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  • SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’Etat demande au PM d’engager des concertations avec les forces vives de la Nation

    SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’Etat demande au PM d’engager des concertations avec les forces vives de la Nation

    Dakar, 19 fev (APS) – Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre, mercredi en Conseil des ministres, d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation sur la situation des comptes publics et ses conséquences.

    ‘’(…) le chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, Bassirou Diomaye Faye a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable’’.

    OID

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’Etat appelle à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’Etat appelle à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes

    Dakar, 19 fev (APS) – Le chef de l’Etat a appelé, mercredi en Conseil des ministres, à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour  »renforcer la résilience et la crédibilité du système économique, budgétaire, financier et comptable ».

     »Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat a également demandé au Premier ministre ‘’de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision Sénégal 2050’’.

    Bassirou Diomaye Faye a souligné ‘’l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique’’.

    Il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de ‘’proposer, sous la coordination du Premier ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique’’.

    Selon le communiqué, ‘’le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire’’.

    Le chef de l’Etat a indiqué au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, ‘’l’urgence d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ; d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ; de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ; d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé’’.

    Selon lui, ‘’la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier’’.

    Bassirou Diomaye Faye en appelle à ‘’un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat’’.

    OID

     

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025

    Dakar, 19 fev (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général des Mourides et à la Communauté musulmane suite au rappel à Dieu du Khalif général des Baye FALL, Serigne Amdy Modou Mbenda FALL et de Serigne Moustapha Saliou MBACKE, fils du défunt Khalif général des Mourides Serigne Saliou MBACKE.

    Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le Chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable. Il a demandé au Premier Ministre de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision « Sénégal 2050 ».

    Le Président de la République a souligné l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de proposer, sous la coordination du Premier Ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique. Le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’urgence : – d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ; – d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ; – de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ; – d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé. Il a indiqué que la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle à un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.

    En outre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables.

    L’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du Gouvernement. Ainsi, le Président de la République a invité le Premier Ministre à poursuivre les efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés. Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale.

    Dès lors, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et de renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques. Le Ministre en charge de l’Hydraulique veillera également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions.

    Dans la dynamique d’aménagement et de réalisation des « autoroutes de l’eau », le Gouvernement devra anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets « d’unités de dessalement ». Il s’agit, surtout, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur. A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de refonder la politique d’hydraulique urbaine, d’élargir de façon maitrisée le périmètre dit « affermé » au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.

    A ce sujet, il a instruit le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager les actions urgentes pour assurer le fonctionnement efficace des services et réseaux relevant de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

    Par ailleurs, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les inondations.

    Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager, au plus tôt, les opérations pré-hivernage et de définir les mesures urgentes en matière de prévention et de gestion des inondations, notamment au niveau des zones et sites identifiés sensibles.

    Le Chef de l’Etat a rappelé également au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau. Cette loi en perspective va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive. Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en place. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).

    Enfin, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, en Ethiopie, au 38ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 et aux célébrations de l’indépendance de la République sœur de Gambie, à l’invitation de son homologue Adama BARROW, pour témoigner notre solidarité et notre fraternité au peuple gambien dont le destin est lié à celui du Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février 2025 au titre des questions d’actualité au Gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du Rapport définitif de la Cour des Comptes sur « l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier Ministre a relevé les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des Comptes envisage de donner aux faits présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestion de fait ou d’infractions à caractère pénal.

    Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité et à la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.

    Le Premier Ministre a relevé qu’au-delà de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné que conformément aux orientations du Président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays.

    Cette rencontre, qui constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique, réunira autour du Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales.

    Revenant sur le déploiement des projets et programmes du Référentiel Vision Sénégal 2050, au titre de la période quinquennale 2025-2029, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des feuilles de route et au démarrage, dans les meilleurs délais possibles, des projets à initialiser en 2025.

    Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    À cet égard, il a rappelé que le Président de la République a, par décret en date du 13 janvier 2025, élevé le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et institué la date du 1er décembre « Journée des tirailleurs sénégalais ». Le Premier Ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique événement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet événement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire.

    S’agissant de la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

     Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la sortie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO ;

     Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées ;

     Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le suivi de la campagne horticole et la préparation de la journée nationale de l’Élevage ;

     Le Secrétaire d’Etat au développement des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication sur la 4ème édition du Forum de la PME dans le cadre de la stratégie nationale de promotion et de développement des PME/PMI.

    AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
    Le Conseil a examiné et adopté :

     Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la convention régissant la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine adoptée le 31 mars 2023 à Dakar ;

     Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de Gouvernance du Numérique « GouvNum ».

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

    • Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de la Commission de l’Union européenne, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Malick DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 605 799/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, en remplacement de Monsieur Khare DIOUF, appelé à d’autres fonctions.
    • Monsieur Samba Dialigué BALDE, chancelier des Affaires étrangères principal matricule de solde 620 663/A, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Niger, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Pointe-Noire, en remplacement de Monsieur Issa WAGUE.

    Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement
    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / Le CNP plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la France

    SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / Le CNP plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la France

    Dakar, 19 fév (APS) – Le Conseil national du patronat (CNP), par la voix de son premier vice-président, Mamadou Racine Sy, a plaidé, mercredi à Dakar, pour un partenariat gagnant-gagnant entre la France et le Sénégal, lors d’un forum d’affaires franco-sénégalais organisé en marge d’une mission conduite par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

    « C’est extrêmement important que tous nos partenaires comprennent que les choses ont changé, et je pense que ce n’est que dans le respect réciproque, dans le partenariat où tout le monde gagne que peuvent se construire dorénavant les relations du secteur économique sénégalais avec l’ensemble de ses partenaires dans le monde », a soutenu M. Sy.

    Les dirigeants d’entreprises françaises concernés vont saisir l’opportunité de cette visite pour rencontrer des décideurs économiques, des représentants du patronat sénégalais et des autorités publiques.

    Selon Mamadou Racine Sy, le secteur privé national mise sur un partenariat gagnant-gagnant entre la France et le Sénégal, deux pays qui, a-t-il rappelé, « entretiennent des relations anciennes et historiques qui embrassent tous les secteurs d’activités ».

    Mamadou Racine Sy, le premier vice-président du CNP

    « Il est important aujourd’hui que nous fassions le point de cette situation à l’aune des changements intervenus dans notre pays. Désormais, on parle de souverainisme économique, mais ce n’est pas un repli sur nous-mêmes. Au contraire, ce sont les termes de l’échange qui changent dans ce partenariat gagnant-gagnant », a-t-il précisé.

    Il a rappelé que le Sénégal est devenu un Etat pétrolier et gazier, ce qui ouvre, à ses yeux, de « nouvelles perspectives » économiques et financières pour le pays.

    M. Sy estime que les mesures prises par les pouvoirs publics sénégalais relativement au contenu local, devraient conduire le secteur privé sénégalais à « saisir cette chance de peser » davantage sur tous les secteurs de l’économie nationale.

    Dans cette perspective, le Forum d’affaires franco-sénégalais va servir à « accroître les flux d’investissements » dans le pays, en facilitant la promotion de relations d’affaires entre les chefs d’entreprises français et sénégalais et en renforçant la coopération économique et financière entre le MEDEF international et le CNP.

    « Nous sommes à l’ère de la rareté des ressources énergétiques et financières, celle de fortes spéculations sur des marchés mondiaux, mais aussi celle de la peur du lendemain et des incertitudes, donc la France a besoin d’une France plus présente sur les marchés extérieurs, et le Sénégal veut être plus attractif et créateur de richesses et d’emplois durables », a expliqué le premier vice-président du CNP.

    Philippe Labonne, le président du comité Afrique de MEDEF international

    Les représentants des deux parties ont eu l’occasion de participer à des débats sur l’investissement au Sénégal, à travers des partenariats publics-privés et la contribution du secteur privé à la « Vision Sénégal 2050 ».

    « Le but de ce forum, c’est d’identifier les opportunités, mais avant tout de permettre des échanges respectueux, des échanges audacieux, si ce n’est de sceller des projets de partenariat pour concrétiser les grands chantiers qui nous ont été présentés », a relevé Philippe Labonne, président du comité Afrique de MEDEF international.

    Il a affirmé que les entreprises françaises sont désormais les plus engagées au Sénégal, où elles représentent « le premier stock » d’investissements directs étrangers.

    « Nous pensons que les entreprises françaises ont la connaissance, l’expertise, mais aussi l’état d’esprit pour permettre aux entrepreneurs sénégalais de réaliser leurs ambitions et leurs rêves », a assuré M. Labonne.

    MFD/MT/OID/ASG

  • SENEGAL-MALI-NECROLOGIE / Décès de Souleymane Cissé, grande figure du cinéma africain

    SENEGAL-MALI-NECROLOGIE / Décès de Souleymane Cissé, grande figure du cinéma africain

    Dakar, 19 fév (APS) – Souleymane Cissé, cinéaste malien et figure de proue du septième art en Afrique est décédé mercredi, à Bamako, à l’âge de 84 ans, a annoncé  sa fille Mariam à l’APS.

    Double Etalon d’or de Yennenga (1979 et 1983) au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), il s’est illustré depuis le début des années 1970 comme l’un des pères du cinéma en Afrique.

    “Notre père est décédé aujourd’hui à Bamako. Il a consacré sa vie à l’art et au cinéma”, a notamment dit Mariam à l’APS.

    Souleymane Cissé avait reçu en 1987 le Prix du jury au Festival de Cannes pour son film “Yeelen”. 

    Il était le président du jury long métrage fiction du FESPACO 2025 qui démarre ce samedi à Ouagadougou.

    ADC/AMN/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie du PM contre l’affairisme d’Etat fait le menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie du PM contre l’affairisme d’Etat fait le menu des quotidiens

    Dakar, 19 fév (APS) – La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko contre « l’affairisme d’Etat » fait la une des quotidiens parvenus mercredi à l’APS dont certains reviennent dans le même temps sur la décision du ministre de l’Intérieur d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.

    M. Sonko, présidant mardi l’ouverture de la 4e édition du Forum de la PME-MPI, a assuré de son gouvernement est déterminé à mettre fin à certaines pratiques comme celle permettant à une partie du secteur privé de « s’enrichir grâce à des surfacturations sur des marchés attribués sans transparence, en entretenant des relations privilégiées avec les pouvoirs publics », rapporte Le Soleil.

    « Cette époque est révolue », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le même journal. « L’affairisme d’Etat, c’est terminé dans ce pays », a insisté Ousmane Sonko, tout en dévoilant l’agenda du gouvernement « visant à faire des PME-PMI un moteur du développement ».

    Comme Le Soleil, la plupart des quotidiens sont revenus sur cette sortie et ont mis en exergue cette phrase-choc du Premier ministre. L’As par exemple note que le chef du gouvernement « a profité du forum des PME-PMI pour siffler la fin de la récréation », concernant « le clientélisme et le népotisme sur les marchés publics ».

    « Ousmane Sonko a annoncé dans la même veine un nouveau paradigme économique. Pour y parvenir, le chef du gouvernement mise sur le secteur privé », écrit L’As. « Sonko sonne la fin de ‘l’affairisme d’Etat’ », affiche le quotidien Libération.

    Le privé local veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir

    Le quotidien Les Echos assimile la sortie du Premier ministre à une mise en garde au secteur privé, avant de reproduire les propos suivants du Premier ministre : « Nous combattrons ceux qui s’enrichissaient à coups de surfacturations et de marchés grassement accordés ».

    Il n’y a cependant pas que des mises en garde dans les déclarations du chef du gouvernement. Ousmane Sonko a également promis soutien à « tous les acteurs privés qui veulent travailler sérieusement et honnêtement », selon le quotidien L’info.

    « Le vrai secteur privé, celui qui veut et sait entreprendre, aura tout le soutien, l’encadrement et la protection de l’Etat », a-t-il insisté dans d’autres déclarations relayées par la même publication. Un message qui semble avoir été bien entendu, si l’on en croit la réaction, en quelque sorte, du président de la Confédérations nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, lors du même forum.

    « Nous ne sommes pas de petits bras », a soutenu ce dernier, cité par Walfquotidien, selon lequel le secteur privé local « veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir ».

    Et le même quotidien de rapporter que Adama Lam a soutenu, lors de cette rencontre, que les acteurs du privé, « s’ils sont unis, […] peuvent soulever des montagnes et réaliser de grandes choses, notamment exécuter les programmes du gouvernement ».

    De ce dialogue, Vox Populi tire la conclusion que le Premier ministre est « sur la même longueur d’ondes que ‘le vrai secteur privé national’ », d’autant que le chef du gouvernement « a manifesté le choix […] de faire de la préférence nationale » dans la conduite des projets de développement et l’exploitation des ressources minières du pays.

     »Vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences

    D’autres quotidiens, dont Enquête, reviennent sur la décision du ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, « de ne plus assurer la couverture sécuritaire des combats de lutte ». Décision « motivée par les manquements » du comité national de gestion de la lutte et des acteurs impliqués, relativement aux scènes de violence notées le week-end dernier, explique ce quotidien.

    Tribune pointe le non-respect des horaires de démarrage des grands combats de lutte, lesquels sont souvent suivis d’actes de vandalisme, d’agressions et de destructions de biens publics. La police, en conséquence, « décide d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats [de lutte] », signale Vox Populi.

    « La police ‘quitte’ l’arène », renchérit à ce sujet le quotidien Les Echos, en évoquant à son tour des violences  »avant, pendant et après les combats de lutte ».  »Plus de couverture sécuritaire, plus de combat de lutte », lit-on à propos à la une du quotidien Libération. 

    Le journal Le Quotidien s’intéresse plutôt à l’exploitation du gisement de gaz dénommé Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière avec la Mauritanie et développé par le britannique BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen (Société Pétrolière du Sénégal).

    « Le Premier ministre a indiqué hier [mardi] que l’ancien régime avait pris l’option de ‘liquéfier presque tout ce gaz là et de l’exporter, en nous laissant dans une situation [incitant] à continuer à importer des hydrocarbures pour alimenter nos centrales’. Une option que son régime ne va pas suivre », écrit ce quotidien. Mais, selon Le Quotidien, « les données de la politique énergétique du temps de Macky Sall ne donnent pas raison à Ousmane Sonko ».

    Sud Quotidien traite des  »vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences, « avec l’activation de plans sociaux dans certains cas. Ce qui met en péril l’avenir des travailleurs dans un contexte difficile ». Le journal cite le cas du Grand Théâtre national, du Port autonome de Dakar et du ministère de l’Energie.

    BK

  • SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Grève du SAMES : à Ziguinchor, des patients appellent les parties à des négociations 

    SENEGAL-SANTE-HUMEUR / Grève du SAMES : à Ziguinchor, des patients appellent les parties à des négociations 

    Ziguinchor, 18 fév (APS) – Des patients interrogés par l’APS ont appelé mardi le gouvernement et le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) à s’asseoir autour d’une table pour trouver un consensus.

    Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) observe une grève de 48 heures, avec respect strict des urgences, sur tout le territoire national, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

    « C’est un danger de venir à l’hôpital sans trouver aucun médecin. Nous sommes inquiets. Les autorités et les médecins doivent s’asseoir le plus rapidement autour d’une table pour trouver une solution », a plaidé un patient trouvé à l’hôpital régional de Ziguinchor.

    « Je suis désespérée. Je suis souffrante. Et arrivée à l’hôpital, l’on me dit que les médecins sont en grève. C’est dangereux. Le pouvoir doit appeler le SAMES autour d’une table et mener une discussion franche et résoudre ce problème. Il est inadmissible en 2025 de voir des médecins en grève », lance Dié Maty Diédhiou, rencontrée à l’hôpital la Paix de Ziguinchor.

    Mme Diédhiou exprime son opposition à ce mouvement social tout en reconnaissant qu’un travailleur  »a le droit de revendiquer ses droits ».  »C’est à l’État de mener des discussions franches avec tous les syndicalistes », renchérit-elle.

    Un tour des différents hôpitaux de Ziguinchor a permis de constater que la grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal est largement suivi.

    Les revendications du syndicat tournent essentiellement autour du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique pour soulager les structures sanitaires,  la gestion démocratique des ressources humaines, à travers un appel à candidatures lors des nominations à des postes à responsabilités.

    Le SAMES a posé aussi le problème du régime indemnitaire qui, selon lui,  » souffre d’une incohérence et d’une injustice notoires au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes « .

    A cela s’ajoute la revalorisation de la pension de retraite.

    L’accélération de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle en passant tout d’abord par le remboursement de la dette CMU due aux structures sanitaires fait partie des points de la plateforme revendicative des blouses blanches.

    Ces dernières s’offusquent également du retard noté dans la matérialisation du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux, rendant ces « derniers très vulnérables sur le plan socioprofessionnel’’.

    MNF/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le Premier ministre appelle à l’accélération du programme de financement des PMIE-PMI

    SENEGAL-ECONOMIE / Le Premier ministre appelle à l’accélération du programme de financement des PMIE-PMI

    Dakar, 18 fev (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a appelé, mardi, à l’accélération dans la mise en œuvre du Programme pour le financement massif et sécurisé des Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (PME/PMI).

    ‘’S’agissant de la problématique du financement, j’engage le gouvernement à accélérer la mise en œuvre du Programme pour le financement massif et sécurisé des PME/PMI’’, a-t-il dit.

    Le Premier ministre s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la 4e édition du Forum de la Petite et moyenne entreprise placée sous le thème ‘’PME et innovation, leviers de souveraineté’’.

    ‘’L’objectif de ce programme est d’augmenter l’encours de crédit accordé par les institutions financières aux PME/PMI de 600 milliards FCFA en 2024 à 3000 milliards FCFA en 2028’’, a soutenu Ousmane Sonko.

    Il s’est réjoui, par ailleurs, de la signature, dans le cadre de ce programme, du Pacte de financement de 1000 milliards FCFA destinés à financer les PME/PMI, pour cette année 2025.

    M. Sonko a invité donc  »toutes les parties signataires du Pacte de Financement au respect des engagements souscrits pour que les 1000 milliards annoncés soient effectivement décaissés au profit des PME/PMI et soient judicieusement utilisés en faveur de notre économie’’.

    Selon lui, le thème de cette présente édition  »PME & Innovation, leviers de souveraineté », est parfaitement aligné avec les enjeux de l’heure et l’Agenda national de Transformation, le nouveau référentiel des politiques publiques.

    ‘’L’innovation est un moyen de renforcer la compétitivité de notre économie. Les PME/PMI, en particulier celles qui investissent dans la recherche et le développement, peuvent contribuer à des avancées technologiques significatives’’, a-t-il noté.

    Le Premier ministre a indiqué qu’‘’en collaborant avec des institutions académiques et des centres de recherche, elles [PME/PMI] peuvent développer des innovations qui améliorent non seulement leurs produits, mais renforcent également les capacités technologiques du pays ».

    ‘’En prônant une rupture systémique, le président de la République s’adresse à toutes les forces vives de la Nation, pour nous inviter à sortir des sentiers battus, à nous remettre en cause, à opérer des ruptures, bref à innover’’, a fait savoir le Premier ministre.

    Selon lui, ‘’les PME et PMI et toutes les entreprises doivent s’en inspirer pour développer des produits et services innovants adaptés à nos besoins et aux marchés en pleine mutation’’.

    Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, représentant le secteur privé, a invité les autorités à ‘’évaluer et à prendre conscience que nous avons besoin de chacun parmi nous pour que les choses changent dans notre pays’’.

    ‘’Malgré la bonne volonté manifestée, malgré les défis, malgré le manque de ressources, notre pays demeure un pays qui a un potentiel de développement énorme.C’est à nous de saisir’’, a invité l’homme d’affaires.

    Pour lui, ‘’l’espoir est permis si notre jeunesse comprend que nous ne pouvons pas créer des emplois de masse et durable dans un laps de temps très court’’.

    ‘’L’espoir est permis si nous, les Sénégalais aussi, nous avons conscience que nous devons changer notre façon de vivre’’, a dit M. Lam, en soutenant que ‘’nous vivons au-dessus de nos moyens’’.

    La directrice générale de l’ADPEME, Marie Rose Faye, a déclaré que ‘’ce forum est un cadre de multiformes pour l’expression des capacités d’innovation des PME et du savoir-faire sénégalais », ajoutant qu’il [forum] est aussi un espace de partage sur les opportunités qui s’offrent à chaque entrepreneur ».

    La Directrice pays pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre, Keiko Miwa, a remercié le gouvernement du Sénégal pour l’organisation de ce 4e forum des PME sur l’innovation.

    ‘’C’est une excellente occasion pour le gouvernement et les organisations de collaborer pour le développement des PME locales’’, a-t-elle déclaré, saluant ‘’l’importance des PME dans le développement économique’’.

    ‘’Les PME sont essentielles à l’économie. Au Sénégal, elles représentent presque 95% des entreprises. Toutefois, une grande partie opèrent dans le secteur informel’’, a rappelé la fonctionnaire de la Banque mondiale.

    Pour elle, ‘’il est crucial de favoriser des réformes, d’engranger l’innovation, de stimuler la croissance pour créer davantage d’opportunités d’emploi pour les jeunes sénégalais’’.

    ‘’Avoir un écosystème de PME dynamique est essentiel au développement économique du Sénégal’’, a fait savoir Keiko Miwa.

    Elle a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à soutenir le secteur privé.

    L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Siemon Sönke, a aussi salué l’organisation de ce forum dédié aux PME-PMI.

    Le diplomate a dit renouveler l’offre de l’Allemagne à s’engager aux côtés du gouvernement du Sénégal en faveur de la création ‘’d’emplois qualifiés durables pour les jeunes, en particulier dans les régions rurales’’.

    ‘’L’Allemagne a intensifié sa coopération avec le Sénégal. Depuis 2019, elle a quintuplé le volume annuel de sa coopération économique et surtout en faveur du secteur privé’’, a-t-il souligné.

    CS/ADL/OID

  • AFRIQUE-HYDRAULIQUE / Dakar s’engage à renforcer l’impact des initiatives liées à l’eau et à l’assainissement en Afrique (ministre)

    AFRIQUE-HYDRAULIQUE / Dakar s’engage à renforcer l’impact des initiatives liées à l’eau et à l’assainissement en Afrique (ministre)

    De l’envoyé spécial de l’APS, El Hadj Souleymane Gano

    Kampala (Ouganda), 18 fev (APS) – Le Sénégal qui va assurer la présidence du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW, sigle en Anglais) pour la période 2025-2027, s’engage à adopter une approche axée sur l’action pour renforcer l’impact des initiatives liées à l’eau et à l’assainissement en Afrique, a assuré, mardi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.

    ‘’La présidence sénégalaise de l’AMCOW s’engage à adopter une approche axée sur l’action pour renforcer l’impact des initiatives liées à l’eau et à l’assainissement en Afrique. En mobilisant les Etats, les partenaires au développement et toutes les parties prenantes africaines, elle vise à construire une Afrique libre, souveraine, prospère et résiliente d’ici 2063’’, a-t-il déclaré.

    M. Dièye intervenait par visioconférence lors d’une session des ministres africains en charge de l’eau, organisée au deuxième jour du Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA), qui se tient en Ouganda (16-20 février 2025) sur le thème : ‘’Eau et Assainissement pour tous : un avenir sûr pour l’Afrique’’.

    Des délégations officielles de l’Ouganda, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Malawi, du Cameroun et du Sénégal, ainsi que des experts et des partenaires techniques ont pris part à cette session présidée par le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba.

    Cheikh Tidiane Dièye a assuré que la présidence sénégalaise de l’AMCOW ‘’promeut une nouvelle vision africaine de l’Eau, plaçant ces enjeux au cœur des priorités continentales, tout en défendant une position africaine unifiée et un plaidoyer politique de haut niveau au sein de l’Union Africaine et dans l’agenda mondial de l’eau’’.

    ‘’Le Sénégal, fidèle à ses engagements internationaux, a pris des responsabilités majeures pour porter cette vision et la traduire en impact positif sur la vie des populations et le dynamisme des secteurs de la production’’, a souligné Cheikh Tidiane Dièye.

     »En tant que (nouveau) président du Conseil des ministres africains chargés de l’Eau pour la période 2025-2027, et co-organisateur de la 3ème Conférence des Nations unies sur l’eau en 2026 avec les Émirats arabes unis, nous œuvrons encore à mieux placer l’eau au cœur de l’agenda politique mondial’’, a ajouté Cheikh Tidiane Dièye.

    A l’en croire, ces initiatives reflètent ‘’la conviction profonde’’ du Gouvernement sénégalais que ‘’l’eau doit rester une priorité absolue pour notre continent’’. ‘’Face à l’urgence climatique et aux défis croissants, une réponse collective, rapide et coordonnée est indispensable’’, a insisté le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

    ‘’L’eau est bien plus qu’une ressource naturelle. Elle est le fondement de la vie, le socle de la prospérité économique et le pilier de la stabilité environnementale. Dans un monde marqué par des crises climatiques et socio-économiques croissantes, sa bonne gouvernance s’impose comme une priorité stratégique pour garantir un avenir durable’’, a-t-il indiqué.

    Le congrès international et l’exposition de l’AAEA rassemblent les parties prenantes et les principaux contacts du secteur conventionnel de l’eau et d’autres secteurs. Il est l’un des principaux événements du calendrier du secteur de l’eau.

    L’AAEA est une association professionnelle qui rassemble des entités, des entreprises et des opérateurs du secteur de l’eau potable, de l’assainissement et de l’environnement en Afrique. L’organisation compte plus de 237 membres, dont 100 sont des opérateurs publics de plus de 40 pays à travers le continent.

    ‘’Créée en février 1980 sous l’appellation Union Africaine des distributeurs d’eau (UADE), elle a su évoluer avec audace et clairvoyance pour répondre aux défis croissants de notre époque’’, avait expliqué le directeur exécutif de l’AAEA, Olivier Gosso, à l’ouverture officielle du congrès, lundi.

    SG/HB/HK/ASG/ADL

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens redoutent d’éventuelles mesures d’austérité

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens redoutent d’éventuelles mesures d’austérité

    Dakar, 18 fév (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne déborde de spéculations sur un éventuel plan d’austérité que le gouvernement compterait  mettre en oeuvre, pour prévenir les difficultés économiques pouvant résulter du déficit public révélé par un rapport de la Cour des comptes.

    Le gouvernement « a décidé de prendre des mesures fortes pour apporter des solutions à la situation sombre des finances publiques », parmi lesquelles « il y a la réduction des salaires de certains fonctionnaires, la suppression des subventions et des exonérations », croit savoir Sud Quotidien.

    Le journal, citant des économistes, soutient que « ces mesures vont avoir des impacts négatifs sur les Sénégalais notamment le niveau de consommation des ménages ».

    Mais alors que « le front social est déjà en ébullition, l’annonce d’un plan d’austérité est venue mettre de l’huile sur le feu », souligne Les Echos, qui rapporte que les organisations syndicales « ont décidé de faire face par tous les moyens » à cette situation.

    L’Observateur, analysant cette situation, juge que le « clash » entre l’Etat et les centrales syndicales est inévitable, d’autant que « tous les secteurs d’activité sont touchés. Des grèves sont décrétées, des préavis déposés, des brassards rouges fièrement arborés par les centrales syndicales ».

    « Les Sénégalais vont souffrir dans les années à venir »

    Concernant précisément le « projet de baisse des salaires » des fonctionnaires évoqué par plusieurs quotidiens, Source A, citant le Bureau d’information gouvernementale, affirme que la baisse des salaires « concerne uniquement les ministres et les directeurs généraux, pas les autres fonctionnaires ».

    De même, la suppression des subventions de l’électricité et de l’eau « va concerner uniquement les plus riches (industries et services) », ajoute le même journal, assurances toutefois contrebalancées par les inquiétudes exprimées par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

    « Ce que j’ai vu n’augure rien de bon. Les Sénégalais vont davantage souffrir dans les prochaines années », prédit-il dans des propos rapportés par Source A, lequel quotidien ajoute que l’ancien Premier ministre « propose la vente de l’avion présidentiel et siffle la fin de la pagaille dans la finance publique ».

    Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) va plus loin dans les colonnes de Walfquotidien. M. Mbaye y appelle à « des sanctions sévères contre les personnes et les banques épinglées par le rapport de la Cour des comptes », intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 ».

    Ce rapport a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui faisait état d’un déficit public plus important que celui rendu public, concernant la période 2019-2023. La Cour des comptes y relève une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

    L’info, sur le même sujet, donne la parole à l’ancien directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne. La situation du Sénégal « ne nécessite pas un plan d’austérité », assure ce dernier, avant d’ajouter : « Il nous faut de nouveaux instruments pour redynamiser l’économie, accroître la marge de manœuvre de l’Etat ».

    Les pôles territoires, pour développer les régions les plus reculées

    Si le train de vie de l’Etat est « un levier sur lequel il faudra faire quelque chose, un salaire est sacré [et] il faut respecter le pouvoir d’achat des travailleurs », poursuit Cheikh Oumar Diagne.

    Le journal Le Quotidien apporte sa contribution au débat en interrogeant l’administrateur civil Macodou Sène, ancien directeur de l’administration générale et de l’équipement de la Primature.

    « Il me semble nécessaire et urgent de redynamiser la commission d’évaluation des agences », suggère Macodou Sène, auteur d’un livre intitulé « L’administration d’Etat au Sénégal face au défi de la transformation, ces réformes incontournables ».

    Sur un tout autre sujet, le quotidien Libération annonce que le député Thierno Alassane Sall va déposer ce mardi une proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie relative aux manifestations politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024.

    Le quotidien L’As revient sur cette information et laisse entendre que le député motive sa proposition de loi par le fait qu’ »aucun acte concret n’a été visiblement posé par l’actuel régime » sur cette question.

    « Les atrocités commises au Sénégal ces dernières années font partie de ces crimes qui ne peuvent rester impunis. Une nation ne peut avancer que si elle s’appuie sur la vérité et la justice », écrit Thierno Alassane Sall dans un message posté sur X et relayé par le quotidien Enquête.

    Le Soleil s’intéresse sur la mise en place des pôles territoires, une approche qui « devrait permettre de développer économiquement les régions les plus reculées du pays en se basant sur les opportunités et richesses de chaque terroir ».

    BK/SMD