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  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Barthélémy Dias en vedette dans les journaux du weekend

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Barthélémy Dias en vedette dans les journaux du weekend

    Dakar, 14 déc (APS) -Les publications du weekend reçues à l’APS traitent en priorité l’actualité politique relative notamment à la révocation de l’opposant Barthelemy Dias de son poste de maire de Dakar.

    L’opposant Barthélémy Dias est déchu de son poste de maire de Dakar. Il était maire de la capitale depuis 2022. M. Dias a signé vendredi un document lui notifiant sa révocation de tête de la municipalité.

    Barthélémy Dias avait déjà perdu son mandat de député, il y a une semaine, à cause d’une condamnation datant de 2017 qui le rendrait inéligible.

    Au cours d’une conférence de presse interrompue par la police dans l‘enceinte de l’hôtel de ville de Dakar, Barthélémy Dias dénonce une ‘’dictature’’ des nouveaux tenants du pouvoir et compte saisir les juridictions habilitées.

    ‘’Personne ne peut me dessaisir de ma fonction de maire de Dakar, tant que mon droit de recours n’est pas encore exercé’’, clame M. Dias dans des propos rapportés par Sud Quotidien qui titre ‘’Barthélémy Dias révoqué’’.

    Le quotidien Le Soleil explique que le ci-devant édile de la capitale a reçu notification de sa révocation par le préfet de Dakar suite à la saisine d’un dénommé Beyna Gueye. Rappelant sa révocation de son poste de député il y a une semaine, Le Soleil porte en manchette ‘’Barthélémy Dias, la double peine’’.

    La publication a recueilli l’avis de deux juristes qui sont divisés sur la question. ‘’Abdoul Aziz Mbodj, enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey a estimé que la perte du mandat de conseiller de Barthélémy Dias s’inscrit dans l’ordre normal des choses après sa radiation de la 15e législature de l’Assemblée nationale’’, rapporte Le Soleil.

    M. Mbodj, constitutionnaliste, ne voit aucun inconvénient sur la révocation du maire de Dakar ‘’à partir du moment où les autorités compétentes peuvent suivre la règle selon laquelle +qui peut le plus peut le moins+’’.

    Pour sa part, le juriste Aldiouma Touré, interrogé par le même journal, considère que l’arrêté préfectoral portant notification de la démission du mandat de conseiller de Barthélémy Dias est illégal parce que les textes visés par l’autorité administrative citent une condamnation par crime ou délit de vol, d’escroquerie, d’abus de confiance, de trafic de stupéfiants.

    ‘’Les faits reprochés à M. Dias n’ont pas reçu une qualification criminelle mais correctionnelle (…) il s’agit d’un délit d’homicide involontaire, donc qui n’entre pas dans la catégorie des infractions visées’’, a estimé M. Touré cité par Le Soleil.

    En évoquant la révocation de Barthélémy Dias et l’irruption de la police à l’hôtel de ville de Dakar le journal Walfadjri mentionne à sa Une ‘’La loi du plus fort’’.

    ‘’Barthélémy Dias, les conseillers municipaux, les journalistes…chassés comme des malpropres. Une situation qui rappelle la brutalité policière sous l’ancien régime’’, regrette le journal Walfadjri.

    L’écrasante majorité des autres journaux réserve leur titre au sujet. ‘’Barthélémy Dias révoqué’’ (Libération), ‘’Révoqué de la mairie et exclu de l’Assemblee  nationale : Barth dénudé’’ (L’As), ‘’Barth évacué manu militari de la mairie (Le Quotidien), ‘’La ville passe du Dias au blues’’ (L’Observateur).

    Dans le journal L’Info, l’opposant dénonce une ‘’commande politique’’.

    ‘’Ce qui est en train d’être fait, ce n’est qu’exécuter une commande politique, qui relève d’une volonté manifeste d’installer le Sénégal dans une dictature. Il y a quelqu’un dans ce pays, que personne n’a élu, mais qui se prend pour un président de la République’’, a accusé Barthélémy Dias dans des propos rapportés par L’Info.

    C’est ce qui pousse le journal Les Echos à écrire : ‘’De graves insinuations de Barthélémy Dias contre le Premier ministre Ousmane Sonko sans le citer’’.

    En sport, les journaux reviennent sur la nomination de Pape Bouna Thiaw comme nouveau sélectionneur de l’équipe national de football.

    Le technicien sénégalais a été nommé entraîneur de l’équipe nationale senior de football du Sénégal en remplacement d’Aliou Cissé, qui a été limogé le 2 octobre 2024. Agé de 43 ans, il devient le 25e sélectionneur national du Sénégal et le 16e technicien sénégalais à diriger les Lions.

    La Fédération sénégalaise de football (FSF) l’avait désigné entraîneur national par intérim après le limogeage de Cissé.

    ‘’Pape Thiaw fait l’unanimité à la FSF’’ titre le journal spécialisé Record. La publication mentionne : ‘’Comme pressenti, c’est Pape Thiaw qui va prendre la relève d’Aliou Cissé. Le jeune technicien tient une nouvelle mission après un intérim assuré avec brio’’.

    MTN

  • SENEGAL-FOOTBALL-PROFIL / À la tête des Lions, Pape Thiaw, une préférence de l’expertise locale pour d’autres sacres

    SENEGAL-FOOTBALL-PROFIL / À la tête des Lions, Pape Thiaw, une préférence de l’expertise locale pour d’autres sacres

    Dakar, 13 déc (APS) – Formé à l’ASC Yeggo (Dakar), le Sénégalais Pape Bouna Thiaw est devenu, à 43 ans, le 25e entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal de football depuis le passage, en 1960, de Raoul Diagne comme premier technicien sur le banc des Lions.

    Pape Bouna Thiaw succède à Aliou Cissé remercié le 2 octobre 2024, ouvrant l’aube d’un nouveau chapitre en équipe nationale du Sénégal de football.

    A 43 ans, l’un des membres de la glorieuse équipe du Sénégal de 2002 aura la lourde tâche de succéder à Aliou Cissé vainqueur de la CAN 2021 au Cameroun, après avoir atteint la finale de l’édition 2019 en Egypte.

    Figure de proue de la liste d’entraîneurs locaux ayant été à la tête de la sélection nationale, Cissé en poste depuis 2015, a participé à la Coupe du monde 2018 en Russie, lors de laquelle le Sénégal avait été éliminé dès le premier tour. Il a ensuite qualifié les Lions pour la deuxième Coupe du monde au Qatar. L’équipe avait été éliminée en huitièmes de finale de cette édition par l’Angleterre.

    D’intérimaire à titulaire

    Le 4 octobre 2024, Pape Bouna Thiaw est nommé coach par intérim pour diriger les Lions du Sénégal dans les éliminatoires de la CAN 2025, après la décision du ministère des Sports de ne pas approuver le renouvellement pour un an du contrat du sélectionneur Aliou Cissé.

    La Fédération sénégalaise de football, après avoir marqué son regret suite à cette décision de la tutelle, estimant que ce dernier a obtenu de bons résultats, a précisé qu’elle comptait ‘’privilégier l’expertise locale’’ pour trouver un sélectionneur national en remplacement d’Aliou Cissé.

    L’ancien attaquant aux 16 sélections et cinq buts avec le Sénégal devenait de facto l’un des grands favoris à ce poste, même si plusieurs autres noms de prétendants sénégalais d’ici et d’ailleurs ont circulé. Le Leadership et la philosophie de jeu du vainqueur du Championnat d’Afrique des nations avec le Sénégal en 2022 avait déjà tapé dans l’œil des dirigeants du football.

    ‘’Ma période d’entraîneur par intérim s’arrête, après ce match. Je laisse la tutelle décider. Je reste à la disposition de la Fédération sénégalaise de football’’, avait-il déclaré, avec humilité au terme de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025 jouée au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, le 19 novembre 2024.

    Des adieux aux airs de triomphe, puisque le technicien a réussi sa mission de qualifier le Sénégal à la CAN 2025 et de terminer premier du groupe L, avec 16 points.

    Son parcours remarquable, lors de ces éliminatoires de la CAN 2025 (quatre matchs, quatre victoires, zéro but encaissé et huit marqués) ont, à la fin, convaincu les plus sceptiques pour qui désormais, le quart de finaliste de la Coupe du monde 2002 avec le Sénégal dispose d’arguments valables pour ouvrir une nouvelle ère du football national.

    ‘’C’est un entraîneur technique qui connait les différents échelons de la sélection’’

    Certains techniciens, des amateurs du football et des médias sénégalais considèrent que sa stratégie de jeu a amélioré les performances de l’équipe.  

    ‘’La manière de jouer et la philosophie de l’équipe sont restées les mêmes. Cependant, l’équipe est beaucoup plus en place au niveau de ses déplacements et des mouvements sans et avec le ballon’’, avait relevé l’entraîneur de l’équipe de football du Burundi, Patrick Sangwa Mayani, à la fin du match de la dernière journée des éliminatoires, contre le Sénégal à Diamniadio.

    Beaucoup d’autres étaient favorables à son maintien à la tête de la sélection nationale, arguant que l’ancien attaquant connaissait déjà l’équipe et les joueurs pour avoir été premier entraîneur adjoint du sélectionneur Aliou Cissé et entraîneur de l’équipe nationale locale du Sénégal, championne d’Afrique en titre.

    ‘’Pape Thiaw a montré en un laps de temps que c’est quelqu’un qui peut diriger la sélection. Il a beaucoup d’avance par rapport à d’autres candidats du fait qu’il a été déjà dans le championnat local. Il connait le football sénégalais. Il a été avec Joseph Koto au tournoi du Conseil des associations de football en Afrique australe (COSAFA). Il connait les équipes nationales. Il a montré que s’il est bien entouré, il peut faire de bons résultats’’, a soutenu Cheikh Gueye, entraîneur sénégalais du club de football béninois du Loto-Popo FC.

    Selon le technicien, champion du Sénégal avec le Teungueth FC (2023-2024), Pape Thiaw a beaucoup ‘’de capacité techniques et tactiques’’. ‘’Il sait prendre des décisions. Lors du CHAN, il avait pris des décisions auxquelles personne ne s’attendait avec le changement de gardien. C’est un entraîneur qui fait de très bons changements et qui a une belle vision du jeu. Et les joueurs le connaissent’’, a ajouté Gueye.

    ‘’Notre coach est très qualifié.  Il sait ce qu’il fait. Il fait un bon travail. Ce n’est pas un coach par intérim, c’est un coach tout simplement. Nous allons continuer à travailler avec lui et le soutenir’’, avait dit, après le match Sénégal-Burundi à Diamniadio, le capitaine des Lions Kalidou Koulibaly.

    Le défenseur de l’équipe saoudienne d’Al-Hilal et plusieurs autres joueurs de la sélection avaient marqué leur soutien à Pape Thiaw.

    ‘’Il a apporté beaucoup de sérénité dans le groupe qu’il connaissait déjà. Nous l’apprécions beaucoup et nous voulons bien faire pour lui. Nous allons préparer les matchs de mars (éliminatoires de la Coupe du monde 2026) pour remporter les six points’’, avait également réagi le défenseur Abdou Diallo.

    ‘’Premier sénégalais à avoir joué la Liga’’

    Formé à l’ASC Yeggo (Sénégal) en 1997, Pape Thiaw a quitté le Sénégal à l’âge de 17 ans pour rejoindre l’AS Saint-Etienne (France). Il démarre en 1998 une carrière professionnelle internationale avec les Verts. Thiaw remporte, la même année, la Coupe Gambardella, une compétition organisée par la Fédération française de football (FFF) et réservée aux équipes des moins de 18 ans.

    Il est champion de la Ligue 2 avec Saint-Etienne, en 1999. En trente matchs, il inscrit six buts pour le club français.

    ‘’J’ai été prêté à Istres Football club (1999-2000) pour une année parce qu’il disait que j’étais extracommunautaire. Ensuite, j’ai rejoint Lausanne-Sport en Suisse (2000-2002). J’ai joué la Coupe de l’UEFA avec le club. Nous avons gagné quelques titres. J’ai fait un bref passage à Dynamo Moscou (Russie) et au Strasbourg (France) en 2002. J’ai également remporté la Ligue 2 française avec le club’’, a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes, il y a quatre ans.

    Dans la confédération helvétique, il inscrira 15 buts en trente-neuf rencontres.

    Le choix de la patrie

    Ses belles performances ont séduit la Suisse qui voulait enrôler le longiligne attaquant sénégalais qui a préféré faire le choix de la patrie plutôt que le Cervin. ‘’Ils voulaient m’offrir la nationalité, mais j’ai choisi mon pays’’, a-t-il dit se rappelant du rôle important joué par feu Pape Diouf, son agent pour qu’il intègre la tanière.

    L’année suivante, Pape Thiaw rejoint le club français de Metz pour une saison, avant de s’engager pour le club espagnol de Deportivo Alavés, de 2003 à 2007.  En cinquante-une rencontres, il est auteur de quinze buts.

    En janvier 2008, le natif de Dakar signe un contrat de six mois avec l’US Créteil (France), en National.

    ‘’Après une très grave et longue blessure, je suis rentré au pays pour jouer avec Niarry Tally (Dakar). Nous avons remporté le premier trophée national. Je suis retourné à l’Ile de la Réunion pour quatre autres années. J’ai eu la chance d’être le premier sénégalais à avoir joué la Liga. En 2014, je suis retourné en France pour passer mes diplômes d’entraîneur’’, a-t-il expliqué.

    Reconverti entraîneur, il arrive à Niarry Tally en décembre 2018, en tant que coach. Trois ans après, il est limogé pour insuffisance de résultats. En 2022, il est nommé sélectionneur de l’équipe nationale locale.

    Pour sa première, Pape Thiaw a réussi le coup du maître en offrant à la sélection nationale, son premier titre de champion d’Afrique des nations de football, en 2022. Cerise sur le gâteau, il est désigné meilleur entraîneur du tournoi.

    Invité de l’édition 2022 du Conseil des associations de football en Afrique australe (COSAFA), Il termine à la troisième place, avec l’équipe du Sénégal.

    Pape Thiaw est l’auteur de la talonnade magnifique, sur le but en or de Henry Camara à la 104e mn, contre la Suède, en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2002 en Corée du Sud et au Japon.

    Le Sénégal a marqué l’histoire du football africain en décrochant une qualification historique en quart de finale d’un Mondial, mais aussi en inscrivant le deuxième but en or de toute l’histoire de la Coupe du monde, avant sa suppression en 2004.

    ‘’Quand les Sénégalais me voient, ils pensent à cette talonnade. Je remercie Henry Camara qui a marqué le but sur l’action, sinon on ne parlerait jamais de ce geste’’, a-t-il dit, évoquant le match Namibie-Sénégal des éliminatoires de la Coupe du monde 2002 à Windhoek, comme étant son plus beau souvenir avec les Lions.

    Le Sénégal s’était imposé, 5-0 dont un doublé de Pape Thiaw et une passe décisive sur le but d’El Hadji Diouf. ‘’J’étais titulaire. Je n’oublierais jamais ce moment. J’ai contribué à faire qualifier le Sénégal à sa première Coupe du monde’’, a-t-il déclaré, le regard empreint d’émotions.

    Un adepte du jeu de position et de possession

    Discipliné sur le banc et en dehors du terrain, le 16e entraîneur local de l’équipe nationale du Sénégal (Amsata Fall en 2009 et le duo Aliou Cissé-Karim Séga Diouf, février-avril 2012, ont assuré l’intérim), est connu pour sa disponibilité, sa simplicité, son calme, sa sérénité mais surtout son sourire aimable et sa courtoisie envers son interlocuteur. Mais ce qui retient le plus l’attention, ce sont les mots et le geste toujours agréables pour l’adversaire.

    C’est cette attitude de l’homme qui se reflète dans son style de jeu et sa vision du football qui se veut le plus tactique et organisé possible.  »J’ai parlé aux joueurs de mon projet de jeu qui se base sur le jeu offensif. En cas de perte du ballon, il faut [le] récupérer et pousser l’adversaire à faire des erreurs », avait réagi l’entraîneur de football sénégalais, après le match Sénégal-Malawi de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2025.

    Sa belle lecture du jeu sur le banc a aussi été d’un grand atout pour l’équipe. Ce qui lui a permis d’apporter les changements adéquats, chaque fois que l’équipe était en difficulté.

    En atteste, l’entrée en jeu du milieu de terrain Habib Diarra, à la place d’Ismaila Sarr, à la 64e mn du match de la cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2025, contre le Burkina Faso, décisif pour la première place du groupe.

    Le jeune capitaine de Strasbourg (France) va inscrire le but victorieux à la 83e mn, sur une superbe frappe lointaine. Titularisé, cette fois-ci, lors de la dernière journée. Il inscrit un doublé et donne la victoire au Sénégal contre le Burundi.

    SK/OID/AB

  • SENEGAL-ECONOMIE-COMMERCE / A la Fidak, les exposants des régions cherchent des partenariats en mettant en exergue les richesses de leurs terroirs

    SENEGAL-ECONOMIE-COMMERCE / A la Fidak, les exposants des régions cherchent des partenariats en mettant en exergue les richesses de leurs terroirs

    Dakar, 13 dec (APS) – Des opératrices économiques en provenance de différentes régions du Sénégal participent à la 32ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) où elles cherchent à nouer des partenariats pour développer leurs activités, en plus de mettre en exergue les produits de leurs terroirs.

    ‘’Je noue souvent des partenariats économiques à la FIDAK et c’est l’une principales raisons pour lesquelles je viens périodiquement’’, renseigne Astou Baal Seck, qui vend du poisson séché et des fruits de mer.

    Elle ne cache pas sa fierté d’être une habituée de la FIDAK, où elle vient représenter la région de Fatick et valoriser les produits de son terroir.

    Commerçante au marché central de Fatick, elle estime qu »’aucune opportunité n’est à négliger’’. ‘’Le travail de commerçante m’oblige à aller partout où le besoin se fait sentir et selon mes moyens’’, dit-elle.

    Adja Ndèye Dieng expose elle aussi ses produits au stand réservé à la région de Fatick.

    ‘’Nous sommes des opératrices économiques et profitons de toutes les opportunités qui nous permettent de vendre ou de nouer des partenariats’’, souligne-t-elle.

    Devant elle sont posés de petits seaux qu’elle remplit méthodiquement de pâte d’arachide. Elle commercialise également des produits halieutiques sous diverses formes.

    Mme Dieng gère une entreprise individuelle tout en étant membre d’un groupement d’intérêt économique (GIE). La FIDAK est pour elle aussi une opportunité à saisir.

    Un haut lieu d’échanges et de réseautage

    ‘’Je reçois souvent beaucoup de commandes issues de mes contacts noués à la foire à laquelle je participe depuis cinq ans’’, fait-t-elle savoir, ajoutant qu’elle représente  »fièrement » sa région et ses potentiels dans ce haut lieu d’échanges et de réseautage.

    Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Thiès sont, entre autres, les régions participant à cette 32ème FIDAK.

    Dans les différents stands, les produits sénégalais sont mis en avant. On peut y trouver des céréales et des jus locaux, de la pâte d’arachide, de la mangue séchée, des noix de cajou, de l’huile de palme, des produits artisanaux, etc.

    Au stand dédié à la région de Thiès, Fatou Dioum expose des perles, des bracelets,  des colliers de perles, des paniers tressés et des pilons et mortiers de tailles différentes.

    Originaire de Mbour, elle est une habituée de la FIDAK où elle vient exposer ses produits artisanaux faits à la main, pour la 10ème fois.

    ‘’Quels que soient les revenus que je peux tirer de la FIDAK, ce qui m’intéresse le plus, ce sont les relations d’affaires que je tisse lors de rencontres comme celle-ci’’, confie-t-elle.

    Elle révèle qu’après chaque FIDAK, elle reçoit beaucoup de commandes de personnes rencontrées lors de la manifestation commerciale.

    Par contre, toutes ces commerçantes n’ont pas cette même chance, à en croire Khady Cissé, venue du département de Bounkiling, dans la région de Sédhiou.

    ‘’Il nous est difficile de nouer des partenariats, car nous avons des problèmes d’emballage et nous ne possédons pas de FRA faute de moyens’’.

    L’obtention du code FRA ou autorisation de fabrication et de mise en vente permet la fabrication, la transformation, le conditionnement et la mise en vente de tout produit destiné à l’alimentation humaine ou animale au Sénégal. Cette autorisation est délivrée par la Direction du Commerce intérieur du ministère de l’Industrie et du Commerce.

    Khady Cissé, qui fait partie d’un GIE regroupant des personnes en situation de handicap, note que leurs moyens sont ‘’modestes’’.

    ‘’J’ai été entièrement prise en charge par le COSEC lors de toutes mes participations en raison de mon statut de personne handicapée et, cette année, par la Chambre de commerce de Sédhiou’’, dit-elle.

    Elle soutient cependant que son handicap ne l’empêche pas de se battre pour écouler ses produits à la FIDAK, avant de rentrer chez elle.

    Les exposants appellent à plus de soutien des autorités

    ‘’On n’arrive pas à écouler correctement nos produits dans notre région. C’est la raison pour laquelle nous venons à la FIDAK pour vendre. C’est pour cela que je demande aux autorités de nous soutenir davantage, parce que nous avons la volonté, mais les moyens font défaut’’, lance-t-elle.

    Venue représenter la chambre des métiers de Saint-Louis, Adja Coumba Dème Ndiaye assure que la FIDAK donne plus de visibilité aux commerçants venues des régions de l’intérieur du pays.

    ‘’Tous les ans, on essaie d’innover pour mieux valoriser nos produits et avoir plus de commandes, car on noue très souvent des partenariats lors de la FIDAK’’, indique-t-elle.

    Elle souligne qu’à chaque édition, la ville de Saint-Louis est présente pour montrer les potentialités de ses artisans et de ses opérateurs économiques.

    Adja Coumba Dème Ndiaye fait de la poterie et fabrique des encensoirs. Dans le stand de la région de Saint-Louis, on trouve également des cordonniers, des tailleurs, des transformatrices de céréales locales, des bijoutiers et surtout, le riz de la vallée, une spécificité de la localité.

    La 32ème édition de la FIDAK, ouverte le 28 novembre, prend fin le 15 décembre.

    MFD/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-SOUVERAINETE / Vaccinopole de l’Institut Pasteur : le président Faye invite à poursuivre l’élan de solidarité scientifique

    SENEGAL-SANTE-SOUVERAINETE / Vaccinopole de l’Institut Pasteur : le président Faye invite à poursuivre l’élan de solidarité scientifique

    Diamniadio, 13 déc (APS) – Le président Bassirou Diomaye Faye qui a visité, vendredi, le vaccinopole de l’Institut Pasteur à Diamniadio, a invité les équipes qui ont contribué à la réalisation de ce projet ambitieux, à poursuivre cet élan de solidarité scientifique et de coopération internationale afin de bâtir  »un avenir où les défis seront des opportunités ».

     »Vous êtes les architectes de cette nouvelle ère de la santé publique au Sénégal et en Afrique. Je vous invite à poursuivre cet élan de solidarité scientifique et de coopération internationale. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir. Un avenir où les défis de santé ne seront plus un fardeau, un fardeau insurmontable, mais une opportunité de progrès et de bien-être pour tous’’, a déclaré le chef de l’Etat en visite au vaccinopole de l’Institut Pasteur de Dakar à Diamniadio.

    Il a ajouté que  »le chemin reste long », mais  »les progrès réalisés jusqu’ici nous encouragent à aller de l’avant ».

    Selon lui,  »le vaccinopole de Dakar n’est pas seulement un investissement pour le Sénégal, il l’est aussi pour l’Afrique et pour toute l’humanité parce que nous avons nos destins sanitaires liés ».

    Il a relevé que si l’Afrique a  »fait des progrès considérables ces dernières décennies », le continent  »reste encore largement dépendant des importations pour ses besoins en médicaments, en tests de diagnostic et surtout en vaccins ».

    A ce propos, il a rappelé qu’’à l’heure actuelle, l’Afrique ne produit que 1% de ses vaccins,5% de ses tests de diagnostic et 30% de ses médicaments.

    Ce constat a poussé le gouvernement du Sénégal à initier un ambitieux programme de souveraineté sanitaire et pharmaceutique, a t-il indiqué.

    Il a précisé que le programme vise à permettre au pays de couvrir d’ici 2035 au moins 50% de ses besoins en vaccins et médicaments par une production locale.

                                »Le vaccinopole, un investissement pour l’avenir de la santé en Afrique »

    Le chef de l’Etat a relevé également que ce programme s’inscrit dans le cadre de l’ambition plus large de l’Union africaine et de l’Africa CDC qui vise à atteindre 60% de production de vaccins en Afrique d’ici 2040.

    Selon lui,  »le vaccinopole de Diamniadio est au cœur de cette vision ».

    De l’avis du chef de l’Etat, il représente un investissement ‘’stratégique’’ pour l’avenir de la santé en Afrique et fait partie intégrante de la stratégie pour  »la construction d’un Sénégal juste, souverain, prospère fondée sur la promotion de la science, de la technologie de l’innovation et de l’excellence ».

    Il s’inscrit également dans le cadre de l’agenda national de transformation Sénégal 2050 devant contribuer à développer un capital humain de qualité et une équité sociale à travers la couverture sanitaire universelle qui passe par la souveraineté pharmaceutique et vaccinale, a t-il soutenu.

     »Grâce à cette plateforme technologique de pointe, ce vaccinopole sera capable de produire jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an » pour pourvoir les besoins en santé publique, et ce, non seulement pour le Sénégal, mais également pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et au-delà », s’est félicité le président Faye.

    Cette vision de souveraineté sanitaire portée par l’Institut Pasteur de Dakar et ses partenaires repose sur une collaboration régionale et internationale sans précédent.

    NSS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-CULTURE-SPORT / L’anniversaire de l’assassinat de Battling Siki, « un devoir mémoriel » (organisateurs)

    SENEGAL-CULTURE-SPORT / L’anniversaire de l’assassinat de Battling Siki, « un devoir mémoriel » (organisateurs)

    Saint-Louis, 13 déc (APS) – L’organisation du 99-ème anniversaire de l’assassinat d’Amadou Louis Mbarick Fall dit Battling Siki est un devoir mémoriel pour permettre aux générations futures de connaître cet homme qui s’est battu pour la dignité du peuple noir, a-t-on appris des organisateurs.

    ‘’Battling Siki s’est battu pour la dignité du peuple noir et n’est plus un patrimoine saint-louisien ni sénégalais mais africain, voire mondial’’, a déclaré vendredi Alpha Amadou Sy, au cours d’une conférence de presse en prélude à cet anniversaire prévu les 14 et 15 décembre à Saint-Louis.

     »Le contexte dans lequel nous sommes est important avec la mise en avant de la question mémorielle et il permet de revisiter le parcours de cet illustre compatriote qui s’est battu bec et ongle pour le peuple noir », a rappelé M. Sy, président du comité scientifique du colloque prévu à cet effet.

    Le comité d’organisation a envoyé une lettre au Premier ministre Ousmane Sonko, qui a répondu à cette correspondance en instruisant le ministre de la Culture et des Sports d’accompagner cet événement, a-t-il fait savoir.

    Il signale que dans le cadre du centenaire, un grand colloque est en vue pour découvrir au plan scientifique le combat mené par Batling Siki.

    Cet événement important a été piloté depuis les Etats-Unis où elle réside par une de ses petites filles, a rappelé Alpha Amadou Sy pour qui cette célébration est une entreprise de décolonisation.

    Un grand gala de boxe et un panel seront organisés à Saint-Louis pour marquer les cérémonies de commémoration du 99e anniversaire de l’assassinat d’Amadou Louis Mbarick Fall, plus connu sous le nom de Battling Siki, ont annoncé les organisateurs.

    ‘’Faire découvrir et promouvoir le parcours d’Amadou Louis Mbarick Fall Battling Siki : une exigence mémorielle » est le thème retenu pour cette commémoration, ont-ils indiqué dans un communiqué transmis à l’APS.

    L’acte inaugural de ce projet a été lancé en décembre 2022, à Guet-Ndar, son quartier natal à Saint-Louis, à l’occasion du 97ème anniversaire de l’assassinat du boxeur, avec l’organisation d’une journée de prières pour le repos de son âme.

    Amadou Louis Mbarick Fall alias Battling Siki, né le 22 septembre 1897 à Saint-Louis et mort assassiné à New York le 15 décembre 1925, est arrivé très jeune à Marseille, en France, à l’âge de 10 ans. Il sera décoré de la médaille militaire pour sa participation à la première Guerre mondiale.

    Démobilisé, il reprend les gants le 24 septembre 1922 et inflige un calvaire à l’idole des Français, Georges Carpentier, qui jette l’éponge au sixième round. Le combat soulève de nombreuses polémiques, sur un potentiel arrangement ou encore sur la décision de l’arbitre de disqualifier Siki avant de le déclarer vainqueur sous la pression des spectateurs. Batling Siki devient ainsi le premier boxeur noir champion du monde.

    AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-SPORTS / Football : Pape Thiaw, nouveau sélectionneur national du Sénégal 

    SENEGAL-SPORTS / Football : Pape Thiaw, nouveau sélectionneur national du Sénégal 

    Dakar, 13 déc (APS) – Le technicien sénégalais Pape Thiaw a été nommé entraîneur de l’équipe nationale senior de football du Sénégal en remplacement d’Aliou Cissé, qui a été limogé le 2 octobre 2024, a déclaré, vendredi 13 décembre, le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Seydou Sané.

    Thiaw, âgé de 43 ans, devient le 25e sélectionneur national du Sénégal et le 16e technicien sénégalais à diriger les Lions.

    La FSF l’avait désigné entraîneur national par intérim après le limogeage de Cissé.

    SK/ESF

     

  • SENEGAL-SANTE / Accès aux vaccins : Vaxsen bénéficie d’un financement de plus de 28 milliards CFA

    SENEGAL-SANTE / Accès aux vaccins : Vaxsen bénéficie d’un financement de plus de 28 milliards CFA

    Diamniadio, 13 déc (APS) –  VaxSen, l’entité de production et de commercialisation de vaccins de l’Institut Pasteur de Dakar, va bénéficier d’un financement de plus 28 milliards de francs CFA, soit 45 millions de dollars, aux termes d’un accord signé vendredi avec la Société financière de développement des États-Unis (DFC), la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI).

    Cet accord de financement a été paraphé par les parties concernées à l’occasion d’une visite du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au vaccinopole de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar. 

    La directrice adjointe de la DFC, Nisha Biswal, s’est dite fière d’avoir soutenu l’Institut Pasteur de Dakar avec un prêt de 15 millions de dollars et une subvention précédente de 3 millions de dollars pour une assistance technique.

    « Ces contributions ont facilité la construction de l’installation Madina et l’extension des capacités de fabrication de vaccins flexibles », a-t-elle dit, soulignant que « cette installation améliorera considérablement la capacité de l’IPD à produire une variété de vaccins au-delà de leur focus traditionnel sur le vaccin contre la fièvre jaune ».

    « Ce partenariat souligne notre engagement commun à faire progresser la santé mondiale et à soutenir des solutions de santé innovantes », a ajouté la directrice adjointe de la DFC.

    Le docteur Amadou Sall, directeur général de l’IPD, s’est réjoui de ce financement, estimant que le partenariat noué par sa structure avec la DFC, la BAD et la SFI « illustre le pouvoir de la collaboration pour transformer les systèmes de santé en Afrique ».

    « Avec ce financement, nous nous rapprochons de la souveraineté vaccinale et veillons à ce qu’aucun Africain ne soit laissé pour compte dans l’accès aux solutions vitales », a-t-il dit.

    Assiétou Diouf, directrice générale de VaxSen, a assuré que l’entité qu’elle dirige « s’engage à tirer profit de l’innovation et des partenariats pour relever les défis d’équité en matière de santé ». Ce financement représente, dit-elle, « un moment crucial dans la fourniture d’un accès durable aux vaccins à travers l’Afrique ».

    Ces fonds reçus de cet accord seront utilisés pour élargir les capacités de production de vaccins dans la nouvelle installation de l’IPD dénommée Projet Madiba, une installation de pointe conçue pour permettre la production et le remplissage de vaccins d’intérêt régional en Afrique.

    Ils vont également servir à stimuler la création d’emplois et la croissance économique au Sénégal et à travers l’Afrique, en vue de remédier aux pénuries mondiales de vaccins et de renforcer la résilience contre les pandémies et les maladies évitables.

    NSS/BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les affaires politico-judiciaires

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les affaires politico-judiciaires

    Dakar, 13 déc (APS) – Les convocations remises par la police judiciaire à certains opposants sont le principal sujet des quotidiens parvenus vendredi à l’APS.

    ‘’Le ballet des opposants s’intensifie’’ à la sûreté urbaine et à la division de la cybersécurité, des démembrements de la Police nationale, titre WalfQuotidien. 

    ‘’Après que Moustapha Diakhaté est placé en détention et le commissaire Cheikhna Keïta remis en liberté, de nouvelles convocations viennent d’être distribuées’’, annonce-t-il.

    L’info fait remarquer que ‘’c’est reparti pour les affaires judiciaires politisées à tort ou à raison, car les acteurs principaux [sont] des hommes qui [fréquentent] les politiques’’.

    ‘’L’histoire se répète-t-il ?’’ se demande le quotidien EnQuête en parlant d’‘’une justice politique’’.

    Le même journal signale ‘’des arrestations et des convocations en série’’. ‘’Si certains pensent que cela relève de l’application normale de la justice, d’autres craignent que le régime du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko marche sur les traces de ses prédécesseurs qui ont tous recouru, de Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, à la justice pour neutraliser des adversaires’’, lit-on dans EnQuête.

    ‘’Ce début d’ennuis judiciaires concerne Adama Gaye, Madiambal Diagne et Barthélémy Dias’’, précise WalfQuotidien en parlant d’une ‘’pression maximale sur les opposants’’.

    ‘’Sale temps pour les politiques’’, renchérit L’As.

    Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, revient indirectement sur ce sujet en précisant, selon le quotidien Libération : ‘’Mes fonctions, je vais les exercer, quelle que soit la personne concernée.’’

    La ‘’descente aux enfers’’ de Barthélémy Dias

    En visite au CICES, le Centre international pour le commerce extérieur du Sénégal, Ousmane Diagne s’est prononcé sur la radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale, rapporte L’As.

    Il ajoute que le ministre de la Justice ‘’a réitéré sa volonté d’appliquer la loi dans toute sa rigueur et sans parti pris’’. ‘’Ce serait sans état d’âme’’, a commenté le garde des Sceaux.

    L’As annonce ‘’la descente aux enfers’’ du maire de Dakar, qui est déjà renvoyé de l’Assemblée nationale.

    Le même journal écrit que ‘’le premier magistrat de la ville de Dakar doit déférer à une convocation mais les limiers ne parviennent pas à voir le concerné pour lui remettre la convocation’’.

    Selon EnQuête, la convocation du maire de Dakar pourrait être liée à une plainte déposée contre lui par la BIP, la brigade d’intervention polyvalente de la Police nationale, à la suite d’accusations qu’il aurait faites contre cette unité d’élite au cours d’une conférence de presse.

    L’Observateur soutient que la procédure de destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar ‘’semble imminente, malgré les critiques sur la légalité du processus lancé par Bayna Guèye, un militant de Pastef’’, le parti au pouvoir.

    Le journal Le Quotidien est catégorique : Barthélémy Dias sera renvoyé de la mairie de Dakar, ce vendredi. ‘’Après l’Assemblée nationale, écrit le journal, Barth’ va perdre la mairie de Dakar. Il lui sera notifié sa révocation, ce vendredi. Une semaine noire !’’

    Bassirou Diomaye Faye s’incline devant la mémoire des résistants coloniaux

    Selon Les Échos, la sœur du maire de la capitale sénégalaise a versé, au nom de ce dernier, 26 millions de francs CFA pour les dommages et intérêts dus à la famille de Ndiaga Diouf, un nouvel épisode d’une affaire judiciaire qui pesait jusque-là sur la tête de Barthélémy Dias, comme une épée de Damoclès.

    Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier a été tué par balle, le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à cette époque-là.

    Le maire de Dakar avait été condamné pour coups mortels. Il était accusé de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    ‘’Barthélémy Dias sauvé d’une contrainte par corps par sa sœur’’, note Sud Quotidien.

    Le Soleil s’intéresse à l’inauguration d’une statue du résistant anticolonial sénégalais Lat Dior Diop, à Thiès (ouest), une cérémonie présidée par le chef de l’État. ‘’C’est dans la diversité des mémoires que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion’’, rapporte le même journal en citant Bassirou Diomaye Faye.

    Sud Quotidien note que le président de la République, par la même occasion, ‘’s’est incliné devant la mémoire de toutes les figures historiques de la résistance coloniale’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-HYDROLOGIE / Crue du fleuve Sénégal : Cheikh Tidiane Dièye prône « une nouvelle approche » dans la gestion du barrage de Manantali

    SENEGAL-AFRIQUE-HYDROLOGIE / Crue du fleuve Sénégal : Cheikh Tidiane Dièye prône « une nouvelle approche » dans la gestion du barrage de Manantali

    Dakar, 12 déc (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye a prôné, jeudi, ‘’une nouvelle approche’’ dans la gestion du barrage de Manantali en vue d’une meilleure régulation du fleuve Sénégal permettant de prévenir les débordements du cours d’eau.

    ‘’La nouvelle approche consiste à ne plus attendre que le barrage de Manantali atteigne sa cote d’alerte avant de déclencher les lâchers d’eau. En le faisant, on lâche un volume d’eau important dans le fleuve Sénégal’’, a dit le ministre.

    Il intervenait en marge de la réunion du Comité national de gestion des inondations axée sur le bilan de l’hivernage 2024, les bonnes pratiques à tirer de l’hivernage et les perspectives à dégager pour l’année prochaine.

    ‘’A partir de l’année prochaine, on va s’y prendre un peu plus en amont pour procéder à des lâchers d’eau en petite quantité plutôt que d’attendre pour des  lâchers d’eau en grande quantité’’, a-t-il ajouté, en présence de plusieurs autorités administratives des régions et chefs de service intervenant dans la gestion des inondations.  

    Il a précisé que ‘’cette nouvelle approche est en train d’être mise en place en relation avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)’’.

    Cheikh Tidiane Dièye a rappelé que cette année, les fleuves Sénégal et Gambie ont connu ‘’des crues exceptionnelles’’ causées par des phénomènes pluviométriques ayant entrainé des pluies extrêmes en Guinée, au Mali et au Sénégal.

    Il a expliqué que beaucoup de personnes ont pensé que les lâchers d’eau à Manantali sont à l’origine de la crue exceptionnelle de cette année.  ‘’Il n’en est rien car Manantali n’a contribué à la crue qu’à hauteur de 16%’’, a-t-il fait savoir, ajoutant que ce sont plutôt ‘’les eaux exceptionnelles’’ des bassins du fleuve Sénégal qui ont entrainé la crue.

    Cheikh Tidiane Dièye a indiqué par ailleurs la mise en œuvre de projets structurants sur le fleuve Sénégal destinés à renforcer la régulation des eaux. ‘’Nous avons à ce sujet, le barrage de Manantali et un autre barrage en construction sur la Falémé, notamment à Gourbassy, pour réguler à hauteur de 25%, les eaux du fleuve Sénégal’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Ceci va nous amener à avoir un fleuve plus maîtrisé. Mais dans l’urgence, à partir de l’année prochaine, nous avons inscrit dans notre budget des montants qui permettront de sécuriser des localités de la vallée du fleuve avec la réalisation de bassins de rétention et de lacs artificiels pouvant  servir à l’agriculture’’, a annoncé le ministre.

    SC/AB/OID/ASG

  • SENEGAL-PATRIMOINE-EDUCATION / Bassirou Diomaye Faye invite l’Ecole et les Collectivités locales à s’emparer des figures de la résistance pour bâtir une nation souveraine

    SENEGAL-PATRIMOINE-EDUCATION / Bassirou Diomaye Faye invite l’Ecole et les Collectivités locales à s’emparer des figures de la résistance pour bâtir une nation souveraine

    Thiès, 12 déc (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi à Thiès, que l’école et les collectivités locales doivent s’emparer du long héritage de résistance à la colonisation au Sénégal et dans d’autres parties du continent africain, pour former les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux panafricains.

    « L’oeuvre que nous avons inaugurée aujourd’hui, au-delà de sa dimension esthétique, à l’image de tant de produits de nos artistes, cinéastes, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures », a dit le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’inauguration d’une statue en hommage au héros national Lat-Dior Diop (1842-1886).

    « L’école doit s’emparer de cette mémoire quelle qu’en soit le support pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du panafricanisme », a ajouté le président de la République.

    Pour lui, le parrainage de nos rues, écoles ou édifices publics ou privés doit « davantage puiser dans ce patrimoine partagé, ce socle de référence collectif sur lequel s’édifie notre imaginaire national et nos convictions patriotiques ».

    « Continuer à faire patrie, c’est renforcer cette perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, forte de sa diversité », a noté le président Faye, venu inaugurer une statue en bronze réalisée par la ville de Thiès en l’honneur de l’ancien Damel du royaume du Cayor.

    Le président Faye a loué les « pages glorieuses » écrites par les héros, y compris à Thiès où, les cheminots, à travers la grève de 1938 et celle de 1947 pour la liberté et la justice, ont payé leur engagement au prix fort.

    Moins connue que celle de 1947 et immortalisée dans  »Les bouts de bois de Dieu », un roman d’Ousmane Sembène, devenu un classique, la grève des cheminots de 1938 s’est terminée dans un bain de sang, a rappelé le chef de l’État.

    Le maire de Thiès Babacar Diop a réhabilité, dès son élection, un monument près de la Cité Ibrahima Sarr, cet autre « massacre colonial » perpétré le 27 septembre 1938.

    Le chef de l’État a profité de l’occasion pour rendre hommage aux résistants, en terre sénégalaise et dans d’autres parties du continent.

    En plus de Lat-Dior, il cité les révolutionnaires du Fouta : Abdel Kader Kane et Thierno Souleymane Baal, ainsi que Mamadou Lamine Damé dans le Boundou, Alpha Molo Baldé, dans le Fouladou, ainsi que le roi du Sine, Boursine Coumba Ndoffène Diouf, dont le témoignage en faveur du fondateur du mouridisme, au péril de son pouvoir, a épargné à Cheikh Ahmadou Bamba un second exil après celui au Gabon (1885-1902).

    Les mérites d’Aline Sitoé Diatta en Casamance ou encore des héros moins connus de la zone du Thianguine (autour de Thiès), comme Kagne qui barrait la route aux caravanes des colons, ont aussi été vantés par Bassirou Diomaye Faye.

    D’autres « figures emblématiques de la résistance » comme les marabouts Cheikh Amadou Bamba, Elhadj Malick Sy, Amary Ndack Seck, entre autres, ont « fait échec au projet d’aliénation culturelle » déroulé par le colon, a rappelé le chef de l’Etat.

    Au plan continental, il a évoqué le nom du premier Sultan de Dosso, un des précurseurs du panafricanisme ou encore Samory Touré.

    Pour le président de la République, l’initiative du maire Babacar Diop est « à citer en exemple pour tous les édiles des autres collectivités locales qui, en cohérence avec la politique de l’État, mettent en place une politique pour soutenir la culture » et entretenir la mémoire de nos héros.

    ADI/OID/ABB