Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-BASKET / Moustapha Gaye démissionne de son poste de Directeur technique national

    SENEGAL-BASKET / Moustapha Gaye démissionne de son poste de Directeur technique national

    Dakar, 10 août (APS) – Moustapha Gaye a démissionné jeudi de son poste de Directeur technique national (DTN) du basket-ball sénégalais, soit cinq jours après sa démission du poste d’entraineur principal de l’équipe nationale féminine de basket, a appris l’APS de bonne source.

    Dans une lettre adressée au président de la Fédération sénégalaise de basket, l’ancien coach de l’équipe nationale féminine invoque des « raisons personnelles » pour justifier sa décision.

    Gaye était le Directeur technique national depuis trois ans. Il cumulait cette fonction avec celle de l’entraineur principal.

    Dans la missive qu’il a adressée à l’instance fédérale, Moustapha Gaye a « remercié » les membres du comité directeur de la fédération et souhaité « bonne chance à l’instance dirigeante pour l’atteinte des objectifs ».

    FDS/SK/MTN/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE-REPORTAGE / Les tanneuses, ces « oubliées » du processus de fabrication  du « dallu ngaye »

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE-REPORTAGE / Les tanneuses, ces « oubliées » du processus de fabrication du « dallu ngaye »

    Par Momar Khoulé Ba

    Ngaye Mékhé, 10 août (APS) – Le ‘’dallu Ngaye’’, cette marque de chaussures bien de chez nous, a acquis une notoriété à travers le pays, grâce à la dextérité des cordonniers de cette partie du Cayor, où travailler la peau est une tradition bien gardée qui se transmet de père en fils, depuis des générations.

    Intervenant au tout début du processus, les tanneuses occupent aussi une place de choix dans la fabrication de ces chaussures. Ces femmes qui polissent les peaux de bête, pour préparer la matière première dans laquelle seront taillés et cousus des souliers, des ceintures, des sacs et autres accessoires, sont pourtant souvent oubliées, en raison de leur position en retrait.

    À 79 ans, Fatiminetou Dieng a passé presque toute sa vie à travailler la peau. Dans la cour d’une tannerie à l’est de Ngaye, où nous l’avons trouvée, elle retire fièrement du fond d’un bassin, une peau qu’elle vient juste d’épiler, après plusieurs heures de travail. Son seul plaidoyer –  pas pour elle, mais pour les générations futures -, c’est que l’Etat du Sénégal arrête l’importation des peaux d’animaux.

    Après plusieurs jours de labeur, Fatiminetou Dieng ne gagne que 2.000 FCFA ou parfois moins sur chaque peau de mouton ou de chèvre traitée, pour un métier aussi éreintant, pratiqué aussi bien par les femmes que par les hommes.

     »Nous travaillons sans arrêt ici, à nos risques et périls. Vous voyez on n’a pas de masque encore moins de véritables outils de travail. Tout se fait ici à la main avec des gants rudimentaires », fait-elle constater, toute résignée, la sueur dégoulinant sur son corps frêle.

    C’est sa corvée quotidienne depuis plusieurs décennies, une affaire de famille. Elle rêve de voir avant sa retraite, une amélioration conséquente des conditions d’exercice du métier de tanneuse.

    Un souhait qu’elle partage avec Mariama Tabane, une de ses collègues qui, toute petite, accompagnait déjà ses parents à la tannerie. Cette mégisserie a bénéficié du lifting de la mairie, sous l’impulsion de l’édile de Ngaye, Maguette Wade, qui envisage d’ailleurs de trouver de nouveaux débouchés à ces braves dames préoccupées surtout par la modernisation de leur outil de travail.

    « Depuis plus de 30 ans, j’exerce le métier de tanneuse. J’y ai rejoint ma mère avec ma sœur. Lorsque ma mère est décédée, j’ai continué à l’exercer et à occuper l’endroit où elle travaillait avec d’autres femmes », se souvient Mme Tabane.

    « Nous les Maures, nous sommes les pionnières de la tannerie. Depuis que j’étais toute petite, j’étais chargée des petites commissions pour aider ma mère dans sa tâche. C’est ainsi que je me suis familiarisée avec le métier et j’ai pu l’apprendre en observant ma mère. Donc, je n’ai pas  reçu de formation au vrai sens du terme dans la tannerie », poursuit-elle.

    « Aujourd’hui, rien ne m’échappe dans ce métier », se félicite la tanneuse, qui se ravitaille en peaux auprès des bouchers de la SERAS, à Dakar. Ces derniers lui envoient la marchandise à bord de véhicules de transport en commun.

    A l’entendre parler, l’on devine tout cet art et ce savoir-faire qui se cachent derrière ce travail dont les Maures ont été les précurseurs. Les peaux sont trempées dans de l’eau de chaux, afin de faciliter leur épilation.

    « Cette méthode est très lassante. Nous dépensons beaucoup d’énergie à détacher les poils à la main mais aussi beaucoup de temps, car nous n’avons pas d’épileuse, la machine qui permet d’enlever ces poils facilement et rapidement », déplore Mariama Tabane.

    La municipalité à la rescousse

    « Nous venons de signer une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER) pour l’obtention d’une épileuse, d’une écharneuse servant à détacher la chair », renseigne Mariama Tabane, qui est aussi conseillère municipale à la mairie de Ngaye Mékhé.

    Les tanneuses ont mis sur pied un GIE pour bénéficier de financements et appuis. Chacun des membres peut travailler pour son propre compte, mais aussi pour le GIE. « Si le travail se fait  dans le cadre du GIE, c’est la présidente Saoudatou Tabane qui passe les commandes et lorsqu’elle est absente, je m’en charge en tant que responsable et membre du bureau », indique-t-elle.

    Mariama Tabane est convaincue que son statut de conseillère municipale lui permet d’apporter beaucoup de facilités à l’association des tanneuses, dont elle est membre. Elle défend toujours ses collègues tanneuses lors de réunions du conseil municipal. Une tribune où ces vaillantes dames  peuvent aussi compter sur le soutien d’un autre  »avocat », en la personne de Mao Djité, président de la commission artisanat à la mairie de Ngaye, qui ne manque jamais de plaider publiquement leur cause.

    Résultat : grâce à l’actuel maire, Wade, leur local a été transformé en un atelier, à l’abri du soleil et de la pluie, avec la construction d’un mur de clôture et d’un magasin de stockage, ainsi que l’installation de tentes.  »Le ministre de l’Artisanat aussi nous apporte parfois beaucoup de réconfort et de soutien. Il nous a promis une modernisation de notre activité, lors d’une visite de courtoisie effectuée sur le site, récemment’’, informe la tanneuse et conseillère municipale.

    Elle s’offusque de ce que les prix des peaux de mouton et de chèvre restent les mêmes.  »Elles sont moins coûteuses, car elles ne servent qu’aux petites œuvres d’art, à la fabrication de gris-gris etc. », se désole-t-elle, en ajoutant qu’elles ne leur rapportent presque plus rien, car les commandes sont entravées par les importations.  »Nous vendons ces peaux entre 1.500 et 2.000 francs, ‘ lance-t-elle.

    Les peaux de bœuf sont plus chères car leur traitement est plus difficile à cause de leur poids. D’ailleurs, à Ngaye, seules les cordonneries les plus habiles comme  »Maabo »et  »Thiawane » commandent les peaux de bœuf. Celles-ci ont été lauréates des prix du chef de l’État, respectivement, sous les magistères de Abdou Diouf et de Macky Sall.

    La moitié d’une peau de bœuf se vend à 10.000 FCFA, dit-elle, estimant qu’elles pourraient la céder à un meilleur prix, si elles avaient assez de matériel pour faire une tannerie de plus haute qualité.

    Les tanneuses de Ngaye Mékhé sont conscientes que seul l’État du Sénégal peut freiner l’importation de peaux provenant de la France ou de l’Italie, qui mènent une rude concurrence à celles produites localement, même s’il s’agit en réalité de  »déchets de leur tannerie ».  Une situation bien déplorable au moment où les tanneuses locales peinent à bien travailler leurs peaux.

     »Nous avons du mal à les concurrencer, car les peaux venant d’Europe ne coûtent pas moins cher, que celles que nous fabriquons, mais elles sont plus jolies, parce que travaillées avec des machines permettant une grande précision dans le design », explique-t-elle.

    Une autre manière pour le gouvernement de les aider à tenir tête à ces peaux concurrentes, serait  un appui en machines sophistiquées pour améliorer la qualité de leurs produits et les rendre plus attrayants, plaide-t-elle.

     »Ainsi, l’Etat pourra interdire l’importation car nous pourrons satisfaire les demandes et même penser à exporter », argue la tanneuse et conseillère municipale. Elle évoque l’exemple du Maroc, qui n’importe pas de peaux, selon elle, et où l’Etat soutient la tannerie locale en achetant beaucoup de machines.

    Le caractère manuel de la tannerie locale, implique la lenteur et la faiblesse de sa production. Les peaussières ont très souvent été confrontées à un manque à gagner, dû à leur incapacité à honorer leurs commandes à temps. Les peaux pourrissent rapidement, car elles ne peuvent pas les garder pendant longtemps.

    Le moins que l’on puisse dire est que les braves tanneuses de Ngaye croient dur comme fer que les lendemains de leur activité s’annoncent prometteurs. Au seuil de ses 80 ans, Fatiminetou Dieng espère voir de ses propres yeux, une tannerie moderne avant de passer la main à la jeune génération de tanneuses.

    MKB/ADI/SBS/ASG

  • SENEGAL-METEO / Une houle dangereuse attendue en Casamance et sur la Petite Côte

    SENEGAL-METEO / Une houle dangereuse attendue en Casamance et sur la Petite Côte

    Dakar, 10 août (APS) – Une houle dangereuse de secteur sud-ouest pouvant atteindre ou dépasser 2,5 mètres va secouer la mer en Casamance et sur la Petite Côte entre jeudi, à 20 heures, et vendredi, à 18 heures, informe l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dans un bulletin météo spécial.

    ASG§MTN

  • SENEGAL-SANTE-ASSURANCE / Thiès affiche une couverture maladie de 47% (ANACMU)

    SENEGAL-SANTE-ASSURANCE / Thiès affiche une couverture maladie de 47% (ANACMU)

    Thiès, 10 août (APS) – La région de Thiès enregistre un taux de couverture maladie de 47%, a indiqué mercredi à Thiès, Aly Fall, conseiller technique médias et relations publiques de l’Agence nationale de couverture maladie universelle (ANACMU).

    Aly Fall qui prenait part à une réunion d’information des correspondants régionaux sur l’état de mise en œuvre de la CMU dans la région de Thiès, a noté que cette circonscription concentre 47% de couverture maladie universelle. Soit un niveau en-deçà de la couverture nationale qui, selon lui, tourne « autour de 53% ».

    Quelque 4,5 milliards de FCFA ont été injectés dans la région depuis 2015, dans le cadre de la CMU, dont plus de 3,5 millions dans les structures de santé, a-t-il dit.

    Dr Ousmane Diop, chef du service régional de l’ANACMU, a donné des assurances quant à l’ »effectivité »  dans la région de l’assurance maladie et de l’assurance médicale de la CMU, tout comme celle des initiatives de gratuité pour la tranche d’âge de 0-5 ans, la césarienne et la dialyse.

    Il a relevé une « bonne fonctionnalité » des mutuelles de santé en général. Une réforme du dispositif d’assurance maladie dans la région est en cours avec la mise en place de deux mutuelles de santé départementales, à savoir celles de Mbour et de Tivaouane, a-t-il renseigné.

    Le responsable régional de la CMU a dit espérer installer une mutuelle de santé départementale à Thiès, « dans les mois à venir ».

    Le service régional de l’Agence nationale de la CMU a déployé « énormément de stratégies » dans la région pour arriver à l’objectif fixé de 75% à l’horizon 2027, a-t-il dit.

    Dr Diop a salué les contributions « très enrichissantes » et les « échanges fructueux » avec les participants, qui selon lui,  permettront  à la CMU  d’ »affiner ses plans ».

    Première activité d’un plan de communication déjà élaboré, cette réunion d’information avec les correspondants sur l’état de mise en œuvre de la CMU à Thiès, a permis de partager avec eux les performances de la CMU dans la région, ainsi que les difficultés et  »insuffisances » dans certains domaines.

    Les « insuffisances » notées dans la mise en œuvre de la CMU sont liées à la professionnalisation des mutuelles de santé, a-t-il indiqué, notant que des stratégies ont été développées pour aller vers la professionnalisation, la digitalisation du système au niveau de la région de Thiès.

    Une autre stratégie consiste à garantir une portabilité de l’assurance maladie au niveau de la région de Thiès, a dit Docteur Ousmane Diop, tout en soulignant l’importance, pour ce faire, d’avoir une mutuelle dans chaque département.

    « Depuis un an, nous travaillons à la réforme du dispositif organisationnel, maintenant nous sommes dans la seconde phase, qui est une phase de communication », a-t-il dit. Il s’agit, a-t-il relevé, d’ expliquer aux correspondants les « efforts  » accomplis par l’Etat du Sénégal pour assurer une bonne couverture des populations au niveau de ces mutuelles.

    Le  responsable a annoncé la définition d’un cadre de travail axé sur la signature de conventions avec les organes de presse, en vue d’une « pérennisation » des activités de communication et d’une appropriation par les communautés des activités de l’ANACMU.

    « En l’état actuel de la situation sanitaire, il est inconcevable qu’on ne puisse pas adhérer à une mutuelle de santé », a-t-il estimé, évoquant la présence de mutuelles dans « pratiquement toutes les régions » du pays.

    En cotisant 3.500 FCFA, l’adhérent a droit à 80% de prise en charge sur une année, a-t-il rappelé, notant que la CMU est « très accessible ». S’y ajoute la gratuité pour les bénéficiaires de bourses de sécurité familiale et les bénéficiaires de cartes d’égalité des chances.

    Aly Fall, a dit espérer que les correspondants régionaux joueront leur partition dans le développement de cette politique de l’Etat dans la région de Thiès, en amenant les populations à s’y intéresser à travers leurs programmes.

    Pour lui, « la cherté des soins doit amener les Sénégalais à s’intéresser aux mutuelles, qui sont une panacée pour régler les problèmes de soins ».

    Il a relevé un glissement progressif vers le concept de couverture sanitaire universelle (CSU) comme un répondant de la CMU, la première s’occupant de la demande de soins, et la seconde, de l’offre.

    Thiès est la 12-ème région visitée par l’ANACMU, dans le cadre de ses rencontres avec les correspondants régionaux.

    ADI/ASG/MTN

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les bisbilles au sein de Yewwi Askan Wi au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les bisbilles au sein de Yewwi Askan Wi au menu

    Dakar, 10 août (APS) – Les sujets portant sur la politique sont les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne dont plusieurs titres s’intéressent en particulier aux bisbilles au sein de la coalition Yewwi Askan Wi de l’opposition.

    Certains journaux parlent même de fin de compagnonnage entre les deux grands pôles de l’opposition, à l’image du quotidien Les Echos, lequel affiche : « La rupture consommée entre Taxawu et Pastef ».

    Taxawu Ndakaru est la coalition formée autour de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, Pastef étant l’ancien parti de l’opposant Ousmane Sonko, formation récemment dissoute.

     »Le responsable de Pastef de Dakar, Abbas Fall, a été éjecté [mercredi] de son poste de premier adjoint au maire de Dakar. Le +Pastéfien+ en rupture de ban avec le maire [de Dakar] Barthélémy Dias a été remplacé par Ngoné Mbengue de Taxawu Senegaal », rapporte le quotidien L’info.

    Le Mandat, revenant à son tour sur l’éviction du coordonnateur du parti Pastef de son poste de premier adjoint du maire de Dakar, note : « Plus l’ombre d’un Patriote dans [les] talons » du maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias.

    « Réajustement légal sous la dictée de la justice [après la dissolution du parti Pastef] mais véritable coup tordu pour Abbas Fall et compagnie qui se voient délestés d’un siège stratégique dans l’équipe municipale ».

     »Si Barthélémy Dias [n’est] pour rien dans la directive de justice ayant abouti à cette restructuration, ajoute Le Mandat, l’autorité du maire n’a pas empêché que le couperet s’abatte sur un membre éminent de Pastef ».

    Le quotidien Kritik’ affiche à ce sujet : « Putsch contre Pastef ».  »Macky Sall, qui avait parlé de réduire l’opposition à sa plus simple expression, semble avoir atteint son objectif politique », analyse le même journal.

    « À défaut de dissoudre ou de phagocyter certains partis, ajoute-t-il, le patron de l’APR a cassé la dynamique unitaire qui a fait la force de l’opposition lors des dernières élections » locales et législatives.

    La conséquence de cette rupture au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, c’est  »la lune de miel » entre Taxawu Ndakaru de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité, souligne Walfquotidien.

    La preuve en est que les conseillers municipaux de Khalifa Sall et ceux de Benno Bokk Yaakaar  »se sont ligués, hier [mercredi], lors de la constitution du Bureau municipal [de Dakar] pour faire la fête à Pastef », écrit Walfquotidien.

    En conséquence, relève le quotidien 24 Heures, la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi  »exclut Khalifa Sall », arguant que « […] Taxawu Senegaal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers, le Pastef, au moment où […] Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible et a ouvertement manifesté son alliance avec l’APR/BBY ».

    Aussi, ce n’est pas étonnant de voir la politique reprendre ses droits, avec la prochaine présidentielle de 2024 à l’horizon, sauf que pour ce scrutin, les « cartes [sont] brouillées », à en croire Sud Quotidien.

     »D’un côté, cela tient au fait qu’à sept mois des joutes électorales, la mouvance présidentielle est toujours en quête d’un candidat consensuel et […] rien ne présume que le candidat qui sera choisi par Macky Sall et Cie fera l’unanimité au sein de la coalition [de la majorité], tant les oppositions sont frontales ».

    « De l’autre côté, reprend Sud Quotidien, même si les déclarations de candidatures se multiplient, le filtre du parrainage est encore là. Sans oublier la reconfiguration de l’opposition avec l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall et le cas Ousmane Sonko ».

    Sud Quotidien ne croit pas si bien dire, puisque selon Tribune, « Benno [est] au départ de la présidentielle avec trois candidats… ». Bès Bi Le jour signale que le Premier ministre Amadou Ba, par exemple, est en train de battre campagne. « Soit il sait qu’il est candidat de Macky [Sall], soit il se prépare à toutes les éventualités », écrit ce journal.

    Pour sa part, Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade,  »court derrière un long retard ! », estime Rewmi. Non seulement il a été éloigné du pays pendant plusieurs années, mais « sa seule implication personnelle » dans une élection au Sénégal remonte à « plus de 14 ans ! », note le Quotidien. Sans compter que « s’il a des qualités, ses +défauts+ ont la peau dure ! »

    Pendant ce temps, L’Observateur signale que l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison par contumace pour « corruption de la jeunesse », a été rayé des listes électorales.  »Le leader du parti Pastef dissous n’est plus électeur, encore moins éligible », précise le journal.

    Le Soleil note que le panier de la ménagère se trouve impacté par la hausse des prix des légumes, alors même que du fait du renchérissement du prix de l’oignon, le marché était déjà  »devenu un terrain miné pour les ménagères ».

    BK

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-MAROC-MIGRATION / 283 migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc à partir de jeudi, selon une source diplomatique

    SENEGAL-MAROC-MIGRATION / 283 migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc à partir de jeudi, selon une source diplomatique

    Dakar, 9 août (APS) –  Une nouvelle opération de rapatriement de 283 migrants sénégalais du Maroc débute jeudi avec un premier convoi de 63 compatriotes qui va partir de Dakhla au matin en direction de Rosso Sénégal via la Mauritanie, a appris l’APS de source diplomatique.

    Le premier convoi de migrants sénégalais faisant partie de ceux qui étaient en instance de rapatriement depuis le début du mois août, est attendu à Rosso jeudi dans la soirée, a notamment indiqué la même source.

    Elle signale qu’un deuxième convoi composé de 212 migrants va quitter Dakhla le week-end pour emprunter le même itinéraire.

    Dans le même temps, le Consul général du Sénégal à Dakhla, en relation avec les autorités marocaines, s’active dans la finalisation des procédures administratives permettant le rapatriement dans les meilleurs délais de 189 autres migrants.

    AKS/OID

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Le Roaming national est désormais effectif, selon le DG de l’ARTP

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Le Roaming national est désormais effectif, selon le DG de l’ARTP

    Touba, 9 août (APS) – Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall, a salué, mercredi, le ‘’basculement effectif’’ du  »roaming national » permettant désormais aux abonnés d’un opérateur d’utiliser le réseau d’un concurrent pour émettre et recevoir des appels, sms et accéder à Internet.

     »Le roaming national ou itinérance nationale est devenu maintenant une réalité au Sénégal », a déclaré Abdou Karim Sall après des tests de vérification sur l’effectivité du basculement dans des villages environnants de Touba, une ville de la région de Diourbel (centre).

    Il était accompagné de représentants d’opérateurs de téléphonies (Orange, Free et Expresso) ainsi que des équipes de l’ARTP.

    Ces premiers exercices réalisés dans la zone centre seront suivis à partir de la semaine prochaine d’autres tests dans la partie nord (Matam) et sud (Ziguinchor) du Sénégal, a annoncé Abdou Karim Sall.

    Il s’est félicité d’un  »test concluant » avec les appels et les SMS réussi à 100%, notant toutefois qu’il y a des  »correctifs » à apporter en ce qui concerne le  »basculement des données mobiles entre certains opérateurs ».

    ‘’L’itinérance nationale ou roaming national est un levier de régulation qui permet aux abonnés d’un opérateur d’utiliser le réseau d’un autre opérateur national pour émettre et recevoir automatiquement des appels, s’il se trouve dans une zone non couverte par son opérateur », a rappelé le Directeur général de l’ARTP.

    Evoquant les avantages du roaming, M. Sall a parlé d’une  »innovation majeure » dans la fourniture de services (appels, sms, données mobiles) ainsi qu’un  »avantage qui s’offre à un client pour pouvoir bénéficier des services d’un autre opérateur ».

    Il a aussi parlé d’une dynamique de  »mutualisation » des opérateurs qui seront amenés à  »ouvrir leurs réseaux aux autres clients ».

    Insistant sur la gratuité du roaming, qui  »respecte les tarifs en vigueur », le DG de l’ARTP a invité les utilisateurs et les clients à procéder eux-mêmes aux tests de basculement.

    SMD/AKS/OID

     

     

  • SENEGAL-TRAVAIL / Des travailleurs des collectivités territoriales annoncent une grève de quatre jours à partir de mardi

    SENEGAL-TRAVAIL / Des travailleurs des collectivités territoriales annoncent une grève de quatre jours à partir de mardi

    Dakar, 9 août (APS) – L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a annoncé, mercredi, à Dakar, vouloir observer une grève de quatre-vingt-seize heures à partir du mardi 15 août, pour obtenir des pouvoirs publics une ‘’augmentation généralisée’’ des salaires de la fonction publique locale.

    Ce mot d’ordre de grève est ‘’renouvelable’’, a dit Moussa Cissokho, l’un de ses dirigeants, lors d’une conférence de presse.

    Pour obtenir satisfaction, ‘’nous allons nous mobiliser dans tout le pays et effectuer des tournées dans toutes les capitales régionales’’, a-t-il déclaré.

    L’intersyndicale, dont fait partie le Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux, que dirige M. Cissokho, prévoit d’organiser des ‘’marches nationales’’ en vue de la satisfaction de ses revendications.

    ‘’Nous savons que la grève va porter préjudice aux populations, mais nous allons réclamer le respect de nos droits’’, a-t-il martelé.

    ‘’Il existe des textes attestant que nous devons bénéficier d’une augmentation’’, a soutenu Daouda Badiane, le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs municipaux, également membre de l’intersyndicale.

    M. Badiane rappelle que ‘’la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales, en son article 12, stipule que les collectivités territoriales disposent de personnels dont le statut est déterminé par la loi’’.

    L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales s’est battue pour doter l’agent municipal d’un statut ‘’clair et harmonisé’’, selon lui.

    L’État reconnaît ce statut, a dit M. Badiane, estimant que cette reconnaissance confère aux travailleurs de la fonction publique locale – le personnel des collectivités territoriales – ‘’les mêmes règles de gestion et, par conséquent, les mêmes droits’’ que les fonctionnaires.

    MFD/ESF/AKS

  • SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : « Pourquoi je ne participe plus à la Biennale de Dakar…’’

    SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : « Pourquoi je ne participe plus à la Biennale de Dakar…’’

    Dakar, 9 août (APS) – L’artiste plasticien sénégalais Zulu Mbaye a justifié sa non-participation à la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art) par le fait que cette manifestation se trouverait dans un « mimétisme » ne permettant pas de montrer les « choses nouvelles » que l’Afrique a à proposer au monde.

    « Le monde entier nous envie cette biennale. C’est l’une des manifestations artistiques les plus importantes du continent. Si vous voyez que je n’y participe pas, c’est parce que j’ai constaté une absence de sens, une absence de contenu alors que nous avons des choses nouvelles à dire et à proposer au monde », a-t-il dans un entretien avec l’APS en prélude à la célébration de ses cinquante ans de carrière en octobre-novembre prochain.

    « Je ne peux pas participer à du mimétisme. Je ne veux pas qu’on organise cette biennale comme on organise la biennale de Sao Paulo ou de Venise ou d’ailleurs », a insisté Mbaye, prié de donner les raisons de cette absence depuis 1992, année de son unique participation à Dak’Art.

    Zulu Mbaye se demande « pourquoi l’Afrique ne cherche pas à intéresser le monde à l’art africain au lieu de faire de l’art africain un mimétisme de ce qui se fait ailleurs ». « Ça me fait mal. Et nos intellectuels ne nous aident pas à trouver un contenu qui existe. Il suffit de mettre les mots dessus pour que ça soit quelque chose d’original. Le monde a besoin de choses nouvelles. Ce n’est pas en suivant des choses desséchées, aseptisées, inanimées qu’on montrera ces choses nouvelles », a-t-il estimé.

    Les Occidentaux, « quand on interroge leurs trajectoires, on peut comprendre qu’ils en soient à ce stade, mais est-ce que c’est notre réalité ? », s’est encore interrogé l’artiste peintre, ajoutant : « En tant que Négro-Africains, qu’est-ce que nous avons à proposer au monde ?  Est-ce que nous sommes asséchés et inanimés comme eux ? Nous sommes porteurs d’idées qui peuvent intéresser le monde, mais on ne le fait pas. Nous sommes là à suivre les Occidentaux. On fait ce qui se fait à Paris, Tokyo, New York sans se dire que Dakar aussi doit porter un concept. »

    « Dakar doit proposer un contenu qu’on va proposer au monde, a-t-il poursuivi. Mais nous n’avons pas à nous comporter comme si nous n’avions pas de génie. Nous avons sauvé le monde artistique avec la rencontre de Picasso avec la statuette négro-africaine. Pourquoi nous nous sous-estimons ? Pourquoi nous foulons du pied notre culture ? »

    Zulu Mbaye a expliqué sa non-participation au Salon national des artistes pour les mêmes raisons, soulignant que ces manifestations ont été « récupérées » par l’État devant le manque d’organisation des artistes.

    « Je ne participe plus aux manifestations organisées par l’État. Parce que je trouve que l’État a récupéré les acquis que les gens de ma génération avaient eus à la suite d’âpres luttes », a-t-il indiqué.

    « C’était le Salon national des artistes. C’était l’Association nationale des artistes qui organisait avec l’appui de l’État sénégalais. Le président de la République venait à l’ouverture. Depuis, les artistes sénégalais ont lâché et l’État l’a récupéré », soutenu Zulu Mbaye, estimant qu’aujourd’hui, « on ne devrait plus parle du Salon des artistes sénégalais, on devait plutôt dire +Salon du ministère de la Culture+ parce que c’est l’État l’organisateur. »

    La seule participation de Zulu Mbaye à une biennale de l’art africain contemporain remonte à la première édition organisée en 1992. Il a précisé à ce sujet : « Depuis 1992, je n’ai pas participé à la biennale organisée par l’État sénégalais. J’ai toujours participé aux biennales en organisant des expositions internationales parallèles. Et ce n’est pas un hasard si la presse m’a appelé +père du Off+, parce que j’ai été à l’origine du +Off+ de Dak’Art avec une exposition que j’ai organisée en 1996 aux Almadies. Aujourd’hui, quand je vois qu’au Sénégal, il y a partout des +Off+ – entre 300 et 400 à chaque édition – c’est un grand bonheur pour moi. »

    « Je ne me suis pas battu pendant des années pour après donner ça à l’État sur un plateau d’argent. Je veux que ces acquis restent pour les artistes. Le jour où les artistes vont s’organiser et reprendre, j’irai participer à ce salon, mais tant que ce n’est pas fait, je ne participerai pas », a-t-il tranché.

    ADC/FKS/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les candidatures à l’élection présidentielle et l’expulsion de Juan Branco

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les candidatures à l’élection présidentielle et l’expulsion de Juan Branco

    Dakar, 9 août (APS) – Les candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’expulsion du Sénégal de l’avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko sont les sujets les plus commentés dans les quotidiens parvenus à l’APS.

    Les partis politiques dits de gauche doivent présenter un candidat à cette élection, rapporte Le Quotidien en citant le professeur Pape Demba Sy.

    ‘’Le coordonnateur des assises de la gauche […] reste persuadé que les forces qui incarnent son camp idéologique ne peuvent pas être inactives lors de la prochaine élection présidentielle’’, note le journal.‘’Mais le risque est grand de ne pas voir son rêve se réaliser, du fait que certains gauchistes membres de Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) ne changeront pas leur position pour rien au monde’’, signale Le Quotidien.

    Il fait allusion à la décision de certains leaders de partis politiques de la gauche sénégalaise, dont Moustapha Niasse, de laisser Macky Sall choisir un candidat pour eux.

    Sud Quotidien s’est intéressé aux candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade. ‘’Karim Wade et Khalifa sont-ils au bout de leurs peines, avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course […] du 25 février 2024. Deux juristes interrogés […] soutiennent qu’ils sont obligés de faire profil bas s’ils ne paient pas les amendes’’, lit-on dans le journal.

    ‘’Payer [les amendes] signifierait qu’ils acceptent implicitement leur culpabilité de détournement de deniers publics’’, ajoute Sud Quotidien.

    Les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à certaines personnes privées de leurs droits civiques en raison d’une condamnation judiciaire de se présenter à l’élection présidentielle. MM. Sall et Wade sont considérés comme les principaux bénéficiaires de cette modification du Code électoral.

    Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, doit payer 1,8 milliard de francs CFA. Karim Wade, lui, doit s’acquitter du paiement d’une amende de 136 milliards de francs CFA.

    Un ‘’jeu de cache-cache’’

    ‘’Macky Sall coule son dauphin’’, titre Kritik’, ajoutant : ‘’Le chef de l’État n’ayant plus de marge de manœuvre, c’est son PM (Premier ministre) qui risque de sauver la face du camp présidentiel avec énormément de retard.’’

    La personnalité que Macky Sall est appelé à choisir n’aura que ‘’six mois pour se mettre dans la peau d’un candidat favori’’, poursuit Kritik’.

    ‘’Le jeu de cache-cache’’, écrit EnQuête, qui, en parlant de Macky Sall, pose la question suivante : ‘’Veut-il attendre le dernier moment pour mettre tout le monde devant le fait accompli ?’’

    ‘’Une recherche utopique de l’unanimité au sein de la majorité’’, commente EnQuête, révélant qu’une ‘’charte des candidats’’ à la candidature de Benno Bokk Yaakaar a été ‘’fortement remise en cause’’ par certains prétendants.

    L’Observateur évoque les ‘’intenses tractations’’ au sein de la majorité présidentielle en vue du choix de son candidat.

    Le ministre des Transports terrestres et maire de Saint-Louis (nord), Mansour Faye, et le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, cherchent à ‘’réunir tout le monde autour d’un acte d’honneur sur l’acceptation du choix du président Macky Sall’’.

    Il ressort des informations du journal que la ‘’médiation’’ de M. Faye se heurte à une certaine intransigeance du camp d’Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental.

    Chez M. Diallo et ses partisans, ‘’des ambitions son réaffirmées, même si on dit faire confiance au président [de BBY] dans la désignation du candidat’’, signale L’Observateur.

    ‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’

    ‘’Candidature de Benno à la présidentielle : la galaxie Amadou Ba monte en puissance’’, écrit WalfQuotidien.

    Selon le même journal, Amadou Ba bénéficie du soutien d’une importante partie des militants des partis de BBY vivant à l’étranger, lesquels estiment qu’‘’il est le seul’’, au sein de Benno Bokk Yaakaar, ‘’à pouvoir unir le pays et assurer la poursuite des politiques publiques’’.

    ‘’Le président Macky Sall […] fait toujours durer le suspense, jetant l’incertitude dans ses rangs et poussant les candidatures à se multiplier’’, observe Le Quotidien.

    Bés Bi Le Jour évoque les ‘’conditions inhumaines’’ dans lesquelles vivent les détenus à Dakar. Il cite l’avocat Juan Branco, qui a été expulsé du Sénégal après un emprisonnement de deux jours.

    ‘’J’ai dormi aux côtés de corps torturés. Ils portaient les traces de lourdes tortures. Il y a des cicatrices et des violences policières. J’ai vu aussi des corps traversés par des balles’’, a raconté Me Branco.

    Il a promis de travailler à la libération des ‘’détenus politiques’’ qu’il a rencontrés en prison, selon EnQuête.

    Le même journal signale que c’est un Juan Branco qui a déjà saisi la Cour pénale internationale et une juridiction française de violations des droits de l’homme au Sénégal qui a séjourné dans une prison sénégalaise.

    ‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’ pour Me Branco, ‘’c’est plutôt de la moquerie très mal placée, qui ne laissera pas indemne l’image de la justice sénégalaise’’, s’indigne Kritik’.

    ‘’Yewwi Askan Wi implore Ousmane Sonko d’arrêter sa grève de la faim’’, lit-on dans Le Soleil.

    ‘’Une quinzaine de militants de la société civile et [des] leaders politiques ont signé une tribune dans laquelle ils expriment leur préoccupation pour la santé du leader de Pastef toujours admis aux urgences, à l’hôpital Principal de Dakar’’, rapporte L’As.

    EnQuête signale que ‘’contrairement à certaines informations qui circulent, le leader de Pastef […] n’a pas arrêté sa grève de la faim’’, ce qui est l’origine de la tribune l’invitant à s’alimenter.

    ‘’L’état de santé d’Ousmane Sonko inquiète ses avocats’’, écrit Libération.

    ESF