Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-MAROC-CULTURE / L’artiste Zulu Mbaye magnifie le rôle du roi du Maroc dans le dialogue Sud-Sud

    SENEGAL-MAROC-CULTURE / L’artiste Zulu Mbaye magnifie le rôle du roi du Maroc dans le dialogue Sud-Sud

    Dakar, 9 août (APS) – L’artiste peintre sénégalais Zulu Mbaye dont les allers-retours depuis quelques années entre le Sénégal et le Maroc se sont intensifiés sur invitation de sa majesté le roi Mohamed VI, reconnait le rôle joué par le royaume chérifien dans le dialogue Sud-Sud.

    ‘’Après une rencontre extraordinaire que j’ai eue avec le roi du Maroc dans mon atelier, ici au village des arts, lors d’une visite de sa majesté au Sénégal en 2016, alors que j’étais président de l’association du village des arts de Dakar et à partir de là, va naître une histoire que je continue de vivre’’, a expliqué l’artiste natif du village de Diakhaté dans le département de Tivaouane et région de Thiès.

    Il s’exprimait dans un entretien exclusif accordé à l’APS en prélude à la célébration de ses cinquante ans de carrière, prévue en octobre prochain.

    Cette rencontre donne naissance à ‘’une estime’’, un ‘’rapprochement’’ entre le roi et l’artiste qui sera invité au royaume chérifien plusieurs fois. La première visite de l’artiste au Maroc, précisément à Casablanca, raconte-t-il, lui a permis de travailler sur deux thèmes chers au roi, à savoir ‘’le dialogue Sud-Sud’’ et la ‘’Marche verte’’.

    ‘’Après ma rencontre avec le roi, ici au Sénégal, j’ai été invité plusieurs fois au Maroc par Sa majesté Mohamed VI et (…) j’entretiens des relations professionnelles très intenses avec ce pays parce que j’ai trouvé en ce roi ce côté qui nous offre un dialogue Sud-Sud’’, relevé Zulu Mbaye.

    L’élève du peintre et coopérant français Pierre André Lods, l’un des fondateurs de l’Ecole de Dakar, reconnait que les Africains pour se rencontrer se retrouvaient avant à Bruxelles, à Paris ou à New York. ‘’Aujourd’hui, ce dialogue Sud-Sud initié par le roi nous permet de nous retrouver en Afrique pour prendre notre histoire en main, l’écrire par nous et pour nous’’, a-t-il insisté, estimant que ‘’le Maroc est une grande ouverture pour les artistes de l’Afrique noire’’.

    En tant que panafricaniste, ‘’c’est une idée qui me convient beaucoup et pour laquelle je suis prêt à mener tout ce que je suis en train de mener depuis quelques années’’, poursuit ‘’l’enfant de Senghor‘’ (le premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor).

    Zulu Mbaye souligne bien connaitre le milieu culturel marocain, les décideurs culturels marocains et beaucoup d’artistes d’ailleurs grâce aux invitations du roi et à ses entrefaites. ‘’Je suis invité d’ailleurs le mois prochain au Maroc pour un projet à Marrakech’’, dit- l’artiste sans plus de détails sur le rendez-vous.

    Zulu Mbaye a participé à l’exposition ‘’Signes des Afriques’’ organisée en 2018 à la galerie d’art ‘’So art gallerie’’ et à une autre exposition en 2019 sur les thèmes ‘’Dialogue Sud-Sud’’ et ‘’Marche verte’’.

    Le Maroc sera d’ailleurs l’invité d’honneur de la célébration des 50 ans de carrière de Zulu Mbaye prévue du 27 octobre au 10 novembre prochain dans deux espaces simultanés à Dakar à savoir le Musée Théodore Monod de l’Ifan et la galerie Vema à l’embarcadère Dakar-Gorée.

    L’artiste signale que le Maroc l’accompagne financièrement dans l’organisation de ce projet grâce à la coopération marocaine avec laquelle il a travaillé pour l’exposition d’artiste sénégalais au Maroc en 2019.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-ARABIE-CULTURE / Un musée du prophète Mohamed sera construit Sénégal, selon le ministre de l’Intérieur

    SENEGAL-ARABIE-CULTURE / Un musée du prophète Mohamed sera construit Sénégal, selon le ministre de l’Intérieur

    Dakar, 9 août (APS) – Le Royaume d’Arabie saoudite a prévu de construire un musée du prophète Mohamed (PSL) au profit du Sénégal, a-t-on appris du ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome.

    « J’ai eu une réunion avec mon conseiller technique religieux, Serigne Sohibou Kébé, et un professeur de l’université Al Azhar du Caire. Il a été envoyé par l’Arabie Saoudite pour un cadeau que le président de la République veut offrir à la population sénégalaise », a-t-il dit en parlant de ce musée.

    M. Diome présidait la réunion nationale consacrée aux préparatifs de la 129ᵉ édition du magal de Touba prévu le 4 septembre et dont il a évoqué la coïncidence avec cette donation.

    Selon Antoine Diome, « les écrits, les matériels et les instruments sur la vie du prophète Mohamed » seront exposés dans ce musée, suivant l’exemple du musée de la tradition prophétique et de la civilisation islamique de Médine.

    « Normalement, d’ici à six mois, le musée sera construit. Les autorités saoudiennes ont confié les travaux à l’université Al Azhar du Caire. Soixante personnes seront en permanence au Sénégal. La plupart du matériel est déjà disponible au Port autonome de Dakar », selon Antoine Diome.

    FD/BK/MTN

  • SENEGAL-ACCIDENT / Kaolack : collision entre deux véhicules, deux morts et sept blessés

    SENEGAL-ACCIDENT / Kaolack : collision entre deux véhicules, deux morts et sept blessés

    Kaolack, 8 août (APS) – Deux personnes sont décédées et sept autres blessés dans une collision entre deux véhicules survenue ce mardi, dans la région de Kaolack (centre), a appris l’APS de source sécuritaire.

    L’un des rescapés est grièvement blessé dans ce choc qui a eu lieu entre les villages de Sikatroum et Thiariack.

    Le drame s’est produit sur une route latéritique de la commune de Keur Baka. L’un des véhicules impliqués était en provenance de Diambour, un village de la commune de Thiaré Keur Baka, tandis que l’autre venait de Sikatroum.

    Alertés, des agents de la 31ème compagnie d’incendie et de secours de la brigade nationale des sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour secourir les victimes. A leur arrivée, ils ont dû recourir à une scie pour sauver les victimes coincées dans l’un des véhicules.

    ADE/ASG/SBS/OID

  • SENEGAL-COMMERCE-CONSOMMATION  / Flambée des prix de l’oignon : un retour à la normale dans une à deux semaines (DG ARM)

    SENEGAL-COMMERCE-CONSOMMATION / Flambée des prix de l’oignon : un retour à la normale dans une à deux semaines (DG ARM)

    Dakar, 8 août (APS) – Le marché de l’oignon marqué par une tension durant ces derniers jours pourrait retrouver une situation normale d’ici une à deux semaines, a indiqué, mardi, à l’APS le Directeur général de l’Agence de régulation des marchés (ARM), Ansoumane Sané.

     »Je voudrais rassurer les Sénégalais, en leur disant que d’ici une à deux semaines, nous allons retrouver une situation normale », a-t-il promis au cours d’un entretien qu’il a accordé à l’Agence de presse sénégalaise.

    Le directeur de l’ARM aussi annoncé  »l’arrivée très prochaine de 2.400 tonnes devant permettre un approvisionnement du marché, même si ce ne sera pas suffisant en raison de la forte demande ».

    Il a également fait part de l’arrivée de quelque 5000 autres tonnes qui seront suivies d’une autre cargaison de 6000 tonnes.

    Ansoumane Sané  a renseigné par ailleurs qu’une mission diplomatique sénégalaise est en train d’être menée avec le Maroc, pour l’ouverture  d’un  »couloir de 25 à 30 mille tonnes ».

     »Avec l’arrivée prochaine de la campagne de commercialisation de l’oignon local, nous pensons que nous n’aurons pas à vivre une situation pareille », a-t-il relevé.

    Le régulateur a toutefois invité les producteurs et les commerçants à « savoir raison garder », notant que  »ce n’est pas parce que le produit est rare que forcément les gens doivent appliquer des prix hors de portée des Sénégalais ».

     »Ils (commerçants) doivent respecter la structure des prix conformes avec les aspirations et les orientations du gouvernement en faveur de la diminution de la vie chère »,  a-t-il martelé.

    Les facteurs explicatifs d’une hausse

    M. Sané estime que  »les populations doivent sentir les efforts de l’Etat sur l’augmentation de la production et sur le blocage des importations, pour éviter la cohabitation ou la concurrence de l’oignon importé sur l’oignon local ».

    Ansoumane Sané a précisé que  »trois facteurs » sont à l’origine de la situation de la tension notée sur les prix de l’oignon.

     »Elle est liée dans un premier temps au comportement des commerçants qui mènent des pratiques spéculatives lors de la fin de la campagne de commercialisation qui coïncide avec l’ouverture de l’importation. On est passé entre lundi et samedi, de 1.000 à 1.500 francs CFA pour le kilogramme », a-t-il fait savoir.

    Le deuxième facteur est lié, selon lui, au maintien par le Maroc, depuis deux mois,  »des mesures de restrictions » liées à l’exportation de l’oignon. M. Sané a ajouté que  »le troisième facteur est consécutif à l’attente des récoltes de la production de la Hollande en fin juillet début août ».

     »Le temps du chargement de la Hollande au Sénégal, c’est près de dix jours. Ce qui correspond à ces deux semaines de tension que nous vivons », a-t-il poursuivi.

    Si les conditions étaient réunies, fait-il savoir,  »l’oignon importé et l’oignon local devraient cohabiter afin d’éviter une rupture et surtout un renchérissement des coûts comme nous sommes en train de le noter ».

    Dans cette perspective, il a promis que des stratégies sont en train d’être mises en œuvre à travers notamment  »la mise à disposition du fonds de commercialisation pour avoir un stock de souveraineté et sécuriser la production ».

     »La réalisation des structures de stockage qui va entrer dans sa phase active aidera à ne plus connaître cette situation lors des prochaines campagnes », a estimé M. Sané, rappelant que le Sénégal connait des pertes post-récoltes de 30% sur l’oignon.

    CS/SMD/OID

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Le Sénégal consomme près de 380 mille tonnes d’oignon par an (officiel)

    SENEGAL-CONSOMMATION / Le Sénégal consomme près de 380 mille tonnes d’oignon par an (officiel)

    Dakar, 8 août (APS) – Les besoins du Sénégal en oignon sont estimés à 380 mille tonnes dans l’année pour une production de 400 mille tonnes, a rappelé, mardi, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés, Ansoumane Sané, relevant que le principal défi reste la maîtrise des pertes post-récoltes.

    ‘’Le Sénégal produit 400 mille tonnes si nous nous fions aux statistiques de la direction de l’horticulture du ministère de l’Agriculture. Si ce chiffre est rapporté à la consommation mensuelle qui est de l’ordre de 30 mille tonnes, sur l’année, on devrait consommer près de 380 mille tonnes’’, a-t-il fait savoir, au cours d’un entretien avec l’APS.

    Il estime que les pertes post-récoltes constituent la principale difficulté de la filière, car venant ‘’pratiquement annihiler tous les efforts que l’Etat fait pour augmenter la production’’.

    ‘’Le défi pour l’ARM, c’est de faire une régulation par la saisie de stocks’’, a-t-il rappelé, ajoutant que cette stratégie est adossée à la ‘’réalisation d’un certain nombre d’infrastructures de stockage, de commercialisation et de chambres froides’’.

     

    Cette stratégie devrait également permettre de ‘’conserver la production et d’allonger le temps d’écoulement sur le marché, de créer de la valeur ajoutée, de la richesse et de l’emploi’’, a-t-il poursuivi.

    Elle devrait aussi contribuer à améliorer la balance commerciale du Sénégal. ‘’Si on arrive aujourd’hui à implanter un certain nombre d’infrastructures de stockage sur le territoire national, il va y avoir une baisse pratiquement de 7%, équivalant de 7 milliards FCFA sur la balance commerciale du Sénégal’’, a-t-il déclaré.

    Il a rappelé que ‘’le président de la République avait insisté sur la nécessité de doter le Sénégal d’infrastructures de stockage adaptées lors de la concertation sur la vie chère (…)’’.

    ‘’C’est dans ce cadre qu’entre la mise en place du marché d’intérêt national (MIN). L’Etat a mis en place cette infrastructure d’un coût de 51 milliards FCFA pour permettre à ce que la production horticole, surtout au niveau de la zone des Niayes, puisse être rapprochée des zones de consommation comme Dakar’’, a-t-il expliqué. Il a insisté sur la sensibilisation et la mise en relation pour que ‘’les commerçants et les producteurs utilisent ces marchés’’.

    CS/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMNT / Le Sénégal lance sa vision 2050 pour un développement résilient au changement climatique

    SENEGAL-ENVIRONNEMNT / Le Sénégal lance sa vision 2050 pour un développement résilient au changement climatique

    Dakar, 8 août (APS) – Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique et celui du Pétrole et des Energies, en partenariat avec la plateforme 2050, a lancé, mardi à Dakar, la vision 2050 du Sénégal afin de mettre en œuvre un projet de développement sobre en carbone et résilient au changement climatique.

    L’atelier de lancement du projet développement de la vision du Sénégal face au changement climatique et d’une feuille de route pour l’opérationnalisation de la stratégie long terme de développement à faible émission s’est tenu ce mardi matin, à Dakar. La rencontre s’est déroulée en présence de parlementaires, d’autorités administratives et locales, d’acteurs de la société ainsi que des représentants du secteur privé.

    Le directeur de l’environnement et des établissements classés du Sénégal (DECC), Baba Dramé, s’est réjoui du lancement de cette vision à long terme pour un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. ‘’Comme vous le savez, le Sénégal a signé et ratifié l’accord de Paris sur le climat et cet accord nous fait obligation de présenter notre contribution déterminée au niveau national (CDN), qui est le document d’engagement du Sénégal en matière d’adaptation au changement climatique’’, a-t-il rappelé.

    Il a souligné que ce travail sera mis en œuvre avec l’appui de la plateforme 2050 avec l’accompagnement technique de Enda-énergie et nécessite l’implication de l’ensemble des parties prenantes.  Il précise qu’‘’il s’agit de définir des orientations stratégiques en termes d’adaptation au changement climatique conformément à la vision de développement définie par l’Etat du Sénégal dans le plan Sénégal émergent’’.

    ‘’C’est un travail très important parce que le Sénégal est un pays moins avancé, mais notre pays va bientôt entrer dans l’ère de l’exploitation du pétrole et du gaz. Et comme vous le savez, les énergies fossiles sont pointées du doigt comme étant l’une des responsables du réchauffement climatique. Donc, une vision de développement sobre en carbone et résiliente au changement climatique ne saurait faire l’économie de ce contexte social’’, a-t-il-souligné.

    Cette vision sera portée au Sénégal par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique et le ministère du Pétrole et des Energies avec l’appui de la plateforme 2050 et le soutien technique de Enda-énergie.

    La plateforme 2050 a été créée autour de plusieurs pays avec l’objectif de mette en place un savoir commun sur les stratégies à long terme d’un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. Au Sénégal, elle va apporter son soutien et son expertise financière pour l’élaboration de la vision à long terme en développement sobre en carbone.

    ‘’La question de l’énergie au Sénégal sera au centre des préoccupations parce que nous allons à la fois accompagner la pénétration des énergies renouvelables mais nous poser la question du développement du gaz comme ressource financière pour le pays dans les années à venir’, a expliqué Richard Baron, directeur exécutif de la plateforme 2050.

    Il signale que  »les questions qui sont au centre du développement du Sénégal dans la lutte contre les changements climatiques, à savoir l’utilisation des sols, le développement de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire feront l’objet d’une attention particulière dans la mise en place de cette vision ».

    ABD/ASG/AB

  • SENEGAL-JUSTICE / Pape Alé Niang remis en liberté

    SENEGAL-JUSTICE / Pape Alé Niang remis en liberté

    Dakar, 8 août (APS) – Le journaliste Pape Alé Niang, arrêté le 29 juillet dernier pour appel à l’insurrection, a été remis en liberté, mardi, a appris l’APS de son avocat, Moussa Sarr.

    ‘’Il a bénéficié d’une liberté provisoire, qui n’est pas assortie d’un contrôle judiciaire’’, a précisé Me Sarr.

    ‘’Son état de santé est préoccupant’’, a-t-il ajouté, sans toutefois dire si cela a motivé ou pas la remise en liberté du journaliste.

    Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, avait été arrêté à la suite d’un live Facebook qu’il a fait après l’arrestation survenue vendredi 28 juillet de l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

    Le journaliste, proche de M. Sonko et très critique envers le pouvoir, a passé plusieurs mois en détention entre fin 2022 et début 2023.

    En janvier, il avait bénéficié d’une liberté provisoire tout en étant sous contrôle judiciaire.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / Les prix en hausse de 1,1 % dans les pays de l’UEMOA en juin

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / Les prix en hausse de 1,1 % dans les pays de l’UEMOA en juin

    Dakar, 8 août (APS) – Les prix à la consommation ont augmenté de 1,1 % en juin dans la zone UEMOA, le Mali étant le seul des huit pays membres où ils ont baissé durant ce mois-là, a-t-on appris du département des politiques économiques de cette organisation.

    Les prix ont connu une hausse de 1,9 % au Niger, de 1,6 % au Burkina Faso, de 1,5 % en Côte d’Ivoire, de 1,1 % en Guinée-Bissau et au Sénégal, de 0,7 % au Togo et de 0,2 % au Bénin.

    Une baisse mensuelle de 0,3 % du niveau général des prix a été observée au Mali.

    En juin 2023, les prix ont augmenté de 3,6 % dans la zone UEMOA, comparativement à leur niveau de juin 2022.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / L’artiste Zulu Mbaye révèle les influences égyptiennes et négro-africaines dans sa peinture

    SENEGAL-CULTURE / L’artiste Zulu Mbaye révèle les influences égyptiennes et négro-africaines dans sa peinture

    Dakar, 8 août (APS) – L’artiste peintre Mouhamadou Mbaye alias ‘’Zulu Mbaye’’, 69 ans, a estimé, dans un entretien exclusif avec l’APS, qu’il part toujours de l’imaginaire négro-africain pour nourrir sa démarche plastique, relevant par ailleurs des influences de l’Egypte ancienne.

    ‘’Ma peinture, je la revendique négro africaine, je ne fais pas partie des artistes qui disent qu’il n’existe pas une peinture africaine, ce sont des appellations pour situer la personne. Il faut partir de quelque part. Moi, je pars de l’imaginaire négro-africain, je pars de ce que j’ai d’historique, de culturel et enfin d’humain pour essayer d’aller vers universel’’, a déclaré l’artiste visuel considéré comme ‘’un enfant de Senghor’’.

    Zulu Mbaye a reçu une équipe de l’APS en prélude à la célébration de ses 50 ans de carrière, prévue en octobre à Dakar.

    Le peintre dont la toile, le pinceau et la couleur ne sont qu’un prétexte fait savoir que sa peinture est une quête de réalisation de soi. Et on comprend bien lorsqu’il révèle les artistes de son choix tels que les chanteurs sénégalais Souleymane Faye, les Français Pierre Garand alias ‘’Garou’’ ou Jacques Brel dont dit-il que ‘’la musique a une personnalité’’.

    ‘’Ma peinture me révèle à moi et cela passe par l’acte de peindre, cet acte de peindre me dit ce que je pense. Je suis un être chargé et mon action picturale devient mon authenticité’’, dit Zulu Mbaye qui s’est initié à l’art dès 1970 dans les ateliers du peintre coopérant français Pierre André Lods à la Médina.

    Selon lui, l’art a un côté très religieux parce qu’il y a quelque chose de divin, de très proche de la nature. ‘’Dans mon œuvre, il y a cette partie divine parce que quand je peins, je sais qu’il y a dans la multitude de l’univers des couleurs, des formes que j’essaie d’appréhender, de le relier sur un espace qu’on appelle tableau et cela devient une image parce que tout a été fait’’, a dit l’artiste, ajoutant qu’il va chercher dans sa ‘’force intérieure’’ pour présenter des œuvres inspirées des hiéroglyphes.

    D’ailleurs, c’est ce qui fait que certains parlent d’influences égyptiennes. Lorsqu’on lui a fait cette remarque dans les années 1980, l’artiste rappelle qu’il n’avait alors ni mis les pieds en Egypte ni appris l’Egypte pharaonique à l’école. Il a arrêté ses études en classe de quatrième au lycée Malick-Sy de Thiès.

    ‘’J’ai une influence très égyptienne dans ma peinture, vous ne verrez jamais des personnages en face dans ma peinture, c’est comme dans les grottes égyptiennes où les images ont des personnages en profil.  Je ne connaissais pas l’Egypte ancienne lorsqu’on m’a dit dans les années 1980 que ma peinture était influencée par l’Egypte, ce qui m’a fait croire à la réincarnation parce que je me dis que j’ai dû avoir une vie antérieure en Egypte et ma mémoire a dû enregistrer des images que je restitue aujourd’hui’’, explique-t-il.

    Cette remarque faite sur son travail bouleverse toute sa pratique apprise dans les ateliers libres de Pierre André Lods, l’un des fondateurs de l’Ecole de Dakar, un mouvement de renouveau artistique créé par le premier président du Sénégal Léopold Sédar Senghor (1906-2001).

    Attachement au peuple Zulu

    Le peintre, président de l’Association des artistes plasticiens du Sénégal de 1987-1989, révèle qu’il tient son nom d’artiste de son admiration pour le peuple Zulu dont il salue la témérité et le courage.

    ‘’C’est en 1981 que j’ai commencé à signer avec ce nom Zulu parce que je revendique une peinture très négro africaine et le nom Mouhamadou ne collait pas très à cette peinture, j’ai essayé de trouver un qui sonne et colle mieux à cette peinture et le nom Zulu m’est venu parce que j’aime beaucoup le peuple zulu par leur histoire, leur témérité, leur fougue, leur africanité’’, explique-t-il, estimant que cette signature qu’il a depuis 42 ans, allait bien avec sa personne et sa peinture.

    Le peintre qui a depuis quelques années nouées des liens fraternels avec le Maroc, estime que le peuple Zulu est très négro africain à travers ses chants, danses et il représente bien l’Afrique noire. Zulu Mbaye dit n’avoir aucun complexe à revendiquer l’art africain ‘’qui existe’’.

    L’artiste qui est ‘’tombé dans l’art par destinée’’, car ne sachant même pas ce qu’est l’art dans sa tendre enfance, au village, a fait son premier voyage professionnel en 1977 au Nigeria lors du deuxième festival mondial des arts nègres à Lagos alors qu’il avait 21 ans.

    Après huit ans passés en France dès 1989, et dix ans en Belgique, le voyageur revient au bercail définitivement en 2018. Aujourd’hui, il vit entre Dakar et Popenguine à côté de son cousin, le cinéaste Moussa Sène Absa, son ‘’jumeau’’ et compagnon en peinture.

    FKS/ADC

  • JUILLET 2023, en un l’APS de temps : Rétrospective mensuelle de l’info

    JUILLET 2023, en un l’APS de temps : Rétrospective mensuelle de l’info

    « En un l’APS de temps », rubrique mensuelle qui revient sur le meilleur de l’info et des performances analytiques de l’APS. Toujours dans l’ambition de toujours vous servir du contenu de qualité dans les meilleurs formats.

    Les liens et autres infos sont disponibles en format PDF au début de la vidéo ou directement via ce lien : https://drive.google.com/drive/folders/1Ng1C7EX06bwaDd24nv_BoihKg02e-97h?usp=drive_link

    EP 3 Saison 1 – © APS / www.aps.sn