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  • SENEGAL-JEUNESSE-ENVIRONNEMENT / Cinquante jeunes des communes de Dakar formés sur la résilience face aux changements climatiques

    SENEGAL-JEUNESSE-ENVIRONNEMENT / Cinquante jeunes des communes de Dakar formés sur la résilience face aux changements climatiques

    Pikine, 12 aout (APS) – Cinquante jeunes âgés entre 14 et 24 ans, venant de 18 communes d’arrondissement de la région de Dakar, prennent part à l’Arène nationale, à une session de formation sur la « Résilience des communautés face aux changements climatiques », a constaté l’APS.

    « L’idée est de donner à ces jeunes les notions de base sur les changements climatiques et les inciter, en collaboration avec les communes, à développer des actions citoyennes en lien avec les changements climatiques. Le but est de renforcer la résilience des communautés face aux changements climatiques », a expliqué Abdou Diouf, secrétaire exécutif de l’ONG Eau Vie, Environnement (EVE).

    Il intervenait à l’ouverture des travaux de cette session de formation, d’une durée de trois, organisée par Child Fund, en collaboration avec l’ONG EVE, Leap Africa, la fédération Pencum Ndakaru et d’autres partenaires.

    Cette session de formation est organisée dans le cadte de la mise en oeuvre du projet dénommé « Améliorer la résilience des populations en général, des femmes et des jeunes en particulier face aux changements climatiques ».

    « L’idée est d’engager et d’utiliser le prétexte que constitue la Journée internationale de la Jeunesse pour informer, former et motiver les jeunes à agir dans la lutte contre les changement climatiques », a ajouté Abdou Diouf.

    Pour sa part, Moussa Diallo,  chargé des programmes éducation à Child fund a souligné quel’idée de cette initiative vise à inciter les jeunes à « porter le message des bonnes pratiques auprès des communautés pour mieux faire face aux changements climatiques ».

    « C’est un prétexte pour nous d’engager et de former des jeunes sur les questions liées aux changements climatiques. Nous voulons que ces jeunes formés soient des portes d’entrée pour créer des changements de comportement chez les communautés. Cela permettra de mieux lutter contre les changements climatiques devenus, un défi mondial », a expliqué M. Diallo.

    Il a promis l’élargissement de cette activité de formation aux autres zones d’intervention du projet.

    SG/MTN

     

  • SENEGAL-FOOTBALL / Le Sénégal reçoit le Rwanda en éliminatoires CAN, puis l’Algérie en amical, en septembre

    SENEGAL-FOOTBALL / Le Sénégal reçoit le Rwanda en éliminatoires CAN, puis l’Algérie en amical, en septembre

    Dakar, 12 août (APS) – L’équipe nationale de football du Sénégal va recevoir le 9 septembre prochain, son homologue du Rwanda au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio dans le cadre d’un match comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023, a appris l’APS de source fédérale.

    « Officiellement, le Sénégal recevra, le 9 septembre, le Rwanda au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour le match comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023’’, a indiqué le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) Augustin Senghor.

    Il s’exprimait dans un enregistrement vidéo posté par la FSF au terme de la réunion du Comité exécutif.

    Dans la foulée de la réception du Rwanda, le Sénégal va rencontrer l’Algérie dans le même stade dans le cadre d’un match amical. « Nous avons voulu valoriser le stade Abdoulaye Wade sur un match remake de la CAN 2019 et des deux derniers vainqueurs de la CAN », a-t-il dit.

    Le Sénégal a été battu à deux reprises par l’Algérie lors de la Coupe d’Afrique des Nations en 2019 en Egypte. Les Lions avaient perdu en match de poule (1-0), avant de s’incliner de nouveau en finale sur le même score.

    Le Sénégal a par la suite remporté la CAN 2022 au Cameroun. Après ce sacre, les Lions ont pris part au mondial 2022 où ils avaient du mal à s’imposer devant les grandes équipes en concédant notamment deux défaites cuisantes contre les Pays-Bas en match de poule (0-2) et surtout contre l’Angleterre en huitième de finale (0-3).

    Depuis lors, le staff technique et les fédéraux tentent de mettre à profit les dates FIFA pour avoir un sparring partner qui permet à l’équipe nationale de football d’assumer son statut de champion d’Afrique en titre et de membre du top 20 mondial (18ème au dernier classement de la FIFA).

    C’est dans ce sillage que les Lions ont affronté et gagné le Brésil en juin dernier au cours d’un match où ils ont été particulièrement prolifiques en marquant quatre buts dont un doublé de Sadio Mané (4-2). La réception de l’Algérie à la prochaine date FIFA s’inscrit dans cette même logique.

    « Pour la double date de la FIFA prévue les 14 et 17 octobre, deux matchs sont prévus. La fédération est en discussion avancée avec deux pays pour jouer une rencontre à Dakar et une autre en France », a annoncé Me le président de la FSF sans plus de détails.

    Le Sénégal, tenant du titre, s’est déjà qualifié pour la CAN 2023, avant la cinquième journée.

    Quatorze autres pays ont aussi validé leurs tickets. Il s’agit de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de la Guinée Équatoriale, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Maroc, du Nigeria, de la Tunisie et de la Zambie.

    Vingt-quatre équipes participeront à la CAN en Côte d’Ivoire. Les neuf autres équipes devant compléter la liste seront connues au terme de la sixième et dernière journée des éliminatoires prévue début en septembre prochain.

    Les places restantes se disputeront entre seize pays. Il s’agit de l’Angola, du Bénin, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, de la Mauritanie, du Mozambique, de la Namibie, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la Tanzanie.

    Le tirage au sort des phases de poules de la CAN 2023 aura lieu le 12 octobre prochain.

    SK/MTN

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux se font l’écho d’un projet avorté « d’attaque au cocktail Molotov »

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux se font l’écho d’un projet avorté « d’attaque au cocktail Molotov »

    Dakar, 12 août (APS) – L’écrasante majorité des quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise, traite en priorité d’un projet avorté d’attaque au cocktail Molotov d’envergure à Dakar et sa banlieue.

    « Dakar frôle l’enfer », titre le journal Bés Bi le jour au sujet d’un projet d’attaque au cocktail Molotov. Le journal qui retrace le « film d’une attaque spectaculaire », insiste sur un projet de grande envergure minutieusement par des individus armés de cocktails Molotov que la Sûreté urbaine a déjoué.

    « Un groupe de personnes dont le cerveau a été arrêté. Il avait pour cibles plusieurs quartiers de Dakar dont le centre-ville de la capitale, Pikine, Yoff, Keur Mbaye Fall, Parcelles assainies, la VDN, l’autoroute à péage et d’autres endroits stratégiques », rapporte la publication.

    « La police arrête une dizaine de personnes dans un projet d’actes terroristes », signale le journal Enquête. Traitant un communiqué du Bureau des relations publiques de la Police, le journal fait état de l’arrestation d’un groupe de personnes qui allait « perpétrer des actes terroristes à Dakar ».

    Ce qui fait dire au journal le Quotidien que la Sûreté urbaine a tout simplement « déjoué un attentat à Dakar ». Le journal du groupe A  venir communication explique que les 11 personnes logeaient à Sam Notaire dans la banlieue dakaroise. « Il leur est reproché d’avoir voulu poser des actes terroristes », précise le journal.

    Le Soleil qui parle « d’actes assimilables à du terrorisme », va plus loin en informant que les personnes interpelées sont passés aux aveux en balançant deux maires.

    « La sûreté urbaine a démantelé des groupes de plus d’une vingtaine d’individus qui ont mouillé deux maires de communes de Dakar », écrit le Soleil.

    « Deux semaines après les menées subversives qui ont ensanglanté Dakar et Ziguinchor, les forces de défense et de sécurité, n’ont pas lâché prise dans leur traque d’individus ayant posé des actes de terrorisme (…) les meneurs de cette bande neutralisée, étaient en intelligence avec des hommes politiques », rapporte le Soleil.

    Le journal l’Observateur qui juge que les aveux sont « terrifiants », explique que les personnes arrêtées faisaient partie d’une « dizaine de cellules secrètes qui entrevoyaient des attaques dans divers points de Dakar (…) ces responsables de cellules secrètes ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt avec un arsenal de pièces à conviction », informe l’Observateur.

    Il y a deux semaines, un cocktail Molotov a été lancé contre un minibus transportant des passagers entre Kounoune et Colobane, dans la région de Dakar. Il avait fait deux morts et cinq blessés.

    MTN

  • AFRIQUE-SOCIETE-REPORTAGE / A la rencontre de la nouvelle génération de la diaspora sénégalaise en RDC

    AFRIQUE-SOCIETE-REPORTAGE / A la rencontre de la nouvelle génération de la diaspora sénégalaise en RDC

    ++++De l’Envoyée spéciale de l’APS: Aissatou Ba++++

    Kinshasa, 11 août (APS) – L’émigration sénégalaise en République démocratique du Congo (RDC), vieille de plus de soixante ans, marque ces dernières années sa présence dans tous les secteurs d’activités, dans le sillage des premières générations qui ont fait œuvre de pionniers et très souvent fortune dans l’or et le diamant.

    La RDC a toujours été une terre d’accueil pour les Sénégalais depuis les années 1950 et 1960. Les premières générations, majoritairement Peulhs et Sarakholés, étaient plus actives dans le minerai que dans d’autres secteurs.

    La volonté de faire vite fortune orientaient les premiers arrivés vers l’or et le diamant, à une époque où le secteur des mines était encore plus informel et représentait une opportunité de réussite pour ceux ne pouvant pas se prévaloir d’un diplôme.

    Plus de 60 ans après, la nouvelle génération commence à prendre petit à petit ses marques dans des secteurs autres que l’or et le diamant.

    Ils ne sont pas aussi nombreux que cela, mais cette nouvelle vague s’investit de plus en plus dans le commerce, les entreprises et les banques, mais aussi le secteur de la formation, la vie sociale par le biais des ONG. Il y en a qui sont présents même dans le système des Nations unies.

    Il est 13 heures passées de 45 minutes, sur une avenue située non loin du marché central de Kinshasa, actuellement en pleine réhabilitation. Babacar Sène, fervent supporter des Lioncelles, futures championnes du tournoi de basket féminin des Neuvièmes jeux de la francophonie, vit dans les environs.

    Dès l’entrée de son appartement de près de 62m2, les nombreuses effigies des guides religieux mourides renseignent sur l’appartenance de Babacar à cette communauté fortement représentée dans les lots des migrants sénégalais partis chercher fortune partout dans le monde.

    Le visiteur n’a pas besoin de demander. Il se présente volontiers. « Je suis mouride et ce sont les photos de mes guides religieux », lance-t-il avec un large sourire, vêtu d’un blouson aux couleurs du Paris Saint-Germain.

    Il continue d’entretenir la conversation tout en s’apprêtant pour le stade afin d’assister à la finale du tournoi de basketball féminin des moins de 25 ans des derniers Jeux de la Francophonie, les 9e de l’histoire (28 juillet-6 août).

    « Je suis cadre dans une entreprise de fabrication de médicaments et mes patrons ne veulent pas que je présente ma démission, à cause de mes compétences et de ma façon de me comporter au boulot », dit-il après avoir répondu à un coup de fil.

    Ce trentenaire, ex-secrétaire général de l’association regroupant les jeunes Sénégalais vivant à Kinshasa, n’a pourtant qu’un seul rêve : se lancer dans la restauration dans la capitale de la République démocratique du Congo.

    D’autres ressortissants ne se projettent pas plus que cela, à l’image de Fallou Lèye, un tailleur quarantenaire trouvé dans son petit appartement transformé en atelier, au premier niveau d’un immeuble d’habitation de la capitale RD congolaise.

    De petite taille, Lèye veut surtout entretenir son visiteur de ses difficultés pour avoir accès au registre de commerce. Il refuse donc tout contact avec la caméra, afin de pouvoir exprimer librement les contrariétés qu’il vit au quotidien.

    « Ce n’est pas facile d’obtenir des papiers comme le registre de commerce ici, surtout quand vous êtes étranger. Les gens cherchent parfois à vous arnaquer », balance-t-il.

    RDC, pays d’accueil et des affaires

    Ce n’est pas le genre de discours tenu par tout le monde. Certains Sénégalais ont plutôt tendance à mettre en avant les avantages que confère la nationalité sénégalaise, à l’image de Ibrahima Diallo, trouvé dans le magasin de son grand-frère.

    Diallo vivait à Brazzaville, ville jumelle de Kinshasa, de l’autre côté du fleuve Congo, pendant la Covid-19. Il peut donc témoigner de l’avantage d’être Sénégalais dans la capitale RD congolaise.

    « En comparaison de la situation des autres ressortissants d’Afrique de l’Ouest, ici, si tu dis que tu es Sénégalais, on ne t’inquiète pas, même pour les papiers et autres. Ce que je n’ai pas connu de l’autre côté de la rive », dit-il.

    Une bonne expérience. Un peu dans le sens des propos de Ibrahima Ndiaye, vendeur d’habits pour femmes et chaussures pour hommes, qui insiste sur ses relations avec les Congolais.

    « Les Congolais n’ont pas de problème avec les gens. Ici, si tu sais comment faire, tu restes dans ton coin, tu travailles, personne ne viendra te déranger », témoigne ce ressortissant sénégalais qui vient d’arriver en RDC, il y a de cela un an.

    Ndiaye se réjouit de même des facilités dont les ressortissants sénégalais bénéficient de la part de l’ambassade du Sénégal, relativement à leurs démarches administratives.

    Son frère Samba, qui préside aux destinées de l’association regroupant les jeunes ressortissants sénégalais, appuie ses propos, pour assurer que la communauté sénégalaise est bien représentée en République démocratique du Congo.

    Samba Ndiaye affirme que depuis son arrivée à la tête de l’association qu’il dirige, il ne se ménage pas, avec son équipe, pour que la jeunesse sénégalaise se sente comme chez elle en RD Congo.

    « On a des jeunes qui sont dans plusieurs domaines. Certains travaillent au niveau du système des Nations-Unies, d’autres dans des entreprises, des banques et dans le commerce comme nous », explique Ndiaye, vêtu d’un maillot noir complété par d’autres habits aux couleurs nationales.

    Il n’empêche qu’à son avis, l’État sénégalais et celui de la RDC doivent travailler à faciliter les démarches des ressortissants sénégalais pour l’obtention du visa congolais.

    « L’État congolais et notre gouvernement doivent travailler pour que nous puissions obtenir facilement le visa, car quand les Congolais vont à Dakar, ils n’ont pas besoin de visa, cela devait être réciproque », dit-il, en soulignant toutefois que la RDC demeure un pays d’accueil et d’hospitalité.

    Le secrétaire général de la communauté sénégalaise vivant à Kinshasa, Boubacar Sidy Diallo, relève, quant à lui, l’aspect relatif au vivre-ensemble en RD Congo.

    « On est dans une communauté très mixte, il y a beaucoup de religions qui vivent en parfaite harmonie, sans distinction », fait-il valoir.

    Sur la « colline inspirée », logent des étudiants sénégalais

    La nouvelle génération de la diaspora sénégalaise en RDC ne se trouve pas seulement au marché ou encore dans les bureaux. Les ressortissants sénégalais complètent les légions de la « colline inspirée », pour dire l’université de Kinshasa (UNIKIN), ainsi dénommée en allusion qu’elle a été construite sur une colline à l’époque coloniale.

    Sur la  »colline inspirée », l’on retrouve Ousmane Cissé et sa bande, par exemple. Ces jeunes Sénégalais, au nombre de huit, ont été orientés à l’université de Kinshasa après avoir réussi à un concours lancé par l’UNESCO et l’Union européenne.

    Suite à ce concours dénommé « Agri Natura », ils se sont inscrits en master sur les techniques d’aménagement des forêts tropicales et la gestion des aires protégés.

    Selon Ousmane Cissé, onze pays participent à cette formation d’une durée de deux ans. « Nous sommes au nombre de huit ici, mais les deux autres sont au niveau de la frontière entre l’Angola et la RDC. Nous sommes là pour voir la pertinence d’une approche systémique dans la protection des aires protégées », explique cet étudiant en master 2 du département des Ressources naturelles de l’université de Kinshasa.

    « Tout le monde sait que la RDC a un potentiel forestier très remarquable, elle a une forêt qui a une capacité de séquestration de carbone plus importante que l’Amazonie. C’est pourquoi on est là pour voir quelles sont les pratiques qui ont été adaptées dans ce pays, pour qu’au retour, nous puissions participer à l’émancipation de la filière forestière au Sénégal », précise-t-il.

    En fin de son cursus, l’étudiant du département des Ressources naturelles à l’université de Kinshasa parle des difficultés rencontrées au début de leur aventure en RD Congo. Rien plus que de mauvais souvenirs, désormais.

    « Comme on nous aime bien ici, nous nous sommes adaptés petit à petit et bénéficions de la sécurité au sein de notre home universitaire », conclut-il.

    AMN/BK/MTN/OID

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Quatorze mille tonnes d’oignon attendues d’ici au 25 août, selon Abdou Karim Fofana   

    SENEGAL-CONSOMMATION / Quatorze mille tonnes d’oignon attendues d’ici au 25 août, selon Abdou Karim Fofana   

    Dakar, 11 août (APS) – Le Sénégal va importer 14.000 tonnes d’oignon entre le 11 et le 25 août, pour parer à la pénurie dont cette denrée alimentaire fait l’objet, a déclaré le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Abdou Karim Fofana a annoncé l’arrivée de 7.000 tonnes d’oignon, vendredi 11 août, et d’autres 7.000 tonnes attendues d’ici au 25 août, afin de réguler le marché’’, rapporte un communiqué du service chargé de la communication de son ministère.

    ‘’C’est une situation cyclique, contre laquelle des mesures sont prises, une situation qui concerne beaucoup de produits, dont le sucre et le riz’’, a dit M. Fofana, concernant ‘’la spéculation’’ dont les prix de l’oignon font l’objet.

    Selon lui, 2.500 tonnes d’oignon ont été importées la semaine dernière, pour atténuer la pénurie.

    Même si ‘’l’Inde vient de suspendre ses exportations de riz’’, le Sénégal, lui, ‘’arrive à avoir un quota’’ de ladite céréale, ‘’grâce à ses bonnes relations diplomatiques avec ce pays’’, a signalé le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, également porte-parole du gouvernement.

    Selon le service de communication de son ministère, Abdou Karim Fofana a donné ces assurances lors de l’émission ‘’Pencoo’’ de la RFM, dont il était l’invité, ce vendredi.

    ‘’Les changements climatiques ont fortement impacté les récoltes. En Inde, par exemple, les inondations ont considérablement réduit la production [de riz], ce qui a conduit à la suspension des exportations. C’est le même cas de figure pour l’oignon’’, a-t-il expliqué.

    De 200.000 tonnes en 2012, la production d’oignon sénégalaise est maintenant de 400.000 tonnes par an, selon M. Fofana.

    Cette quantité ‘’couvre largement les besoins, mais notre pays reste confronté au manque d’infrastructures de stockage’’ de sa production agricole, a-t-il souligné.

    ‘’En attendant la prochaine saison prévue au mois de janvier au Sénégal, nous avons autorisé les importations d’oignon. Avec le concours des ministères de l’Agriculture et des Affaires étrangères, la tension va s’estomper d’ici à la célébration du Magal’’ prévue début septembre, a assuré le porte-parole du gouvernement.

    Une pénurie d’oignon a entraîné la flambée des prix de cette denrée fortement consommée par les ménages.

    ESF/OID

  • SENEGAL-CULTURE / A Dakar, un peintre de 18 ans expose des tableaux d’art « pleins d’inspiration » pour la jeunesse

    SENEGAL-CULTURE / A Dakar, un peintre de 18 ans expose des tableaux d’art « pleins d’inspiration » pour la jeunesse

    Dakar, 10 août (APS) –André Augustin Devergé, un jeune peintre franco-sénégalais de 18 ans, expose ses tableaux au Grand Théatre de Dakar dans le but d’inspirer et d’inciter, à travers son art, la jeunesse à croire en ses rêves.

    Au Grand Théatre de Dakar, plusieurs tableaux renvoient à la nature, à la mer entre autres thématiques abordées par cette exposition suivie d’un vernissage. D’autres tableaux plus évocateurs, renvoient à des autoportraits de l’auteur, aux battements du coeur ou encore au défoulement de l’esprit.

     »J’ai décidé de m’exposer moi-même et d’exposer mon art, en vue d’inspirer les jeunes et de leur montrer que leur rêve peut être une réalité et qu’ils peuvent se permettre de le faire », a-t-il déclaré à des journalistes.

    Chevelure blonde et abondante, le jeune peintre s’emmitoufle dans une chemise rayée de dessins. Dynamique et visiblement enthousiaste pour sa première exposition à l’âge de 18 ans seulement, André Augustin Devergé explique son option et sa passion pour les arts qui lui ont permis de « sortir du stress lié à l’épreuve du baccalauréat ».

    Ce métier qu’il a embrassé en janvier dernier, lui permet de s’évader. « C’est une façon pour moi de m’échapper à travers mon art, sans pour autant oublier mes études », a expliqué le jeune artiste.

    Evoquant ses oeuvres, il a insisté sur son autoportrait qui a été fait dans le but de « se refléter soi-même, de voir nos défauts, nos qualités à l’état pur et vrai ».

    « Dans ma technique artistique, je reste dans tout ce qui est fluide. Je fais confiance à mon cœur, ma main, mon talent, je ne me force pas une technique précise. Je me laisse aller et guider par mon art et mon instinct  », a-t-il fait valoir sur un ton empreint de conviction et de foi.

    Ces tableaux réalisés avec un fond noir, rouge, bleu ou blanc, portent des images précises qui renvoient à des réalités de la vie, à des choses et des découvertes qui incitent le public à la reflexion et à une prise de conscience.

    Pour cet artiste qui s’inspire des oeuvres de l’artiste sénégalais Kalidou Kassé et celles de l’américain Jean Michel-Basquiat, l’exposition au Grand théatre de Dakar constitue le lancement d’une carrière dans le monde des arts plastiques.

    « Je compte continuer mes études en art plastique à La Sorbonne en France et poursuivre mon art coûte que coûte », a déclaré André Augustin Devergé, la tête pleine de rêves et d’ambitions.

    AMN/OID/MTN

     

     

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prennent acte de l’éclatement de la coalition Yewwi Askan Wi

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prennent acte de l’éclatement de la coalition Yewwi Askan Wi

    Dakar, 11 août (APS) – Yewwi Askan Wi (YAW) a fini par éclater, observent les quotidiens en se basant sur des propos du maire de Dakar, Barthélémy Dias, et un communiqué de ladite coalition annonçant l’exclusion de Khalifa Sall et de ses partisans.

    ‘’Yewwi Askan Wi vole en éclats’’, constate EnQuête, ajoutant que YAW s’est heurtée aux ‘’dures réalités qui gouvernent les partis politiques : c’est-à-dire une certaine forme d’égoïsme, la propension à écraser tout concurrent gênant et à le faire vite’’.

    Le même journal raconte comment la ‘’deuxième force politique du pays’’, dirigée par Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et Pastef d’Ousmane Sonko, s’est disloquée.

    ‘’La courroie de transmission entre le maire Barthélémy Dias et Pastef a rompu’’, observe Libération, Le Quotidien estimant que ‘’la rupture a été consommée depuis trop longtemps à cause d’un conflit d’intérêts’’.

    La campagne lancée par M. Dias en vue de la victoire de Khalifa Sall à l’élection présidentielle de 2024 et le réaménagement du bureau municipal de Dakar ont précipité l’éclatement de YAW, selon Libération.

    Le bureau municipal a été réaménage pour être conforme à la loi sur la parité entre les hommes et les femmes dans les fonctions électives, ce qui a fait perdre à Abass Fall, un responsable de Pastef, son poste d’adjoint du maire de Dakar.

    YAW aurait pris la décision d’exclure Taxawu Senegaal de ses rangs, ce qui, selon Barthélémy Dias et Khalifa Sall, ne peut se faire sans la conférence des leaders de la coalition d’opposition, une instance dont l’ancien maire de Dakar est membre.

    ‘’Le maire de Dakar a déchiré le communiqué de Yewwi Askan Wi annonçant l’exclusion de Taxawu Senegaal de la coalition’’, écrit L’info.

    ‘’L’opposition se déchire’’

    Tribune fait remarquer que ‘’l’unité de Yewwi Askan Wi est compromise par la guéguerre totale qu’elle vient d’engager contre Taxawu Senegaal par communiqué et point de presse interposés’’.

    ‘’Un locataire ne peut pas faire sortir le propriétaire de la maison’’, rapportent L’Observateur et d’autres journaux en citant Barthélémy Dias, lequel conteste la légitimité dont se prévaut YAW pour exclure Taxawu Senegaal de ses rangs.

    WalfQuotidien est d’avis que l’éclatement de Yewwi Askan Wi n’est autre chose que l’aboutissement d’un projet annoncé par Macky Sall de ‘’réduire l’opposition à sa plus simple expression’’.

    ‘’Avec la guéguerre que se mènent Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, le président Macky Sall est parvenu à ses fins’’, commente WalfQuotidien.

    Le Soleil se rend compte que ‘’l’opposition se déchire’’.

    Sud Quotidien signale que ‘’les experts ne parlent pas le même langage’’, concernant le non-paiement de l’amende due par Khalifa Sall et Karim Wade.

    Condamnés à payer respectivement des amendes de 1,8 milliard et de 138 milliards de francs CFA, les deux leaders politiques ont été politiquement blanchis par une modification du Code électoral.

    Sud Quotidien se demande si le non-paiement des amendes peut les empêcher de se présenter à l’élection présidentielle ?

    Une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, ‘’une affaire pas si simple’’

    ‘’Il n’y a qu’une réhabilitation qui efface la condamnation et la déchéance [de leur droit d’être éligibles]. Et cette réhabilitation doit être prise en charge par une décision de justice’’, répond Djibril Gningue, un militant de la société civile.

    L’expert des questions électorales Ndiaga Sylla estime qu’il n’est pas possible de ‘’leur opposer une quelconque amende pénale en guise d’impôt pour invalider leur candidature’’.

    L’intervention militaire annoncée par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger préoccupe les quotidiens sénégalais.

    ‘’La CEDEAO a mis en alerte sa force militaire en attente pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, à n’importe quel prix. Une tempête s’annonce dans le désert’’, lit-on dans Le Quotidien.

    ‘’Une intervention […] à quel prix ? […] Mais, attention à la poudrière djihadiste !’’ avertit L’info, Le Soleil signalant que l’Algérie et la Libye ne veulent pas d’une intervention militaire de la CEDEAO chez leur voisin.

    Les chefs d’État de l’organisation régionale ont décidé de faire intervenir une force militaire au Niger, ‘’dans les brefs délais’’, signale L’As.

    ‘’Une affaire pas si simple’’, prévient Le Soleil, selon lequel les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, après avoir pris des sanctions financières contre les auteurs du coup d’État au Niger, ‘’disent réaffirmer leur disponibilité constante au dialogue’’. ‘’Pour une résolution du problème nigérien sans les armes’’, ajoute-t-il.

    ESF

  • SENEGAL-SECURITE / Sidiki Kaba: « Le relèvement des capacités opérationnelles des FDS demeure un impératif’’ 

    SENEGAL-SECURITE / Sidiki Kaba: « Le relèvement des capacités opérationnelles des FDS demeure un impératif’’ 

    Mbour, 10 août (APS) – Le relèvement quantitatif et qualitatif des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité (FDS) demeure un impératif face aux menaces terroristes et de troubles graves à l’ordre public, a soutenu, jeudi, le ministre des forces armées.

    ‘’La menace des groupes armés terroristes dans la partie Est de notre territoire ainsi que les troubles graves à l’ordre public que nous avons réussi à contenir ces dernières années ont fini de convaincre que le relèvement quantitatif et qualitatif des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité demeure un impératif’’, a déclaré Sidiki Kaba.

    Il s’exprimait à l’occasion de l’inauguration de brigades de proximité à Nianing, Ngaparou et Malicounda Wolof, en présence des autorités municipales et du Général de Corps d’armées Moussa Fall, Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale.

    Selon lui, le département de Mbour, par le dynamisme de son économie autour du tourisme, de la pêche et des activités agro-pastorales, mérite une attention toute particulière.

    ‘’Le développement des faits d’insécurité, tels que les atteintes au personnes, les trafics illicites, le vol de bétail, justifient l’implantation dans cet espace de plusieurs unités de gendarmerie’’, a déclaré le ministre.

    Ces nouvelles unités font du département de Mbour, le seul parmi les 46 que compte le pays, à disposer d’une unité de gendarmerie dans pratiquement toutes les communes à l’exception de celle de Nguéniène.

    Sidiki Kaba a en outre assuré que  »l’Etat ne faiblira pas » face aux  »attaques injustifiées et intolérables » contres les installations publiques et privées, les installations des FDS.

    Il a invité les populations à  »un comportement citoyen » vis à vis des gendarmes affectés dans la zone. ‘’C’est au prix d’une collaboration saine et franche avec les gendarmes que votre sécurité sera mieux assurée », a t-il insisté, s’adressant aux populations.

    Ces nouvelles unités de proximité, selon le ministre, entrent dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence élaboré par le général de corps d’armées Moussa fall et qui a conduit à une densification presque achevée du maillage territorial.

    MF/OID

     

  • SENEGAL-FINANCEMENT-MECANISMES / Emprunt obligataire par appel public à l’épargne : Dakar lève plus de 138 milliards de FCFA

    SENEGAL-FINANCEMENT-MECANISMES / Emprunt obligataire par appel public à l’épargne : Dakar lève plus de 138 milliards de FCFA

    Dakar, 10 août (APS) -L’emprunt obligataire par appel public à l’épargne de l’Etat du Sénégal par émission simultanée a mobilisé quelque 138 milliards 162 millions 960 mille FCFA, a appris l’APS de la Société de gestion et d’intermédiation, Invictus Capital & Finance, structure initiatrice de cette campagne.

     »Signe de la confiance des investisseurs, l’opération a été sursouscrite et clôturée à 138 milliards 162 millions 960 mille FCFA », s’est réjouie Invictus Capital & Finance dans une note transmise, jeudi, à l’APS.

    L’opération, qui porte sur des tranches de maturité de 5, 7 et 10 ans, s’est déroulée du 03 au 09 août 2023 pour un montant de 120 milliards de FCFA, indique le texte.

    Il s’agissait notamment de la structuration et du placement de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne de l’Etat du Sénégal par  »émission simultanée dénommée  »Etat du Sénégal 6,15% 2023-2028 » ;  »Etat du Sénégal 6,30% 2023-2030 » ;  »Etat du Sénégal 6,50% 2023-2033 »  sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine, précise le document.

    SMD/AKS/OID

  • SENEGAL-RDC-REPORTAGE / Kinshasa, la démesure et la bonne joie d’une mégalopole

    SENEGAL-RDC-REPORTAGE / Kinshasa, la démesure et la bonne joie d’une mégalopole

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Aissatou Ba

    Kinshasa, 10 août (APS) – Kinshasa, ville festive et pieuse à la fois, impressionne par son gigantisme, dans lequel se noient toutes les contradictions de la province-capitale de la République démocratique du Congo.

    Kinshasa est une ville très bouillonnante. C’est connu. Elle vibre du matin au soir dans une ambiance festive. Même certains quartiers résidentiels n’échappent pas à cette ambiance toujours enfiévrée.

    Située à l’ouest de la République démocratique du Congo, cette ville-province compte une superficie de 9.965 km², pour une population comprise entre 17 et 20 millions d’habitants. Soit plus ou moins la population globale du Sénégal.

    Les tentacules de Kinshasa peuvent difficilement se résumer à ses 24 communes, dont la plupart sont traversées par le majestueux fleuve Congo, qui favorise des lieux de vie, des rencontres et des échanges.

    La population de la métropole congolaise reste concentrée dans les zones ouest et centre de la ville, qui compte encore des réserves foncières dans sa partie orientale par exemple.

    Kinshasa, anciennement Léopoldville, était déjà la plus grande agglomération de l’Afrique centrale à l’époque des indépendances, dans les années 1960.

    De 400.000 âmes environ à cette date, sa population s’est accrue au fil du temps grâce à l’exode rural, pour atteindre 17 millions ou plus, soit 1.730 habitants/km2 .

    Cité dédiée à l’ambiance et au divertissement

    Devenue une ville multifacettes, excentrique même, Kinshasa se distingue par la grande animation qui caractérise son quotidien, plus encore pour ses nuits enfiévrées et légères, son ambiance toujours survoltée qui font de la métropole RD congolaise une destination privée de tous les ambianceurs.

    Chaque soir, à partir de 15 heures, les travailleurs ont tendance à se retrouver dans les nombreux bars de la ville, pour « se déstresser de leur longue et dure journée », témoigne Grâce Mvumbi,  préposée à la sécurité au stade des Martyrs de la Pentecôte, l’un des sites retenus pour abriter les Jeux de la Francophonie.

    Ils n’y vont pas seulement pour boire, écouter de la bonne musique, mais aussi pour manger de la viande de chèvre, du poulet mayo, du poisson ou du porc, cuits au feu de bois.

    Kinshasa ne se fait pas appeler pour rien « Kini mboka elengi » (Kinshasa, ville sans stress, où il fait bon vivre). Cela se vérifie facilement dans les bistrots et bars toujours pleins. Les Kinois ont leurs habitudes dans ces établissements toujours animés. Ils y tuent le temps en appréciant de la bonne musique locale, des airs incontournables du pays qui font parfois danser dans toute l’Afrique centrale.

     

    Kinshasa, aussi pieuse que politique

    Malgré tous les clichés liés à cette perception de légèreté, la capitale de la RDC se veut aussi une ville pieuse, où bars et églises rivalisent tant et si bien que dans chaque commune, presque chaque quartier, il n’est pas rare de trouver des églises, toujours bondés même en semaine. Comme un avant-goût des ambiances survoltées des traditionnelles messes du dimanche.

    Séminaire par-ci, campagne par-là, chaque église avec sa propre dénomination. Une règle s’impose toutefois à tout le monde : ceux qui fréquentent les bars vont dans leur coin pour s’amuser. Les fidèles, pour leur part, passent leur temps dans des églises, à la mosquée ou dans d’autres lieux de culte.

    Kinshasa est aussi réputée être une ville très politique, une capitale rebelle, frondeuse, la plupart du temps acquise à l’opposition.

    Des sièges de partis politiques, on en trouve partout à Kinshasa. Des permanences aussi, animées par des inconditionnels prêts à tout pour leur leader politique.

    Les discussions, même les plus anodines, débouchent invariablement sur la politique, sujet incontournable pour les inexperts de tout acabit, pourtant les moins avertis.

    Des embouteillages à n’en pas finir

    Il n’est pas nécessaire de dire que circuler dans la ville de Kinshasa relève presque de l’enfer, comme c’est le cas dans de nombreuses villes africaines en proie à une forte poussée démographique et à l’exode de populations qui quittent les campagnes dans l’espoir de trouver une vie meilleure en ville.

    Sauf que le gigantisme de Kinshasa donne une toute autre proportion aux problèmes de mobilité. Un cauchemar pendant les heures de pointe. Il est interdit au conducteur de tomber dans des embouteillages. Il pourrait difficilement sortir de ce chaos parfois né du manque de tolérance des usagers, conducteurs de bus, taxis ou motos et autres.

    Durant les heures de pointe, à partir de 7 ou 8 heures par exemple, les véhicules ont du mal à quitter un endroit pour un autre.

    Selon un conducteur de la délégation sénégalaise, l’on peut passer une ou plusieurs heures pour parcourir un à deux kilomètres.

    Ici, les bus appelés « esprit de mort ou Yass » font la loi, avec les motos-taxis et autres taxis jaunes dénommés « Ketch ». Personne ne cède un mètre à un autre. Et la circulation peut ainsi se bloquer pendant des minutes. Juste parce que personne ne veut donner l’impression de céder aux desiderata de l’autre.

    Les piétons se retrouvent fatalement en danger, ne sachant pas à quel saint se vouer et se mettant parfois à se disputer avec les chauffeurs qui refusent de les laisser traverser.

    Il y en a qui se lève dès cinq heures du matin, dans le district de Tshangu par exemple, à l’est de la ville, pour se rendre au centre-ville où ils sont employés, de peur de perdre du temps et d’arriver en retard.

    Le district de Tshangu est le plus grand de Kinshasa, le plus peuplé aussi.

    « Où va tout ce monde très tôt comme cela ? », s’est demandé un membre de la délégation sportive sénégalaise, fortement impressionnée de voir une foule de personnes aller à l’assaut des arrêts bus, très tôt le matin.

    Malgré tout et en dépit des divisions nées de l’adversité politique, les Kinois restent volontiers hospitaliers et n’hésitent pas à dire aux étrangers, à l’aéroport déjà : « Mbote, boyeyi malamu na Kinshasa (Bonjour, bienvenue à Kin) ».

    AMN/SBS/BK/ASG