Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers la suite du dialogue national

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers la suite du dialogue national

    Dakar, 24 juin (APS) – Les quotidiens parvenus samedi à l’APS s’intéressent principalement à la fin du dialogue national lancé le 31 mai dernier par le chef de l’État Macky Sall dont il guette le discours attendu à la nation, adresse qui devrait dessiner de nouvelles orientations sur des questions à l’origine de troubles politiques convulsifs.

     »Le Sénégal retient son souffle », affiche Sud Quotidien, selon lequel le président de la République va présider ce samedi après-midi la cérémonie de clôture du dialogue national qu’il avait lancé fin mai pour amener la classe politique à discuter de points de désaccords qui entravent depuis quelques mois la bonne marche de la démocratie sénégalaise.

     »Outre la réception des rapports des huit commissions [du dialogue national], le chef de l’État qui a prévu de parler aux Sénégalais est vivement attendu sur plusieurs questions-clés dont celle de la 3ᵉ candidature, sa réponse à l’équation Sonko et les 4 points de désaccords notés lors [des discussions] », écrit le journal.

    Walfquotidien craint le pire.  »Le Sénégal risque de renouer avec la violence demain dimanche. C’est ce jour, en effet, que le président de la République, Macky Sall, a choisi pour s’adresser aux Sénégalais », écrit ce journal, avant d’ajouter :  »Une déclaration de candidature risque de plonger encore le pays dans la tourmente, d’autant plus que c’est ce jour que les militants de Pastef ont également choisi pour lever le blocus du domicile d’Ousmane Sonko ».

    Vox Populi revient sur le dialogue national, pour faire état des avis  »mitigés des Sénégalais » sur cette concertation et ses résultats. Ils se trouvent  »partagés [à son sujet] entre déception, espoir et désintérêt », estime le journal. Il recueille aussi l’avis d’un responsable de la société civile, en l’occurrence Amadou Kanouté, directeur exécutif de Cicodev, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement.

    Les combats du M23 « toujours d’actualité »

     »Mon sentiment est que les résultats de ce dialogue ne favorisent pas le renforcement de la paix », dit Kanouté, pendant que L’As met en exergue le diagnostic du F24, la plateforme « de lutte des forces vives de la nation », regroupant des partis d’opposition et organisations de la société civile opposés notamment à une éventuelle candidature du chef de l’État sortant à la présidentielle de 2024.

     »Combat contre une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall, manifestations tous azimuts contre la mal gouvernance, emprisonnements d’opposants politiques et de journalistes…Les combats du Mouvement du 23 juin (M23) restent toujours d’actualité, 12 ans après qu’il s’est dressé contre le régime de [Abdoulaye] Wade », au pouvoir de 2000 à 2012.

     »Aujourd’hui, ajoute le quotidien L’As, le F 24 porte les mêmes revendications que le M23 sous le régime du président Abdoulaye Wade ». Au point que cette plateforme a lancé son propre dialogue national, en parallèle de celui du chef de l’État. Le journal Le Quotidien, justement, rend compte de ce dialogue national du F 24, en titrant :  »Les notes au +peuple+ ».

    Selon Le Quotidien, le F 24, à son tour, a  »dévoilé les premières conclusions du +Dialogue du peuple+ qu’il a initié. Sans surprise, écrit-il, il appelle à la résistance pour invalider une troisième candidature, à la réforme de la Justice, à la mise en place d’une charte qui sera signée par tous les participants ».

    La « remontada » à faire par Karim Wade

    L’Observateur surfe sur la situation nationale et évoque les  »sorties intempestives et maladroites » des responsables étatiques sénégalais contre leurs adversaires.  »Dans la sphère politique, analyse le journal, le constat est que l’État du Sénégal est trop souvent dans la réaction. Parfois, pour porter la réplique à un adversaire, c’est tout le gouvernement qui est sur le qui-vive ».  »Un procédé parfois contre-productif »’, conclut L’Observateur, dont l’analyse vise à démontrer  »comment l’État crée les monstres qui hantent son sommeil ».

    La présidentielle de 2024 semblant être l’horizon le plus immédiat de la classe politique, le quotidien Enquête titre sur ce sujet et le retour dans le jeu politique de Karim Wade, le fils de l’ancien chef de l’État sénégalais Abdoulaye Wade. Le journal pointe  »les chantiers de la remontada » pour Karim Wade, en exil depuis sept ans et qui  »part loin derrière ses adversaires politiques ».

     »Avant la chute des libéraux, il symbolisait la dérive affairiste des années Wade. Le vent a tourné et Karim surfe désormais sur le sentiment d’injustice auquel son procès [pour enrichissement illicite] a donné lieu », souligne le journal. Mais, en plus du pouvoir en place qui n’est pas prêt à se laisser faire,  »Karim devra également faire ses preuves devant Ousmane Sonko, qui a occupé le vide qu’il a laissé pendant sept ans », écrit notamment Enquête.

    Il faudra faire aussi avec Alioune Sarr, également candidat à la présidentielle, bien que sa décision de briguer la magistrature suprême n’est pas validée par tout le monde au sein de son parti dont il se réclame, à savoir l’Alliance des forces de progrès (AFP), une des formations les plus importantes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le pouvoir et ses alliés.

    Signe d’une absence de consensus et de divergences actuelles et futures, Alioune Sarr, qui a été siégé pendant neuf ans dans le gouvernement sous Macky Sall, a eu cette déclaration, dans des propos rapportés par Bès Bi Le Jour :  »Dire au président de faire un 3ᵉ mandat, c’est aussi de la violence ». Une allusion limpide à un point de discorde et de crispation entre l’opposition et le pouvoir.

    Le Soleil, pour sa part, s’intéresse à la clôture à Paris du sommet pour un nouveau pacte financier mondial.  »Consensus », affiche le journal.  »Au sortir de cette rencontre de haut niveau de deux jours, des actes concrets ont été posés et des engagements fermes pris dans la lutte contre la pauvreté et pour la préservation de la planète », écrit le journal.

     

    BK

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-FRANCE-DIPLOMATIE / Les relations bilatérales entre Dakar et Paris au menu d’un tête-à-tête entre Macky Sall et Emmanuel Macron

    SENEGAL-FRANCE-DIPLOMATIE / Les relations bilatérales entre Dakar et Paris au menu d’un tête-à-tête entre Macky Sall et Emmanuel Macron

    Dakar, 23 juin (APS) – Le président sénégalais, Macky Sall, a eu un tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron, vendredi, à Paris, a appris l’APS de la présidence du Sénégal.

    Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée en marge du sommet sur le nouveau pacte de financement mondial, ‘’les deux chefs d’Etat ont évoqué les relations bilatérales entre Dakar et Paris’’, souligne la présidence sénégalaise sur sa page Facebook.

    Elle affirme que la coopération entretenue par les deux pays ‘’se porte bien’’ et ‘’traduit la volonté des deux chefs d’Etat de renforcer leurs liens d’amitié et de partenariat économique’’.

    ‘’Les grandes questions internationales ont également été au menu des échanges’’, ajoute la même source.

    Le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial s’est ouvert jeudi au palais Brongniart.

    Au premier jour du sommet, Macky Sall a participé à une table ronde présidentielle sur l’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique, sur le thème : ‘’Mobiliser des financements pour la préparation et le développement de projets et débloquer le capital privé pour accélérer l’investissement dans les infrastructures vertes des pays africains’’.

    Le Sénégal va recevoir 2,5 milliards d’euros, environ 1.639 milliards 892 millions 500 mille francs CFA, de plusieurs partenaires internationaux pour porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2030, a annoncé M. Sall lors de cette rencontre.

    Un communiqué publié par l’Elysée souligne que ‘’le partenariat offrira des opportunités importantes pour les investissements du secteur privé, des fonds souverains et des fondations philanthropiques’’.

    ‘’Pour permettre l’accélération de ce déploiement d’énergies renouvelables, précise-t-il, les partenaires internationaux et les banques multilatérales de développement mobiliseront, pour une période initiale de trois à cinq ans, 2,5 milliards d’euros de financements nouveaux et additionnels, à partir de 2023. Des financements supplémentaires pourront être mobilisés durant et au-delà de cette période pour soutenir les ambitions sénégalaises.’’

    ‘’Ce partenariat permettra l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, de façon à porter la part des énergies renouvelables en capacité installée à 40 % du mix électrique sénégalais d’ici à 2030’’, poursuit le communiqué.

    ASG/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Recherche en Afrique : Mary Teuw Niane prône une mutualisation des financements

    SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Recherche en Afrique : Mary Teuw Niane prône une mutualisation des financements

    Dakar, 23 juin (APS) – L’universitaire et homme politique sénégalais, Mary Teuw Niane, a invité les pays africains à aller vers une mutualisation des financements, en vue notamment de favoriser une  »politique mixte » d’équipement des laboratoires et instituts de recherche devant  »porter le développement de l’Afrique ».

    Par exemple,  »si le Burkina, le Mali et le Sénégal s’y mettaient, les chercheurs de ces pays pourraient circuler et participer au développement de leur pays », a martelé M. Niane.

    L’ancien ministre en charge de l’Enseignement supérieur au Sénégal a fait ce plaidoyer lors d’un un panel tenu à Dakar sur le thème ‘’Développement et décolonisation de la recherche en Afrique ».  A l’initiative de l’African Population and Health Research Center (APHRC), cette rencontre entre dans le cadre de l’organisation des festivités marquant le 20-ème anniversaire de l’APHCR, précisent les organisateurs. Ils parlent également d’une occasion pour  »réfléchir sur notre parcours, nos succès et nos défis dans la poursuite de notre mission de transformer les vies en Afrique grâce à la recherche ».

     »Il faut faire fonctionner les laboratoires, les doter d’équipements avec des équipes mixtes », a encore fait valoir l’universitaire, se désolant toutefois du fait que malgré les chercheurs dont dispose l’Afrique,  »l’on continue à envoyer certaines analyses dans des des laboratoires à l’étranger ».

    Mary Teuw Niane est convaincu que cette  »mutualisation » devrait permettre de résoudre  »la faiblesse des moyens financiers alloués à la recherche par beaucoup de pays africains.

    Il a également fait le lien entre l’indisponibilité de laboratoires adéquats sur le continent et le phénomène des spécialistes africains qui ont tendance à aller vers les universités européennes et en Amérique du nord pour plus de perspectives professionnelles.

    La perte de la faculté d’orienter

     »Si l’Etat ne met pas les moyens, nous assisterons à une dispersion des chercheurs », a averti M. Niane, disant constater que  »les centres de recherche (en Afrique) ont perdu beaucoup de leur capital humain ».

     »Les instruments manquent pour faire de la recherche. C’est un problème au niveau de nos pays, surtout francophones (…) où vous verrez rarement un Etat qui a un ministère exclusivement dédié à la recherche », déplore le panéliste.

    Mary Teuw Niane a aussi fustigé  »le manque d’articulation » entre innovation, recherche et développement.

    La sociologue Maréma Touré Thiam a pour sa part relevé une  »vassalisation de la pensée africaine », inhérente, selon elle, à  »une invisibilité des savoirs africains ».

     »L’Afrique, en perdant la souveraineté avec la colonisation, a perdu certainement quelque chose de très important. Il s’agit de la faculté d’orienter », a fait observer la sociologue.

    En cela, préconise Maréma Touré Thiam,  »il nous faut un nouveau narratif et réinventer le récit africain sur le savoir africain ».

    NSS/SMD/ASG/ADC

  • SENEGAL-POLITIQUE / Douze ans après sa création, le M23 continue d’exprimer les mêmes revendications

    SENEGAL-POLITIQUE / Douze ans après sa création, le M23 continue d’exprimer les mêmes revendications

    Dakar, 23 juin (APS) – Le Mouvement des forces vives du 23-Juin a rappelé, vendredi, à Dakar, les revendications exprimées il y a douze ans par certaines élites sénégalaises, dont la création de la Cour constitutionnelle, le respect de la Constitution et la réforme du Conseil supérieur de la magistrature.

    Il y a douze ans, jour pour jour, des milliers de Sénégalais avaient vivement protesté contre la volonté d’Abdoulaye Wade de modifier la loi électorale.

    Ils contraignaient le chef de l’Etat de l’époque à retirer le projet de loi élaboré à cette fin.

    Le Mouvement des forces vives du 23-Juin, créé à la suite de cette contestation, avait exprimé plusieurs revendications, dont « le respect et la sauvegarde de la Constitution », la création de la Cour constitutionnelle et la réforme du Conseil supérieur de la magistrature.

    Les partis politiques et les organisations de la société civile membres du M23 avaient estimé que la satisfaction de ces revendications devait faire du Sénégal une grande démocratie.

    Aujourd’hui, le M23 continue de réclamer « le renforcement des pouvoirs et des compétences des institutions et des mécanismes de contrôle des finances publiques », selon Modiène Ndiaye, son porte-parole.

    Réunis pour fêter le 12e anniversaire de ce vaste mouvement de défense de la loi électorale, de la Constitution et de la démocratie en général, ses militants ont appelé à « la refondation de la gouvernance locale », à « la décentralisation et [à] la déconcentration de l’administration », ainsi qu’au « respect des règles démocratiques ».

    Comme si les revendications de 2012 restaient intactes, Modiène Ndiaye et ses camarades continuent de réclamer « des élections transparentes, libres et sincères », dans un contexte de vives tensions politiques, Macky Sall étant soupçonné de vouloir briguer un nouveau mandat présidentiel en violation de la Constitution, selon ses adversaires politiques.

    Les militants du M23 s’élèvent aussi contre le « cumul des mandats » et exigent des dirigeants au pouvoir depuis 2012 « la rationalisation du train de vie de l’Etat, l’inventaire et le recouvrement de tous les biens fonciers, immobiliers, mobiliers et immatériels ».

    Le Mouvement des forces vives du 23-Juin parle en même temps de « l’obligation de baisser les prix des denrées de première nécessité » et de « la mise en œuvre d’actions prioritaires de lutte contre les inondations ».

    La date du 23 juin est l’occasion de « se souvenir de la lutte héroïque menée par le peuple sénégalais pour défendre sa Constitution », affirment M. Ndiaye et les autres militants du mouvement.

    « Le peuple réclame avec force et vigueur le respect et la sauvegarde de la Constitution et des règles démocratiques, la transparence et la régularité des élections », a lancé M. Ndiaye en présence d’autres leaders du M23.

    « Les Sénégalais avaient également demandé l’adoption de mesures urgentes de bonne gouvernance, la prise en charge sans délai et avec efficacité des urgences sociales », a-t-il ajouté.

    Le Mouvement des forces vives du 23-Juin déclare militer pour « une élection présidentielle à date échue, inclusive et transparente, dans la paix ».

    Ses dirigeants disent « non au pillage, au saccage et aux attaques sur des personnes et des biens publics et privés ». De même tiennent-ils à défendre la liberté d’expression.

    CS/ESF/MTN

  • SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCE / La zone de production de Podor réduite à se ravitailler en oignon (producteur)

    SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCE / La zone de production de Podor réduite à se ravitailler en oignon (producteur)

    Podor, 23 juin (APS) – L’oignon se fait rare dans le département de Podor (nord), une des principales zones de production d’oignon de la vallée du fleuve Sénégal, dont les ménages sont amenés à se rabattre sur d’autres localités pour se ravitailler dans cette denrée.

    Les ménages de Podor s’approvisionnent désormais à partir d’autres zones de production situées notamment aux bords du lac de Guiers, dans la commune de Mbane (Dagana), par l’intermédiaire des commerçants, a indiqué Boubacar Sall dit Mbaye, vice-président de l’Interprofession de l’oignon (IPOS), par ailleurs président national du Collège des producteurs de l’oignon.

    Aucun sac d’oignon n’était disponible ce vendredi dans les hangars du centre de groupage de Boubé, dans la commune de Ndiayène Pendao, le plus important du département de Podor.

    « Les 550 sacs de 25 kilogrammes qui étaient stockés dans les locaux par un commerçant de Saint-Louis ont été chargés sur un camion à destination des principaux marchés hebdomadaires de l’intérieur de Podor et de Matam », renseigne son représentant, Mamadou Ibra Sow.

    « C’est une situation paradoxale », qui s’explique par « les faibles superficies emblavées cette année » et les gros tonnages exportés vers la sous région (Mauritanie, Gambie et même Côte d’Ivoire), a expliqué Boubacar Sall.

    S’y ajoute, selon lui, que « les producteurs avaient eu d’énormes difficultés à vendre leur production ». Ces producteurs « avaient contracté des dettes auprès d’institutions de microcrédit » et désormais ils « peinent à les rembourser pour la plupart. Aussi, dès qu’ils ont eut l’opportunité d’exporter, « ils n’ont pas hésité à le faire », a-t-il justifié.

    « Tout cela est l’une des conséquences du manque d’infrastructures de stockage et d’équipements de conservation dans la zone », ce qui entrave la disponibilité du produit en toute saison, selon Boubacar Sall.

    L’Agence de régulation des marchés (ARM) assure, pour sa part, que le marché « est correctement approvisionné », d’après Ndiaga Diop, un de ses responsables. Il ajoute que des commerçants de Podor et de la région « continuent de livrer l’oignon sans interruption ».

    AHD/AMD/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dissèquent les conclusions du dialogue politique

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dissèquent les conclusions du dialogue politique

    Dakar, 23 juin (APS) – Les journaux reçus, vendredi, à l’APS, consacrent leurs manchettes principalement à l’actualité politique, en analysant notamment les conclusions de la commission politique du dialogue national.

    Lancés officiellement le 31 mai dernier, les travaux du dialogue national (9 au 21 juin), boycottés par une partie de l’opposition, ont été bouclés jeudi et les rapports des 8 commissions transmis à son  coordonnateur Moustapha Niass, ancien président de l’Assemblée nationale.

    Parmi les points de discussion de la commission politique du dialogue national figurent l’éventualité d’une révision du procès de Karim Wade condamné en 2015 à 5 ans de prison pour enrichissement illicite, et la modification de la loi pour ouvrir la voie à une candidature de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, à la présidentielle de 2024.

    Le leader de Taxawu Sénégal est frappé d’inéligibilité depuis sa condamnation pour ‘’escroquerie sur des deniers publics’’ par les juridictions sénégalaises en 2018.

    ‘’Les solutions trouvées pour l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall, à l’issue du dialogue national, posent problèmes à certains observateurs. Ils estiment que le président de la République, Macky Sall, a fait de ce dialogue, une monnaie d’échange afin de valider sa 3e candidature à l’élection présidentielle de février 2024’’, commente Le Témoin.

    ‘’Le dialogue terminé, le Sénégal à l’écoute de Macky sall’’, s’exclame en Une Vox Populi.

                                                                                ‘’Les fausses notes du dialogue’’

    Citant la Cellule du dialogue politique, la publication souligne qu’en deux semaines, des consensus forts ont été trouvés, y compris sur les questions politiques qui paraissent les plus complexes.‘’A l’évidence, le défi a été relevé, au pas de course, avec méthode et rigueur par les différentes commissions’’, poursuit le journal.

    L’AS Quotidien de son côté liste ‘’les fausses notes du dialogue national’’.

    ‘’Les acteurs n’ont pas trouvé de consensus sur les points relatifs à l’organe de tutelle en charge des élections, le cumul de fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti, l’arrêt des poursuites et la libération des détenus et la déchéance électorale comme peine complémentaire’’, mentionne le journal.

    Dans ses colonnes, L’AS fait savoir que les parties prenantes au dialogue n’ont pas, non plus, épuisé les questions relatives au rôle et à la place de la justice dans le processus électoral et la modification de l’article L57 du Code électoral.

    Evoquant les conclusions de la commission politique du dialogue, Sud Quotidien, relaie le ‘’Oui..mais’’ d’une partie de la société civile par la voix de Djibril Gningue, partie prenante aux travaux : ‘’Bien que globalement satisfaisants, ces résultats ne sont pas de nature à renforcer notre démocratie et la paix’’.

    ‘’Source A’’ anticipe pour sa part les difficultés de la mise en œuvre des consensus auxquels les participants au dialogue sont parvenus, en s’intéressant particulièrement à la révision annoncée du procès du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade.

                                                                      ‘’Le F24 face au bégaiement de l’histoire’’

    La commission politique du dialogue national est d’accord pour la révision du procès de Karim, condamné pour enrichissement illicite en 2015. Cependant, l’exécution de cet accord risque de prendre du temps. Car même si le chef de l’Etat décidait de respecter la volonté de la commission, il y aurait toute une procédure à suivre alors que Karim Wade avait épuisé toutes les voies de recours, croit savoir le journal.

    Pendant ce temps, Le Quotidien parle de ‘’vendredi blanc’’ en évoquant la trouvaille de la plateforme F24 pour contourner l’interdiction par le préfet de Dakar de la manifestation qu’elle prévoyait d’organiser.

    Le F24, une plateforme regroupant des partis politiques et autres mouvements opposés à une candidature de Macky Sall à la présidentielle de février 2024, veut du blanc partout, souligne la publication.

    Elle relaie l’appel lancé par les leaders du F24 aux populations à s’habiller en blanc à l’heure de la prière, en signe de protestation et de refus d’une 3e candidature de Macky Sall.

    Selon le journal, la déclaration faite par le président de la République mercredi à Paris et dans laquelle il a parlé d’aller vers la marche du progrès, vers la victoire en 2024, est perçue par le F24 comme une confirmation de sa volonté de briguer un troisième mandat.

    Bes Bi replonge dans l’histoire et propose à ses lecteurs une comparaison entre le mouvement M23 opposé à la candidature d’Abdoulaye Wade en 2012, et la plateforme F24 qui se bat 12 ans après contre la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.

    ‘’S’il a réussi à faire reculer Wade dans son projet de loi constitutionnelle en 2011, le M23 avait quand même échoué à l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Sur ses pas,12 ans après, le F24, qui fait face à Mack Sall, se heurte au bégaiement de l’histoire’’, écrit le journal.

    AKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Covid-19 : le Sénégal désactive son Centre des opérations d’urgence sanitaire (officiel)

    SENEGAL-SANTE / Covid-19 : le Sénégal désactive son Centre des opérations d’urgence sanitaire (officiel)

    Dakar, 23 juin (APS) – L’Etat du Sénégal a décidé de procéder à la désactivation du Centre des opérations d’urgence sanitaire mise en place depuis trois ans environ pour la riposte à la Covid-19, a appris l’APS des autorités sanitaires.

    « Au regard de la situation actuelle au Sénégal, le Centre des opérations d’urgence sanitaire pour la réponse à la Covid-19 est désactivé », lit-on dans un communiqué signé par la ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

    Selon le document, les autorités sanitaires ont pris cette décision à la suite des « nouvelles recommandations de la quinzième réunion du comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) (…) sur la pandémie de la Covid-19 ».

    Malgré cette désactivation du Centre des opérations d’urgence, l’autorité sanitaire demande de « veiller au renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux ».

    « La prise en charge d’éventuels cas de Covid-19 se fera selon les procédures en vigueur », a déclaré la ministre de la Santé et de l’Action sociale citée dans le texte.

    SKS/MTN

  • SENEGAL-ENERGIE / Transition énergétique juste : Dakar bénéficie d’un financement de 1.639,8 milliards FCFA

    SENEGAL-ENERGIE / Transition énergétique juste : Dakar bénéficie d’un financement de 1.639,8 milliards FCFA

    Dakar, 22 juin (APS) – Le Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) a décidé d’inclure le Sénégal parmi les pays bénéficiaires de ses financements en promettant de mobiliser en sa faveur 2,5 milliards d’euros, environ 1.639 milliards 892 millions 500 mille francs CFA, a annoncé jeudi le président de la République, Macky Sall.

    Le chef de l’Etat a annoncé la nouvelle lors d’un panel sur le financement des infrastructures et le secteur privé, au sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, selon une synthèse de son intervention transmise à l’APS.

    Selon la note reçue de la présidence de la République, il a profité de cette tribune pour rappeler aux partenaires ‘’l’impératif de respecter les engagements pris sur le financement des économies africaines, y compris en faveur du Partenariat pour une transition énergétique juste’’. Elle signale que le JEPT ‘’vient de retenir le Sénégal comme quatrième pays bénéficiaire, après l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, avec l’engagement de mobiliser 2,5 milliards d’euros’’.

    Un communiqué publié sur le site d’information de l’Elysée annonce la naissance de ce partenariat en ces termes : ‘’Aujourd’hui, à l’occasion du sommet pour un nouveau pacte financier, dont l’objectif est de construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire, le Sénégal et le groupe des partenaires internationaux, composé de l’Allemagne, de la France, de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Canada, lancent [le] Partenariat pour une transition énergétique juste, pour soutenir les efforts du Sénégal en matière d’accès universel à l’énergie et de consolidation d’un système énergétique sobre en carbone, résilient et durable’’.

    Porter la part des énergies renouvelables à 40 %

    Il ajoute que ‘’dans une déclaration commune, le Sénégal réaffirme, avec le soutien financier et technique des partenaires internationaux, sa détermination à renforcer le déploiement des énergies renouvelables dans son mix énergétique, dans le cadre de son plan intégré à moindre coût pour l’électricité et dans une logique de baisse des émissions du secteur, tout en permettant un développement juste et résilient’’.

    Le communiqué publié par l’Elysée souligne que ‘’le partenariat offrira des opportunités importantes pour les investissements du secteur privé, des fonds souverains et des fondations philanthropiques’’.

    ‘’Pour permettre l’accélération de ce déploiement d’énergies renouvelables, précise-t-il, les partenaires internationaux et les banques multilatérales de développement mobiliseront, pour une période initiale de trois à cinq ans, 2,5 milliards d’euros de financements nouveaux et additionnels, à partir de 2023. Des financements supplémentaires pourront être mobilisés durant et au-delà de cette période pour soutenir les ambitions sénégalaises.’’

    Grâce à ce partenariat, le Sénégal va porter la part des énergies renouvelables à 40 % de son mix énergétique. ‘’Ce partenariat permettra l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, de façon à porter la part des énergies renouvelables en capacité installée à 40 % du mix électrique sénégalais d’ici à 2030’’, poursuit le communiqué.

    Il signale aussi que le JETP favorisera ‘’la publication avant la COP28 d’une vision en vue d’une stratégie à long terme de développement à faible émission de gaz à effet de serre prévue d’être finalisée en 2024’’.

    Le Sénégal, en liaison avec les membres du groupe des partenaires internationaux, préparera en douze mois un plan d’investissement qui identifiera les investissements requis et les opportunités pour mettre en œuvre sa vision d’une transition énergétique juste et équitable.

    Dans son intervention, Macky Sall a mis en exergue la résilience sur laquelle doit déboucher notamment la diversification des sources énergétiques du pays.

    Une meilleure résilience

    ‘’Les crises multiformes que nous vivons aujourd’hui mettent à rude épreuve les économies africaines, notamment dans leurs efforts importants consacrés au développement économique, à l’accès à l’énergie et à l’industrialisation. La diversification de nos sources énergétiques et de nos chaînes d’approvisionnement permettra d’augmenter notre résilience’’, a-t-il dit.

    ‘’Le Partenariat pour une transition énergétique juste, que nous nouons ce jour avec nos partenaires, permettra d’accompagner la dynamique sénégalaise démarrée depuis plusieurs années d’incorporation d’énergies renouvelables dans notre mix énergétique et de sécurisation de notre système énergétique, grâce à toutes nos ressources naturelles’’, a ajouté M. Sall.

    Le président français, Emmanuel Macron, souligne que ‘’la France est fière de soutenir le Partenariat pour la transition énergétique juste [en faveur] du Sénégal’’. ‘’Grâce au déploiement accéléré d’énergies renouvelables, ce partenariat permettra au Sénégal de continuer à se développer économiquement et de donner accès à l’énergie à l’ensemble de la population, tout en plaçant le pays dans une trajectoire sobre en carbone.’’

    Le chancelier fédéral d’Allemagne, Olaf Scholz, déclare que ‘’l’Allemagne se félicite de l’adoption survenue aujourd’hui du Partenariat pour la transition énergétique juste, avec le Sénégal’’.  ‘’Il s’agit d’une étape importante qui confirme l’ambition du Sénégal d’étendre les énergies renouvelables. Ce JETP représente une étape majeure sur la voie menant à une économie sénégalaise à la fois climatiquement neutre et juste sur le plan social.’’

    ‘’Nous nous associons au Sénégal pour accélérer les investissements dans les infrastructures d’énergie propre, afin de mettre en place une économie à la fois sobre en carbone et résiliente au changement climatique. Ensemble, nous soutenons une transition énergétique majeure, qui profitera aux populations du Sénégal et du monde entier – avec un accès à une électricité renouvelable abordable et fiable, de bons emplois locaux et une planète plus saine. Je suis fière que notre stratégie Global Gateway soutienne ce partenariat’’, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen.

    Le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, à son tour, affirme que son pays ‘’est enchanté de soutenir le Partenariat pour une transition énergétique juste’’. ‘’Le Sénégal a des projets ambitieux pour stimuler la croissance économique et créer un avenir plus prospère, et ce partenariat apportera des investissements vitaux dans l’infrastructure d’énergie renouvelable du Sénégal et contribuera à fournir un accès à une énergie propre et abordable pour tous’’, a-t-il dit.

    Accès aux marchés de capitaux à des coûts soutenables

    ‘’Il devient de plus en plus évident que l’énergie propre est un élément fondamental de la construction d’une économie qui fonctionne aujourd’hui et demain. Le changement climatique ne connaît pas de frontières et, à mesure que le monde progresse vers notre objectif commun de neutralité climatique d’ici à 2050, nous devons tous nous rassembler – les gouvernements […] et le secteur privé – pour trouver des solutions innovantes qui garantissent à nos enfants et à nos petits-enfants un accès à l’air pur et à l’eau propre, ainsi qu’à des emplois de qualité’’, a réagi le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau. ‘’C’est ce que le modèle JETP permettra de faire au Sénégal, et au-delà.’’

    Dans son intervention, Macky Sall a par ailleurs a estimé qu’une résolution de la question du financement des infrastructures pour ‘’favoriser le développement’’ impliquait un accès aux marchés de capitaux à des coûts soutenables.

    Il s’est appesanti sur ‘’les défis de financement des infrastructures pour favoriser le développement’’. Son analyse est que la réponse à cette problématique ‘’passe par un accès aux marchés de capitaux à des coûts soutenables, qui nécessite une réforme de la gouvernance financière mondiale, la révision des critères de perception du risque d’investissement et la réduction des coûts de primes d’assurance’’.

    Il a par ailleurs plaidé pour ‘’le financement du secteur privé sénégalais et africain’’.

    Le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial vise à ‘’remobiliser la communauté internationale autour de la question cruciale de financement du développement et de la réforme de l’architecture financière internationale’’.

    Il est censé ‘’trouver des solutions, pour les prochains mois’’, à des problèmes liés à ‘’l’allègement de la dette’’ et au ‘’financement pour le climat’’.

    ASG/ESF/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    Dakar, 22 juin (APS) – La terre, un ‘’intrant majeur’’ pour l’agriculture et un ‘’facteur de cohésion sociale’’ en même temps, doit être bien gérée par les pouvoirs publics, reconnaît le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Jean-Pierre Senghor, tout en invitant les usagers à ne pas ‘’exagérer la question foncière’’, car le Sénégal concentre encore d’importants ‘’espaces vierges et vides’’.

    ‘’Dans un pays comme le nôtre où l’agriculture est le moteur de l’économie, la terre est un intrant majeur. Le foncier revêt des enjeux sociaux, économiques et politiques. Il est important que des institutions comme [la CNDT] puissent prendre à bras-le-corps la question du foncier en faisant de la prévention des conflits’’, a souligné M. Senghor.

    L’ingénieur agronome s’est entretenu avec l’APS en marge d’un atelier organisé par la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) sur ‘’la prévention, la médiation et la résolution des conflits fonciers’’.

    Même si la terre est ‘’un facteur de cohésion sociale’’ et les litiges dont elle est l’objet nombreux, ‘’je m’empresse de dire aussi qu’il ne faut pas exagérer la question foncière’’, a soutenu le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

    ‘’Souvent, on la brandit comme une épée, une menace. Pourtant, on n’a pas de problème de terres. On a beaucoup de terres dans ce pays. Nous avons près de 10 millions d’hectares de terres agricoles […] Nous avons tellement d’espaces de terres vierges et vides…’’ a-t-il argué.

    Activer les ‘’mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers’’

    ‘’Nous avons plein d’espaces inoccupés dans ce pays […] Nous n’avons pas de problèmes de terres. Les terres existent, c’est l’accès qui pose problème. Comment faire pour que les terres disponibles soient accessibles ? C’est de cela qu’il faut discuter’’, a soutenu Jean-Pierre Senghor, ajoutant : ‘’Si vous êtes en Casamance et que vous voulez travailler dans la vallée du fleuve Sénégal, vous devez pouvoir le faire, et vice versa.’’

    Il suggère que l’Etat prenne ‘’à bras-le-corps’’ la question de la terre et s’arrange pour ‘’jouer le rôle d’arbitre’’ dans sa gestion.

    ‘’Pour prévenir les conflits, il faut les lister. Les intérêts sont parfois divergents mais on devrait d’abord catégoriser les usages de la terre […] Il faut que l’Etat crée les conditions pour que ceux qui veulent travailler la terre puissent le faire, quelles que soient leurs origines’’, a suggéré M. Senghor en parlant du thème de l’atelier de la CNDT.

    ‘’C’est cela que l’Etat doit faire et éviter de se laisser intimider par […] des questions qui sont un faux problème pour moi. Il faut nourrir les Sénégalais. Il ne faut pas hésiter à le faire. C’est le rôle de l’Etat’’, a-t-il déclaré.

    Le socio-anthropologue Cheikh Oumar Ba, chercheur et spécialiste des questions de développement agricole et rural, a insisté pour sa part sur la nécessité de réduire l’ampleur des litiges fonciers au Sénégal. ‘’Nous devons entretenir le dialogue sur la gouvernance des terres […] Si on n’aide pas les acteurs à réduire les conflits, cela peut porter préjudice au Sénégal’’, a-t-il prévenu.

    Les conflits liés à la terre prennent diverses formes allant des limites mal définies entre certaines communes aux disputes entre éleveurs et agriculteurs désireux de contrôler des ressources foncières, en passant par les litiges relatifs à l’habitat, a rappelé M. Ba, l’un des animateurs de l’atelier.

    ‘’L’arbitrage et l’allocation des ressources foncières posent souvent problème. Ça débouche quelquefois sur des conflits violents’’, a-t-il souligné, proposant d’‘’identifier d’abord les types de conflit et d’étudier les médiations possibles’’.

    ‘’Une réforme consensuelle’’

    Il faut en même temps ‘’prévenir les conflits et faire en sorte qu’on puisse les résoudre quand ils éclatent. On a des mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers, autour des chefs de village, des marabouts et d’autres personnalités. On peut améliorer la façon de gérer la terre, sans que ce soit conflictuel’’, a ajouté Cheikh Oumar Ba.

    De même invite-t-il les acteurs concernés à ‘’aller définitivement vers la réforme que tous les acteurs attendent depuis plusieurs années’’.

    ‘’Il ne faut pas être théorique, il faut qu’on s’entende sur des éléments clés […] On a besoin d’investir, de sécuriser les terres des populations, on doit pouvoir trouver un consensus’’, a poursuivi M. Ba en parlant de la réforme de la politique foncière annoncée par les pouvoirs publics.

    ‘’Si on veut atteindre la souveraineté alimentaire, on ne doit pas transformer toutes les terres du Sénégal en terres d’habitat. On doit préserver le pastoralisme aussi. Nous devons arbitrer définitivement sur ces questions et voir les solutions qui existent, qui ont été proposées dans le cadre de la CNRF (Commission nationale de la réforme foncière, qui a été dissoute). Il faut peut-être réactualiser les solutions qui font l’objet d’un consensus’’, a proposé le chercheur.

    Il dit souhaiter que l’initiative de la CNDT puisse ‘’permettre à l’Etat de disposer enfin d’une réforme foncière avant la fin de l’année’’. ‘’On souhaite que le Sénégal adopte une réforme consensuelle, au profit des générations à venir notamment.’’

    Le président de la Commission nationale du dialogue des territoires, Benoit Sambou, a insisté sur la prévention des litiges fonciers, ‘’qui sont de plus en plus récurrents’’.

    Il a évoqué la nécessité pour la CNDT de bien connaître la nature des conflits et leurs causes.

    ‘’Certaines collectivités territoriales ne peuvent plus investir, faute de terres’’, a signalé M. Sambou.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-RAILS-RELANCE / Relance des chemins de fer : les travaux de réhabilitation livrés en décembre, assure Mansour Faye

    SENEGAL-RAILS-RELANCE / Relance des chemins de fer : les travaux de réhabilitation livrés en décembre, assure Mansour Faye

    Thiès, 22 juin (APS) – Les travaux de réhabilitation des chemins de fer du pays, exécutés de 60 à 70%, seront livrés en décembre 2023, a annoncé jeudi le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

    « Nous sommes sûrs qu’à terme en décembre 2023, selon les délais contractuels, le train marchandises va rouler, soit en fin décembre, soit en début janvier (2024) », a dit Mansour Faye.

    Il visitait les chantiers de réhabilitation des chemins de fer, à bord d’une des trois locomotives réceptionnées, qu’il a prise à Pout à destination de Diourbel, faisant une escale à la gare de Thiès.

    Les travaux de réhabilitation des wagons et des rails sont en cours, a déclaré Mansour Faye, disant espérer que le tout soit réceptionné « à date échue ».

    Selon le ministre, les travaux concernent huit lignes pour une distance de 2.000 kilomètres. La ligne Dakar-Tamba, en passant par Thiès reste prioritaire, même si d’autres destinations comme Mékhé et Tivaouane sont prévues. Les Chemins de fer du Sénégal (CFS) et les Grands trains du Sénégal (GTS) y travaillent, a-t-il assuré.

    L’utilisation du train pour le transport de passagers, lors du prochain Magal, n’est pas à exclure, a laissé entendre Mansour Faye, relevant que les CFS travaillent à ce que l’utilisation du train voyageurs soit expérimentée, sur certaines portions, mais dans les règles de sécurité.

    Après la fin des travaux en décembre 2023, le train de marchandises devra aussitôt reprendre du service, avant la reprise du train voyageurs entre Dakar et Tambacounda.

    « Depuis que le président de la République a lancé, lors du conseil des ministres territorialisé de Thiès, les travaux de réhabilitation de la ligne Dakar-Tamba, énormément d’étapes ont été franchies », a relevé l’officiel.

    Lors du conseil des ministres de Thiès, le président de la République avait apporté des réponses aux préoccupations des travailleurs des chemins de fer, a rappelé Mansour Faye. Il a annoncé que la cité Ballabey sera « définitivement affectée » aux ayants droit , ajoutant que le processus aboutira « dans quelques jours ».

    « Le travail a été fait et les bénéficiaires vont recevoir leurs titres », a encore assuré le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

    Le personnel a été entièrement reversé à CFS

    « Le processus de réhabilitation des chemins de fer se déroule au-delà de nos attentes », a dit Babacar Guèye, au nom des travailleurs des cheminots de Thiès.

    Il a salué les efforts de l’Etat pour maintenir les travailleurs de l’ex-DBF et de Transrail dans des « conditions acceptables » jusqu’à leur intégration dans la nouvelle société CFS.

     

    ADI/MTN/ASG