’Eau m’avait appelé pour cela’’, a rappelé Alioune Badara Mbengue.

    Un dispositif de contrôle des prix

    Le représentant de la société chargée de la distribution de l’eau, Demba Ndiaye, assure qu’il n’y aura pas de pénurie si les trois forages et le château d’eau dont dispose Tivaouane sont tous mis en service.

    SEN’EAU va envoyer des agents à Tivaouane, la semaine prochaine, pour préparer les forages, selon M. Ndiaye.

    Alioune Badara Mbengue a évoqué la possibilité de recourir à l’usine de Keur Momar Sarr, dans la région de Louga (nord), pour approvisionner Tivaouane et ses hôtes en eau.

    Puisque le gamou de Tivaouane se tiendra en plein hivernage cette année, la santé, l’hygiène et la prévention médicale sont des priorités, selon le gouverneur.

    Un budget de 50 millions de francs CFA est prévu pour les besoins en médicaments de l’événement religieux, a assuré le directeur régional de la santé, Mama Moussa Diaw.

    Les denrées alimentaires, même l’oignon dont les prix ont flambé, seront disponibles en quantité suffisante, a promis le chef du service régional du commerce, Khadim Ndiaye.

    ‘’Un dispositif sera déployé à Tivaouane pour le contrôle des prix’’, a-t-il annoncé, s’engageant à faire en sorte qu’‘’il n’y ait pas de pénurie’’.

    Le gouverneur de Thiès, pour rassurer Serigne Hamid Sy, le responsable de la communication du gamou, affirme que des mesures seront prises pour ‘’améliorer les conditions de travail’’ des professionnels des médias.

    M. Sy souhaite que deux chapiteaux bien équipés soient mis à la disposition des journalistes.

    En dix ans, la capacité d’accueil du site prévu pour les médias n’a pas évolué, a-t-il signalé, laissant entendre que 400 des 800 professionnels des médias accrédités l’année dernière avaient été hébergés dans des conditions difficiles.

    Les représentants du khalife général des tidjanes ont fait part de leur satisfaction pour les mesures annoncées en vue du bon déroulement du gamou.

    Selon eux, une réunion consacrée à cet événement aura lieu sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.

    ‘’Le prophète Mohamed comme modèle de guidance pour la communauté’’ est le thème de la prochaine édition du gamou de Tivaouane.

    ADI/ESF