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  • SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / Préparation Afrobasket féminin : Moustapha Gaye publie une liste de 14 joueuses

    SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / Préparation Afrobasket féminin : Moustapha Gaye publie une liste de 14 joueuses

    Dakar, 5 juil (APS) – L’entraîneur de l’équipe de basket féminine, Moustapha Gaye, a publié, mercredi, une liste de quatorze joueuses  pour la suite du stage de préparation de l’Afrobasket prévu à Kigali (Rwanda) du 28 juillet au 6 août.

     »Nous avions des critères et nous étions figés sur cela. Nous avons veillé sur la polyvalence, l’expérience. Les compétitions africaines sont dures et si nous n’avons pas le potentiel, ce sera difficile », a-t-il expliqué, lors de la publication de la liste sur laquelle on retrouve Astou Dieng, Aya Traoré et Yacine Diop.

    Selon lui, « les anciennes comme Aya, Fatou et les autres jouent pleinement le rôle de leadership dont nous avons besoin ».

    Moustapha Gaye a estimé que toutes les 19 joueuses méritaient de figurer sur la liste. « Il a fallu faire des choix et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons une très bonne équipe. Je suis surpris par la qualité de joueuses », a-t-il dit.

    Toutefois, il a soutenu « qu’au niveau des objectifs, il faudra y aller doucement. Les déclarations d’intention ne veulent rien dire. La gagne ne se décrète pas. Nous irons défendre nos chances ».

    Voici la liste au complet :

    Meneuse: Léna Timera Nice Cavigal (France), Cierra Janay Dillard, Sporting club (Égypte), Fatou Dieng Helsingborg BBK (Suède)

    Ailières: Couna Ndao ASC Ville de Dakar, Yacine Diop( joueuse libre), Aya Traoré, Azulmarino (Espagne), Mathilde Diop, Jeanne d’Arc (Sènégal), Fatou Pouye, Ardoi Navarro (Espagne), Sokhna Fatou Sylla, Toyota Antelopes (Japon)

    Pivots: Oumou Khairy Sarr, Mithra Castor Braine (Belgique), Oumou Kalsoum Touré, Voironnais Basket Club (France), Fatou Diagne, CAB Estepona (Espagne), Arame Niang, Montbrison (France), Aïcha Ndour, Illinois University (USA).

    SK/OID/AKS

     

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-LITTERATURE / Maisons d’éditions, une prolifération qui illustre le dynamisme de l’écriture

    SENEGAL-LITTERATURE / Maisons d’éditions, une prolifération qui illustre le dynamisme de l’écriture

    Dakar, 4juil (APS) – La prolifération des maisons d’édition au Sénégal reflète le dynamisme du secteur, malgré le manque de qualité qui caractérise certains des ouvrages qu’elles publient, estiment des férus de la littérature sénégalaise interrogés par l’APS.

    Depuis quelques années, de nouvelles maisons d’éditions voient le jour un peu partout sur le territoire national. Elles sont créées par des jeunes qui non seulement s’adonnent à l’édition, mais assurent aussi la promotion de leurs propres ouvrages ou ceux des autres auteurs de même génération.

    Des écrivains et autres férus de la littérature partagent un constat : le manque de qualité des ouvrages édités par certaines de ces nouvelles maisons. Ce foisonnement de maisons d’édition n’en illustre pas moins à leurs yeux, le dynamisme du secteur de l’écriture au Sénégal.

    ‘’Je crois que plusieurs jeunes s’adonnent à ce métier sans se former et même sans savoir l’importance de l’édition, de l’accompagnement d’un auteur, etc.’’, soutient Fatoumata Diallo Bâ, écrivaine et enseignante de français et de latin au lycée français Jean-Mermoz de Dakar.

    Auteure de deux romans (Des cris sous la peau 2022 et Rouge silence 2023), elle explique que si les jeunes s’adonnent à ce métier, c’est parce qu’ils veulent ainsi échapper aux maisons d’édition classiques, où la publication d’un ouvrage requiert de nombreuses démarches.

    ‘’Nous sommes un jeune pays, et on a besoin de beaucoup d’énergies pour créer une industrie du livre au Sénégal. Raison pour laquelle il faudrait plutôt avoir plusieurs personnes qui s’essaient et se mettent ensemble pour produire des ouvrages de qualité’’, indique-t-elle.

    Elle déplore le fait que le secteur est actuellement envahi par des non professionnels qui ignorent tout du métier d’éditeur.

    ‘’L’on ne peut pas créer sa propre maison d’édition juste pour l’autoédition, ce n’est pas possible ! Et lorsqu’il y a des prix littéraires, l’on est tenté de postuler avec sa propre œuvre, ce qui n’est pas très éthique, je trouve’’, critique-t-elle.

    Diplômée de Lettres classiques, Fatoumata Diallo Bâ souligne que la meilleure des choses à faire serait le regroupement de ces maisons d’éditions en plusieurs démembrements et selon des lignes éditoriales distinctes. Cette sorte de mutualisation serait plus efficace, moins coûteuse et permettrait d’avoir une industrie forte et viable.

    Elle appelle l’Etat à réguler le secteur afin que les gens respectent l’éthique, pour éviter la publication de productions dont la ‘’qualité laisserait à désirer’’.

    ‘’Diffuser et faire la promotion de son propre ouvrage, je pense que ce n’est pas bien, cela crée de la pagaille. C’est la raison pour laquelle l’on voit parfois des livres qui sont truffés de fautes, car il n’y a pas eu en amont une équipe de relecture avant la publication’’, déplore-t-elle.

    Fatimata Diallo Ba pense qu’il faudrait faire confiance à la jeunesse en l’accompagnant dans ce métier qui permet de découvrir le talent sénégalais.

    ‘’Un livre doit être nickel avant d’être publié. [C’est pourquoi] j’insiste sur le fait qu’il faut avoir un comité de lecture avant toute publication. Cela permet au lecteur de nous faire confiance et d’avoir envie de nous lire’’, insiste-t-elle.

    L’écrivaine-enseignante estime qu’une bonne maison d’édition et la publication d’ouvrages de qualité requièrent un comité de lecture à la hauteur.

    ‘’L’édition doit être organisée, elle n’est pas une jungle. Comme toutes les industries naissantes, il y aura beaucoup d’erreurs, mais si l’on s’organise petit à petit, cela va finir par se réguler’’, déclare-t-elle.

    Journaliste et critique littéraire, Abdou Rahmane Mbengue rappelle pour sa part que l’autoédition demeure une pratique ancienne de la littérature. Il considère qu’elle peut être un moyen de révéler des talents littéraires, tout en déplorant lui aussi, le manque de qualité dans la production de certains ouvrages.

    ‘’C’est une forme d’entreprenariat littéraire dans lequel le profit n’est pas vraiment visé’’, soutient-il. Selon lui, le fait que les jeunes se lancent de plus en plus dans la création de leur maison d’édition est parfois due à la déception ou la frustration que certains parmi eux éprouvent pour la promotion ou la qualité d’impression de leurs ouvrages.

    L’édition n’est cependant pas un secteur rentable au Sénégal, les jeunes s’y adonnant pour éviter de tomber dans les griffes des maisons d’édition classiques.

    ‘’L’édition est une entreprise financière assez critique au pays. Si les gens créent des maisons, cela est dû parfois à la passion. C’est un combat personnel qu’ils mènent souvent’’, analyse-t-il.

    A l’en croire, c’est l’amour que ces jeunes ont pour le livre qui les pousse actuellement à le promouvoir eux-mêmes à travers la création de leur propre maison d’édition.

    ‘’Il y a une volonté aussi de secouer le cocotier au Sénégal chez les jeunes éditeurs et de révéler le nouveau dans le monde de la littérature. Cet engouement répond à un besoin existant. Beaucoup de ces jeunes s’y adonnent parfois sans savoir qu’ils sont eux-mêmes dans l’édition’’, poursuit-il.

    ‘’Elément clé de la promotion de la littérature’’

    Abdou Rahmane Mbengue invite à faire en sorte d’avoir des maisons d’édition très fortes, ‘’élément clé du développement et de la promotion de la littérature’’.

    ‘’L’élément clé du développement et de la promotion de la littérature, c’est la maison d’édition. Il faut faire en sorte qu’on ait des maisons d’édition très fortes’’, a-t-il lancé.

    Pour lui, ce sont les maisons d’édition qui sont capables de détecter ou de repérer les auteurs, de les accompagner dans leur travail afin qu’ils mettent sur le marché un livre de qualité et en fassent la promotion.

    ‘’ (…) Mais, malheureusement, ces dernières [certaines maisons d’édition] n’existent que lorsqu’il s’agit de distribuer le fonds d’aide à l’édition dont les gens ne rendent pas souvent compte de l’argent utilisé’’, a-t-il regretté.

    Il déplore le fait que les gens qui perçoivent ces fonds ne donnent pas d’information sur le nombre d’ouvrages publiés ni ne disent sur quelle base ils l’ont été, etc. ‘’C’est cela le vrai problème et tant qu’il n’y aura pas d’ouvrages de qualité, il n’y aura pas d’engouement vers le livre’’, a-t-il averti.

    Selon lui, une multiplication des maisons d’éditions permettra de rendre plus fort le monde de la littérature, mais à condition qu’il y ait une production de qualité. ‘’Je suis convaincu que ces maisons d’éditions vont aider à détecter des pépites de la littérature sénégalaise et la qualité va forcément venir’’, espère M. Mbengue.

    AMN/FKS/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La survie de BBY en débat après le retrait de Macky Sall

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La survie de BBY en débat après le retrait de Macky Sall

    Dakar, 5 juil (APS) – Les quotidiens s’interrogent sur la survie de la coalition Benno Bokk Yaakaar et la question de la désignation de son candidat après le retrait de Macky Sall de la course à la présidentielle de 2024.

    ‘’Ces défis qui attendent BBY’’, affiche à sa Une Le Soleil qui estime que ‘’la décision du Président Macky Sall de ne pas aller à une troisième candidature à l’élection présidentielle aura plusieurs implications sur la scène politique sénégalaise’’.

    ‘’Du côté de la majorité, la coalition Benno bokk yaakaar, en place depuis 2012, il faudra poser le débat des perspectives à sept mois de la Présidentielle du 25 février 2024’’, ajoute le journal.

    L’As évoque des ‘’frictions en vue’’ et ‘’le choc des ambitions en perspective’’. ‘’Avec onze ans d’existence, Benno Bokk Yaakaar (BBY) a réussi le pari de la longévité. Macky Sall a su gérer d’une main de maître cette coalition qui regroupe des partis et entités venus d’horizons divers avec des idéologies différentes. Aujourd’hui qu’il ne se présente plus à la Présidentielle de 2024, on se demande si les jours de cette coalition ne sont pas comptés’’, note la publication.

    ‘’Exit Macky. Place à qui ?’’, s’interroge le quotidien Bës BI.

    ‘’Le Président Sall a donc la délicate tâche de désigner son dauphin. Peut-être l’a-t-il déjà choisi. Mais dans cet océan d’incertitudes et d’ambitions au sein de son parti, son candidat aura du mal à se déployer. 3 noms circulent parce que ce sont les plus en vue. Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo. Ces 3 +A+ veulent être les premières lettres de la liste du Président. Il y a aussi, semble-t-il, Antoine Diome. Mais que valent-ils ? Le chef de Benno bokk yaakaar doit d’abord faire face au reflux de sa décision de ne pas se présenter en 2024. Car ses alliés, qui comptaient bien l’accompagner s’il y allait, peuvent bien revoir leur copie. Pas forcément avoir un candidat. Mais surtout soutenir d’autres qui ne soient pas le choix du Président. Macky Sall va devoir faire avec des dos… fins. Faute de compter sur d’autres avec plus d’épaisseur politique’’, lit-on dans le journal.

    Selon WalfQuotidien, le retrait de Macky Sall de la course à la présidentielle du 25 février 2024 à moins de sept mois du scrutin ‘’impose au chef de l’Etat et ses collaborateurs un bon casting pour assurer la continuité’’. ‘’Un choix difficile, selon des observateurs, au regard des rivalités intenses entre des responsables comme le Premier ministre, Amadou Bâ, le président du Cese Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye…’’.

    ‘’L’Unité de BBY, Une épreuve de feu !’’, s’exclame EnQuête. ‘’Avec plus de 470 maires, 37 présidents de conseil départemental, 82 députés, près de 50 % de l’électorat aux dernières élections législatives, Benno Bokk Yaakaar demeure une force politique indéniable, dont le contrôle est devenu l’enjeu majeur en direction de la prochaine Présidentielle, surtout après le renoncement de son porte-étendard à une troisième candidature’’, estime le journal.

    ‘’BBY cherche candidat : s’unir ou périr’’, selon Kritik qui écrit : ‘’Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Si la déception est la chose la plus partagée dans le camp du pouvoir, la crainte d’un avenir incertain, la peur d’un retour de bâton même la probabilité d’une chasse aux sorcières hantent les dignitaires du régime sortant qui sont désormais obligés de s’unir ou de périr ensemble’’.

    L’Observateur signale qu’après ‘’avoir caché son jeu à ses frères de parti’’, le Président de l’Alliance pour la République (APR) ‘’va échanger avec les responsables de son parti’’. ‘’Macky Sall a convoqué le Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr ce soir. Une rencontre qui sera une occasion pour le président d’aborder la question de sa succession en interne. Il est aussi attendu à cette réunion que le sujet sur la candidature de Benno bokk yaakaar (Bby) à la Présidentielle du 25 février 2024 soit débattu, après que Macky Sall a renoncé’’, explique le journal.

    Source A parle d’une ‘’réunion cruciale’’.

    ‘’Macky Sall ne sera pas candidat à sa propre succession. Il en a décidé ainsi le 03 juillet dernier. Mais la question de son dauphin est sur toutes les lèvres. Plusieurs profils sont avancés en même temps mais les contraintes de temps s’imposent pour jouer sur la bonne préparation du successeur de Macky Sall. Les Partis politiques alliés de Benno n’ont que 8 mois pour désigner un candidat s’ils décidaient de quitter la grande Coalition de la majorité. Mais, pour enjamber le temps, Macky Sall a convoqué, pour ce mercredi, une réunion du Secrétariat exécutif national de l’APR. Pour non seulement expliquer davantage à ses camarades de Parti le bien- fondé de sa renonciation à sa candidature. Mais aussi, pour poser les jalons d’une unité des coeurs au sein de sa famille politique. Avant d’arriver prochainement au choix du dauphin’’, explique le journal.

    Le Quotidien souligne que ‘’le Président Macky Sall est appelé à se pencher sur ses derniers dossiers, à 9 mois de la fin de son mandat. Ceux-ci ont pour noms : la gestion judiciaire des évènements du mois de juin, le choix d’un candidat pour la majorité pour la Présidentielle de 2024, l’avenir de Benno bokk yaakaar (Bby), le dossier des 1000 milliards du Force Covid-19 et l’achèvement des projets et programmes qu’il a mis en place’’.

    OID/AKS

  • SENEGAL-MONDE-ECONOMIE-PERSPECTIVES / Nouveau pacte financier mondial : les conclusions du sommet de Paris mis en exergue à Dakar

    SENEGAL-MONDE-ECONOMIE-PERSPECTIVES / Nouveau pacte financier mondial : les conclusions du sommet de Paris mis en exergue à Dakar

    Dakar, 4 juillet (APS) – Les conclusions du sommet de Paris sur un nouveau pacte financier mondial ont été partagés au cours d’une visioconférence, mardi, à Dakar, dans le but de mettre en évidence la volonté commune des acteurs de doter le monde d’un système financier international plus solidaire.

    Cette réunion par vidéoconférence est consécutive au sommet organisé à Paris, les 22 et 23 juin, sous l’égide du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, en présence de plusieurs dirigeants, dont le président sénégalais, Macky Sall.

    Le sommet de Paris a favorisé des débats au plus haut niveau entre chefs d’État et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, ainsi que des représentants de la société civile, de fondations, de fonds d’investissement et du secteur privé.

    Les organisateurs avaient « émis le souhait de bâtir un système financier international plus réactif, plus juste et plus solidaire », selon le site dédié à l’événement.

    Ils attendaient de cette rencontre qu’elle puisse contribuer à bâtir un système devant permettre de « lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique et de nous rapprocher de l’atteinte des objectifs du développement durable ».

    Dans ce cadre, il avait été assigné au sommet de Paris l’objectif d’établir les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire devant conduire à « un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord », mais aussi d’ouvrir également la voie à de « nouveaux accords pour lutter contre le surendettement. »

    Selon les organisateurs, cela devrait permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, « mieux préserver la nature, faire chuter les émissions [de gaz à effet de serre] et protéger les populations contre la crise écologique, là où c’est le plus nécessaire ».

    Concernant les enjeux du nouveau système financier international, le sommet de Paris avait fait valoir que le monde se trouve désormais confronté aux « conditions les plus difficiles depuis des décennies », la dette publique ayant atteint « un niveau sans précédent dans tous les pays », à la suite notamment de la Covid-19, de sorte qu’un tiers des pays en développement et deux tiers des pays à faible revenu présentent aujourd’hui un risque élevé de surendettement.

    S’y ajoutent « la forte augmentation » de l’inflation et le resserrement de la politique monétaire, qui engendrent la volatilité financière et réduisent l’appétence pour le risque.

    Un malheur ne venant jamais seul, la tendance mondiale à la réduction de la pauvreté, observée depuis plusieurs décennies, s’est interrompue, voire inversée, selon la plupart des spécialistes, ce qui entraîne des écarts économiques grandissants à l’échelle mondiale.

    Sur la base de ces considérations, les participants au sommet de Paris ont fait valoir la nécessité d’avancer « avec solidarité et ambition, si nous souhaitons atteindre les ODD (objectifs de développement durable), la neutralité carbone et les objectifs communs de protection de la biodiversité ».

    NSS/BK/ESF

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Infrastructures : Mamadou Talla juge les résultats du PACASEN très satisfaisants

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Infrastructures : Mamadou Talla juge les résultats du PACASEN très satisfaisants

    Dakar, 4 juil (APS) – Le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN), mis en œuvre depuis 2018 pour combler le déficit des collectivités territoriales en matière d’infrastructures de santé et d’éducation, a donné des résultats très satisfaisants, a déclaré mardi à Dakar son ministre de tutelle, Mamadou Talla.

    En raison de ses bons résultats, la durée de son exécution sera prolongée d’un an, selon le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.

    ‘’Ce programme mis en œuvre depuis quatre ans nous donne satisfaction à tous points de vue […] Nous sommes très satisfaits, de même que les 124 collectivités territoriales bénéficiaires, qui ont constaté que beaucoup de réalisations ont été faites dans le domaine de l’éducation et de la santé’’ en termes d’infrastructures, a souligné M. Talla lors d’une réunion d’évaluation de ce programme gouvernemental.

    ‘’J’invite tous les participants à tirer les enseignements de cet exercice, surtout les structures qualifiées de performantes, qui doivent élaborer des stratégies de maintien et de pérennisation des acquis’’ du PACASEN, a-t-il dit lors de la réunion, en présence de membres du comité de pilotage du programme.

    Les structures concernées par sa mise en œuvre et qualifiées de ‘’moins performantes’’ pendant l’évaluation doivent, selon le ministre, ‘’identifier les difficultés’’ liées à l’exécution du programme.

    Le PACASEN est mis en œuvre depuis 2018 au profit de 124 collectivités territoriales, selon Mamadou Talla.

    Sa mission est de faciliter la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation, la réforme des collectivités territoriales en vigueur depuis 2014, en les dotant d’infrastructures sanitaires et scolaires, a-t-il rappelé.

    Le programme devait arriver à terme cette année, mais sa durée d’exécution sera prolongée jusqu’en 2024, selon le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.

    ‘’Nous arrivons au terme de ce programme […] Il va être prolongé d’un an. A partir de 2026, une autre phase dénommée PACASEN 2 va être lancée’’, a-t-il dit.

    Le PACASEN est financé avec 130 milliards de francs CFA de l’Etat du Sénégal, de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement.

    Il a connu des ‘’avancées significatives’’, a souligné Mamadou Talla, ajoutant qu’‘’il n’est pas exclu d’inclure les départements dans ce programme’’.

    MFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-EEDUCATION-EXAMENS / Bac : Macky Sall souhaite plein succès aux candidats

    SENEGAL-EEDUCATION-EXAMENS / Bac : Macky Sall souhaite plein succès aux candidats

    Dakar, 4 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a souhaité, mardi, plein succès aux 155 000 candidats au Baccalauréat général.

    ‘’Je souhaite plein succès aux 155 000 candidats au Baccalauréat général et rends hommage à leurs braves parents et valeureux enseignants. Bon courage !’’, a twitté Macky Sall.

    Quelque cent cinquante-cinq mille cent neuf (155109) candidats, soit une hausse de 4184 candidats par rapport à 2022, ont entamé ce mardi les épreuves du Baccalauréat général.

    Le nombre de filles est de 88467, soit 57,04% des effectifs.

    Le pourcentage de candidats issus du public est de 52.89% et celui des candidats individuels de 16,49%, indique l’Office du Baccalauréat.

    OID

  • SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTIONS  / Des personnalités et dirigeants du monde saluent la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    SENEGAL-MONDE-POLITIQUE-REACTIONS / Des personnalités et dirigeants du monde saluent la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    Dakar, 4 juil (APS) – Des personnalités et des dirigeants du monde ont salué la décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat en février 2024.

    L’ancien président nigérien, qui a passé le témoin à Mohamed Bazoum après deux mandats, a déclaré dans un tweet que ‘’le président Macky Sall vient de faire preuve d’une grande intelligence politique.’’

    Par sa décision, ‘’le Sénégal reste un des porte-flambeaux dont la flamme éclaire notre continent’’, a écrit sur Twitter Mahamadou Issouffou.

    Son successeur Mohamed Bazoum a salué ‘’l’annonce faite ce soir par le président  @Macky_Sall du Sénégal’’ et formulé ‘’le vœu que cette décision mûrement réfléchie apaise définitivement le climat politique dans ce pays frère’’.

    Le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien, Moussa Faki Mahamat a également salué ‘’la décision sage et salutaire de [son] frère, le président Macky Sall de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle de 2024.’’

    ‘’J’exprime mon admiration au grand homme d’Etat qu’il est d’avoir privilégié l’intérêt supérieur du Sénégal et de préserver ainsi le modèle démocratique sénégalais qui fait la fierté de l’Afrique’’, a-t-il tweeté.

    Le président de la Guinée-Bissau a salué une ‘’décision courageuse’’ d’un ‘’grand Homme d’Etat’’.

    ‘’Je viens d’avoir un long entretien téléphonique avec mon grand frère le Pdt @Macky_Sall. Je salue avec fierté sa décision courageuse de grand Homme d’Etat. On peut succéder à  @Macky_Sall mais il est difficile de le remplacer. Je souhaite au peuple Sénégalais de continuer sur les voies de la paix et du progrès’’, a twetté Umaro Sissoco Embaló.

    Hors du continent, le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, s’est lui aussi réjoui de la décision du président sénégalais de ne pas se présenter à une troisième candidature.

    ‘’Je salue l’annonce de Macky Sall’’, a-t-il écrit sur Twitter. ‘’Vous œuvrez pour le Sénégal et défendez une Afrique forte et respectée’’, a poursuivi Michel, énumérant les ‘’défis’’ à relever ‘’ensemble:  l’Union africaine au G20,une transition climatique juste et la réforme du financement du développement’’.

    Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé ‘’(sa) profonde estime pour le Président Macky Sall et pour (ses)  qualités d’homme d’Etat (….)’’.

    Selon Antonio Guterress, ‘’sa décision constitue un exemple très important pour son pays et pour le reste du monde’’’.

    Macky Sall a été élu en 2012 pour un mandat de sept ans et réélu en 2019 pour un nouveau mandat de 5 ans.

    La réduction du mandat de sept à cinq ans et sa limitation à deux est le fruit d’une révision constitutionnelle adoptée en 2016 par référendum.

    Des voix s’élevaient de plus en plus dans la mouvance présidentielle pour légitimer la possibilité d’une troisième candidature de M. Sall, estimant que l’actuel mandat de 5 ans est le premier sous le régime de la Constitution votée en 2016 par référendum.

    Interrogé le 31 décembre 2018, à la veille de l’élection de 2019, Macky Sall avait assuré qu’il n’entendait pas briguer un troisième mandat en cas de réélection en février, estimant qu’il fallait partir conformément à la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux.

    « C’est moi qui ai écrit la Constitution. Quand on a ramené le mandat de 7 à 5 ans, j’ai dit que le mandat est renouvelable une fois. J’y ai rajouté une clause qui stipule que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », avait dit le chef de l’Etat qui était interrogé par la presse sénégalaise, après son message à la nation à l’occasion du nouvel an.

    Pour le chef de l’Etat, la clause selon laquelle nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs a « pour but de clore le débat sur la limitation du nombre de mandats ».

     » Si je suis réélu, je fais un deuxième mandat de 5 ans. Cela fera 7 plus 5 (…). Il faudra partir (…). C’est ça l’option fondamentale (…) », avait déclaré Macky Sall qui affirme ne pas comprendre ce « débat » sur le nombre de mandats « malgré toutes ces clauses », avait-il répété.

    Selon l’article 27 de la Constitution du Sénégal, « la durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

    Interrogé sur la question, le 31 décembre 2020, le chef de l’Etat avait répondu : « Ma réponse ne sera ni Oui, ni Non ». Il déclarait vouloir se concentrer sur son travail et promettait de se prononcer le moment venu.

    En dépit des pressions, Macky Sall n’avait jamais publiquement fait part de ses intentions même si dans un entretien paru lundi en mars 2023 dans l’hebdomadaire français L’Express, il estimait en avoir le droit constitutionnel.

    Ce lundi, 4 juillet 2023, fin du suspens : le président sénégalais a annoncé, dans un message à la nation, sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle.

    ‘’Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré dans un discours retransmis sur la télévision publique.

    ABB/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat

    Dakar, 4 juil (APS) – La décision du président Macky Sall de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de février 2024 est largement commentée par les quotidiens reçus mardi à l’APS.

    ‘’Fin du suspense. Macky Sall ne sera pas de la course pour la Présidentielle de 2024. Le chef de l’Etat a décidé de se conformer à ses écrits et déclarations selon lesquels le mandat en cours était son deuxième et dernier’’, indique Le Quotidien.

    Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar avoir pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit’’, a-t-il annoncé dans un discours retransmis par la RTS.

    ‘’Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles, nombreux, dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays’’, a ajouté Macky Sall, poursuivant : ‘’Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.’’

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté, entre autres.

    ‘’Il part’’, affiche à la Une le quotidien Bës Bi qui écrit : ‘’Le Président Macky Sall a finalement surpris hier son monde en décidant de ne pas se présenter pour un 3e mandat. Le quatrième chef d’Etat du Sénégal, dit fonder sa décision sur son sens du +respect de la parole donnée+ ».

    La publication ajoute : ‘’Répandue depuis sa réélection en 2019, l’idée de son intention de briguer un 3e mandat, émaillée de soubresauts inédits dans l’histoire politique du pays, a pris ainsi fin. Le Président Macky Sall a, lors de son adresse à la nation, hier, soutenu que son mandat de 2019 était son +second et dernier+’’.

    En renonçant à une troisième candidature, ‘’Macky Sall sort par la grande porte’’, dit L’Info.

    ‘’Macky Sall (sort) par la grande porte’’, affiche également à la Une le quotidien EnQuête.

    Dans un éditorial intitulé « Entre ici, Macky! », le journal écrit : ‘’Clap de fin sur une note apaisante. Le « soldat » Macky Sall sort par la grande porte. Alors que tous les signaux apparents semblaient converger vers une affirmation de sa candidature à la prochaine présidentielle, voilà donc le leader de l’Alliance pour la République, intronisé un certain 2 avril 2012, décide, en toute liberté, de ne point briguer un troisième mandat’’.

     »+Entre Ici+ Macky Sall, a-t- on envie de dire, comme André Malraux le déclama, un certain 19 décembre 1964, lors du transfert des cendres du résistant Jean Moulin du cimetière de Père-Lachaise au Panthéon de la République française’’, ajoute la publication.

    Le Témoin délivre ‘’la mention très honorable’’ au chef de l’Etat qui ‘’sort par la grande porte et balise le chemin’’.

    En renonçant à être candidat en 2024, ‘’Macky Sall entre au Panthéon des grands du monde’’, selon L’As tandis que pour les Echos, ‘’Macky Sall entre définitivement dans l’histoire’’.

     »Macky Sall, quelle grandeur!’’, s’exclame Le Soleil, saluant ‘’une décision qui fera date’’.

     »Il a fallu attendre la (presque) fin pour avoir le meilleur. D’habitude très économe en paroles, le Président Macky Sall a servi son meilleur discours depuis son accession à la tête du pays. Il a joué la partition attendue : la raison, le réel et la précision, l’honnêteté et le courage. L’attente et le final en apothéose avec l’annonce de sa décision de ne pas briguer un troisième mandat ont donné un cachet particulier à cette adresse. Et puis, l’émotion sur son visage et sa voix ont donné un cachet tragique’’, écrit le journal.

    Selon WalfQuotidien, ‘’ Macky Sall libère le peuple’’. ‘’ Il a surpris son monde. Contre toute attente, Macky Sall affirme qu’il a décidé de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024, alors que les Sénégalais, dans leur écrasante majorité pensaient le contraire’’, écrit Walf.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Voici l’intégralité du Message du chef de l’Etat à la Nation

    SENEGAL-POLITIQUE / Voici l’intégralité du Message du chef de l’Etat à la Nation

    Mes cher(e)s compatriotes d’ici et de la diaspora

    C’est en forte conscience des responsabilités qui m’incombent que je voudrais m’adresser à vous, ce soir, en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions, de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire.

    Pour beaucoup d’entre nous, nous venons de célébrer la fête de la Tabaski, cette fête de la foi, de la solidarité et de la convivialité, en compagnie de ceux et celles que nous aimons et qui emplissent nos vies de bonheur, d’espoir et d’amitié. Pour certains de nos concitoyens cependant, la fête s’est déroulée dans l’ombre du deuil, parce que leurs chers enfants faisaient partie de ceux et celles qui ont perdu la vie dans des violences insoutenables, injustifiables et inexcusables. Des violences qui ont mis à l’épreuve notre cohésion sociale et notre longue et enviable tradition de paix et de stabilité en Afrique.

    Vous aurez donc compris la tristesse et la douleur qui sont miennes. Vous, comme moi, nous n’étions pas cette année   dans le même état d’esprit par lequel nous honorons et célébrons la fête du sacrifice.

    Permettez-moi de m’incliner, à nouveau, devant la mémoire de nos enfants qui ont tragiquement perdu la vie, sous les effets brutaux de la violence et de renouveler mes condoléances à toutes les familles éplorées et à la nation toute entière. Je n’ai pas manqué, dans mes prières, il y a quelques jours, aux lieux saints de l’islam, de penser à nos regrettés disparus.   Aucun de nos fils, aucune de nos filles, ne doit payer de sa vie les désaccords qui s’expriment dans nos sociétés.  La vie de nos concitoyens ne peut être sacrifiée sous l’autel d’intérêts politiques. Nous avons l’obligation de protéger la vie et la dignité de tous les sénégalais, de toutes les   sénégalaises.

    Devant l’insoutenable, l’innommable, la prise de parole n’est pas toujours facile et souvent, les mots n’arrivent pas à exprimer le plein de tristesse qui nous envahit.

    Nous avons vécu des événements particulièrement graves, marqués par une violence sans précédent, occasionnant des morts et des blessés, ainsi que la destruction massive de biens publics et privés.

    Les scènes de violences et de pillages auxquelles nous avons assisté et leur coïncidence avec une cyber attaque contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services vitaux, tels que l’eau et l’électricité, n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique.

    Rien, ni aucune revendication ne saurait justifier qu’on tue, qu’on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu’on saccage et brûle des biens publics et privés, y compris des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des domiciles, des Consulats, des ambulances –même un corbillard- , des universités  et des écoles   comme pour éteindre la lumière du savoir, réduire au silence notre élite et notre relève scientifiques et  intellectuelles  et plonger notre pays dans les ténèbres de l’obscurantisme. L’objectif funeste des instigateurs, auteurs et complices de cette violence inouïe était clair : semer la terreur, mettre notre pays à l’arrêt et le déstabiliser. C’est un véritable crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l’État, contre la République et ses Institutions.

    Face à ces actes inadmissibles, l’État est resté debout et le peuple sénégalais, attaché à son vivre ensemble, a refusé de tomber dans le piège de cette machination insurrectionnelle aux antipodes des valeurs démocratiques et qui visait à s’emparer du pouvoir par la violence et détruire notre modèle de société.

    Je renouvelle mon soutien et mon entière confiance à nos forces de défense et de sécurité dont la retenue, le professionnalisme et le sang-froid ont permis d’éviter un bilan plus lourd.

    Je redis avec fermeté que les auteurs, les commanditaires, les complices répondront de leurs actes inqualifiables devant la justice. En attendant, les enquêtes se poursuivent. Nous ferons toute la lumière sur ces événements et sur les forces occultes qui veulent ébranler notre pays. Pour ma part, j’affirme ici que je ne transigerai pas avec des fossoyeurs de la nation, de l’État, de la République. Ce serait trahir mon serment constitutionnel.

    J’exprime encore ma profonde compassion et ma solidarité aux victimes de ces actes criminels qui ont perdu leurs biens, fruits d’années d’investissement, de labeur et d’efforts quotidiens. Je pense également à toutes celles et tous ceux plongés aujourd’hui dans la détresse, parce que leurs emplois sont perdus ou menacés. C’est le Sénégal qui se lève tôt, qui travaille dur toute la journée et qui se couche tard qui est ainsi atteint.

    J’invite fortement les parents et les familles à plus de vigilance. Je demande solennellement aux citoyens, aux leaders d’opinion, à toutes les forces vives de la nation, politiques et apolitiques, soucieux de la sauvegarde des valeurs démocratiques, de la paix, de la sécurité et de la stabilité de notre pays, de soutenir, sans réserve, l’action de l’État pour mettre en échec le projet pernicieux de déstabilisation du Sénégal. Quand la paix, la sécurité et la stabilité de la patrie sont à ce point menacées, il n’y a point d’indifférence et de neutralité possibles.

    Au regard de cette situation sans précédent, j’ai demandé au gouvernement de faire un bilan exhaustif des pertes et d’examiner les voies et moyens d’assister les familles des victimes ainsi que les personnes et entités ayant subi des préjudices.

    Le contexte est difficile, les inquiétudes, les angoisses sont là.  Mais je sais que le peuple sénégalais a les ressources spirituelles, culturelles, traditionnelles, sociales pour transformer ces moments d’épreuves en une chance pour la paix. Ainsi œuvrer à transformer nos divergences en des occasions de dialogues constructifs pour forger le Sénégal que nous voulons, un Sénégal de respect de la vie humaine, de la justice, de l’égalité et de la paix.  Un Sénégal qui se réconcilie avec ses valeurs de « disso », de concertation qui ont traversé le temps et construit son histoire enviée.

    L’heure du bilan viendra plus tard alors que des occasions se présenteront pour vous parler de ce que le Sénégal a été sous ma présidence. Mais aujourd’hui, je voudrais interpeller   toute la classe politique, sans exclusive. Notre pays nous demande de regarder ensemble vers l’avenir afin que nous soyons les bâtisseurs du Sénégal de demain. Consolidons les forces de nos institutions tout en remédiant à leurs faiblesses. Abandonnons les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi. Chaque nation peut être éprouvée, chaque société peut être traversée par des tensions. Mais voici plus de 60 ans que nous œuvrons à construire un Sénégal selon nos valeurs de paix et de solidarité.

    Des jalons ont été posés par mes prédécesseurs. Continuons à bâtir sur ces acquis et éloignons-nous des radicalismes qui veulent faire de la violence l’arbitre principal de nos différends. Nous pouvons être des adversaires mais jamais   des ennemis. C’est pour cela, qu’après le dialogue national réussi que je salue encore, ma main demeure tendue à toutes les voix de bonne volonté pour continuer d’échanger sur les bonnes idées, les bonnes propositions qui nous permettront de faire advenir un Sénégal de bâtisseurs et non de casseurs, d’asseoir une paix durable, de réussir des élections apaisées dont les résultats seront acceptés par tous, le lendemain du scrutin.

    Cette vision de nous-mêmes comme un peuple ancré dans la paix et la stabilité n’est pas une utopie, même si notre histoire politique a rencontré quelques moments de fragilité, de tensions. Notre force a été d’avoir toujours su trouver les mots, les paroles, les rencontres pour converser, pour panser ensemble les plaies, guérir ensemble les maux. Et depuis mon investiture à la magistrature suprême, mon gouvernement et moi, n’avons ménagé aucun effort pour renforcer l’unité nationale, consolider les acquis de notre démocratie et le respect des droits de l’homme. Nous n’avons cessé de relever les défis liés au développement économique et social. Nous avons un bilan qui amène nos adversaires, même ceux parmi les plus virulents, à reconnaître que nous avons fait progresser le Sénégal.

    Mais aujourd’hui, ce n’est pas sur le bilan de nos réalisations que je veux surtout m’appesantir. Je veux parler avec vous de notre avenir en tant qu’il est façonné par les dynamiques de notre présent, de nos aspirations les uns à l’égard des autres, de la promesse que chacun peut être pour l’autre dans la construction du Sénégal que nous souhaitons léguer à nos enfants. Je veux donc parler de ce que, le Sénégal de demain exige de nous aujourd’hui, nous les contemporains. Je veux évoquer nos responsabilités en tant que communauté de destin.

    Nous sommes condamnés à une solidarité susceptible de préserver l’unité de notre nation, malgré les tensions et divergences qui peuvent nous opposer. Cette solidarité ne signifie pas une totale convergence des points de vue, une uniformisation des consciences, une domination des uns sur les autres. Cette solidarité est celle qui nous empêchera de traduire nos désaccords, nos dissonances dans des violences meurtrières, justement parce que nous aurons su nous abreuver dans les sources démocratiques, morales, spirituelles et culturelles du grand peuple sénégalais. Cette solidarité, mes chers compatriotes, c’est celle qui poussera chaque individu à développer les comportements qui ne menacent pas l’avenir de notre nation.  Cette solidarité enfin, c’est celle qui fera de chacun, de chacune de nous, une digue contre la violence.

    J’entends bien les aspirations du peuple sénégalais, de sa jeunesse en particulier, de ses attentes légitimes en matière de justice socio-économique, de création d’emplois, de renforcement du système d’éducation et de formation professionnelle, de meilleurs cadres de vie.   Je comprends la volonté de notre jeunesse de vouloir vivre une vie qui vaut la peine d’être vécue, ici au Sénégal et non ailleurs. C’est justement à nous concerter à repenser ensemble cette solidarité que nous parviendrons, en tant que société, à répondre aux justes revendications de notre jeunesse et de l’ensemble des citoyens sénégalais.

    Jamais la violence n’a permis à un pays   de répondre aux aspirations de sa population. Loin d’être une solution, la violence et les discours qui la construisent sont les signes d’une démission morale, intellectuelle, politique et citoyenne.  N’est-ce pas à inventer, à réinventer de nouvelles manières de penser le développement de notre pays et de l’Afrique que nous devons nous atteler afin d’assumer notre destin dans un monde de plus en plus instable ? Mais pourrait-on collectivement nous ouvrir à des possibles, produire le meilleur de nous-mêmes, si nos intérêts politiques personnels nous dressent les uns contre les autres, poussant ainsi une partie de la jeunesse dans la banalisation de la violence ? A l’heure où se reconfigurent les rapports de pouvoir au niveau global, où la révolution numérique nous plonge dans des ailleurs incontrôlés, le Sénégal et l’Afrique de manière générale, ont plus que jamais besoin de se réarmer scientifiquement et   intellectuellement par la production des savoirs et des savoirs faire capables de défendre l’intérêt de nos populations et de nos cultures.

    Nous avons des intelligences et des ressources humaines, ici, mais aussi disséminées à travers le monde, que seul le sens de la solidarité pourrait mobiliser au service d’une Afrique forte dans un monde malmené par des luttes d’influences et de domination. La violence est un frein à la mise en œuvre de nos capacités, de notre engagement à faire émerger un Sénégal prospère, un Sénégal de richesse partagée, bref, un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.

    C’est fort de la conviction d’un Sénégal enraciné dans les vertus de la paix et du dialogue, que j’ai appelé à l’organisation d’un dialogue national ouvert, pluriel et inclusif. Je ne saurai assez remercier le coordonnateur de ce dialogue national ainsi que les présidents et rapporteurs de commissions, de même que tous   les participants, sans exception, qui ont su mettre le Sénégal au-dessus de tout pour produire, en un temps record, des recommandations fort stratégiques, sur les différentes dimensions de la vie sociale, politique, économique et culturelle de notre pays. Je salue les conclusions très positives du dialogue national dont la mise en œuvre débutera cette semaine par la saisine de l’assemblée nationale pour la modification de certaines dispositions de la constitution et du code électoral entre autres.

    Mes cher(e)s compatriotes,

    S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé.

    En ce qui me concerne, j’ai suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les différentes manifestations de soutien à ma candidature pour un second quinquennat. La dernière étant celle des 512 maires et présidents de conseil départemental sur les 601 que compte notre pays. A cela s’ajoutent les soutiens de la diaspora, de mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux et bien d’autres groupes, tous   déjà prêts   pour mener le combat de ma réélection. A tous ces compatriotes, je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition BBY, à mon parti l’Alliance Pour la République et à la grande coalition de la majorité présidentielle.

    Mes cher(e)s compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si   la constitution m’en donne le droit. En effet, depuis la révision constitutionnelle de 2016, le débat juridique a été définitivement tranché par la décision du Conseil Constitutionnel n°1-C-2016 du 12 février 2016.

    Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles nombreux dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays qui trouve de plus en plus   ses marques. Mais le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.

    On a tant spéculé, commenté sur ma candidature à cette élection. Cependant, Je n’ai jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente à parler avant l’heure, car mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain.

    Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat. C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.  J’ai un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui m’ont lu et entendu. J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole.

    Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade dont les parcours sont, bien sûr, différents mais qui ont contribué chacun à construire l’image de ce Sénégal démocratique qu’il faut perpétuer. Je ne saurai faire moins.

    D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la république, in shallah, le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction. En vertu du mandat que vous m’avez confié et en étroite cohérence avec mon serment constitutionnel, je continuerai de consacrer toutes mes forces à défendre, sans failles, les institutions constitutionnelles de la république, le respect des décisions de justice, l’intégrité du territoire, la protection des personnes et des biens.  Je resterai à vos côtés, à votre écoute et au service de la république et de la nation.

    Nous avons des réalisations indéniables et un potentiel incroyable. Mais soyons vigilants et conscients des difficultés, des obstacles qui sont réels et de l’activisme des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

    L’enjeu essentiel pour moi, c’est que notre cher Sénégal, ce pays que j’ai à cœur, que vous avez à cœur, garde le cap vers l’émergence dans la voie de l’action, de la paix, de la stabilité, du respect du droit, de l’ordre public, dans l’unité nationale et la cohésion sociale. ​​

    Cela exige de chacune, de chacun de nous l’adhésion   à notre modèle de société fondé sur la démocratie, la liberté, le respect de nos valeurs socio culturelles, le respect de ce vivre ensemble qui a su jusqu’ici nous rassembler et nous ressembler, le respect de nos religions, de nos confréries et de nos guides religieux. En somme, le respect de notre identité collective sénégalaise qui est ancrage dans le socle socioculturel sénégalais et africain, mais aussi ouverture dans la modernité.

    C’est seulement ainsi que nous pourrons poursuivre, ensemble, épaule contre épaule, notre élan commun vers notre destin commun, fidèles à notre devise nationale : Un Peuple, Un But, Une Foi.

    Vive la République !

    Vive le Sénégal.

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall : ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle’’

    Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar avoir pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit’’, a-t-il annoncé dans un discours retransmis par la RTS.

    ‘’Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles, nombreux, dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays’’, a ajouté Macky Sall, poursuivant : ‘’Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.’’

    Le président de la République a déclaré qu’il n’avait ‘’jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente à parler avant l’heure’’ d’une candidature à son nom à l’élection présidentielle.

    ‘’Mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socioéconomique difficile et incertain’’, a argué M. Sall en parlant des raisons pour lesquelles il ne s’est prononcé que maintenant.

    Un ‘’code d’honneur et un sens de la responsabilité historique’’

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat’’, a-t-il dit. ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    Le chef de l’Etat affirme avoir ‘’un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui [l]’ont lu et entendu’’, ce qui l’amène à respecter, dit-il, sa promesse faite de ne pas être candidat au scrutin présidentiel de l’année prochaine.

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté.

    Ses prédécesseurs ‘’ont contribué chacun à construire l’image de ce Sénégal démocratique qu’il faut perpétuer’’, a dit Macky Sall, ajoutant : ‘’Je ne saurai faire moins [qu’eux].’’

    ‘’D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la République, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction’’, a-t-il promis.

    De même s’est-il engagé à continuer à ‘’consacrer toutes [ses] forces à défendre sans faille les institutions […] de la République, le respect des décisions de justice, l’intégrité du territoire, la protection des personnes et des biens’’.

    L’‘’enjeu essentiel pour moi, notre cher Sénégal’’

    ‘’Je resterai à vos côtés, à votre écoute et au service de la République et de la nation. Nous avons des réalisations indéniables et un potentiel incroyable. Mais soyons vigilants et conscients des difficultés et des obstacles qui sont réels, et de l’activisme des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur’’, a poursuivi Macky Sall.

    ‘’L’enjeu essentiel pour moi, c’est que notre cher Sénégal […] garde le cap vers l’émergence dans la voie de l’action, de la paix, de la stabilité, du respect du droit, de l’ordre public, dans l’unité nationale et la cohésion sociale. Cela exige de chacune, de chacun de nous l’adhésion à notre modèle de société fondé sur la démocratie, la liberté, le respect de nos valeurs socioculturelles, le respect de ce vivre ensemble qui a su jusqu’ici nous rassembler’’, a affirmé le président de la République.

    Il dit aussi avoir ‘’suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les […] manifestations de soutien à [sa] candidature pour un second quinquennat’’. ‘’Je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition BBY (Benno Bokk Yaakaar), à mon parti, l’Alliance pour la République.’’

    ESF/OID