Catégorie : LA UNE

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, juge ‘’fondamental’’ que les Sénégalais se mettent d’accord sur ‘’l’absolue nécessité’’ de préserver les biens publics et les entreprises.

    ‘’Il est fondamental que tous les acteurs s’alignent sur l’absolue nécessité de préserver les biens publics et l’outil de production […] L’économie doit faire l’objet d’un consensus fort et largement partagé par tous’’, a plaidé M. Ndiaye.

    Il a fait ce plaidoyer dans une interview avec l’APS, à la suite des violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    Des infrastructures publiques et des entreprises privées ont été fortement endommagées au cours de ces violences survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    ‘’Les outils de production et les infrastructures publiques sont le patrimoine de tous, du peuple sénégalais. Il revient donc à tout le monde de les protéger’’, a insisté Ousmane Sy Ndiaye.

    L’UNACOIS-Jappo attire l’attention des Sénégalais sur ‘’la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays’’, selon son secrétaire exécutif. ‘’Nous avons lancé des appels à la paix et au dialogue […] Il faut que […] les forces vives de la nation se mettent d’accord sur la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays, parce que, quelles que soient les motivations des uns et des autres, aucune des parties (le pouvoir et l’opposition) ne peut parvenir à ses fins dans la violence’’, a soutenu M. Ndiaye.

    Il espère que le dialogue va prévaloir, et qu’il aboutira à un consensus. ‘’Nous gardons l’espoir parce que nous avons toujours fait confiance à la classe politique, nous estimons que ses dirigeants sont aussi patriotes que nous. Nous estimons qu’ils sont aussi responsables que le secteur privé […] Nous pensons qu’il est possible d’arriver à un consensus.’’

    Il est toujours possible de relancer l’appareil productif

    ‘’A un moment donné, le secteur privé, le secteur privé marchand notamment, c’est-à-dire les commerçants des marchés traditionnels, a exprimé le besoin urgent de s’auto-organiser et de se protéger. Mais nous n’avons voulu faire courir aucun risque à notre pays. Quand on en arrive à ce que chacun prenne en charge sa propre sécurité, on verse dans le désordre et ça risque de tourner à la catastrophe. Pour nous, c’est inutile’’, a ajouté Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Nous avons renoncé à cette demande et souhaitons que tout le monde fasse confiance à l’autorité de l’Etat’’, a assuré M. Ndiaye, estimant que ‘’si l’autorité de l’Etat est rompue, nous sommes tous dans l’insécurité’’.

    L’opérateur économique réclame la fin des saccages. ‘’Les pillages étaient orchestrés avec un banditisme de très haut niveau, il faut que ça cesse. C’est pourquoi nous avons demandé l’arrêt systématique des attaques perpétrées contre le secteur bancaire et les moyens de transport, dont la société Dakar Dem Dikk’’, a-t-il dit.

    Malgré tout, ‘’les dégâts ne sont pas arrivés à un stade où il est impossible de relancer l’appareil productif du pays’’, a assuré le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Cette peine est susceptible d’empêcher l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    FD/ESF/ASG

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Dakar annonce la reprise des activités de ses consulats (officiel)

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Dakar annonce la reprise des activités de ses consulats (officiel)

    Dakar, 9 juin (APS) – Le ministère des Affaires étrangères a annoncé la réouverture, ce vendredi, des consulats du Sénégal fermés suite à des actes de violence consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

    Dans un communiqué, le ministère précise toutefois que ‘’cette reprise se fera en tenant compte de l’état de dégradation du matériel et des locaux pour ce qui concerne les consulats ayant subi des actes de vandalisme’’.

    Il invite les Sénégalais de l’extérieur ‘’à contribuer à la sauvegarde de nos structures et à la préservation de l’intégrité physique des membres du personnel qui sont au service de la Communauté’’.

    Le ministère des Affaires étrangères avait annoncé, mardi, la fermeture provisoire de certains des consulats généraux du Sénégal en raison de dommages occasionnés par ”une série d’agressions”, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Cette mesure conservatoire fait suite à la série d’agressions récemment perpétrées contre les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger, notamment à Paris, Bordeaux, Milan et New York’’, avait-il indiqué.

    Des manifestants s’étaient rendus à certaines représentations diplomatiques sénégalaises à l’étranger pour protester contre la condamnation par un  tribunal de Dakar de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, à deux ans de prison pour ”corruption de la jeunesse”.

    ’Ces actes ont entraîné de sérieux dommages particulièrement au Consulat général du Sénégal à Milan où les machines de production des passeports et cartes nationales d’identité ont été détruites. Le service reprendra dès que les conditions matérielles et sécuritaires le permettront’’, avait assuré le ministère.

    FD/AKS/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les assurances de Aïssata Tall Sall au corps diplomatique et d’autres sujets à la Une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les assurances de Aïssata Tall Sall au corps diplomatique et d’autres sujets à la Une

    Dakar, 9 juin (APS) – Les assurances de Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères, au corps diplomatique, après les violentes manifestations qui ont secoué le Sénégal, l’interdiction de la manifestation du Mouvement des forces vives du Sénégal (F24), la préparation de la campagne agricole 2023-2024 sont, entre autres, les sujets traités par les quotidiens parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Aïssata Tall Sall, à l’assaut du corps diplomatique’’, écrit Sud Quotidien, qui souligne qu’au lendemain des événements violents du 1er et du 2 juin, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a réuni les membres du corps diplomatique basés à Dakar.

     »L’Etat livre sa part de vérité » des manifestations ‘’à la communauté internationale’’, explique L’As. ‘’Le gouvernement du Sénégal, à travers cette rencontre, a livré au corps diplomatique et aux organisations internationales sa part de vérité des événements douloureux consécutifs à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison’’, ajoute le journal, avec comme titre : ‘’Aissata Tall Sall rassure le corps diplomatique ».

     »L’Etat rassure l’étranger », titre le Soleil, annonçant que le gouvernement va publier un livret blanc sur les évènements où il va donner  »sa part de vérité des événements violents » vécus récemment.

    ‘’Le corps diplomatique préoccupé, Aïssata Tall Sall rassure’’, affiche à son tour Bës Bi. ‘’La ministre des Affaires étrangères a écouté, hier, le corps diplomatique, qui se dit préoccupé par +la sécurité et la stabilité du Sénégal+, après les violences du 1er au 3 juin derniers. Me Aïssata Tall Sall a tenu à rassurer que l’ordre a été rétabli. Elle a annoncé que le gouvernement a édité un livre sur les événements’’, rapporte le journal.

    L’interdiction de la manifestation du F24 prévue ce vendredi occupe également une place de choix dans les quotidiens.  »Le préfet bloque l’opposition », titre Sud Quotidien.

    ‘’Le préfet dit niet pour deux motifs’’, indique La Tribune, soulignant que l’autorité préfectorale invoque  ‘’la déclaration tardive et non-le respect des délais’’. Des motifs qui, selon le journal, ont poussé le préfet de Dakar à interdire la manifestation du F24, opposé à une troisième candidature de Macky Sall.

    Son rassemblement interdit, ‘’le F-24 prend acte et annule sa manifestation prévue vendredi mais donne rendez-vous aux Sénégalais à la marche pacifique de samedi », selon Libération.

    En donnant rendez-vous samedi aux Sénégalais sur la VDN (Voie de dégagement nord), malgré l’interdiction de ses manifestations de vendredi et de samedi ,‘’Le F-24 piétine l’arrêté du préfet’’, estime Le Quotidien.

    C’est dans ce climat tendu que L’Observateur révèle que le chef de l’Etat, Macky Sall, a accordé une audience au patronat sénégalais.

    ‘’Sur les questions de la candidature en 2024, des manifestations de l’opposition, du dialogue national…, Macky Sall reste ferme sur ses positions. Hier encore, face au secteur privé national et au patronat, le Président Sall a été clair et intransigeant (…)’’, écrit L’Observateur.

     »Macky sans concession’’, titre le journal, soulignant la détermination du chef de l’Etat à  »traquer les +casseurs+ » et  l’importance qu’il accorde à la tenue du dialogue national, ‘’seul cadre de discussion’’, selon lui.

    D’autres quotidiens s’intéressent au financement de la campagne agricole 2023-2024. »Les banques vont débloquer 100 milliards de francs CFA’’, annonce Le Témoin.  »100 milliards pour la campagne agricole, les banques s’engagent à préfinancer », selon L’As.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Emeutes : Pastef annonce 21 morts et réclame la libération de quelque ‘’700 détenus politiques’’

    Dakar, 8 juin (APS) – Pastef-Les patriotes, le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, a annoncé, jeudi, à Dakar, la mort de 21 personnes dans les violentes manifestations de la semaine dernière et a réclamé la libération de ‘’plus de 700 détenus politiques’’.

    ‘’Vingt et une personnes sont décédées’’ au cours des émeutes survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin, et ‘’plus de 700 personnes ont été arrêtées’’, a déclaré son porte-parole, El Hadj Malick Ndiaye, lors d’une conférence de presse du bureau politique dudit parti.

    ‘’Il faut libérer les détenus politiques’’, a ajouté M. Ndiaye en présence d’autres leaders de l’opposition, dont le docteur Dialo Diop, le député élu de Pastef Birame Soulèye Diop, Toussaint Manga et Madièye Mbodj.

    Certains des quelque 700 détenus ont été mis aux arrêts avant les violentes manifestations consécutives à la condamnation d’Ousmane Sonko, jeudi 1er juin, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, a laissé entendre M. Ndiaye.

    Le ministère de l’Intérieur a annoncé, au cours du week-end, que 16 personnes avaient trouvé la mort dans ces violentes manifestations.

    Des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels ont également été constatés, selon le même ministère.

    ‘’Douze ans de terreur et de gabegie, ça suffit !’’ a lancé El Hadj Malick Ndiaye en parlant de la façon de gouverner de Macky Sall. ‘’Nous invitons le président de la République à ne pas écouter ceux qui pensent que la stratégie de la terrer doit prévaloir’’ et à ‘’mette hors d’état de nuire les nervis’’.

    Des rassemblements ‘’contre l’injustice’’

    ‘’Tout le monde au Sénégal sait que M. Ousmane Sonko est en prison à la cité Keur Gorgui. C’est la personne la plus maltraitée au Sénégal […] La cité Keur Gorgui est la prison la plus gardée au Sénégal’’, a ironisé El Hadj Malick Ndiaye en faisant allusion à la surveillance policière dont le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor (sud) fait l’objet depuis plusieurs jours.

    Ses proches, ses partisans et ses avocats sont interdits d’entrer dans son domicile situé à la cité Keur Gorgui, un quartier de Dakar, selon le porte-parole de son parti politique.

    La formation politique d’Ousmane Sonko va tenir des rassemblements, de concert avec les autres partis et organisations membres du F24, vendredi 9 et samedi 10 juin, à Dakar, a annoncé M. Ndiaye.

    Il s’agit de rassemblements ‘’contre l’injustice et la détention de plus de 700 personnes’’, a-t-il dit.

    ‘’Pastef a pris les dispositions nécessaires pour venir en aide aux familles des victimes en ce qui concerne les frais d’hospitalisation des blessés, les autopsies et les honoraires d’avocats’’, a dit Marie-Rose Faye, porte-parole adjointe dudit parti.

    La formation politique d’Ousmane Sonko ‘’a une pensée pour les victimes économiques, les personnes qui n’ont pas été épargnées par les saccages’’ de la semaine dernière, a ajouté Mme Faye.

    ‘’Nous interpellons Macky Sall, nous interpellons les organisations internationales, notamment la Cour pénale internationale. Nous sommes en train de documenter’’ les conséquences des manifestations, a-t-elle poursuivi, réclamant l’organisation d’‘’une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’ par le gouvernement en 2024.

    ESF/ASG

  • SÉNÉGAL-POLITIQUE / Procès Sonko-Adji Sarr, la Task Force républicaine regrette une « tentative de déstabilisation des institutions »

    SÉNÉGAL-POLITIQUE / Procès Sonko-Adji Sarr, la Task Force républicaine regrette une « tentative de déstabilisation des institutions »

    Dakar, 8 juin (APS) – La Task Force républicaine (TFR), une structure de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir, a exprimé jeudi son regret de voir que le verdict d’un procès opposant deux citoyens, Adji Sarr et Ousmane Sonko, a abouti à  »une tentative de déstabilisation des institutions de la République et au déclenchement d’un mouvement insurrectionnel ».

     »Notre pays, le Sénégal, a connu ces derniers jours des manifestations d’une rare violence occasionnant des pertes en vies humaines ainsi que la destruction de biens public et privé. D’emblée, la Task Force républicaine s’incline devant la mémoire de nos compatriotes disparus, prie pour le repos de leur âme et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a déclaré son coordonnateur Birame Faye.

    S’exprimant lors d’une rencontre avec des journalistes, il a relevé que la Task Force républicaine (TFR) regrette que le verdict d’un procès opposant deux citoyens, Adji Sarr et Ousmane Sonko, ait abouti à ‘’une tentative de déstabilisation des institutions de la République et au déclenchement d’un mouvement insurrectionnel’’.

    Birame Faye s’est également  »félicité » du dialogue national initié par le président Macky Sall, notant que  »la Task Force républicaine demeure persuadée que les consensus forts qui naitront de ce dialogue entre les forces vives de la nation consolideront notre démocratie et renforceront notre Etat de droit ».

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    SMD/ASG 

  • SENEGAL-ECONOMIE / La situation du système bancaire sénégalais jugée satisfaisante

    SENEGAL-ECONOMIE / La situation du système bancaire sénégalais jugée satisfaisante

    Dakar, 8 juin (APS) – La situation du système bancaire sénégalais est ‘’globalement satisfaisante’’ à fin mars  avec un bénéfice de 25, 2 milliards de francs CFA réalisé en 2022 après une période de ralentissement lié à la pandémie de Covid-19, a appris l’APS de source officielle, jeudi.

    ‘’A fin mars 2023, la situation du système bancaire sénégalais est jugée globalement satisfaisante. Elle se caractérise par une bonne tenue des différents indicateurs, dans un contexte de reprise de l’activité économique, après une période de ralentissement lié à la pandémie de COVID-19’’, indique un document rendu public en marge d’une réunion du Conseil national du crédit (CNC).

    Ce document retrace l’évolution du système bancaire et des institutions de microfinance à fin mars 2023.

    La direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) relève que ‘’selon les données provisoires, les banques sénégalaises ont réalisé, en 2022, un bénéfice net d’impôts de 153,9 milliards contre 128,7 milliards à fin décembre 2021, soit une hausse de 25,2 milliards (+19,6%)’’.

    Le secteur de la microfinance a vu le nombre de ses institutions passer à 296 à fin mars 2023.

    ‘’A fin mars 2023, les dépôts collectés par les SFD ont augmenté de 3,63%, s’établissant à 497 milliards contre 480 milliards en décembre 2022 et 437 milliards en mars 2022. L’encours des crédits distribués aux sociétaires a progressé de 3,42%, se chiffrant à 572 milliards à fin mars 2023 contre 553 milliards à fin décembre 2022’’, révèle document.

    Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a magnifié l’attractivité du secteur bancaire avec de nouvelles arrivées portant à 28, le nombre de banques agréées au Sénégal.

    ‘’A fin mars 2023, les principaux agrégats des banques se sont inscrits en hausse, caractérisés par la progression des encours de crédits de 16,3% à 6.861 milliards FCFA. La qualité du portefeuille s’est améliorée à fin mars 2023, le taux de dégradation net ressortant à 2,8%’’, a-t-il indiqué.

    Mamadou Moustapha Ba a rappelé que le Sénégal maintient sa place de leader au sein de l’UMOA dans l’activité de microfinance. ‘’Il occupe la première place en termes de nombre de bénéficiaires, d’encours de crédits et la deuxième place en termes d’encours de dépôts’’, a-t-il fait valoir.

    FD/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION / Le processus des examens et concours est sécurisé, assure le ministère de l’Education nationale

    SENEGAL-EDUCATION / Le processus des examens et concours est sécurisé, assure le ministère de l’Education nationale

    Dakar, 8 juin (APS) – Le processus des examens et concours est sécurisé, a déclaré jeudi le ministère de l’Education nationale, assurant de la mise à disposition des ressources nécessaires pour la bonne organisation des sessions dans les dates déjà fixées.

    Dans un document intitulé ‘’Sécurisation du processus des examens et concours scolaires, sessions de 2023 (CFEE et Concours d’entrée en sixième, BFEM et Baccalauréat), la tutelle promet la mise à disposition des acteurs des ressources nécessaires à la bonne tenue des épeuves.

    ‘’Dans le souci de mettre à la disposition des acteurs toutes les ressources nécessaires à la bonne organisation des examens et concours, l’Office du Baccalauréat et la Direction des examens et concours mettront à disposition lesdites ressources selon la procédure habituelle’’, renseigne le texte.

    ‘’Les épreuves doivent être conservées dans des endroits sécurisés et récupérés, le moment venu, par les autorités scolaires en charge des examens susmentionnés’’, rappelle le document.

    Le ministère de l’Education nationale  invite aussi les gouverneurs des régions à ‘’prendre des dispositions en rapport avec les Inspections d’académie, pour assurer la sécurisation des épreuves et le bon déroulement de ces différents examens’’.

    Selon un calendrier du ministère de l’Education nationale, le Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et le Concours d’entrée en sixième sont prévus le mercredi 21 et le jeudi 22 juin 2023.

    Le Baccalauréat de l’enseignement secondaire général va démarrer à partir du mardi 4 juillet 2023, tandis que Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) est prévu à partir du mercredi 12 juillet 2023.

    NSS/MTN/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Manifestations violentes : un livre blanc annoncé pour ‘’donner la part de vérité » du gouvernement

    SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Manifestations violentes : un livre blanc annoncé pour ‘’donner la part de vérité » du gouvernement

    Dakar, 8 juin (APS) – La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, a annoncé, jeudi, la publication d’un livre blanc destiné à ‘’donner la part de vérité du gouvernement sur les récents évènements’’ survenus à travers le pays, en particulier à Dakar et Ziguinchor, et lors desquels seize personnes ont été tuées et des biens publics et privés brûlés ou saccagés.

    ‘’Le gouvernement a pensé éditer un livre blanc sur les évènements. Le livre vous sera distribué et chacun d’entre vous, à tête reposée, pourra le lire et le confronter avec les éléments qu’il détient par rapport à tout ce qui s’est passé avec sa propre conviction, pour se faire lui-même une religion à partir de ce que le gouvernement dira’’, a-t-elle-déclaré lors d’un point de presse en présence de plusieurs ambassadeurs en poste à Dakar.

    L’objectif de cette rencontre était de donner la version du gouvernement du Sénégal sur les violentes manifestations qui ont éclaté jeudi et vendredi dernier dans certaines villes du pays et dont Dakar et Ziguinchor ont été les épicentres.

    ‘’Le Sénégal est un pays d’ouverture, de transparence et de vérité. L’ouverture veut que nous parlions à la communauté internationale. La transparence veut que nous disions exactement ce qui s’est passé et la vérité veut que nous puissions échanger, chacun donnant l’information à l’autre pour que nous puissions ensemble savoir, comprendre et apprécier ce qui s’est exactement passé’’, a-t-elle-expliqué.

    Elle a rassuré l’ensemble des représentations diplomatiques présentes au Sénégal sur les dispositions prises par le gouvernement pour assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais que des étrangers vivant au Sénégal.

    ‘’Le gouvernent a rétabli l’ordre et va continuer à rétablir l’ordre, mais il va surtout continuer à assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais ainsi que des non Sénégalais vivant au Sénégal. Il protégera aussi bien les institutions du Sénégal ainsi que les institutions internationales implantées au Sénégal’’, a-t-elle insisté.

    Aissata Tall Sall a ‘’rappelé que des procédures judiciaires sont ouvertes afin de situer la matérialité de ce qui s’est exactement passé mais ensuite pour engager la responsabilité de tous ceux qui ont été à la base de ces graves faits et évènements qui se sont produits’’.

    Prenant la parole en mage de cette rencontre, l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal, Jean Koe Ntonga, ‘’a condamné avec fermeté les actes de violences et a déploré les nombreuses pertes en vies humaines et les dégâts matériels’’.

     

    Le doyen du corps diplomatique du Cameroun ‘’a manifesté sa préoccupation par rapport à la dégradation de la vie socio-politique sénégalaise qui a atteint son paroxysme, menaçant la stabilité et la sécurité des personnes et des biens’’.

    Jean Koe Ntonga ‘’s’est félicité de l’ouverture du dialogue national qui réunit les membres du pouvoir, de l’opposition et de la société civile », demeurant convaincu que  »ces pourparlers déboucheront sur des décisions devant permettre la réconciliation et la tenue de façon pacifique de l’élection présidentielle au Sénégal, un havre de paix et une référence dans le continent’’, selon lui.

     Cette sortie de la ministre des Affaires étrangères intervient au lendemain de l’annonce mercredi par le président de la République, Macky Sall, de ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor à la suite de la condamnation, le 1er juin dernier, de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse, dans l’affaire dite Sweet Beauté.

    ‘’Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements’’, rapporte le communiqué du conseil des ministres.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    ABD/ASG

  • SENEGAL-MONDE-HABITAT / Politiques d’habitat : un officiel souligne l’urgence d’accélérer la cadence

    SENEGAL-MONDE-HABITAT / Politiques d’habitat : un officiel souligne l’urgence d’accélérer la cadence

    Dakar, 8 juin (APS) – Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, El Hadj Abdoulaye Guèye, a souligné jeudi l’urgence d’accélérer la cadence, la concertation et la mutualisation dans la mise en œuvre des politiques d’habitat au Sénégal pour, ensemble, inverser la tendance et constituer des facteurs de facilitation de la mise en œuvre du nouvel agenda urbain.

    ‘’Le constat reste unanime : l’Afrique, notre cher continent, détient toujours les taux d’urbanisation et de croissance urbaine les plus élevés au monde’’, a-t-il dit, en rappelant la déclaration finale de la deuxième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’habitat, tenue du 05 au 09 juin dernier, à Nairobi, au Kenya.

    ONU-Habitat, dont l’objectif est d’accompagner les pays à développer une urbanisation durable, demeure et reste le promoteur principal pour ne pas ainsi dire, l’espoir, a-t-il dit dans un discours dont copie est parvenue à l’APS.

    Donnant en exemple le Sénégal qui s’inscrit dans cette dynamique, il s’est félicité du programme ‘’Sénégal zéro bidonville’’, exécuté par le ministère en charge de l’Habitat et mis en œuvre à travers le projet des 100 mille logements et de la restructuration et du renouvellement urbain. Il a aussi magnifié le programme zéro déchet.

    ‘’Des programmes qui donnent d’ores et déjà entière satisfaction. Avec cette belle dynamique observée çà et là en Afrique ensemble avec ONU-Habitat, notre cher continent filera droit vers un avenir meilleur, plus inclusif et résilient’’, a-t-il souligné.

    El Hadj Abdoulaye Guèye déclare que ‘’le Sénégal (…) entend mettre en œuvre les recommandations issues de la conférence mondiale Habitat III et développer des mécanismes de suivi-évaluation des réalisations du nouveau programme pour les villes au Sénégal’’.

    Selon lui, le Sénégal, à travers une déclaration en prélude de la clôture des travaux de l’Assemblée des Nations unies sur l’habitat, renouvelle ses vifs remerciements à ses pairs qui lui avaient donné leur confiance, lors de son élection au Conseil exécutif d’ONU-Habitat, en 2019.

    Outre le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, une équipe dirigée par le directeur de l’urbanisme opérationnel, Seynabou Goumbala de la direction de l’Urbanisme et de l’Architecture (DGUA) a pris part à cette rencontre, sous la direction de l’ambassadeur du Sénégal à Nairobi, et représentant permanent du Sénégal auprès d’ONU-Habitat, Ndongo Dieng. 

    A l’occasion, la délégation a participé aux sessions plénières et tenu des rencontres B2B avec des délégations de pays, comme le Mozambique, la Malaisie, la Corée du Sud et le Fonds mondial pour le développement des villes.

     Elle a aussi participé à une session portant sur le nouvel agenda urbain 2024-2030.

    De même a-t-elle tenu des séances de travail avec Oumar Sylla, directeur du bureau Afrique subsaharienne d’ONU-Habitat portant sur le programme participatif d’amélioration des bidonvilles (Ppba), la politique nationale de planification urbaine et la redynamisation de la coopération entre ONU-Habitat et le Sénégal. Au cours de ces rencontres, il a été proposé la signature d’un mémorandum d’entente et la tenue d’une journée de l’habitat en octobre au Sénégal.

    SBS/ASG

  • SENEGAL-SOCIAL / Lutte contre l’insécurité alimentaire : 11 687 ménages ciblés à Louga

    SENEGAL-SOCIAL / Lutte contre l’insécurité alimentaire : 11 687 ménages ciblés à Louga

    Louga, 8 mai (APS) – Le programme de lutte contre l’insécurité alimentaire cible 11 687 ménages dans le département de Louga, avec l’objectif d’impacter  93 497 personnes pour un montant global de 1 milliard 402 millions 440 mille FCFA, soit une allocation unique par ménage de 120 mille FCFA, a indiqué, jeudi, le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobéne Kâ.

    M. Kâ s’entretenait avec des journalistes à l’issue de la cérémonie de lancement du Programme de résilience agricole, mis en œuvre par la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) et le Programme de lutte contre l’insécurité alimentaire, piloté par le Fonds de solidarité nationale (FSN) au profit des ménages agropasteurs et pécheurs inscrits dans le registre national unique (RNU) dans la région de Louga.

    Le ministre a précisé que ‘’le Programme de résilience agricole vise à soutenir les ménages pauvres dans leur accès aux intrants agricoles, pastoraux et halieutiques’’. Quant au projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, il cible, pour l’année en cours, ‘’quatre départements, Goudiry, Diourbel, Louga et Ranérou’’ et s’inscrit ‘’dans le cadre des mécanismes de réponse aux chocs initiés’’ par le ministère du Développement communautaire ‘’dans le cadre de la politique de protection sociale de l’Etat du Sénégal’’.

    ‘’Outre l’octroi d’un transfert monétaire d’une valeur maximale estimée à deux cent mille francs FCFA pour aider les ménages à couvrir la part non subventionnée des intrants, les bénéficiaires sont également accompagnés à travers des séances de sensibilisation, de coaching collectif et de suivi de la production’’, a-t-il précisé.

    Il a rappelé que ‘’l’objectif de ces deux programmes est d’utiliser les outils et les systèmes de protection sociale adaptative afin d’améliorer l’accès aux intrants pour les petits acteurs de la pêche et de l’agropastoralisme figurant dans le Registre national unique (RNU)’’. Le but visé est d’’’accroître leur capacité de résilience face aux aléas des conditions de production et le renforcement de la résilience des ménages démunis impactés par les chocs récurrents liés aux effets des changements climatiques, de la crise sanitaire de la pandémie de COVID-19 et de la guerre russo-ukrainienne’’.

    ‘’L’objectif global est d’atteindre environ 30 000 ménages, soit environ 300 000 individus, répartis dans six régions du pays :  Saint-Louis avec 4531ménages, Louga, avec 3069 ménages, Matam, avec 3368 ménages, Kédougou, avec 3158 ménages, Sédhiou, avec 6607 ménages ; Tambacounda, avec 9374 ménages’’, a-t-il précisé.

    Il a indiqué que ‘’le montant total de cette troisième phase s’élève à environ 6 milliards FCFA’’.

    ‘’Le RNU, qui compte plus de 540 mille ménages extensibles à 1 million par décision présidentielle, constitue l’outil institutionnel de ciblage des ménages pauvres et vulnérables dans le cadre de cette politique sociale’’, a-t-il souligné.

    DS/ASG