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  • TURQUIE-CATASTROPHES-MEDIAS / Un photojournaliste met les journalistes en garde contre l’‘’aveuglement du reporter’’ en zone de catastrophe

    TURQUIE-CATASTROPHES-MEDIAS / Un photojournaliste met les journalistes en garde contre l’‘’aveuglement du reporter’’ en zone de catastrophe

    De l’envoyé spécial de l’APS, Alioune Diouf

    Ankara, 18 juil (APS) – Le photojournaliste de guerre turc Erhan Sevenler, de l’agence de presse Anadolu, a mis en garde les journalistes, mardi, à Ankara, contre l’‘’aveuglement du reporter’’, lequel, obsédé par la recherche de l’information, peut fouler au pied toutes les mesures de sécurité, au péril de sa vie.

    ‘’Parfois, vous avez l’aveuglement du reporter. Il faut se prémunir de cet aveuglement’’, a dit Sevenler, qui a acquis une expérience de vingt-six ans de photojournalisme dans son pays, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

    ‘’Il n’y a pas de photo plus importante que la vie du reporter’’, a-t-il insisté en animant un module sur la puissance de l’image, dans le cadre d’un atelier de formation d’une semaine sur le journalisme de catastrophe, à Ankara.

    La formation est dispensée à une quinzaine de journalistes venus d’Afrique, d’Asie et d’Europe de l’Est, à l’initiative de l’agence de presse turque Anadolu et de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA).

    Les organisateurs de cette rencontre pédagogique veulent partager avec le reste du monde l’expérience acquise à la suite du tremblement de terre survenu dans le sud de la Turquie, le 6 février dernier.

    Erhan Sevenler a fait l’historique du photojournalisme à l’aide de photos prises par des reporters de guerre dans les empires britannique et ottoman, à la guerre du Vietnam, au Soudan, au Rwanda, lors du génocide de 1994, lors du séisme de 1999 en Turquie comme pendant le plus récent.

    Les pandémies, dont la grippe espagnole, la fièvre Ebola dans l’ex-Zaïre et le Covid-19 sont autant de catastrophes que les photojournalistes ont cherché à immortaliser à l’aide de leurs appareils, a-t-il rappelé.

    Des négatifs photo pris avec d’anciens appareils, dont l’envoi durait plusieurs mois, on est passé à des photos plus nettes mais plus crues, révélant une image ‘’moins héroïque’’ de la guerre.

    ‘’Vous montrer les erreurs à ne pas commettre’’

    Si les premières photos sur les champs de bataille montraient juste des portraits de soldats posant devant un objectif, c’est lors de la guerre civile américaine (1861-1865) que les premières images de militaires morts sur le théâtre ont commencé à être montrées.

    Depuis lors, ‘’rien n’a changé’’, estime Sevenler. Tous ces événements ont comme dénominateur commun la souffrance, qui se poursuivra encore, parce qu’il faudra s’attendre à de nouvelles catastrophes et pandémies, dit-il en assumant son pessimisme.

    Le travail du reporter est aussi resté le même : montrer au public ce qui se passe sur le terrain. ‘’Dans le feu de l’action, au moment où tout le monde s’enfuit, nous cherchons à prendre des photos’’, fait remarquer le photojournaliste turc, se souvenant d’une scène en Syrie, où il a ‘’entendu les balles siffler à quelques centimètres de [sa] tête’’, alors qu’il cherchait à prendre des photos sous un meilleur angle.

    Avec le recul, Erhan Sevenler dit se demander ce qui l’a poussé à cette ‘’folie’’. Il ne manque pas d’exemples de l’‘’aveuglement du reporter’’. Après le séisme de février dernier en Turquie, certains reporters se sont approchés dangereusement des immeubles qui tenaient encore à peine, qui pouvaient s’écrouler à tout moment.

    ‘’Entre 2011 et 2021, a rappelé Sevenler, 900 journalistes ont été tués.’’ Au Pakistan, au Mexique et dans d’autres pays, dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il précisé.

    ‘’Tout ce que je cherche, c’est de vous montrer les erreurs à ne pas commettre’’, a dit le photographe de l’agence Anadolu, qui a à son palmarès des photos rares comme celle de la reine Élisabeth II (1926-2022) se mettant du rouge à lèvres, après s’être retranchée derrière les membres du protocole, lors d’une visite en Turquie.

    Ou encore cette image d’une grand-mère croulant à moitié sous les décombres, en compagnie de sa petite-fille, qui mourut finalement. Cette photo devenue le symbole du séisme de 1999 était encore publiée par de nombreux journaux à chaque anniversaire de la catastrophe. Jusqu’à ce que la dame photographiée demande à l’auteur d’intervenir auprès des médias pour qu’ils cessent de la montrer.

    ‘’Il faut toujours se demander pourquoi je prends la photo. Si vous parvenez à répondre à cette question, alors vous la réussirez parce que vous savez ce que vous faites’’, dit Sevenler. Il a perdu deux compagnons, l’un dans une avalanche, l’autre dans un feu de forêt.

    ‘’Ne faites jamais du mal en exerçant votre métier’’

    ‘’En zone de catastrophe, vous devez analyser la situation et identifier des issues de secours’’, conseille le photojournaliste de guerre, qui résume ses conseils en deux mots : ‘’la sécurité et la mobilité’’.

    Avant d’aller sur le lieu du désastre, le reporter doit s’assurer d’avoir dans ses bagages, en plus de ses appareils qui sont ses ‘’armes’’, sa propre nourriture, de l’eau et le petit matériel : un couteau, une torche, un briquet… Des objets qui peuvent être d’une grande utilité dans un endroit où tout est chaotique.

    Sevenler donne une panoplie de conseils. L’importance d’avoir des médicaments et de se prémunir des ‘’ennemis invisibles’’, à savoir les virus et les bactéries. De même faut-il se munir d’un masque et de gants, se faire vacciner avant de se rendre dans certaines régions frappées par des maladies contagieuses.

    Le reporter de guerre doit savoir s’adapter à toutes les situations et ‘’mettre en avant la vie humaine’’, la sienne comme celles des victimes qu’il veut prendre en photo. S’il arrive le premier sur le terrain et peut aider les victimes, qu’il le fasse avant de prendre des photos, recommande le photojournaliste. ‘’Ne faites jamais du mal en exerçant votre métier’’, conseille-t-il.

    Cette bienveillance est un moyen d’établir le dialogue avec les acteurs et les victimes, que ce soit des secouristes ou des agents de sécurité, conseille le reporter turc. Elle peut lui faciliter son travail en lui ouvrant beaucoup de portes, selon Sevenler.

    Autant de règles qu’il qualifie de ‘’flexibles’’, car à chaque catastrophe ses circonstances.

    Pour clore sa présentation, le photojournaliste a donné en modèle le photographe Kévin Carter, qui a été récompensé pour une célèbre photo prise au Soudan.

    L’image montre une petite fille squelettique s’accrochant au sol, un vautour rôdant autour de lui. Une photo qui renvoie à l’équilibre à chercher entre le devoir de garder la distance pour bien accomplir son travail en tant qu’observateur et la nécessité de devenir acteur, au nom de l’humanisme.

    Carter se suicida après les multiples reproches qui lui ont été faits de n’avoir pas aidé cette fille en danger de mort et de s’être contenté de prendre une image.

    ADI/ESF/ASG

  • SENEGAL-OUGANDA-DIPLOMATIE / Les dirigeants ougandais et sénégalais décident d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun (officiel)

    SENEGAL-OUGANDA-DIPLOMATIE / Les dirigeants ougandais et sénégalais décident d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun (officiel)

    Dakar, 18 juil (APS) – Les présidents ougandais et sénégalais, Yoweri Museveni et Macky Sall, ont demandé à leurs ministres d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun dans les domaines politique, économique, environnemental, touristique et des ressources naturelles, a-t-on appris mardi de la présidence du Sénégal.

    Leur volonté d’entretenir des relations dans tous ces domaines a été exprimée lors d’une visite officielle du dirigeant sénégalais à Entebbe, en Ouganda.

    ‘’Les deux présidents ont [demandé à leurs] ministres compétents d’entamer et de mener à bien des négociations sur toutes les questions en suspens d’intérêt commun dans les domaines politique, économique, environnemental, touristique et des ressources naturelles’’, affirme un communiqué reçu de la présidence du Sénégal.

    Yoweri Museveni et Macky Sall ont demandé aux ministres et aux hauts fonctionnaires des deux pays de mettre l’accent sur ‘’la valeur ajoutée et le renforcement de la coopération dans le secteur des hydrocarbures, à la suite de la découverte d’importantes quantités de gaz et de pétrole dans les deux pays’’.

    À Entebbe, ‘’les deux chefs d’État ont eu des entretiens en tête à tête, au cours desquels des questions bilatérales, continentales et internationales d’intérêt commun ont été abordées’’, lit-on dans le communiqué.

    Les deux dirigeants ont évoqué ‘’les relations historiques et solides, fondées sur des liens politiques, économiques, sociaux et culturels, qui existent entre les deux pays et remontant aux années de lutte pour la liberté, contre le colonialisme’’.

    Ils ont passé en revue les relations bilatérales entre l’Ouganda et le Sénégal, rapporte le communiqué, ajoutant que MM. Museveni et Sall ‘’se sont félicités de leur état actuel et de leur dynamisme’’.

    De même ont-ils ‘’réaffirmé leur ferme engagement à renforcer ces très bonnes relations’’.

    Pour ‘’une cessation immédiate et globale des hostilités’’ au Soudan 

    ‘’Les deux chefs d’État ont […]  exprimé leur soutien total au processus de Nairobi et à la feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations politiques entre les partenaires de la région’’, les Grands Lacs, ajoute la même source.

    ‘’Aussi ont-ils noté avec satisfaction la réponse positive de l’Union africaine à la tenue d’un sommet quadripartite de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, afin de coordonner et d’harmoniser les interventions des acteurs en RDC’’, ajoute la même source.

    En ce qui concerne le Soudan, Yoweri Museveni et Macky Sall ‘’ont réitéré leur soutien à la ‘feuille de route de l’UA pour le règlement du conflit’ dans ce pays, qui prévoit, entre autres, la mise en place d’un mécanisme de coordination pour harmoniser les efforts diplomatiques des acteurs régionaux et internationaux’’.

    Selon le communiqué, cette ‘’feuille de route’’ prévoit en même temps, concernant le Soudan, ‘’une cessation immédiate et globale des hostilités, une réponse humanitaire efficace, la protection des civils et des infrastructures civiles et la reprise d’un processus de transition politique crédible et inclusif vers un gouvernement démocratique dirigé par des civils’’.

    Macky Sall et son homologue ougandais ‘’ont promis d’œuvrer sans relâche en faveur d’un règlement pacifique du conflit entre la Russie et l’Ukraine, tout en appelant à des engagements plus constructifs et à un dialogue continu de la part des deux parties, avec le soutien de la communauté internationale’’.

    ESF/ASG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement demande le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Le gouvernement demande le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution

    Dakar, 18 juil (APS) – Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a réclamé au président de l’Assemblée nationale le retrait des modifications de l’article 87 de la Constitution.

    ‘’Je vous adresse cette correspondance ayant pour objet de retirer les modifications prévues à l’article 87 de la Constitution’’, a écrit M. Fall dans une correspondance adressée à Amadou Mame Diop.

    L’Assemblée nationale a ouvert lundi une session extraordinaire de quinze jours pour permettre aux députés convoqués ‘’en procédure d’urgence’’ d’examiner la révision de l’article 87 de la Constitution et un projet de loi modifiant la loi portant Code électoral.

    La modification de l’article 87 devrait permettre au chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, ce que l’opposition et la société civile ne cessent de dénoncer.

    Selon les dispositions actuelles de l’article 87, l’institution parlementaire ne peut être dissoute qu’au bout de deux ans.

    La modification de cette disposition donnerait au président de la République le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, après avoir recueilli les avis de son président et du Premier ministre.

    CS/OID/ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution à la Une

    Dakar, 18 juil (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS), s’intéressent au retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution soumis à l’ordre du jour de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

    Face à la virulence des critiques, le projet de modification de l’article 87 a été abandonné, indique EnQuête titrant à sa Une  ‘’Fin de polémiques’’. Selon Dr Malick Diop, député de Benno Bokk Yaakaar,  »le président de la République a invité le ministre de la Justice à reformuler le projet de loi en supprimant cette modification de l’article 87’’.

    Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) a annoncé avoir demandé, lundi, à l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le retrait du projet de loi portant modification de l’article 87 de la Constitution.

    La modification de l’article 87 de la Constitution permettrait au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, ce qui a suscité une levée de bouclier dans les rangs de l’opposition et de la société civile.

    Selon les dispositions actuelles de l’article 87, l’Assemblée nationale élue ne peut être dissoute qu’au bout de deux ans.

    La modification de cette disposition donnerait au président de la République les pleins pouvoirs de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai après avoir recueilli les avis du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

    Pour le Témoin ‘’Macky recule’’, soulignant que devant la levée de boucliers de l’opposition et de la société civile, le président de la République a choisi de retirer son projet de loi controversé tendant à modifier l’article 87 de la constitution.

    ‘’Macky dissout son projet », affiche à la Une Le Quotidien, notant que la modification de cet article de la constitution ayant fait l’objet de vives polémiques depuis quelques jours n’est plus à l’ordre du jour. ‘’Le président a décidé de retirer purement et simplement le projet de loi en question’’, indique le journal. En pages intérieures de ce journal, le député socialiste et maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane commente  :  »Macky Sall reste un président humble et citoyen qui écoute ( …) ».

    Selon Les Echos,  »le pouvoir recule face à la pression et retire le projet de loi ». Le journal signale que  »même les députés de la majorité n’en voulaient pas de cette  modification de l’article 87 de la constitution’’.

    Pour Sud Quotidien, l’Assemblée nationale ‘’refuse de mourir ».  »Les députés rejettent le suicide collectif »,  dit L’As.

    L’Observateur met en exergue  »les arguments des parlementaires qui ont dissuadé Macky Sall ».  »L’article 87 qui faisait l’objet de vives polémiques a été finalement retiré. Une proposition du groupe parlementaire satisfaite par le Président Macky Sall. Une recommandation suivie de plusieurs jours d’échanges pour le persuader à revenir sur sa position », explique le journal.

     »Macky freine en urgence », selon le quotidien Bës Bi, qui écrit :  »Le très controversé article 87 qui acterait la dissolution de l’Assemblée par le président quand il le veut a été finalement retiré, hier,
    du circuit législatif par le Président Macky Sall. Sur demande des députés de sa coalition. Mais aussi après une forte pression de l’opposition et de la société civile ».

    AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-BASKETBALL / Afrobasket féminin : Amadou Ba invite les Lionnes à donner ‘’un souffle nouveau’’ au basketball sénégalais

    SENEGAL-AFRIQUE-BASKETBALL / Afrobasket féminin : Amadou Ba invite les Lionnes à donner ‘’un souffle nouveau’’ au basketball sénégalais

    Dakar, 17 juil (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a invité les Lionnes du Sénégal, lundi, à Dakar, à travailler à une victoire finale à l’Afrobasket 2023, afin de ‘’donner un souffle nouveau’’ à cette discipline sportive dans leur pays.

    ‘’Faites bloc comme un seul homme, de sorte qu’aucune fissure ne se dessine dans nos rangs. Kigali 2023 doit être l’occasion et le moment de donner au basket sénégalais un nouveau souffle, pour en refaire, comme par le passé, une de nos disciplines phares et parmi les mieux exportables de notre politique sportive’’, a conseillé M. Ba à l’équipe nationale féminine.

    Le Premier ministre, qui exerce en même temps les fonctions de ministre des Sports depuis quelques mois, présidait la cérémonie de remise du drapeau national aux Lionnes.

    Elles doivent participer à l’Afrobasket féminin prévu du 28 juillet au 5 août à Kigali.

    Le Sénégal dispose d’‘’atouts indéniables et incontestables’’ en matière de basketball féminin, a souligné le chef du gouvernement, rappelant que les Lionnes ont remporté 11 titres.

    Elles ont de la ‘’peine à reconquérir ce trophée depuis 2015’’, a ajouté Amadou Ba.

    ‘’Le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afrobasket féminin 2023. Continuons donc à faire preuve de rigueur, de discipline et de force de caractère pour effacer la période infructueuse qui nous sépare de 2015, année de notre dernier sacre’’, a-t-il recommandé aux Lionnes.

    Une ‘’entière confiance’’

    Le Sénégal est le pays le plus titré du continent, avec 11 trophées.

    Depuis leur dernier sacre en 2015, les Lionnes ont perdu deux finales (2017 et 2019) et ont pris la quatrième place en 2021.

    Amadou Ba a invité les basketteuses sénégalaises à ‘’s’inspirer’’ de leurs aînées, dont Mame Maty Mbengue, Aya Pouye, Khady Diop, Mborika Fall et Kankou Coulibaly, plusieurs fois championnes d’Afrique.

    À l’Afrobasket féminin 2023, le Sénégal partage la poule C avec le Mali et l’Ouganda.

    La compétition ‘’sera très rude’’ dès les matchs de poules, car les Lionnes vont rencontrer des ‘’sélections coriaces’’ et ‘’bien préparées’’, a reconnu le Premier ministre.

    Il fait toutefois part de son ‘’entière confiance’’ envers le staff technique et les basketteuses, dont il salue la ‘’détermination’’ et le ‘’talent’’.

    Les Lionnes vont quitter Dakar vendredi prochain. À Kigali, elles joueront deux matchs amicaux contre le Rwanda et la République démocratique du Congo, avant d’entamer l’Afrobasket.

    SK/ESF/ASG

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / La Sonatel, unique attributaire d’une licence 5G à titre provisoire

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / La Sonatel, unique attributaire d’une licence 5G à titre provisoire

    Dakar, 17 juil (APS) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué de ‘’manière provisoire’’ une seule licence 5G, a annoncé lundi son directeur général, Abdou Karim Sall, précisant que le groupe Sonatel est l’heureux attributaire.

    La Sonatel a présenté une offre de 34,5 milliards de francs CFA pour cette norme de réseau de téléphonie mobile, a dit M. Sall lors d’une conférence de presse.

    ‘’La commission d’attribution de la 5G a attribué de manière provisoire une licence à la Sonatel’’, a-t-il déclaré.

    Un décret d’approbation de la licence attribuée à cet opérateur sera signé par le président de la République, selon le directeur général de l’ARTP.

    Abdou Karim Sall affirme que le Sénégal fait partie des pays pionniers de la 5G en Afrique de l’Ouest.

    Trois opérateurs, dont Free et la Sonatel, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la quatrième génération, la 4G.

    NSS/ESF/ASG

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Air Sénégal assure faire des progrès dans la qualité de ses services et la réduction de ses dettes

    SENEGAL-TRANSPORTS / Air Sénégal assure faire des progrès dans la qualité de ses services et la réduction de ses dettes

    Dakar, 17 juil (APS) – La direction d’Air Sénégal a présenté, lundi, à Dakar, un bilan faisant état d’importants progrès dans la qualité de ses services et la réduction de ses dettes.

    ‘’Nous avions des dettes de l’ordre de 48 milliards de francs CFA envers les fournisseurs en 2022, à l’arrivée de M. Fall. En plus d’une dette contractée au titre de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires, qui est la taxe que l’on doit impérativement reverser aux aéroports’’, a expliqué Éric Iba Guèye, le directeur commercial de la compagnie.

    La dette à payer par Air Sénégal pour ladite redevance s’élève à 22 milliards de francs CFA, selon M. Guèye.

    ‘’La compagnie perdait environ de 6 à 7 milliards de francs CFA par mois. C’était abyssal pour une compagnie comme la nôtre’’, a signalé son directeur commercial, assurant que ces pertes ont été réduites.

    Les pertes opérationnelles de la compagnie varient en moyenne entre 1,9 milliard et 2 milliards de francs CFA, selon M. Guèye. ‘’Il y a eu quasiment l’équivalent d’une réduction de de plus de 60 % des dettes.’’

    ‘’Nous voulions nous attarder sur certains problèmes cruciaux, notamment les problèmes d’ordre opérationnel, et communiquer avec les Sénégalais et nos clients’’, a expliqué Alioune Badara Fall, le directeur général d’Air Sénégal.

    ‘’Air Sénégal appartient à 100 % à l’Etat sénégalais […] Nous avons intérêt à préserver cet outil’’, a souligné M. Fall lors de cette rencontre d’évaluation de la gestion de la compagnie nationale qu’il dirige depuis un an.

    La compagnie n’a aucun ‘’partenaire extérieur ou étranger’’, a-t-il tenu à préciser, déplorant qu’Air Sénégal soit souvent présentée comme une entreprise ‘’qui ne marche pas, qui ne communique pas, qui est toujours en retard’’.

    Des efforts sont fournis au quotidien pour remédier aux manquements notés, selon Alioune Badara Fall.

    ‘’En termes de ponctualité, nous avons énormément gagné, en termes de régularité aussi. En ce qui concerne les produits et services aussi, ceux qui voyagent avec notre compagnie ont remarqué une nette amélioration’’, a-t-il soutenu.

    Pour améliorer les services de la compagnie et la rendre plus performante, sa direction générale tient une réunion d’évaluation hebdomadaire avec le ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires. Le plan de relance d’Air Sénégal est souvent abordé lors de ces réunions, selon son directeur général.

    ‘’Nous avons neuf appareils (avions). Nous avons besoin, donc, d’un centre de maintenance fort et conforme aux standards internationaux’’, a dit le directeur commercial de la compagnie.

    MFD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : le groupe BBY a demandé le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : le groupe BBY a demandé le retrait du projet de modification de l’article 87 de la Constitution

    Dakar, 17 juil (APS) – Le groupe parlementaire Benno bokk yakaar (majorité présidentielle) a annoncé avoir demandé, lundi, à l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le retrait du projet de loi portant modification de l’article 87 de la Constitution.

    La modification de l’article 87 de la Constitution permettrait au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai, ce qui a suscité une levée de bouclier dans les rangs de l’opposition et de la société civile.

    ‘’Le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar a un avis sur les textes de lois qui arrivent sur la table de l’Assemblée nationale. Nous ne voyons pas l’opportunité d’une modification de l’Article 87 de la Constitution. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement de retirer le texte. Et le président de la République qui est à l’écoute de ses députés, a demandé au ministre de la Justice de retirer le projet de loi relatif à la modification de l’article 87’’, a déclaré le député de la majorité El Hadj Malick Diop sur le site de Dakar Actu.

    Contacté par l’APS, le député Abdou Mbow a indiqué que le groupe parlementaire BBY n’avait pas encore reçu la lettre du gouvernement devant concrétiser ce retrait.  »Nous attendons la lettre du gouvernement’’, a dit Abdou Mbow dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    Le vice-président de la commission de l’Assemblée nationale en charge des Affaires étrangères précise que  »ce projet de loi portant révision de la Constitution ne sera pas retiré ».  »Il sera modifié », a-t-il indiqué.

    Selon les dispositions actuelles de l’article 87, l’Assemblée nationale élue ne peut être dissoute qu’au bout de deux ans.

    La modification de cette disposition donnerait au président de la République les pleins pouvoirs de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai après avoir recueilli les avis du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

    L’Assemblée nationale a ouvert lundi une ‘’session extraordinaire’’ de 15 jours pour permettre aux députés de la 14e législature convoqués ‘’en procédure d’urgence’’ de se pencher sur le projet de loi 12-2023 modifiant la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant code électoral et la révision de l’article 87 de la Constitution.

    Les députés doivent plancher sur les modifications à apporter au Code électoral afin de permettre à certains hommes politiques, dont  Khalifa Sall et Karim Wade, de recouvrer leurs droits civiques, le réajustement du parrainage citoyen, etc.

     »Je voudrais vous rappeler que Monsieur le président de la République a demandé leur examen selon la procédure d’urgence. Conformément aux dispositions de l’article 73 de notre règlement intérieur, l’urgence est de droit lorsqu’elle est demandée par le président de la République’’, a dit Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale à l’ouverture des travaux.

    Il a ensuite invité la conférence des présidents à ‘’se réunir immédiatement (…)’’.

    ‘’Le président de l’Assemblée nationale a fait état des projets de loi reçus avant de suspendre la séance pour convoquer sur le champ la conférence des présidents qui doit étudier ces propositions de loi, proposer le calendrier en commission technique avant d’aller en plénière pour l’acte final, soit voter soit rejeter’’, a expliqué Moussa Diakhaté, député, membre de la coalition Benno bokk yakaar.

    Selon lui, la présence ‘’des 158 députés’’ a permis d’atteindre le quorum nécessaire pour ouvrir la séance.

    Des députés de l’opposition ont dénoncé une tentative de modification de l’article 87 de la Constitution. ‘’La modification proposée permettra au président Macky Sall de dissoudre l’actuelle législature’’, soupçonne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, député de la coalition Wallu.

    CS/OID

  • SENEGAL-HIVERNAGE-INFRASTRUCTURES / Plus de 30 quartiers non lotis de Keur Massar Nord ont bénéficié d’une restructuration sommaire (directeur)

    SENEGAL-HIVERNAGE-INFRASTRUCTURES / Plus de 30 quartiers non lotis de Keur Massar Nord ont bénéficié d’une restructuration sommaire (directeur)

    Dakar, 17 juil (APS) – Plus de 30 quartiers non lotis de Keur Massar Nord, une commune située dans le département de Keur Massar (Dakar), ont bénéficié d’un programme de restructuration sommaire, en vue d’atténuer les effets des inondations au cours de cet hivernage, a t-on appris du directeur de  la Prévention et de la gestion des inondations, (DPGI), Madické Cissé.

    ‘’Plus de 30 quartiers non lotis de Keur Massar Nord  ont bénéficié d’une restructuration sommaire pour atténuer les effets des inondations’’, a dit M. Cissé dans un entretien accordé à l’APS.

    Cette restructuration, a-t-il expliqué, a nécessité le déplacement et le recasement ailleurs de certaines familles des quartiers non lotis pour réaliser sur ces espaces libérés  des ouvrages d’assainissement, en lieu et place.

    ‘’Sur ces espaces libérés, a-t-il indiqué, on en train de réaliser sept bassins de stockage, d’une capacité de 115. 000 mètres cubes’’.

    Ces bassins sont reliés par un réseau  interconnecté à des collecteurs et des canalisations vers l’exutoire naturel du lac Mbeubeuss, a-t-il ajouté, assurant que les travaux de ces bassins sont presque terminés et seront opérationnels, dès cet hivernage.

    M. Cissé a fait savoir que les opérations de restructuration et de réalisation d’ouvrages d’assainissement se font en tenant compte du réseau naturel de cours d’eau et lacs de la zone. Selon lui, le but est de reconnecter les ouvrages d’assainissement  aux  cours d’eau et lacs de la région de Dakar.

    C’est pourquoi, a-t-il encore soutenu, la réalisation de ces ouvrages d’assainissement se fait depuis 2018 dans le département de Keur Massar, en fonction des exutoires du marigot de Mbao et celui du lac Mbeubeuss.

    Du coté des quartiers lotis de Keur Massar Nord, a-t-il indiqué, des routes pavées, des réseaux primaires de drainage gravitaire, des bassins et de collecteurs sont déjà reliés à des lacs, comme exutoires, dans le cadre du Projet de gestion des eaux pluviales (PROGEP II) grâce à l’Agence de développement municipal (ADM).

    Selon lui,  »les travaux réalisés par l’ADM dans le cadre du PROGEP I et II ont fait que les inondations sont devenues un vieux souvenir dans les quartiers de quatre communes du département : Keur Massar Nord, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud et Malika ».

    Toutefois, a-t-il signalé,  il reste encore à mener un combat contre les inondations à Keur Massar Sud, une des commune du département.

    Dans cette partie du département, a-t-il indiqué, les quartiers comme Aladji Pathé, ou Sotrac, etc, souffrent de problèmes d’inondations.

     »Dans ces quartiers, les ouvrages sont en cours de réalisation. Et si tout va bien d’ici à l’année prochaine, on va oublier les inondations difficiles, dans le département de Keur Massar », a promis M. Cissé.

    Les six communes du département de Keur Massar sont : Yeumbeul Sud, Yeumbeul Nord, Jaxaay, Keur massar Nord, Keur Massar Sud et Malika.

    Le Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (PGIIS) logé à la DPGI est financé à plus de 10 milliards de francs CFA par le Fonds vert climat avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD).

    Il est prévu pour la période 2018-2025, soit une durée de sept ans.

    AB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une : les enjeux de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui s’ouvre ce lundi

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une : les enjeux de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui s’ouvre ce lundi

    Dakar, 17 juil (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS s’intéressent à l’examen par les députés des projets de lois dont la modification de l’article 87 de la Constitution qui permettrait au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai.

    L’Assemblée nationale ‘’’face à elle-même !’’, s’exclame Sud Quotidien.

    ‘’Eligibilité de Khalifa Sall et Karim Wade, réajustement du parrainage citoyen,  la dissolution de l’Assemblée nationale : voilà ce sur quoi est invitée à se prononcer la 14ème législature, sur convocation du chef de l’Etat Macky Sall en procédure d’urgence’’, explique Sud Quotidien.

    Le journal ajoute : ‘’Reste maintenant à savoir si toutes les dernières +injonctions+ du maitre du jeu seront suivies à la lettre par une majorité parlementaire sans +maître+ face à une opposition certes écartelée mais +unie+ sur certains points mi- clair mi- obscur touchant les projets de loi devant être défendus par Ismaila Madior Fall et Antoine Diome, respectivement ministres de la Justice et de l’Intérieur’’.

    ‘’Jour de délivrance pour Karim Wade et Khalifa Sall’’, dit L’As à propos de l’examen des lois issus des conclusions du dialogue national.

    Le journal signale que ‘’les parlementaires sont convoqués aujourd’hui en procédure d’urgence et en session extraordinaire pour l’examen des projets de loi issus des conclusions du dialogue national’’.

    ‘’’Si à l’issue des travaux, l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall devrait être actée, Doudou Wade demande aux députés de barrer la route au Président Macky Sall en ce qui concerne le projet de révision de la Constitution en son article 87. En effet, cet article permet au chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale après avoir recueilli l’avis du président de ladite institution et du Premier ministre’’, écrit le journal.

    Selon le quotidien Bës Bi, ‘’l’article 87 de la Constitution sera l’attraction de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui va se pencher sur les projets de lois issus du dialogue politique’’.

    ‘’Cette disposition, si elle est adoptée, va donner au président de la République les pleins pouvoirs de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai. Alors que l’alinéa 2 de cet article avait mis un garde  fou avec la contrainte de deux ans avant toute dissolution. Doudou Wade, membre de la coalition Wallu et du Pds est outré par cette modification envisagée de l’article 87 qui est une +catastrophe+’’, écrit le journal.

    Selon Le Quotidien ‘’le député non-inscrit et président de La République des valeurs, Thierno Alassane Sall, a déclaré qu’il ne votera pas le projet de loi modifiant l’article 87 de la Constitution et qui traite de la dissolution de l’Assemblée nationale’’.

    ‘’En plus de celui-ci, ils doivent voter aussi le projet de loi d’amnistie, qui concerne Karim Wade et Khalifa Sall. Justifiant son choix, Thierno Alassane Sall accuse le Président Macky Sall de vouloir leur +choisir son successeur et faire cohabiter ce dernier avec un Parlement qu’il aura largement contribué à modeler+’’, rapporte le journal.

    EnQuête parle de ‘’dialogue sourd’’ sur la modification de l’article 87 de la Constitution.

    ‘’Le sujet a fait couler beaucoup d’encre et de salive. De nombreuses voix se sont élevées ce week-end pour protester contre ce qu’elles considèrent comme des velléités d’affaiblir la représentation nationale. En première ligne de ce combat, il y a l’ancien président du groupe parlementaire majoritaire, le libéral Doudou Wade’’.

    Selon lui, « la modification de l’article 87 comme prévue par le projet de loi est une catastrophe… Avec cette nouvelle rédaction, le président de la République a droit de mort sur l’Assemblée nationale. Ainsi, il lui est loisible de dissoudre l’Assemblée nationale’’.

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