Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-ARTISANAT-CROYANCES-REPORTAGE / L’enrobage des gris-gris, une tradition à la peau dure à Kolda

    SENEGAL-ARTISANAT-CROYANCES-REPORTAGE / L’enrobage des gris-gris, une tradition à la peau dure à Kolda

    Par Mamadou Gano

    Kolda, 21 juin (APS) – La cordonnerie traditionnelle, spécialisée dans la confection d’amulettes, talismans et autres gris-gris, résiste toujours à la concurrence dans le Fouladou, malgré le modernisme, comme pour accompagner cette survivance de croyances magicoreligieuses et occultes encore très présente dans la société.

    Comme partout en Afrique, le métier de cordonnier remonte aux temps immémoriaux dans cette région Sud du pays, située en Haute-Casamance. Dans la commune de Kolda, les gardiens de cette tradition entourée de savoir ésotérique, sont disséminés dans les quatre coins de la ville.

    Du fait des croyances magicoreligieuses toujours prégnantes dans la société sénégalaise, les cordonniers traditionnels, qui ont résisté à travers les âges, continuent aujourd’hui encore de tirer leur épingle du jeu, malgré une concurrence réelle.

    ‘’Nous sommes des cordonniers et nous avons hérité ce métier de nos parents, qui également l’avaient hérité de leurs parents. Ce savoir se transmet de génération en génération (et) n’est pas cordonnier qui veut’’, avertit Oumar Diallo, ce cordonnier traditionnel, dont le gagne-pain consiste uniquement à coudre, sur commande, des gris-gris pour ses clients et surtout ses clientes.

    ‘’Nous, on ne touche pas aux chaussures et autres objets comme des ceintures et ou sacs, notre travail se limite exclusivement à coudre des gris-gris, toutes catégories confondues’’, dit ce cordonnier, assis à l’air libre dans un coin de rue faisant office d’atelier.

    Selon lui, ses parents ont toujours insisté sur le fait de ne pas mélanger le travail de confection de talismans avec, par exemple, la réparation de chaussures car, disaient-ils, après avoir touché à des chaussures peut-être souillées, on peut être amené à manipuler quelques minutes plus tard, un gris-gris et ou talisman.

    Ce qui, ajoute-t-il, peut produire un ‘’effet négatif’’ sur les supposées vertus magiques attachées à l’objet prescrit par un marabout ou guérisseur traditionnel.

     Moussa Seydi, la soixantaine, un autre cordonnier interrogé par l’APS, se veut catégorique. Sur un ton menaçant, il martèle : ‘’N’est pas cordonnier et ou forgeron qui veut, le métier de cordonnier comporte des risques et c’est pourquoi avant de le pratiquer il faut être préparé, avoir un savoir ésotérique, car sans cette préparation (mystique), vous pouvez être en face d’un travail qui, par la suite, peut vous détruire’’.

    ‘’Si vous êtes bien initiés, vous pouvez faire la distinction entre un travail simple et un autre qui nécessite une préparation de votre part, car il y a des gris-gris ou talisman qu’on ne peut pas toucher sans un rituel interne’’, avance-t-il.

     La cordonnerie traditionnelle, un métier codifié

    Pour le psychosociologue Abdoulaye Coly, tous les métiers qui relèvent des castes ont une dimension magicoreligieuse. La cordonnerie traditionnelle est un métier codifié dont l’exercice nécessite une initiation pour avoir la légitimité.

    Le matériel utilisé, les peaux des animaux ne viennent pas de n’importe quel animal et le cordonnier peut faire face à des tâches exigeant de lui des pouvoirs mystiques, explique-t-il. ‘’C’est pourquoi, il est transmis de génération en génération, en y incluant toutes les démarches et préparations des initiés’’.

    ‘’ La résistance de ces métiers est due à nos croyances magico-religieuses. Nous sommes dans des sociétés ou certaines pratiques vont toujours exister et il y a un travail qui ne peut être fait que  par un cordonnier’’, ajoute M. Coly

    Selon le président de la chambre des métiers de Kolda, El Hadji Ndiaye, ‘’le développement du métier de la cordonnerie se heurte aux croyances et réalités socioculturelles, où on pense qu’il faut naître  cordonnier pour exercer le métier’’.

    Il annonce une modernisation de ce métier à travers un projet de tannerie,  qui devrait permettre de lever ces barrières culturelles et développer cette profession à Kolda, qui en tant que région d’élevage, regorge d’un potentiel, notamment en termes de matière première, à savoir les peaux.

    Etant donné qu’il traite de questions relevant de l’intime conviction de ses clients, le cordonnier traditionnel entretient avec eux une relation de confiance. Chacun semble avoir son cordonnier préféré.

    Une relation de confiance entre le client  et le cordonnier

    ‘’La relation entre le cordonnier et son client est une relation de confiance, pour deux principales raisons : d’abord la discrétion, ensuite, le privilège’’, fait savoir une dame rencontrée chez un cordonnier qui a requis l’anonymat.

    ‘’Selon la fidélité, les clients n’ont souvent pas le même traitement’’. Par exemple, pour la confection d’un gris-gris pouvant coûter jusqu’à 5.000 francs ou plus, les clients fidèles peuvent bénéficier d’une réduction, grâce au marchandage, renseigne-t-elle.

    Les prix peuvent aussi varier en fonction du type de tâche sollicité.

    ‘’Nous avons des prix qui varient en fonction du travail demandé : pour des gris-gris avec plusieurs têtes, le client peut payer plus de 10.000 FCFA et si maintenant, on doit faire le travail en utilisant des peaux d’animaux sauvages – lions, hyènes et reptiles – et si la commande exige que durant la confection le cordonnier ne parle à personne, là, les prix peuvent doubler’’, détaille Omar Diallo.

    Ce tarif prend en compte le manque à gagner subi pendant ce moment de silence, avec notamment les clients qui vont voir ailleurs, faute de pouvoir communiquer avec le cordonnier, dit-il.

    La gent féminine forme le peloton de tête des clients qui sollicitent les services des cordonniers traditionnels.

    ‘’Les clients viennent et on ne chôme pas, et la majorité (d’entre eux) sont des femmes et vous savez qu’elles ont plus de problèmes et détails à gérer, ensuite, nous avons les autres catégories : des hommes politiques, des fonctionnaires, etc.’’, dit le cordonnier.

    Pour certaines commandes, la personne concernée peut déléguer quelqu’un, mais pour d’autres, la présence de l’intéressé est obligatoire. ‘’Dans certaines circonstances, on nous déplace pour faire le travail chez le client ou son lieu de préférence’’, précise Omar Diallo.

    Parallèlement aux héritiers des savoir-faire ancestraux transmis de génération en génération, il y a de nos jours, des jeunes qui exercent ce métier qu’ils allient à la fabrication de chaussures et de sacs en cuir, de ceintures etc., et qui s’en sortent tant bien que mal.

    Toujours est-il que des deux côtés, les besoins restent identiques, à savoir le manque d’organisation, chacun prêchant pour sa chapelle, dans son coin, tout comme le déficit d’appui en financement et la formation, notamment pour les jeunes artisans qui évoluent dans la fabrique des chaussures, de sacs, etc.

    MG/ADI/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Six questions écrites de Guy Marius Sagna aux membres du gouvernement

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Six questions écrites de Guy Marius Sagna aux membres du gouvernement

    Dakar, 21 juin (APS) – Le député Guy Marius Sagna, du groupe Yewwi Askan Wi (opposition), déclare, dans un courrier transmis à l’APS, avoir adressé au gouvernement six questions écrites relatives, entre autres sujets, au ‘’blocus […] imposé à Ziguinchor’’, aux cours en ligne à dispenser par l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et au sort de trois étudiants placés en détention.

    ‘’J’ai interpellé le gouvernement […] à travers six questions écrites’’, affirme M. Sagna, énumérant, parmi ses interrogations destinées aux ministres, celles relatives aux ‘’arriérés de salaires dus par l’Etat aux jeunes du programme Xëyu ndaw ñi’’, aux travailleurs de la SN HLM à qui ‘’l’Etat doit des parcelles et de l’argent’’, et à la loi d’orientation sociale.

    Les transports s’effectuant par voie maritime et au moyen des bus de la société nationale Dakar Dem Dikk entre Ziguinchor (sud) et Dakar sont ‘’suspendus’’ depuis ‘’plusieurs jours’’, a écrit l’opposant, demandant aux ministres concernés les raisons de ces ‘’mesures’’. ‘’A quand le retour à la normale ?’’ interroge-t-il.

    Le député estime que les étudiants de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar n’ont pas tous les outils nécessaires pour suivre des enseignements à distance.

    Guy Marius Sagna pose plusieurs interrogations sur ce sujet, après que les autorités de ladite université ont décidé de recourir à l’enseignement à distance, des saccages commis récemment dans plusieurs facultés empêchant le déroulement des cours en présentiel.

    De même demande-t-il au gouvernement quelles mesures ont été prises pour ‘’une solution définitive’’ aux ‘’problèmes’’ concernant des ‘’dizaines’’ de personnes auxquelles l’Etat doit, selon lui, des parcelles et/ou de l’argent, à Thiès (ouest).

    M. Sagna interroge aussi le gouvernement sur le sort des étudiants Yaya Bodian, Lamine Dabo et Daniel Tapha Diatta, ‘’accusés d’avoir participé aux saccages d’infrastructures’’ de l’université Cheikh-Anta-Diop.

    Il demande aux ministres concernés s’il est ‘’vrai que l’Etat reste devoir deux mois d’arriérés de salaires à 3.000 jeunes du programme Xëyu ndaw ñi affectés au ministère de l’Environnement’’.

    Le parlementaire cherche ‘’la cause de ces arriérés’’ et veut savoir quelles mesures ont été prises pour ‘’des solutions définitives à ce problème’’.

    Il pose aussi au gouvernement la question de savoir quand sera publié le décret d’application de l’article 29 de la loi d’orientation sociale, qui fixe un pourcentage d’emplois destinés aux personnes vivant avec un handicap et titulaires de diplômes autorisant leur accès à la fonction publique.

    ESF/AKS/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar interdit plusieurs rassemblements prévus entre vendredi et dimanche

    SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar interdit plusieurs rassemblements prévus entre vendredi et dimanche

    Dakar, 21 juin (APS) – Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a publié mercredi des arrêtés interdisant trois rassemblements prévus vendredi et dimanche prochains dans la capitale, dont l’un est une initiative de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi.

    M. Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’, ainsi que des ‘’risques d’infiltration’’ des organisateurs du rassemblement prévu vendredi à 15 heures, place de la Nation.

    Cette manifestation est une initiative du Mouvement des forces vives de la nation, une organisation regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile opposés à une éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Les ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ sont également les motifs avancés par le préfet de Dakar pour interdire la marche prévue dimanche à 15 heures entre le cimetière saint Lazare et la cité Keur Gorgui.

    Des militants de partis politiques membres de la coalition Yewwi Askan Wi sont organisateurs de ce rassemblement.

    La marche prévue vendredi à 15 heures, entre la place de l’Indépendance et le palais de la République, est également interdite.

    Cheikh Niass, le président-directeur général du groupe de presse Wal Fadjri (privé), fait partie des organisateurs de cette manifestation, selon l’arrêté d’interdiction du préfet.

    Mor Talla Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ pour ne pas autoriser ce rassemblement prévu ‘’au nom du groupe Wal Fadjri’’.

    Le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, a interdit la chaîne Walf TV de diffuser ses programmes durant la période du jeudi 1er juin au samedi 1er juillet 2023, soit trente jours.

    ‘’Le groupe Wal Fadjri n’a cessé de diffuser en boucle des images de violence exposant les adolescents’’, a soutenu M. Thiam, estimant que ‘’ces images sont accompagnées de propos […] incitant à la violence et portant manifestement atteinte à la sécurité de l’Etat’’, ce dont se défend le groupe de presse.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION / Près de 300 000 élèves du primaire se lancent à la conquête du CFEE

    SENEGAL-EDUCATION / Près de 300 000 élèves du primaire se lancent à la conquête du CFEE

    Dakar, 21 juin (APS) – Au total, 297 000 élèves du cycle primaire participent à l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et de l’entrée en 6e entamé mercredi au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau, à travers 1 938 centres, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Le nombre total d’inscrits à l’examen du CFEE cette année s’élève à 297.621 dont 169.021 filles représentant 56% du nombre total de candidats, soit un écart positif de 1.226’’, a déclaré lundi un officiel du ministère sénégalais de l’Education nationale.

    Intervenant lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, le directeur des examens et concours (DEXCO), Papa Baba Diassé avait notamment signalé que les épreuves du CFEE et de l’entrée en sixième allaient se poursuivre jusqu’à jeudi sur toute l’étendue du territoire national, en Gambie et en Guinée-Bissau.

    Il avait indiqué que des dispositions particulières avaient été déjà prises au profit des 47 candidats non-voyants ou malvoyants en termes d’adaptation des épreuves.

    Selon le directeur des examens et concours les candidats vont subir les épreuves dans 11 904 salles de classe, alors qu’un personnel dépassant les 37 000 a été déployé pour assurer le bon déroulement de l’examen.

    FD/AMN/AKS/ASB

     

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La politique et le sport à la une des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La politique et le sport à la une des quotidiens

    Dakar, 21 juin (APS) – Les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle de 2024, la ‘’part de vérité’’ de Ousmane Sonko sur les dernières manifestations et la victoire du Sénégal face au Brésil en match amical sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.

    ‘’Karim Wade et Khalifa Sall éligibles en 2024’’ avec la perspective d’une modification de l’article L28 du Code électoral, indique Le Témoin.

    ‘’Khalifa Sall et Karim Wade vont pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Le dialogue politique national a trouvé un accord avec la décision de la modification de l’article L28 du Code électoral intégrant la réhabilitation de ceux qui vont bénéficier d’une grâce présidentielle. Ou alors ceux qui ont déjà purgé leurs peines de prison’’, écrit le journal.

    ‘’Les deux leaders politiques se retrouvent dans ce schéma. Le cas de Ousmane Sonko reste en suspens. Le dialogue n’a pas pu régler la question du 3è mandat qui reste en suspens’’, ajoute la publication.

    Khalifa Sall et Karim Wade qui étaient sous le coup d’une condamnation n’ont pas participé à l’élection présidentielle de 2019.

    Selon L’Observateur, ‘’les deux +K+ ont (ont été) enfin résolus’’. Le journal évoque ‘’une modification de l’article 28 du Code électoral pour remettre Khalifa Sall et Karim Wade dans la course’’. Toutefois, la question du troisième mandat de Macky Sall est laissée ‘’à l’appréciation du Conseil constitutionnel’’.

    La modification des articles L28 et L27 étant retenue par les participants au dialogue politique, ‘’Khalifa Sall, Karim Wade et tous ceux qui ont bénéficié de grâce pourront participer à la présidentielle. De même que ceux qui ont purgé leur peine’’, écrit Source, qui estime que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, condamné récemment à deux ans de prison a été ‘’le grand perdant’’ dans ce dialogue.

    Selon le journal, ‘’personne n’a défendu la candidature du leader de Pastef, à part la Société civile qui pense qu’aucun Sénégalais ne doit être privé du droit de vote, à moins que la Justice ne l’ai prononcé expressément’’.

    Le journal L’Info se fait écho des ‘’complaintes’’ de Ousmane Sonko dans un mémorandum sur les manifestations des 1er et 2 juin consécutives à sa condamnation dans l’affaire ‘’Sweat beauty’’ à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Selon le journal, ‘’Sonko a publié hier un mémorandum dans lequel, il dénombre 30 décès dont 4 non encore identifiés et 157 blessés dont 15 par balle’’.

    Ousmane Sonko ‘’réplique au pouvoir par un mémorandum’’ à travers lequel il livre sa ‘’part de vérité…’’, selon le quotidien Bës Bi.

    ‘’Reclus malgré lui dans son domicile, Ousmane Sonko, épaulé par son staff, a livré +sa part de vérité+ en réponse au mémorandum du pouvoir sur les sanglantes tensions politiques que vient de traverser le pays. Le bureau politique du Pastef a fait face à la presse, hier, pour exposer le contenu du document comme +preuve de la responsabilité+ du Président Macky Sall sur ces événements’’, écrit le journal.

    Le Soleil met en exergue le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, prévu jeudi et vendredi à Paris en présence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall. Il sera question de ‘’construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire’’, explique la publication.

    Les quotidiens saluent la victoire de prestige du Sénégal face au Brésil, en match amical, mardi.

    Le Sénégal a battu, mardi à Lisbonne, le Brésil au cours d’un match amical international sur le score de 4 buts à 2, grâce notamment à un doublé de Sadio Mané, devenant ainsi le troisième pays africain à battre la Seleção, après le Cameroun et le Maroc.

     »Succès historique’’ (Vox Populi). ‘’Les Lions aux anges’’, selon L’As. EnQuête salue ‘’des Lions conquérants’’. ‘’La Samba des Lions’’, affiche à la Une le quotidien Bës Bi.

    OID

     

  • SENEGAL-JUSTICE-MEDIAS / Les journalistes Serigne Saliou Guèye et Pape Ndiaye libérés

    SENEGAL-JUSTICE-MEDIAS / Les journalistes Serigne Saliou Guèye et Pape Ndiaye libérés

    Dakar, 20 juin (APS) – Le journaliste Serigne Saliou Guèye, directeur de publication du quotidien Yoor-Yoor (privé), et son confrère Pape Ndiaye, de la chaîne Walf TV (privée), ont été libérés ce mardi, tout en étant placés sous contrôle judiciaire, a appris l’APS de la Coordination des associations de presse (CAP).

    ‘’Pape Ndiaye et Serigne Saliou Guèye viennent de bénéficier d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire […] Il leur est interdit de sortir du territoire [national] sans autorisation préalable’’, a déclaré à l’APS Mamadou Thior, un responsable de la CAP.

    ‘’Il leur est interdit de communiquer sur leur dossier en cours d’instruction’’, a-t-il ajouté.

    Guèye, qui a passé un mois en détention, avait été arrêté pour les délits d’outrage à magistrat, d’usurpation du métier de journaliste et de complicité de ces faits.

    Professeur de français, il exerce en même temps le métier de journaliste depuis une vingtaine d’années, a appris l’APS auprès du journal Le Témoin Quotidien, son ex-employeur.

    Le quotidien Yoor-Yoor, qu’il dirige depuis sa création il y a plusieurs mois, a publié en mai un article consacré à la magistrature sénégalaise, ce qui lui a valu d’être poursuivi en justice pour outrage à magistrat, selon Me Moussa Sarr, son avocat.

    Pape Ndiaye, journaliste et chroniqueur de Walf TV, a été arrêté le 7 mars pour outrage à magistrat et diffusion de fausses nouvelles.

    La Coordination des associations de presse salue le ‘’dénouement heureux’’ des affaires concernant les deux journalistes.

    La CAP ‘’tient à saluer l’esprit d’ouverture […] du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, et de ses services’’.

    Elle affirme que la libération des journalistes est survenue ‘’après une médiation entamée avec les autorités gouvernementales’’.

    Selon la Coordination des associations de presse, le médiateur de la République, Demba Kandji, a soutenu les négociations à l’origine de la libération des deux journalistes.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-BRESIL-FOOTBALL-RESULTATS / Victoire de prestige du Sénégal devant le Brésil (4-2)

    SENEGAL-BRESIL-FOOTBALL-RESULTATS / Victoire de prestige du Sénégal devant le Brésil (4-2)

    Dakar, 20 juin (APS) – Le Sénégal a battu, mardi à Lisbonne, le Brésil au cours d’un match amical international sur le score de 4 buts à 2, grâce notamment à un doublé de Sadio Mané, devenant ainsi le troisième pays africain à battre la Seleção, après le Cameroun et le Maroc.

    Le Brésil a ouvert le score à la 11e m, par Lucas Paqueta, qui a conclu d’un coup de casque, un magnifique centre de Vinicius Jr.

    Les Lions ont égalisé à la 22e mn sur une reprise sublime de Habib Diallo. Cette égalisation est intervenue à un moment où les hommes d’Aliou Cissé ont eu de belles séquences dans l’entrejeu.

    Au retour des vestiaires, sur une pression de l’attaque sénégalaise, Marquinhos marque contre son camp, à la 52e mn.

    Trois minutes plus tard (55e), Sadio Mané triple la marque sur une belle frappe enroulée.

    Marquinhos réduit le score à la 58e mn.

    Mais le joueur du Bayern de Munich (élite allemande), Sadio Mané va signer un doublé à la 90e mn (+7) sur penalty et offrir une large victoire au Sénégal, 4-2, contre le Brésil.

    SK/MTN

  • SENEGAL-FINANCES / Au Sénégal, le budget programme a montré son efficacité, selon un fonctionnaire de la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES / Au Sénégal, le budget programme a montré son efficacité, selon un fonctionnaire de la Cour des comptes

    Dakar, 20 juin (APS) – Le budget programme, en raison du renforcement du lien entre les ressources et les résultats qu’il assure, contribue à la bonne gestion des finances publiques au Sénégal, notamment dans un contexte où la transparence et la redevabilité sont fortement réclamées, a fait remarquer Abdoul Madjib Guèye, le président de la chambre des entreprises publiques de la Cour des comptes.

    En vigueur au Sénégal depuis quelques années, cet outil de planification a apporté des innovations dans la gestion budgétaire, un ‘’meilleur pilotage des politiques publiques et une reddition des comptes’’, a souligné M. Guèye à l’ouverture d’un atelier de deux jours de la Cour des comptes.

    Cette dernière va ‘’multiplier’’ les ateliers sur la mise en œuvre du budget programme en vue d’une parfaite maîtrise de cet outil par les fonctionnaires concernés, selon Abdoul Madjib Guèye.

    L’usage du budget programme au Sénégal ‘’épouse les objectifs du nouveau cadre harmonisé de gestion des finances publiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’, a souligné le président de la chambre des entreprises publiques, l’une des composantes de la Cour des comptes.

    Cette institution sénégalaise doit, selon M. Guèye, veiller à ‘’une professionnalisation accrue des personnels de contrôle par le biais d’activités de renforcement des capacités’’ des fonctionnaires utilisant le budget programme.

    L’atelier porte sur la ‘’mise en œuvre des budgets programmes au Sénégal et la formulation des avis sur les rapports annuels de performance par la Cour des comptes’’.

    Des fonctionnaires venus de plusieurs ministères, de l’Inspection générale d’Etat et de l’Inspection générale des finances y prennent part aux côtés de représentants du Bureau Organisation et Méthodes de l’Etat du Sénégal, de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

    ‘’L’objectif de l’atelier est de partager les expériences mutuelles des premières années de mise en œuvre des budgets programmes’’, a précisé Abdoul Madjib Guèye.

    Il dit attendre avec ‘’beaucoup d’impatience’’ les résultats des travaux de l’atelier, qui va aider à ‘’présenter les observations générales de la Cour des comptes sur la qualité des cadres de performance et des rapports annuels de performance produits par les programmes’’.

    L’atelier offre en même temps l’occasion aux participants de discuter avec des experts de la Cour des comptes française de l’évolution des relations entre ladite institution, les inspections ministérielles et les administrations de la France.

    En plus de ses ‘’missions juridictionnelles’’, la Cour des comptes du Sénégal est chargée de contrôler la gestion des organismes publics et d’assister le président de la République, le gouvernement et le parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances, a rappelé M. Guèye.

    CS/ESF/MTN

  • SENEGAL-BRESIL-FOOTBALL-RESULTATS / Match amical : 1-1 à la mi-temps entre le Brésil et le Sénégal

    SENEGAL-BRESIL-FOOTBALL-RESULTATS / Match amical : 1-1 à la mi-temps entre le Brésil et le Sénégal

    Dakar, 20 juin (APS) – Le Sénégal et le Brésil se sont quittés sur le score d’un but partout à la pause au cours du match amical international qui les oppose à Lisbone.

    Le Brésil a ouvert le score à la 11e m, par Lucas Paqueta, qui a conclu d’un coup de casque, un magnifique centre de Vinicius Jr.

    Les Lions ont égalisé à la 22e mn sur une reprise sublime d’Habib Diallo. Cette égalisation est intervenue à un moment où les hommes d’Aliou Cissé ont eu de belles séquences dans l’entrejeu.

    SK/MTN/ASG

  • SENEGLAL-COMMERCE / L’Etat va autoriser l’importation de 10.000 tonnes d’oignon pour réguler les prix

    SENEGLAL-COMMERCE / L’Etat va autoriser l’importation de 10.000 tonnes d’oignon pour réguler les prix

    Dakar, 20 juin (APS) – Les pouvoirs publics sénégalais vont autoriser l’importation de 10.000 tonnes d’oignon, dans le but de réguler les prix de cette denrée alimentaire, a annoncé mardi le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Concernant l’oignon, le besoin mensuel de consommation est estimé à 30.000 tonnes. En ce moment, nous avons 50.000 tonnes d’oignon local disponibles. Nous avons aussi pris la décision de faire importer 10.000 tonnes […] parce que nous avons constaté des pratiques spéculatives’’, a dit M. Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    Dans des cas où les prix ‘’devraient être à moins de 10.000 francs CFA’’, certains commerçants n’hésitent pas à vendre 14.000, a-t-il signalé.

    Abdou Karim Fofana dit soupçonner certains commerçants de s’adonner à des ‘’pratiques de rétention de stocks’’ de marchandises.

    ‘’Il y a des producteurs qui attendent que les prix arrivent à 15.000 francs CFA pour commencer à vendre leurs stocks, ce qui n’est pas normal’’, a-t-il dénoncé.

    ‘’Quand on ouvre le marché aux importateurs, on nous le reproche […] Quand on le ferme aux produits étrangers, les producteurs sénégalais s’adonnent à la spéculation, ce qui est anormal. Nous voulons bien que nos compatriotes commerçants gagnent davantage mais pas qu’ils s’enrichissent sur le dos des Sénégalais’’, a expliqué le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises.

    Il s’attend à ce que l’importation de 10.000 tonnes d’oignon permette de réduire les prix de cette denrée. ‘’Nous allons ouvrir le marché pour que l’importation permette de faire baisser les prix et que les Sénégalais puissent acheter l’oignon à un prix normal.

    Le kilo d’oignon est vendu à 700 francs CFA, ce qui n’est pas normal’’, a dit Abdou Karim Fofana.

    Il signale par ailleurs que le marché est bien approvisionné en pomme de terre locale et assure qu’aucun risque de pénurie n’est signalé.

    Les stocks disponibles permettront de satisfaire entièrement la demande, selon M. Fofana. ‘’La carotte locale aussi est bien présente sur le marché, avec un niveau des prix acceptable’’, a-t-il assuré.

    L’oignon, la pomme de terre et la carotte font partie des denrées alimentaires fortement consommées par les ménages lors de la Tabaski, le sacrifice d’Abraham, que la communauté musulmane va commémorer mercredi 29 juin.

    ABD/ASG/ESF