Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-SANTE-NUMERIQUE / 1,5 million de patients vont disposer d’un dossier médical électronique d’ici à 2027 (officiel)

    SENEGAL-SANTE-NUMERIQUE / 1,5 million de patients vont disposer d’un dossier médical électronique d’ici à 2027 (officiel)

    Dakar, 22 juin (APS)- Quelque 1, 5 million de patients disposeront d’un dossier médical électronique entre 2023 et 2027 dans le cadre du Programme de digitalisation du système de santé (PDSS) à travers le système digital intégré de la santé (SDIS), a indiqué Adama Carvalho, technicienne supérieure de santé à la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé.

    Le Sénégal a obtenu de la Banque mondiale un financement de « 30 milliards [FCFA] pour la digitalisation de son système de santé pour la période 2023-2027 », a-t-elle souligné, en faisant une présentation du programme de digitalisation du système de santé.

    Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’un atelier de deux jours organisé à Thiès (ouest) par les autorités sanitaires à l’intention des journalistes spécialisés en santé.

    Elle a signalé que l’objectif final du projet est de faire en sorte que « 1, 5 million de patients disposent d’un dossier médical électronique ». Cinquante pour cent d’entre eux devront être des « femmes éligibles » ayant un carnet de la santé mère électronique et vingt-cinq pour cent des « personnes handicapées ayant accès à des cartes électroniques d’égalité des chances », a précisé Adama Carvalho.

    Elle a ajouté que « 20 centres de santé vont utiliser les dossiers médicaux électroniques de base » et « 20 structures publiques de santé [seront] connectées à internet entre 2023 et 2027 (…) ».

    « Il y a aura dans le système digital intégré de la santé le dossier patient partagé (DPP), qui comporte une identification unique du patient et du professionnel de santé contenant les plateformes numériques pour les consultations, les hospitalisations et les examens ».

    Au ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Programme de digitalisation du système de santé constitue la troisième grande réforme du secteur après celles relatives à la souveraineté pharmaceutique et à la gouvernance hospitalière.

    La digitalisation de la santé figure dans le plan d’actions de la Stratégie Sénégal numérique, dans sa version actualisée.

    SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SANTE / Vers le vote d’un projet de loi d’orientation sur la santé numérique au Sénégal

    SENEGAL-SANTE / Vers le vote d’un projet de loi d’orientation sur la santé numérique au Sénégal

    Dakar, 22 juin (APS)- Le projet de loi d’orientation sur la santé numérique a été finalisé et envoyé dans le circuit officiel, a révélé jeudi Ibrahima Khaliloulah Dia, coordonnateur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé.

    « Nous n’avons pas encore un texte juridique sur la santé numérique au Sénégal. Nous venons de finaliser le projet de loi d’orientation sur la santé numérique, ainsi que le décret d’application », a souligné M. Dia.

    Il s’exprimait en marge d’un atelier de vulgarisation du programme de digitalisation du système de santé, tenu à Thiès (ouest) à l’intention des membres de l’Association des journalistes spécialisés en santé.

    « Les textes sur le projet de loi d’orientation ont été transmis au Secrétariat général du gouvernement. Il s’agit de textes très bien élaborés. Ils reviennent sur la télémédecine, le dossier patient, l’hébergement, entre autres enjeux », a expliqué le coordonnateur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé.

    Abordant le contenu de cette loi, Dr Dia a précisé que « des peines sont prévues pour quelqu’un qui, par exemple,  entre dans le dossier médical d’un personne sans autorisation ».

    ‘’Il n’y a qu’un seul pays africain qui a fait un décret d’application sur un projet de loi d’orientation sur la santé numérique. C’est le Sénégal », a vanté Dr Ibrahima Khalilloulah Dia.

    SKS/MTN/ASG

  • SENEGAL-ARABIE-PELERINAGE / La Mecque dans la ferveur religieuse en attendant le Hajj

    SENEGAL-ARABIE-PELERINAGE / La Mecque dans la ferveur religieuse en attendant le Hajj

    De l’envoyé spécial de l’APS, Thieno Ahmadou Sy

    La Mecque, 22 juin (APS) – Des milliers de pèlerins en provenance de tous les continents continuent de converger vers la Mecque, où le Hajj va débuter lundi prochain, a constaté l’APS.

    Le Hajj, qui est l’un des cinq piliers de l’Islam, doit prendre fin vers le 1er juillet.

    Des milliers de fidèles musulmans, venus des quatre coins du monde, prennent d’assaut la Kaaba, lieu le plus sacré de l’islam.

    Pour l’édition 2023 du Hajj, le Royaume d’Arabie Saoudite a accordé un quota de 12 860 pèlerins au Sénégal, dont les 11 000 seront convoyés par les voyagistes privés, la Délégation générale au pèlerinage à la Mecque étant appelée à prendre en charge le reste, c’est-à-dire 1 860 pèlerins.

    Après des années de restrictions dues à la pandémie de Covid-19, les autorités saoudiennes veulent profiter de cette édition pour relancer le pèlerinage à la Mecque. L’Arabie Saoudite avait annoncé qu’elle n’imposerait pas de limites sur le nombre de pèlerins cette année au Hajj.

    La Direction générale des passeports du royaume a annoncé jeudi l’arrivée de 1.499.472 pèlerins, depuis le début de la saison du Hajj 1444, correspondant au calendrier musulman.

    Le jour d’Arafat, temps fort du pèlerinage, est prévu le mardi 27 juin 2023. Il s’agit d’un jour lors duquel il est recommandé de faire des prières et des invocations.

    Il coïncide avec la deuxième journée du pèlerinage, le jour suivant correspondant au premier jour de la fête de l’Aïd-El-Adha, communément appelée Tabaski au Sénégal et dans plusieurs pays de la sous-région.

    TAS/ASG/BK

  • MAI 2023, en un l’APS de temps : la rétrospective mensuelle de l’information

    MAI 2023, en un l’APS de temps : la rétrospective mensuelle de l’information

    Dans l’ambition de toujours vous servir du contenu de qualité dans le meilleur des formats, l’APS vous présente sa nouvelle rubrique mensuelle.

     

    « En un l’APS de temps » reviendra sur le meilleur de l’info du mois et les performances de l’APS en termes de production et de visibilité.

     

    Les liens et autres infos sont disponibles dans le format PDF que vous pouvez retrouver ici :

    PDF – MAI 2023, en un l’APS de temps

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La nouvelle déclaration de Macky Sall au sujet de la présidentielle de 2024 à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La nouvelle déclaration de Macky Sall au sujet de la présidentielle de 2024 à la Une

    Dakar, 22 juin (APS) – La dernière déclaration de Macky Sall aux allures d’une annonce de candidature à la présidentielle de 2024 est largement commentée par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.

    ‘’Le président dévoile sa candidature devant ses militants à Paris’’ et prédit ‘’la victoire en 2024’’, selon Libération qui ajoute : ‘’le chef de l’Etat annonce une déclaration pour +bientôt+ et lance : +Nous allons faire face à ceux qui veulent détruire le Sénégal+’’.

    ‘’Macky Sall, candidat ou non à l’élection présidentielle !?, Ça se précise pour 2024…’’, affiche à la Une Le Soleil, soulignant que le président de la République, en déplacement à Paris, au sommet pour un nouveau pacte financier mondial, a ‘’été accueilli par une ferveur militante exceptionnelle’’.

    Le journal souligne que ‘’devant la forte mobilisation de ses partisans décidés à redorer le blason de la coalition présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar, dans l’Hexagone, le Président Macky Sall a prononcé des propos qui pourraient faire penser à sa possible candidature en 2024’’.

    Devant ses militants, il a déclaré : ‘’Ce que je peux vous promettre, c’est que grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir avec la volonté du peuple sénégalais’’.

    ‘’Soyez à l’écoute de mon message. Restez unis et mobilisés. De toute façon, je m’adresserai au pays dans pas longtemps. Nous aurons beaucoup à faire après cette déclaration pour aller vers la marche du progrès et vers la victoire de 2024. Soyez rassurés, tout comme la coalition Benno bokk yaakaar’’, a lancé Macky Sall.

    ‘’Depuis 11 ans, nous avons travaillé ensemble, pour imprimer des changements majeurs et marcher vers le progrès et l’épanouissement de nos compatriotes. Ça, c’est ce qui me motive, contrairement à ceux qui veulent détruire le Sénégal. Nous ferons face et nous protègerons le Sénégal et restaurerons la paix’’, a-t-il promis

    ‘’Macky lâche un morceau à Paris’’, dit Bës Bi. ‘’Dans quelques jours, sauf nouvel agenda, le président de la République va s’adresser à la Nation sur sa candidature ou non en 2024. Mais déjà, à Paris hier, face à ses militants, il a annoncé la couleur. C’est presque une déclaration de candidature qui attend d’être formalisée’’, écrit le journal.

    Pour L’Info, ‘’ Mack Sall est à un pas d’une 3e candidature’’. Après avoir souligné le 20 mars dernier à l’hebdomadaire français ‘’L’Express’’ que ‘’la question juridique du 3e mandat était déjà réglée, Macky Sall s’est ouvert un boulevard avec le dialogue national qui laisse au Conseil Constitutionnel le soin de valider ou non sa candidature en 2024’’, écrit la publication.

    Macky Sall ‘’toujours dans le discours clair-obscur’’ appelle ses militants à ‘’se mobiliser et à travailler pour la victoire de 2024’’, dit Les Echos.

    Vox Populi, estime que ‘’de Paris, Macky Sall ajoute à la confusion’’. ‘’Le président évite le +je+ de clarification surfant plus sur le +nous+ de diversion’’, selon le quotiien.

    Pour WalfQuotidien, ‘’Macky Sall sera candidat à sa propre succession en 2024. Il a fait l’annonce, hier, à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal, à Paris, au cours d’une audience accordée à ses militants’’.

    Selon L’As, ‘’Macky Sall jette le masque’’. ‘’En déplacement à Paris, Macky Sall a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle devant ses militants venus en masse pour communier avec lui. Cette déclaration du président de la République intervient dans un contexte où l’on annonce que les participants au dialogue national ont validé la candidature de Karim Wade et Khalifa Sall à la prochaine élection présidentielle’’, indique le journal.

    OID/AKS

  • SENEGAL - SOCIETE - INFRASTRUCTURES / Un programme de désenclavement des zones agricoles lancé à Koungheul

    SENEGAL – SOCIETE – INFRASTRUCTURES / Un programme de désenclavement des zones agricoles lancé à Koungheul

    Koungheul(Kaffrine), 22  juin (APS) –   Le département de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre) va bénéficier d’un programme de désenclavement de ses zones agricole qui sera financé à hauteur d’une quarantaine de milliards de francs dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d’amélioration de la connectivité dans les zones agricoles, a assuré le coordonnateur dudit projet au sein de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), Mouhamed Laye.

     » Nous avons fait le déplacement à Koungheul pour procéder au lancement du projet d’amélioration de la connectivité dans les zones de productions agricoles. Il est prévu dans ce département la construction de  100 kilomètres de routes, d’autres pistes connexes et trois kilomètres de voiries dans la commune de Koungheul , a-t -il dit lors d’un atelier  d’information et  de lancement du projet.

    Ce projet  va corriger  certains dysfonctionnements  dans les zones ou  la production agricole  est très importante dans le département, a- t-il souligné.

    Le responsable de l’AGEROUTE a signalé que l’objectif du projet était d’améliorer les conditions de  trafic  et de sécurité  des zones  traversées , assurer  un meilleur  niveau  de service  du réseau  existant, faciliter  l’accès aux capitales régionales et permettre aux populations  riveraines  d’avoir un  meilleur  accès  aux équipements  et services  sociaux de base.

    L’adjoint du  préfet du département de Koungheul, Papa Abdoulaye Ba  s’est réjoui  du lancement du projet qui va résoudre des problèmes auxquels les populations locales sont confrontées en termes de mobilité notamment.

    Le projet traversera  six régions( Kaolack , kaffrine , Louga , Tambacounda , Matam et Thiès) onze départements et trente-quatre communes , a- t-il rappelé , en ajoutant  que 132 village seront impactés  directement et  indirectement par les réalisations.

    CTS/AKS

     

     

     

  • SENEGAL-ANIMAUX-REPORTAGE / A la découverte de la centaine de girafes de la réserve de Bandia

    SENEGAL-ANIMAUX-REPORTAGE / A la découverte de la centaine de girafes de la réserve de Bandia

    Par Mansoura Fall

    Bandia, 21 juin (APS) – La réserve de Bandia, située à une vingtaine de kilomètres de Saly-Portudal (ouest), abrite la plus grande population de girafes au Sénégal, dont la plus vieille femelle du pays, qui fêtera bientôt ses 30 ans.

    A l’occasion de la Journée mondiale de la girafe célébrée ce 21 juin, l’APS est allée à la rencontre des guides de la réserve pour observer de près cet animal emblématique de l’Afrique et plus grand mammifère en hauteur, qui peut mesurer jusqu’à 5,8 mètres de long. Un animal dont le cou peut atteindre trois mètres.

    Au début, la réserve n’abritait que  deux couples arrivés en 1997, sept ans après la création de la réserve. Aujourd’hui, elles sont près d’une centaine de girafes à vivre en semi-liberté sur un espace de 3.500 hectares. Elles sont toutes arrivées à Bandia un âge compris entre deux ans et demi et trois ans. Trois d’entre elles sont mortes, ce qui fait de la quatrième leur doyenne. 

    Certaines sous-espèces en danger critique d’extinction 

    Seuls quelques guides, les anciens notamment, peuvent reconnaître la vieille femelle, qui a mis bas il y a un mois. ‘’Les naissances se font tous les trois ans pour chaque femelle, et la gestation dure quinze mois’’, explique Ousmane Niang, l’un des guides.

    Selon lui, il faut beaucoup de chance pour voir cette fameuse girafe dans la réserve, car elle est souvent isolée des groupes en raison de son âge avancé. Une ballade dans le circuit de la réserve a permis de rencontrer de nombreux troupeaux de jeunes girafes, mais il n’y avait nulle part l’ombre de la doyenne.

    La particularité des girafes qui accouchent est qu’elles le font debout. Les nouveau-nés tombent à près de trois mètres de haut. Les girafons sont aussitôt prêts à gambader dans la savane. 

    Venues tout droit d’Afrique du Sud, les girafes de la réserve de Bandia appartiennent à l’espèce dite des giraffa camelopardalis, ce qui, en latin, veut dire chameau-léopard. L’espèce elle-même est subdivisée en neuf sous- espèces, dont celle de la girafe d’Afrique du Sud (giraffa), la seule sous-espèce qui existe au Sénégal. 

    Ces sous-espèces vivant jusqu’à trente ans en captivité et vingt-cinq ans en liberté se différencient généralement par leur couleur et la forme de leur pelage tacheté, d’ailleurs très prisé par les braconniers.

    La dernière sous-espèce de girafe d’Afrique de l’Ouest connue sous le nom de girafe peralta existait encore au Sénégal jusque dans les années 50, selon Ndiaga Niang, guide à la réserve depuis dix-sept ans. ‘’De manière générale, les girafes sont en voie d’extinction’’, se désole-t-il. 

    Un constat corroboré par l’ONG internationale Girafe Conservation Fondation (GCF) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

    Dans les années 1980, le nombre total de girafes en Afrique était estimé à plus de 155.000 individus, selon la GCF. Aujourd’hui, l’ONG estime la population actuelle de girafes en Afrique à environ 117.000 individus. 

    Le cœur de la girafe peut peser 12 kilos  

    L’UICN a mené en 2016 la première évaluation détaillée de l’état de conservation des girafes en révélant que leur nombre est en péril. Ce constat a été confirmé par l’évaluation en 2018 de la majorité des sous-espèces reconnues par l’UICN, dont certaines sont en danger critique d’extinction.  

    La réserve de Bandia joue un rôle important dans la préservation et la protection de plus d’une centaine d’espèces d’animaux, dont la girafe d’Afrique du Sud. Ces girafes se nourrissent principalement de feuilles d’acacia, leur arbre favori qui recouvre quasiment tous les endroits de la réserve, au milieu de plusieurs dizaines de baobabs millénaires. 

    Face aux prédateurs, la girafe est très avantagée grâce à sa hauteur, selon Ousmane Niang. ‘’Le lion, qui est son unique prédateur, atteindra difficilement sa jugulaire. C’est heureux qu’il n’y en a pas dans la réserve’’, rassure-t-il.

    ‘’La girafe ne mène aucune compétition pour se nourrir, car elle est le seul animal à manger en hauteur […] Elle voit le danger arriver d’assez loin et, son cœur qui pèse jusqu’à 12 kilos, permet au sang de faire près de trois mètres avant d’atteindre le cerveau’’, poursuit le guide. 

    Malheureusement, son cou n’est pas suffisamment long pour atteindre le sol et lui permettre de boire de l’eau. ‘’La girafe est contrainte de plier ou d’écarter les pattes pour atteindre le sol mais elle est tellement vigilante qu’elle prend bien soin de regarder autour avant de se retrouver dans cette position très vulnérable face aux prédateurs’’, précise le guide.  

    Pour protéger le cerveau des changements brusques de pression artérielle lorsqu’elle boit, la girafe dispose d’un système coronaire qui régule le flux sanguin. D’ailleurs, les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont même été étudiés par la NASA pour être utilisés dans la conception de combinaisons spatiales, poursuit Ousmane Niang.

    De nombreux scientifiques continuent encore d’étudier la girafe, particulièrement son cou mais aussi la couleur de son pelage à travers les sous-espèces. 

    MF/ASG/ESF

  • SENEGAL-AGRICULTURE-PERSPECTIVES / La multiplication des cycles agricoles par la maîtrise de l’eau, clef de la souveraineté alimentaire (coordonnateur)

    SENEGAL-AGRICULTURE-PERSPECTIVES / La multiplication des cycles agricoles par la maîtrise de l’eau, clef de la souveraineté alimentaire (coordonnateur)

    Podor, 21 juin (APS) – La maîtrise de l’eau, notamment dans les périmètres villageois irrigués donne aux paysans la possibilité de multiplier par trois les rendements annuels en vue de contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire, a estimé jeudi à Podor (Saint-Louis, nord) le coordonnateur du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS) Aly Sané Niang.

     

    ‘’La maîtrise de l’eau permet la possibilité de faire trois récoltes par année et de multiplier ainsi les rendements. Cela permet d’atteindre la souveraineté alimentaire’’, a notamment dit M. Niang.

    Il s’exprimait lors d’une visite de terrain au niveau des périmètres villageois irrigués dans le département de Podor. Plusieurs acteurs, ainsi que des journalistes ont pris part à cette tournée des responsables du projet PARIIS.

    Ce programme intervient dans la vallée du fleuve Sénégal en collaboration avec la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED). Il vise à aménager des périmètres irrigables dans la zone.

    ‘’L’innovation c’est ce que l’on appelle les +canaux maçonniques+ (…) l’impact c’est d’abord l’économie d’eau. Il n’y a plus pratiquement de coût au niveau de l’entretien des canaux’’, a poursuivi Aly Sané Niang.

    Le coordonnateur du PARIIS parle d’une innovation ‘’très appréciée par les producteurs dans la mesure où ils gagnent en terme de coût et en terme de revenus, permettant ainsi d’alléger les charges d’exploitation de ces périmètres’’.

    Selon lui, la maitrise des enjeux de l’eau permet au Sénégal d’arriver à la ‘’souveraineté alimentaire’’.

    ‘’Le Sénégal est un pays essentiellement agricole. Les ambitions sont clairement définies par l’Etat. Il faut aller vers la souveraineté alimentaire par la gestion et la maitrise de l’eau’’, a encore souligné le coordonnateur du PARIIS.

    Il a fait observer que le Sénégal dispose d’une agriculture pluviale sur trois mois qui permet aux paysans d’atteindre des niveaux de production à même de contribuer à l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

    ‘’Nous ne pouvons plus nous contenter d’un cycle de culture. Par la gestion et la maitrise de l’eau, nous pouvons parvenir à faire trois voire quatre cycles de culture dans l’année. Et cela va booster les récoltes’’, a préconisé Aly Sané Niang.

    Il a aussi fait état de la prise en charge des activités post récolte et l’appui dans la politique d’acquisition d’équipements par le programme PARIIS.

    ‘’Dans certains périmètres, nous avons déjà réceptionné des moissonneuses afin de traiter les cultures en fin de récolte (…) même si l’objectif premier c’est de mettre en place un système irrigué’’, a fait valoir M. Niang.

    ‘’Tout ce qui est accompagnement pour booster les productions, est dans les cordes du PARRIS. Nous accompagnons les acteurs en terme de renforcement de capacité. Nous intervenons sur toute la chaine de valeur en relation avec la SAED’’, a signalé le coordonnateur du PARIIS.

    Evoquant les possibilités d’extension du PARIIS à une plus grande échelle, M. Niang a fait observer que son programme a une ‘’envergure nationale’’ qui lui permet de cibler d’autres zones et de s’implanter ‘’un peu partout, si le potentiel agricole de la zone ciblée le justifie’’.

    Il a cependant relevé quelques difficultés liées au système de pompage, au coût de l’électricité et du carburant qui ‘’crèvent le budget de certains producteurs’’.

    ‘’Mais nous sommes en train de voir avec la Banque mondiale comment prendre en charge cette question avec notamment la mise en place de systèmes solaires pour régler définitivement ces difficultés liées au coût d’électricité et de carburant’’, a assuré le coordonnateur du PARIIS.

    NSS/MTN

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE / Louga : les travaux du PREFERLO vont démarrer en octobre prochain  »au plus tard » (DG OLAC)

    SENEGAL-HYDRAULIQUE / Louga : les travaux du PREFERLO vont démarrer en octobre prochain  »au plus tard » (DG OLAC)

    Louga, 21 juin (APS) – Les travaux du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO) vont démarrer début octobre prochain « au plus tard », a-t-on appris mercredi du directeur général de l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), Alioune Badara Diop.

    « Les travaux de ce projet, d’un coût de 156 milliards FCFA pour une durée de quatre ans, vont démarrer au mois de septembre ou au plus tard en début du mois d’octobre prochain », a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue d’un comité régional de développement (CRD) spécial consacré au projet PREFERLO, en présence du gouverneur de Louga, El Hadj Bouya Amar.

    Selon Alioune Badara Diop, le PREFERLO « vise dans sa première phase le transfert de 530 millions de mètres cubes du lac de Guiers jusqu’à Linguère, et la mise en valeur, dans sa phase une, de 86000 hectares de terre ».

    La première phase concerne « toutes les infrastructures du lac de Guiers qui est financé par d’autres partenaires à travers le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement (PISEA) »

    Mais pour le PREFERLO, a-t-il précisé, « il s’agira de construire un ouvrage hydraulique, notamment un barrage de régulation à Keur Momar Sarr, ensuite restaurer le marigot du Bas-Ferlo sur 70 kilomètres, en procédant au dragage, au surcreusement et à la réalisation de digue ».

    « Arrivée à Mboula, nous allons réaliser une station de pompage avec des conduites de refoulement sur 2,5 kilomètres pour vaincre la pente. Et au sommet de la colline, nous allons réaliser un grand lac artificiel et un canal à ciel ouvert sur un linéaire de 45 kilomètres pour arriver jusqu’à Linguère », a-t-il ajouté.

    Il a insisté sur le fait que ce projet devrait permettre de réaliser un fleuve artificiel sur un linéaire de 115 kilomètres dans cette zone du Ferlo, communément appelé zone agro-sylvo pastorale et « connue comme étant une zone sèche, aride avec des contraintes d’accès à l’eau et des conditions de vie très difficiles ».

    « C’est sûr que cette infrastructure aura un impact positif pour l’élevage et devrait contribuer fortement à la diminution de la transhumance, mais aussi, elle va contribuer au développement des activités agricoles, à la restauration des écosystèmes et permettre surtout la création d’emplois », a-t-il fait valoir.

    « Les études dans la zone nord réalisées par la SAED ont permis de montrer que pour chaque hectare » donné, les estimations tablent sur « quatre emplois directs ou indirects […], alors si les 86.000 hectares sont mis en valeur, vous imaginez déjà le nombre d’emplois », a-t-il fait observer

    DS/BK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Approvisionnement en moutons de Tabaski : des éléveurs mauritaniens élisent domicile à Rao

    SENEGAL-SOCIETE / Approvisionnement en moutons de Tabaski : des éléveurs mauritaniens élisent domicile à Rao

    Saint-Louis, 21 juin (APS) – Les éleveurs mauritaniens de moutons, qui contribuent chaque année à approvisionner le marché sénégalais en moutons de Tabaski à partir de Saint-Louis, ont choisi de s’installer cette année à Rao, faute d’avoir obtenu le site de leur convenance  dans la capitale nord du Sénégal.

     »Depuis quatre jours, nous sommes là en attendant les clients. Pour le moment, nous nous contentons de clients en partance pour Dakar », a dit à l’APS Mouhamadou Moctar Haidara, le porte-parole de ces éleveurs venus de la Mauritanie voisine, trouvés en train de deviser entre eux à Rao, village situé à une dizaine de kilomètres de Saint-Louis.

     »Comme pour les années passées, nous aurions souhaité nous établir à Saint-Louis, mais le site préposé à la place de Marmiyal ne nous convient pas. Il ne peut contenir tous nos moutons », a dit l’éleveur, selon qui une trentaine de camions chargés d’environ 160 petits ruminants sont déjà arrivés à Rao.

    Le souhait était de s’installer pour une semaine sur le site jouxtant les cimetières de Marmiyal, mais la commune de Saint-Louis n’a pas donné suite à leur demande et leur a proposé d’autres sites qui ne les conviennent pas.

    L’APS a essayé de joindre en vain le responsable des marchés de la commune de Saint-Louis, Charles Seck. Il ne décroche pas son téléphone et ne répond pas non plus aux messages visant à le faire réagir sur cette question.

    Les éleveurs venus de la Mauritanie disent se contenter pour le moment du site qu’ils occupent à la sortie du village de Rao, sous la protection d’un camion de gendarmerie qui veille sur leur sécurité des lieux depuis leur arrivée sur place.

     »Certes la sécurité est assurée mais il nous manque des commodités pour un bon séjour », indique Mouhamadou Moctar Haidara, qui en appelle à la commune de Gandon pour disposer de toilettes et d’assez d’eau pour eux-mêmes et pour leurs bêtes.

    Ils ont donné des assurances quant à un bon approvisionnement du marché sénégalais en moutons, assurant que des bêtes vont continuer être convoyés de la Mauritanie à mesure que s’approcher la Tabaski, la grande fête musulmane commémorant le sacrifice d’Abraham.

    Ils concèdent que quelques craintes subsistent encore chez eux en raison de situation politique prévalant au Sénégal, où des violences ont fait plusieurs morts début juin, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour  »corruption de la jeunesse ».

    Abdoukhadre Khoussa, chef de village de Rao, a fait part de son soulagement de voir ces éleveurs mauritaniens débarquer.

     »Nous ne faisons que remercier le bon Dieu qui a enlevé une épine de nos pieds », a dit M. Khoussa, rappelant que les habitants de Rao avaient l’habitude de se rendre à Saint-Louis pour s’approvisionner en moutons sur la corniche à Marmiyal.

    « Aujourd’hui, ils peuvent le faire sur place », a-t-il relevé, en faisant observer que l’installation des éleveurs mauritaniens à Rao est l’occasion pour les jeunes du village de s’investir dans des activités telles que la vente d’eau et d’autres articles dont ont besoin les propriétaires de bêtes et leurs clients.

    De fait, des restaurants de fortune se sont déjà installés aux alentours du site, ce qui a par ailleurs conduit plusieurs jeunes à se regrouper autour de ces installations pour en assurer la sécurité.

    AMD/BK/MTN